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Module : Kinésiologie I

Elément : Morphologie humaine


Objectifs de cours:
 Décrire les méthodes d’appréciation de la
morphologie humaine.
 Identifier les caractéristiques morphologiques
normales et anormales des formes humaines.
 Distinguer les types morphologiques.
Plan :
 Introduction.
 Les méthodes d’appréciation de la morphologie humaine:
A. Examen clinique
B. Mesures anthropométriques
 Les caractéristiques morphologiques des 2 sexes et évolution des formes
humaines.
 Morphologie comparée des 2 sexes aux différentes phases de la croissance
et chez les adultes.
 Les types morphologiques.
 Conclusion.
Introduction

La morphologie est l’étude des formes externes du corps humain. Elle se


base essentiellement sur les caractères descriptifs : l’attitude et les formes
corporelles normales, ainsi que les mesures ou les mensurations
biométriques. Le kinésithérapeute, doit posséder des connaissances très
approfondies dans cette discipline pour être capable, notamment, de formuler un
diagnostic kinésithérapique précis.
Le praticien prend le temps nécessaire pour observer d’abord et palper ensuite,
car la palpation complète les informations données par l’inspection.
Quel que soit l’abord morphologique retenu – visuel et/ou palpatoire – la
connaissance de l’anatomie et de la morphologie demeure, pour les
kinésithérapeutes, un prérequis incontournable.
Les méthodes d’appréciation de la morphologie humaine
L’étude de la forme se réalise sur un sujet immobile mais également en
mouvement.
Nécessité de comparer avec le côté opposé, de discerner le normal du
pathologique, l’examen des déformations, des désaxations, les troubles du
mouvement, de la marche…

A. Examen clinique
B. Mesures anthropométriques
A. Examen clinique

L’examen clinique nous permet de faire une idée assez précise de la constitution
et de la robustesse du sujet examiné et de déceler certaines anomalies ou
malformations.
Il se base sur :
1) L’attitude
2) Les formes corporelles
3) Les déformations morphologiques
1- Attitude :
L’examen morphologique global est réalisé en position naturelle, c.-à-d. en
position debout, membres supérieurs le long du tronc, paumes de main tournées
vers l’avant, regard horizontal, jambes étendues, pieds joints au sol (position de
garde à vous).
Position de garde à vous
L’examinateur doit se situer d’une distance de 1,50 m pour être en mesure
d’observer le corps humain et avoir la possibilité de visualiser les principaux
repères anatomiques.
Dans cette position, l’examinateur peut distinguer 4 faces : vue antérieure,
postérieure, latérale droite, latérale gauche, et chaque face fait référence d’un
plan de l’espace, des axes du corps, de la symétrie des membres.
Vue frontale:
le plan frontal de face ou de dos d’un sujet dévêtu permet d’apprécier la symétrie
du corps par rapport à ce plan et par rapport à l’axe du corps qui est la ligne
fictive qui divise le corps en 2 parties égales.
De face, l’axe de symétrie passe par le nez, l’ombilic, entre les genoux, et les
malléoles.
De dos, l’axe de symétrie doit passer par le milieu de l’occiput, suivre la ligne
des épineuses, le pli inter -fessier pour aboutir entre les talons.
Plusieurs anomalies peuvent êtres constatées au cours de cette observation frontale:

Déviation de la colonne vertébrale;


Asymétrie de hauteur des épaules;
Asymétrie de hauteur des 2 hémi-bassins;
Asymétrie de hauteur des plis de flexion des genoux;
 Asymétrie de longueur des membres inferieurs;
Déviations coude + genou.
Vue latérale:
C-à-d. de profil ou dans un plan sagittal, doit respecter une ligne de gravité qui
passe par : le tragus, le milieu du bord externe de l’acromion, le milieu de bord
supérieur du grand trochanter, la tubérosité du condyle externe du fémur, le
sommet de la malléole externe.
Tragus

