La vie psychique de l’enfant commence dès le premier
instant de sa naissance elle fait de ce nouveau-né un
être unique et différent de l’adulte, son psychisme est totalement distinct de celui de l’adulte, en voulant voir dans l’enfant un adulte en miniature on a simplement ignoré sa singularité psychique. Longtemps ignoré et méconnue, sa spécificité est restée à l’ombre de l’histoire, Maria MONTESSORI l’a finalement mis en lumière par ses observations renouvelés au file de plus de 50 années d’expériences. L’enfant se trouve dans un état de croissance et de métamorphose. Prenant l’exemple de la métamorphose d’un papillon, au sortir de son œuf une petite chenille se développe puis grandit rapidement tout en gardant sa forme. Un jour, la chenille adulte vit un changement profond elle s’arrête de manger et elle se met à tisser un cocon dans lequel elle va tomber dans un sommeil profond, pendant lequel elle vit un long enchainement de transformations. La croissance continue mais elle prend une nouvelle direction jusqu’au jour où la chenille devenue papillon, elle va sortir de son cocon. Ce papillon a alors atteint la norme de son espèce il est désormais adulte. Tout le monde connait les différentes étapes de développement physique d’un bébé mais, le plan de développement psychique reste encore mal connu, il y a un siècle et grâce à l’œuvre de Maria MONTESSORI on découvre les grandes lois. Pour souligner ce que les caractérisent, elle parle d’une croissance métamorphique de petit enfant. L’enfant ne grandit pas tout simplement comme un arbre qui grimpe des centimètres année après année mais plutôt comme un papillon qui passe d’une forme à une autre. Les différentes étapes se différencient de telle façon que Maria MONTISSORI partage avec d’autres psychologues l’opinion que le développement humain ressemble à un enchaînement de nouvelles naissances. L’homme est en genèse permanente jusque ‘à atteindre sa ressemblance avec son créateur. Ces changements sont particulièrement présents pendant la première période de l’enfant qui va de la naissance à six ans, Maria Montessori divise cette période en deux sous périodes qui sont toutes les deux marquées de signe de « l’esprit absorbant » chacune d’une façon particulière. L’esprit absorbant est cet esprit qui se différencie de celui de l’adulte, la nature et la façon de cet esprit sont les fenêtres qui nous ouvrent sur le monde caché et invisible de l’enfant. L’esprit absorbant dont la spécificité est la faculté d’absorber des informations portées par l’environnement sans effort ni filtres, exemple de l’apprentissage linguistique qui nous requiert pour nous adultes un effort et une méthode qui ne semble pas nécessaire à l’enfant. Nous savons à quel point l’apprentissage d’une langue étrangère nous demande un travail considérable alliant la mémorisation, la concentration et la rigueur logique. L’enfant lui, parvient à apprendre sa langue maternelle sans montrer un sens logique , sans devoir rester concentrer de longues heures et sans que sa mémoire ne paraisse avoir besoin de nombreuses répétition .Malgré tous ses efforts ,l’adulte atteindra rarement la maitrise d’une langue entant que langue maternelle .L’enfant, lui saura rapidement positionner a la perfection sa bouche, sa langue et sa gorge et sans aucune exercice particulier, il reproduira exactement la langue du milieu culturel dans lequel il évolue . Cet exemple est si commun qu’il peut nous faire passer à celle de cette caractéristique propre au psychisme du petit enfant. A la différence de l’adulte l’enfant semble mystérieusement capable d’absorber à travers des activités, des aptitudes variées avec une précision que nous avons du mal à imaginer, c’est cette faculté toute particulière d’apprentissage que Marie Montessori appelle « esprit absorbant ». L’esprit absorbant de l’enfant ne se limite pas à l’apprentissage de langage, il oriente vers l’assimilation de toutes les aptitudes nécessaires a ses besoins quotidiens, se nourrir, se nettoyer, s’habiller, s’assoir, grimper, attraper, reconnaitre assimiler les usages culturels, la courtoisie etc. Les fondements de la personnalité de l’enfant vont se constituer à partir d’une simple absorption de