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DEPRESSION ET

VIOLENCE
Pr Gérard RIBES
Laboratoire de Psychologie de la Santé
et du Développement (EA 3729)
LYON
 VIOLENCES CONJUGALES
 VIOLENCES ET ENFANTS
 AGRESSSIONS
 HARCELEMENT
 PLACE DE LA DEPRESSION DANS LA
GENESE DES VIOLENCES
 VIOLENCE ET VIEILLESSE
 PRISE EN CHARGE
 Parmi 60 patientes interrogées,
50 % des femmes
hospitalisées dans un service
de psychiatrie sont victimes de
violences conjugales (Post,
1980)
 64 % des patientes adressées
en psychiatrie ont subi des
violences physiques et 38 %
des violences sexuelles ; pour
la plupart, ces violences
étaient perpétrées par leur
partenaire (Jacobson &
Richardson, 1987)
 Plus de 50 % des femmes
victimes de violences
conjugales présentent
des symptômes de
dépression et 29 % ont
fait au moins une
tentative de suicide
(Hilberman & Munson,
1977-78 ; Rounsaville &
Weissman, 1977-78)
 Les femmes victimes de violences
conjugales reçoivent 4 à 5 fois plus
fréquemment de traitements
psychiatriques que les femmes de la
population générale ; on estime
qu’elles font 5 fois plus de tentatives
de suicide (Stark & Flitcraft, 1991)

 46.7 à 58 % des femmes violentées


présentent un syndrome post-
traumatique positif (Garibay-West,
1990 ; Astin, 1995)

 les femmes victimes de violences ont


plus souvent déclaré des fausses
couches antérieures (31 % contre 17
% pour celles qui n'ont pas subi de
violences) (Saurel-Cubizolles et coll,
1997).
DES PATHOLOGIES MULTIPLES
 Troubles émotionnels :
 Colère
 Honte
 Culpabilité
 Impuissance
 Auto-dévalorisation
 Anxiété
 Troubles phobiques
 Manifestations somatiques :
 troubles digestifs
 lombalgies chroniques
 céphalées
 asthénie
 Troubles du sommeil :
 Troubles de l'alimentation :
 anorexie ou boulimie
 Troubles dépressifs :
DEPRESSION
 Plus de 50% des femmes victimes
de violences conjugales.
 Elle est caractérisée:
 par une perte d'estime de
soi
 une prudence exacerbée
 un repli sur soi
 des troubles du sommeil et
de l'alimentation
 des idées et/ou tentatives
de suicide.
 l’incapacité apprise.
DEPRESSION
 conséquence d'une situation dans laquelle la
femme se sent ou est réellement dans
l'impossibilité de fuir le contrôle et le pouvoir
de son partenaire qui la maltraite.
 la vie du couple arrive à son terme, à une
grande incertitude de l'avenir, à la peur de
représailles de la part du partenaire, à la
crainte de perdre la garde de ses enfants, à la
crainte de difficultés économiques, ou encore
à une intériorisation de la colère.
Les abus de substances
psychoactives

 Consommation chronique et abusive de tabac,


d'alcool, de drogues psychoactives, de
médicaments analgésiques, anxiolytiques,
antidépresseurs ou hypnotiques.
 10% des femmes victimes abusent de drogues
et de médicaments prescrits par leur médecin
(sédatifs, somnifères, analgésiques) (Stark &
Flitcraft, 1988).
syndrome post-traumatique
 46,7% à 58% des femmes violentées présentent ce type de syndrome (Garibay-
Garibay-West,
West, 1990,
Austin, 1995).

