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3ème année LSP

I-Généralités sue l’histologie :

« Histologie » signifie étymologiquement « science des tissus ».

Historique : Le concept de tissu, de derme, a été inauguré fin XVIIème / début


XVIIIème par Xavier Bichat, sans microscope ; ce concept a été élaboré grâ ce à ses
travaux de dissection anatomique.

L'histologie s'est constituée vers le milieu du XIXème siècle à partir de la conjonction de


deux événements, en particulier grâ ce à l'avènement de la théorie cellulaire (1838),
établie à partir des travaux de Théodore Schwann et de Schleiden.

Cette théorie postule que tout organisme est constitué de cellules, et est complétée
par Virchow en 1858, lorsque ce dernier affirme que toute cellule provient d'une
autre cellule : l'unité élémentaire de la vie est donc la cellule.

D'autre part, les protozoaires sont constitués d'une seule cellule ; d'autres organismes
sont au contraire constitués de plusieurs cellules : ce sont les métazoaires.

A partir du début du XIXème siècle, et surtout vers 1840, le microscope optique est
perfectionné et l'optique bénéficie de grandes améliorations. Des lentilles
beaucoup plus performantes sont en effet fabriquées, ce qui permet d'obtenir des
images beaucoup plus proches de la réalité. C'est à cette époque que les techniques
histologiques se mettent en place.

Bien que plus complexe, l'examen histologique est aujourd'hui souvent assimilé à
l'examen microscopique.

L'histologie s'est rapidement intéressée à la morphologie des cellules (l'histochimie),


mais aussi à leur fonctionnement et à la conception des tissus (histophysiologie).

Aujourd'hui, l'histologie a pour but de mettre en évidence au sein de la cellule, in


situ les protéines, l'ADN et l'ARNm.

L'histologie spéciale s'intéresse à l'étude de la structure des organes en étudiant


l'anatomie microscopique d'une part et l'histophysiologie d'autre part. Les
organes sont regroupés en systèmes ou en appareils ; ceux-ci ont chacun une ou
plusieurs fonctions bien définies et assurent le fonctionnement de l'organisme.

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L'anatomie pathologique, quant à elle, étudie les tissus pathologiques. Le


diagnostic de nombreuses pathologies repose sur l'examen microscopique de
petits échantillons tissulaires appelés biopsies.

II-anatomie cytopathologie :
L’anatomie et cytologie pathologique est la spécialité de la médecine qui étudie la
composition microscopique des cellules et des organes afin d’aider au diagnostic.

L’anatomie pathologique (ou pathologie) est une discipline médicale qui étudie les
lésions provoquées par les maladies, ou associées à celles-ci, sur les organes, tissus ou
cellules, en utilisant des techniques principalement fondées sur la morphologie (c'est à
dire l'analyse de la forme des objets) : macroscopique (à l’œil nu) et microscopique
photonique (dit aussi « optique ») et électronique, immunohistochimie, hybridation in
situ, et sur d’autres méthodes utilisées parallèlement (PCR sur coupes ou cellules
isolées, microbiologie...).

Elle nécessite une collaboration étroite entre l’anatomo-pathologiste, le biologiste,


l’imageur et le clinicien (corrélation anatomo-clinique).

1-Matériel d’étude : prélèvements

a-Biopsie : La biopsie consiste à prélever un fragment de tissu sur un être vivant en vue d’un
examen anatomopathologique. Par extension, ce terme peut désigner le fragment tissulaire.
Le prélèvement peut porter sur une partie de la lésion : biopsie simple ; dans d’autre cas, la
biopsie (la lésion) est prélevée en totalité : biopsie exérèse.

La biopsie peut être effectuée selon plusieurs modalités :

• par ponction (biopsie transcutanée) à l’aide d’une aiguille coupante ou d’un trocart
(foie, rein, os, etc.) : on obtient des cylindres de tissu de quelques millimètres à quelques
centimètres de long « carotte tissulaire » ; Les ponctions sont effectuées « à l’aveugle »
lorsque l’ensemble de l’organe est malade, ou sous repérage (échographie, scanner)
lorsque la ponction doit être dirigée sur une lésion focale visible en imagerie ;

• par biopsie chirurgicale après anesthésie locale ou générale et sous contrôle de la vue :
biopsie partielle, ou biopsie exérèse enlevant la totalité de la lésion ;

• au cours d’une endoscopie (pince montée sur l’endoscope) : le médecin introduit un petit
tube (endoscope) muni d'une mini-caméra par une voie naturelle (bouche, col de l'utérus,
rectum). Une sorte de petit crochet permet de procéder au prélèvement des tissus.

