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Introduction à la

Photogrammètrie Numérique
I. DEFINITION LA PHOTOGRAMMÉTRIE?
• On définit habituellement la photogrammétrie comme
la technique qui permet de reconstituer la forme, les
dimensions et la position d'un objet à partir de perspectives
de cet objet enregistrés photographiquement.

• La Photogrammétrie est la technique qui consiste à mesurer


des objects (2D ou 3D) à partir des photogrammes.

Les résultats pevent être:


• Les coordonnées des points objets requis
• Cartes topographiques et thématiques
• Les photographies redressées (orthophoto).
La vision humaine est basée sur le principe de la stéréoscopie. Un objet
regardé par deux yeux (vision binoculaire) permet d'en mesurer
l'éloignement.
Par analogie, la photogrammétrie est basée sur ce principe.
Elle utilise la photographie (vision) et des appareils, appelés restituteurs,
pour recréer, à partir de deux images planes (photographies), une seule
image en relief dite image plastique
• L’aspect le plus important de la photogrammétrie est que les objets sont
mesurés sans être touchés. Par conséquent le terme “Télédétection“ est
utilisé par certains auteurs au lieu de “photogrammétrie“.

• “Télédétection“ est plutot un terme récent , qui était déjà utilisé pour
des travaux liés aux photographies aériennes et aux images
satellitales.

• Aujourd’hui la Télédétection comprend également la


photogrammétrie, même si elle est associée avec
“l’interprétation d’images “.
La photogrammétrie peut être divisée en plusieurs
categories:
1. Compte tenu de la lentille fixée:
– Photogrammétrie à une distance très éloignée (Avec
une caméra fixée sur une distance infinie), et
– Photogrammétrie à une distance proche (Avec une
caméra fixée sur une distance ayant une valeur
définie).
2. Une autre classification peut être
– Photogrammétrie aérienne (qui est en général la
photogrammétrie éloignée), et
– La Photogrammétrie terrestre(qui est généralement la
photogrammétrie proche)
La photogrammétrie consiste à photographier les objets depuis deux
endroits distincts à l'aide d'une caméra spéciale. Les prises de vue sont
exécutées soit depuis un avion, on parle de photogrammétrie aérienne,
soit depuis des stations terrestres, on parle alors de photogrammétrie
terrestre.
En groupant les prises de vue consécutives par paire, dans un
restituteur, il est possible de créer une image 3D du terrain ou d'une
façade, par exemple.
Partant de cette image, la restitution permet d'obtenir un plan sur
support traditionnel (papier ou film) ou sous la forme d'un fichier
informatique.
L'avantage de la photogrammétrie réside dans sa capacité à fournir
rapidement des informations détaillées sur des surfaces importantes,
Les applications de la photogrammétrie sont largement
diversifiées. Généralement elle est utilisée pour l’interprétation
des objets (Qu’est-ce -que c’est? Type? Qualité? Quantité) pour
mesurer les objets (Où se trouve quoi? Forme? Taille?).
Elle es utilisée egalement pour :
 Etudes de génie civil (avant projet de barrage, route, chemin
de fer, etc…).
 Travaux archéologiques ou architecturaux (relevés de façades,
de voûtes, de sculptures, etc…).
 Etablissement et mise à jour de plans topographiques.
 Travaux de mensuration.
 Modélisation 3D de bâtiment
La Photogrammétrie aérienne est surtout utilisée pour produire
des cartes topographiques ou thématiques et des Modèles
Numériques de Terrain .
2. BRIÈVE HISTOIRE DE LA
PHOTOGRAMMÉTRIE
Les architectes ont, depuis fort longtemps, approfondi les lois de
la perspective: la Renaissance italienne connaissait déjà l'art
d'établir des plans et des élévations d'un édifice d'après des vues
perspectives. Mais au XIXe siècle, deux inventions apportèrent
des possibilités nouvelles pour l'enregistrement de ces vues. Ce
fut d'abord, en 1804, la chambre claire, dont Aimé Laussedat, que
l'on considère généralement comme le père de la
photogrammétrie, pensait qu'elle était « le meilleur des
instruments enregistreurs » permettant d'obtenir une image du
monument qui « sans aucun chiffre réel » plaçait
avantageusement le croquis le plus détaillé sur lequel on eût
inscrit les angles horizontaux et les angles verticaux, mesurés, en
aussi grand nombre qu'on voudra l'imaginer, de la station d'où
elle avait été prise ».
Ce fut ensuite la photographie dont l'emploi par les relevés
d'architecture n'entra dans une phase pratique qu'après la
guerre de 1870 sous l'impulsion d'Albrecht Meydenbauer.
C'est à cet architecte qu'est dû le nom de"
photogrammétrie ». Il pensait que la photographie lui
permettait d'obtenir, en tous points du monument et sans
discontinuité, une" image perspective géométriquelJ1ent
exacte ».
En1851: Une décennie après
l’invention du «Daguerrotype»
par Daguerre et Niepce,
l’officier francais Aimé
Laussedat développe les
premiers dispositifs et
méthodes
photogrammétriques. Il est vu
comme l’initiateur de la Daguerréotype
photogrammétrie.
BRIÈVE HISTOIRE DE LA
PHOTOGRAMMÉTRIE
• En1858: l’architecte allemand A.
Meydenbauer développe les
techniques photogrammétriques
pour la documentation des Stéréoscope de poche
batiments et installe le premier
institut photogrammétrique en
1885 (Institut Photogrammétrique
Royal Prussien).