sa culture environnante. L’esprit absorbant ne pas fait qu’absorber comme une éponge, l’activité de l’esprit absorbant peut être plus justement comparée au processus de germination des cristaux. En effet, le psychisme de l’enfant comme un cristal en phase de croissance, puise dans son environnement des informations, des nouveaux comportements, toute cette récolte viennent de l’extérieur vers l’intérieur de l’enfant s’incorpore en augmentant sa surface psychique, l’esprit absorbant connait donc des changements permanant puisque les nouvelles impressions viennent modifier ses perceptions psychiques. C’est la raison pour laquelle l’enfant aime répéter plusieurs fois la même activité, les stimuli reçus par l’enfant lui apparaissent toujours sous un jour nouveau. C’est ce qui fait sans aucun doute la joie de l’enfant. Une simple activité réalisée à des intervalles différents procurera toujours un enthousiasme renouvelé. Car les impressions viennent chaque fois modifier son psychisme pour le faire croitre et affiner la conscience qu’il a de son environnement. D’après Maria Montessori, cette forme particulière du psychisme de l’enfant dure jusqu’à l’âge de six ans. La première période active de l’esprit absorbant va de la naissance à trois ans. C’est la période la plus informative pour l’enfant, celle qui donne la forme la plus profonde a son esprit. L’enfant capte alors sans discrimination tout ce qui l’environne. Ainsi, un bébé absorbera non seulement le stimulus vocal de son environnement mais aussi toutes les attitudes de sa mère, les jeux de ses frères et sœurs, et toutes les activités qui se déploient là où il se trouve. A cette époque de sa vie, l’absorption se fait de façon inconsciente, pour autant cette opération est loin d’être passive. Pour donner vie progressivement à tous les phénomènes absorbés, le tout petit enfant devra s’impliquer fortement pour imiter, reproduire et mettre en mouvement les captures de son observation. Grand observateur et à l’espace de trois ans, l’enfant aura synthétisé les aptitudes fondamentales qui lui permettront d’évoluer. L’expérience montre que l’absorption se fait très profondément et qu’elle se manifeste soudainement au grand jour. L’esprit absorbant inconscient (De la naissance a trois ans) Prenons la comparaison que Maria Montessori nous a proposé pour nous faire sentir toute la différence entre les modules psychiques de l’enfant et celle de l’adulte, prendre une photo et créer un dessin, si on voulait dessiner dix homme, cela prendrait dix fois plus de temps, mais l’appareil photo, lui prend la photo en un clic , qu’il y ait une personne ou dix personnes. « L’esprit absorbant travaille de cette même manière rapide, il absorbe tout et sans difficulté » Maria Montessori poursuit en disant qu’il faut reposer le film dans le noir avant de le développer (phase révélateur) et fixer les images, après tout ce processus, on peut mettre la photo finalisée dans la lumière. De la naissance jusqu’à trois ans, l’esprit de l’enfant absorbe sans cesse des impressions captées de son environnement, il absorbe sans volonté et inconsciemment parce qu’il n’y avait rien avant que cette période est une période de création, car l’individualité commence avec ce rien riche pourtant d’une énergie potentielle extraordinaire, pour accomplir ce miracle créature qu’il le fera devenir un jour homme, l’enfant nouveau-né a besoin d’une autre forme psychique que celle des adultes. L’enfant absorbe en lui tout son environnement avant même de pouvoir bouger, et tout cela uniquement par cette forme psychique singulier qu’on appelle l’esprit absorbant inconscient, on peut se faire une idée de ce que cela veut dire en observant l’apprentissage du langage maternel qui se développe simplement et sans effort. L’enfant entend et absorbe dans les profondeurs de l’inconscient, l’esprit absorbant prend toutes les impressions, il les développe et les fixe et ensuite il les relâche dans le conscient ou elles résident pour toujours. Quand nous comprenons ce que veut dire l’esprit absorbant inconscient et les forces qu’en découlent, nous arrivons au constat suivant, nous ne pouvons pas atteindre cet esprit, nous ne pouvons pas l’influencer