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MINISTERE DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
Contrôle de la pratique de la
chloration dans le réseau d’AEP
de la ville d’OEB
Présenté par :
Devant le jury :
Promotion : 2011
2011--2012
»قالوا سبحانك ال علم لنا إال
ما علمتنا إنك أنت العليم
الحكيم«
سورة البقرة اآلية ٢٣
Résumé :
La qualité de l’eau destinée aux usages alimentaires et sanitaires doit être préservée à
tous les niveaux de la distribution, aussi bien sur le réseau public que dans l’installation
intérieure.
L'emploi de la chloration est fondamental aussi bien dans le traitement des eaux
souterraines que des eaux de surface. Les critères bactériologiques constituent encore un des
objectifs de la chaîne de traitement d'une eau destinée à la consommation.
Cependant, certains oxydants chimiques et notamment le chlore peuvent intervenir sur
les substances minérales et organiques des eaux. Ceci peut mener à une forte consommation
en chlore.
L’objectif de notre étude est de suivre et de contrôler la pratique de la chloration des
eaux du réseau d’AEP de la ville d’Oum El Bouaghi. Pour faire notre enquête, nous avons
mesuré le chlore résiduel dans différents points de réseau.
Cette pratique de la chloration peut mener à des maladies à transmission hydrique et si
le surdosage du chlore est maintenue pour une longue durée, la production des THM peut
provoqués des maladies cancéreuses
Mots clés : Eau potable, chlore, réseau d’AEP, diagnostic.
: ملخص
سواء،يجب الحفاظ على نوعية المياه المخصصة لالستخدامات الغذائية والصحية على جميع المستويات من التوزيع
.على الشبكة العامة كما الشبكة الداخلية
المعايير البكتريولوجية ال تزال.استخدام الكلور ھو أمر أساسي على حد سواء في معالجة المياه الجوفية والمياه السطحية
.واحدة من أھداف سلسلة معالجة المياه الموجھة لالستھالك البشري
وھذا يمكن أن يؤدي إلى استھالك، قد تتأكسد بعض المواد كالمعادن والمواد العضوية المتواجدة في المياه بالكلور،ومع ذلك
.الكلور بكميات عالية
قمنا بقياس الكلور، لتحقيقاتنا.الھدف من دراستنا ھو رصد ومراقبة ممارسة الكلور في شبكة توزيع المياه لمدينة أم البواقي
.المتبقي في نقاط مختلفة من الشبكة
وجرعة زائدة من الكلور إذا تم الحفاظ، ھذه الممارسة من الكلورة يمكن أن يؤدي إلى األمراض المنقولة بواسطة المياه
. المسببة للسرطانTHM قد تنتج بما يسمى،عليھا لفترة طويلة
. التشخيص، شبكة توزيع المياه، الكلور، مياه الشرب:كلمات البحث
Abstract:
The quality of water intended for food uses and health must be preserved at all levels
of distribution, both on the public network in the interior installation.
The use of chlorination is fundamental both in the treatment of groundwater as
surface water. Bacteriological criteria are still one of the objectives of the processing
chain of water for human consumption.
However, some chemical oxidants such as chlorine and may operate in the mineral
and organic substances in water. This can lead to high chlorine consumption.
The aim of our study is to monitor and control the practice of chlorination of water
from water supply network of the city of Umm El Bouaghi. To our investigation, we
measured residual chlorine in various network points. This practice of chlorination
can lead to waterborne diseases and overdose if the chlorine is maintained for a long
time, the production of THM may caused the cancers.
Universitaire..
orientation.
de valider ce travail.
long de cursus.
-Mon père qui a fait tout son possible pour que je réussisse avec toute ma reconnaissance
et ma gratitude.
-Ma chère mère qui ma toujours entouré, je me sens redevable envers elle pour l’appui
moral et matériel qu’elle ma fourni durant l’année.
- Ma chère grande mère, mes tantes, mes cousins, mes cousines et toute la famille Ourassi
-Tous mes collegues de classe, promotion 2011/2012 , avec lesquels j’ai passé de bons
moments, en particuliers :Samah, Abd allah,Hamza, Allawa,Mohamed,Hassen
Nasima,
Nasima,Karima.
-Mes professeurs, qui ont la plus grand part du mérite dans ma formation.