• En1866: Le physicien Viennois


Ernst Mach publie l’idée d’utiliser
le stéréoscope pour estimer des Stéréoscope à miroir
mesures volumétriques.
BRIÈVE HISTOIRE DE LA PHOTOGRAMMÉTRIE
• En 1889: Le premier Manuel de
photogrammétrie allemand fut publié
par C. Koppe.

• En 1896: Eduard Gaston et Daniel


Deville présentent le premier
instrument stéréoscopique de
vectorisation.

• En 1897/98: Théodor Scheimpflug


invente la double projection.

• En 1901: Pulfrich créa le premier


“Stéréocomparateur“ et révolutionna Stéréocomparateur
la cartographie à partir des
stéréogrammes.
BRIÈVE HISTOIRE DE LA PHOTOGRAMMÉTRIE
• En 1903: Théodor Scheimpflug invente le
«Perspektograph», un instrument de redressement optique.

• En 1910: l’ISP (International Society for Photogrammetry =


Socièté Internationnale de Photogrammétrie ), devenue
ISPRS,(Socièté Internationnale de Photogrammétrie et
Télédétection) fut fondée par E. Dolezal en Autriche.

• En 1911: L’autrichien Théodor Scheimpflug trouve un moyen


de créer des photographies redressées. Il est considéré
comme l’initiateur de la photogrammétrie aérienne car il fut
le premier à appliquer les principes photogrammétriques aux
photographies aériennes.
BRIÈVE HISTOIRE DE LA PHOTOGRAMMÉTRIE
• En 1913: Le premier congrés d’ISP fut tenu à Vienne.
Jusqu’en 1945: développement et amélioration des caméras
(“métriques”) de mesure et des instruments analogiques.

• En 1921: HUGERSHAFF créa le premier stéréorestituteur


analogique universel: l’Autocartographe, utilisant le principe
d’obturation PORRO-KOPPE (la photo est observée à l’aide
d’un objectif ayant les mêmes caractéristiques de distorsion
que celui de la caméra de prise de vue).

• En 1923: la socièté allemande “ZEISS Works” produit un


instrument universel: le Zeiss stéroéplanigraphe basé sur
une projection optique directe. L’une des dérivées de cet
instrument fut le multiplex aéroprojecteur ayant une petite
dimension et une table traçante en module conçue pour la
production de cartes par bandes continues de photo
verticales.
BRIÈVE HISTOIRE DE LA PHOTOGRAMMÉTRIE
• En 1948: la compagnie KERN mit sur pied le
stéréorestituteur PG1, suivi d’une nouvelle version
d’un instrument à projection mécanique le PG2 pourvu
d’un système optique stationnaire avec une vue
orthogonale.

• En 1964: Ermenoguildo SANTONI développe une


série de modèles 1 à 5 de stéréocartographes basés
sur le principe de projection optico- mécanique.

• Il faut ajouter à ces stéréorestituteurs les séries de


THOMPSON WATTS, WILD, POIVILLIER, etc.
STÉRÉORESTITUTEURS

Wild PG2 Multiplex


BRIÈVE HISTOIRE DE LA PHOTOGRAMMÉTRIE
• En 1964: Les premiers tests architecturaux avec le
nouveau système de caméra-stéréométrique, qui a été
inventé par Carl Zeiss, Oberkochen et Hans Foramitti, à
Vienne.

• En 1964: La Charte de Venise. Charte Internationale sur


la Concervation et la Restauration des Monuments et
des Sites.

• En 1968: Premier Symposium internationnal pour les


applications photogrammétriques aux monuments
historiques fut tenu à Paris - Saint Mandé.
BRIÈVE HISTOIRE DE LA PHOTOGRAMMÉTRIE
• En 1970: Constitution de CIPA (Comité International de la
Photogrammétrie Architecturale) comme un des comités
internationnaux spécialisés de ICOMOS (International Council on
Monuments and Sites) Conseil Internationnal sur les Monuments et
les Sites en coopération avec ISPRS. Les deux principaux
promoteurs étaient Maurice Carbonnell (France) et Hans Foramitti
(Autriche).

