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REPUBLIQUE ALGERIENNEDEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

Université Larbi Ben M’hidi


– OUM EL BOUAGHI –
Faculté des Sciences et de la technologie
Département De Génie Civil & Hydraulique
Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du
Diplôme Master Hydraulique
OPTION : HYDRAULIQUE URBAINE
Thème

Contrôle de la pratique de la
chloration dans le réseau d’AEP
de la ville d’OEB
Présenté par :

OURASSI FATIMA ZOHRA.

Devant le jury :

 Président : Mr. MAROUF.Nadir.


 Examinateur : Mr .SEKIOU Fateh.

 Encadreur : M.me DJEDDOU Aouatef.

 Promotion : 2011
2011--2012
‫‬
‫‬
‫»قالوا سبحانك ال علم لنا إال‬
‫ما علمتنا إنك أنت العليم‬
‫الحكيم«‬
‫سورة البقرة اآلية ‪٢٣‬‬
Résumé :

La qualité de l’eau destinée aux usages alimentaires et sanitaires doit être préservée à
tous les niveaux de la distribution, aussi bien sur le réseau public que dans l’installation
intérieure.

L'emploi de la chloration est fondamental aussi bien dans le traitement des eaux
souterraines que des eaux de surface. Les critères bactériologiques constituent encore un des
objectifs de la chaîne de traitement d'une eau destinée à la consommation.
Cependant, certains oxydants chimiques et notamment le chlore peuvent intervenir sur
les substances minérales et organiques des eaux. Ceci peut mener à une forte consommation
en chlore.
L’objectif de notre étude est de suivre et de contrôler la pratique de la chloration des
eaux du réseau d’AEP de la ville d’Oum El Bouaghi. Pour faire notre enquête, nous avons
mesuré le chlore résiduel dans différents points de réseau.
Cette pratique de la chloration peut mener à des maladies à transmission hydrique et si
le surdosage du chlore est maintenue pour une longue durée, la production des THM peut
provoqués des maladies cancéreuses
Mots clés : Eau potable, chlore, réseau d’AEP, diagnostic.

: ‫ملخص‬
‫ سواء‬،‫يجب الحفاظ على نوعية المياه المخصصة لالستخدامات الغذائية والصحية على جميع المستويات من التوزيع‬
.‫على الشبكة العامة كما الشبكة الداخلية‬
‫ المعايير البكتريولوجية ال تزال‬.‫استخدام الكلور ھو أمر أساسي على حد سواء في معالجة المياه الجوفية والمياه السطحية‬
.‫واحدة من أھداف سلسلة معالجة المياه الموجھة لالستھالك البشري‬
‫ وھذا يمكن أن يؤدي إلى استھالك‬،‫ قد تتأكسد بعض المواد كالمعادن والمواد العضوية المتواجدة في المياه بالكلور‬،‫ومع ذلك‬
.‫الكلور بكميات عالية‬
‫ قمنا بقياس الكلور‬،‫ لتحقيقاتنا‬.‫الھدف من دراستنا ھو رصد ومراقبة ممارسة الكلور في شبكة توزيع المياه لمدينة أم البواقي‬
.‫المتبقي في نقاط مختلفة من الشبكة‬
‫ وجرعة زائدة من الكلور إذا تم الحفاظ‬، ‫ھذه الممارسة من الكلورة يمكن أن يؤدي إلى األمراض المنقولة بواسطة المياه‬
.‫ المسببة للسرطان‬THM ‫ قد تنتج بما يسمى‬،‫عليھا لفترة طويلة‬
.‫ التشخيص‬،‫ شبكة توزيع المياه‬،‫ الكلور‬،‫ مياه الشرب‬:‫كلمات البحث‬

Abstract: 
The quality of water intended for food uses and health must be preserved at all levels
of distribution, both on the public network in the interior installation.
The use of chlorination is fundamental both in the treatment of groundwater as
surface water. Bacteriological criteria are still one of the objectives of the processing
chain of water for human consumption.
However, some chemical oxidants such as chlorine and may operate in the mineral
and organic substances in water. This can lead to high chlorine consumption.
The aim of our study is to monitor and control the practice of chlorination of water
from water supply network of the city of Umm El Bouaghi. To our investigation, we
measured residual chlorine in various network points. This practice of chlorination
can lead to waterborne diseases and overdose if the chlorine is maintained for a long
time, the production of THM may caused the cancers.

Keywords: Drinking water, chlorine, diagnostiis.


Avant tout, je remercie le bon Dieu qui a illuminé

mon chemin et qui m’a armé de courage et de bonne

volonté pour réaliser ce modeste travail et qu’il

m’accompagne toujours durant tout mon cursus

Universitaire..

 Je tiens à exprimer mes remerciements à :

Mon promoteur Madame DJEDDOU Aouatef pour ses

conseils judicieux son soutient, et ses précieuse

orientation.

Aux membres du jury qui ont accepté de juger et

de valider ce travail.

A tous les enseignants de l’université d’Oum El

Bouaghi Qui ont contribué à mes formations tout le

long de cursus.

A toutes les personnes ayant contribué ; de prés

ou de loin, à la réalisation de ce travail.


Dédicace

Je dédie ce modeste travail en signe de respect et de reconnaissance à :

-Mon père qui a fait tout son possible pour que je réussisse avec toute ma reconnaissance
et ma gratitude.

-Ma chère mère qui ma toujours entouré, je me sens redevable envers elle pour l’appui
moral et matériel qu’elle ma fourni durant l’année.

- Ma chère amis Samah

-Mes sœurs : Soumia,Mariem ,Farida, Hawa et Nour dinne.

-Mes oncles, avec tous mes respects et ma profonde affection.

- Ma chère grande mère, mes tantes, mes cousins, mes cousines et toute la famille Ourassi

-Tous mes collegues de classe, promotion 2011/2012 , avec lesquels j’ai passé de bons
moments, en particuliers :Samah, Abd allah,Hamza, Allawa,Mohamed,Hassen
Nasima,
Nasima,Karima.

-Mes professeurs, qui ont la plus grand part du mérite dans ma formation.

- En un mot à touts les gens qui ont contribué ma réussite de prés ou de


loin.
loin

Ourassi
Ouras si Fatima Zohra
SOMMAIRE

Introduction générale………………………………………………………………………. 01

Chapitre I : Présentation de la ville

I.1. Introduction …………………………………………………………………………... 03

I.2. Situation géographique et administrative …………………………………………… 03

I.2.1. Situation de la wilaya ……………………………………….………………. 03

I.2.2. Présentation de la commune ……………………………………………….. 03

I.3. Relief ………………………………………………………………………………….. 05

I.4. Climatologie…………………………………………………………………………….............. 05

I.4.1. Climat ……………………………………………………………………… 05

I.4.2. Les températures…………………………………………………………………..... 05

I.4.3. Humidité ……………………………………………………………………. 07

I.4.4. Les vents dominants…………………………………………………………………. 07

I.5. Les précipitations……………………………………………………………………………… 07

I.5.1. Les pluies……………………………………………………………………….... 07

I.5.2. L'enneigement et la grêle…………………………………………………………… 08

I.5.3. Le gel et les gelées blanches……………………………………………………….. 09

I.6. Les ressources hydriques……………………………………………………………… 09

I.7. Assainissement ……………………………………………………………………… 09

I.2.9. Le transport………………………………………………………………………… 09

I.10. Conclusion…………………………………………………………………………… 10

Chapitre II : les eaux naturelles destinées à la contamination

II.1. Introduction …………………………………………………………………………. 11

II. 2. Eaux de surface ……………………………………………………………………. 11

II.3. Eaux souterraines …………………………………………………………………….. 12

II.4. Caractérisation d’une eau potable …………………………………………………… 13

II.5. Normes de potabilité d’une eau ……………………………………………………. 16

II.5.1. Les paramètres organoleptiques …………………………………………… 17


II.5.2. Les paramètres physico-chimiques………………………………………… 18

II.5.3. Les substances indésirables ………………………………………………… 18

II.5.4. Les paramètres de pollution………………………………………………… 19

II.5.5. Les substances toxiques …………………………………………………… 20

II.5.6. Les paramètres bactériologiques …………………………………………. 20


II.6. Les procédés de traitement des eaux naturelles …………………………………..
21
II.6.1. Traitement des eaux de surface …………………………………………….
21
II.6.2.Traitement des eaux souterraines …………………………………………...
22
II.6.3. La désinfection……………………………………………………………...
24
II.6.3.1. Principes de la désinfection ………………………………………….
24
II.6.3.2. Produits de désinfection utilisée en Algérie …………………………... 24
II.6.3.3. La chloration ………………………………………………………….
26
II.6.3.4. Aspect chimiques de la chloration …………………………………….
27
II.6.3.5. La demande de chlore ………………………………………………. 27
II.6.3.6. Mise en œuvre de la chloration dans le réseau d’AEP……………….
28
II.7. Conclusion …………………………………………………………………………… 29
Chapitre III : Diagnostic du réseau actuel d’AEP de la ville d’OEB

III. 1.Introduction …………………………………………………………………………. 30


III.2. Ressources hydrique de la région d’O. E. B ………………………………………..
30
III.3.Type et état du réseau d’AEP de la ville d’OEB …………………………………….
32
III.3.1. Etat des Stations de pompages (Station de reprise) ……………………….
32
III.3. 2. Etat des conduites d’adduction ……………………………………………
33
III.3. 3. Etat des réservoirs …………………………………………………………
33
III.3.4. Etat de réseau de distribution………………………………………………
34
III.4. Les contraintes rencontrées et points noirs ………………………………………….
41
III.5. Origine de la dégradation de la qualité de l’eau dans le réseau d’AEP ……………..
43
III.6. Conclusion ………………………………………………………………………….
45
Chapitre IV : Enquête sur la pratique de la chloration des eaux d’AEP de la ville
d’OEB
IV.1. Introduction ………………………………………………………………………….
46
IV.2. Procédure expérimentale…………………………………………………………….
46
IV.2.1. Choix des points de prélèvement ………………………………………….
46
IV.2.2. Dosage des paramètres physico-chimiques ……………………………….
47
IV.2.3. Dosage du chlore résiduel …………………………………………………
49
II.2.3.1. La méthode iodométrique…………………………………………...
49

II.2.3.2. La méthode à la Diéthyl-p-phénylène diamine


(DPD) …………………………………………………………………………… 50

IV.3. Résultats et discussion ……………………………………………………………….