 Il comporte :
 Une expérience itérative des évènements du traumatisme
(pensées " intrusives", "flash back", cauchemars)
 Des réactions émotionnelles et physiques exagérées, provoquées
par "un évènement gachette" qui rappelle le traumatisme
 une stratégie d'évitement des activités, des lieux, des pensées
ou des conversations qui rappellent le traumatisme
 un état d'hyperexcitation avec réactions exagérées à toute
stimulation, hypervigilance, irritabilité, troubles du sommeil,
troubles de la concentration
 Des troubles dissociatifs : " déréalisation ",
" dépersonnalisation ".
La violence conjugale a des effets
sur tous les membres de la famille.
 Les enfants vivant dans un milieu où sévit la violence
sont généralement présents lors des scènes, parfois eux-
mêmes battus ou menacés.
 sentiment d'insécurité, de vulnérabilité, de culpabilité,
troubles du comportement, difficultés à l'école
(concentration difficile, absences répétées, conflits avec
d'autres enfants...), répercussions somatiques
Les enfants témoins de la
violence subie par leur
mère ont beaucoup plus
tendance à être
déprimés, à se replier sur
eux-mêmes, à avoir peu
d'estime d'eux-mêmes
Hughes, H.M. (1988). Psychological and behavioural
correlates of family violence in child witnesses and victims.
American Journal of Orthopsychiatry,
Orthopsychiatry, 58 (1), 77-
77-90.
12. Jaffe, P.G., Wolfe, D. A., Wilson, S. K. et Sluscarzck, M.
(1985). Similarities in behaviour and social maladjustment
among child victims and witnesses to family violence.
American Journal of Orthopsychiatry,
Orthopsychiatry, 56, 142-
142-146.
VIOL
 Troubles des règles.
 Troubles du sommeil.
 Troubles digestif .
 Spasmophilie.
 Tentatives de suicide 16% évoquent des
comportements suicidaires par l’usage de l’alcool et des
drogues
 Troubles de l’alimentation.
 Sensation d’être sale: sale dehors et sale dedans, ce
qui les conduit à prendre des bains ou douches plusieurs
fois par nuit ou par jour.
 Honte
HARCELEMENT
 angoisse
 dépression:
 Humiliation
 Désarroi
 Peur
 Sentiment d’
impuissance
 Auto-accusation
 Colère
HARCELEMENT
 Perte de confiance en
soi
 Honte
 Idées suicidaires
 Troubles de la
concentration
 Isolement
 Sensation de
marginalité
DEPRESSION ET VIOLENCES
INDUITES
 Entre 16 et 28 % de pathologies
dépressives avant les faits dans des séries
d'auteurs d'homicides ou d'actes de
violences graves .
 La proportion de déprimés
dans les meurtres suivis
de suicides est importante,
allant de 36 à 75 %
selon les études
DEPRESSION ET VIOLENCES
INDUITES
 La colère, l'hostilité et l'irritabilité sont fréquentes
dans les états dépressifs unipolaires .Dans l'étude
de Swanson et al (1990) ,la proportion de déprimés
rapportant un comportement de violence dans l'année
écoulée - 12 % - était équivalente à celle de sujets
présentant une schizophrénie
 Les mouvements dépressifs et suicidaires
semblent parmi les meilleurs prédicteurs de
dangerosité à court terme, en particulier en cas
d'association à une situation de crise existentielle
(séparation de couple, épisode passionnel), une
pathologie psychotique, un trouble de la personnalité, un
abus d'alcool ou de substances.
VIOLENCE ET VIEILLESSE
 Les violences existent dans les couples âgés
 Continuation d’un fonctionnement
 Réaction à l’apparition d’une dépendance
 Les âgés et en particulier les femmes sont
victimes de maltraitances ( 68 %Tatara, 1998)
 L’un des facteurs de risque pour la maltraitance des
personnes âgées concerne le fait de vivre avec
d’autres personnes (Barnett et al., 1997)
 Les premiers auteurs sont les membres de la famille
(près de la moitié), à savoir fils et filles (environ 30%
chacun) et conjoints (environ 15%). Leur principale
motivation est la surcharge
PRISES EN CHARGE
Le trépied dépressif
 Douleur morale
 Tristesse,découragement
 Auto dévalorisation ou culpabilité
 Pensées récurrentes sur la mort, idées suicidaires
 Inhibition psychique et psychomotrice
 Perte d’intérêt et de plaisir
 Agitation et/ou le ralentissement psychomoteur
 Fatigue
 Difficulté de concentration
 Symptomatologie somatique
 Douleurs
 Troubles de l’appétit et troubles digestifs
 Troubles du sommeil
TRAUMA T
R
EFFRACTION A
U ATTEINTE
M
SUSPENSION
A DE
DE LA PENSEE
T
L’INTIMITE
I
DESTRUCTION DU LIEN
S
M
E
 PROTEGER
 PERMETTRE LA PAROLE
 EVITER L’ISOLEMENT
 ACCOMPAGNER
 AIDER A SORTIR DE L’EMPRISE
VIOLENCES CONJUGALES
 PERMETTRE LA PAROLE
 Être vigilant à tous les signes
comportementaux
 S’interroger face aux symptomatologies
bâtardes
 SOUTENIR LA REVELATION ET SES
CONSEQUENCES
 TRAITER LES SYMPTOMES
VIOL
.
 Si la victime se sent capable de le faire il est important de pouvoir en parler
rapidement à son entourage, une personne de confiance ou un professionnel pour
limiter le risque d’installation d’un syndrome post-traumatique
 Pour l’entourage il est important de faire parler la personne violée de son viol. La
plupart des victimes ont besoin de pouvoir mettre des mots sur les évènements, ont
besoin d’être entendu dans leur souffrance Il faut ne pas rester fixé sur l’aspect
sexuel de l’acte. La victime a été confrontée à la peur de mourir et a subi un état de
choc traumatique. Elle a besoin d’évoquer ces éléments.
 Nécessité d’aider la victime pour qu’elle ne se sente pas isolée, parfois de
l’accompagner pour des décisions concrètes (plainte, consultation médicale…).
 Pas hésiter à lui proposer de l’héberger si nécessaire. La victime doit avoir dans les
semaines qui suivent le viol la possibilité de pouvoir parler. Mais il faut aussi savoir lui
laisser la possibilité de s’isoler en étant vigilant à ce qu’elle ne s’enferme pas. Il n’est
pas toujours aisé de trouver le bon équilibre entre envahissement et distance.
 La rencontre d’un professionnel permettant une évaluation des besoins,
des attentes et demandes de la victime est une aide précieuse. La mise en
place d’une prise en charge psychothérapique pour la victime mais aussi
pour l’entourage (conjoint) afin d’éviter les incompréhensions
Symptômes de la dépression chez la
personne âgée (d’après THOMAS 1993)

 Instabilité, agressivité, colère


 Somatisations fréquentes, hypocondrie
 Démotivation,ennui, sensation douloureuse de
vide intérieur
 Repli sur soi ,isolement
 Angoisse matinale
 Confusion
 Dépendance
 Troubles mnésiques
 Impression d’inutilité d’être, suicide
programmé, réussi
EFFRACTION

CONTENANT
CASSE

TRAUMATISME

REPRISE D’UN
TYPE DE
TUTEURS DE DEVELOPPEMENT
RESILIENCE

REPRISE DEVELOPPEMENTALE
Code de déontologie
( décret du 6 septembre 1995)

Lorsqu’un médecin discerne qu’une


personne auprès de laquelle il est appelé,
est victime de sévices ou de privations, il
doit, sauf circonstances particulières qu’il
apprécie en conscience, alerter les
autorités médicales, judiciaires ou
administratives
MERCI DE
VOTRE
ATTENTION

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