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Biologie appliquée I

Botanique
1ère Techniques et Gestion Horticoles

X. PIRSON
1
Partie 1 : introduction
1. Botanique: définition et positionnement au sein du monde vivant
- définition
- classification du monde vivant
- distinction plante – végétal ?
- conclusion
2. Aspects étudiés par la botanique
3. Portée et importance de la botanique

Partie 2 : cytologie (étude de la cellule)


1. Introduction (les différents types de cellule)
2. La cellule eucaryote animale
2.1. Structure générale
2.2. Descriptions et fonctions des principaux constituants
2.2.1. La membrane plasmique
2.2.2. Le cytoplasme
2.2.3. Le cytosquelette
2.2.4. Les mitochondries et la respiration
2.2.5. Le noyau
2.2.6. Les ribosomes
2.2.7. Le réticulum endoplasmique
2.2.8. L'appareil de Golgi
2.2.9. Les lysosomes et le peroxysomes
2.2.10. (Les centrioles)
3. La cellule eucaryote végétale
3.1. Structure générale
3.2. Descriptions et fonctions des principaux constituants spécifiques
3.2.1. La paroi cellulaire
- généralités
- paroi primaire
- paroi secondaire
- modifications
3.2.2. La vacuole centrale
3.2.3. Les chloroplastes et la photosynthèse
- origine des chloroplastes
- structure des chloroplastes
- mécanisme de la photosynthèse
- facteurs externes ayant une influence sur la photosynthèse
- adaptation des plantes à l'aridité (exemple des plantes CAM)
3.2.4. Les autres plastes
4. La division cellulaire (Mitose)
4.1. Définition et raisons de la mitose
4.2. Déterminisme de la mitose
4.3. La mitose dans le cycle cellulaire
4.4. Les phases de la mitose
4.5. La mitose : division, multiplication ou statu quo ?
4.6. Comparaison avec la méiose
4.7. Où a lieu la mitose ? (les méristèmes)

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Partie 3 : histologie (les tissus végétaux)
1. Introduction
1.1. Définition
1.2. Classification des tissus
1.3. Les méristèmes à l'origine des autres tissus
2. Tissus fondamentaux
2.1. Le parenchyme
2.2. Le collenchyme
2.3. Le sclérenchyme
3. Tissus de revêtement
3.1. Epiderme
3.2. Suber
4. Tissus conducteurs
4.1. Introduction
4.2. Localisation
4.3. Xylème
4.4. Phloème

Partie 4 : morphologie et anatomie (tige, feuille, racine)

1. Introduction
2. Les racines
2.1. Fonctions
2.2. Structure externe (morphologie)
2.2.1. Trois types de racines
2.2.2. Cinq zones racinaires
2.2.3. Différents types de systèmes racinaires
2.2.4. Racines modifiées et leurs fonctions
2.3. Structure interne (anatomie)
2.3.1. Structure primaire
- chez les dicotylédones
- comparaison avec les monocotylédones
2.3.2. Structure secondaire
3. Les tiges
3.1. Fonctions
3.2. Structure externe (morphologie)
3.2.1. Tige herbacée – tige ligneuse
3.2.2. Bourgeons, croissance et ramification de la tige
- bourgeon apical, axillaire, adventif
- la dominance apicale
- ramification monopodiale, sympodiale
3.2.3. Caractères morphologiques d'une tige aérienne
3.2.4. Port des végétaux ligneux
3.2.5. Tiges modifiées et leurs fonctions
3.3. Structure interne (anatomie)
3.3.1. Structure primaire
- chez les dicotylédones
- comparaison avec les monocotylédones
3.3.2. Structure secondaire
- mise en place et fonctionnement du cambium
- mise en place et fonctionnement du phellogène
- anatomie d'un tronc d'arbre
3
3.3.3. Gros plan sur le bois
- aubier et duramen
- rayons ligneux
- cernes d'accroissement (bois de printemps, bois d'été)
- bois hétéroxylé et homoxylé
4. Les feuilles
4.1. Fonctions
4.2. Structure externe (morphologie)
4.2.1. Différentes parties d'une feuille
4.2.2. Types de nervation
4.2.3. Principales divisions
4.2.4. Phyllotaxie
4.2.5. Autres caractéristiques du limbe (forme, bord, base,
sommet)
4.2.6. Autres caractéristiques des feuilles.
4.2.7. Feuilles modifiées et leurs fonctions
4.3. Structure interne (anatomie)
4.3.1. Coupe transversale dans une feuille de dicotylédone
4.3.2. Comparaison avec une feuille de monocotylédone

Partie 5 : le transport dans les plantes


1. Vue d'ensemble du transport dans les plantes
2. Circulation de la sève brute
2.1. Absorption de l'eau et des minéraux par les racines
2.2. Montée de la sève brute dans le xylème
• Capillarité
• Pression racinaire
• Aspiration foliaire
2.3. Régulation de la transpiration
2.3.1. Présentation de la problématique
2.3.2. Mécanisme d'ouverture et de fermeture des stomates
2.3.3. Facteurs responsables de l'ouverture et de la fermeture des
stomates
2.3.4. Adaptations pour diminuer la transpiration
3. Circulation de la sève élaborée

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La membrane plasmique

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Composés organiques

Lipides

Protéines

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Glucides

Type Exemple

Monosaccharides Le glucose

(1 seul monomère)

Dissaccharides Le saccharose
La lactose
(2 monomères)

Polysaccharides L'amidon
Le glycogène
(polymère) La cellulose

Acides nucléiques

ADN

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Diffusion simple

Diffusion facilitée

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La respiration comprend trois stades qui permettent de libérer l'énergie emmagasinée
dans le glucose

1. La glycolyse qui a lieu à l'extérieur de la mitochondrie, dans le cytosol (matrice du


cytoplasme).
Glycolyse signifie "dégradation du glucose".
La glycolyse transforme le glucose en 2 acides pyruviques et permet la
fabrication de 2 ATP.