50
IV.3.1. Qualité des eaux d’alimentation des zones destinées par les prélèvements
52
IV.3.2. Chloration des eaux du réseau d’AEP………………………………………
53
IV.3.2.1. Aperçue sur le mode d’injection du chlore dans le réseau d’AEP de
la ville d’OEB ………………………………………………………………… 53
IV.3.2.2. Suivi du chlore résiduel……………………………………………….
55
IV.4.Conclusion …………………………………………………………………………… 58
Conclusion générale……………………………………………………………………….. 59
Annexe…………………………………………………………………………………….. 60
Référence bibliographique………………………………………………………………… 61
Liste des tableaux

Chapitre I : présentation de la ville


Tableau n° 1 : Températures maximales et minimales à Oum El Bouaghi……………………... 6

Tableau n° 2 : Humidité moyenne mensuelle à Oum El Bouaghi ……………………………… 7

Tableau n° 3 : Les précipitations (en %) à la station d’Oum El Bouaghi……………………...... 8

Chapitre II : Qualité des eaux destinées à la consommation


Tableau n° 4 : Qualité de l’eau en fonction de la valeur du TH………………………………… 15

Tableau n° 5 : Norme des paramètres organoleptiques d’une eau potable……………………… 17

Tableau n° 6: Norme des paramètres physico-chimiques d’une eau potable…………………… 18

Tableau n° 7 : Norme des substances indésirables d’une eau potable …………………………. 19

Tableau n° 8 : Norme des paramètres de pollution d’une eau potable ………………………… 19

Tableau n° 9 : Norme des substances toxiques d’une eau potable…………………………… .. 20

Tableau n° 10 : Norme des substances toxiques d’une eau potable …………………………… 21

Tableau n° 11 : Avantages et inconvénients des produits de désinfection……………………… 25

Chapitre III : Diagnostic du réseau actuel d’AEP de la ville d’OEB


Tableau n° 12 : Ressources en eaux souterraines et de surface ………………………………… 30

Tableau n° 13 : Caractéristiques hydrauliques des forages …………………………………….. 31

Tableau n° 14 : Caractéristiques hydrogéologiques et localisation des forages……………….. 31

Tableau n° 15 : Etats des stations de pompage de la ville d’O. E. B……………………………. 32

Tableau n° 16 : Etat du réseau d’adduction …………………………………………………..... 33

Tableau n° 17 : Caractéristiques hydraulique et états des réservoirs……………………………. 33

Tableau n° 18 : Etat du réseau de distribution ………………………………………………….. 34

Tableau n° 19 : Nombre de fuites dans l’année 2011…………………………………………. .. 40

Tableau n° 20 : Conduites vétustes avec quartiers ……………………………………………... 40

Tableau n° 21 : Origines des altérations de la qualité de l’eau dans les réseaux et conséquences 43
Chapitre IV : Enquête sur la pratique de la chloration dans
des eaux d’AEP de la ville d’OEB
Tableau n° 22 : Les points de prélèvement des échantillons d’eau dans le réseau d’AEP de la
ville d’OEB……………………………………………………………………………………... 47

Tableau n° 23 : Les méthodes d’analyses et matériels utilisés pour le dosage des paramètres
physico-chimiques……………………………………………………………………………… 48

Tableau n° 24 : Les analyses physico-chimiques des eaux de forage et de


surface…………….......................................................................................................................... 51

Tableau n° 25 : Résultats du suivi de la teneur du chlore résiduel dans le réseau d’AEP d’Oum
El Bouaghi avec la méthode iodométrique……………………………………………………….. 55

Tableau n° 26 : Résultats du suivi de la teneur du chlore résiduel dans le réseau d’AEP d’Oum
El Bouaghi avec la méthode de terrain à la DPD………………………………………………… 56
Liste des figures

FIGURE TITRE PAGES

Figure 01 : Situation de la commune d’O.E.B. Source : SATO 2007………… 04

Figure 02 : Distribution mensuelle des températures moyennes mensuelle de la


station d’Oum El Bouaghi………………………………………… 06

Figure 03 : Répartition mensuelle de la précipitation (en %) à Oum El Bouaghi 08

Figure 04 : Schéma de la chaine de base de traitement des eaux de surface…. 23

Figure 05 : Réservoir semi enterré 400m3 VSA (village social agricole)……. 35

Figure 06 : Réservoir semi enterré 2000 m3 VML……………………………. 36

Figure 07 : Réservoir principale de la ville d’OEB 2000m3 (Sidi R’Ghiss) 37

Figure 08 : Schéma de transfert des réservoirs Sidi R’Ghiss…………………… 38

Figure 09 : Réservoir sur- Elevée 300 m3 ABBES LEGHROUR……………... 39

Figure 10 : Schéma général de l’AEP de laville d’Oum el Bouaghi…………… 42

Figure 11 : Le comparateur portatif…………………………………………….. 50

Figure 12 : Pompe doseuse d’eau de javel dans le réservoir 2000m3………….. 53

Figure 13 : Pompe doseuse d’eau de javel dans la station Bir Djedida puits…… 53

Figure 14 : Schéma synoptique du système de chloration de réseau de la


54
commune d’OEB……………………………………………………
Introduction générale :

Les eaux surface sont souvent troubles et colorées et en régions peuplées, deviennent
polluées et insalubres.

Dans quelques régions en a recours aux eaux souterraines par les sources, les puits ou
les forages. Il apparait d’expérience que ces eaux filtrées par le sol sont plus salubres.

Ces deux types d’eaux naturelles nécessitent avant utilisation pour les besoins des
agglomérations urbaines un traitement préalable (Beaudry, 1984).

Car l’eau, ce liquide, par ailleurs, si précieux, fut l’agent de transmission de nombreuses
maladies telles que, la typhoïde, le Cholera, la dysenterie,…. Engendrant ainsi de graves
épidémies qui peuvent dévaster des régions entières.

Pour qu’une eau soit destinée à l’alimentation humaine, les normes de potabilité exigent
d’elle qu’elle soit, déjà à l’état brut (à son captage) exempt des germes de pollution.

De ce fait des procédés de traitement s’imposent selon la qualité de l’eau brute (ADE,
2003).

Parmi ces procédés on s’intéresse à la désinfection des eaux du réseau d’AEP.

La qualité de l’eau destinée aux usages alimentaires et sanitaires doit être préservée à
tous les niveaux de la distribution, aussi bien sur le réseau public que dans l’installation
intérieure.

L’objectif de notre étude est donc de suivre et de contrôler la pratique de la chloration


des eaux du réseau d’AEP de la ville d’Oum El Bouaghi.

Dans cette optique, notre travail comporte quatre chapitres :

 Le premier chapitre on donnera un aperçue général sur la ville.

 Le deuxième chapitre concerne une synthèse bibliographique sur les


eaux naturelles destinées à l’alimentation des agglomérations urbaines, et les procédés
de traitement applicables pour rendre ces eaux potables.
 Dans le troisième chapitre on a fait un diagnostic sur l’état actuel des
réseaux d’AEP de la ville d’Oum El Bouaghi et des ressources en eau disponibles pour
son alimentation ainsi que les points noirs de fonctionnement du système.

 Le quatrième chapitre nous permettra d’exposer les résultats de notre


enquête sur la pratique de la chloration des eaux d’alimentation de la ville d’Oum El
Bouaghi ainsi que le suivi de la teneur du chlore résiduel.
I.1. Introduction :
Avant d’entamer les différents points nécessaires à notre étude, il convient de faire
ressortir les caractéristiques propres et prévalent au niveau de la ville d’Oum El Bouaghi.

I.2. Situation géographique et administrative :


I-2.1. Situation de la wilaya :
La wilaya d’Oum El Bouaghi se situe dans la zone des hauts plateaux, au Nord-est par
rapport à la capitale, au centre des wilayas de l’Est Algérien, elle s’étend sur une superficie de
6.187,96 Km² soit 0,27% du territoire national (Scribd, 2011).
Elle compte 29 communes rattachées à 13 Daïras.
Elle est limitée par 07 wilayas :
Au Nord par la wilaya de Constantine.
Au Nord-Est par la wilaya de Souk-Ahras et Guelma.
Au Nord-Ouest par la wilaya de Mila.
Au Sud par la wilaya de Khanchela.
Au Sud-Est par la wilaya de Tébessa.
Au Sud-Ouest par la wilaya de Batna.
La plantation de région de la wilaya d’une façon générale, est de caractère rural,
occupée par l’agriculture et l’élevage, et le travail dans les unités industrielles locales (Scribd,
2011).

I.2.2. Présentation de la commune :

La commune d'Oum El Bouaghi est au centre de la wilaya, elle se localise à une


altitude moyenne variant entre 700 et 1000 m et s'étend sur une superficie de 432,31 km2.

Elle comporte le centre et quatre agglomérations secondaires : Touzline, Sidi R’Ghiss,


Bir khachba et Boughrara Saoudi en plus de la zone rurale, la commune est limitée par les
communes suivantes :

 Ain Diss et Ain Babouche au Nord.


 Berriche et Fkirina à l’Est.
 Ain Zitoun au Sud.
 Ain Fakroune, Boughrara Saoudi à l’Ouest (figure n°1).
Elle est située à l’intersection de deux routes nationales la "RN 10" (reliant
Constantine - Tébessa) qui est un axe important pour les flux régionaux et internationaux. Le
deuxième axe est la "RN 32" créé pour relier Khenchela à Oum El Bouaghi, ces deux axes
font de la wilaya un vrai carrefour (Scribd, 2011).

Figure n° 1 : Situation de la commune d’O.E.B. Source : SATO 2007.


I.3. Relief :

Oum El Bouaghi qui bénéficie d’un des plus beaux sites de la région, avec de vastes

surfaces planes, bien dotée de terrains à faibles pentes qui ont permis à la ville de s’étalée
dans toutes les directions (Scribd, 2011).

Les montagnes occupent 13,30% du territoire de la wilaya dans les sens Ouest- Est.
La commune d’Oum El Bouaghi se compose essentiellement de 04 reliefs :

Djebel Sidi R’Ghiss : au Nord de la ville (1635m).

Djebel Guelif : au Nord Ouest de la ville (1161m).

Djebel Tarf : se situé dans la partie centrale (1134m).

Djebel Fdjouj et Gouriset : culminent respectivement à 1248 et 1188m.

Autour de ces reliefs montagneux se disposent des zones plates (Plaines, dont l’altitude
moyenne se situe autour de 870 m) (Scribd, 2011).

I.4. Climatologie:
I.4.1. Climat :
Le climat d'Oum El Bouaghi, est un climat de type continental rude, avec de fortes
amplitudes thermiques diurnes et annuelles, une irrégularité des précipitations annuelles, une
fréquence du gel en hiver et une forte aridité en été (hiver très froid et été extrêmement chaud)
(Scribd, 2011).

I.4.2. Les températures:


Dans La Commune les variations de température se situent entre 2°C et 40°C car elles
sont variables selon l'endroit où on enregistre :
• 3°C à 40°C au Nord
• 5°C à 30°C au Sud
• 2°C 35°C au centre et à L'Est.
Donc la Commune d'Oum El Bouaghi (cadre de notre étude) se caractérise par un hiver très
rude (températures basses pouvant descendre en dessous de zéro) et un été très chaud (centre
météorologie d’O.E.B, 2010).

Dans le Figure n° 2 sont portées les températures moyennes mensuelles de la station


d’Oum El Bouaghi pour une période de 15 années.

Figure n° 2 : Distribution mensuelle des températures moyennes mensuelle de la station


d’Oum El Bouaghi pour une période de 15 ans (centre météorologie d’O.E.B, 2010).

Les températures minimales et maximales mensuelles sont indiquées dans le tableau n° 1

Tableau n° 1: Températures maximales et minimales à Oum El Bouaghi (centre


météorologie d’O.E.B, 2010).

Mois S O N D J F M A M J J A Moy

Tmin 0C 14,94 10,44 5,35 2,35 1,36 1,57 3,60 5,65 10,81 14,86 17,01 17,83 8,81

Tmax 0C 27,55 22,73 16,33 11,83 10,98 12,62 15,18 17,98 24,71 30,09 33,40 33,45 21,40
La température maximale absolue peut atteindre l’ordre de 37.2 °C pendant les mois
de Juillet et Août. Les températures minimales peuvent descendre sous 0°C.

I.4.3. Humidité :
Dans le Tableau n° 2 sont mentionnées les valeurs de l’humidité mensuelle de la
station d’Oum El Bouaghi.

Tableau n° 2 : Humidité moyenne mensuelle à Oum El Bouaghi (DHW, 2010).

Mois J F M A M J J A S O N D Moy

humidité% 77,80 73,06 66,05 66,30 58,59 50,70 47,23 49,96 61,71 65,31 73,90 79,46 64

I.4.4. Les vents dominants:


Ils sont de direction Nord– Ouest et Nord en hiver où ils sont froids et secs, et sont de
direction Sud en été et c'est le siroco (principalement en juillet, Août et Septembre).La vitesse
de ces vents est variable et est plus importante à la fin de l'automne et au début du printemps
(Novembre et Avril) (Scribd, 2011).