Ourassi
Ouras si Fatima Zohra
SOMMAIRE
Introduction générale………………………………………………………………………. 01
I.4. Climatologie…………………………………………………………………………….............. 05
I.2.9. Le transport………………………………………………………………………… 09
I.10. Conclusion…………………………………………………………………………… 10
Tableau n° 21 : Origines des altérations de la qualité de l’eau dans les réseaux et conséquences 43
Chapitre IV : Enquête sur la pratique de la chloration dans
des eaux d’AEP de la ville d’OEB
Tableau n° 22 : Les points de prélèvement des échantillons d’eau dans le réseau d’AEP de la
ville d’OEB……………………………………………………………………………………... 47
Tableau n° 23 : Les méthodes d’analyses et matériels utilisés pour le dosage des paramètres
physico-chimiques……………………………………………………………………………… 48
Tableau n° 25 : Résultats du suivi de la teneur du chlore résiduel dans le réseau d’AEP d’Oum
El Bouaghi avec la méthode iodométrique……………………………………………………….. 55
Tableau n° 26 : Résultats du suivi de la teneur du chlore résiduel dans le réseau d’AEP d’Oum
El Bouaghi avec la méthode de terrain à la DPD………………………………………………… 56
Liste des figures
Figure 13 : Pompe doseuse d’eau de javel dans la station Bir Djedida puits…… 53
Les eaux surface sont souvent troubles et colorées et en régions peuplées, deviennent
polluées et insalubres.
Dans quelques régions en a recours aux eaux souterraines par les sources, les puits ou
les forages. Il apparait d’expérience que ces eaux filtrées par le sol sont plus salubres.
Ces deux types d’eaux naturelles nécessitent avant utilisation pour les besoins des
agglomérations urbaines un traitement préalable (Beaudry, 1984).
Car l’eau, ce liquide, par ailleurs, si précieux, fut l’agent de transmission de nombreuses
maladies telles que, la typhoïde, le Cholera, la dysenterie,…. Engendrant ainsi de graves
épidémies qui peuvent dévaster des régions entières.
Pour qu’une eau soit destinée à l’alimentation humaine, les normes de potabilité exigent
d’elle qu’elle soit, déjà à l’état brut (à son captage) exempt des germes de pollution.
De ce fait des procédés de traitement s’imposent selon la qualité de l’eau brute (ADE,
2003).
La qualité de l’eau destinée aux usages alimentaires et sanitaires doit être préservée à
tous les niveaux de la distribution, aussi bien sur le réseau public que dans l’installation
intérieure.
Oum El Bouaghi qui bénéficie d’un des plus beaux sites de la région, avec de vastes
surfaces planes, bien dotée de terrains à faibles pentes qui ont permis à la ville de s’étalée
dans toutes les directions (Scribd, 2011).
Les montagnes occupent 13,30% du territoire de la wilaya dans les sens Ouest- Est.
La commune d’Oum El Bouaghi se compose essentiellement de 04 reliefs :
Autour de ces reliefs montagneux se disposent des zones plates (Plaines, dont l’altitude
moyenne se situe autour de 870 m) (Scribd, 2011).
I.4. Climatologie:
I.4.1. Climat :
Le climat d'Oum El Bouaghi, est un climat de type continental rude, avec de fortes
amplitudes thermiques diurnes et annuelles, une irrégularité des précipitations annuelles, une
fréquence du gel en hiver et une forte aridité en été (hiver très froid et été extrêmement chaud)
(Scribd, 2011).
Mois S O N D J F M A M J J A Moy
Tmin 0C 14,94 10,44 5,35 2,35 1,36 1,57 3,60 5,65 10,81 14,86 17,01 17,83 8,81
Tmax 0C 27,55 22,73 16,33 11,83 10,98 12,62 15,18 17,98 24,71 30,09 33,40 33,45 21,40
La température maximale absolue peut atteindre l’ordre de 37.2 °C pendant les mois
de Juillet et Août. Les températures minimales peuvent descendre sous 0°C.
I.4.3. Humidité :
Dans le Tableau n° 2 sont mentionnées les valeurs de l’humidité mensuelle de la
station d’Oum El Bouaghi.
Mois J F M A M J J A S O N D Moy
humidité% 77,80 73,06 66,05 66,30 58,59 50,70 47,23 49,96 61,71 65,31 73,90 79,46 64
Mois S O N D J F M A M J J A
P en
11,07 8,14 9,57 11,42 10,56 9,44 10,62 10,64 11,99 5,75 2,21 4,79
%
La ville d’Oum El Bouaghi est alimentée par 8 forages d’exploitation BD1, BD2, BJ4,
BJ6, H15,BD puits,F Abbess L et K13bis l’ensemble de ses forages produit un débit de 157,4
l/s.
Ainsi que la ville reçue une quantité d’eau du barrage Ain Dalia, Souk Ahras
v= 4000m3/j qui alimente le réservoir principale de la ville réservoir Sidi R’Ghiss 2000m3 avec
une conduite en fonte de diamètre 400 mm et un débit important de 345 m3/h.