2. Le cycle de Krebs qui a lieu dans la matrice de la mitochondrie. Il comprend 8 étapes


qui termine la travail de la glycolyse en dégradant un dérivé de l'acide pyruvique
(l'acétyl-CoA) en dioxyde de carbone (CO2) et en produisant de l'ATP.

3. La phosphorylation oxydative qui a lieu dans la membrane de la mitochondrie et qui


produit près de 90% de l'ATP engendrée par la respiration. Il s'agit donc de la
production d'ATP par l'ajout d'un groupement phosphate à l'ADP grâce à l'énergie
libérée lors du transport d'électrons le long d'une chaîne de molécules (réactions
d'oxydo-réduction).

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L’ADN est le constituant essentiel des chromosomes, présent aussi dans les
mitochondries et les plastes, l’ADN est le support de l’information héréditaire.

La macromolécule d’ADN est constituée de « deux chaînes » enroulées l’une


autour de l’autre en forme de double hélice.

Les deux chaînes sont liées entre elles par des bases organiques.

Il existe quatre bases organiques différentes qui s’associent deux à deux selon un
ordre rigoureusement invariable (la thymine (T) avec l’adénine (A), la guanine
(G) avec la cytosine (C)).

L’ADN porte l’information génétique de tout être vivant, sous la forme d'un
code (séquence de bases organiques).

Les gènes étant des segments d’ADN.

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Synthèse des protéines

Représentation simplifiée du flux d'information allant du gène de l'ADN à


la structure de la protéine.

Pendant la transcription, l'information relative à la structure de la protéine passe de


l'ADN à l'ARN messager (ARNm).
Lors de la traduction, l'information provenant de l'ARNm détermine l'ordre
d'assemblage des acides aminés par les Ribosomes.

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n = nucléole

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PAROI CELLULAIRE

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Les trachéides sont des cellules mortes
allongées permettant le transport de la
sève. La sève contenue dans la cellule peut
passer d’une cellule à l’autre par les
ponctuations.

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P = paroi primaire
ML = lamelle moyenne
S1, S2 et S3 = paroi secondaire
W = restes de la cellule après sa mort

Cellules formant le bois. Ces


cellules mortes ont une épaisse
paroi secondaire imprégnée de
lignine. Elles servent de « tuyaux »
permettant la montée de la sève et
elles confèrent une grande rigidité
à la plante.

La paroi est formée d’une armature de fibres de cellulose unies par


différents polymères (hémicellulose, pectine, lignine) servant de « colle »

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Cuticule à la surface d’une feuille. La
cuticule imperméabilise la feuille et
prévient donc les pertes d’eau par
évaporation.

Cuticule recouvrant
l’épiderme d’une
jeune tige.

Les cellules mortes empilées formant l’écorce externe des arbres ont des parois
imprégnées de subérine.
Le liège dont ont fait les bouchons vient de l’écorce du chêne liège (Quercus suber).
Le Portugal est le plus gros producteur mondial de bouchons de liège.

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Turgescence (à gauche) et fanaison (à droite) d'une jeune plante de
Potimarron.
La fanaison est obtenue lors d'une déficience en eau mais elle est réversible lors d'un apport d'eau si le point de non
retour n'est pas atteint.

Turgescence cellulaire (à gauche) et plasmolyse (à droite).

La vacuole (en rouge) représente la presque totalité du volume de ces cellules de pétale de tulipe. Selon les conditions
du milieu (ici la présence d'une solution de sucre), la vacuole perd de l'eau et modifie considérablement sa taille. Dans
certaines limites, ces modifications sont réversibles.

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Les différents pigments n'absorbent
pas la lumière de la même façon.

L'énergie absorbée par les


pigments accessoires (chlorophylle
b, caroténoïdes et xanthophylles)
est transmise à la chlorophylle a.

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Le mécanisme des plantes CAM (Crassulacean Acid Metabolism)

Durant la nuit, lorsque les stomates sont ouverts, un stock de malate est produit,
puis stocké sous forme d'acide malique dans la vacuole des cellules
photosynthétiques.
Au cours de la journée, ces malates sont retransformés en dioxyde de carbone et
le cycle de Calvin peut s'effectuer, les stomates restant fermés.
Ce mécanisme est observé chez les Crassulaceae (« plantes grasses ») et permet
de réduire les pertes d'eau par transpiration, les stomates restant fermés la
journée sans que l'apport en CO2 en soit altéré.

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INTERPHASE

32
Les phases de la mitose

PROPHASE METAPHASE

ANAPHASE TELOPHASE

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LA MITOSE

A=?

B et C = ?

D et E = ?

F et G = ?

H=?

I=?

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Le parenchyme

parenchyme

parenchyme

Coupe
Coupe d’une
d’une feuille
feuille montrant
montrant les
les
cellules
cellules de
de parenchyme
parenchyme
responsables
responsables de de la
la photosynthèse
photosynthèse

Épiderme

Parenchyme

Amyloplastes (colorés en bleu par l’iode)


dans des cellules parenchymateuses
Tissus vasculaires d’une pomme de terre

Coupe d’une racine primaire

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Le collenchyme

Ex. « fils » dans une tige de


céleri.
Cette « tige » est en fait le pétiole de la
feuille de la plante.
Le sclérenchyme

Les cellules du
sclérenchyme sont
souvent regroupées en
faisceaux formant des
fibres végétales

Chaque cellule peut avoir


plusieurs mm de longueur

Sclérenchyme formant les


fibres de la tige du lin

Fibres de lin
(Linum usitatissimum)
Linum usitatissimum

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Epiderme

cuticule

épiderme

Feuille Tige primaire

Poils absorbants d’une racine primaire

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Cellules épidermiques modifiées formant
des poils. Certains de ces poils se
terminent par des cellules pouvant
sécréter diverses substances.