• Durant les années1970: Les instruments analytiques,qui étaient


d’abord utilisés par U. Helava en 1957, ont révolutionné la
photogrammétrie. Ils permettent d’utiliser des méthodes beaucoup
plus complexes: aérotriangulation, Compensation de bloc,
l’utilisation de caméras amateur etc.

• Durant les années1980: Grâce aux progrés des matériels et des


logiciels informatiques, la photogrammétrie numérique gagne de
plus en plus d’importance.

• 1996: 83eme années après sa première conférence, ISPRS


revient à Vienne, la ville où elle a été créée.
PRINCIPE GÉNÉRAL
Le principe général est basé sur la perception humaine du relief
par observation stéréoscopique. Pour le cas de la photogrammétrie
aérienne, un avion équipé d'une chambre de prise de vues vole au-
dessus d'une région, de façon qu'une partie du terrain figure sur
deux clichés correspondant à deux positions différentes de l'avion.

Si on observe simultanément un cliché avec un oeil et le second


avec l'autre oeil grâce à un outil optique
approprié (stéréoscope à miroirs, appareil de restitution,
ordinateur équipé de lunettes spéciales, etc.), on voit
en relief la zone de terrain vue sur les deux images.
La vision humaine permet en effet de voir en relief dans une large
gamme de dispositions relatives de ces deux images. Mais si nous
disposons ces dernières dans une position relative exactement
semblable à celle qu'elles avaient au moment de la prise de vue,
alors l'image stéréoscopique observée est une exacte homothétie
du terrain réel photographié, pour autant que la chambre de prise
de vue soit parfaite (c'est-à-dire n'apporte aucune distorsion à
l'image, on l'appelle alors chambre "métrique"), ou que l'image ait
été corrigée de sa distorsion.
Pour exploiter alors cette scène stéréoscopique, l'appareil de
restitution superpose à chaque image un point (le
"ballonnet"), que la vision humaine comprendra comme un
petit objet dont la position est déplaçable à volonté en hauteur
au-dessus de l'image du terrain grâce à des commandes
appropriées. L'opérateur aura donc pour travail de promener
ce ballonnet dans l'image sur tous les objets à mesurer,
pendant que l'appareil archivera toutes les informations
numériques produites
Pour que l'image observée soit une copie exacte de l'objet
mesuré, il faut contraindre un certain nombre de points dans
l'image en les obligeant à être à des positions relatives
similaires aux leurs sur l'objet. Pour un couple stéréoscopique
donné, on montre qu'il faut 6 points connus pour que l'image
soit fidèle. Ces points seront mesurés : cette opération est
appelée stéréopréparation. Lorsque de nombreux couples
stéréoscopiques sont enchaînés (bande de clichés aériens), on
peut limiter le nombre de points terrain à mesurer en analysant
toutes les contraintes géométriques qui se transmettent de cliché
à cliché.
Le processus de calcul, très complexe, s'appelle
aérotriangulation. Par ailleurs, la manipulation des grandes
quantités de données numériques extraites est résolue par des
logiciels spécialisés, outils permettant la mise en forme finale
des données sorties de l'appareil, d'entrée des corrections en
provenance des équipes de terrain (qui complètent les levers de
toutes les informations non visibles sur les clichés et corrigent
les points douteux, phase dite de complètement), et enfin de
formatage et d'édition des données selon les besoins du client.
GEOMETRIE DES PHOTOGRAPHIES AERIENNES
• La photographie est une imitation de la vision humaine.

• Les rayons réfléchies par un objet passent tous par la pupille de


l’œil pour former une image de l’objet sur la rétine.
•Le même phénomène se produit dans le cas de la photographie,
c’est-à dire que les rayons issus de l’objet passent par le centre
de l’objectif photographique qui remplace ici la pupille pour donner
une image de l’objet sur le plan du négatif.