I.5. Les précipitations:


I.5.1. les pluies:
Les pluies sont faibles dans la région, la station pluviométrique d'Oum El Bouaghi
enregistre une moyenne interannuelle d'environ 382mm d'une année à une autre et en fonction
de l'altitude. La moyenne enregistrée ces dernières années est la suivante :
• Oum El Bouaghi ville : 382mm.
• Djebel Sidi R'ghiss : 750 à 850mm.
• Djebel Tarf : 700 à 750 mm.
Le volume des précipitations est très fluctuant d'un mois à un autre et d'une année à
l'autre, mais d'une manière générale. Elles sont plus importantes et fréquentes de décembre à
Avril. Les jours de pluie ne sont pas nombreux (30 à 60 j /ans), de ce fait, l'intensité des
précipitations est élevée (Les pluies sont de type orageux ou torrentiel) et causent parfois des
dégâts importants (Scribd, 2011).
La station pluviométrique d'Oum El Bouaghi enregistre une moyenne interannuelle d'environ
369.9mm (station pluviométrique d’O.E.B, 2010) (Tableau n° 3).

Tableau n° 3 : Les précipitations (en %) à la station d’Oum El Bouaghi (Station


pluviométrique d’O.E.B, 2010).

Mois S O N D J F M A M J J A

P en
11,07 8,14 9,57 11,42 10,56 9,44 10,62 10,64 11,99 5,75 2,21 4,79
%

Figure n° 3 : Répartition mensuelle de la précipitation (en %) à Oum El Bouaghi


(Station pluviométrique, 2010).

I.5.2. L'enneigement et la grêle:


Il neige environ pendant 5 ou 6 jours par an en saison hivernale (décembre, janvier et
Février). La grêle tombe également pendant 5 jours et se constate surtout au printemps où elle
cause parfois d'énormes dégâts aux cultures (Scribd, 2011).
I.5.3. Le gel et les gelées blanches:
Le nombre de jours de gelée est de 44 jours / an L'hiver et le printemps sont caractérisés
par des gelées blanches, parfois importantes et néfastes aux cultures. Quant au brouillard, il
est aussi fréquent dans la région et se produit pendant 8 jours par ans (Scribd, 2011).

I.6. Les ressources hydriques:

La ville d’Oum El Bouaghi est alimentée par 8 forages d’exploitation BD1, BD2, BJ4,
BJ6, H15,BD puits,F Abbess L et K13bis l’ensemble de ses forages produit un débit de 157,4
l/s.

Ainsi que la ville reçue une quantité d’eau du barrage Ain Dalia, Souk Ahras
v= 4000m3/j qui alimente le réservoir principale de la ville réservoir Sidi R’Ghiss 2000m3 avec
une conduite en fonte de diamètre 400 mm et un débit important de 345 m3/h.

Il est à noter qu’une étude pour le renforcement de réseau d’AEP de la ville d’Oum El
Bouaghi est en cours (ADE, 2012).

I.7. Assainissement :

La ville d’Oum el Bouaghi dispose d’un réseau d’assainissement de type séparatif qui
permet l’évacuation des eaux usées et pluviales.

Le rejet des eaux usées de la ville Oum El Bouaghi se déverse au milieu naturel sans
traitement (DHW, 2012).

I.8. Le transport:
Les liaisons inter wilaya et intercommunales semblent privilégiées malgré un réseau
routier très important qui facilite les accès à toutes les routes importantes de la région d’autant
plus que nous notons une faiblesse dans le nombre d’opérateurs (Scribd, 2011).
I. 9. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons essayé de donner un aperçu général sur la région d’Oum
El Bouaghi et à savoir le chef lieu de commune en prenant en ligne de compte certaines
variables jugés primordiales à connaître avant d’entamer notre étude.
II.1. Introduction :
L’eau dont nous disposons dans la nature n’est pas directement utilisable pour la
consommation humaine ni pour l’industrie car elle n’est pas suffisamment pure ; lors de sa
circulation dans le sol, à la surface de la terre ou même dans l’air, l’eau se pollue et se charge
de matières organiques et minérales en suspension ou en solution.

Dans le présent chapitre, nous mettons d’abord l’accent sur l’identification des
différentes sources d’eau de consommation urbaine, ainsi que les qualités requises pour qu’on
puisse qualifier une eau potable.

Nous citerons les différents procédés de traitement qui permettent de traiter une eau
pour la rendre potable en insistant sur la place de la désinfection dans la chaine de traitement.

II.2. Eaux de surface :


Les eaux de surface des lacs et des cours d’eau sont alimentées par les eaux de pluie, les
eaux de ruissellement et les eaux souterraines résurgentes (Tardat- Henry et Beaudry, 1984).

Les eaux de surface sont, de plus, des milieux propices à la vie, d’où la présence
d’algues, de protozoaires, de bactéries, ...

La pollution découlant des activités se l’homme vient compliquer beaucoup la


composition de ces eaux, surtout celles des cours d’eau, en leur apportant des matières
organiques (biodégradables ou non), des substances fertilisantes comme l’ammoniac, les
nitrates et phosphates, des substances de nature toxique et la flore microbienne intestinale
comme les bactéries coliformes et autres microorganismes pathogènes, et des virus divers.

La pollution agricole, parfois aigue, vient ajouter de l’humus, du purin, des phosphates
et nitrates, ainsi que des pesticides (Beaudry, 1984).
II.3. Eaux souterraines :
(Desjardins, 1997).

Les principales caractéristiques des eaux souterraines sont (Desjardins, 1997):

 Turbidité faible, les eaux bénéficient d’une filtration naturelle dans le sol.
 Concentration bactérienne faible. Le très long séjour dans le sol, la filtration
naturelle et l’absence de matières organique ne favorisent pas la croissance des
bactéries.
 Température constante, les eaux souterraines sont à l’abri rayonnement solaire et
de l’atmosphère.
 Indice de couleur faible. Les eaux souterraines ne sont pas en contact avec les
substances végétales, sources de couleur.
 Débit constant, contrairement à celles des eaux de rivière, la qualité et quantité des
eaux souterraines demeurent constantes durant toute l’année.
 Dureté souvent élevée.les eaux peuvent être en contact avec des formations
rocheuses contenant des métaux bivalents (Mg2+, Ca2+ ; etc.) responsables de la
dureté.
 Concentration élevée de fer et de manganèse. Ces métaux souvent présents dans le
sol, sont facilement dissous lorsque l’eau ne contient pas d’oxygène dissous.

Dans le cas de puits peu profonds n’atteignant que la nappe phréatique, l’eau risque
d’être polluée. La présence dans leur voisinage de bâtiments de fermes ou de fosses septique
les rend suspects. Dans les formations calcaires, la filtration naturelle est déficiente et les
polluants peuvent se propager sur de grandes distances.

Par ailleurs, les nappes souterraines exigent de sérieuses études quant aux débits
qu’elles peuvent assurer (Beaudry, 1984).
II.4. Caractérisation d’une eau potable :

Une eau potable est une eau qu’on peut boire sans risque pour la santé. Afin de définir
précisément une eau potable, des normes (AFNOR, OMS…) ont été établies.

Ces dernières fixent notamment les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain
nombre de substances nocives et susceptibles d’être présentes dans l’eau.

Le fait qu’une eau soit conforme aux normes, c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas
qu’elle soit exempte de matières polluantes, mais que leur concentration a été jugée
suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur.

Les principales caractéristiques d’une eau potable sont les suivantes. (Tadart-Henry et
Beaudry, 1984 ; ADE 2005).

 Température :
Il est important de connaitre la température d’une eau puisque les équilibres
physiques et chimiques en solution aqueuse en dépendent :

La solubilité des sels et surtout des gaz, la dissociation des sels dissous et
par là même la conductivité électrique, le PH. L’eau distribuée ne doit pas
dépasser 25°C au-delà, les risques de contaminations bactériennes et virales
augmentent (Tardat- Henry et Beaudry, 1984 ; ADE 2005).

 Le PH :
C’est un paramètre chimique caractérisant l’acidité ou la basicité d’un
milieu. Il résulte de la composition ionique de l'eau, et essentiellement de la
présence des carbonates issus de l'échange de dioxyde de carbone (CO2) à
l’interface air-eau, ainsi que de la dissolution du calcaire (Aminot et Kérouel,
2004).
Pour une eau potable, on considère les valeurs comprises entre 6,5 et 8,5
comme limites extrêmes (JORA, 2000).
 Turbidité :

Elle est causée par la présence de matières en suspension ou par des


substances en solution comme les substances minérales (sable, argiles ou limons),
des matières organiques (matières organiques morts ou des végétaux en
décomposition, du plancton suspendu ) ou d’autres matières microscopiques qui
forment un obstacles au passage de la lumière dans l’eau (Hade, 2007; Rodier,
2009).
La norme Algériennes de l’eau potable fixée à 5,00 N.T.U (JORA, 2011).

 Couleur :

La couleur de l’eau peut provenir de substances minérales comme le fer ou


le manganèse et ou de substances organiques. La couleur est très préjudiciable
pour l’esthétique (Tardat- Henry et Beaudry, 1984 ; ADE 2005).

 Odeur :
Une eau destinée à l’alimentation doit être inodore. En effet, toute odeur est
un signe de pollution ou de la présence de matières organiques en décomposition.
(Rodier, 2009).
Dans l’eau, diverses molécules sont responsables des odeurs. Elles
proviennent essentiellement de la dégradation des composés azotés ou soufrés :
amines, ammoniaque. Mais la molécule qui pose le plus de problème est
généralement l’hydrogène sulfuré (H2S), qui possède une odeur caractéristique
d’œuf pourri.

 Saveur :

La saveur peut être définie comme :


L’ensemble des sensations perçues à la suite de la stimulation, par certaines
substances solubles des bourgeons gustatifs. (Rodier, 2009).
La saveur de l’eau est due à de nombreuses molécules et ne révèl pas si l’eau
est polluée ou non mais c’est l’une des principales préoccupations formulées par
les utilisateurs à l’égard de l’eau qui leur est fournie.

 Conductivité électrique :
La conductivité électrique traduit la capacité d’une solution aqueuse à
conduire le courant électrique ; elle détermine la teneur globale des minéraux
présent dans une solution.
Une eau douce accusera généralement une conductivité basse et bien au
contraire une eau dite dure affichera une conductivité élevée (Brémaude et al.
2006).

 Taux alcalimétrique complet TAC :


Le taux alcalimétrique complet traduit l’alcalinité d’une eau. Il permet de
connaitre la quantité d’hydroxydes, de carbonates ou, d’hydrogénocarbonates. La
connaissance de la valeur de ce paramètre est essentielle pour l’étude de
l’agressivité d’une eau. Le TAC d’une eau potable ne doit pas être inférieur à
2,5° F (Rodier, 2009).

 Taux hydrométrique TH :

La dureté totale ou titre hydrotimétrique TH qui est la somme des


concentrations calcique et magnésienne :
- La dureté calcique qui correspond à la teneur globale en sels de calcium.
- La dureté magnésienne qui correspond à la teneur globale en sels de
Magnésium (Rodier, 2009).

Le tableau n° 4 donne la qualité d’une eau en fonction de la valeur du TH.

Tableau n° 4: Qualité de l’eau en fonction de la valeur du TH (ADE, 2005)

Eau Eau douce Eau calcaire Eau dure

TH (°F) 0 à 15 15 à 25 Au-delà de 25
 Indice permanganate :
L’indice permanganate ou oxydabilité au permanganate de potassium est
défini comme étant la quantité de matières organiques oxydables présentes dans
l’eau. Il est exprimé en milligrammes d’oxygène par litre d’eau. Pour les eaux
potables l’indice permanganate doit être de 5mg/l (UE, 1998).

 Carbone organique total COT :


Le carbone organique total est la quantité de carbone du à la présence de
matières organiques dans l’eau. L’origine de ces matières est liée aux activités
naturelles (substances humiques). Les directives relatives à la qualité des eaux
destinées à la consommation humaine imposent des teneurs en COT ne dépassant
pas 2mg/l (Beaudry, 1984).

 Oxygène dissous :

C’est la quantité d’oxygène, exprimée en mg/l, présent dans l’eau saturée


d’air, à 20°C et sous la pression normale contient 9,1mg/l d’oxygène. Les
directives concernant l’eau destinée à la consommation préconisent que les
niveaux d’oxygène dissous soient maintenus aussi prés que possible de la
saturation (Tardat- Henry et Beaudry, 1984 ; ADE 2005).

