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I.

Andrea del Lungo, L’incipit romanesque (1997), texte traduit de


l’italien, revu et remanié par l’auteur, Paris Éditions du Seuil, 2003.

Incipit = « la première phrase, les premiers mots d’une œuvre littéraire » (p. 50)
= « un lieu stratégique de codification et d’orientation du texte ainsi que de sa
lecture » (p. 51)
= « une première unité du texte, dont l’ampleur peut être très variable » (p. 51)
¬ « recherche d’un effet de clôture ou d’une fracture, soit formelle soit thématique »
(51)

« Fonctions et typologie » (pp. 153-175)

Fonctions :

1) codifiante : commencer le texte


2) thématique : présenter le sujet du texte
3) informative : mettre en scène la fiction
4) dramatique : mettre en marche l’action 

A. Types  (pp. 80-152):

1) narratifs
Topoï :
a) topos du voyage : « schéma narratif de mouvement et de déplacement » (p. 87) :
le départ, l’arrivée (le passage d’un lieu connu à un inconnu = jeu d’espaces) :
- le voyage au sens propre
- le voyage métaphorique (chemin de la vie)
- le voyage introspectif
b) topos du réveil
c) topos de la rencontre
d) topos de la naissance
e) topos de la date

2) descriptifs
a) lieux
b) personnages

3) commentatifs
a) sur l’objet de la narration
b) sur l’acte même de la narration (incipit sur l’incipit) - mise en abyme

B. Types :

a) in principio (ab ovo) : récit d’un événement inaugural


b) in medias res : au milieu de l’histoire
c) in medias verba / in medias scripta
d) commencer par la fin : ouvrir la narration sur le dénouement de l’histoire racontée
C. Types :

a) ouverture sur l’action /le personnage principal


b) ouverture sur une action/personnage secondaire

II. Le Début et la fin du récit. Une relation critique, Andrea del Lungo
(dir.), Paris, Éditions Classiques Garnier, 2010, coll. « Théorie de la
littérature »

Incipit + excipit = « frontières textuelles » (p. 8)


= « un entre-deux » (p. 8)
Incipit = « une exposition des thèmes et des significations » + une « mise en réserve du
sens » (attente) (p. 17)

« En commençant en finissant. Pour une herméneutique des frontières » (pp. 7-22)

Formes de relation herméneutique entre le début et la fin :

1) de continuité : « la fin actualise de manière logique et cohérente, voire symétrique, le


sens initial. » (p. 18)

2) de déplacement : « la fin réactualise les possibles sémantiques du début, mais les
infléchit vers d’autres significations » (p. 19)

3) de dévoilement : « la fin se charge de révéler ce qui n’était pas dit, en donnant un


sens rétrospectif à l’ensemble du texte » (p. 19)

4) de rupture celle « qui s’instaure, par rapport au sens initial, quand la fin revient à
nier, parfois par symétrie inversée, les possibles sémantiques ouverts au commencement » (p.
20)

5) de suspension : « la fin reste sémantiquement ouverte, sans donner aucune possibilité
de figer un sens ou de définir une interprétation » (p. 20)

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