Acromion

Grand Trochanter

Tubérosité du condyle externe

Malléole externe
2- les formes corporelles:
Les éléments cutanés :
l’examinateur apprécie les qualités physiques de la peau (élasticité, épaisseur) à
l’aide d’un pli de peau par une pince pollici-digitale ou pulpo-pulpaire.
La peau en bon état est lisse au touché, ni grasse ni luisante, élastique, sans
rides et pourvue d’une légère couche graisseuse sous cutané qui enveloppe et
arrondit les masses musculaires sans les cacher d’une manière générale.
La coloration de la peau : dépend de la l’abondance de pigment et de la
circulation capillaire, les sécrétions sudorales et sébacés peuvent être soit
exagérées soit diminuées.
Variation de la couleur de la peau en fonction de la
présence plus ou moins importante de la mélanine
On peut remarquer :
Des plis ou fossettes par adhérences, occasionnés par la présence de tractus
fibreux qui unissent la face profonde de la peau au plan sous-jacent, os, arcade
(pli sous fessier, pli de l’aine, fossettes lombaires, fossette du menton)
Des plis par mouvements articulaires (pli de flexion coude et genou)
Des plis d’expression par action musculaire (muscles peauciers), qui au long des
années vont graver leur action par perte d’élasticité de la peau (les rides du
visage, les plis d’extension du coude)
Vue postérieur du tronc qui montre les plis fessiers et fossettes lombaires
En pratique que va-t-on observer au niveau de la peau ?

La pilosité:
Elle varie d'une région du corps à l'autre, d'un individu à l'autre, d'un sexe à
l'autre.
L'altération locale de la pilosité peut signifier un trouble (vasculaire,
neurologique, hormonal).
Indifféremment des origines de l'individu, la couleur de la peau va nous renseigner
sur :
L'état vasculaire et la qualité de l'hématose qui influent sur la coloration cutanée;
Si on à un mauvais apport circulatoire, la peau va être d'aspect pâle, blanche,
marbrée;
Si on a au contraire une hypervascularisation, la peau sera rouge (qui signe un
état inflammatoire);
Une peau violacée, cyanosée, va signifier un mauvais retour veineux;
Une peau noire signifie une nécrose;
Des trajets bleutés sont le signe de veines apparentes;
Des tâches qui varient du bleu au jaune sont le signe d'hématomes,
d'ecchymoses (de bleus).
Ecchymose Cyanose

Nécrose
Le volume de la peau:
Une peau peut être fine ou épaisse.
Les tissus cutanés et sous-cutanés sont très extensibles. Donc ils vont permettre
une stagnation liquidienne dans les compartiments liquidiens. Cela se traduit par
une augmentation de volume : un œdème. Cet œdème ne sera pris en
considération que par comparaison avec le côté sain.
L’aspect de la peau:
L’aspect de la peau peut être fin ou grossier.
Cet aspect varie selon l’importance de la desquamation. Il existe un
renouvellement permanent de la peau. Chez des gens plâtrés, cette desquamation
ne se faisant pas, la peau prend l’aspect d’écailles.
L’aspect cellulitique, l’aspect peau d’orange.
Les vergetures.
Les rides, qui traduisent le vieillissement cutané.
Desquamation de la peau