directement, nous ne pouvons pas intervenir volontairement dans le cheminement de l’esprit inconscient vers l’esprit conscient. C’est un processus qui avance sans notre intervention. Mais nous pouvons l’accompagner en lui offrant les meilleures conditions de développement. Le passage de l’esprit absorbant inconscient à l’esprit absorbant conscient se fait par le mouvement qui suit le cheminement du plaisir et de l’amour quand l’enfant commence à bouger, son esprit réceptif a déjà absorbé tout son environnement par le mouvement, l’enfant arrive à la conscience, l’enfant de deux ans a toujours une chose à la main pendant qu’il utilise (sa main), il contrôle en jouant et en mettant à l’épreuve l’impression absorbée plus tôt. Ainsi l’enfant acquiert clarté et conscience et se construit lui- même de cette façon. « La main est l’outil de l’intelligence ». Dans les trois premières années, l’enfant crée diverses facultés et pendant les trois années suivantes, l’enfant développe ses facultés. La période de trois, six ans est également une période de création, mais elle se fait de manière « consciente » pour l’enfant qui désormais absorbe consciemment son environnement. L’enfant a oublié les évènements et les expériences de ses trois premières années, mais parce qu’il utilise ses capacités développées pendant cette première période, il peut aujourd’hui vouloir, penser et se souvenir. Le souvenir est une aptitude toute nouvelle ainsi que la volonté. L’enfant continue son processus de création du soi-même, mais il s’appuie désormais sur une volonté consciente pour agir. Si on avait l’impression qu’auparavant une force invisible animait l’enfant, c’est désormais son « EGO » son « JE » il est capitaine de navire, c’est son propre volonté qui commande, maintenant l’enfant fait des expériences conscientes par l’action de ses mains, la main est devenu l’outil de l’intelligence. C’est en travaillant avec ses mains que l’enfant enrichit ses expériences et étend sa toile d’araignée qui sera bientôt prête à commencer la chasse aux connaissances. L’ESPRIT ABSORBANT CONSCIENT Les premières six années de l’enfant sont primordiales pour la construction de sa personnalité. L’enfant n’est pas encore un être social dans tout le sens du terme, parce que pour l’instant ses énergies sont portées sur l’acquisition et au perfectionnement des nouvelles fonctionnalités. Dans ce processus mystérieux qu’est le passage de l’inconscient vers le conscient, nous ne pouvons pas intervenir. L’enfant n’a pas besoin d’une aide extérieure. Cette aide le gênerait, d’ailleurs dans sa croissance, l’enfant à surtout besoin de se mouvoir librement et de pouvoir agir sans l’intervention d’un adulte incompréhensif. C’est pourquoi Maria MONTESSORI conseille de préparer un environnement adapté, soigné et préparé dans lequel l’enfant puisse choisir ses activités librement et en nouant des contacts sociaux. Si l’enfant a l’occasion de pouvoir mener sa vie dans un tel cadre, il apprend à agir par lui-même, il développe des capacités nouvelles et fait des progrès impressionnants dans l’apprentissage des éléments culturels. Comme l’enfant agit toujours sous l’inspiration de l’esprit absorbant, il apprend spontanément et sans fatigue à écrire et à lire, Maria MONTESSORI parlait de l’explosion de l’écriture à l’âge de quatre ans et demi suivie par l’apparition de la lecture dans six moi, il appréhende les nombres et les chiffres avec enthousiasme, et il s’intéresse à toute la culture qui lui est proposée. Si l’enfant a l’occasion par un travail indépendant de construire son individualité il atteindra alors cette normalité élevée que beaucoup d’observateurs appelaient « la révélation de nouvel enfant ». D’après Maria MONTESSORI la crise de deux ans et demi dite « stade de chao » caractérisé par le mouvement désordonné, la forte imagination et l’imitation exagérée est tout simplement due à un accrochage entre deux phases de développement et notamment à cette transition des deux périodes de l’esprit inconscient vers l’esprit conscient. Quand on y pense, cela parait évident, dans la période de l’esprit inconscient, l’enfant sent encore plus aux moins le monde comme dans une prolongation de la maman, il