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Gestion des Ressources Humaines

GESTION DE LA PAIE

2019/2020
A. OBJET/CHAMP D’APPLICATION DE LA PROCEDURE RH

La présente procédure a pour objet de déterminer les modalités d’élaboration


de la paie du personnel du groupe ERCC et de ses filiales, à l’exception des
cadres dirigeants régis par d’autres dispositions.

Le système paie est organisé à travers une série d’opérations assurées


successivement par un ensemble d’intervenants les amenant à établir des
documents de paie et des déclarations sociales et fiscales.

B. REFERENTIEL

B1. Loi 90.11

En matière de rémunération, la loi 90.11 précise:

 En son article 85, que la rémunération et son paiement s’effectuent en


moyens et termes exclusivement monétaires;
 En son article 86, que le montant de la rémunération figure dans la fiche
de paie périodique établie par l’employeur;
 En son article 88, que la rémunération est versée régulièrement à chaque
travailleur et à terme échu;
 En son article 90, que les rémunérations dues par les employeurs ne
peuvent être frappées d’opposition, de saisie ni être retenues pour
quelque motif que ce soit, au préjudice des travailleurs auxquels elles
sont dues;
 En ses articles 148,149 et 150, que des sanctions pénales sont envisagées
en cas d’infractions commises par l’employeur en matière de
rémunération.

Par ailleurs, le règlement intérieur régit les cas de retard et d’émargement,


induisant :

 L’obligation d’émargement d’une part,


 Des retenues sur salaires pour retard, d’autre part.

C. MODALITES OPERATIONNELLES

La formalisation de la procédure paie sera réalisée sur la base de quatre


chapitres, à savoir :

 Chapitre RH 641, les documents de paie


 Chapitre RH 642, les déclarations sociales
 Chapitre RH 643, les déclarions fiscales
 Chapitre RH 644, le contrôle de la paie

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A. OBJET/CHAMP D’APPLICATION

Le présent chapitre a pour objet de définir les modalités d’utilisation des


différents documents nécessaires à l’élaboration de la paie du personnel de
l’entreprise à l’exception des cadres dirigeants, et ce, à travers une série
d’opérations allant du pointage du personnel à l’ordonnancement de la paie.

B. MODALITES OPERATIONNELLES

La mise en œuvre des différentes opérations liées à l’élaboration de la paie


nécessite l’utilisation d’un certain nombre de documents dont il convient
d’expliciter les modalités de remplissage et d’application :

C. POINTAGE DU PERSONNEL
D. RELEVE DE POINTAGE
E. CALCUL DES DROITS ET DES OBLIGATIONS

Chacune de ces opérations fait l’objet d’une formalisation spécifique ci-après


C. LE POINTAGE DU PERSONNEL

C1. Définition

Le pointage, manuel ou automatique, est l’opération obligatoire qui consiste à


s’assurer de la présence effective sur les lieux de travail, de chaque employé de
l’entreprise, à l’exception des cadres dirigeants, lié par un contrat de travail, à
durée indéterminée ou déterminée.

Le pointage est individuel. Il est réalisé quotidiennement au niveau de


l’ensemble des services de l’entreprise sous la responsabilité de la ligne
hiérarchique.
La feuille hebdomadaire de pointage est transmise au service du personnel au
plus tard le premier jour de la semaine qui suit.
Le responsable hiérarchique est tenu obligatoirement de signaler
immédiatement toute absence de quarante-huit heures (48) à la structure du
personnel.

C2. Opérations liées au pointage manuel

Le pointage donne lieu à l’établissement d’un document intitulé « FEUILLE


HEBDOMADAIRE DE POINTAGE ».

Ce support permet le pointage quotidien de l’ensemble des travailleurs

Chaque travailleur est tenu d’émarger :

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 à l’heure d’arrivée et de sortie, lorsque le travail est accompli sous le régime
de la séance continue, soit deux fois par jour,

 aux heures d’arrivées et de sorties, lorsque le travail est accompli sous le


régime de la séance discontinue, soit quatre fois par jour.

La feuille de pointage est collective. Elle comprend la liste de l’ensemble des


travailleurs par structure d’appartenance et par ordre alphabétique.

Elle est disponible au niveau de chaque service, atelier, magasin, annexe


etc………

Elle est soumise obligatoirement à la signature du responsable de structure, aux


heures d’arrivées et de sorties du personnel.

C3. Opérations liées au pointage automatique

Chaque travailleur est tenu de pointer comme indiquer ci-dessus

Le pointage donne lieu en restitution par l’appareil, à l ‘édition d’un document


appelé « COMPTE RENDU HEBDOMADAIRE DE POINTAGE » qui présente
les mêmes caractéristiques que la feuille hebdomadaire de pointage. Il restitue
la présence et/ou l’absence de chaque travailleur au cours de la semaine
considérée.