Les rides du visage Cellulite corporelle


Vergetures
Il est très important de regarder l’étendu et l’aspect des cicatrices.
Il est nécessaire de regarder :
Les grains de beauté ;
Les kystes.
Les grains de beauté Kyste synovial de poignet
Les éléments musculaires :
l’examen morphologique permet d’apprécier le volume et la tonicité des muscles
squelettiques.
Les éléments osseux :
de nombreuses structures osseuses sont palpables
Les éléments tendineux :
pour mieux les mettre en évidence, il est en général nécessaire de demander une
légère contraction
Les éléments ligamentaires :
L’examinateur doit connaitre le trajet précis pour être en mesure de les palper
correctement.
Les éléments vasculaires :
Il s’agit des artères et des veines ; leur palpation doit s’effectuer en utilisant une
pression très modérée
Les éléments nerveux :
Ils sont difficiles à palper.
Quelques références régionales:
Le cou :
- relie la tête au tronc, il peut être comparé d’un cylindre légèrement aplati
d’avant en arrière
- On distingue 2 parties :
L’une antérieure : la gorge
L’autre postérieure : la nuque
- Le cou masculin est généralement plus court et plus robuste que le cou féminin
qui semble plus allongé à cause du développement musculaire moins important et
du volume plus réduit de la cage thoracique
Le thorax ou la cage thoracique :
est généralement, large chez l’homme, arrondit chez la femme et cylindrique
chez l’enfant
L’abdomen :
- Chez la femme, le ventre est plus large en bas qu’en haut et c’est l’inverse chez
l’homme.
- La couche adipeuse chez la femme est surtout présente au niveau sous
ombilical ; Chez l’homme, elle s’avère plus abondante au niveau sus ombilical
Les membres :
en général, la musculature des membres supérieurs est moins développée que
celle des membres inferieurs
Enfin à noter :
Au cours de l’examen morphologique général, on notera aussi les asymétries
entre le coté droit et le coté gauche du corps humain, pour détecter l’existence ou
non des éventuelles déformations.
3) Les déformations morphologiques du corps
Déformations au niveau de la colonne vertébrale:
Est le résultat d'une modification structurelle de l'alignement normal de la
colonne vertébrale. Ces déformations surviennent généralement durant l'enfance
et s'accentuent avant la période de puberté quand le squelette poursuit sa
croissance alors que la musculation ne s'est pas encore renforcée.
La scoliose:
La scoliose est une déformation de la colonne vertébrale qui
survient pendant la croissance. Cette déviation de la colonne
correspond à une déformation des vertèbres les unes par rapport
aux autres selon un axe vertical : c'est elle qui entraîne la
gibbosité (bosse du thorax).
Les cyphoses
La cyphose est la courbe située au niveau des vertèbres cervicales et dorsales.
Elle devient problématique ou pathologique quand elle s'accompagne d'une
déformation de la colonne qui prend alors une forme arrondie inhabituelle. La
personne atteinte de cyphose dorsale a alors une posture voûtée.
Les lordoses
La lordose désigne la cambrure de la colonne vertébrale
vers l'intérieur du corps. Celle-ci est visible au niveau de
deux zones :
La lordose cervicale au niveau de la colonne cervicale.
La lordose lombaire au niveau de la colonne lombaire
qui correspond au « creux » des reins.
L’hyperlordose se manifeste lorsque les cambrures sont
trop marquées.
Déformations au niveau du thorax:
Thorax en entonnoir
Le Pectus Excavatum (thorax en entonnoir) est une
déformation thoracique congénitale caractérisée par une
dépression médiane ou latérale du sternum. Cette
dépression forme un creux au niveau du torse et se
manifeste au court de la croissance, touchant 1 à 2 % de
la popultation mondiale. Un arc est formé par la saillie
de la partie haute du sternum et les cartilages costaux
adjacents, ce qui induit un creux.
.
Thorax en carène
Le Pectus Carinatum, également appelé thorax en carène ou thorax en
bréchet, est une déformation du thorax caractérisée par une projection vers
l'avant (protrusion) du sternum. C'est l'inverse du Pectus Excavatum. Plus rare, il
est, comme lui, consécutif à un excès de longueur des cartilages chondro-
sternaux.
Dépression sous mammaire
Une déformation due à un syndrome appelé syndrome de Poland caractérisé par
une absence totale ou partielle du muscle grand pectoral, l’anomalie se caractérise
par une dépression horizontale à la face antérieure du thorax et une asymétrie
mammaire.
Thorax en ailerons de Sigaud
Cette déformation se traduit par un relèvement des deux dernier cotes qui
s’évasent.
Déformations au niveau des membres inférieurs:
Le bassin:
Antéversion:
Il s’agit d’un bassin basculé en avant avec une chute du ventre en
avant et accentuation de la colonne lombaire.
La sédentarité et la position assise prolongée sont les causes
principales de l’antéversion du bassin.
Rétroversion:
Il s’agit d’un bassin basculé en arrière avec une diminution ou effacement de la
lordose lombaire.
Bascule latérale du bassin: Latéroversion

