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DÉFINITION
Mélange constitué de deux composés A et B, pouvant chacun subir un changement d'état
liquide = vapeur.
VARIANCE
Dans le cas général* :
• si A et B sont tous les deux dans une unique phase ou chacun dans une unique phase
différente : N = 2, k = 0 et r = 0 donc C = 2 ;
• si A et B sont tous les deux dans deux phases : N = 4, k = 2 et r = 0 donc C = 2.
• si un seul des deux corps change de phase : N = 3, k = 1 et r = 0 donc C = 2.
Conclusion : V = 4 – φ
1
T fixée P T fixée P
α
P*A Liquide P*A
Liquide V=2
V=2
β βV
Pβ
γL γ γV
Pγ
δL δ Pδ
courbe de rosée
Liq = Vap ε
P*B
Vapeur
V=2 Vapeur
V=2
xliqA xliqA
yvapA yvapA
0 0 xliqA XA yvapA 1
XA
Evolution, lors de la compression isotherme, de la phase liquide :
Evolution, lors de la compression isotherme, de la phase gaz :
γL γ γV échauffement global
lent et vaporisation
β βV
échauffement rapide
Liquide α du liquide
T*A liq
x A
0 yvapA 0
xliqA XA yvapA 1
XA
temps
2
ANALYSE THERMIQUE ET CONSTRUCTION
T T
xA = 0,7 Vapeur
xA = 1
L=V
Liquide
t 0 1
n liq MV
Alors : vap =
n LM
Liquide
T*A liq
x A
vap
Il suffit de connaître n tot = n liq + n vap pour résoudre
0
xliqA XA yvapA 1 y A le système à deux inconnues.
XA
kH(B)
P*B
P*A kH(A)
0 1 0 1
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LOI DE HENRY
Pi La loi de Raoult* est une bonne description de la pression de vapeur
Pi quand xi tend vers 1 donc quand i joue le rôle du solvant.
kH(i)
loi de Henry Toutefois, la loi de Raoult ne décrit pas bien la pression de vapeur
quand xi tend vers 0 donc quand i joue le rôle de soluté.
PHi H P*i Les solutions où le soluté obéit la loi de Henry sont dites
Pi P solutions diluées idéales dans le modèle des solutions
infiniment diluées extrapolées à xi = 1.
PRi R
loi de Raoult
Pour un mélange quelconque de fraction Xi où i n'est ni le solvant,
ni le soluté, on mesure au point P, Pi (pression partielle de i), on
Q calcule aux points H et R, PHi et PRi (pression qu'aurait i s'il suivait
xi la loi de Henry ou de Raoult).
0 Xi 1
L'écart respectif aux deux modèles est donné par le coefficient d'activité tel que :
QP QP
γ iHenry = et γ iRaoult = .
QH QR
Constantes de la loi de Henry, kH, (Torr) de quelques gaz à 25°C 1 torr = 1 mmHg = 133,322 Pa
Solvant Solvant
Gaz Gaz
Eau Benzène Eau
5 5
Méthane, CH4 3,14 . 10 4,27 . 10 Oxygène, O2 3,30 . 107
Dioxyde de carbone, CO2 1,25 . 106 8,57 . 104 Hélium, He 1,12 . 108
Hydrogène, H2 5,34 . 107 2,75 . 106 Argon, Ar 2,80 . 107
Azote, N2 6,51 . 107 1,79 . 106
Phénomènes résultant de la diminution de la solubilité d’un gaz avec une variation de pression partielle :
• l’effervescence observée lorsqu’on ouvre une bouteille de boisson gazeuse ou de champagne (diminution de la solubilité de
CO2 lorsque sa pression partielle est diminuée)
• embolie (obstruction des vaisseaux par des bulles de gaz, surtout N2) accompagnant une brusque décompression de l’air
respiré par des plongeurs sous-marins. À une profondeur de 40 m, la pression totale est 6 fois la pression atmosphérique. La
solubilité de N2 (i.e. xN2) dans le plasma sanguin et dans la graisse corporelle est donc 6 fois plus élevée. Si le plongeur
remonte à la surface trop rapidement, N2 dissout dans le sang va commencer à s’évaporer et produira l’embolie. Dû au fait que
l’hélium est moins soluble dans le plasma sanguin que l’azote (comparer les KB de He et de N2), on préfère He pour diluer O2
dans les tubes respiratoires des nageurs sous-marins.