Si ce support n’est pas prévu, celui-ci fait l’objet d’une élaboration manuelle sur
imprimé, par une personne désignée à cet effet par la hiérarchie.

 DISPOSITIONS COMMUNES
Le pointage a lieu suivant les horaires de travail affichés par l’entreprise. Tout retard
est sanctionné par une retenue sur salaire et doit être impérativement justifié auprès
de la hiérarchie.

C4. Modalités de diffusion et d’archivage

La feuille de pointage et le compte rendu de pointage sont établis en deux


exemplaires.
Une copie du compte rendu de pointage est classée mensuellement au
secrétariat du responsable de structure.

Ils sont archivés par exercice pendant une durée de trois années.

D. LE RELEVE DE POINTAGE

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D1. Définition

Le relevé de pointage est l’opération qui consiste à décrire l’activité mensuelle


d’un travailleur et la détermination des droits qui lui sont ouverts au regard de
son activité.

Le relevé de pointage est individuel. Il est réalisé au niveau de l’ensemble des


services de l’entreprise.

D2. Opérations liées au relevé de pointage

Le relevé de pointage donne lieu à l’établissement d’un document intitulé


« RELEVE MENSUEL DE POINTAGE DES ELEMENTS D’ACTIVITE ».

Le relevé de pointage contient les éléments d’identification suivants :

 NOM & PRENOM,


 MATRICULE DU TRAVAILLEUR,
 STRUCTURE

Il est complété des indications suivantes :

Sur l’activité mensuelle du travailleur

 HEURES DE PRESENCE DU MOIS


 HEURES SUPPLEMENTAIRES
 ABSENCES REMUNEREES
 ABSENCES NON REMUNEREES

Sur les droits du travailleur

 INDEMNITES LIEES A LA FONCTION


 STIMULANTS COLLECTIFS ET INDIVIDUELS

Le relevé de pointage est collectif. Il est pré édité et renseigné par un agent de
la gestion des ressources humaines (pointeur) .

Pour un travailleur nouvellement recruté, la partie signalétique est complétée


manuellement.

L’établissement du RELEVE MENSUEL DE POINTAGE DES ELEMENTS


D’ACTIVITE incombe à un agent gestionnaire du personnel sur la base des
FEUILLES HEBDOMADAIRES DE POINTAGE si le pointage est manuel ou
COMPTE RENDU HEBDOMADAIRE DE POINTAGE si le pointage est
automatique,

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Le gestionnaire du personnel est tenu de viser ce document.

Le visa du gestionnaire et la signature de l’agent de la gestion des ressources


humaines (pointeur) engagent leur responsabilité sur la validité des
informations mentionnées.

La signature du relevé de pointage correspond à un ordonnancement de la paie


du travailleur concerné. Elle engage la responsabilité du signataire.

D3. Modalités de remplissage du relevé mensuel de pointage des


éléments d’activité.

D3.1. Eléments d’identification du travailleur

1.1. Nom et prénom : A inscrire lorsqu’il s’agit d’établir ce support pour la


première fois (travailleur nouvellement recruté)

1.2. Emploi : indiquer l’emploi (fonction) réellement exercé par le


travailleur. Ce renseignement est à relever sur son contrat de travail

1.3. Matricule : Inscrire le numéro de matricule affecté au travailleur. Ce


numéro est attribué par le service du personnel

1.4. Mois : Inscrire le mois auquel se rapporte la paie du travailleur

1.5. Visa de l’agent gestionnaire : Le gestionnaire est tenu de porter son


visa lorsque l’établissement du document est achevé et qu’il a procédé
aux vérifications nécessaires. Ce visa l’engage personnellement sur la
validité des informations mentionnées dans les différentes rubriques

1.6. Visa du responsable : Le responsable habilité possédant des pouvoirs


d’ordonnancement est tenu de porter son visa sur le document qui
implique un contrôle rigoureux des informations mentionnées dans les
différentes rubriques du document. La signature du responsable engage
celui-ci sur la validité des informations contenues et le rend responsable
pleinement de toute erreur ou anomalie constatée ultérieurement.

D3.2. Eléments d’activité du travailleur

2.1. Heures de présence : Inscrire dans la case correspondante le nombre


d’heures réellement travaillées.

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2.2. Heures supplémentaires : inscrire dans la case correspondante le
nombre d’heures supplémentaires travaillées telles que ressortant sur
l’imprimé « décompte des heures supplémentaires ».