Les fibres de coton sont formées de poils des cellules


recouvrant la graine.

Chaque capsule contient 20 à 50


graines, chacune entourée de
~10 000 fibres de coton d’environ
2 à 3 cm de longueur. Ces fibres
sont faites de poils dont la paroi
est constituée de 20 à 30
couches de cellulose. Le coton
cultivé provient de variétés
sauvages sélectionnées pour la
longueur de leurs fibres.
Gossypium hirsutum

40
Tissus conducteurs

Xylème

41
Phloème

Paroi criblée

42
xylème

Cellule de
Phloème tube criblé

Cellule
compagne

43
Le système racinaire

Systèmes pivotants

Système fasciculé

44
Racines échasses

Maïs Palétuvier

Racines contreforts

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Structure cellulaire d’une racine primaire de dicotylédone
(primaire : c’est-à-dire de la première année de croissance)

Épiderme

Cortex

Stèle

Péricycle
(méristème)

Endoderme (imprégné de
subérine imperméable)

Procambium

Xylème
primaire

Phloème
primaire

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Trois étapes de la formation de tissus conducteurs secondaires
dans une racine

A) cylindre central à tissus exclusivement primaires (xylème en vert, phloème


en rouge pointillé, reste du procambium en bleu).

B) un cambium libéro-ligneux (bleu foncé) se différencie dans le procambium


entre le phloème et les côtés des faisceaux de xylème. Il donne du phloème
secondaire ou liber (rouge foncé) sur sa face externe et du xylème secondaire
ou bois (vert foncé) sur sa face interne.

C) le xylème secondaire, le cambium et le phloème secondaire forment trois


anneaux concentriques continus. Par suite de la croissance en épaisseur des
tissus secondaires, le phloème primaire est rejeté à la périphérie et écrasé
contre le péricycle.

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Les Tiges

Tige herbacée : jeune plant de haricot (Phaseolus vulgaris)

Le méristème apical est responsable de l’allongement de la tige, de la formation des


feuilles et des bourgeons latéraux (axillaires).

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Tige ligneuse: développement d’un rameau de Hêtre (Fagus sylvatica L.)
a : printemps n - b : automne n - c : printemps n+1

Bourgeons axillaires
a : Hêtre (Fagus sylvatica L.)
b, c : Chêne pédonculé (Quercus robur L. ou Q. pedunculata)

50
Tiges stoloniforme (à gauche) et vollubile (à droite)

51
Différents types de section et de forme de tige

Différents types de surface de tiges

52
Ports des végétaux ligneux

Feuilles

Tige

Racines

53
Cladodes de Fragon

54
Structure primaire d'une tige de dicotylédone

Faisceau libéroligneux

Phloème primaire

Xylème primaire

Procambium

Moelle (parenchyme)

Épiderme

Slérenchyme
(fibres)

Phloème
primaire

Faisceau
libéroligneux Procambium
Xylème
primaire

Le procambium est formé de cellules Le xylème primaire et le


méristématiques provenant du phloème primaire se forment à
méristème du bourgeon. partir de la différenciation de
cellules du procambium.

55
Structure primaire d'une tige de monocotylédone
56
57
Croissance secondaire

Entre les faisceaux, des


cellules de parenchyme se
transforment en cellules
méristématiques. Il se
forme alors un cambium
qui unit entre elles les
bandes de procambium.

L’anneau de cambium qui se forme


est appelé cambium vasculaire

Ces cellules du
cambium vasculaire se
divisent et se modifient
en cellules du phloème
(ce qui donne le
phloème secondaire)

Ces cellules du
cambium se divisent et
se modifient en cellules
du xylème (ce qui
donne le xylème
secondaire)

Fonctionnement d'une cellule méristématique

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Fonctionnement du cambium libéro-ligneux. (exemple d'une tige)

Les cellules du cambium (en jaune) se divisent et produisent vers l'intérieur des cellules qui se
différencient en cellules de xylème secondaire (ou bois) et vers l'extérieur des cellules qui se
différencient en cellules de phloème secondaire (ou liber). Le xylème primaire étant du côté du centre
de la tige, sa position est fixe. Par suite de son activité, le cambium est donc repoussé vers l'extérieur.
D'une manière générale, la production de bois (X2) est supérieure à la production de liber (P2).

Vue générale du fonctionnement du cambium dans une tige d'un an.

Un cylindre continu de bois (en vert) est formé par le cambium (en jaune) qui au fur et à mesure de son
fonctionnement se déplace vers l'extérieur. Le liber (en rouge) est repoussé vers l'extérieur au fur et à
mesure de sa formation. Il en est de même du phloème primaire qui est écrasé à la périphérie.
L'épiderme sous tension éclate. La protection vis à vis du milieu extérieur sera alors réalisée par un
nouveau tissu secondaire, le liège (en bleu).

Activité du phellogène :
a : épiderme et parenchyme cortical ;
b : formation du phellogène dans l’assise sous-épidermique ;
c : production de liège par le phellogène.