La bascule latérale du bassin est une asymétrie de hauteur entre les 2 côtés du
bassin. C'est un phénomène très fréquent qui n'aura pas la même répercussion
suivant les personnes touchées, il peut être asymptomatique ou au contraire
provoquer de fortes douleurs.
Les genoux:
Le genu valgum:
Dit également « genou cagneux » ou « genou en X » est une déviation vers
l'extérieur de l'axe du membre inférieur avec saillie du genou en dedans : les deux
genoux se touchent alors que les chevilles sont écartées.
Le genu varum:
Une déformation du genou mise en évidence après
avoir demandé au sujet debout de coller ses
chevilles l'une à l'autre (les malléoles médiales se
touchent) et en observant l'absence de contact entre
les deux genoux.
On dit que « les jambes sont arquées ». Il est
possible d'objectiver le genu varum par la mesure
de la distance entre les faces médiales (les faces
internes) des genoux.
Flessum:
Un flexum ou flessum est une perte de mobilité, permanente, ou ponctuelle d'une
articulation qui s'enraidit en flexion.
Genu recurvatum:
Le genu recurvatum est défini par l'hyperextension du genou au-delà de 180̊ ou
zéro de référence. Cet état est le plus souvent bilatéral, symétrique, d'origine
constitutionnelle et asymptomatique. Il peut être également congénital voire
acquis (osseux, ligamentaire ou mixte) et dans ces cas il devient asymétrique et
possiblement symptomatique.
Les pieds:
Pied plat:
Le pied plat se caractérise par une voûte plantaire qui s'affaisse et une arche de
pied inexistante en interne. Ce problème provoque généralement une torsion du
pied vers l'extérieur lors de la marche. Le pied plat est présent chez 40% de la
population.
Pied creux:
Le pied creux correspond à une courbure excessive de l'arche interne. Le pied
creux n'est pathologique que lorsque la déformation est présente à l'appui. Les
pieds cambrés sont des pieds creux physiologiques. Dans le pied creux, l'appui
est concentré sur l'avant-pied et le talon.
Pied plat valgus
Le pied plat valgus est un affaissement de la cambrure
interne du pied, souvent associé à un avant-pied qui part
vers l’extérieur (ou abduction) et un talon qui part vers
l’extérieur (ou valgus). Le pied plat valgus est une
morphologie du pied qui devient pathologique lorsqu’elle
s’accompagne de douleurs.
Pied varus :
Le pied varus ou supinatus est la déformation du pied la plus courante chez les
bébés. Visible à l'oeil nu, cette anomalie consiste en une déviation de l'avant du
pied vers le dedans, mais aussi parfois u talon vers l'intérieur.
Pied talus:
Le pied talus est une malposition caractérisée par un pied en dorsi-
flexion complète : il est totalement fléchi vers le genou et forme un
angle aigu avec l’axe de la jambe. La face dorsale du pied se retrouve
au contact de la face antérieure de la jambe et le talon est proéminent,
en position verticale.
Il existe 3 types de pieds talus :
Le pied talus postural, le plus fréquent, qui se corrige facilement, en 4
à 8 semaines.
Le pied talus paralytique, conséquence d’une paralysie sciatique
congénitale ou d’un dysraphisme (lié à un développement incomplet
de la colonne vertébrale).
Le pied talus par hypotonie (les muscles répondent peu aux stimuli),
avec ou sans faiblesse musculaire.
B. Les mesures anthropométriques :
Choix de mensurations:
Le choix de mesure dépend des conditions suivantes :
- La mesure doit être définie par précision, l’erreur de la mesure doit être faible et
répétée plusieurs fois
- Toute mesure doit répondre à une signification précise
- La technique de mensuration doit être simple