2.3. Heures supplémentaires récupérées : inscrire dans la case


correspondante le nombre d’heures prises en compensation d’heures
supplémentaires accomplies un jour de repos légal ou férié au cours du
mois de référence telles que ressortant

2.4. Sur l’imprimé « décompte des heures supplémentaires.

2.5. Heures d’absences rémunérées : Inscrire dans la case correspondante


le nombre d’heures d’absences rémunérées autorisées par la hiérarchie
telles que ressortant sur la décision prise à cet effet. Ces absences sont :
congé annuel, congé supplémentaire, détachement avec solde, crédit
horaire délégué du Personnel et/ou délégué syndical, congé spécial
familial, autres absences rémunérées. Le nombre d’heures est exprimé en
centième.

2.6. Heures d’absences non rémunérées : Inscrire dans la case


correspondante le nombre d’heures d’absences non rémunérées
autorisées par la hiérarchie telles que ressortant sur la décision prise à
cet effet. Ces absences sont : congés de maladie, maternité, accident du
travail, maladies professionnelles, congés sans solde, convenances
personnelles, mise à pied et autres absences telles que retard à l’horaire
de travail, absences irrégulières. Le nombre d’heures est exprimé en
centième.

D3.3 Eléments sur les droits du travailleur

3.1. Indemnité de nuisance : Inscrire dans la case correspondante le


nombre d’indemnités auquel le travailleur ouvre droit pour le mois
considéré, étant rappelé que cette indemnité n’est accordée que
pour les journées effectivement travaillées.

3.2. Indemnité de travail posté : Inscrire dans la case correspondante le


nombre de quarts effectués au cours du mois considéré, étant rappelé
que cette indemnité n’est accordée que pour les journées effectivement
travaillées.

3.3. Indemnité de panier : Inscrire dans la case correspondante le nombre


de paniers auquel le travailleur ouvre droit, étant rappelé que

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l’indemnité n’est pas due pour toute absence égale ou supérieure à
quatre heures au cours d’une journée ouvrable

D4. Modalités de diffusion et d’archivage

Le relevé de pointage est établi et archivé par le service du personnel. Il est


archivé par exercice pendant une durée de cinq années.

E. CALCUL DES DROITS ET DES OBLIGATIONS

E1. Définition

Le calcul des droits et des obligations est l’opération qui consiste à déterminer
pour chaque travailleur lié par un contrat de travail à durée indéterminée ou
déterminée, ses gains et ses retenues au regard de son activité, conformément :

- à la convention collective,
- au règlement intérieur régissant notamment la prise en charge des
absences,
- à la réglementation en vigueur applicable en matière de prélèvements
obligatoires à la source des cotisations de sécurité sociale et d’impôt sur les
revenus.

Cette opération intervient lors de l’établissement du bulletin de paie ainsi qu’ à


l’occasion d’un décompte de rappel, d’un arrêt de compte, d’un solde de tout
compte dont il convient d’expliciter les modalités de calcul des rubriques de
paie et de remplissage et d’application des documents correspondants

E2. Etablissement du bulletin de paie

E2.1. Objet : Le bulletin est obligatoire pour les employeurs. C’est un document
qui permet de vérifier les moyens, périodicité et preuve de paiement d’une
rémunération déterminée et calculée, manuellement ou automatiquement, par
l’entreprise.

E2.2. Description : Le bulletin de paie contient les renseignements suivants :

Dénomination « BULLETIN DE PAIE »


Organisme employeur « ……………»

Sur l’identification du travailleur

- Nom et prénoms
- Matricule de paie,

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- Affectation,
- Fonction,
- Indice,
- Situation familiale et nombre d’enfants
- Salaire de base,
- Numéro de sécurité sociale et de la mutuelle,
- Domiciliation bancaire ou CCP

Sur les éléments de paie

- Libellé et code de la rubrique de paie faisant l’objet d’un décompte


- Base ou nombre
- Taux ou montant
- Soumission SS, imposition IRG
- Montant à payer
- Montant à déduire,
- Net à payer,
- Mode de règlement,
- Assiette SS du mois, Assiette IRG du mois

E2. 3. Calcul du salaire de base

Le salaire de base est déterminé sur la base d’un horaire de travail de 40 heures
par semaine et payé au prorata des heures de présence.

Le salaire mensuel est calculé sur la base de 173,33 heures déterminées suivant
la formule ci-après :

40 heures x 52 semaines = 173,33


12 mois

Exemple pratique : Travailleur (salaire de base 12.100 DA) recruté le 12


décembre 1999. A travaillé du 12 au 31 décembre 146,00 heures. Son salaire se
présente comme suit :

12.100 x 146,00 = 10.192


173,33

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Il est à noter que les montants sont arrondis au dinar. Le chiffre supérieur à 50
centimes est arrondi au dinar supérieur.