 Résidus secs :
La détermination du résidu sur l’eau non filtrée permet d’évaluer la teneur
en matières dissoutes et en suspension d’une eau, c’est le résidu total.
Ce sont les solides dissous et les solides en suspension qui restent après
évaporation à 105°C.
Pour les TDS (total des solides dissous), il n’existe pas de normes en
Algérie, mais selon les lignes directrices de l'OMS en ce qui concerne la qualité
de l'eau potable, mises à jour en 2006, pour les TDS il n’y pas de valeur guide
mais l’optimum est en dessous de 1000 mg/l (OMS, 2006).
 Matières en suspension MES :

Les MES sont constituées de toutes les particules organiques ou minérales


véhiculées par les eaux. Elles peuvent être composées de particules de sable, de terre et de
sédiment arrachées par l'érosion, de divers débris apportés par les eaux usées ou les eaux
pluviales très riches en MES, d'êtres vivants planctoniques (notamment les algues), ...
(Rejsek Frank, 2002).

La mesure des matières en suspension fournit la quantité de substances non


dissoutes présentes dans l’eau (Tardat- Henry et Beaudry, 1984 ; ADE 2005).

II.5. Normes de potabilité d’une eau :


II.5.1. Les paramètres organoleptiques :
La turbidité, la couleur, l’odeur et la saveur représentent les paramètres organoleptiques
d’une eau. Les normes des différentes caractéristiques, rapportées sur le tableau 1 ci dessous,
sont des valeurs maximales admissibles pour une eau potable selon les normes (OMS, 2006),
(UE, 1998) et les normes Algériennes (JORA, 2OOO) (Tableau n° 5).

Tableau n° 5 : Norme des paramètres organoleptiques d’une eau potable (Journal Officiel de la
République Algérienne N°51 du 20 août 2000 ; OMS (2006) et l’Union Européenne (1998)).

Norme
Paramètres Norme Norme
organoleptiques (Algérienne,
Unité (OMS, 2006) (UE, 1998)
2000)

Couleur mg/l de platine 15 - Au maximum 25


Seuil de
Odeur 4 2 Au maximum 4
perception à 25°C

Seuil de
Saveur 4 2 Au maximum 4
perception à 25°C

Turbidité Unité Jackson <5 2 Au maximum 2


II.5.2. Les paramètres physico-chimiques :

Dans le règlement de l’eau potable, seules les substances présentant un risque direct
pour la santé ou donnant une mauvaise qualité esthétique sont contrôlées. Leurs
concentrations doivent être comparées aux concentrations maximales acceptables (CMA)
donc il est intéressant de comparer ces normes avec les recommandations (Desjardins, 1997)
(Tableau n° 6).

Tableau n° 6: Norme des paramètres physico-chimiques d’une eau potable (ADE, 2005)
et (Journal Officiel de la République Algérienne N°51 du 20 août 2000).

Paramètres Norme Norme Norme


Unité
physico-chimiques (ADE, 2005) (ADE, 2005) (Algérienne, 2000)

Température C° ≤ 25 ≤ 25 -
PH Unité pH 6,5 à 8,5 6,5 à 9 6.5 à 8.5
Conductivité
µs/cm 2800 1000 Max 2800
(à 20°C)
TAC F° ≥ 2,5 ≥ 2,5 -
Dureté TH F° ≤ 15 ≤ 15 10 à 50
mg/l après Max 2000 Max 1500
Résidus secs 1.5 à 2
séchage
Sodium mg/l 200 150 200

Potassium mg/l 20 12 20

Sulfates mg/l 200 200 200 à 400


Chlorures mg/l 200 200 200 à 500
Oxydabilité aux
mg/l en 500 5
permanganates de Au maximum 3
oxygène
potassium KMnO4
Oxygène dissous mg/l 5 5 -
Carbone organique 5 2
mg/l -
totale COT

II.5.3. Les substances indésirables :


Les substances indésirables contenues dans l’eau destinée à la consommation ne
présentent aucun danger pour la santé humaine, mais dépassant un certain seuil, elles peuvent
provoquer des désagréments d’ordre esthétique ou organoleptique, tel que le fer et le
manganèse (tableau n° 7).

Tableau n° 7: Norme des substances indésirables d’une eau potable (Journal Officiel de la
République Algérienne N°51 du 20 août 2000 ; OMS (2006) et l’Union Européenne (1998)).

Paramètres Unité Norme Norme Norme


indésirables
(OMS, 2006) (UE, 1998) (Algérienne, 2000)

Azote mg/l Non Au maximum 1


50 mentionnée
Fluor mg/l 0.2 à 2
1.5 1.5
Hydrogène mg/l 0,05 à 1 - Peut être décelable
sulfuré organoleptiquement
Fer mg/l 0,3 0.2 Au maximum 0.3
Manganèse mg/l 0.5 0.05 Au maximum 0.5
Cuivre mg/l 2 2.0 Au maximum 1.5
Zinc mg/l Non Au maximum 5
3 mentionnée
Argent mg/l Pas de valeur - Au maximum 0.05
guide

II.5.4. Les paramètres de pollution :


La pollution des eaux est due à plusieurs facteurs dont l’activité industrielle l’activité
industrielle, l’activité agricole, le déversement des effluents domestiques et industriels.

Les normes imposent les teneurs maximales admissibles des paramètres de pollution
(tableau n° 8).

Tableau n° 8: Norme des paramètres de pollution d’une eau potable (Journal Officiel de la
République Algérienne N°51 du 20 août 2000 ; OMS (2006) et l’Union Européenne (1998)).

Paramètres de Norme Norme Norme


Unité
pollution (OMS, 2006) (UE, 1998) (Algérienne, 2000)

Nitrates mg/l (Voir azote) 50 Au maximum 50


Nitrites mg/l (voir azote) 0.50 Au maximum 0.1
Ammonium mg/l 0,5 Max 0,5 Au maximum 0.5

phosphate mg/l 0,5 Max 0,5 -


II.5.5. Les substances toxiques :
Les substances toxiques présentes dans l’eau peuvent s’avérer très dangereuses pour la
santé humaine si elles dépassent certaines teneurs détaillées sur le tableau 9.

Tableau n° 9: Norme des substances toxiques d’une eau potable (Journal Officiel de la
République Algérienne N°51 du 20 août 2000 ; OMS (2006) et l’Union Européenne (1998)).

Paramètres Norme Norme Norme


Unité
toxiques (OMS, 2006) (UE, 1998) (Algérienne, 2000)

Arsenic mg/l 0.01 0.01 Au maximum 0.05

Cadmium mg/l 0.003 0.005 Au maximum 0.01

Cyanure mg/l 0.07 0.05 Au maximum 0.05

Chrome mg/l 0.05 0.05 Au maximum 0.05

Mercure mg/l 0.001 0.001 Au maximum 0.01

Plomb mg/l 0.01 0.01 Au maximum 0.05

sélénium mg/l 0.01 0.01 Au maximum 0.01

II.5.6. Les paramètres bactériologiques :


Les deux groupes de microorganismes les plus utilisés comme indicateurs de
contamination bactérienne sont les coliformes totaux étant largement répartis dans la nature,
ils survivent plus longtemps dans l’eau et résistent mieux à la chloration que les coliformes
fécaux. Ces derniers se trouvent en grand nombre dans les intestins et les excréments des
animaux à sang chaud (tableau n° 10).

L’objectif visé est l’absence de coliformes dans 100 ml d’eau.

Autres microorganismes pathogènes peuvent être recherchés dans le cas de déclaration


de cas de maladies dont on suspecte une origine hydrique (Desjardins, 1997).
Tableau n° 10: Norme des substances toxiques d’une eau potable (Journal Officiel de la
République Algérienne N°51 du 20 août 2000 ; OMS (2006) et l’Union Européenne (1998)).

Paramètres Norme Norme Norme


Unité
bactériologiques (OMS, 2006) (UE, 1998) (Algérienne, 2000)

Germes pathogènes Nbr/ml 0 0 -

Coliformes totaux Nbr/ml 0 0 -

Colibacilles Nbr/ml 0 0 -

Streptocoques fécaux Nbr/ml 0 0 -


Clostridiums sulfito- Nbr/ml 0 0 -
réducteurs

II.6. Les procédés de traitement des eaux naturelles :

II.6.1. Traitement des eaux de surface :


Concernant les eaux destinées à la distribution urbaine, les objectifs à la qualité sont de
satisfaire aux normes présentes pour les autorités responsables y compris les normes de
qualité physiques, chimiques et bactériologiques.

Les eaux de surface contiennent des impuretés qui ont pour origine (Kettab, 1992).

• La dissolution des encaissant (roches, terrains traversés).


• Les colloïdes minéraux (argiles, gels de silice…) qui sont responsables de la turbidité.
• Les matières organiques qui peuvent avoir deux origines :
* Origine naturelle : produits de dégradation des végétaux, métabolites des Algues et
des micro-organismes.
* Origine artificielle : due à la pollution urbaine, industrielle et agricole.

Ainsi, les eaux de surface devraient subir des modifications physiques-chimiques et


biologiques qui les rendent potables.

Le traitement d’une eau de surface s’effectue généralement à l’aide des traitements


suivants (Beaudry, 1984).

 Des traitements préparatoires, ou prétraitements tels que le dégrossissage à la


prise d’eau et un dégrillage plus fin en amont des pompes.
 Des traitements plus radicaux exigeant des ouvrages plus complexes, qu’on
peut qualifier de traitements majeurs : coagulation-floculation suivie de décantation, filtration
sur lit de sable et oxydation-désinfection au chlore au à l’ozone.
 Des traitements d’affinage ou complémentaires qui apportent des corrections
nécessaires ou souhaitables à l’eau déjà largement purifiée lors des étapes anticorrosion finale,
s’il n’y a eu qu’ozonation.
Ces étapes constituent ce qu’on peut appeler la chaine de base des traitements d’eau de
surface (figure n° 4).

II.6.2. Traitement des eaux souterraines :

Les eaux souterraines étant très variables de nature, il n’est pas possible de généraliser
leur traitement ; chaque cas exige une étude particulière.

Il arrive, que l’eau disponible exige des correctifs : aération, déferrisation,


adoucissement, oxydation et désinfection. Selon les procédés de désinfection ou
d’adoucissement mis en œuvre, il peut être alors nécessaire d’adjoindre un traitement de
coagulation ou de filtration (Beaudry, 1984).
(1) dégrillage
(2) puits d’eau brute coag : coagulant et adjuvant
(3) bassin de mélange dés : désinfectant
(4) floculateur alc : matière alcaline
(5) décanteur
(6) filtre gravitaire
(7) bassin de contact

Figure n° 4 : Schéma de la chaine de base de traitement des eaux de


surface (Beaudry, 1984).
II.6.3. La désinfection :

La désinfection est un traitement vissant à éliminer les micro-organismes pathogènes,


bactéries, virus et parasites ainsi que la majorité des germes banals moins résistants. C’est le
moyen de fournir une eau bactériologiquement potable, tout en y maintenant un pouvoir
désinfectant suffisamment élevé pour éviter les reviviscences bactériennes dans les réseaux de
distribution. L’eau potable suivant les normes, contient toujours quelques germes banals, alors
qu’une eau stérile n’en contient aucun (Carbot, 1999)

La désinfection est une post-oxydation. En eau potable, elle est assurée par des oxydants
chimiques tels que le chlore cl2, le dioxyde de chlore CLO2, l’ozone O3, le brome, l’iode et le
permanganate de potassium KmnO4 et dans un certain nombre cas, par un procédé physique
comme : le rayonnement ultraviolet UV ou rayons gamma, ébullition, ultrasons.
(Beaudry1984, Desjardins, 1997 et Carbot, 1999).

