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I- Généralités
1. Définition
L’examen clinique consiste à réunir l’ensemble des symptômes pour poser un
diagnostic, établir une conduite thérapeutique, orienter la demande des examens
complémentaires.
2. Intérêt
C’est une étape incontournable de la prise en charge d’un patient. Elle permet de
faire un bilan physique sommaire de santé chez un patient. La conduite
thérapeutique va dépendre de sa qualité. Sa rédaction doit être soignée car
constitue un dossier médico-légal.
II- Examen clinique
Les étapes d’un examen clinique en Urologie-Andrologie se déroulent comme
suit:
1. Accueil:
L’accueil d’un patient consiste à:
- échanger des politesses
- enregistrer l’identité du patient dans un registre: nom, prénom, âge,
profession, adresse complète, statut matrimonial, enquête social…
- mettre le patient en confiance
- demander le motif de consultation
2. Interrogatoire:
Il compte 3 points:
- l’écoute de l’histoire de la maladie racontée par le patient, ou par sa
famille…
- l’interrogatoire proprement dit, visant à ressortir des éléments que le
patient aurait omis de mentionner ou d’éclaircir ceux déjà mentionnés:
date, caractères, mode évolutif, signes généraux.
- l’étude des antécédents médicaux, chirurgicaux, personnels, familiaux et
collatéraux.
L’interrogatoire permettra de ressortir le ou les motifs de consultation ou
d’hospitalisation, les signes fonctionnels qui peuvent être : des douleurs,
l’apparition d’une masse, troubles urinaires (dysurie une hématurie ou
pollakiurie).
3. Examen physique:
De façon générale, il se passe en 4 temps :
• Inspection,
• palpation,
• percussion.
• Auscultation
Un examen clinique se pratique sur un patient déshabillé ou torse nu, debout,
assis ou couché, dans une salle éclairée. Le plan du lit doit être horizontal. Il faut
toujours commencer par l’organe atteint.
3.1. Examen général:
Il doit être minutieux et évalue toujours l’état général, l’état de conscience, les
pouls, la température, la FR, la FC, la pression artérielle, la présence d’œdème,
les plis de déshydratation, les plis de dénutrition, la coloration conjonctivale,
palmaire et plantaire.
3.2. Examen de la miction et des urines:
Le patient urine dans un récipient en présence du praticien. L’examen apprécie
• la qualité du jet urinaire,
• la quantité d’urine
• l’aspect des urines.
La miction normale est facile, complète, indolore, volontaire avec un bon jet
urinaire. Les urines normales sont jaunâtres, limpides, claires. En cas
d’hématurie faire « l’épreuve des 3 verres de GUYON » pour déterminer son
caractère initial, terminal ou total.
3.3. Examen uro-génital:
3-3-1. Rein :
C’est l’examen de la fosse lombaire.
Inspection
Elle se pratique sur le sujet torse-nu, en position assise de face et de profil. Elle
recherche une voussure, une tuméfaction, une cicatrice, des lésions cutanées,
une fistule…
Palpation
Le patient est en décubitus dorsal, genoux fléchis, bras le long du corps et sans
oreiller. Le praticien se place du côté du rein à palper. L’examen est bimanuel et
comparatif : une main antérieure au niveau du flanc et de l’hypochondre, une
main postérieure au niveau de la fosse lombaire (entre la 12ème côte et la crête
iliaque). Il s’agit de palper avec sa main antérieure. A l’état normal la fosse
lombaire est souple, indolore, et libre. Le rein normal n’est pas palpable sauf en
cas de : ptose rénale, hypertrophie. On y retrouve 2 signes importants : le
contact lombaire: c’est lorsqu’on palpe le rein de sa main antérieure et qui
vient buter sur la main postérieur. Le ballotement rénal: c’est lorsqu’on coince
le rein entre ses mains antérieure et postérieure
Auscultation
Elle recherche un souffle qui peut témoigner une sténose de l’artère rénale. Très
peu pratiquée.
Percussion
Elle peut déceler une lithiase rénale ou confirmer une colique néphrétique lors
de l’ébranlement de la fosse lombaire (signe de Giordano : On pose la paume
de la main sur la fosse lombaire et on tape dessus avec son autre main poing
fermé).
3.3.2. Vessie:
C’est l’examen de la région hypogastrique. Il se pratique sur un patient en
décubitus dorsal torse-nu ou déshabillé. La vessie vide se cache derrière la
symphyse pubienne, elle n’est ni visible, ni palpable et devient accessible à
l’examen quand elle est en réplétion.
Inspection
Il recherche : une fistule, une cicatrice, une voussure (globe vésical), des signes
inflammatoires, une malformation (exstrophie vésicale). Elle apprécie la
pilosité: de type androïde (losangique) chez l’homme et de type gynoïde
(triangulaire à base supérieure) chez la femme.
Palpation
Elle recherche : une masse hypogastrique rénitente, élastique, lisse et qui plonge
derrière la symphyse pubienne (globe vésical), dure, fixe, un blindage, (tumeur
de vessie), des signes inflammatoires.
Percussion
Elle recherche : une matité hydrique en cas de globe vésical. On pose la paume
de sa main sur l’hypogastre et ensuite, on tapote les phalanges moyennes de
cette main avec les doigts de son autre main.
3.3.3 Les uretères
La palpation des points urétéraux explore le trajet de la voie excrétrice. On a le
point urétéral supérieur, moyen et inférieur.
Point urétéral supérieur : En arrière, dans l'angle costo-vertébral. En
avant, dans la région para-ombilicale à trois travers de doigt de la ligne
médiane (bord externe du muscle grand droit).
Point urétéral moyen : A l'union des tiers externe et moyen de la ligne
joignant les deux épines iliaques antéro-supérieures
Point urétéral inférieur : On apprécie ces points aux touchers pelviens: le
toucher rectal chez l’homme sur la paroi antéro-latérale derrière la
prostate; et le toucher vaginal chez la femme sur la paroi antérieure de
chaque côté du col utérin.
L'examen des points urétéraux a le mérite de faire réaliser un examen
complet de l'abdomen.
Supérieur
Moyen
Inférieur
Sillon épididymo-testiculaire
2- Imageries en coupe
Bord inf de la SP
Indications :
• Au cours de la maladie lithiasique : présence de calculs radio-opaques
dans 90 % des cas. Ceci dépend de la composition chimique du calcul
Lithiase
Rein
Cavité pyélo-calicielles
Polype
Vessie
Prostate
Tumeur de vessie
Calcifications vésicales
Pathologie de la vessie
• Diverticule de la vessie
• Lithiase vésicale
• Fistule vésicale
• Tumeur vésicale
• Reflux vésico-urétéral
Conclusion
L’examen clinique constitue la ‘’fondation’’, le ‘’soubassement’’ dans la prise
en charge d’un patient. C’est pourquoi il est primordial de ne rien laisser comme
symptômes, signes et fait qui sortiront de cet examen.