n’est pas conscient qu’il a son corps a lui, qu’il est un être séparé de son environnement. Forcement quand la conscience apparait entre deux et trois ans, cela peut être terriblement éprouvant pour l’enfant, imaginer, jusqu’à présent qu’il n’a pas conscience de son existence séparée de tout autre personne ? Imaginez alors que cet enfant découvre qu’il peut avoir une volonté, qu’il peut choisir, qu’il découvre sa force physique cela doit être au même temps le motiver, mais aussi il peut le terroriser. Si un enfant n’a pas eu peur des animaux peut tout à coup l’avoir à la vue d’un chien, si un enfant était gentil avec les autres, peut commencer à se battre, des exemples il y en a plein dans notre entourage. Mais quand on pense que l’enfant traverse une métamorphose spirituelle, on devrait être plus à l’écoute de ce petit être bouleversé par ses propres forces, sa volonté, ses réflexions, sa mémoire. En fait cette période de transition est une période de construction de soi-même, c’est inévitable et important. Bien sûr, cela peut se passer plus au moins bien ou mal, selon les enfants, l’environnement… C’est fascinant de voir la mémoire apparaitre, d’entendre les premières réflexions logiques, de voir des changements qui parfois nous paraissent régressifs, mais qui au final aide l’enfant à se construire, à se créer et à se développer. Une fois passer ce stade de transition entre deux esprits, l’esprit absorbant conscient est une merveille pour toute personne sachant observer. Les périodes sensibles : Le tout jeune enfant n’est pas simplement un esprit absorbant, son activité psychique ne fait pas qu’enregistrer du phénomène. L’observation de son développement montre une activité particulière qui lui permet d’assimiler les phénomènes et les ordonner d’une façon particulière. C’est comme une programmation psychique lui fournissait la capacité d’intégrer toutes ces impressions pour leurs donner une forme intelligible. Maria Montessori à remarquer que pendant la première année de croissance, tous les enfants connaissent une succession de période qui forme leur modelé psychique. En multipliant ses expériences elle a pu observer que certaines activités semblaient profiter aux enfants à certaines périodes bien spécifiques. Ce sont les périodes sensibles ? Il s’agit de facultés qui sont développées à un moment particulier et qui assurent le développement psychique de l’enfant. Les connaitre permet de servir le développement de l’enfant sans forcer la nature tout en répondant à ses besoins psychiques. La croissance et loin d’être une succession de hasard, elle est également mentale et psychologique, donc moins visible, de plus les résultats ne sont pas immédiats, ils arrivent même souvent des années après. La succession de ces périodes suit une orientation précise, chaque période prépare la suivante, toutes ces périodes sont interconnectés et servent le développement d’une personne unifiée. Ce développement suit un plan très précis qui par ces périodes transitoires qui sont dites « critiques »dans le vocabulaire psychologique. Ces périodes sensibles assurent la conquête par l’enfant de l’ordre psychique. Les capacités alors acquises demeureront comme un « caractère »de sa personnalité. C’est pourquoi il est important de les repérer une fois passer l’acquisition ne se font plus de façon naturelle .le développement de la sensibilité restera possible, mais il se fera en quelque sorte en forçant le démarrage du programme. Dans la pédagogie Montessori c’est particulièrement l’environnement qui va permettre à l’enfant de répondre à ces périodes sensibles. Si son développement n’est pas le fruit de hasard, les activités proposées ne peuvent l’être non plus. L’enfant doit pouvoir trouver dans son environnement sa nourriture psychique. En effet ces périodes rendent l’enfant sensible à certaines et indifférents a d’autres, lorsque survient une période en peut dire que c’est un peu comme si une lumière venait éclairer certains aspect de son environnement en laissant les autres plus au moins dans l’ombre. Ces périodes se trouvent aussi dans le monde animal et végétal comme l’a montré le botaniste hollandais Hugo De vraies. D’après Maria Montessori c’est périodes