On utilise deux sortes de mesure : les mensurations somatiques et les


mensurations fonctionnelles.
Les mesures somatiques (mesures anthropométriques) : destinés à déterminer
les dimensions et les proportions corporelles (la longueur, le diamètre, la surface,
le volume, et le poids du corps…).
Les mesures somatiques:
La stature :
C’est la mesure de la taille d’un sujet debout, en position
anatomique.
Les facteurs qui influencent sur la hauteur de la taille :
L’hérédité;
Les conditions mésologiques, c.à.d. le milieu;
Le genre de la vie;
Les générations;
La pesanteur;
Le vieillissement;
Les facteurs pathologiques : scoliose, cyphose, genou valgum, genou varum.
Les mesures somatiques:
Le poids :
Plusieurs formules peuvent ensuite être utilisées pour comparer le poids de
l’individu avec les normes de poids idéal.
Indice de corpulence (indice de Quételet ) : il indique la masse corporelle
IQ = Poids
Taille²
Les mesures somatiques
Le membre inferieur
La longueur :
Le membre inferieur : distance entre EIAS et la malléole interne
La cuisse : distance entre EIAS et l’interligne fémoro-tibial
La jambe : distance entre l’interligne fémoro-tibial et la malléole interne
Le périmètre :
Le bassin : effectué au niveau du grand trochanter
La cuisse : effectué à 5, 15, 25 cm de la base rotulienne
Le genou : effectué eu niveau rotulien
La jambe : effectuée à 10, 15 cm de la pointe rotulienne
La cheville : effectuée au niveau sus et sous malléolaire
Le pied : effectué au niveau de l’articulation medio-tarsienne
la largeur bi-crètale : distance entre les 2 EIAS
Le membre supérieur:
La longueur :
Le membre supérieur : distance entre l’acromion et l’extrémité du médius
Le bras : distance entre l’acromion et l’interligne huméro-radial
L’avant bras : distance entre l’interligne huméro-radial et la styloïde du radius
La main : distance entre l’interligne stylo-radial et l’extrémité du médius
Le périmètre :
L’épaule : effectuée au niveau du corps deltoïdien
Le bras : effectué au milieu d’une ligne unissant l’acromion et l’olécrane
L’avant bras : effectué à 5,10 ,15 et 20 cm au dessous de l’épicondyle latéral
Le poignet : effectué juste au dessous de la ligne unissant les 2 styloïdes
La main : effectuée au niveau des têtes de 2ème et 5ème métacarpiens
La largeur bi-acromiale :
Distance entre les 2 bords latéraux des acromions
Le tronc :
On effectue deux mesures : l’une au niveau axillaire, l’autre au niveau
xiphoïdien, la différence entre l’inspiration forcé et expiration forcé détermine
l’amplitude thoracique c.à.d. l’élasticité de la paroi costale
L’abdomen :
Est mesuré horizontalement à mi-distance entre le rebord costal inferieur et la
crête iliaque
Les mesures fonctionnelles :
Susceptibles de traduire la valeur de certaines fonctions organiques (la
spiromètrie, la dynamométrie, la mesure de la tension artérielle, la mesure de
l’acuité visuelle ou auditive …).
La spirométrie :
La capacité vitale est évaluée en mesurant les volumes d’air mobilisés lors de la
respiration.
La personne respire normalement par la bouche dans un embout buccal relié au
spiromètre connecté à un appareil de mesure électronique ( pour éviter les fuites
d’air, son nez est bouché par un pince nez ), au signal donné, elle inspire le plus
profondément possible, puis souffle (expire) aussi vite et aussi fort que possible
en vidant les poumons ; Cette opération peut être répétée plusieurs fois.
La dynamométrie :
Est la mesure de la force musculaire statique ou dynamique ou d’établir la
courbe de fatigue musculaire
La goniométrie :
est l’évaluation de l’amplitude maximale d’un mouvement par l’angle que
forment deux segments corporels entre eux au moyen d’un goniomètre.
Les grandes phases de la croissance