E2.4. Calcul des primes et indemnités

Le calcul des primes et des indemnités est différent selon que celles-ci sont
indexées ou non au salaire de base, si le montant est exprimé en taux ou en
valeur et enfin si celui-ci est déterminé sur une base journalière, horaire ou
mensuelle.
Les illustrations suivantes sont faites suivant ces différents cas d’espèces

 Rubrique indexée au salaire de base dont le montant horaire est


exprimé en taux. Le montant de celle-ci est calculé comme suit :

Salaire de base x nombre. d’heures x taux de la rubrique


173,33

Ce cas d’espèce s’applique par exemple à l’indemnité d’ancienneté

 Rubrique indexée au salaire de base dont le montant journalier est


exprimé en taux. Le montant de celle-ci est calculé comme suit :

Salaire de base x Nombre de jours travaillés x taux de la rubrique


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Ce cas d’espèce s’applique par exemple à l’indemnité de nuisance

 Rubrique non indexée au salaire de base dont le montant journalier


est exprimé en valeur. Le montant de celle ci est calculé comme suit :

Montant de la rubrique x nombre de jours travaillés

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Ce cas d’espèce s’applique par exemple à l’indemnité de panier

 Rubrique non indexée au salaire de base dont le montant est


forfaitaire et/ou n’est pas expressément lié à la présence.

Ce cas d’espèce s’applique par exemple à l’indemnité de transport, aux


indemnités complémentaires des allocations familiales

E2.5. Calcul de la retenue de sécurité sociale

La retenue de sécurité sociale, à la charge des travailleurs, est une contribution


obligatoire prélevée à la source, Elle est destinée au financement de la sécurité
sociale, de l’assurance chômage, de la retraite et de la retraite anticipée.

L’assiette de calcul ainsi que le taux de cotisation de sécurité sociale sont fixées
par la loi.

Conformément à la réglementation en vigueur,

 L’assiette des cotisations de sécurité sociale est constituée de l’ensemble des


éléments du salaire à l’exclusion des prestations à caractère familial, des
indemnités représentatives de frais engagés, des primes et indemnités à
caractère exceptionnel et des indemnités liées à des conditions particulières
de résidence et d’isolement.

 Le taux de cotisation est de 9 % de l’assiette soumise réparti comme suit :

- Assurances sociales : 1,5 %


- Retraite : 5,5 %
- Assurance chômage : 1,5 %
- Retraite anticipée : 0,5 %

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La détermination des éléments du salaire soumis à cotisation de sécurité sociale
relève des prérogatives exclusives de la Direction des Ressources Humaines.

Dans le cas d’une élaboration manuelle d’une paie, Il incombe au gestionnaire


du personnel d’en assurer les calculs

Exemple : soit un travailleur qui perçoit un salaire de base de 16.000 DA, une
indemnité de nuisances de 2.750.00 DA et des allocations familiales de 1800,00
DA. Ses gains sont de 20 350,00 DA (SB + nuisances + AF) mais l’assiette de
sécurité sociale est de 18.750,00DA (SB+ nuisances).

La retenue de sécurité sociale sera donc la suivante :

18.750, 00 x 9 = 1.687,50 DA

100

E2.6. Calcul de la retenue IRG

La retenue de l’impôt sur le revenu global (IRG) est une contribution directe,
sans contrepartie pécuniaire, prélevée à la source du travailleur lié par un
contrat de travail quels que soient le secteur d’activité, la durée du travail.

E2. 61. Détermination de la base imposable à l’IRG

 En application des dispositions contenues dans le « barème de l’impôt sur le


revenu global », applicable à compter du 1 er janvier 2008, édité par le

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Ministère des Finances, Direction de la législation fiscale, pour déterminer
le revenu constituant l’assiette de l’IRG, il est tenu compte :

- Des rémunérations principales


- Augmentées des rémunérations accessoires ainsi que des avantages en
nature accordés (nourritures, logement, habillement, chauffage et
éclairage dont l’estimation est faite par l’employeur.

 Ne doivent pas être intégrés dans cette assiette

- Les avantages en natures (nourriture et logement) consentis aux


employés travaillant dans les zones à promouvoir,
- Le montant de la cotisation des travailleurs aux assurances sociales et à
la retraite.

