Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
A. Examen clinique
B. Mesures anthropométriques
A. Examen clinique
L’examen clinique nous permet de faire une idée assez précise de la constitution
et de la robustesse du sujet examiné et de déceler certaines anomalies ou
malformations.
Il se base sur :
1) L’attitude
2) Les formes corporelles
3) Les déformations morphologiques
1- Attitude :
L’examen morphologique global est réalisé en position naturelle, c.-à-d. en
position debout, membres supérieurs le long du tronc, paumes de main tournées
vers l’avant, regard horizontal, jambes étendues, pieds joints au sol (position de
garde à vous).
Position de garde à vous
L’examinateur doit se situer d’une distance de 1,50 m pour être en mesure
d’observer le corps humain et avoir la possibilité de visualiser les principaux
repères anatomiques.
Dans cette position, l’examinateur peut distinguer 4 faces : vue antérieure,
postérieure, latérale droite, latérale gauche, et chaque face fait référence d’un
plan de l’espace, des axes du corps, de la symétrie des membres.
Vue frontale:
le plan frontal de face ou de dos d’un sujet dévêtu permet d’apprécier la symétrie
du corps par rapport à ce plan et par rapport à l’axe du corps qui est la ligne
fictive qui divise le corps en 2 parties égales.
De face, l’axe de symétrie passe par le nez, l’ombilic, entre les genoux, et les
malléoles.
De dos, l’axe de symétrie doit passer par le milieu de l’occiput, suivre la ligne
des épineuses, le pli inter -fessier pour aboutir entre les talons.
Plusieurs anomalies peuvent êtres constatées au cours de cette observation frontale:
Acromion
Grand Trochanter
Malléole externe
2- les formes corporelles:
Les éléments cutanés :
l’examinateur apprécie les qualités physiques de la peau (élasticité, épaisseur) à
l’aide d’un pli de peau par une pince pollici-digitale ou pulpo-pulpaire.
La peau en bon état est lisse au touché, ni grasse ni luisante, élastique, sans
rides et pourvue d’une légère couche graisseuse sous cutané qui enveloppe et
arrondit les masses musculaires sans les cacher d’une manière générale.
La coloration de la peau : dépend de la l’abondance de pigment et de la
circulation capillaire, les sécrétions sudorales et sébacés peuvent être soit
exagérées soit diminuées.
Variation de la couleur de la peau en fonction de la
présence plus ou moins importante de la mélanine
On peut remarquer :
Des plis ou fossettes par adhérences, occasionnés par la présence de tractus
fibreux qui unissent la face profonde de la peau au plan sous-jacent, os, arcade
(pli sous fessier, pli de l’aine, fossettes lombaires, fossette du menton)
Des plis par mouvements articulaires (pli de flexion coude et genou)
Des plis d’expression par action musculaire (muscles peauciers), qui au long des
années vont graver leur action par perte d’élasticité de la peau (les rides du
visage, les plis d’extension du coude)
Vue postérieur du tronc qui montre les plis fessiers et fossettes lombaires
En pratique que va-t-on observer au niveau de la peau ?
La pilosité:
Elle varie d'une région du corps à l'autre, d'un individu à l'autre, d'un sexe à
l'autre.
L'altération locale de la pilosité peut signifier un trouble (vasculaire,
neurologique, hormonal).
Indifféremment des origines de l'individu, la couleur de la peau va nous renseigner
sur :
L'état vasculaire et la qualité de l'hématose qui influent sur la coloration cutanée;
Si on à un mauvais apport circulatoire, la peau va être d'aspect pâle, blanche,
marbrée;
Si on a au contraire une hypervascularisation, la peau sera rouge (qui signe un
état inflammatoire);
Une peau violacée, cyanosée, va signifier un mauvais retour veineux;
Une peau noire signifie une nécrose;
Des trajets bleutés sont le signe de veines apparentes;
Des tâches qui varient du bleu au jaune sont le signe d'hématomes,
d'ecchymoses (de bleus).
Ecchymose Cyanose
Nécrose
Le volume de la peau:
Une peau peut être fine ou épaisse.
Les tissus cutanés et sous-cutanés sont très extensibles. Donc ils vont permettre
une stagnation liquidienne dans les compartiments liquidiens. Cela se traduit par
une augmentation de volume : un œdème. Cet œdème ne sera pris en
considération que par comparaison avec le côté sain.
L’aspect de la peau:
L’aspect de la peau peut être fin ou grossier.
Cet aspect varie selon l’importance de la desquamation. Il existe un
renouvellement permanent de la peau. Chez des gens plâtrés, cette desquamation
ne se faisant pas, la peau prend l’aspect d’écailles.