•Nous pouvons dire ici que l’image de l’objet est le résultat d’un
transfert d’un objet réel en un objet imaginaire par l’intermédiaire
d’un point ; ce transfert est appelé une projection.
GEOMETRIE DES PHOTOGRAPHIES
AERIENNES
Faisceau perspectif et
chambre métrique. La figure
montre schématiquement les
deux points nodaux de
l'objectif, Je fond
de chambre relié de façon
rigide à l'objectif et portant
quatre repères, l'axe principal
de prise de vue (en tireté), le
faisceau perspectif
et la position fictive d'un
positif obtenu par contact.
GEOMETRIE DES PHOTOGRAPHIES AERIENNES

• En géométrie nous rencontrons trois types


de projections.
a- La projection parallèle : elle s’effectue le
long d’une direction faisant un angle
quelconque avec le plan de projection.
GEOMETRIE DES PHOTOGRAPHIES AERIENNES

b- La projection orthogonale : c’est une


projection parallèle où la direction de
projection est normale au plan de projection.
GEOMETRIE DES PHOTOGRAPHIES AERIENNES

• Dans les deux cas de projection ci-dessus


cités, les lignes de projection sont
parallèles ç’est-à-dire qu’elles se
rencontrent à l’infini en un point appelé
point de fuite.

• Si le point de fuite se trouve à une


distance fixe, nous nous trouvons en face
d’une projection centrale.
PROJECTION CENTRALE
En géométrie projective la projection
centrale a des particularités que nous allons
définir.
LES PARTICULARITES DE LA PROJECTION CENTRALE

On appelle projection centrale, un système de projection dans


lequel toutes les lignes de projection passent par un point fixe.
LES PARTICULARITES DE LA PROJECTION CENTRALE

• L’ensemble des lignes de projection constitue


un faisceau conique.

• Ce faisceau est appelé le faisceau perspectif.


•Le faisceau perspectif peut avoir une position
positive si le plan de projection et celui de l’objet
se trouvent du même côté du point de passage
des lignes de projection, ce point étant appelé
centre de projection.
POSITION DU FAISCEAU
PERSPECTIF
Plan de projection
S

Centre de
S projection
Plan de projection

Plan de l’objet

Position positive Position négative


LES PARTICULARITES DE LA PROJECTION CENTRALE

• Si nous avons un objet P et un point S et si nous


projetons l’objet P situé dans le plan π en travers du
point S sur le plan π’, nous obtenons une représentation
P’ appelée projection de P sur π’.

On appelle dans ce système de projection :


 Centre perspectif ou point de vu : le point S en lequel
passent toutes les lignes de projections
 Faisceau perspectif : l’ensemble des droites
constituant les lignes de projection
 Rayon perspectif : toute droite du faisceau perspectif
LES PARTICULARITES DE LA PROJECTION CENTRALE

π'
Plan de l’image P’ Point principal

Distance Axe principal


principale

Centre perspectif
S

Faisceau perspectif

π Rayon perspectif

Plan de l’objet P
LES PARTICULARITES DE LA PROJECTION CENTRALE
 Perspective : c’est la section plane du faisceau
perspectif par un plan quelconque.

 Axe principal : c’est la normale au plan de la


perspective abaissée du centre perspectif.
 Point principal : c’est le pied de l’axe principal sur le
plan de la perspective.
 Distance principale : c’est la distance du centre
perspectif au plan de la perspective.

• Une perspective est complètement définie par son


centre perspectif, sa distance principale et son point
principal.
LE PROBLEME FONDAMENTAL DE LA PHOTOGRAMMETRIE

•La caractéristique fondamentale d’une


photographie est que chaque point image
correspond à un seul point de l’objet.

•Une relation géométrique est aussi définie entre


les positions relatives spatiales des points images
sur la photographie ( bidimensionnelle) et leurs
positions correspondants dans l’objet
(tridimensionnelle) au sol.
POSITION DU PROBLÈME

•Etant donné d’un objet deux perspectives correctement


orientées ( les faisceaux ont les positions qu’ils avaient
au moment de la réalisation des perspectives), prises de
différents point de vue O1 et O2 les divers points de
l’objet sont parfaitement définis par l’intersection des
rayons homologues.

•On appelle rayon homologue, deux rayons perspectifs


issus du même point.
• O1 et O2 sont les extremités de la base. La distance
O1O2 est la distance interpupillaire.
•L’orientation relative de ces deux perspectives est la
recherche des intersections des rayons homologues.

•Ceci constitue le problème fondamental de la


photogrammétrie qui se propose de déterminer les formes,
les dimensions et la position d’un objet donné au moyen
des mesures effectuées sur les perspectives de cet objet .

•ces perspectives sont les photographies de l’objet


obtenues en plaçant aux extrémités O1 et O2 d’une base
les centres optiques de deux objectifs photographiques.
Solution du problème
• Les différentes opérations dans la
résolution du problème fondamental de la
photogrammétrie seront les suivantes :
• Prise de vue aérienne ou l’enrégistrement
de perspectives.
• La reconstitution de chaque faisceau
perspectif ( l’orientation interne).
• La recherche des positions relatives
correctes des deux faisceaux (l’orientation
relative).
• La recherche de la position absolue de
l’ensemble des deux faisceaux (l’orientation
absolue).