sensibles ne se font pas d’une façon linéaire régulière mais se font par bond, chez les animaux on parle de métamorphose. Pendant la période sensible l’enfant puise de l’extérieure vers l’intérieure et l’impulsion va de l’intérieure vers l’extérieure pour exprimer un besoin, ces périodes sensibles consistent à instaurer des installations bien particulières qui serviront à favoriser des compétences bien définies. C’est périodes sensibles sont transitoires, intemporelles, limités dans le temps et irréversibles, elles représentent les lois naturelles, elles se font sans efforts et sans volontés, elles sont universelles. L’intensité d’une période sensible n’engendre pas la fatigue, après le travail l’enfant se sent plus fort, plus calme « le corps grandit, l’amé se développe » grâce à ces périodes sensibles l’enfant se crée lui-même, l’enfant est l’architecte de son développement et l’entrepreneur de sa construction. La pédagogie de libre choix respecte les périodes sensibles des enfants, l’enfant n’invente rien il s’inspire de son environnement, poussé par une passion brulante irrésistible qui s’éveille de l’inconscient et met en marche une merveilleuse activité, ce processus commence par une construction psychologique invisible mais essentielle, une fois qu’elle atteint un certain niveau une activité externe se manifeste et la construction devient visible. Pendant qu’il exerce son activité l’enfant montre un intérêt particulier, une attraction irrésistible, une concentration profonde, cherche le maximum d’effort par la répétition de l’exercice et par l’essai et l’erreur l’enfant découvre la règle, il cherche à s’approprier de sa découverte « ce n’est pas ma maitresse qui m’a dit » un enfant qui a profiter de ses périodes sensibles est un enfant sauvé et équilibré. Quelles sont les périodes sensibles ? Les périodes sensibles que nous connaissons le mieux chez l’enfant sont au nombre de six. Elles sont les piliers de son développement. Nous les observons souvent à leurs stades finals sans identifier ce qui correspond à leur pic d’intensité : La sensibilité pour l’ordre c’est se positionner dans le temps et dans l’espace. C’est certainement la période sensible la plus importante de développement initial de l’enfant, elle se manifeste pendant la première année et se poursuit pendant la deuxième année, pendant laquelle elle connait son pic et décroit progressivement à l’âge de trois ans. L’ordre de cette période sensible ne doit pas être confondu avec l’idée que les adultes s’en font pour favoriser par exemple le confort et l’excellence dans le travail, pour l’enfant, l’ordre répond au besoin impérieux de trouver dans son environnement des points de référence (personne et objets) stables qui lui permettent de se sentir en sécurité. Ce sentiment fondamental lui permettra de développer une personnalité harmonieuse. Habituel pourra manifester une forme d’anxiété ou de colère. Il passera aussi du temps à mettre à leur place les chaussures de papa ou a aligné ses affaires. Il réagit vivement lorsque l’on met en désordre, c’est parce qu’il se sent menacé dans sa sécurité psychique. Cette période lui permettra de développer son ordre interne. Il acquiert progressivement conscience de la place qu’il occupe dans son environnement. Il sera alors capable après trois ans d’ordonner son environnement sous une forme plus intellectuelle (exemple des classifications, animal, végétal…).C’est tout le développement homogène de son intelligence qui se trouve en germe dans cette sensibilité particulière. La première phase de cette période (de la naissance a trois ans) Permet à l’enfant de construire une identité, une confiance, une estime de soi et l’orientation. La deuxième phase de trois à six ans est caractérisée par la construction de la pensée logique et la pensée abstraite. Pendant cette période l’enfant manifeste par des cris ou de l’agitation son besoin d’ordre, si les choses changent de place, si certains rituels changent, exemple en lui oblige de dormir a des heures variées ou dans des lits différents, il s’énerve et pleure. Ces cris et ces pleurs ne sont pas des caprices mais des moyens de défense. La sensibilité pour l’affinement des sens (De la