L’aspect cellulitique, l’aspect peau d’orange.
Les vergetures.
Les rides, qui traduisent le vieillissement cutané.
Desquamation de la peau
La bascule latérale du bassin est une asymétrie de hauteur entre les 2 côtés du
bassin. C'est un phénomène très fréquent qui n'aura pas la même répercussion
suivant les personnes touchées, il peut être asymptomatique ou au contraire
provoquer de fortes douleurs.
Les genoux:
Le genu valgum:
Dit également « genou cagneux » ou « genou en X » est une déviation vers
l'extérieur de l'axe du membre inférieur avec saillie du genou en dedans : les deux
genoux se touchent alors que les chevilles sont écartées.
Le genu varum:
Une déformation du genou mise en évidence après
avoir demandé au sujet debout de coller ses
chevilles l'une à l'autre (les malléoles médiales se
touchent) et en observant l'absence de contact entre
les deux genoux.
On dit que « les jambes sont arquées ». Il est
possible d'objectiver le genu varum par la mesure
de la distance entre les faces médiales (les faces
internes) des genoux.
Flessum:
Un flexum ou flessum est une perte de mobilité, permanente, ou ponctuelle d'une
articulation qui s'enraidit en flexion.
Genu recurvatum:
Le genu recurvatum est défini par l'hyperextension du genou au-delà de 180̊ ou
zéro de référence. Cet état est le plus souvent bilatéral, symétrique, d'origine
constitutionnelle et asymptomatique. Il peut être également congénital voire
acquis (osseux, ligamentaire ou mixte) et dans ces cas il devient asymétrique et
possiblement symptomatique.
Les pieds:
Pied plat:
Le pied plat se caractérise par une voûte plantaire qui s'affaisse et une arche de
pied inexistante en interne. Ce problème provoque généralement une torsion du
pied vers l'extérieur lors de la marche. Le pied plat est présent chez 40% de la
population.
Pied creux:
Le pied creux correspond à une courbure excessive de l'arche interne. Le pied
creux n'est pathologique que lorsque la déformation est présente à l'appui. Les
pieds cambrés sont des pieds creux physiologiques. Dans le pied creux, l'appui
est concentré sur l'avant-pied et le talon.
Pied plat valgus
Le pied plat valgus est un affaissement de la cambrure
interne du pied, souvent associé à un avant-pied qui part
vers l’extérieur (ou abduction) et un talon qui part vers
l’extérieur (ou valgus). Le pied plat valgus est une
morphologie du pied qui devient pathologique lorsqu’elle
s’accompagne de douleurs.
Pied varus :
Le pied varus ou supinatus est la déformation du pied la plus courante chez les
bébés. Visible à l'oeil nu, cette anomalie consiste en une déviation de l'avant du
pied vers le dedans, mais aussi parfois u talon vers l'intérieur.
Pied talus:
Le pied talus est une malposition caractérisée par un pied en dorsi-
flexion complète : il est totalement fléchi vers le genou et forme un
angle aigu avec l’axe de la jambe. La face dorsale du pied se retrouve
au contact de la face antérieure de la jambe et le talon est proéminent,
en position verticale.
Il existe 3 types de pieds talus :
Le pied talus postural, le plus fréquent, qui se corrige facilement, en 4
à 8 semaines.
Le pied talus paralytique, conséquence d’une paralysie sciatique
congénitale ou d’un dysraphisme (lié à un développement incomplet
de la colonne vertébrale).
Le pied talus par hypotonie (les muscles répondent peu aux stimuli),
avec ou sans faiblesse musculaire.
B. Les mesures anthropométriques :
Choix de mensurations:
Le choix de mesure dépend des conditions suivantes :
- La mesure doit être définie par précision, l’erreur de la mesure doit être faible et
répétée plusieurs fois
- Toute mesure doit répondre à une signification précise
- La technique de mensuration doit être simple
a .La petite enfance (0 à 2 ans et demi) : elle est marquée par l’accroissance
considérable de la taille et le poids. Le petit enfant se caractérise par ses formes
arrondies et les grandes dimensions relatives de la tête et du tronc, les membres sont plus
courts et modelés.
b . La moyenne enfance (2ans et demi à 7 ans) : correspond à un ralentissement du
phénomène de croissance en hauteur, l’aspect général de l’enfant à cette période reste
caractérisé par des formes arrondies qu’il présentait déjà pendant le 1er âge.
c . La grande enfance (7ans à10ans) : c’est la phase d’allongement rapide du squelette
surtout des membres inferieures suivit d’une phase de croissement ralentie pendant
laquelle le déroulement en largeur prédomine, c’est aussi pendant cette période que la
morphologie commence à révéler les différences sexuelles.
d. L’adolescence (10ans à 16 ans ou 12ans à 18 ans) : c’est la phase de transition
pendant laquelle le grand enfant devient un jeune homme ou une jeune fille.