Il est à noter qu’une étude pour le renforcement de réseau d’AEP de la ville d’Oum El
Bouaghi est en cours (ADE, 2012).
I.7. Assainissement :
La ville d’Oum el Bouaghi dispose d’un réseau d’assainissement de type séparatif qui
permet l’évacuation des eaux usées et pluviales.
Le rejet des eaux usées de la ville Oum El Bouaghi se déverse au milieu naturel sans
traitement (DHW, 2012).
I.8. Le transport:
Les liaisons inter wilaya et intercommunales semblent privilégiées malgré un réseau
routier très important qui facilite les accès à toutes les routes importantes de la région d’autant
plus que nous notons une faiblesse dans le nombre d’opérateurs (Scribd, 2011).
I. 9. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons essayé de donner un aperçu général sur la région d’Oum
El Bouaghi et à savoir le chef lieu de commune en prenant en ligne de compte certaines
variables jugés primordiales à connaître avant d’entamer notre étude.
II.1. Introduction :
L’eau dont nous disposons dans la nature n’est pas directement utilisable pour la
consommation humaine ni pour l’industrie car elle n’est pas suffisamment pure ; lors de sa
circulation dans le sol, à la surface de la terre ou même dans l’air, l’eau se pollue et se charge
de matières organiques et minérales en suspension ou en solution.
Dans le présent chapitre, nous mettons d’abord l’accent sur l’identification des
différentes sources d’eau de consommation urbaine, ainsi que les qualités requises pour qu’on
puisse qualifier une eau potable.
Nous citerons les différents procédés de traitement qui permettent de traiter une eau
pour la rendre potable en insistant sur la place de la désinfection dans la chaine de traitement.
Les eaux de surface sont, de plus, des milieux propices à la vie, d’où la présence
d’algues, de protozoaires, de bactéries, ...
La pollution agricole, parfois aigue, vient ajouter de l’humus, du purin, des phosphates
et nitrates, ainsi que des pesticides (Beaudry, 1984).
II.3. Eaux souterraines :
(Desjardins, 1997).
Turbidité faible, les eaux bénéficient d’une filtration naturelle dans le sol.
Concentration bactérienne faible. Le très long séjour dans le sol, la filtration
naturelle et l’absence de matières organique ne favorisent pas la croissance des
bactéries.
Température constante, les eaux souterraines sont à l’abri rayonnement solaire et
de l’atmosphère.
Indice de couleur faible. Les eaux souterraines ne sont pas en contact avec les
substances végétales, sources de couleur.
Débit constant, contrairement à celles des eaux de rivière, la qualité et quantité des
eaux souterraines demeurent constantes durant toute l’année.
Dureté souvent élevée.les eaux peuvent être en contact avec des formations
rocheuses contenant des métaux bivalents (Mg2+, Ca2+ ; etc.) responsables de la
dureté.
Concentration élevée de fer et de manganèse. Ces métaux souvent présents dans le
sol, sont facilement dissous lorsque l’eau ne contient pas d’oxygène dissous.
Dans le cas de puits peu profonds n’atteignant que la nappe phréatique, l’eau risque
d’être polluée. La présence dans leur voisinage de bâtiments de fermes ou de fosses septique
les rend suspects. Dans les formations calcaires, la filtration naturelle est déficiente et les
polluants peuvent se propager sur de grandes distances.
Par ailleurs, les nappes souterraines exigent de sérieuses études quant aux débits
qu’elles peuvent assurer (Beaudry, 1984).
II.4. Caractérisation d’une eau potable :
Une eau potable est une eau qu’on peut boire sans risque pour la santé. Afin de définir
précisément une eau potable, des normes (AFNOR, OMS…) ont été établies.
Ces dernières fixent notamment les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain
nombre de substances nocives et susceptibles d’être présentes dans l’eau.
Le fait qu’une eau soit conforme aux normes, c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas
qu’elle soit exempte de matières polluantes, mais que leur concentration a été jugée
suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur.
Les principales caractéristiques d’une eau potable sont les suivantes. (Tadart-Henry et
Beaudry, 1984 ; ADE 2005).
Température :
Il est important de connaitre la température d’une eau puisque les équilibres
physiques et chimiques en solution aqueuse en dépendent :
La solubilité des sels et surtout des gaz, la dissociation des sels dissous et
par là même la conductivité électrique, le PH. L’eau distribuée ne doit pas
dépasser 25°C au-delà, les risques de contaminations bactériennes et virales
augmentent (Tardat- Henry et Beaudry, 1984 ; ADE 2005).
Le PH :
C’est un paramètre chimique caractérisant l’acidité ou la basicité d’un
milieu. Il résulte de la composition ionique de l'eau, et essentiellement de la
présence des carbonates issus de l'échange de dioxyde de carbone (CO2) à
l’interface air-eau, ainsi que de la dissolution du calcaire (Aminot et Kérouel,
2004).