II.6.3.1. Principes de la désinfection :


Le taux de destruction des microorganismes par un désinfectant est fonction de
plusieurs variables : puissance du désinfectant ,concentration du désinfectant ,temps de
contact ,nombre de microorganismes à éliminer ,types de microorganismes ,température de
l’eau, pH de l’eau et concentration de matières organiques dans l’eau .Il n’existe actuellement
aucune loi mathématique connue qui permette de calculer le taux de destruction des
microorganismes en fonction de ces variables .Cependant, sur la base de mesures effectuées
en laboratoire ,on peut énoncer certaines règles particulières. Avant d’appliquer ces règles, il
faut toutefois procéder à des vérifications en laboratoire concernant l’eau à traiter, afin de
déterminer quelle règle s’applique et d’évaluer les constantes requises (Desjardins, 1997) .

II.6.3.2. Produits de désinfection utilisés en Algérie :


Pour des considérations techniques et économiques, les produits de désinfection
utilisés en Algérie se limitent aux produits suivants :
o Le chlore gazeux Cl2
o L’hypochlorite de sodium NaClO
o L’hypochlorite de calcium Ca(ClO)2
o Le chlorure de chaux CaOCl2
o Le permanganate de potassium KmnO4
o Ozone
Comme on peut le remarques dans le tableau n° 11, ces produits peuvent avoir des
avantages et des inconvénients.
Classiquement, selon les moyens disponibles et par rapport au cout des installations, la
chloration reste le procédé le moins couteux et le plus efficace (80% utilise la désinfection par
le chlore dans le monde) (ADE, 2005).

Tableau n° 11 : Avantages et inconvénients des produits de désinfection


(Naucy et joanne, 2000).

Désinfection Avantages Inconvénients


-Peu couteux -Corrosif
-Disponible sur le marché -Odeur suffocante
Le chlore gazeux Cl2 -Décompose les matières -Danger provoqué par le gaz
organiques chlore en cas d’accident
-Facilement soluble dans
l’eau
-Couteux
-Disponible sur le marché -Risque d’entartrage des
L’hypochlorite de sodium
-Facile à transporter canalisations et des doseurs
NaClO
-Utilisation domestique -Perd son degré
-Facile à préparer Chlorométrique lorsqu’il est
exposé à l’air et à la lumière
-Très efficace pour la -Très corrosif
désinfection des ouvrages -Perd son degré
L’hypochlorite de calcium hydrauliques -Risque d’entartrage
Ca(ClO)2 -Utilisé pour la désinfection -Très couteux
des eaux de baignade -Produit importé
-Action stérilisante durable -Chlorométrique lorsqu’il est
exposé à l’air et à la lumière
-Soluble dans l’eau -Couteux
-Peut produire du chlore sous -Entartrant
Le chlorure de chaux CaOCl2 l’action des acides -Abandonne lentement son
chlore et se transforme en
carbonate de calcium
-Produit importé
Tableau n° 11 : Avantages et inconvénients des produits de désinfection
(Naucy et joanne, 2000) (Suite).

Désinfection Avantages Inconvénients

Le permanganate de -Désinfection de nouveaux -Couteux


potassium KmnO4 ouvrages -N’est pas un désinfectant
proprement dit

-La production d’ozone


-L’ozone se décompose en
consomme de l’énergie
oxygène, sans laisser de
-Le système est assez
produits dérivés dans l’eau
complexe
-L’ozone est produit sur
L’Ozone - Certains matériaux ne sont
place (pas de transport de
pas résistants à l’ozone
produits toxiques ni de
-Ce système demande un
consommable à changer
investissement de départ
régulièrement
important

II.6.3.3. La chloration :
On entend par chloration l’emploi du chlore ou des hypochlorites aux fins de
désinfection et d’oxydation (Tadart-Henry et beaudry, 1984).
Le principe de la chloration consiste à appliquer une dose de chlore suffisante pour
oxyder toutes les matières organiques, éliminer certaines matières minérales (Fer, manganèse)
et détruire les germes pathogènes (désinfection).
La désinfection de l’eau consiste non pas à détruire tout les organismes vivants dans
l’eau, mais plutôt, de garantir l’absence de germes infectieux et d’éviter toute contamination
extérieure d’un réseau de distribution d’eau.
La chloration offre l’avantage, en premier lieu, d’assurer la persistance dans l’eau de
chlore libre, (chlore résiduel) ou combiné et en second lieu d’éviter une contamination
ultérieure de l’eau traitée, à l’intérieur du réseau.
En effet, dans toute eau destinée à la consommation humaine, une bonne chloration doit
permettre de retrouver une certaine quantité de chlore résiduel entre 0,2 à 0,4 mg/l (ADE,
2005).
II.6.3.4. Aspect chimiques de la chloration :
Le chlore gazeux et les hypochlorites réagissent rapidement dans l’eau pour former de
l’acide hypochloreux, HOCl, qui est le produit actif dans la désinfection (Desjardins, 1997).

 Réaction du chlore gazeux :

Cl2 + H2O HOCl + Cl- + H+

 Réaction de l’hypochlorite de sodium :

NaOCl + H2O HOCl + Na+ + OH- (*)

 Réaction de l’Hypochlorite de calcium :

Ca (OCl)2 + 2H2O 2HOCl + Ca2+ + 2OH- (**)

Les équations (*) et (**) montrent que la différence principale entre les hypochlorites
et le chlore gazeux concerne les produits secondaires .en effet, l’addition du chlore gazeux
libère des ions d’hydrogène, H+, ce qui abaisse le PH de l’eau, alors que l’addition
d’hypochlorites libère des ions d’hydroxydes, OH-, ce qui augmente le PH de l’eau (or, la
désinfection est moins efficace lorsque le PH est élevé). (Desjardins, 1997).

 L’acide hypochloreux, HOCl, est un acide faible qui réagit de la façon suivante :

HOCl H+ + OCl-

On le constate, cette réaction est fonction du pH de l’eau.

II.6.3.5. La demande de chlore :


Quantité de chlore pouvant être consommée par les éléments réducteurs de l’eau pour sa
désinfection et pour la destruction des matières organiques. La demande pour une eau donnée
varie avec la quantité de chlore ajoutée. Le temps de contact et la température (Desjardins,
1997).
Pour assurer une présence plus ou moins durable de chlore libre dans l’eau traitée, il
faut donc appliquer un dosage de chlore supérieur à cette demande.

On appelle chlore libre résiduel la teneur en chlore libre présente dans une eau
préalablement soumise à la chloration après une durée de contact choisie (Beaudry, 1984).

II.6.3.6. Mise en œuvre de la chloration dans le réseau d’AEP:

La désinfection d’un réseau ou d’un élément d’un réseau de distribution à pour objectif
principal la suppression des causes d'altération de la qualité bactériologique de l’eau entre son
point de captage ou de traitement et le lieu de consommation.
Cette opération permet en outre d’éviter la formation de saveurs et d’odeurs
désagréables (ADE, 2005).
Le procédé de chloration de l’eau, le plus simple, met en œuvre l’hypochlorite de
sodium ou l’eau de javel (solution aqueuse Na ClO +H2O).
La dose de chlore à utiliser, est en première approximation celle qui est nécessaire
d’introduire dans l’eau de manière à ce qu’il reste après 30 minutes de contact une teneur en
chlore résiduel libre comprise entre 0,1 et 0,2 mg/1. On devra veiller à obtenir au niveau du
dernier robinet du réseau un taux de 0,2 mg/1. Ce taux doit être porté à 0,4 mg/1 en période
d’épidémie (ADE, 2005).
II.7. Conclusion :
Pour l’alimentation en eau potable des zones urbaines on a recours à l’utilisation des
eaux de surface ou des eaux souterraines. Ces eaux ne répondent généralement pas aux
exigences qualitatives fixées pour l’eau potable. Pour cela on doit avoir recours à un
traitement de ces eaux avant leur distribution.
Parmi les étapes de traitement, soit des eaux de surface ou souterraines, la désinfection,
en générale, par utilisation du chlore (chloration) se trouve essentielle pour assurer que l’eau
destinée à la consommation humaine soit exempt de bactéries, parasites ou de virus, sources
de maladies d’origine hydrique.
III.1. Introduction :
Dans ce chapitre, nous allons présenter le type et l’état actuel du réseau d’AEP dans la
ville d’Oum El Bouaghi, nous donnerons les ressources en eau disponibles pour l’alimentation
du réseau d’AEP et nous allons défini et identifié tous problèmes et anomalies rencontrées
dans ce système.

III.2. Ressources hydrique de la région d’O. E. B :


La région est alimentée par :

Des nappes phréatiques (eaux souterraines) permettant à la population


résidente de prélever l'eau soit par puisement soit par pompage, il existe 8
forages destinés à l’alimentation de la ville.

Les caractéristiques de ces derniers sont données dans le tableau si dessous.

Les eaux du barrage d’Ain Dalia Souk Ahras.

Tableau n° 12 : Ressources en eaux souterraines et de surface (ADE, 2012).

Débit Débit
Nature Profondeur Volume produit
Forage mobile d’exploitation
Des eaux (m) (m3/j)
(l/s) (l/s)

BD1 73 66 148 5040

BD2 17 13,8 148 1163

Bj4 20 16 170 956

Bj6 25 18,18 100 1037

H15 8 10,43 235 1800


Eau souterraine K13bis 35 23 110 1750

BD 1944
- 27 -
puits

Abbes L - 10 - 594

Eau de surface
(Barrage d’Ain
Dalia-Souk Ahras) 4000m3/j
Tableau n° 13 : Caractéristiques hydrauliques des forages (ADE, 2012).

Débit Débit Hmt


forages Destination Etat
(m3/h) (l/s) (m)

BD1 237,6 66 126 Bâche de reprise 600m3 OEB Bonne

BD2 49 ,68 13,8 180 Vers BD puits Moyenne

Bj4 57,6 16 142 Vers BD puits Mauvaise

Bj6 65,45 18,18 128 Réservoir VML 2000m3 Moyenne

H15 37,55 10,43 142 Réseau Moyenne

R.2000m3 Sidi R’ghiss


K13 bis 82,8 23 173 Bonne
R.1000m3 Ain Babouche

Réservoir 400m3 VSA


Bir Djedida puits 97,2 27 150 Bonne
Réservoir 2000m3 VML

Abbes L 36 10 180 Réservoir 300m3 ABBES. L Moyenne

Tableau n° 14 : Caractéristiques hydrogéologiques et localisation des forages

(DHW, 2011).

Nom du Nappe Coordonnées Lambert


Forage
X Y Z

BD1 Aptien 893,3 295,35 895

BD2 Aptien 893 295,35 895

BJ4 Aptien 890,75 295,45 925

H15 Miocène 902,85 293,995 895

BJ6 Aptien 893,3 295,45 915

K13 bis Aptien 903,875 302,3 880


III.3. Type et état du réseau d’AEP de la ville d’OEB :
La ville d’OEB dispose de plusieurs châteaux d’eau et réservoirs (voir tableau n° 17ci-
dessous) dispersés sur tout le territoire de la ville, alimentés par des forages (voir tableaux n°
12- 13- 14) et deux stations de pompages (voir tableau n°15) avec une injection directe de
deux forages H15 et BD puits dans le réseau d’AEP de la ville.

Le linéaire total du réseau d’adduction d’eau potable des forages vers les réservoirs
intermédiaires ou les stations de pompage est de 73443 ml, les caractéristiques de réseau
d’adduction sont regroupées dans le tableau n°16 ci-dessous.

Le réseau d’AEP de la ville d’OEB est de type maillé de 93294 ml, touts
caractéristiques de se réseau sont regroupés dans le tableau n°18 ci-dessous.

Des schémas représentatifs du réseau d’AEP sont donnés sur les figures n° 5 – 6 -7- 8- 9
ci-dessous.

III.3.1. Etat des Stations de pompages (Station de reprise) :

L’état de la station de pompage se résume dans le tableau suivant :

Tableau n° 15 : Etats des stations de pompage de la ville d’O. E. B. (ADE, 2012)

Débit HMT
Pompe Etat de Etat de
Désignation de l'ouvrage initial
l'ouvrage L'équipement
(l/s) (m)

70 140 Moyenne Mauvaise


Station de reprise 600 m3
50 140

Station de reprise BDJ


27 150 Moyenne Moyenne
puits m3
III.3. 2. Etat des conduites d’adduction :
L’état des conduites d’adduction est regroupé dans le tableau si dessous.

