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Le malade doit être nu en décubitus dorsal, étendu sur un lit résistant, la tête à plat, les
jambes légèrement fléchies, les bras le long du corps et les mains à plat. Le malade doit être
détendu et en relâchement musculaire complet. Le médecin doit se placer à droite du
malade, les mains réchauffées surtout dans le cas des enfants.
B. L’inspection
L’aspect de la langue est également important à noter. Elle peut être saburrale, lisse,
dépapillée ou simplement propre.
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Rechercher la présence d’aphtes dans la bouche .
2. Au niveau de l’abdomen
● Faire l'inventaire des cicatrices et rechercher avec le patient la correspondance avec les
différentes interventions chirurgicales (laparotomies)
C.La Palpation
La palpation permet d'étudier la souplesse de la paroi abdominale, de rechercher une
sensibilité, une douleur, une défense, une contracture, un empâtement et/ou une masse
abdominale (dont il faut alors noter la taille, la forme, les contours, la fermeté et la
sensibilité).
· Pour effectuer une palpation abdominale dans les meilleurs conditions, assurer vous de
respecter les consignes suivantes :
· Mains réchauffées
· Débuter par une région non-douloureuse afin d'habituer le patient au contact de la main de
l'examinateur. L'évolution vers la zone douloureuse doit être progressive
· La palpation peut s'effectuer avec les deux mains l'une sur l'autre (la main du dessus
guidant la main du dessous) ou avec une seule main
2. Résultats
Devant une douleur abdominale, il est important de rechercher des signes d'irritation
péritonéale qui témoignent de la gravité des troubles. Deux symptômes sont particulièrement
important à connaître : la défense et la contracture
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→ Défense : contraction douloureuse des muscles de la paroi abdominale, qui est
déclenchée par la palpation
Il est possible de palper le caecum dans la fosse iliaque droite et le sigmoïde dans la fosse
iliaque gauche où ils roulent sous les doigts en donnant la sensation d’une corde.
D. La Percussion
Pour percuter, le majeur d’une main frappe celui de l’autre main posée à plat en regard de la
zone du corps à examiner.
o 2 zones de matité facultative : région sus ombilicale si l’estomac est plein, région sus
pelvienne si la vessie est pleine ou si l’utérus est gravide.
○ matité sus-pubienne : elle apparaît lorsque la vessie est pleine, juste avant la miction
o 3 zones sonores : l’espace semi lunaire de TRAUBE qui correspond à la poche à air
gastrique, le flanc et la FID qui correspondent au caecum et au colon ascendant,la région
péri ombilicale qui correspond au grêle.
○ d’estimer l’augmentation de volume d’un organe plein comme le foie (ou la rate)
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○ de détecter la présence de liquide dans la cavité péritonéale (par la disparition du
tympanisme abdominal physiologique)
E. L’Auscultation
L'auscultation abdominale permet normalement d'entendre les bruits hydro-aériques
correspondant au transit intestinal normal. Il s'agit de bruits de gargouillis ou de mobilisation
de liquide dans l'intestin.
Ces bruits seront d'autant plus importants que le péristaltisme abdominal sera rapide. Ils
seront abolis en cas d'occlusion intestinale ou d'iléus réflexe.
Dans certains cas, on peut entendre des souffles en rapport avec des tumeurs hépatiques
hyper vascularisées, en rapport également avec une circulation veineuse collatérale
exubérante.
1. Technique
● En décubitus latéral ou en position genu-pectorale (patient à genoux sur la table d'examen,
les coudes posés sur la table de l’examen), on inspecte la marge anale à la recherche d'un
orifice fistuleux, d’hémorroïdes, d'une tumeur ou d’un prolapsus. Attention, il faut bien
déplisser la marge anale pour ne méconnaître aucune lésion.
● Toucher rectal :
○ Avant de réaliser un toucher rectal, expliquez bien au patient le geste que vous allez
pratiquer ainsi que son importance pour le diagnostic
○ Il s'agit d'introduire un doigt ganté et lubrifié dans l'anus puis le rectum du patient
2. Résultats
a. normaux
■ la marge anale est normale : il n’y a pas d’hemorroïdes, pas de fissure ni de fistule, il n’ y a
pas d’écoulement ( séreux, sanglant ou purulent). L’ampoule rectale est vide, la paroi souple,
lisse et indolore.
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■ Chez l’homme on sent la face antérieure du rectum, la face postérieure de la prostate avec
son sillon médian.
■Le toucher rectal doit être indolore. Le doigtier revient propre, non souillé de sang de pus
de glaire ou de selles.
b. Pathologique
■ Le toucher rectal permet de perçevoir des signes directs quand la lésion est accessible au
doigt : matières fécales (fécalome), tumeur, sténose, etc... Le cancer du rectum est perçu
sous la forme d’une ulcération, d’une masse bourgeonnante, d’une infiltration ; lésion dont
les caractères majeurs sont : l’induration, la large implantation et saignant au contact. Le
doigtier en ce moment revient souillé de sang.
Les tumeurs villeuses sont molles et pédiculées mais bénignes. On peut également
per9evoir un polype pédiculé ou sessile.
■ Le cul de sac de Douglas : est-il le siège d'un comblement ou d'une douleur ? dans la
péritonite, l’appendicite aigue, les annexites
■ Les organes pelviens chez la femme : le toucher rectal permet aussi de palper une masse
utérine ou ovarienne (qui bien entendu seront mieux perçus par le toucher vaginal). Associé
au toucher vaginal, le toucher rectal permet aussi d'examiner la cloison rectovaginale.
2. La chronologie
3. La durée
Lorsque le symptôme apparait, quelle est sa durée spontanée ? Existe-t-il des circonstances
particulières de sédation telles que : position, prise d’aliments, vomissement, émission de
gaz ou de selles ; ou d’exacerbation.
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B. La douleur digestive
Lorsqu’il s’agit d’une douleur, son analyse sera aussi rigoureuse. Il faut préciser le siège,
le type de douleur (crampe, brûlures, torsion, picotement, simple pesanteur etc.) ;
préciser également ses irradiations, les facteurs déclenchant et de sédation.
1. La douleur ulcéreuse
C’est une douleur à type de crampe, de torsion ou de brûlure siégeant dans la partie
médiane du creux épigastrique, n’irradiant pas, survenant 2 à 4 h après les repas,
calmée par l’ingestion d’anti-acides et d’aliments.
Elle survient par période pendant lesquelles le malade souffre après tous les repas ( 2 à
4h ), puis elles disparaissent pendant des périodes de calme complet qui peuvent durer
plusieurs mois ou années.
C’est une douleur à type de brûlure ou de torsion sans rapport avec les repas, de siège
variable ou diffuse, sans périodicité, s’accompagnant souvent de borborygmes, de
ballonnement, d’émission fréquente de gaz. Elle est souvent d’’évolution chronique et
presque continuelle. Elle est calmée par les anti spasmodiques ( météospasmyl*,
spasfon *, débridat* etc) et souvent par l’émission de gaz
4. La douleur pancréatique
Elle siège le plus souvent dans la région épigastrique, parfois à l’hypochondre gauche.
Elle irradie vers le dos au-dessus ou en dessous du D12, à droite ou à gauche.
Elle est déclenchée les repas gras bien arrosés et souvent soulagée par l’antéflexion et
plus rarement par la chaleur et l’aspirine.