La valeur des biopsies repose sur :


 leur taille (ex : pour la recherche d’une artérite de Horton où les lésions sont
segmentaires, une biopsie d’artère temporale représentative doit mesurer au moins 1,5 cm)
;

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 leur nombre : plus elles sont nombreuses, plus on a de chance de trouver du tissu
tumoral, de rendre compte de l’hétérogénéité d’une tumeur et d’observer une lésion
focale, mais importante pour le diagnostic ;
 le choix de la zone biopsie : éviter les zones nécrotiques ou hémorragiques ; sur la peau
ou une muqueuse, éviter les prélèvements trop superficiels ; biopsie le ganglion ayant fait
l’objet d’une ponction cytologique motivant la biopsie ;
 la bonne préservation des tissus : ne pas étirer ou écraser les fragments, éviter le bistouri
électrique « grillant » les tissus ;
 le repérage topographique de biopsies multiples (flacons différents répertoriés).

b- Pièce opératoire : on appelle pièce opératoire tout prélèvement effectué au coursd’une


intervention chirurgicale : le terme recouvre partiellement celui de biopsie chirurgicale, d’une
façon générale toute pièce opératoire ;c’est-à-dire toute résection d’une partie ou la totalité
d’un organe, doit être adressée au laboratoire d’anatomie pathologique, même lorsqu’une
biopsie préopératoire a permis un diagnostic formel ou lorsque le chirurgien est sûr de son
diagnostic macroscopique et l’examen de pièce opératoire est en effet indispensable pour la
confirmation du diagnostic et surtout pour préciser l’extension des lésions. Ceci en matière de
cancer, permet une évaluation pronostique et règle souvent le traitement complémentaire.

c-Prélèvement nécropsique (autopsie) :

L'autopsie consiste à effectuer l’examen complet ou partiel d’un cadavre. La nécropsie


ou l’autopsie peut être pratiquée dans tous les cas de décès juges naturels par le
médecin de l’état civil, à condition qu’il n’y a pas d’opposition. L’opposition est celle que
le malade a pu formuler de son vivant ou qu’il a pu faire connaitre par l’intermédiaire de
ses proches.

Méthode : Le choix d’une méthode d’autopsie et son adaptation dépendent des


restrictions imposées et des données cliniques sur le patient ainsi que du risque de
blessure ou de contamination.

.
Salle d’autopsie :

L’autopsie pouvant s’étaler sur plusieurs heures, il importe de la pratiquer dans un


environnement adapté au personnel qui y participe.
Les éléments suivants devraient être pris en considération à la conception de la salle
d’autopsie :
o La table d’autopsie devrait être assez haute et large pour permettre de
travailler à l’aise sans fatigue posturale.
o Le corps devrait être déplacé avec un lève-personne ou par deux personnes.
o Le personnel devrait avoir accès à une douche et à du savon désinfectant.
o Les comptoirs, murs et planchers doivent être faits de matériaux non poreux
faciles à désinfecter.

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o La salle devrait contenir un évier de hauteur confortable, dont la robinetterie


est activée avec les pieds.
o La salle d’autopsie doit être sous pression négative. L’air total devrait y être
filtré et renouvelé 12 fois par heure et changé par de l’air frais (extérieur) 2
fois par heure. Aucune recirculation d’air ne devrait être permise. L’air vicié
devrait être évacué directement à l’extérieur du bâ timent.

Précautions à prendre pendant l’autopsie :


Le cadavre doit toujours être considéré potentiellement infectieux. Il faut prendre des
précautions particulières durant l’autopsie afin d’éviter la contamination et la
propagation d’agents pathogènes tels que le virus de l’hépatite, le bacille de la
tuberculose
La contamination au cours de l’autopsie peut se faire par les modes suivants :
o inoculation percutanée;
o inhalation;
o ingestion;
o contamination par la peau (sans coupure ou piqû re);
o contamination par les muqueuses (yeux, bouche, nez).
Les portes et fenêtres de la salle d’autopsie devraient être tenues fermées pendant
l’autopsie et devraient demeurer fermées assez longtemps après la fin de l’autopsie pour
que l’air de la pièce soit débarrassé de ses contaminants aéroportés.

Traitement du corps après l’autopsie :


Quand l’autopsie est terminée, le corps est refermé et sa surface extérieure est lavée. Par
la suite, il faut s’assurer que le corps est toujours bien identifié, l’emballer dans un
linceul imperméable et le mettre dans un espace réfrigéré.

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