Tableau n° 16 : Etat du réseau d’adduction (ADE, 2012).

Nature de Diamètre Linéaire Linéaire Etat des conduites


matériau (mm) total (ml) Rénové (ml)
Bon Moyen Mauvais

200+300+400
Fonte 22 443 11 000 - Moyen -
+175

PVC 200+250 13000 13000 Bon - -

Amiante
150 + 200 6 500 6 500 - Moyen -
ciment

PEHD 200 31500 31500 Bon - -

Total - 73443 62000 - - -

III.3. 3. Etat des réservoirs :


La ville d’OEB est dotée par six (6) réservoirs de stockage (châteaux d’eau) dont leurs
caractéristiques et leurs états sont donnés dans le tableau n° 17 suivant.

Tableau n° 17 : Caractéristiques hydraulique et états des réservoirs (ADE, 2012).

Château d’eau Nature Capacité(m) C.T.R(m) C.T.P(m) Etat de


l’ouvrage

Réservoir Sidi Rghis Semi-enterré 2 000 1011,36 1017,56 Moyenne

Réservoir Sidi Rghis Semi-enterré 2 500 982,9 988,9 Moyenne

Réservoir VML Semi-enterré 2 000 974,98 980,98 Moyenne

Très
Réservoir centre ville Enterré 1 000 950,06 954,06
mauvaise

Réservoir Abbes Laghrour Sur- Elevé 300 - - Moyenne

Réservoir VSA Semi-enterré 400 997,889 1000,89 Moyenne


III.3.3. Etat de réseau de distribution :
Les conduites du réseau d’alimentation d’eau potable de la ville d’O.E.B présentent un
taux de vétusté très avancé.

L’état des conduites de distribution est regroupé dans le tableau si dessous.

Tableau n° 18 : Etat du réseau de distribution (ADE, 2012).

Linéaire Linéaire
Type de Nature de Diamètre
total Rénové
réseau matériau (mm) Etat des conduites
(ml) (ml)

Fonte 400 3 208 3 208 - Moyen -

Acier 400 2 832 - - Moyenne -

Réseau Amiante 200+250+


7 656 - - Moyenne -
Maillée ciment 400

PEHD (160 au 250) 8 458 8 458 Bonne - -

PVC (90 au 200) 71 140 - - Moyenne -

Total - - 93 294 11 666 - - -


III.4. Les contraintes rencontrées et points noirs
 Sous dimensionnement du réseau d’AEP.
 Le tarissement (colmatage, entartrage) des conduites avec des dépôts sédimentaires du
à la qualité des eaux distribuées (taux élevé en calcaire) et à la nature des conduites (il
existe encore des conduites en fonte, amiante ciment, PVC…)
 Les fuites au niveau du réseau de distribution causant des perturbations dans
l’opération d’approvisionnement en eau potable et engendrant des CROSS-
CONNEXION (mélange des eaux usées avec l’eau potable) (ADE, 2012).

Tableau n° 19 : Nombre de fuites dans l’année 2011 (ADE, 2012).

Nombre de fuites Sur adduction Sur distribution Sur branchement

Enregistrées 94 5067 640

réparées 60 4812 580

 Vétusté des réseaux d’adduction et de distribution (existence de réseaux qui datent de


l’ère coloniale (ADE, 2012).

Tableau n° 20 : Conduites vétustes avec quartiers (subdivision d’hydraulique, 2012)

Conduites diamètre Quartiers

400 Résidence de la wilaya - Hydra - Vieux


Fonte marché - Cité el Amel

Maison de vieillesse - Cité en Nasr -

Amiante ciment 200+150+250 Rue de premier novembre - 1500 logs

Il nous à été confirmé par le service technique de L’Algérienne des eaux (ADE) et la
direction des ressources en eau que la prise en charge de l’opération de rénovation de
réseau d’AEP de la ville programmée dans l’année prochaine (2013). (ADE, 2012)
Ces problèmes en provoquer des contaminations, en 2012 la ville enregistre :

- 5 cas de pollution réparés, il s’agit des cross connexion au niveau des cité : cité 300 logt,
université, cité 40 lots. (ADE ,2012)

- 14 cas de mauvaise qualité bactériologique prélevée à travers les réseaux de distribution


rentrent dans le cadre du dispositif de prévention et de contrôle quotidien (ADE, 2012).

∗ Les cas de pollutions ou de contaminations (22 cas de contamination dans l’année


2011), Il est utile de signaler que les causes de ces contaminations peuvent être
du aux fuites même au niveau des réseaux d’assainissement (fuites, colmatage et
regards débordant).

∗ Les cas de contamination enregistrés au niveau des blocs des bâtiments sont dus
au colmatage des vides sanitaire de ces blocs et au dimensionnement des réseaux
d’AEP et d’assainissement (existence de ces réseaux au niveau des vides
sanitaires (les caves) alors il faut séparer ces réseaux (ADE, 2012).
Figure n° 10: Schéma général de l’AEP de la ville d’Oum el Bouaghi
( source ADE d’OEB,2012).
III.5. Origine de la dégradation de la qualité de l’eau dans le réseau d’AEP :
Le réseau de distribution de l’eau potable est souvent décrit comme un véritable réacteur,
ou l’eau et son contenant (conduite, réservoir,…) sont le siège d’interactions physico-
chimiques et biologiques. L’eau du robinet peut avoir une qualité très éloignée de celle issue
au niveau du forage. Les conditions qui contrôlent l’évolution de la qualité de l’eau dans le
réseau sont complexes. Dans le tableau n° 21 on regroupe quelques conditions.

Tableau n° 21:Origines des altérations de la qualité de l’eau dans les réseaux et


conséquences (FNDAE, 2003)

Origine Causes Conséquence Dangers

Mauvaise étanchéité de Infiltration de Contamination


l’ouvrage l’eau de pluie microbiologique

Altération de l’eau sur


Orifices de ventilation ou Pénétration
le plan organique
voies d’accès mal d’insectes ou
organoleptique ou
protégées autres animalcules
microbiologique.

Apports nutritifs
du fait de Développement de
Mauvais entretien
l’encrassage, ou germes
(nettoyage notamment)
de sédiments (clostridium,…)
organiques
Réservoirs
Surdimensionnement, Altération des qualités
Stagnation de
points bas courts-circuits initiales pour divers
l’eau
de l’eau entrée-sortie… paramètres organiques

Réservoir exposé à la Croissance Apports de matières


lumière du jour d’algues organiques

Interventions effectuées
en dehors des règles de
Eau potable Contamination
l’art (désinfection,
souillée microbiologique
prélèvements, accès au
plan d’eau…)
Tableau n° 21: Origines des altérations de la qualité de l’eau dans les réseaux et
conséquences (FNDAE, 2003) (suite).

Origine Causes Conséquence Dangers


Dépression (pompage Siphonage ou Pollutions toxiques,
intensif sur réseau, refoulement de microbiologiques, ou
Retours d’eau rupture de substances organoleptique
canalisation,…) ou indésirables ou
contrepression (mise en polluantes
pression dans une
installation privée,..)

Fuites, usures au joint Intrusion d’eaux Pollution


et dépression terreuses
Environnement permutation introduction de microbiologique
extérieur de la polluants essentiellement pollution
conduite toxique ou organoleptique

Défauts du réseau Matériau inadéquat Relargage de Pollution toxique favorise


pour l’alimentation en polluants apports le bio film Contamination
eau potable nutritifs adhérence microbiologique.
trop importante des Altération des paramètres
germes corrosion métaux (Fe, Zn, Pb, Cu,
Cd,…).

Interventions sur Désinfection Développement de Contamination


le réseau germes microbiologique.
insuffisante à la suite
d’une réparation ou Mise en suspension Pollution organoleptique
d’un renouvellement. de dépôts voire microbiologique.
Manœuvre de réseau,
coup de bélier. Contamination
microbiologique entre
Erreurs de branchement autres.
(ex : sur réseau d’eau
non potable).

Intrusion de Ventouse mal située Eau potable souillée Contamination


polluants au microbiologique
niveau d’une
ventouse (rare)
Tableau n° 21: Origines des altérations de la qualité de l’eau dans les réseaux et
conséquences (FNDAE, 2003) (suite).

Origine Causes Conséquence Dangers


Pollution toxique ou
Matériau inadéquat.
organoleptique.
Juxtaposition de
matériaux inadéquate Altération des paramètres
dysfonctionnement des métaux.
dispositifs de
traitement domestiques Relargage de bactéries ou
Installation (surdosage, cartouches Corrosion relargage d’éléments minéraux.
saturées ou colonisées corrosion stagnation
intérieure par des bactéries, de l’eau Contamination
Colonisation des zones microbiologique
stagnantes par circuit (legionella).
d’eau chaude
Pollution
Surdimensionnement
microbiologique,
(faible consommation,
chimique (NH3),
longueur,…)
organoleptique.

L’eau destinée à la consommation humaine ne doit pas faire courir des risques directs
ou indirects pour la santé. Pour assurer la stabilité de la qualité de l’eau distribuée et faire en
sorte qu’elle reste potable, l’eau devra être parfaitement désinfectée, exempte de particules,
avoir un faible excès d’oxydant et un taux aussi faible que possible de matières organiques
biodégradables.

III.6. Conclusion :

L’objectif de ce chapitre était de donner un aperçu sur le réseau actuel d’AEP de la


ville d’Oum El Bouaghi. Il s’est avéré que ce réseau est alimenté par des eaux souterraines et
des eaux de surface du barrage Ain Dalia de la ville de Souk Ahras.

A cela s’ajoute l’injection directe de deux forages dans le réseau de distribution


(forages H15 et DJ puits). Le réseau existant est u réseau maillé dont une extension
importante et des opérations de rénovation ont été réalisées au cours de ces dernières années.

A savoir que malgré les contraintes, il faut assurer la stabilité de la qualité de l’eau
distribuée, parmi les opérations qu’on doit suivre c’est de réaliser un bon suivi de la
chloration de ces eaux. Ce qui faire l’objectif du chapitre suivant.
IV.1. Introduction :
Au cours de ce chapitre, nous allons faire une étude sommaire de la qualité physico-
chimique des eaux destinées à la consommation pour la ville d’Oum El Bouaghi. Du fait de
sont impact sur le procédé de chloration.

Nous présenterons les résultats de notre enquête sur terrain, concernant la pratique de la
chloration des eaux de réseau d’AEP ainsi que les résultats du dosage de la teneur de chlore
résiduel avec deux méthodes déférentes.

IV.2. Procédure expérimentale :


IV.2.1. Choix des points de prélèvement :
Nous avons prélevé les échantillons d’eaux au niveau des robinets des abonnés.

Vue l’étendue du réseau d’AEP de la ville d’Oum El Bouaghi, nous avons essayé de
suivre la chloration des eaux de la grande partie du réseau.au niveau de chaque partie du
réseau, soit alimentée par les eaux d’un réservoir ou par injection directe des eaux d’un
forage, nous avons choisi trois (03) points de prélèvement (voir tableau 22).

Le premier point a été choisi de telle façon qu’après injection de l’eau de javel, il faut
avoir une homogénéisation de l’eau avec le désinfectant et un temps de contact de 30 minutes
jusqu’au premier consommateur.

A savoir que la concentration de chlore diminuera avec la distance de la source,


jusqu’au point ou le niveau du chlore peut devenir inefficace comme désinfectant.

De ce fait, nous avons fixé les deux autres points de prélèvement au milieu et à la fin de
la zone desservie.
Tableau n° 22 : Les points de prélèvement des échantillons d’eau dans le réseau d’AEP
de la ville d’OEB.

Réservoir Point de prélèvement

Début : Cité VML (Bir Terch)

Réservoir VML 2000 m3 Milieu : Université l’Arbi ben m’hidi

Fin : Cité LEKMIN

Début : Hôtel Madjids.