naissance a six ans) Elle commence à la naissance et se poursuit jusqu’à l’âge de six ans. Pendant cette période l’enfant a besoin de stimuler ses cinq sens autant que possible. Pour répondre à cette impulsion l’enfant porte un grand intérêt à l’impression sensorielle en tout genre (couleur, forme, texture…), il est important de laisser l’enfant bouger et entrer en contact avec son environnement, ça lui permet de perfectionner les organes sensorielles (audition, olfaction, toucher, vue, gustation). C’est la précision des perceptions sensorielles de l’enfant que dépend ca capacité futur a toute les subtilités de son environnement, autant le raffinement des sens est parfaite autant la perception de l’environnement est précisée, elle favorise plus tard (à l’âge adulte) de bien profiter des merveilles de la nature, une parfaite discrimination des chants de oiseaux, la musique, les délices des aliments, les nuances des couleurs ,la fragrance des parfums, ça rend la vie plus lumineuse, plus colorée ,plus parfumée et plus romantique. La vie devient une symphonie de délice de couleur de parfums et de sons. Pendant cette période l’enfant est constamment en exploration, dans un premier temps l’enfant absorbe inconsciemment par ses sens toutes les informations reçues, puis petit à petit il les mémorielles trie, les classe et les généralise grâce à son cerveau dans lequel chaque sens une localisation spécifique. La période sensible de raffinement sensoriel permet l’identité, la pensé logique : mettre en lien évènement et objet (il voie le biberon il le met dans sa bouche. La sensibilité au mouvement Elle commence dans le ventre maternel et se poursuit vers l’âge de cinq ans et décroit ensuite, elle atteint son maximum entre un an et demi et quatre ans. Le mouvement est un besoin biologique vital chez l’enfant, elle signifie que l’enfant va chercher à soumettre les mouvements de son corps au pouvoir de sa volonté. Il s’efforcera d’utiliser l’un ou l’autre de ses membres pour gagner contrôle et en coordination. L’activité est le moteur de sa croissance psychique, l’enfant a besoin d’expérimentation ce qu’il découvre à travers son corps. L’enfant voie l’objet, une impulsion se déclenche, un besoin nait, le corps se met en action, l’intelligence prend conscience, elle fait appel à la volonté, une activité commence avec une profonde concentration, les répétions se multiplient, une fois le travail est accompli un sentiment d’autosatisfaction est atteint. La sensibilité au mouvement permet à l’enfant de développer la coordination motrice globale et fine, à trois ans l’enfant se lave les mains parfois à répétitions non pour qu’elles soient de plus en plus propres mais pour parvenir de mieux en mieux à utiliser le savon et l’eau à l’aide de ses deux mains, la main est liée au cerveau, elle permet d’élargir le champ d’action de l’enfant. « Elle est pour la pensée et pour l’intelligence ». La sensibilité au langage (De la naissance à six ans) La période au langage dure plus que les autres, elle débute dès la naissance et se poursuit jusqu’à six ans. L’enfant commence à pleurer dès sa naissance, de six à huit semaine il commence les babillages, puis apparait l’imitation de l’intonation de la voix de l’adulte, à six mois apparait le premier syllabe, à un an c’est le premier mot, des milliers de mots à deux ans et demi, à vingt-quatre moi l’enfant commence à utiliser la syntaxe et à partir de trente moi l’enfant est capable de composer des phrases et même de s’exprimer au futur. L’enfant apprend à parler sans l’aide de professeur ni de leçons, il parvient à perfectionner les langues parlées autour de lui dans ses moindres subtilités. La sensibilité pour les relations sociales Elle débute vers deux ans et demi et persiste jusqu’à l’âge de cinq ans. Elle permet à l’enfant d’acquérir les caractéristiques de sa culture pour pouvoir s’y adapter. L’enfant portera une attention particulière aux réactions produites par ses comportements. Cette période permettra à l’enfant de développer des comportements amicaux pour prendre part à la vie de petits groupes, l’enfant va imiter les comportements des personnes qui l’entourent et ainsi il va explorer son propre rôle social.