Pour une eau potable, on considère les valeurs comprises entre 6,5 et 8,5
comme limites extrêmes (JORA, 2000).
Turbidité :
Couleur :
Odeur :
Une eau destinée à l’alimentation doit être inodore. En effet, toute odeur est
un signe de pollution ou de la présence de matières organiques en décomposition.
(Rodier, 2009).
Dans l’eau, diverses molécules sont responsables des odeurs. Elles
proviennent essentiellement de la dégradation des composés azotés ou soufrés :
amines, ammoniaque. Mais la molécule qui pose le plus de problème est
généralement l’hydrogène sulfuré (H2S), qui possède une odeur caractéristique
d’œuf pourri.
Saveur :
Conductivité électrique :
La conductivité électrique traduit la capacité d’une solution aqueuse à
conduire le courant électrique ; elle détermine la teneur globale des minéraux
présent dans une solution.
Une eau douce accusera généralement une conductivité basse et bien au
contraire une eau dite dure affichera une conductivité élevée (Brémaude et al.
2006).
Taux hydrométrique TH :
TH (°F) 0 à 15 15 à 25 Au-delà de 25
Indice permanganate :
L’indice permanganate ou oxydabilité au permanganate de potassium est
défini comme étant la quantité de matières organiques oxydables présentes dans
l’eau. Il est exprimé en milligrammes d’oxygène par litre d’eau. Pour les eaux
potables l’indice permanganate doit être de 5mg/l (UE, 1998).
Oxygène dissous :
Résidus secs :
La détermination du résidu sur l’eau non filtrée permet d’évaluer la teneur
en matières dissoutes et en suspension d’une eau, c’est le résidu total.
Ce sont les solides dissous et les solides en suspension qui restent après
évaporation à 105°C.
Pour les TDS (total des solides dissous), il n’existe pas de normes en
Algérie, mais selon les lignes directrices de l'OMS en ce qui concerne la qualité
de l'eau potable, mises à jour en 2006, pour les TDS il n’y pas de valeur guide
mais l’optimum est en dessous de 1000 mg/l (OMS, 2006).
Matières en suspension MES :
Tableau n° 5 : Norme des paramètres organoleptiques d’une eau potable (Journal Officiel de la
République Algérienne N°51 du 20 août 2000 ; OMS (2006) et l’Union Européenne (1998)).
Norme
Paramètres Norme Norme
organoleptiques (Algérienne,
Unité (OMS, 2006) (UE, 1998)
2000)
Seuil de
Saveur 4 2 Au maximum 4
perception à 25°C
Dans le règlement de l’eau potable, seules les substances présentant un risque direct
pour la santé ou donnant une mauvaise qualité esthétique sont contrôlées. Leurs
concentrations doivent être comparées aux concentrations maximales acceptables (CMA)
donc il est intéressant de comparer ces normes avec les recommandations (Desjardins, 1997)
(Tableau n° 6).
Tableau n° 6: Norme des paramètres physico-chimiques d’une eau potable (ADE, 2005)
et (Journal Officiel de la République Algérienne N°51 du 20 août 2000).
Température C° ≤ 25 ≤ 25 -
PH Unité pH 6,5 à 8,5 6,5 à 9 6.5 à 8.5
Conductivité
µs/cm 2800 1000 Max 2800
(à 20°C)
TAC F° ≥ 2,5 ≥ 2,5 -
Dureté TH F° ≤ 15 ≤ 15 10 à 50
mg/l après Max 2000 Max 1500
Résidus secs 1.5 à 2
séchage
Sodium mg/l 200 150 200
Potassium mg/l 20 12 20
Tableau n° 7: Norme des substances indésirables d’une eau potable (Journal Officiel de la
République Algérienne N°51 du 20 août 2000 ; OMS (2006) et l’Union Européenne (1998)).
Les normes imposent les teneurs maximales admissibles des paramètres de pollution
(tableau n° 8).
Tableau n° 8: Norme des paramètres de pollution d’une eau potable (Journal Officiel de la
République Algérienne N°51 du 20 août 2000 ; OMS (2006) et l’Union Européenne (1998)).
Tableau n° 9: Norme des substances toxiques d’une eau potable (Journal Officiel de la
République Algérienne N°51 du 20 août 2000 ; OMS (2006) et l’Union Européenne (1998)).
Colibacilles Nbr/ml 0 0 -
Les eaux de surface contiennent des impuretés qui ont pour origine (Kettab, 1992).
Les eaux souterraines étant très variables de nature, il n’est pas possible de généraliser
leur traitement ; chaque cas exige une étude particulière.