Réservoir de centre ville 1000 m3 Milieu : Siège radio OEB

Fin : Ecole Hammou Bouzid

Début : Logement individuelle.

Réservoir VSA 400 m3 Milieu : A côté de la mosquée.

Fin : Ecole.

Début : Piscine semi olympique

Réservoir Sidi R’Ghiss 2000 m3 Milieu : Cité Hai hai EL Maki

Fin: Cité Esaàda

Début : Zone 1

Réservoir Abbes Laghrour 300m3 Milieu : Zone 2

Fin: Zone 3

Forage H15 Moulin de Sidi R’Ghiss

VML : Village Mohamed Lakhdar.

VSA : Village Social Agricole de Sidi R’Ghiss.

IV.2.2. Dosage des paramètres physico-chimiques :


Les paramètres physico-chimiques dont les résultats d’analyses sont présentés dans le
tableau n° 24, ont été déterminés par les méthodes standards d’analyse ou selon le catalogue
de l’appareil.
Du fais que les analyses physico-chimiques ont été réalisées au niveau du laboratoire de
l’ADE unité d’Oum El Bouaghi, nous présentons dans le tableau 23 L’ensemble des méthodes
d’analyses suivies et du matériel utilisé.

Tableau n° 23 : Les méthodes d’analyses utilisés pour le dosage des paramètres


physico-chimiques (laboratoire d’ADE unité Oum el Bouaghi, 2012).

Paramètre Symbole Unité Méthode d'analyse

Conductivité à 25 C° CE S/cmµ Electrochimie

Matières solides dissous TDS mg/l Electrochimie

Salinité Sal g/Kg Electrochimie

Acidité pH 0-14 Electrochimie

Dureté TH F° Volumétrie

Calcium- Magnésium Mg2+/Ca2+ mg/l Volumétrie

Alcalinité et Alcalinité Total TA/TAC F° Volumétrie

Carbonate – Bicarbonate HCO CO3-2/ mg/l Volumétrie

Chlorure- Degré de chlore actif Cl- / Cl2 mg/l Volumétrie

Nitrites –Nitrates NO2-/NO3- mg/l Spectrophotomètre

Ammonium NH4+ mg/l Spectrophotomètre

Phosphates PO43- mg/l Spectrophotomètre

Fer ferreux Fe2+ mg/l Spectrophotomètre

Sulfates SO42- mg/l Spectrophotomètre

Germes totaux Germes.T G/ml Dilution

Coliformes totaux Coli.T G/100ml NPP

Coliformes fécaux Coli.féc G/100ml NPP

Streptocoques fécaux Streptoco.féc G/100m NPP

Anaérobies sulfito réducteurs ASR S/20ml Compter nbr des colonies


IV.2.3. Dosage du chlore résiduel :

Il existe nombreuses méthodes de dosage de chlore résiduel, différentes dans leur


sensibilité et leur spécificité. Les plus couramment utilisées sont la mesure colorimétrique à la
DPD, la mesure ampérométrique et la mesure volumétrique ou iodométrique. Cette dernière
reste la méthode de base pour le dosage du chlore total des eaux traitées et du chlore actif
d’une eau de Javel (Tardat – Henry et Beaudry, 1984 ;Rejsek, 2002).

Dans notre étude on a utilisée les deux méthodes suivent :

 La méthode volumétrique ou iodométrique.


 La méthode de terrain à la DPD.

IV.2.3.1. La méthode iodométrique :

Est une méthode d’oxydoréduction, ce dosage comporte deux étapes (Tardat – Henry
et Beaudry, 1984) :

1. On ajoute un excès d’iodure de potassium (KI) qui par oxydation libère une quantité
équivalente d’iode. Cette réaction se fait en milieu acide à un pH de 3 à 4. L’acide acétique
est préféré à un acide fort pour ce dosage.

2KI + CL2 I2 + 2K+ + 2CL-

2. L’iode ainsi libéré est dosé par une solution normalisée de thiosulfate de sodium
(Na2 S2 O3) selon la réaction suivante :

I2 + 2 Na2 S2 O3 2I- + Na2 S4 O6 + 2Na+

 Calcul de concentration du chlore :

[Chlore] (mg/l) =

Cthio : Concentration de thiosulfate 0,1 N.


Vthio : Volume de thiosulfate versé (chute de burette) en ml.
Véchantillon : Volume d’échantillon d’eau prélevé 10 ml.

II.2.3.2. La méthode à la Diéthyl-p-phénylène diamine (DPD) :


S’est considérablement développée en raison de sa rapidité de mise en œuvre, de sa
reproductibilité et de sa sensibilité. Elle permet le dosage du chlore libre et des différentes
chloramines. Elle peut être développée soit par spectrophotométrie, soit par titrimétrie, soit
par titrimétrie. L’emploi de pastilles de réactif à la DPD stabilisé facilite sa mis en œuvre sur
terrain et avec dernier méthode en fait notre suivi (Rodier, 2009):
L’usage de petits diapositifs appelés compara-mètres (figure n°11) ou comparateurs
portatifs, est répondu pour l’évaluation du chlore sur le terrain ce compara-mètre mis en
œuvre la DPD.
La DPD est introduite sous forme de pastille dans un volume d’échantillon déterminé
par le fournisseur de ces méthodes.
La coloration rose développée est ensuite mesurée visuellement par rapport à des
échelles de couleur ou avec des petits colorimètres de terrain. Cette méthode est très utile lors
de la vérification, en dehors du laboratoire, des teneurs en chlore des eaux (Rejesk F, 2002).

Figure n° 11 : Le comparateur portatif.

IV.3. Résultats et discussion :


Le tableau suivant indique les analyses physico-chimiques des eaux prélevées, ces analyses
chimiques se caractérisent par une grande concentration en calcium, magnésium, et autres.
Tableau n° 24: Les analyses physico-chimiques des eaux de forage et de surface (source :
laboratoire de l’ADE d’OEB, 2009).

Les forages

Forage Forage Forage Forage Barrage


BD4
Paramètre Symbole Unité BD1 Bj6 + H15 K13
BD2

Acidité PH 0-14 6.95 6,83 7,21 7,38 7,09 7,64

Conductivit
CE µS/cm 2260 2180 2260 1996 1222 1545
é à 25 C°

Turbidité Turb NTU 0 ,22 0,27 2,62 5,34 0,6 0,58

Dureté TH °F 64 60 52 60 40 44

Alcalinité
TA/TAC °F 33 35 25 14 26 22
Total

Calcium Ca2+ mg/l 188 152 168 144 98 130

Magnésium Mg2+ mg/l 40 53 24 57 23 28

Chlorure Cl- mg/l 327 579 301 380 156 233

Sulfates SO42- mg/l 88 86 95 200 11 110

Carbonate HCO3- mg/l 403 425 305 170 317 273

Nitrates NO3- mg/l 83 72 79 96 11 28

Nitrites NO2- mg/l <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 0 ,09 0 <0 ,01

Ammonium NH4+ mg/l <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01

Phosphates PO43- mg/l <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01

Fer ferreux Fe2+ mg/l <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 <0 ,01 0 <0 ,01
IV.3.1. Qualité des eaux d’alimentation des zones destinées par les
prélèvements :

Avant d’entamer les essais de détermination du chlore résiduel, nous avons procédé à
l’interprétation des analyses physico – chimiques regroupés dans le tableau n° 24.

 Nous pouvons constater des conductivités dépassant globalement les normes.


Ceci est confirmé par les valeurs élevées des conductivités.

 Les fortes teneurs en calcium et magnésium se traduisent par une dureté


excessive dépassant dans tous les cas 50 °F, excepte dans les forages K13bis, BD1 et
les eaux de barrage, mais reste élevées et dépasse les normes.

 L’alcalinité des eaux (TAC) est bicarbonatée car le pH est toujours inférieur à
8.3 Cependant ce TAC est très important et souvent liée aux chlorures et aux sulfates.
Les teneurs élevées d’ailleurs déterminées par rapport à ces derniers éléments
permettent de suggérer que ces eaux sont de type sulfato- chlorurées.

 La matière organique est non détectée dans ces eaux. A savoir que la MO est
une source nutritive essentielle pour la prolifération bactérienne. Une consommation de
la matière organique s’accompagne d’un accroissement de la densité bactérienne
présente au niveau du biofilm, tout comme dans le réseau d’une population bactérienne
vivante et stable, même en présence de chlore, il reste très délicat de faire une prévision
des numérations de bactéries sur cette seule indication. Le désinfectant résiduel, l’état
du réseau et d’autres conditions sont aussi déterminants.

 Dans toutes les eaux prélevées on a détecté des faibles teneurs d’ammonium.
Sachant que l’ammonium réagit avec le chlore pour produire des chloramines, qui sont
des désinfectants moins efficaces et qui peuvent provoquer des gouts désagréables,
certaines bactéries prolifèrent aussi en transformant l’ammonium en nitrites puis, en
nitrates.
IV.3.2. Chloration des eaux du réseau d’AEP :

IV.3.2.1. Aperçue sur le mode d’injection du chlore dans le réseau d’AEP


de la ville d’OEB : (figure n° 14)
Selon notre enquête sous la direction d’un personnel de l’ADE d’OEB, la chloration du
réseau d’AEP de la ville ce fait de deux manières :

a) Au niveau des réservoirs, on utilise un bac de mise en solution, avec une pompe
doseuse (figure n° 12).

b) A la tête des forages à injection directe on utilise des pompes doseuses d’eau de javel
placés tout prés du forage et dans un local à l’abri de la lumière et des rayons solaires à une
température ne dépassant pas 40°C, car l’eau de javel à une température élevée dégage du gaz
très rapidement et perd une partie de son efficacité (figure n° 13).

Figure n° 12 : Pompe doseuse d’eau de javel dans le réservoir 2000m3.

Figure n° 13 : Pompe doseuse d’eau de javel dans la station Bir Djedida puits .
Selon les instructions de l’ADE aux agents responsables des ouvrages de distribution
d’eau, la quantité d’eau de javel qui doit être introduite dans chaque réservoir est déterminé
par rapport aux :

• Degré chlorométrique d’eau de Javel d’hypochlorite de sodium (35°à 50°) (laboratoire


d’ADE d’OEB, 2012).
• Volume de réservoir.

Figure n° 14: Schéma synoptique du système de chloration de réseau de la commune


d’OEB (Le laboratoire d’ADE ,2012)
IV.3.2.2. Suivi du chlore résiduel :
Les tableaux suivent (25 et 26) résument les résultats de notre suivi de chlore résiduel
dans le réseau avec les deux méthodes iodométrique et la méthode de terrain à la DPD.

Tableau n° 25 : Résultats du suivi de la teneur du chlore résiduel dans le réseau d’AEP


d’Oum El Bouaghi avec la méthode iodométrique.