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60
Écorce
Bois
(xylème
secondaire)

Moelle

Phloème

61
Coupe d'une tige 3ème
secondaire de année
dicotylédone

Chaque année,
le cambium
1
vasculaire 2

produit une
3
nouvelle couche
de xylème
2 ans
secondaire qui
s’ajoute au
xylème des
années 1
précédentes.
2
1ere année

62
63
Dendrochronologie (méthode de datation de pièces de bois)

64
Bois homoxylé : les gymnospermes (exemple du pin)

65
Les feuilles

Guttation sur une feuille de fraisier

Feuille "typique" Feuille de monocotylédone (riz)

Principaux types de gaines


a) gaine de poacées (graminées) : la gaine forme un étui (découpé longitudinalement) qui
entoure une partie de l'entre-noeud
b) gaine d'apiacées (ombellifères) : la gaine est large, embrassante et à nervation parallèle
c) gaine des fabacées (papilionacées) : la gaine est petite (non visible sur le schéma) et à la
base du pétiole se trouvent deux stipules

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Principaux modes d'insertion des feuilles sur la tige

Feuilles alternes Feuilles opposées Feuilles verticilées

67
Les différentes formes du limbe

Les bords du limbe

Base du limbe

Sommet du limbe

68
Feuilles modifiées (Poinsettia et Pois)

Nepenthe Dionée

Drosera rotundifolia

69
Coupe transversale dans une feuille d'Hellébore (dicotylédone)

70
Nervure principale de Millepertuis (dicotylédone)

Coupe transversale dans une feuille de maïs (monocotylédone)

71
Partie 5:
Le transport
dans les plantes

1. Vue d'ensemble du transport dans les plantes


2. Circulation de la sève brute
2.1. Absorption de l'eau et des minéraux par les racines
2.2. Montée de la sève brute dans le xylème
2.3. Régulation de la transpiration
2.3.1. Présentation de la problématique
2.3.2.Mécanisme d'ouverture et de fermeture des stomates
2.3.3.Facteurs responsables de l'ouverture et de la
fermeture des stomates
2.3.4. Adaptations pour diminuer la transpiration

3. Circulation de la sève élaborée

1
1. Vue d’ensemble du transport dans les plantes

2. Circulation de la sève brute

2.1. Absorption de l’eau et des minéraux par les racines

La sève brute se
déplace de
l’extérieur au
xylème primaire
situé dans la
stèle.

Coupe de racine
primaire de dico

2
La sève brute traverse la racine en empruntant 3 voies:

a. En franchissant à
plusieurs reprises la
membrane et la paroi
des cellules.
b. En passant de cellule
en cellule par les
plasmodesmes = voie
symplaste
c. En passant entre les Dans ce schéma, les substances
cellules ou dans les semblent n’emprunter qu’une seule
cellules mortes = voie des 3 voies. En réalité, elles
apoplaste peuvent utiliser l’une ou l’autre voie
pendant leur séjour dans l’organe
(extracellulaire)

Transport actif et passif

Osmose

3
Les parois des cellules de l’endoderme sont imprégnées de cire
(subérine) = Bande (ou cadre) de Caspary . La sève ne peut pas s’y
infiltrer par voie apoplaste.

Avant d’atteindre le xylème, la sève doit absolument


traverser une membrane au moins une fois = filtre.

4
5
2.2. Montée de la sève brute dans le xylème

Vitesse ~ 15 m / h

La plus grande partie de l’eau s’évapore au niveau des


feuilles.
Un érable peut perdre ~ 200 L / h en été
DONC
Il doit puiser 200 L / h dans le sol pour compenser.

Évaporation des forêts tropicales joue un rôle


important dans la circulation de l’eau sur la planète et
dans le climat.

Les plus grands arbres (Séquoia) atteignent ~ 100 m

Trois forces contribuent à


faire monter la sève brute :
1. Capillarité
2. Pression racinaire
3. Aspiration foliaire

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1. Capillarité

• Due à la cohésion des molécules d’eau entre


elles et avec la paroi des vaisseaux
conducteurs.
• Montée inversement proportionnelle au diamètre
du tube.
• La sève ne peut pas monter plus haut que 1,5 m
dans les plus petites trachéides.

2. Pression racinaire
Surtout au cours de la nuit
(période de transpiration foliaire
très faible ou inexistante) :
• Le transport actif des
minéraux se poursuit
• Augmentation de la
Transport actif de
concentration en ions dans minéraux dans la stèle
la stèle. L’eau pénètre alors
dans la stèle par osmose. Osmose

• L’eau se déplace dans la stèle et pénètre dans le


xylème par osmose = pression racinaire.
• Ne peut faire monter la sève de plus de 1 à 2 m.
Cette force ne joue pas un grand rôle (sinon
aucun) dans la montée de la sève. Par contre…

7
La pression racinaire peut entraîner dans certains
cas la guttation

L’eau perle le matin au niveau des feuilles des petites


plantes.
Le phénomène ne se produit que si le sol est gorgé d’eau
et si l’air est assez humide pour ralentir l’évaporation au
niveau des feuilles.

3. Aspiration foliaire

Les lacunes, à l’intérieur des feuilles,


sont recouvertes d’une pellicule d’eau
qui s’évapore lorsque les stomates sont
ouverts.
L’eau s’évaporant, la pellicule d’eau se
rétracte (cfr. a, b, c)
La pellicule d’eau qui se rétracte, « tire »
sur l’eau provenant du xylème.

Il se crée donc une tension


dans le xylème
=> la sève monte

8
Les molécules d’eau
adhèrent entre elles
(cohésion par les
liaisons hydrogène).
Si on « tire » sur une
molécule, les autres
suivent.