La désinfection est une post-oxydation. En eau potable, elle est assurée par des oxydants
chimiques tels que le chlore cl2, le dioxyde de chlore CLO2, l’ozone O3, le brome, l’iode et le
permanganate de potassium KmnO4 et dans un certain nombre cas, par un procédé physique
comme : le rayonnement ultraviolet UV ou rayons gamma, ébullition, ultrasons.
(Beaudry1984, Desjardins, 1997 et Carbot, 1999).
II.6.3.3. La chloration :
On entend par chloration l’emploi du chlore ou des hypochlorites aux fins de
désinfection et d’oxydation (Tadart-Henry et beaudry, 1984).
Le principe de la chloration consiste à appliquer une dose de chlore suffisante pour
oxyder toutes les matières organiques, éliminer certaines matières minérales (Fer, manganèse)
et détruire les germes pathogènes (désinfection).
La désinfection de l’eau consiste non pas à détruire tout les organismes vivants dans
l’eau, mais plutôt, de garantir l’absence de germes infectieux et d’éviter toute contamination
extérieure d’un réseau de distribution d’eau.
La chloration offre l’avantage, en premier lieu, d’assurer la persistance dans l’eau de
chlore libre, (chlore résiduel) ou combiné et en second lieu d’éviter une contamination
ultérieure de l’eau traitée, à l’intérieur du réseau.
En effet, dans toute eau destinée à la consommation humaine, une bonne chloration doit
permettre de retrouver une certaine quantité de chlore résiduel entre 0,2 à 0,4 mg/l (ADE,
2005).
II.6.3.4. Aspect chimiques de la chloration :
Le chlore gazeux et les hypochlorites réagissent rapidement dans l’eau pour former de
l’acide hypochloreux, HOCl, qui est le produit actif dans la désinfection (Desjardins, 1997).
Les équations (*) et (**) montrent que la différence principale entre les hypochlorites
et le chlore gazeux concerne les produits secondaires .en effet, l’addition du chlore gazeux
libère des ions d’hydrogène, H+, ce qui abaisse le PH de l’eau, alors que l’addition
d’hypochlorites libère des ions d’hydroxydes, OH-, ce qui augmente le PH de l’eau (or, la
désinfection est moins efficace lorsque le PH est élevé). (Desjardins, 1997).
L’acide hypochloreux, HOCl, est un acide faible qui réagit de la façon suivante :
HOCl H+ + OCl-
On appelle chlore libre résiduel la teneur en chlore libre présente dans une eau
préalablement soumise à la chloration après une durée de contact choisie (Beaudry, 1984).
La désinfection d’un réseau ou d’un élément d’un réseau de distribution à pour objectif
principal la suppression des causes d'altération de la qualité bactériologique de l’eau entre son
point de captage ou de traitement et le lieu de consommation.
Cette opération permet en outre d’éviter la formation de saveurs et d’odeurs
désagréables (ADE, 2005).
Le procédé de chloration de l’eau, le plus simple, met en œuvre l’hypochlorite de
sodium ou l’eau de javel (solution aqueuse Na ClO +H2O).
La dose de chlore à utiliser, est en première approximation celle qui est nécessaire
d’introduire dans l’eau de manière à ce qu’il reste après 30 minutes de contact une teneur en
chlore résiduel libre comprise entre 0,1 et 0,2 mg/1. On devra veiller à obtenir au niveau du
dernier robinet du réseau un taux de 0,2 mg/1. Ce taux doit être porté à 0,4 mg/1 en période
d’épidémie (ADE, 2005).
II.7. Conclusion :
Pour l’alimentation en eau potable des zones urbaines on a recours à l’utilisation des
eaux de surface ou des eaux souterraines. Ces eaux ne répondent généralement pas aux
exigences qualitatives fixées pour l’eau potable. Pour cela on doit avoir recours à un
traitement de ces eaux avant leur distribution.
Parmi les étapes de traitement, soit des eaux de surface ou souterraines, la désinfection,
en générale, par utilisation du chlore (chloration) se trouve essentielle pour assurer que l’eau
destinée à la consommation humaine soit exempt de bactéries, parasites ou de virus, sources
de maladies d’origine hydrique.
III.1. Introduction :
Dans ce chapitre, nous allons présenter le type et l’état actuel du réseau d’AEP dans la
ville d’Oum El Bouaghi, nous donnerons les ressources en eau disponibles pour l’alimentation
du réseau d’AEP et nous allons défini et identifié tous problèmes et anomalies rencontrées
dans ce système.