1ère prélèvement 2ère prélèvement

Date et heure Chlore Date et heure Chlore


Nom de réservoir ou forage
de résiduel de résiduel
prélèvement (mg/l) prélèvement (mg/l)

 Réservoir VML 2000m3 : 22-05-2012 27-05-2012


Début : Cité VML (Bir Terch)
8 : 30 h 0,00 08 : 15 0,355
Milieu : Université l’Arbi Ben
M’hidi 8 : 45 h 0,00 08 : 42 0,00

Fin : Cité LEKMIN 8 : 51 h 0,00 08 : 47 0,00

 Réservoir de centre ville1000m3: 23-05-2012 28-05-2012


Début : Hôtel MADJIDS
10 : 00 h 1,50 08 : 10 0,00
Milieu : Siège radio OEB
10 : 20 h 0,51 08 : 30 0,00
Fin : Ecole Hammou Bouzid
10 : 30 h 0,10 08 : 40 0,00

 Réservoir VSA 400m3 :


23-05-2012 28 -05-2012
Début : Logement individuelle
13 : 05 h 0.72 13 : 00 0 ,42
Milieu : A côté de la mosquée
13 : 15 h 0,00 13 : 20 0 ,355
Fin :. Ecole.
13 : 25 h 0,00 13 : 30 0,00

 Réservoir sidi rghiss 2000m3 : 24-05-2012 27-05-2012


Début : Pissine semi olympique
08 : 15 h 1,40 09 : 05 0 ,66
Milieu : Cité Hai hai EL Maki 08 : 50 h 0 ,355 09 : 16 0 ,10

Fin: Cité Esaàda 09 : 00 h 0,00 09 : 30 0,00

 Réservoir Abbes Leghrour300m3 22-05-2012 27-05-2012


Début : Zone 1
17 : 10 h 0,00 17 : 05 0,00
Milieu : Zone 2
17 : 25 h 0,00 17 : 20 0,00
Fin: Zone 3
17 : 40 h 0,00 17 : 25 0,00

 Forage H15 : 23-05-2012 28-05-2012


Moulins de Sidi R’Ghiss
12 : 00 h 0,455 11 : 15 0,355
Tableau n° 26 : Résultats du suivi de la teneur du chlore résiduel dans le réseau d’AEP
d’Oum El Bouaghi avec la méthode de terrain à la DPD.

prélèvement
Nom de réservoir ou forage Date et heure Chlore résiduel
de prélèvement (mg/l)

 Réservoir VML 2000m3 : 12-06-2012


Début : Cité VML (Bir Terch)
07 : 20 0,1
Milieu : Université l’Arbi Ben M’hidi
09 : 10 0,1
Fin : Cité LEKMIN
09 : 30 0

 Réservoir de centre ville1000m3: 12-06-2012


Début : Hôtel MADJIDS
10 : 00 0,1
Milieu : Siège radio OEB
10 : 58 0,1
Fin : Ecole Hammou Bouzid
11 : 05 0

 Réservoir VSA 400m3 :


13-06-2012
Début : Logement individuelle
13 : 12 0,3
Milieu : A côté de la mosquée
13 : 20 0,1
Fin :. Ecole
13 : 30 0

 Réservoir sidi rghiss 2000m3 : 12-06-2012


Début : Pissine semi Olympique
12 : 00 0,1
Milieu : Cité Hai hai EL Maki
12 : 30 0
Fin: Cité Esaàda
13 : 00 0

 Réservoir Abbes Leghrour300m3 13-06-2012


Début : Zone 1
17 : 30 0
Milieu : Zone 2
17 : 40 0
Fin: Zone 3
18 : 00 0

12-06-2012
 Forage H15 :
Moulin de Sidi R’Ghiss 11 : 30 0,4
Selon ces résultats on peut confirmer que la chloration des eaux de consommation dans
la ville d’Oum El Bouaghi est mal pratiquée.

Les teneurs en chlore résiduel pendant le premier prélèvement sont pratiquement nuls
dans quelques zones des premiers points de prélèvement et dans d’autres elles sont élevées et
varient entre 0,35 et 1,5 mg/l.

Au niveau des parties du réseau alimenté par les réservoirs Abbes Leghrour,
réservoir VML et en constate une teneur nulle du chlore résiduel dès le début du
réseau comme en peut constate une teneur nulle du chlore résiduel vers la fin du réseau pour
le réservoir VSA et Sidi R’Gghiss ce qui peut s’expliquer :

 Absence de la chloration dans le cas de réservoirs Abbes Leghrour et réservoir


VML ou la dose du chlore introduite est insuffisante pour que la chloration aboutisse à
ses objectifs, qui sont la destruction des micro-organismes et l’oxydation de divers
éléments contenus dans ces eaux et maintenir un certain taux de chlore résiduel.

Au cours du deuxième prélèvement on a pu constater que les teneurs du chlore résiduel


varient entre 0,00 et 0,6 mg/l.

Dans la plus part des zones de prélèvement, les teneurs du chlore résiduel sont faible en
dessous de normes entre 0,1 et 0,4 mg/l de chlore résiduel au robinet.

Mais en remarque que au niveau de réservoir Sidi R’Gghiss un surdosage an 1er et 2ème
prélèvement qui dépasse la norme entre 0,66 et 1,4 mg/l, ce surdosage du chlore peut
provoquer un gout désagréable et un taux élevée de trihalométhane (THM) qu’on appel sous-
produit de chloration.

Les THM se forment par la réaction du chlore avec les particules organiques.ces
composés se sont révélés être potentiellement cancérigènes et doivent par conséquent être
surveillés de prés dans les systèmes de distribution qui sont chlorés régulièrement.

L’organisation mondiale de la santé OMS fixe la valeur limite des THM à100 µg/l,
selon les résultats du suivi on peut dire quand le niveau du chlore résiduel baisse au-dessous
des normes recommandées, plusieurs problèmes de qualité de l’eau peuvent se produire. En ce
qui concerne la santé publique, des bactéries et certains virus, appelés bactériophages peuvent
se multiplier dans une eau n’est pas correctement désinfectée, et selon leur type, cela peut
causer des maladies dont le vecteur est l’eau.

• pour plus de précision on a fait le même travail avec le DPD qui nous a donnée des
résultats de chlore résiduel inferieur à la norme et presque nul dans tous les points de
prélèvements.

IV.4. conclusion :
A vu des résultats de notre enquête obtenue au cours de ce chapitre nous pouvons
conclure que la qualité des eaux d’alimentation du réseau d’AEP de la ville d’Oum El
Bouaghi est médiocre et elle contient des éléments minéraux qui peuvent perturber la
chloration de ces eaux.

Le suivi de la teneur du chlore résiduel dans le réseau d’AEP a confirmé que l’injection
de l’eau de javel est mal pratiquée. Il semble qu’à certaines périodes il y a absence totale du
chlore résiduel (pas d’injection du désinfectant) et à certaines périodes la teneur résiduelle est
très faible ou dépasse les normes.

Conclusion générale :
L’objectif de notre étude a été de contrôler la pratique de la chloration des eaux de
consommation dans les réseaux d’AEP de la ville d’Oum El Bouaghi.

Dans ce contexte, notre travail à été regroupé en quatre chapitres.

En premier lieu, nous avons tenté de donner un aperçu général sur la ville

Ensuite nous avons donné un aperçu général eaux naturelles désinfectées pour la
consommation, de leur qualité et les procédés de traitement exigés pour chaque type d’eau, en
insistant sur la place de la chloration dans la chaine de traitement et des objectifs.

Nous avons ensuite essayé de présenter un bref diagnostic du réseau d’AEP actuel de
la ville d’Oum El Bouaghi ainsi que les ressources en eau disponibles et leur qualité.

Au cours du dernier chapitre, nous avons étudié la qualité des eaux souterraines
alimentant le réseau d’AEP de la ville d’Oum El Bouaghi, ces eaux concernent les forages
(BD1, BD2, BJ4, BJ6, K13bis, H15, Abbes L) et les eaux de surface de Barrage Ain Dhalia
Souk Ahras.
Il s’est avéré que ces eaux sont fortement minéralisées et contiennent des éléments
qui peuvent être considérés comme réducteurs de chlore tel que le fer l’Ammonium, les
nitrites,…

Le suivi de la teneur résiduelle du chlore dans différents points du réseau d’AEP a


montré que la chloration est mal pratiquée. Des fois, on a constaté une absence totale de
l’injection et d’autre fois un surdosage du chlore. Dans quelques zones, on s’est aperçue que
la dose du chlore introduite était faible de façon qu’au dernier point du réseau elle devienne
pratiquement nulle. Cette pratique de la chloration peut mener à des maladies à transmission
hydrique et si le surdosage du chlore est maintenu pour une longue durée, la production des
THM peut provoqués des maladies cancéreuses.

De ce fait, les services de contrôle de qualité et de distribution des eaux dans la ville
d’Oum El Bouaghi doivent assurer un contrôle plus exigeant sur les points d’injections de
l’eau de javel et de faire une étude plus précise sur la dose de chlore à introduire selon la
qualité de l’eau et l’état du réseau.
Récapitulatifs des normes de potabilité des eaux selon l’OMS (2006) et l’Union
Européenne (1998).

Paramètre Unité Normes OMS Normes UE

NTU
Turbidité <5 Non mentionnée
-
pH 6,5-9,5 Non mentionnée
microS/cm
Conductivité 250 250
Mg/l échelle pt-co
Couleur 15 Non mentionnée

oxygène dissous Pas de lignes directrices(4) Non mentionnée


Mg/l
Dureté 150-500 Non mentionnée

Conductivité électrique Pas de lignes directrices Non mentionnée


mg/l
Aluminium (Al) 0.2 0.2
mg/l
Ammoniac (NH4) Pas de lignes directrices 0.50
mg/l
Antimoine (Sb) 0.005 0.005
mg/l
Arsenic (As) 0.01 0.01
mg/l
Baryum (Ba) 0.3 Non mentionnée
mg/l
Bore (B) 0.3 0.001
mg/l
Brome (Br) Pas de lignes directrices 0.01
mg/l
Cadmium (Cd) 0.003 0.005
mg/l
Chrome (Cr) 0.05 0.05
mg/l
Cuivre (Cu) 2 2.0
mg/l
Fer (Fe) 0,3 0.2
mg/l
Plomb (Pb) 0.01 0.01
mg/l
Manganèse (Mn) 0.5 0.05
mg/l
Mercure (Hg) 0.001 0.001
mg/l
Molybdène (Mo) 0.07 Non mentionnée
mg/l
Nickel (Ni) 0.02 0.02
mg/l
Azote (total N) 50 Non mentionnée
mg/l
Sélénium (Se) 0.01 0.01
mg/l 200 200
Sodium (Na)
mg/l
Uranium (U) 1.4 Non mentionnée
mg/l
Zinc (Zn) 3 Non mentionnée
mg/l
Chlore (Cl) 250 250
mg/l
Cyanure (CN) 0.07 0.05
mg/l
Fluor (F) 1.5 1.5
mg/l
Sulfate (SO4) 500 250
mg/l
Nitrate (NO3) (Voir azote) 50
mg/l
Nitrite (NO2) (voir azote) 0.50
Normes algériennes d'une eau potable (Journal Officiel de la République
Algérienne N°51 du 20 août 2000).

Caractéristiques Unité Concentration


Caractéristiques organoleptiques.
Couleur Mg/l de platine Au maximum 25
(seuil de perception à
Odeur Au maximum 4
25°C)
(seuil de perception à
Saveur Au maximum 4
25°C)
Turbidité Unité Jackson Au maximum 2
Caractéristiques physico-chimiques.
PH Unité PH 6.5 à 8.5
Au maximum
Conductivité (à 20°C) Us/cm
2.800
Dureté Mg/l de CaCO3 100 à 500
Chlorures Mg/l 200 à 500
Sulfates Mg/l 200 à 400
Calcium Mg/l 75 à 200
Magnésium Mg/l 150
Sodium Mg/l 200
Potassium Mg/l 20
Aluminium Mg/l 0.2
Oxydabilité aux permanganates de
Mg/l en oxygène Au maximum 3
potassium
Résidus secs après dessiccation à 180°C Mg/l 1.5 à 2
Normes Algériennes d'une eau potable (Journal Officiel de la République
Algérienne N°51 du 20 août 2000) (suite).

Caractéristiques concernant les substances indésirables et pollution.


Nitrates Mg/l Au maximum 50
Nitrites Mg/l Au maximum 0.1
Ammonium Mg/l Au maximum 0.5
Azote Mg/l Au maximum 1
Fluor Mg/l 0.2 à 2
Hydrogène sulfuré Peut être décelable organoleptiquement
Fer Mg/l Au maximum 0.3
Manganèse Mg/l Au maximum 0.5
Cuivre Mg/l Au maximum 1.5
Zinc Mg/l Au maximum 5
Argent Mg/l Au maximum 0.05
Caractéristiques concernant les substances toxiques.

Arsenic Mg/l Au maximum 0.05

Cadmium Mg/l Au maximum 0.01

Cyanure Mg/l Au maximum 0.05

Chrome Mg/l Au maximum 0.05

Mercure Mg/l Au maximum 0.01

Plomb Mg/l Au maximum 0.05

sélénium Mg/l Au maximum 0.01


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