L’évaporation de l’eau dans les feuilles « tire » sur les


molécules d’eau dans les « tubes » du xylème.
La sève brute monte dans le xylème.
Plus l’eau s’évapore, plus la tension est grande et plus la sève
monte dans le xylème.

Effet aspirant de la transpiration dans une feuille

9
C’est donc l’énergie
solaire qui crée la force
permettant de faire
monter la sève à
plusieurs dizaines de
mètres de hauteur.

Si la colonne d’eau est brisée par


une bulle d’air (cavitation), il y a
perte de cohésion entre les
molécules et la sève ne monte
plus. Mais la sève peut passer
dans un autre vaisseau par les
plasmodesmes.

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2.3. Régulation de la transpiration

2.3.1. Présentation de la problématique

Transpiration nécessaire : permet la montée de la


sève.
Transpiration inévitable: feuilles représentent une
grande surface.
Mais: la transpiration ne doit pas dépasser l’apport
d’eau par les racines.

Transpiration au niveau des feuilles


Un gros chêne possède +/- 700.000 feuilles ce qui
représente une surface équivalent à 40 terrains de
basket-ball.
La surface de contact avec l’air est de 10 à 30 fois
supérieure si on tient compte des lacunes à l ’intérieur
des feuilles.
Presque toute l’eau puisée par les racines est perdue par
transpiration dans les heures qui suivent.

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La transpiration se fait surtout par les stomates (90%)

 Si les stomates sont fermés


==> ↓ pertes d’eau MAIS manque de CO2 pour
la photosynthèse.
 Si les stomates sont ouverts
==> ↑ pertes d’eau MAIS permet l’entrée de CO2
dans la feuille et donc la photosynthèse.

Quotient de transpiration
= bilan des pertes d’eau par rapport au glucose
produit
= ~ 600 / 1
(600 g d’eau perdue pour 1 g de glucose produit)

2.3.2. Mécanisme d’ouverture et de fermeture des stomates

paroi épaisse et
plus rigide
paroi
mince et
souple

L’ouverture des stomates se produit lorsque l’eau entre, par osmose, dans
les cellules de garde (phénomène de turgescence).
Lorsque la cellule de garde se gonfle d’eau, son côté opposé à l’ostiole se
déforme et s’arrondit plus que l’autre (la paroi est plus épaisse et plus
difficile à déformer du côté de l’ostiole).

En s’arrondissant, le côté mince « tire » sur les microfibrilles de celluloses


qui relient les deux côtés. L’ostiole s’agrandit.

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Transport actif de K+ dans les cellules de garde:
=> augmentation de la concentration
Osmose

=> entrée d’eau par osmose


=> turgescence => ouverture de l’ostiole

Généralement, les stomates sont fermés la nuit et


ouverts le jour.
Peuvent se fermer aux heures les plus chaudes du
jour.

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2.3.3. Facteurs responsables de l’ouverture et de la fermeture
des stomates

Lumière:
• Lumière bleue stimule des récepteurs de membrane ce qui
active les pompes à K+ => entrée de K+ dans la cellule.
• Lumière active la photosynthèse et donc la production d’ATP
nécessaire aux pompes à K+.
• Lumière active la photosynthèse et donc la baisse de CO2 ce
qui stimule l’ouverture des stomates (on ne sait pas
pourquoi).
 Horloge interne
 Agressions extérieures:
• manque d’eau (↓ turgescence donc fermeture des ostioles)
• sécrétion de certaines hormones (acide abscissique)
• ↑ température => fermeture des stomates

2.3.4. Adaptations pour diminuer la transpiration

Plantes adaptées aux climats arides = xérophytes

• Feuilles petites (↓ surface) et épaisses


ou réduites en épines.
• Cuticule épaisse.

• Stomates enfouis => ↓ effet du vent sec

• Épiderme pubescent

• Pertes des feuilles en saison sèche.


• Métabolisme CAM
Stomates
enfouis
Les poils denses permettent de maintenir
une couche d’air humide près de la
surface. Ils empêchent aussi le vent de
dessécher la plante.

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3. Circulation de la sève élaborée dans le phloème

Se fait d ’un organe source à un organe cible (=puit)

• Organe source : produit des glucides


(= tissus photosynthétiques comme le mésophylle des feuilles)

• Organe cible : utilise ou met en réserve les


glucides (ex. amidon)
(apex en croissance, fruits ou cortex des racines par exemple)

N.B. Un tubercule peut être un organe source ou


cible selon la saison.

1.Transport actif de saccharose dans


les tubes criblés du phloème
(énergie nécessaire -ATP- fournie par cellules
voisines: cellules compagnes, parenchyme adjacent)

L’eau des tissus environnants


(dont xylème) suit par osmose
2. L’absorption d’eau génère une
pression qui pousse la sève à circuler
dans le phloème
3. Le saccharose passe du phloème à
l’organe cible, à l’autre extrémité du
tube criblé
(le saccharose ne s’accumule pas dans l’organe cible
car utilisé ou converti en substance de réserve comme
l’amidon)

L’eau sort du phloème par osmose


(la majeure partie rejoint le xylème)
4. L’eau qui rejoint le xylème peut soit
être remise en circulation soit perdue
par transpiration

15
16
Rappels : transport passif et transport actif

Transport passif : diffusion et osmose (diffusion de l’eau)


Se fait selon le gradient de concentration

• À travers la double couche de lipide.