 Sont affranchis de l’IRG :

- Les indemnités à caractère familial : salaire unique, allocations


familiales, allocation maternité etc.…
- Les indemnités temporaires, prestations et rentes servies aux victimes
d’accident du travail,

- Les indemnités allouées pour frais de déplacement ou de mission


effectivement utilisées conformément à leur objet,
- Les indemnités de zone géographique,
- Les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des programmes
destinés à l’emploi des jeunes,
- Les travailleurs handicapés moteurs ou mentaux, non-voyants et sourds-
muets, dont les revenus mensuels sont inférieurs à vingt mille dinars
(20.000 DA),
- L’indemnité de licenciement,
- Les allocations chômage, indemnités et prestations servies sous quelque
forme que ce soit.

 Le calcul de la retenue mensuelle IRG-SALARIES est fonction de :

- La périodicité de paiement,

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- Le tarif (mensuel, journalier ou horaire) sur lequel est basée la
rémunération brute.

Cas particuliers

- Les primes de rendement, gratifications ou autres d’une périodicité autre


que mensuelle habituellement servies par les employeurs ainsi que les
sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale
de salariés, une activité d’enseignement, de recherche, de surveillance ou
d’assistanat à titre vacataire, sont considérées comme des mensualités
distinctes et soumises à la retenue à la source de l’IRG au taux de 10 %
sans application d’abattement,
- Les rappels afférents aux rémunérations susvisées sont imposables de la
même manière que les rémunérations elles-mêmes.

La détermination des éléments du salaire soumis à retenue au titre de l’impôt


relève des prérogatives exclusives de la Direction des Ressources Humaines.

E2. Modalités pratiques de calcul de l’impôt

Dans le cas d’une élaboration manuelle d’une paie, Il incombe au gestionnaire


du personnel de calculer la base imposable (salaire de base + indemnités et
primes – retenues sécurité sociale) et d’appliquer le barème de l’IRG à cette
base imposable selon la situation matrimoniale du contribuable (marié ou
célibataire).

 Si cette rémunération est basée sur un tarif mensuel, il convient d’appliquer


directement le barème de l’IRG.

 Si cette rémunération est basée sur un tarif journalier,

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 Multiplier par 26 la rémunération allouée et diviser le produit obtenu,
par le nombre de jours auxquels s’applique cette rémunération.

 Déterminer ensuite d’après le barème de l’IRG la retenue correspondant


à la rémunération nette ainsi ramenée au mois.

 Diviser enfin par 26 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le


quotient obtenu par le nombre de jours auxquels s’applique la
rémunération.

Exemple : soit un travailleur qui perçoit un salaire journalier de 1000,00 DA. Il


a travaillé au cours du mois de janvier pendant 18 jours ouvrables soit 1000,00 x
18 = 18.000,00 DA. La retenue IRG conformément au barème est déterminée
comme suit

18.000,00 X 26 = 26.000 IRG : 1920 X 18 = 1329,23

18 26

 Si cette rémunération est basée sur un tarif horaire,

 Multiplier par 173,33 la rémunération allouée et diviser le produit


obtenu, par le nombre d’heures auxquelles s’applique cette
rémunération.

 Déterminer ensuite d’après le barème de l’IRG la retenue correspondant


à la rémunération nette ainsi ramenée au mois.

 Diviser enfin par 173,33 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le


quotient obtenu par le nombre d’heures auxquelles s’applique la
rémunération.

Exemple : soit un travailleur qui perçoit un salaire horaire de 145,00 DA. Il a


travaillé au cours du mois de janvier pendant 150 heures soit 145,00 x 150 =

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21.750,00 DA. La retenue IRG conformément au barème est déterminée comme
suit

21750 X 173,33 = 25132,85 IRG : 1815 X 150 = 1570,70

150 173,33

E3. Etablissement d’un décompte de rappel

E3.1.Objet : Un décompte de rappel est un document sur lequel sont calculés et


ventilés des éléments de gains et de retenues opérés à la suite d’une opération
de redressement de salaire.

Ces redressements peuvent concerner des rappels de promotion, d’avancement


avec effet rétroactif, de régularisation à la suite d’une erreur sur la paie, d’un
changement de situation professionnelle, de famille etc…

E3.2.Description : Le décompte de rappel, contient les renseignements


suivants :

Dénomination « Décompte de rappel »

Organisme employeur «  ……… »

Sur le décompte du rappel

- Motif et période de rappel


- Référence décision
- Année, Mois d’établissement du rappel

Sur l’identification du travailleur

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- Nom et prénoms
- Matricule de paie, emploi
- Situation familiale
- Structure d’appartenance
- Indice
- Salaire de base

Sur les éléments de rappel

- Périodes de rappel
- Salaire de base,
- Rubriques de paies imposables à l’IRG et soumises à retenues de
sécurité sociale,
- Retenue sécurité sociale
- Rubriques de paie imposables à l’IRG
- Total rappel
- Retenue IRG

E3.3.Calcul des éléments du décompte de rappel

A – Salaire de base :

Le salaire de base est calculé par différence entre l’ancien et le nouveau salaire
lorsque celui-ci est l’objet d’un redressement. Si cette différence est négative,
dans le cas d’un trop perçu, l’écriture de la somme correspondante doit être
précédée du signe (-) moins.