L’adolescence se divise en 2 phases :
La prépuberté : dure environ 2 ans caractérisée par une dernière poussée en hauteur
La puberté : pendant laquelle s’épanouissent les caractères sexuels primaires et
secondaires, la prédominance des dimensions transversales et que se produit une notable
augmentation du poids
e. La jeunesse (18 ans à 25 ans) : la croissance se poursuit d’une manière très ralentie
f. L’âge adulte : marqué par l’arrêt définitif de la croissance de la taille
Morphologie comparée des 2 sexes aux différentes phases de
la croissance et chez les adultes
La taille : à la naissance les garçons ont taille légèrement supérieur à celle des
filles de 1cm ; jusqu’à 9 ans la taille presque la même ; vers la puberté les
garçons deviennent plus grands que les filles jusqu’à la fin de la puberté.
Le poids : est en fonction de la taille, à l’âge adulte. Le poids moyens de la
femme est inferieur à ce des hommes.
Largeur des épaules et du bassin : après la puberté, les garçons ont des épaules
relativement larges et le bassin étroit, tandis que c’est l’inverse chez la fille.
La longueur des membres inferieurs : connue relativement à la taille, les bras
et les jambes sont plus longs chez l’homme que chez la femme, cette différence
est produise de fait que la croissance pré-pubertaire dure 2 ans de plus chez le
garçon que chez la fille.
La distribution du tissu adipeux sous cutané : les femmes sont moins musclé
que les hommes, mais elles ont un tissu adipeux plus épais qui leur donnent les
formes arrondies.
Les types morphologiques
Définition
Le type morphologique est l’ensemble des caractères morphologiques,
physiologiques, et psychiques qui déterminent les réactions d’un organisme sur
une personne ou sur ses conditions de vie et de travail et parfois même le
caractère de l’hérédité qui joue un rôle important modifié par l’éducation et le
milieu, différentes écoles de biologie de part le monde ont décrit les types
morphologique
Classement des types morphologiques:
La classification morphologique de Sigaud;
La classification de Sheldon;
La classification de Frédéric Delavier.
La classification morphologique de Sigaud
Dans les années 40, le médecin et psychologue américain Sheldon a décrit trois
types corporels, ou somatotypes: Ectomorphe, mésomorphe, endomorphe. Il
s'est basé sur les données de l'embryologie qui distingue trois couches de tissu:
l'endoderme, le mésoderme, et l'ectoderme.
Ectomorphe
Un morphotype fin, des membres longs;
Les ectomorphes se démarquent par une faible masse musculaire;
Une ossature assez mince avec des chevilles et des poignets fins.
Leurs articulations paraissent fragiles.
L’étroitesse de leur bassin et de leurs épaules leur confère un physique frêle.
Leur visage triangulaire contraste généralement avec leur tronc rectangulaire.
Ils présentent des membres assez longs et sont souvent très dynamiques.
Leur apparence fine s’explique par leur métabolisme très actif.
Leur corps absorbe une importante quantité de calories, y compris au repos.
Mésomorphe
Un morphotype athlétique
Les personnes de cette catégorie affichent un visage carré et de larges
épaules. Leur buste en forme V s’adapte parfaitement à leurs membres plus
ou moins longs.
Naturellement musclées et énergétiques, les mésomorphes impressionnent
par leur physique athlétique.
Ils présentent une ossature robuste avec d’épaisses articulations, peuvent
facilement prendre du poids et retrouvent aussi aisément une bonne ligne
avec une alimentation saine.
Le mésomorphe apparaît comme la meilleure morphologie puisqu’il cumule
les avantages de tous les autres morphotypes.
Les individus de cette catégorie peuvent donc moduler leur poids à leur
convenance.
Endomorphe
Les personnes endomorphes affichent des épaules
resserrées et retombantes ainsi que des membres assez courts.
Leur visage rond accentue leur physique enrobé.
Ils prennent facilement du poids et doivent donc surveiller
leur alimentation pour éviter de prendre trop de poids.
Leur corps assimile aisément tous les repas. Par contre, leur
organisme peine à éliminer les excédents de graisse. Cela
favorise une constitution rapide des tissus adipeux.
Les endomorphes doivent donc veiller à rééquilibrer leur
alimentation pour conserver la ligne.
La classification morphologique
de Frédéric Delavier