• La recherche de l’intersection des rayons


homologues ( la restitution).

• En définitive, la science photogrammétrique se


propose l’étude et la mise en œuvre de tous les
appareils et les moyens ou méthodes
permettant de réaliser les cinq opérations ci-
dessus mentionnées.
3. Briève description des techniques
photogrammètriques

3.1. Dispositifs Photographiques


Une image photographique est une «perspective
centrale.»

Cela implique qu’au moment de la prise de vue,


chaque rayon lumineux atteignant le plan du
négatif est passé par l’objectif de la caméra (qui
est mathématiquement considéré comme un
point unique, “ le centre perspectif “).

Pour effectuer des mesures sur les objets


photographiés, le faisceau doit être reconstitué.
DISPOSITIFS
PHOTOGRAPHIQUES
• Par conséquent, la géomètrie interne de la caméra
utilisée (qui est définie par la distance focale, la
position du point principale et la distorsion de l’objectif)
doit être connue de manière précise.

• La distance focale est appelée “ distance principale “,


qui est la distance du centre de projection au point
principale de la photo.

• Selon la disponibilité de cette information, le


photogrammètre divise les dispositifs
photographiques en trois catégories:
3.1.1. CAMERAS
MÉTRIQUES
 Leur géomètrie interne est stable et est connue
de manière précise.
 La distorsion de leur objectif est très minimale.
Par conséquent ces dispositifs sont très
couteux.
 La distance principale est constante, ce qui
signifie que l’objectif ne permet pas de mise au
point pendant la prise de vue.
 Ainsi, les caméras métriques ne sont utilisables
que pour certaines distances limitées vis a vis
de l’objet.
• Le système de coordonnées de l’image
est défini par quatre marques fiduciaires,
qui sont sur le cadre de la caméra. Les
caméras terrestres peuvent être associées
aux trépieds et aux théodolites.
• Les caméras métriques aériennes sont
montées à bord des avions avec la face
tournée directement vers la terre.
• Aujoud’hui, toutes ces caméras ont un
format d’image de 23cm sur 23cm.
3.1.2. CAMERA
STÉRÉOMÉTRIQUE
 Si un objet est photgraphié à partir de
différentes positions, la ligne entre les deux
centres de projections est appelée «base».

 Si les deux photographies ont des lignes de


visées, parallèles et faisant un angle droit avec
la base, (ce qui est appelé « cas normal») alors
elles ont les mêmes propriètés que les deux
images de nos rétines.
 Par conséquent, le recouvrement de ces deux
photographies peut être vu en trois dimensions
(3D), simulant la vision stéréoscopique humaine.
CAMERA
STÉRÉOMÉTRIQUE
• En pratique, un couple de photographies peut
être produit avec une seule caméra à partir de
deux positions ou en utilisant une caméra
stéréométrique.

• En principe une caméra stéréométrique consiste


à combiner deux caméras métriques montées
aux deux extrémités d’une barre, ayant une
longueur précise (généralement 40 ou 120 cm).
La barre fonctionne comme une base.

• Toutes les deux caméras ont les mêmes


propriètés géométriques. Ainsi le couple de
photographies est facilement créé.
3.1.3. CAMERAS “AMATEURS”
 Le photogrammètre parle d’une “ caméra
amateur”, lorsque la géomètrie interne est
instable et inconnue, comme c’est le cas avec
n’importe quelle caméra disponible dans le
marché.
 Cependant, ces caméras peuvent être très
coûteuses et peuvent être pourvues de
dispositifs photographiques techniquement très
developpés.
 En faisant un test photographique d’un endroit
avec plusieurs points de controle et à une
distance fixe, une “calibration “ de la caméra
peut être calculée.
CAMERAS “AMATEURS”
 Dans ce cas, les quatre coins du cadre de la
caméra fonctionnent comme des marques
fiduciaires.

 Cependant la précision ne pourra jamais être


comme celle de la caméra métrique.

 Par conséquent, elles ne sont utilisées que si la


précision n’est pas exigée.

 Mais dans beaucoup de cas, de telles


photographies sont mieux que rien, et sont très
utiles en cas d’urgence.
3.2. Techniques Photogrammetriques

Selon le matériel disponible, (caméra


métrique ou pas, couple de photographies,
forme de l’objet enregistré, points de
controle...) et les résultats requis (2D ou
3D, fiabilité), différentes techniques
photogrammétriques peuvent être
employées. On peut en distinguer trois
types, selon le nombre de photographies.
3.2.1. CATOGRAPHIE À PARTIR D’UNE
SEULE PHOTOGRAPHIE
 Cette technique n’est utile que pour un objet en
(2D). Les objets photographiés obliquement
montrent des déformations de la perspective qui
doivent être redressées .