a .La petite enfance (0 à 2 ans et demi) : elle est marquée par l’accroissance
considérable de la taille et le poids. Le petit enfant se caractérise par ses formes
arrondies et les grandes dimensions relatives de la tête et du tronc, les membres sont plus
courts et modelés.
b . La moyenne enfance (2ans et demi à 7 ans) : correspond à un ralentissement du
phénomène de croissance en hauteur, l’aspect général de l’enfant à cette période reste
caractérisé par des formes arrondies qu’il présentait déjà pendant le 1er âge.
c . La grande enfance (7ans à10ans) : c’est la phase d’allongement rapide du squelette
surtout des membres inferieures suivit d’une phase de croissement ralentie pendant
laquelle le déroulement en largeur prédomine, c’est aussi pendant cette période que la
morphologie commence à révéler les différences sexuelles.
d. L’adolescence (10ans à 16 ans ou 12ans à 18 ans) : c’est la phase de transition
pendant laquelle le grand enfant devient un jeune homme ou une jeune fille.
L’adolescence se divise en 2 phases :
La prépuberté : dure environ 2 ans caractérisée par une dernière poussée en hauteur
La puberté : pendant laquelle s’épanouissent les caractères sexuels primaires et
secondaires, la prédominance des dimensions transversales et que se produit une notable
augmentation du poids
e. La jeunesse (18 ans à 25 ans) : la croissance se poursuit d’une manière très ralentie
f. L’âge adulte : marqué par l’arrêt définitif de la croissance de la taille
Morphologie comparée des 2 sexes aux différentes phases de
la croissance et chez les adultes
La taille : à la naissance les garçons ont taille légèrement supérieur à celle des
filles de 1cm ; jusqu’à 9 ans la taille presque la même ; vers la puberté les
garçons deviennent plus grands que les filles jusqu’à la fin de la puberté.
Le poids : est en fonction de la taille, à l’âge adulte. Le poids moyens de la
femme est inferieur à ce des hommes.
Largeur des épaules et du bassin : après la puberté, les garçons ont des épaules
relativement larges et le bassin étroit, tandis que c’est l’inverse chez la fille.
La longueur des membres inferieurs : connue relativement à la taille, les bras
et les jambes sont plus longs chez l’homme que chez la femme, cette différence
est produise de fait que la croissance pré-pubertaire dure 2 ans de plus chez le
garçon que chez la fille.
La distribution du tissu adipeux sous cutané : les femmes sont moins musclé
que les hommes, mais elles ont un tissu adipeux plus épais qui leur donnent les
formes arrondies.
Les types morphologiques
Définition
Le type morphologique est l’ensemble des caractères morphologiques,
physiologiques, et psychiques qui déterminent les réactions d’un organisme sur
une personne ou sur ses conditions de vie et de travail et parfois même le
caractère de l’hérédité qui joue un rôle important modifié par l’éducation et le
milieu, différentes écoles de biologie de part le monde ont décrit les types
morphologique
Classement des types morphologiques:
La classification morphologique de Sigaud;
La classification de Sheldon;
La classification de Frédéric Delavier.
La classification morphologique de Sigaud

Le médecin français Sigaud a classé a classé les types morphologiques en 4:


Le type musculaire ou bilieux;
Le type digestif ou lymphatique;
Le type respiratoire ou sanguin;
Le type cérébral ou nerveux.
Le type musculaire ou bilieux :
Il a un aspect très harmonieux, la taille en général
supérieur à la moyenne, corpulence plutôt maigre,
thorax et abdomen équilibrés, ventre plat, épaules
larges, hanches étroites, membres longs, le visage carré
ou rectangulaire.
C’est un type de grande force et activité motrice, forte
énergie.
Il est de caractère droit, tenace et rapide dans ses
décisions, il a un sommeil bref.

Fig. 1: Type musculaire (schéma)


Le type digestif ou lymphatique:
La taille inférieur à la moyenne, poitrine courte,
ventre proéminent, membres courts.
C’est un type faible, activité motrice presque nulle,
sommeil profond .Il est calme, passif, et rêveur.

Fig. 2: Type digestif (schéma)


Le type respiratoire ou sanguin:
La taille est généralement inferieur à la moyenne, tronc
large et massif, prédominance du thorax, abdomen
étroit, membres courts, légers et massifs.
C’est un type de grande force physique, mais de courte
durée, sommeil profond.
Il est impulsif, énergique, agressif et courageux.

Fig. 3:Type respiratoire (schéma).


Le type cérébral ou nerveux:
La taille est généralement supérieure à la moyenne,
maigre, tronc étroit, ventre flasque et tombant,
membres allongés et grêles.
C’est un type qui résiste mal à l’effort intense et
prolongé, motricité faible , a besoin de repos,
sommeil agité.
Il est émotif, hypersensible, imaginatif, sentimental.

Fig. 4:Type cérébral (schéma).