Exemple :

Redressement positif Redressement négatif

Périodes Salaire de Périodes Salaire de base


base

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Mois de janvier Mois de janvier
2000 2000

Nouvelle situation Nouvelle situation


12.000,00 11.500,00
Ancienne situation Ancienne situation
11.500,00 12.000,00

Différence Différence
500,00 - 500,00

B - Rubriques imposables à l’IRG et soumises à retenue de sécurité sociale  :

Ces rubriques sont calculées par différence comme indiqué ci-dessus. Il s’agit
de toutes les rubriques imposables à l’IRG et soumises à retenue de sécurité
sociale. Par exemple : heures supplémentaires, indemnité de service permanent,
astreinte etc.…

C. Retenue sécurité sociale :

Cette rubrique enregistre la retenue de sécurité sociale. Elle est calculée soit par
différence ou par sommation des rappels cotisables.

D. Calcul des rubriques imposables à l’IRG :

Ces rubriques sont calculées par différence comme indiqué ci-dessus. Il s’agit
de toutes les rubriques qui ne sont pas soumises à retenue de sécurité sociale
mais imposables à l’IRG. Par exemple : Indemnité de transport, panier, etc.…

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E. Total rappel :

Cette rubrique enregistre les rappels de toutes les rubriques redressées (moins
la retenue de sécurité sociale).

F. Retenue IRG :

Cette rubrique enregistre les rappels de retenue de l’IRG. Cette retenue n’est
pas calculée par différence comme il est indiqué pour les rubriques précitées. La
règle relative à l’imposition des rappels est la suivante :

 Les rappels sont divisés par le nombre de mois auxquels ils s’appliquent.

 La retenue à effectuer est obtenue en multipliant par ce nombre de mois,


la différence d’impôt calculée en ajoutant, de façon fictive, le rappel ainsi
ramené au mois, au salaire, faisant l’objet du même paiement ou ayant
donné lieu au paiement le plus récent.

 Pour le calcul du nombre de mois, toute période inférieure à quinze (15)


jours est considérée comme nulle, toute période égale ou supérieure à
quinze (15) jours est comptée pour un mois entier.

Exemple : soit un travailleur célibataire bénéficiaire d’un rappel de salaire de


six mois. Le montant global de ce rappel est de l’ordre de 12.000,00 DA. Ce
redressement de salaire est intégré à la paie de février 2000. Le dernier salaire
de ce travailleur, soit celui de janvier (assiette IRG) est de l’ordre de 24.000,00
DA. Conformément au barème, la retenue IRG correspondant à ce salaire est de
l’ordre de 2520,00 DA.

1) Montant du rappel moyen : 12.000, 00 DA = 2000, 00 DA


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2) Salaire mensuel moyen, rappel inclus : 24.000, 00 + 2000, 00 = 26.000, 00
DA

3) Retenue IRG correspondant à ce salaire : 2880, 00 DA

4) Différence IRG : 2880, 00 – 2520, 00 = 360, 00 DA

5) Redressement IRG sur rappel : 360, 00 x 6 = 1080, 00 DA

E3.8.Calcul des rubriques non cotisables et non imposables

Ces rubriques sont calculées par différence. Elles ne sont pas intégrées au
décompte de rappel et font donc l’objet d’une application séparée. Il s’agit par
exemple des allocations familiales, des remboursements de frais.

E4. Etablissement d’un arrêt de compte

E4 1.Objet : Un arrêt de compte est un document qui constate une créance ou


une dette d’un travailleur qui quitte momentanément l’entreprise dans le cadre
d’une suspension de la relation de travail. Les cas de suspension de la relation
de travail entraînant l’établissement d’un arrêt de compte sont : la mise en
disponibilité, le détachement sans solde, l’accomplissement du service national.