 Il existe une gamme variée de techniques de


redressement . Certaines d’entre elles sont très
simples. Cependant il existe des limites. Même
pour obtenir de bons résultats avec les
techniques simples, l’objet doit être sur une
surface plane (comme par exemple un mur), et
puisqu’une seule photographie est utilisée, la
représentation ne peut se faire qu’en 2D
REDRESSEMENT
• Redressement Optique
Cette opération est faite en utilisant un agrandisseur
photographique.

• Il faut, au moins, quatre points de controle dont trois ne sont


pas alignés .

• Les points de controle sont restitués à une certaine échelle.


Cette restitution subit une rotation et un déplacement jusqu’à ce
que deux points se superposent aux points de leurs objets
correspondants sur l’image projetée.

• Après cela la table doit être inclinée en utilisant les deux


rotations (Φ et Ω), jusqu’à ce que l’image négative projetée soit
calée à tous les points de controle. Ainsi on fait une exposition
qui sera développée par la suite.
REDRESSEMENT
• Redressement Numérique par projection
Encore, l’objet doit être sur une surface plane et
on a besoin de quatre points de contrôle.

• Au redressement numérique, les coordonnnées


images des points objets choisis sont
transformées dans un système de coordonnées
choisi (qui est en 2D).

• On aura comme résultat les coordonnées des


points projetés.
MONOPLOTTING OU RESTITUTION AVEC
UNE SEULE PHOTO
 Cette technique est similaire au redressement
numérique, mais ici les coordonnées sont
transformées dans un système de coordonnées en
3D.
 D’abord les éléments d’orientation qui sont les
coordonnées du centre de projection et les trois
angles définissant la prise de vue photographique
sont calculés par une resection spatiale.

 Ainsi en utilisant les données de la calibration, tout


rayon incident pourra être reconstruit et intersecté
avec le Modèle Numérique du Terrain.
REDRESSEMENT DIGITAL
 Le redressement digital est plutot une nouvelle
technique. Il resemble en quelque sorte au
“monoplotting”.

 Mais ici l’image scannée est transformée pixel


par pixel dans le système de coordonnées en
trois dimensions du monde réel.

 Le résultat est une orthophoto, une photographie


redressée, ayant une échelle unique.
3.2.2.
STÉRÉOPHOTOGRAMMÉT

RIE
Comme le nom l’indique, il faut nécessairement
un couple de photographies servant de données
de base. Cela peut être obtenu en utilisant une
caméra stéréometrique.

 Si une seule caméra est disponible, on peut


faire deux photographies à partir de deux
positions différentes, en respectant les
conditions normales (recouvrement). C’est à dire
le cas des photographies verticales.
MÉTHODES PHOTOGRAMMETRIQUES
• Ces méthodes sont établies en utilisant une
caméra métrique spéciale, montée à bord d’un
avion de prise de vues ayant la face tournée
directement vers la terre.

• En prenant les vues, l’avion survole le terrain de


manière à pouvoir couvrir toute la zone avec des
photographies ayant des recouvrements.

• Cette partie commune de chaque couple de


photographies peut être observée en 3D et peut
également être representée en 3D en utilisant
une des ces techniques suivantes :
Methode Analogique
• Analogue
La méthode analogique fut la première
méthode qui a été utilisée jusqu’aux
années 70. Elle consiste à effectuer les
orientations empiriques suivantes:
• Orientation interne
• Orientation relative
• Orientation absolue
MÉTHODE
ANALYTIQUE
• Les premiers instruments de restitution analytiques, ont
été introduits en 1957. A partir des années 70, ces
instruments sont déjà sur le marché.

• La procèdure est la même que celle des instruments


analogiques mais ici, l’ordinateur gère la relation entre
l’image et les coordonnées du monde réel.

• La restitution du couple de photographies est faite


suivants trois étapes:
Etape 1
• Après l’”orientation interne”, avec laquelle l’ordinateur
pourra corriger les distorsions du film,toutes les deux
photographies sont relativement orientées. Après cette
étape, l’image est vue en 3D
Etape 2
• Ensuite, l’orientation absolue est effectuée,et le modèle
en 3D est converti en système de coordonnées terrain.
Pour se faire on a besoin d’au moins 3 points de
controle.