Débit Débit
Nature Profondeur Volume produit
Forage mobile d’exploitation
Des eaux (m) (m3/j)
(l/s) (l/s)
BD 1944
- 27 -
puits
Abbes L - 10 - 594
Eau de surface
(Barrage d’Ain
Dalia-Souk Ahras) 4000m3/j
Tableau n° 13 : Caractéristiques hydrauliques des forages (ADE, 2012).
(DHW, 2011).
Le linéaire total du réseau d’adduction d’eau potable des forages vers les réservoirs
intermédiaires ou les stations de pompage est de 73443 ml, les caractéristiques de réseau
d’adduction sont regroupées dans le tableau n°16 ci-dessous.
Le réseau d’AEP de la ville d’OEB est de type maillé de 93294 ml, touts
caractéristiques de se réseau sont regroupés dans le tableau n°18 ci-dessous.
Des schémas représentatifs du réseau d’AEP sont donnés sur les figures n° 5 – 6 -7- 8- 9
ci-dessous.
Débit HMT
Pompe Etat de Etat de
Désignation de l'ouvrage initial
l'ouvrage L'équipement
(l/s) (m)
200+300+400
Fonte 22 443 11 000 - Moyen -
+175
Amiante
150 + 200 6 500 6 500 - Moyen -
ciment
Très
Réservoir centre ville Enterré 1 000 950,06 954,06
mauvaise
Linéaire Linéaire
Type de Nature de Diamètre
total Rénové
réseau matériau (mm) Etat des conduites
(ml) (ml)
Il nous à été confirmé par le service technique de L’Algérienne des eaux (ADE) et la
direction des ressources en eau que la prise en charge de l’opération de rénovation de
réseau d’AEP de la ville programmée dans l’année prochaine (2013). (ADE, 2012)
Ces problèmes en provoquer des contaminations, en 2012 la ville enregistre :
- 5 cas de pollution réparés, il s’agit des cross connexion au niveau des cité : cité 300 logt,
université, cité 40 lots. (ADE ,2012)
∗ Les cas de contamination enregistrés au niveau des blocs des bâtiments sont dus
au colmatage des vides sanitaire de ces blocs et au dimensionnement des réseaux
d’AEP et d’assainissement (existence de ces réseaux au niveau des vides
sanitaires (les caves) alors il faut séparer ces réseaux (ADE, 2012).
Figure n° 10: Schéma général de l’AEP de la ville d’Oum el Bouaghi
( source ADE d’OEB,2012).
III.5. Origine de la dégradation de la qualité de l’eau dans le réseau d’AEP :
Le réseau de distribution de l’eau potable est souvent décrit comme un véritable réacteur,
ou l’eau et son contenant (conduite, réservoir,…) sont le siège d’interactions physico-
chimiques et biologiques. L’eau du robinet peut avoir une qualité très éloignée de celle issue
au niveau du forage. Les conditions qui contrôlent l’évolution de la qualité de l’eau dans le
réseau sont complexes. Dans le tableau n° 21 on regroupe quelques conditions.
Apports nutritifs
du fait de Développement de
Mauvais entretien
l’encrassage, ou germes
(nettoyage notamment)
de sédiments (clostridium,…)
organiques
Réservoirs
Surdimensionnement, Altération des qualités
Stagnation de
points bas courts-circuits initiales pour divers
l’eau
de l’eau entrée-sortie… paramètres organiques
Interventions effectuées
en dehors des règles de
Eau potable Contamination
l’art (désinfection,
souillée microbiologique
prélèvements, accès au
plan d’eau…)
Tableau n° 21: Origines des altérations de la qualité de l’eau dans les réseaux et
conséquences (FNDAE, 2003) (suite).
L’eau destinée à la consommation humaine ne doit pas faire courir des risques directs
ou indirects pour la santé. Pour assurer la stabilité de la qualité de l’eau distribuée et faire en
sorte qu’elle reste potable, l’eau devra être parfaitement désinfectée, exempte de particules,
avoir un faible excès d’oxydant et un taux aussi faible que possible de matières organiques
biodégradables.
III.6. Conclusion :
A savoir que malgré les contraintes, il faut assurer la stabilité de la qualité de l’eau
distribuée, parmi les opérations qu’on doit suivre c’est de réaliser un bon suivi de la
chloration de ces eaux. Ce qui faire l’objectif du chapitre suivant.
IV.1. Introduction :
Au cours de ce chapitre, nous allons faire une étude sommaire de la qualité physico-
chimique des eaux destinées à la consommation pour la ville d’Oum El Bouaghi. Du fait de
sont impact sur le procédé de chloration.
Nous présenterons les résultats de notre enquête sur terrain, concernant la pratique de la
chloration des eaux de réseau d’AEP ainsi que les résultats du dosage de la teneur de chlore
résiduel avec deux méthodes déférentes.