E4.2.Description : L’arrêt de compte, contient les renseignements suivants :

Dénomination « ARRET DE COMPTE »


Organisme employeur « Entreprise ……………… »
Motif 
Référence décision
Date d’effet

Sur l’identification du travailleur

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- Nom et prénoms
- Matricule de paie,
- Date de recrutement,
- Structure d’appartenance et code de service,
- Emploi et code emploi,
- Classement,
- Situation familiale et nombre d’enfants
- Salaire de base et taux horaire,
- Numéro de sécurité sociale et éventuellement de la mutuelle,
- Domiciliation bancaire ou CCP
- Adresse

Sur les éléments de paie

- Libellé et code de la rubrique de paie faisant l’objet d’un décompte


- Base ou nombre
- Taux ou montant
- Soumission SS , imposition IRG
- Montant à payer
- Montant à déduire,
- Net à payer,
- Mode de règlement,
- Assiette SS du mois, Assiette IRG du mois

E4.3. Calcul des éléments de paie

Le calcul des éléments d’un arrêt de compte est identique à celui du bulletin de
paie (salaire de base, primes et indemnités, retenue sécurité sociale, retenue
IRG

L’établissement de l’arrêt de compte incombe au gestionnaire du personnel. Il


est obligatoire ; c’est une « création de la pratique » qui permet de constater
l’exécution des obligations nées de la relation de travail à l’occasion d’un départ
temporaire.

L’arrêt de compte est conjointement signé, par l’intéressé et par le responsable


habilité.

L’arrêt de compte peut révéler deux (2) situations :

 Les gains ou droits sont supérieurs aux retenues ou obligations. Dans ce


cas, l’arrêt de compte est en faveur du travailleur,

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 Les retenues ou obligations sont supérieures aux gains ou droits. Dans ce
cas l’arrêt de compte est en faveur de l’entreprise.

 Cas ou l’arrêt de compte est en faveur du travailleur

Le service gestionnaire du travailleur concerné établit un ordre de paiement


pour le net du, dûment signé par une personne, précisant le mode de règlement
(par chèque, virement ou espèces).

L’ordre de paiement est adressé au service finances comptabilité support pour


comptabilisation et règlement.

Le montant réglé est porté au débit du compte « acomptes sur salaire » qui
devra figurer sur l’ordre de paiement.

La ventilation de l’arrêt de compte et la retenue de l’avance sont ensuite portées


sur un document support destiné à la chaîne paie pour prise en compte. Le net
à payer au traitement, sera nul.

 Cas ou l’arrêt de compte est en faveur de l’entreprise

L’arrêt de compte est introduit dans la chaîne paie comme indiqué ci-dessus. Le
net présente dans ce cas d’espèce, un solde créditeur. Pour que ce net soit nul,
le montant des sommes dues par le travailleur est porté au débit du compte
« créances à récupérer » que le gestionnaire du personnel à la charge de
mouvementer.

Les modalités de remboursement sont convenues avec l’intéressé qui s’engage


par écrit sur la durée, le montant, le mode de règlement. Il souscrit à cet effet,
la déclaration suivante figurant au verso de l’imprimé « arrêt de compte » RH
641 - 6.

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DECLARATION D’ENGAGEMENT

Je soussigné, (nom et prénom) : ……………………………………………………


Matricule : …………………………..
Emploi : ………………………………………………………………………………………………Structure :
…………………………..
Reconnais avoir pris connaissance de mon arrêt de compte suite à la suspension
de ma relation de travail du ……………………………………………… au
………………………………………………………………….
Pour le motif de :
……………………………………………………………………………………………………………………………
….

M’engage à régler mensuellement la somme de :


………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………..
pendant ……………….. mois, par chèque ou par virement au compte :
………………………………………….
à titre de remboursement des sommes dues à l’entreprise

Je déclare par ailleurs, que tout manquement au règlement des sommes dues
entraînerait l’obligation de rembourser immédiatement le montant intégral

Date et signature de l’intéressé

E5. Etablissement d’un solde de tout compte

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E5.1.Objet : Un solde de tout compte est un document qui constate un créance
ou une dette d’un travailleur qui quitte définitivement l’entreprise dans le cadre
d’une cessation de la relation de travail.

Les cas de cessation de la relation de travail entraînant l’établissement d’un


solde de tout compte sont : la nullité ou l’abrogation du contrat de travail,
l’arrivée à terme du contrat de travail à durée déterminée, la démission, le
licenciement, l’incapacité totale de travail telle que définie par la législation, le
licenciement pour compression d’effectif, la cessation d’activité légale de
l’entreprise, la retraite, le décès.

E5.2.Description : Le solde de tout compte, contient les renseignements


suivants :

Dénomination « SOLDE DE TOUT COMPTE »


Organisme employeur «  ……………… »
Motif 
Référence décision
Date d’effet

Sur l’identification du travailleur

- Nom et prénoms
- Matricule de paie,
- Date de recrutement,
- Structure d’appartenance et code de service,
- Emploi et code emploi,
- Classement,
- Situation familiale et nombre d’enfants
- Salaire de base et taux horaire,
- Numéro de sécurité sociale et éventuellement de la mutuelle,
- Domiciliation bancaire ou CCP
- Adresse

Sur les éléments de paie

- Libellé et code de la rubrique de paie faisant l’objet d’un décompte


- Base ou nombre
- Taux ou montant
- Soumission SS , imposition IRG
- Montant à payer
- Montant à déduire,
- Net à payer,

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- Mode de règlement,
- Assiette SS du mois, Assiette IRG du mois

E5.3. Calcul des éléments de paie

Le calcul des éléments d’un solde de tout de compte est identique à celui du
bulletin de paie (salaire de base, primes et indemnités, retenue sécurité sociale,
retenue IRG).