• Par des protéines « canal ».
• Par des protéines déformables (diffusion facilitée)

Transport actif
• Peut se faire CONTRE le
gradient de concentration
• Besoin d’énergie (ATP)
• Besoin d’un transporteur de
membrane (protéine)

17
Rappels : osmose

Osmose = diffusion de l’eau

Milieu Milieu
hypotonique hypertonique

Eau se déplace du milieu hypotonique


au milieu hypertonique 1 2 3

Rappels : la structure des feuilles

Cuticule
Épiderme supérieur

Mésophylle (ou
parenchyme)
palissadique

Épiderme inférieur

Nervure
Lacunes Mésophylle (ou parenchyme)
lacuneux (ou spongieux)
Stomate Chambre sous-stomatique

18
Épiderme
supérieur et
cuticule
Mésophylle
palissadique

Mésophylle
lacuneux

Épiderme
inférieur
Stomates

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GLOSSAIRE

Aubier : bois fonctionnel situé à la périphérie des troncs et des tiges ligneuses.

Bois : tissu hétérogène constitué de xylème secondaire et de tissu de soutien. Le bois conduit la sève
minérale.

Bois d’été : xylème secondaire formé suite à l’activité saisonnière du cambium libéro-ligneux, présentant
des trachéides ou vaisseaux étroits.

Bois de printemps : xylème secondaire formé suite à l’activité saisonnière du cambium libéro-ligneux,
présentant des trachéides ou des vaisseaux de large diamètre.

Bois hétéroxylé : chez les angiospermes, tissu hétérogène composé de vaisseaux, de parenchyme lignifié
et de fibres.

Bois homoxylé : chez les gymnospermes, tissu homogène composé de trachéides et de parenchyme
lignifié.

Cambium : (= cambium libéro-ligneux) : méristème secondaire situé latéralement, donnant naissance au


xylème secondaire (bois) vers l’intérieur et au phloème secondaire (liber) vers l’extérieur. Il assure
l’accroissement radial des tiges et des racines.

Canal résinifère : chez les conifères, espace intercellulaire allongé qui accumule la résine sécrétée par
les cellules qui le bordent.

Cellule compagne : dans le phloème, cellule étroite et effilée, associée à un élément (ou tube) criblé et
reliée à ce dernier par des plasmodesmes. Elle contient un noyau, des mitochondries et des
ribosomes qui servent pour les deux cellules.

Cellule de passage : dans la racine, cellule de l’endoderme à paroi mince non subérisée contrôlant le
passage de l’eau et des sels.

Cellule sécrétrice : cellule à aspect parenchymateux, se spécialisant en accumulant un produit (résine,


oxalate de calcium…) dans ses vacuoles. Elle meurt à la concentration maximale du produit.

Cellule annexe : cellule épidermique de forme et de disposition particulière entourant le stomate.

Cellules de garde : paire de cellules épidermiques chlorophylliennes bordant l’ostiole du stomate.

Chambre sous-stomatique : espace aérifère situé sous le stomate.

Chlorenchyme : parenchyme chlorophyllien spécialisé dans la photosynthèse.

Chloroplaste : plaste contenant les chlorophylles, siège de la photosynthèse.

Coiffe : tissu parenchymateux en forme de capuchon recouvrant le méristème apical de la racine. La


coiffe protège le méristème, lubrifie le sol en libérant des mucilages et oriente la croissance de la
racine.

Collenchyme : tissu de soutien homogène, peu spécialisé, composé de cellules vivantes à paroi
cellulosique épaissie, fréquent dans les tiges jeunes et dans les feuilles.
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Cortex : (= cylindre ou manchon cortical = écorce) : dans la racine, ensemble des tissus périphériques
(rhizoderme ou assise pilifère, exoderme, parenchyme cortical, endoderme).

Cuticule : pellicule imperméable constituée de cutine (polyester d’acides gras hydroxylés) et de cire
recouvrant la paroi externe de l’épiderme.

Cylindre central : (= stèle) : dans la racine, ensemble des tissus centraux (péricycle, xylème, phloème,
parenchyme, sclérenchyme).

Cylindre cortical : (= écorce = manchon cortical = cortex) : dans la racine, ensemble des tissus périphé-
riques (rhizoderme ou assise pilifère, exoderme, parenchyme cortical, endoderme).

Cytoplasme : contenu cellulaire (sans le noyau) composé du cytosol et d’organites.

Druse : cristal constitué d’oxalate de calcium et présent dans les vacuoles de cellules sécrétrices.

Duramen : bois non fonctionnel situé au centre des troncs et des tiges ligneuses.

Ecorce : dans les tiges, ensemble des tissus externes au bois (cambium, liber et péridermes). Dans les
racines, ensemble des tissus périphériques (rhizoderme ou assise pilifère, exoderme, parenchyme
cortical, endoderme).

Endoderme : dans les racines des plantes supérieures, assise de cellules situées à la limite interne du
cortex. Les parois transversales et longitudinales radiales des cellules de l’endoderme sont garnies
d’une couche de subérine et de lignine (cadre de Caspary - endoderme en U ou en O).

Epiderme : tissu de protection externe des tiges et des feuilles, composé d’une seule couche de cellules
jointives, vivantes, non chlorophylliennes à paroi cellulosique. L’épiderme peut comporter des
stomates et des poils.

Exoderme : assise de cellules du manchon cortical de la racine, située sous le rhizoderme et le


remplaçant lorsque ce dernier s’exfolie. L’exoderme est généralement composé d’une seule couche
de cellules à parois subérisées et imperméables ; il joue un rôle de protection.

Faisceau conducteur : dans la tige, le pétiole et la feuille, structure associant l’ensemble des tissus
conducteurs (xylème, phloème) ainsi que le cambium chez les dicotylédones et entourée d’une
gaine fasciculaire améatique de parenchyme ou de fibres.