La classification morphologique de Sheldon:

Dans les années 40, le médecin et psychologue américain Sheldon a décrit trois
types corporels, ou somatotypes: Ectomorphe, mésomorphe, endomorphe. Il
s'est basé sur les données de l'embryologie qui distingue trois couches de tissu:
l'endoderme, le mésoderme, et l'ectoderme.
Ectomorphe
Un morphotype fin, des membres longs;
Les ectomorphes se démarquent par une faible masse musculaire;
Une ossature assez mince avec des chevilles et des poignets fins.
Leurs articulations paraissent fragiles.
L’étroitesse de leur bassin et de leurs épaules leur confère un physique frêle.
Leur visage triangulaire contraste généralement avec leur tronc rectangulaire.
Ils présentent des membres assez longs et sont souvent très dynamiques.
Leur apparence fine s’explique par leur métabolisme très actif.
Leur corps absorbe une importante quantité de calories, y compris au repos.
Mésomorphe
Un morphotype athlétique
Les personnes de cette catégorie affichent un visage carré et de larges
épaules. Leur buste en forme V s’adapte parfaitement à leurs membres plus
ou moins longs.
Naturellement musclées et énergétiques, les mésomorphes impressionnent
par leur physique athlétique.
Ils présentent une ossature robuste avec d’épaisses articulations, peuvent
facilement prendre du poids et retrouvent aussi aisément une bonne ligne
avec une alimentation saine.
Le mésomorphe apparaît comme la meilleure morphologie puisqu’il cumule
les avantages de tous les autres morphotypes.
Les individus de cette catégorie peuvent donc moduler leur poids à leur
convenance.
Endomorphe
Les personnes endomorphes affichent des épaules
resserrées et retombantes ainsi que des membres assez courts.
Leur visage rond accentue leur physique enrobé.
Ils prennent facilement du poids et doivent donc surveiller
leur alimentation pour éviter de prendre trop de poids.
Leur corps assimile aisément tous les repas. Par contre, leur
organisme peine à éliminer les excédents de graisse. Cela
favorise une constitution rapide des tissus adipeux.
Les endomorphes doivent donc veiller à rééquilibrer leur
alimentation pour conserver la ligne.
La classification morphologique
de Frédéric Delavier

Frédéric Delavier classe les individus


en deux types morphologiques:
Longiligne et bréviligne.
1-Le type bréviligne :
Caractère morphologique :
Tronc très développé par rapport aux membres;
Masse corporelle distribuée d’avantage dans le sens horizontal que dans le sens
vertical;
Abdomen plus développé que le thorax;
Membres courts, poids moyen.
Caractères fonctionnels :
Grande robusticité.
2-Le type longiligne:
Caractères morphologiques :
Membres longs;
Masse corporelle distribuée surtout dans le sens vertical;
Thorax long et aplati d’avant en arrière;
Cou long et mince, muscles maigres et allongés.
Caractères fonctionnels :
Fatigabilité rapide.
Conclusion
L'examen morphologique constitue le premier élément de l'examen clinique du
patient par le kinésithérapeute. Il implique en effet l'évaluation de chaque partie
du corps par l'inspection, la palpation, la percussion et l'auscultation. La
connaissance morphologique est donc le préalable à la formulation de tout
diagnostic kinésithérapique.
Références
•Initiation à la morphologie humaine (Jean-Michel, Lardry Jean-Claude
Raupp, Patrice Damas; 2009).
•Intérêt de l’étude de la morphologie humaine en massokinésithérapie J.-M.
Lardry, J.-C. Raupp, P. Damas; 2008)
•Bilans musculaires. Stratégie d’évaluation d’après la Classification
internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) (R.
Hignet, J.-L. Blaise)
https://morphoanatomie.wordpress.com/
https://www.toomed.com/blog/comment-utiliser-un-goniometre-medical/
https://www.passeportsante.net/materiel-medical?doc=dynamometre-ca-
fonctionne-quand-utiliser
https://slideplayer.fr/slide/517065/
https://www.dermatologiegeneve.ch/renseignez-vous-sur-votre
maladie/hyperpilosite-hirsutisme/
https://www.google.fr/search?q=kyste+de+poignet
https://lessentiel.macif.fr/grain-beaute-faut-il-s-inquieter
https://www.elsan.care/fr/pathologie-et-traitement/maladies-des-os/cyphose-
definition-cause-traitement

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