A ces éléments de paie, s’ajoutent éventuellement :

En gains : l’indemnité de congé si l’intéressé n’a pas épuisé ses droits et tout
autre avantage prévu par la réglementation (prime de départ à la retraite,
indemnité de licenciement, gratification etc…)

En retenues : prêts, frais de formation, charges diverses (loyer, téléphone)

L’établissement du solde de tout compte incombe au gestionnaire du


personnel. Il est obligatoire ; c’est une création de la pratique qui permet de
constater l’exécution des obligations nées de la relation de travail à l’occasion
d’un départ définitif.

Quel que soit le motif de départ d’un travailleur, il ne peut avoir pour effet la
perte de la rémunération due pour le travail exécuté.

Le solde de tout compte est conjointement signé, par l’intéressé et par le


responsable habilité.

Il ne peut être dénoncé passé un délai de deux (2) mois après signature

Il doit impérativement comporter la mention suivante écrite de la main de


l’intéressé :

« Reçu pour solde de tout compte, atteste qu’un exemplaire de cet état
m’a été remis le …………. »

Le travailleur est par ailleurs invité à souscrire la déclaration suivante figurant


au verso de l’imprimé « solde de tout compte ».

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DECLARATION D’ENGAGEMENT

Je soussigné, (nom et prénom) : ……………………………………………………


Matricule : …………………………..
Emploi : ………………………………………………………………………………………………Structure :
…………………………..
Reconnais avoir pris connaissance de mon solde de compte suite à la cessation
de ma relation de travail du ……………………………………………… au
………………………………………………………………….
Pour le motif de :
……………………………………………………………………………………………………………………………
….

M’engage à régler la somme de : ………………………………………………………………………


……………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………..
par chèque ou par virement au compte : ………………………………………….
Dans une délai qui ne saurait dépasser 30 jours calendaires.

Date et signature de l’intéressé

Comme pour l’arrêt de compte, le solde de tout compte peut relever deux (2)
situations :

 Les gains ou droits sont supérieurs aux retenues ou obligations. Dans ce


cas, le solde de tout compte est en faveur du travailleur,

 Les retenues ou obligations sont supérieures aux gains ou droits. Dans ce


cas le solde de tout compte est en faveur de l’entreprise.

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 Cas ou le solde de tout compte est en faveur du travailleur

Le service gestionnaire du travailleur concerné établit un ordre de paiement


pour le net du, dûment signé par une personne, précisant le mode de règlement
(par chèque, virement ou espèces).

L’ordre de paiement est adressé au service finances comptabilité support pour


comptabilisation et règlement.

Le montant réglé est porté au débit du compte « acomptes sur salaire » qui
devra figurer sur l’ordre de paiement.

La ventilation du solde de compte et la retenue de l’avance sont ensuite portées


sur un document support destiné à la chaîne paie pour prise en compte. Le net
a payer au traitement, sera nul.

 Cas ou le solde de tout compte est en faveur de l’entreprise

Le solde de tout compte est introduit dans la chaîne paie comme indiqué ci-
dessus. Le net présente dans ce cas d’espèce, un solde créditeur. Pour que ce
net soit nul, le montant des sommes dues par le travailleur est porté au débit du
compte « créances à récupérer ». Que le gestionnaire du personnel à la charge
de mouvementer.

Si au terme d’un délai d’un mois l’intéressé ne rembourse pas, le service


gestionnaire le met en demeure, par lettre recommandée, avec accusé réception
suivie d’une lettre de rappel huit (8) jours plus tard.

Le respect de cette procédure revêt un intérêt majeur dans le cas où l’affaire


arriverait en justice.

C’est en effet à compter de la date d’envoi de la première mise en demeure que


le juge pourra estimer le montant du préjudice causé à l’entreprise et faire
courir les intérêts dits moratoires.
Si cette démarche s’avère infructueuse, au terme des délais précités, son dossier
est transmis à la structure juridique compétente de l’entreprise pour
enrôlement de l’affaire devant le tribunal.
Un dossier est alors constitué des documents suivants :
- Solde de tout compte, avec engagement de remboursement.

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