La sensibilité pour les petits objets
Cette période sensible va donner à l’enfant une
sensibilité particulière aux mille détails qui l’entourent afin de lui permettre plus tard de se concentrer sur les phénomènes les moins visibles qui soient, on ne sait pas ce qui se passe exactement durant cette période et pourquoi, mais il semble que l’enfant qui a tout observé globalement il est appelé désormais à regarder les choses dans ses moindres détails il faut respecter et donner à l’enfant le temps pour l’accomplir, ça permet de perfectionner la coordination œil-main et la précision qui est le top de la perfectionnement. Conclusion
En effet la question est là, comment peut-on participer à
réussir ce premier plan de développement chez l’enfant entant qu’adulte sans pour autant interférer le processus original conçu et tracé par le créateur. Sachant que c’est la nature qui a mis le plan de croissance, fournit l’énergie nécessaire pour animer ce développement (la passion brulante, l’impulsion), guidé et orienté le processus à travers des périodes sensibles, assurer un potentiel illimité de facultés et d’aptitudes. Qu’est ce qui reste alors pour l’adulte comme un acteur dans ce processus ? Eh bien, il nous faut juste agir sur l’environnement pour qu’ils soient adaptés aux besoins de l’enfant. Un environnement sécurisé et sécurisant, riche de possibilités d’exploration, stimulant, respectueux de l’ordre, garant le libre choix. L’environnement est une des notions fondamentale de la pensée de Maria MONTOSSORI. A force d’observer les enfants et leurs modes d’apprentissage Maria MONTOSSORI a finalement pu découvrir d’autres caractéristiques du comportement de l’enfant : -L’ordre -La précision - Le progrès intellectuels -La capacité de silence -La concentration -L’absorption spontanée de la culture L’ordre extérieur que présente l’environnement et la façon dont les choses sont disposées permettent à l’enfant une utilisation optimale de ses facultés. Maria MONTOSSORI dit que l’enfant devrait entrer dans la précision ou il travaille en pouvant s’en faire une sorte de représentation photographique afin de pouvoir expérimenter le plaisir de connaitre chaque chose et de savoir où elle se trouve. Ainsi la préparation de l’environnement répond à des données scientifiques, étant respectées, permettant l’enfant d’acquérir progressivement l’indépendance à laquelle son dynamisme psychique l’invite profondément. Alors que si nous contrarions ce processus original en essayant d’imposer nos lois et notre soit disant sagesse « nous verrons bon nombre de ces enfants élever des barrières psychiques qu’ils garderont le reste de leurs vies », du coup on ne va plus parler ni d’interaction extérieure intérieure, intérieure extérieure, ni de fonctions exécutives, ni de passage du concret vers l’abstrait, ni de développement naturel, ni de processus original d’apprentissage, ni d’énergie supérieure, la petite âme va se plier dans sa coquette et tout ce qui va nous rester, c’est la surface externe de cette barrière psychique pour faire coller ce que nous voulons apprendre à l’enfant. Un enfant qui a eu l’occasion de profiter d’un environnement qui respecte son libre choix, son indépendance, son propre rythme d’apprentissage, son intimité et ses besoins naturels est un enfant sauvé et un futur adulte équilibré. Maria MONTESSORI disait «Un enfant normal est physiquement, mentalement et émotionnellement sain », la normalisation ne correspond rien à des normes fixés par la société mais par la nature, tout tentative d’imposer des normes pensées par l’adulte sous prétexte de protéger l’enfant, (l’être faible et mineur), c’est mettre des obstacles qui vont entraver la cour naturel de son développement et faire dérailler l’Horme de sa trajectoire, c’est ce que Maria MOTESSORI appelait déviation.
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