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COMPOSANTES Plan
Conclusion
1
Introductio
n
Dans tout état comme dans toute entreprise, il existe des opérations qui
enregistrent des rentrées de fonds et des opérations qui font le contraire.
Ces opérations consignées dans une entité sont appelées le budget.
Ainsi, le budget est un « état comptable prévisionnel des recettes et des
dépenses annuelles de l'État ou d'une circonscription administrative ». Le
présent cours a pour objectif, en partant des origines du concept, de
décrire l’évolution de la notion du budget de l’Etat, de faire une
comparaison entre budget et loi des finances avant de conclure par les
principes qu’un budget doit respecter.
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sédentarise et développe sa production agricole. Un pouvoir fiscal
embryonnaire apparaît donc, sur la base duquel peut commencer à se
structurer un pouvoir politique.
Force est de constater que les premiers États se présentent comme des
États autoritaires qui obligent, par une grande violence, les individus à
se séparer d’une partie de leurs biens mais qui, en contrepartie, leur
fournit services et protection. Il est inutile d’insister sur le fait que les
finances de ces États se caractérisent par leur opacité.
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C’est en Angleterre qu’est officialisé pour la première fois le principe du
consentement de l’impôt par la Grande Charte de 1215 : les barons
anglais ont imposé au Roi Jean de n’établir aucune taxe sans leur
autorisation.
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prévision d’avenir, tout budget en un mot devint inutile : à quoi bon se
préoccuper d’établir d’avance l’équilibre puisque les recettes en papier
devaient sûrement toujours balancer les dépenses. » (STOURM R., Le
budget, Guillaumin et Cie, 5ème édition,
1896,
p.44).
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2. Les notions de budget et de loi
de finances
2.1. La notion de
budget
Cette dernière n’est cependant pas une loi ordinaire : elle présente des
différences d’ordre formel et d’ordre matériel.
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Par exemple, si certaines lois de finances créent de nouveaux impôts,
modifient le régime d’autres ou encore posent des règles relatives au
contrôle des finances publiques, elles constituent, pour ces dispositions,
une loi au sens matériel. Il en va autrement pour les dispositions qui ont
pour objet l’autorisation de la perception des recettes et l’autorisation de
dépenser, ces dispositions n’ayant qu’un caractère annuel.
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l’ordonnance organique du 2 janvier 1959 (articles 1, 2 et 16) et de
manière plus implicite dans la LOLF de 2001 (articles 1 et 6). Il convient
toutefois de remarquer que dans ces deux derniers textes, la loi de
finances est davantage considérée comme un acte de prévision et
d’autorisation que le budget.
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2.1.5. La distinction budget loi
de finances
Cette distinction, que l’on retrouve dans la LOLF (articles 1 et 6), n’est
cependant que
théoriqu
e.
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3. Des principes garants de la
transparence
• Les budgets annexes, qui sont des budgets spéciaux dont sont
dotés certains services publics de l’Etat auxquels on veut
appliquer une gestion commerciale, tout en conservant un
contrôle parlementaire étroit. Ils ont vu leur champ
d’application restreint par la LOLF. Depuis le PLF 2007, il ne reste
d’ailleurs plus que les budgets annexes « contrôle et exploitation
aériens » et « publications officielles ».
• Les comptes spéciaux ont été crées pour retracer des opérations
non définitives, des mouvements de fonds provisoires. Leur
souplesse favorisa les abus. La LOLF ne remet pas en question leur
intégration dans la loi de finances à côté du budget général et des
budgets annexes, ni leur création par la loi de finances. Qui plus est,
notre nouvelle Constitution financière manifeste la volonté de
les rationaliser puisqu’elle réduit à quatre le nombre de catégories
de comptes spéciaux.
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• Les budgets autonomes. Ce sont des budgets de personnes
publiques distinctes de l’Etat qui ont la personnalité morale et
l’autonomie financière, c’est-à-dire les budgets des collectivités
locales et des établissements publics. Ils ne sont des atteintes à
l’unité budgétaire que si l’on considère qu’il ne s’agit que d’« un
mode d’organisation de l’Etat », pour reprendre l’expression de
M. Bouvier, MC. Esclassan, JP. Lassale (Finances publiques, LGDJ,
8ème édition, p. 260). C’est surtout le cas des établissements
publics administratifs qui se financent essentiellement par des
dotations de l’Etat.
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encore d’ajouter l’affectation de recettes fiscales à une personne morale
autre que l’Etat
(articles 2 et 36 de la
LOLF).
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Concrètement, le prélèvement des impôts autorisé pour l’année
2007 ne peut se poursuivre en 2008 sans une nouvelle autorisation
parlementaire s’exprimant au travers de la loi de finances pour 2008. A
l’instar des autres principes, il est né des exigences du régime
parlementaire car seules des autorisations accordées à des intervalles,
ni trop brefs, pour ne pas bloquer l’action publique, ni trop longues afin
de ne pas accorder un trop grand pouvoir à l’exécutif, permettaient
l’efficacité du contrôle parlementaire.
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3.5. Le principe
d’équilibre
3.6. Le principe de
sincérité
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Cette définition étant assez vague, le Conseil constitutionnel, dans sa
décision du 25 juillet 2001, précise que s’agissant de la loi de finances,
la sincérité se caractérise par l’absence d’intention de fausser les
grandes lignes de l’équilibre tandis qu’au sujet de la loi de règlement, la
sincérité s’entend comme imposant l’exactitude des comptes. Il y a donc
un risque plus grand de voir censurée une loi de règlement pour
insincérité.
Conclusi
on