Vue l’étendue du réseau d’AEP de la ville d’Oum El Bouaghi, nous avons essayé de
suivre la chloration des eaux de la grande partie du réseau.au niveau de chaque partie du
réseau, soit alimentée par les eaux d’un réservoir ou par injection directe des eaux d’un
forage, nous avons choisi trois (03) points de prélèvement (voir tableau 22).
Le premier point a été choisi de telle façon qu’après injection de l’eau de javel, il faut
avoir une homogénéisation de l’eau avec le désinfectant et un temps de contact de 30 minutes
jusqu’au premier consommateur.
De ce fait, nous avons fixé les deux autres points de prélèvement au milieu et à la fin de
la zone desservie.
Tableau n° 22 : Les points de prélèvement des échantillons d’eau dans le réseau d’AEP
de la ville d’OEB.
Fin : Ecole.
Début : Zone 1
Fin: Zone 3
Dureté TH F° Volumétrie
Est une méthode d’oxydoréduction, ce dosage comporte deux étapes (Tardat – Henry
et Beaudry, 1984) :
1. On ajoute un excès d’iodure de potassium (KI) qui par oxydation libère une quantité
équivalente d’iode. Cette réaction se fait en milieu acide à un pH de 3 à 4. L’acide acétique
est préféré à un acide fort pour ce dosage.
2. L’iode ainsi libéré est dosé par une solution normalisée de thiosulfate de sodium
(Na2 S2 O3) selon la réaction suivante :
[Chlore] (mg/l) =
Les forages
Conductivit
CE µS/cm 2260 2180 2260 1996 1222 1545
é à 25 C°
Dureté TH °F 64 60 52 60 40 44
Alcalinité
TA/TAC °F 33 35 25 14 26 22
Total
Nitrites NO2- mg/l <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 0 ,09 0 <0 ,01
Ammonium NH4+ mg/l <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01
Phosphates PO43- mg/l <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01
Fer ferreux Fe2+ mg/l <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 0 <0 ,01
IV.3.1. Qualité des eaux d’alimentation des zones destinées par les
prélèvements :
Avant d’entamer les essais de détermination du chlore résiduel, nous avons procédé à
l’interprétation des analyses physico – chimiques regroupés dans le tableau n° 24.
L’alcalinité des eaux (TAC) est bicarbonatée car le pH est toujours inférieur à
8.3 Cependant ce TAC est très important et souvent liée aux chlorures et aux sulfates.
Les teneurs élevées d’ailleurs déterminées par rapport à ces derniers éléments
permettent de suggérer que ces eaux sont de type sulfato- chlorurées.
La matière organique est non détectée dans ces eaux. A savoir que la MO est
une source nutritive essentielle pour la prolifération bactérienne. Une consommation de
la matière organique s’accompagne d’un accroissement de la densité bactérienne
présente au niveau du biofilm, tout comme dans le réseau d’une population bactérienne
vivante et stable, même en présence de chlore, il reste très délicat de faire une prévision
des numérations de bactéries sur cette seule indication. Le désinfectant résiduel, l’état
du réseau et d’autres conditions sont aussi déterminants.
Dans toutes les eaux prélevées on a détecté des faibles teneurs d’ammonium.
Sachant que l’ammonium réagit avec le chlore pour produire des chloramines, qui sont
des désinfectants moins efficaces et qui peuvent provoquer des gouts désagréables,
certaines bactéries prolifèrent aussi en transformant l’ammonium en nitrites puis, en
nitrates.
IV.3.2. Chloration des eaux du réseau d’AEP :
a) Au niveau des réservoirs, on utilise un bac de mise en solution, avec une pompe
doseuse (figure n° 12).
b) A la tête des forages à injection directe on utilise des pompes doseuses d’eau de javel
placés tout prés du forage et dans un local à l’abri de la lumière et des rayons solaires à une
température ne dépassant pas 40°C, car l’eau de javel à une température élevée dégage du gaz
très rapidement et perd une partie de son efficacité (figure n° 13).
Figure n° 13 : Pompe doseuse d’eau de javel dans la station Bir Djedida puits .
Selon les instructions de l’ADE aux agents responsables des ouvrages de distribution
d’eau, la quantité d’eau de javel qui doit être introduite dans chaque réservoir est déterminé
par rapport aux :
prélèvement
Nom de réservoir ou forage Date et heure Chlore résiduel
de prélèvement (mg/l)
12-06-2012
Forage H15 :
Moulin de Sidi R’Ghiss 11 : 30 0,4
Selon ces résultats on peut confirmer que la chloration des eaux de consommation dans
la ville d’Oum El Bouaghi est mal pratiquée.