Etape 3
• Après les orientations, les détails du stéréomodèle
peuvent être mesurés en 3D.
La procédure
Le processus de détermination d’un point 3D à partir de photographies peut
être résumé en trois étapes :
l’orientation interne est déterminée par la connaissance de la géométrie
interne de l’appareil photographique ; il s’agit de déterminer la focale et les
coordonnées du point principal, définissant ainsi la position du centre de
perspective par rapport au plan image. Il faut également connaître les erreurs
engendrées par la déformation du film, pour les films argentiques et par les
distorsions de l’objectif ; l’orientation externe permet de connaître la position
et l’orientation des prises de vue dans l’espace. Elle peut être calculée de
plusieurs manières. Dans le cas présent, deux situations vont être décrites :
 l’orientation en deux étapes :
1. orientation relative, qui permet de déterminer la position des images, les
unes par rapport aux autres ;
2. orientation absolue, obtenue par la détermination de la position et
l’orientation de l’appareil photographique dans le système de coordonnées du
monde réel. Les six paramètres qui décrivent l’orientation absolue sont les
trois coordonnées de la position de l’appareil et les trois angles des rotations.
 L’orientation en une étape, par l’ajustement des faisceaux (“bundle block
adjustment”, en anglais). L’orientation externe est déterminée par calcul itératif.
Cette approche permet de calculer simultanément les données de l’orientation
interne.
La restitution : une fois que l’orientation interne et externe de chaque image sont
connues, tous les points qui sont présents sur au moins deux images peuvent être
retrouvés dans le système de coordonnées du monde réel.
A cela peuvent être ajoutées
des étapes en amont qui
sont liées à l’acquisition et
en aval qui sont liées à la
finition du travail. Cela
résulte dans le processus
complet du travail
photogrammétrique résumé
dans le schéma suivant.
ANALYTIQUE
• Le restituteur analytique utilise l’ordinateur
pour calculer les coordonnées réelles du
terrain, qui sont enregistrées dans un
fichier ASCII ou transféré directement
dans un programme-DOA.

• Ainsi, on crée un dessin en 3D, stocké


numériquement et pouvant être combiné
avec d’autres données et imprimé plutard
à n’importe quelle échelle.
DIGITAL
• Les techniques numériques sont devenues
largement disponible durant la dernière décennie.
Ici, les images ne sont pas sur un film mais elles
sont numériquement enregistrées sur des bandes
magnétiques ou sur des disques.

• Chaque pixel (picture element) est connu en


position et en valeur numérique (intensité), qui
est une seule pour le noir et blanc et plusieurs
pour la couleur autrement appelé image
multispectrale.
3.2.3. CATOGRAPHIE À PARTIR DE
PLUSIEURS PHOTOGRAPHIES
• Cette forme de restitution qui peut être faite en
3D n’est devenue possible que grâce à la
photogrammétrie analytique et numérique.
Comme le matériels et les logiciels requis
deviennent moins couteux, ses domaines
d’application se développent de plus en plus.

• Ici, on utilise plus qu’une photographie en


général. Les objets en 3D sont photographiés à
partir de plusieurs positions. Ces positions se
situent aux voisinages de l’objet de façon que
chaque point de l’objet puisse être visible sur au
moins deux ou trois photographies.
TECHNIQUE
 Comme mentionné plus haut, seules les techniques,
analytique et numérique peuvent être utilisées. Pour
toutes ces méthodes, il faut d’abord calculer la
compensation du bloc.

 En utilisant les points de controle et ceux de la


triangulation, la géométrie du bloc de photographies est
reconstruite avec précision.

 Alors les coordonnées images de n’importe quel point


mesurées sur au moins deux photographies peuvent
être intersectées. Les résultats sont les coordonnées
des points requis.
De ce fait, l’ensemble de l’objet en trois dimension est
reconstruit.
Classification des photos aériennes selon l’émulsion

• Les émulsions les plus couramment


employées sont les émulsions au gélatino-
bromure d’argent constituées par une
suspension dans la gélatine de petits
cristaux de sel d’argent (AgCl) le bromure
(plus de 95%) et d’iodure de métane.

• Ces émulsions présentent un maximum de


sensibilité vers 430 nm (430.10-9m) et ne
sont plus sensibles au delà de 540 nm.
• La sensibilisation chromatique a cherché à
étendre le domaine de sensibilité des émulsions
de façon à couvrir la totalité des rayonnements
visibles et même le proche infra-rouge (IR).

• C’est ainsi qu’en photographie aérienne, nous


obtenons les différents types suivants:

• a. Les photographies panchromatiques autrement


appelées noir et blanc ou les degrès de gris
varient du gris clair au gris sombre.

• b. Les photographies “infra-rouge” en noir et blanc


qui font ressortir dans un gris très sombre tout
corps ayant une température très faible (eau,
végétation ,neige, etc.).
• Par incorporation dans l’émulsion au moment de sa
fabrication, de colorants qui prolongent le domaine
spectral dans lequel les cristaux d’argent absorbent
la lumière et par un processus d’association
soustractive, on obtient les photographies en
couleur qui comprennent:
1. Les couleurs naturelles très utiles pour
l’interptrétation facile des détails du paysage.