Fibre : cellule sclérenchymateuse fusiforme allongée à paroi secondaire très épaisse et lignifiée, morte à
maturité. S’imbriquant étroitement, les fibres forment souvent des massifs ou des anneaux continus
assurant une grande rigidité aux organes.

Gaine fasciculaire : tissu améatique parenchymateux ou fibreux, composé d’une ou de plusieurs couches
de cellules jointives et entourant complètement le faisceau pour en assurer son étanchéité.

Laticifère : élément uni- ou pluricellulaire ramifié, conducteur de latex.

Lacune : grand espace intercellulaire formé par la jonction de plusieurs méats ou par la dégénérescence
de cellules, rempli d’air ou de déchets cellulaires.

Lamelle moyenne (ou mitoyenne) : couche mince composée essentiellement de pectine commune à deux
cellules voisines servant de «ciment» entre leurs parois primaires.
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Lame vasculaire : dans la stèle (ou cylindre central) des racines, disposition du xylème en lames radiales
étroites. La différenciation du xylème y est centripète. Au protoxylème, composé de trachées de
petit diamètre, succède le métaxylème composé de vaisseaux de diamètre croissant.

Lenticelle : à la surface de l’écorce des tiges ou des racines dans le liège, lacune formée par la dégéné-
rescence de cellules parenchymateuses permettant les échanges gazeux entre la plante et le milieu.

Liber : (= phloème secondaire) : tissu constitué de tubes criblés, conducteur de sève organique.

Liège : tissu protecteur améatique de structure secondaire produit par le phellogène, composé de cellules
mortes à maturité dont les parois sont imprégnées de subérine et donc imperméables.

Manchon cortical : (= cylindre cortical = cortex = écorce) : dans la racine, ensemble des tissus péri-
phériques comprenant le rhizoderme ou assise pilifère, l’exoderme, le parenchyme cortical, et
l’endoderme.

Massif phloémien : dans la stèle (ou cylindre central) des racines, disposition des éléments conducteurs
du phloème en massifs alternant avec les lames vasculaires.

Méat : espace intercellulaire de petite taille se formant suite à la disparition de la lamelle moyenne (=
mitoyenne) et à la séparation des parois primaires des cellules.

Méristème : tissu embryonnaire formé de cellules vivantes indifférenciées, siège de divisions cellulaires
et assurant l’allongement ou l’accroissement du diamètre de l’organe. Par différenciation, il
engendre tous les tissus des végétaux adultes.

Méristème apical : méristème situé à l’extrémité de la tige ou de la racine, responsable de l’allongement


du végétal.

Méristème latéral : méristème (cambium libéro-ligneux et phellogène) situé latéralement dans la tige ou
la racine, responsable de l’accroissement du diamètre du végétal.

Mésophylle : parenchyme chlorophyllien situé entre les épidermes supérieur et inférieur de la feuille.

Métaxylème : partie du xylème primaire se différenciant après le protoxylème lorsque la croissance est
terminée. Il est constitué de trachéides chez les gymnospermes et les ptéridophytes et de vaisseaux
chez les angiospermes.

Moelle : tissu fondamental constitué de parenchyme occupant le centre de la tige ou de la racine.

Nervure : dans la feuille, faisceau conducteur entouré de tissu de soutien.

Noyau cellulaire : «organite» de la cellule eucaryote limitée par une double membrane (enveloppe
nucléaire) et contenant les chromosomes (ADN cellulaire).

Nucléole : structure nucléaire, dense, non limitée par une membrane, contenant de l’ARNr.

Ostiole : orifice de diamètre variable formé par la dissolution de la lamelle moyenne (= mitoyenne) et
présent entre les deux cellules de garde du stomate. L’ouverture et la fermeture de l’ostiole régulent
l’évaporation de l’eau et l’absorption du CO2 pour la photosynthèse.

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Parenchyme : tissu fondamental composé de cellules peu différenciées à parois minces. Il joue
essentiellement un rôle de remplissage, auquel peuvent être associés d’autres rôles tels que
l’assimilation et le stockage des matières de réserve.

Parenchyme amylifère : parenchyme spécialisé dans le stockage de grains d’amidon dans les
amyloplastes.

Parenchyme central : parenchyme présent dans le cylindre central de la racine.

Parenchyme cortical : parenchyme présent dans le cylindre cortical de la racine.

Parenchyme lacuneux : parenchyme présent dans le limbe de la feuille et présentant de grands espaces
intercellulaires (lacunes).

Parenchyme lignifié : parenchyme dont les cellules présentent des parois lignifiées minces ou épaisses.

Parenchyme palissadique : parenchyme présent dans le limbe de la feuille, peu méatique, formé de
cellules allongées perpendiculairement à la surface et très riches en chloroplastes.

Paroi primaire : paroi mince de nature essentiellement cellulosique qui se dépose sur la lamelle
moyenne durant la croissance de la cellule.

Paroi secondaire : paroi d’épaisseur variable sécrétée sur la face interne de la paroi primaire d’une
cellule lorsque sa croissance est terminée. Elle est constituée de cellulose imprégnée ou non de
lignine ou de subérine ou de cutine.

Péricycle : couche de cellules méristématiques présente dans la stèle (cylindre central) de la racine, et
impliquée dans la formation de racines latérales.

Périderme : dans la tige et la racine, tissu protecteur externe composé du liège, du phelloderme et du
phellogène et qui remplace l’épiderme détruit lors de la croissance secondaire.

Phelloderme : tissu constitué de cellules à paroi cellulosique faisant partie du périderme et produit vers
l’intérieur par le phellogène.

Phellogène : méristème latéral de la tige et de la racine producteur du phelloderme vers l’intérieur et du


liège vers l’extérieur.