Les teneurs en chlore résiduel pendant le premier prélèvement sont pratiquement nuls
dans quelques zones des premiers points de prélèvement et dans d’autres elles sont élevées et
varient entre 0,35 et 1,5 mg/l.
Au niveau des parties du réseau alimenté par les réservoirs Abbes Leghrour,
réservoir VML et en constate une teneur nulle du chlore résiduel dès le début du
réseau comme en peut constate une teneur nulle du chlore résiduel vers la fin du réseau pour
le réservoir VSA et Sidi R’Gghiss ce qui peut s’expliquer :
Dans la plus part des zones de prélèvement, les teneurs du chlore résiduel sont faible en
dessous de normes entre 0,1 et 0,4 mg/l de chlore résiduel au robinet.
Mais en remarque que au niveau de réservoir Sidi R’Gghiss un surdosage an 1er et 2ème
prélèvement qui dépasse la norme entre 0,66 et 1,4 mg/l, ce surdosage du chlore peut
provoquer un gout désagréable et un taux élevée de trihalométhane (THM) qu’on appel sous-
produit de chloration.
Les THM se forment par la réaction du chlore avec les particules organiques.ces
composés se sont révélés être potentiellement cancérigènes et doivent par conséquent être
surveillés de prés dans les systèmes de distribution qui sont chlorés régulièrement.
L’organisation mondiale de la santé OMS fixe la valeur limite des THM à100 µg/l,
selon les résultats du suivi on peut dire quand le niveau du chlore résiduel baisse au-dessous
des normes recommandées, plusieurs problèmes de qualité de l’eau peuvent se produire. En ce
qui concerne la santé publique, des bactéries et certains virus, appelés bactériophages peuvent
se multiplier dans une eau n’est pas correctement désinfectée, et selon leur type, cela peut
causer des maladies dont le vecteur est l’eau.
• pour plus de précision on a fait le même travail avec le DPD qui nous a donnée des
résultats de chlore résiduel inferieur à la norme et presque nul dans tous les points de
prélèvements.
IV.4. conclusion :
A vu des résultats de notre enquête obtenue au cours de ce chapitre nous pouvons
conclure que la qualité des eaux d’alimentation du réseau d’AEP de la ville d’Oum El
Bouaghi est médiocre et elle contient des éléments minéraux qui peuvent perturber la
chloration de ces eaux.
Le suivi de la teneur du chlore résiduel dans le réseau d’AEP a confirmé que l’injection
de l’eau de javel est mal pratiquée. Il semble qu’à certaines périodes il y a absence totale du
chlore résiduel (pas d’injection du désinfectant) et à certaines périodes la teneur résiduelle est
très faible ou dépasse les normes.
Conclusion générale :
L’objectif de notre étude a été de contrôler la pratique de la chloration des eaux de
consommation dans les réseaux d’AEP de la ville d’Oum El Bouaghi.
En premier lieu, nous avons tenté de donner un aperçu général sur la ville
Ensuite nous avons donné un aperçu général eaux naturelles désinfectées pour la
consommation, de leur qualité et les procédés de traitement exigés pour chaque type d’eau, en
insistant sur la place de la chloration dans la chaine de traitement et des objectifs.
Nous avons ensuite essayé de présenter un bref diagnostic du réseau d’AEP actuel de
la ville d’Oum El Bouaghi ainsi que les ressources en eau disponibles et leur qualité.
Au cours du dernier chapitre, nous avons étudié la qualité des eaux souterraines
alimentant le réseau d’AEP de la ville d’Oum El Bouaghi, ces eaux concernent les forages
(BD1, BD2, BJ4, BJ6, K13bis, H15, Abbes L) et les eaux de surface de Barrage Ain Dhalia
Souk Ahras.
Il s’est avéré que ces eaux sont fortement minéralisées et contiennent des éléments
qui peuvent être considérés comme réducteurs de chlore tel que le fer l’Ammonium, les
nitrites,…
De ce fait, les services de contrôle de qualité et de distribution des eaux dans la ville
d’Oum El Bouaghi doivent assurer un contrôle plus exigeant sur les points d’injections de
l’eau de javel et de faire une étude plus précise sur la dose de chlore à introduire selon la
qualité de l’eau et l’état du réseau.
Récapitulatifs des normes de potabilité des eaux selon l’OMS (2006) et l’Union
Européenne (1998).
NTU
Turbidité <5 Non mentionnée
-
pH 6,5-9,5 Non mentionnée
microS/cm
Conductivité 250 250
Mg/l échelle pt-co
Couleur 15 Non mentionnée
ADE (2005). Maintien de la qualité de l’eau dans les réseaux de distribution et lutte contre les
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Centre de formation aux Métiers de l’eau de Tizi-Ouazou.Algérie.
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