2. Les fausses couleurs qui ne sont autre que


l’infra-rouge en couleur et qui nécessitent un
code d’interprétation des couleurs.
CLASSIFICATION DES PHOTOS AÉRIENNES SUIVANT L’ÉCHELLE

On appelle échelle en général le rapport d’une distance mesurée


sur un plan ou une carte à la distance rèelle sur la terrain.

n
p a

c ou f = distance principale
O
Hauteur de vol

A P
N
Si on considère les deux triangles semblables, on peut écrire:
pO pA c = Ep (échelle photo)
=
PO = PA H
• L’échelle de la photographie est le rapport
entre la distance focale de la caméra de
prise de vue à la hauteur de moyenne de
vol.

• Il faut ici faire la différence entre l’altitude


de vol qui est considérée à partir du
niveau moyen des mers et la hauteur de
vol qui est considérée à partir de l’altitude
moyenne du terrain.
• En photogrammetry il existe trois sortes d’
échelle qui sont:
1.Les grandes échelles qui vont du 1/6000 au
1/15000 pour les plans de ville, les plans du
génie civil et pour les études d’extension des
villes.
2. Les échelles moyennes allant du 1/15000 au
1/25000, destinées généralement aux zones
rurales et aux villes à moyenne densité
d’agglomération.
3. LES PETITES ÉCHELLES ALLANT DU 1/25000 AU 1/50000
DESTINÉES PRINCIPALEMENT À LA CARTOGRAPHIE ET À
L’INTERPRÉTATION.
• APPLICATION PRATIQUE
• UNE PHOTOGRAPHIE DE FORMAT 23CMX23CM EST PRISE
AVEC UNE CAMÉRA À ANGLE NORMAL À L’ÉCHELLE DE
1/10000.
1) QUELLE EST LA SURFACE RÉELLE COUVERTE?
2) SI LA CAMÉRA EST GRAND-ANGULAIRE ET L’
ÉCHELLE 1/10000, QUELLE SERA LA SURFACE
COUVERTE?
3) LA CAMÉRA EST SUPER-GRAND ANGULAIRE,
L’ÉCHELLE 1/10000. CALCULER LA SURFACE
COUVERTE.
4) QUELLES REMARQUES FAITES-VOUS SUR LES 3
PROBLÈMES?
• Solutions
c Dp
Ep = = ( Dp= Distance photo et
H Dt
Dt= Distance terrain)

Dt = Dp x 10000

Réponse: Dt = 23cm x 10000 St = (2300 m)2 St = 529 ha


Classification des photos aériennes selon la distance
focale
• Il existe en photogrammétrie quatre sortes de
caméras de prise de vues classifiées selon leur angle
de champ interprété souvent sous forme de distance
focale.

• Ce critère de classification est appliqué aux


photographies obtenues à partir de ces caméras.
• C’est ainsi que nous avons :
- Les cameras à petit angle
- Les cameras à angle normal
- Les cameras grand-angulaires
- les cameras super grand-angulaires
CAMERA PETIT ANGLE
• Elles ont une distance focale supérieure ou égale à
300mm et sont employées pour des levés spéciaux
des zones à relief très accidenté , d’agglomération
à densité extrêmement forte comportant de très
hauts buildings ou édifices.

f =300mm
CAMERA ANGLE NORMAL
• Les cameras à angle normal de distance
focale sensiblement égale à 210mm
conçues pour les levés des centres urbains
et des paysages montagneux

f =210 mm
CAMERA GRAND-ANGULAIRE
• Les caméras grand-angulaires de distance
focale sensiblement égale à 152 mm qui
sont employées pour les levés des villes à
très faible densité d’agglomération et les
zones Rurales.

f =152 mm
CAMERA SUPER GRAND-ANGULAIRE
• Les caméras super grand-angulaire dont la
distance focale est sensiblement égale à 88 mm
et qui sont conçues pour les levés des zones
désertiques et des terrains à relief très plats.

f = 88 mm

Le photogrammètre avant de contracter un marché quelconque


pour une couverture aérienne devra avoir une connaissance
complète de la zone à couvrir pour une spécification claire et
nette de la caméra à utiliser pour effectuer la couverture
aérienne
CALCUL DU NOMBRE DE PHOTOS À PRENDRE
Le nombre de clichés nécessaire pour couvrir une
surface donnée se calcul de la façon suivante :

N = Nombre de clichés
S = Surface à couvrir
e = 1/e Echelle moyenne
I = Coté de la photo (format)
R1 = recouvrement longitudinal
R2 = recouvrement latéral
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