Phloème : tissu conducteur de la sève organique (= sève élaborée) chez les plantes vasculaires
comprenant des éléments criblés et leurs cellules compagnes ainsi que des cellules
parenchymateuses.

Plaque criblée : paroi transversale des éléments criblés du phloème présentant de grands pores ou
cribles.

Poche sécrétrice : lacune dans laquelle s’accumule le produit de sécrétion issu des cellules qui la
bordent.

Poil épidermique : excroissance des cellules de l’épiderme de la tige ou de la feuille.

Poil absorbant : excroissance des cellules de l’épiderme de la racine qui augmente la surface
d’absorption de celle-ci.

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Ponctuation aréolée : ponctuation dans laquelle la paroi secondaire se recourbe au-dessus de la cavité de
la ponctuation.

Ponctuation : dépression de grande taille dans la paroi cellulaire, dépourvue d’épaississement secondaire.
Les ponctuations de deux cellules voisines se faisant face, ces dernières ne sont séparées l’une de
l’autre, au niveau de la ponctuation, que par la lamelle moyenne et les parois primaires.

Primordium foliaire : protubérance latérale du méristème apical de la tige, génératrice de la feuille.

Primordium gemmaire : protubérance latérale du méristème apical de la tige, génératrice du bourgeon.

Procambium : dans les tiges et les racines, méristème primaire donnant naissance aux tissus conducteurs
primaires.

Protoderme : dans les tiges et les racines, méristème primaire donnant naissance au tissu de protection.

Protoxylème : xylème composé de trachées de petit diamètre qui se différencient lors de l’élongation de
l’organe de la plante auquel il appartient.

Raphide : cristal fin, en forme d’aiguilles, constitué d’oxalate de calcium et présent dans les vacuoles des
cellules sécrétrices.

Rayon ligneux : feuillets de cellules de parenchyme formés par le cambium libéro-ligneux et le


traversant radialement ainsi que le xylème secondaire et le phloème secondaire.

Rayon médullaire : ensemble des tissus situés entre les faisceaux conducteurs des tiges.

Rhizoderme : assise cellulaire superficielle de la racine présente de la coiffe jusqu’à l’extrémité


supérieure de la zone pilifère. Les cellules à paroi cellulosique, ni cutinisée, ni subérisée peuvent se
prolonger en poils absorbants. Le rhizoderme a une durée de vie très courte ; il a un rôle
d’absorption plus important que son rôle de protection.

Sclérenchyme : tissu de soutien améatique composé de cellules à paroi secondaire épaisse et lignifiée,
mortes à maturité. Il est constitué de fibres ou de sclérites.

Sclérite : cellule sclérenchymateuse isodiamétrique ou peu allongée, parfois ramifiée, généralement


morte à maturité. Elle possède une paroi secondaire lignifiée, épaisse, percée de nombreuses
ponctuations.

Stèle : partie centrale des racines et des tiges des plantes vasculaires, renfermant l’ensemble des tissus
conducteurs des sèves minérale et organique

Stomate : structure épidermique des tiges et des feuilles formée de deux cellules de garde entourant une
ouverture (ostiole) permettant les échanges gazeux.

Tissu cortical : tissu parenchymateux situé entre le rhizoderme et la stèle (= cylindre central de la
racine). Il est limité intérieurement par l’endoderme.

Torus : dans les ponctuations aréolées, partie centrale épaissie de la paroi primaire des deux cellules
adjacentes.

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Trachée annelée : premiers éléments conducteurs du xylème se formant au cours de la croissance de la


plante vasculaire. Ce sont des tubes creux (pas de paroi transversale) avec des épaississements
secondaires peu importants disposés en anneau. Avec les trachées spiralées, ils constituent le
protoxylème. Ils assurent la conduction de la sève minérale et jouent aussi un rôle de soutien.

Trachée spiralée : premiers éléments conducteurs du xylème se formant au cours de la croissance de la


plante vasculaire. Ce sont des tubes creux (pas de paroi transversale) avec des épaississements
secondaires peu importants disposés en spirale. Avec les trachées annelées, ils constituent le
protoxylème. Ils assurent la conduction de la sève minérale et jouent aussi un rôle de soutien.

Trachéide : éléments conducteurs du xylème formés de cellules allongées à paroi cellulaire épaisse, à
paroi longitudinale comportant des ponctuations et à paroi transversale oblique. Ils ne sont
complètement différenciés et fonctionnels qu’au terme de la croissance du végétal ; ils constituent le
métaxylème. Ils assurent la conduction de la sève brute et jouent aussi un rôle de soutien.

Trichome : ensemble des poils épidermiques.

Tube criblé : élément conducteur du phloème constitué de cellules allongées possédant des parois
cellulosiques minces et des parois transversales percées de grands pores. Ces cellules sont vivantes
mais ne contiennent ni noyau, ni ribosome, ni vacuole. Elles communiquent avec des cellules
vivantes qui leur sont associées : les cellules compagnes. Le tube criblé véhicule la sève organique.

Vacuole : sac membraneux présent dans le cytoplasme de la cellule végétale et contenant une solution
liquide aqueuse : le suc vacuolaire.

Vaisseau : éléments conducteurs du xylème formés de la superposition d’éléments courts, à paroi


transversale inexistante et à paroi longitudinale ornée de ponctuations. Ils ne sont complètement
différenciés et fonctionnels qu’au terme de la croissance du végétal ; ils constituent le métaxylème.
Ils assurent la conduction de la sève brute et jouent aussi un rôle de soutien.

Xylème : tissu constitué de trachées, de trachéides et/ou de vaisseaux, conducteurs de la sève minérale
chez les plantes vasculaires.

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