*
François Marie Raoult (1830-1901) ; William Henry (1775-1836)
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DIAGRAMME ISOBARE OU ISOTHERME NON IDÉAL (UNE UNIQUE PHASE
LIQUIDE)
x2 = 0 P = 1 atm
T x2 = 0,3
(°C)
100
courbe de rosée
m liq MV
Il faut "adapter" le théorème des moments chimiques : =
m vap LM
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Non idéal avec azéotrope minimum Non idéal avec azéotrope maximum
éthanol (1) - eau (2) chloroforme (1) - acétone (2)
T (°C) P = 1 atm
T (°C) P = 1 atm
65 Z 64,4
100 Vap
Vap
61,7
Liq + Vap
90 Liq + 60
Vap
Liq + Vap
Liq
80 56,2
Z
78,3 Liq 55
0,11 0,36
70
0,1 0,2 0,5 1 x2 0,1 0,5 1 x2
6
T P = Cte T T
ε'
Vapeur échauffement rapide de la
vapeur
Z
courbe de rosée vaporisation
ε azéotrope
L+V
δ δL
courbe
γV γ γL d'ébullition échauffement global lent et
vaporisation zéotrope
βV
β
0 X2 temps
DISTILLATION SIMPLE
Pour un diagramme isobare de type fuseau, la vapeur est plus riche en constituant le plus
volatil.
Exemple :
Air liquide tel que X(N2) = 0,78
Début d’ébullition à – 194°C
A – 193°C, xliq(N2) = 0,64 et yvap (N2) = 0,86
T P = 1 atm
– 183
– 193
– 194
– 196
X(N2)
0 0,64 0,86
0,78
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DISTILLATION FRACTIONNÉE
Succession de distillations simples dans une colonne à plateau.
T4
y4v x4l
T3
x3l y3v
x2l
T2
y2v
y1
v
T1
Aliq + B liq miscibles
x1l
T
0 y1l y2l y3l y4l y5l
CHAUFFAGE
yB
S’il y a suffisamment de plateaux, le haut de la colonne contient B pur sous forme vapeur.
Diagramme isobare
Type fuseau Azéotrope maximum Azéotrope minimum
A+B
X = X(B) X < XZ X > XZ X < XZ X > XZ
Nature du distillat Composé le plus volatil A B Z Z
Nature du résidu Composé le moins volatil Z Z A B
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Au laboratoire : colonne vigreux
Avantages : ceci permet de faire baisser les températures d’ébullition des corps purs donc on
chauffe moins et on diminue le risque de dégradation thermique des corps purs.
Inconvénients : l’écart des températures d’ébullition des corps purs est resserré.
Le montage est quasi-identique. Il faut une trompe à eau pour faire « le vide ». L’erlenmeyer est
remplacé par un système tournant de trois ballons récepteurs solidaires du réfrigérant. Il y a une
« petite » entrée d’air via un capillaire pour éviter l’implosion du système.
9
A ET B NON MISCIBLES EN PHASE LIQUIDE : UN AUTRE CAS DE NON IDÉALITÉ
T (°C) T (°C)
Liquide Liquide
1 phase 1 phase
210
70 α
66
Liquide
50 β β(L2) 2 phases
Liquide
γ 2 phases 61
γ(L1) Liquide
β(L2) 1 phase
10
XB XB
Eau 0,20 Phénol Eau Nicotine
Courbe de démixtion fermée ou non.
T T
(°C) (°C)
Vapeur
T*(B) Courbe de rosée
T*(A)
Courbe d’ébullition
L2 + V
Palier
L1 + V
hétéroazéotropique
T(H) L1 H
Liquide L1 L2
Courbe de démixtion
+
Liquide L2
0 1 xB
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BINAIRE AVEC POINT HÉTÉROAZÉOTROPE – MISCIBILITÉ TOTALE A L’ÉTAT
LIQUIDE
T T
(°C) (°C)
Vapeur Courbe de rosée
B liq + V 100
80
E liq + V Palier
H 69,25 hétéroazéotropique
Eau liquide pur
+
Benzène liquide pur
0 X(H) = 0,3 1 X(eau)
Le distillat est donc biphasique ! Il faut faire une décantation pour finir la séparation...
Il correspond à la "vapeur condensée" de composition xH en eau.
n (distillat ) x H ndistillat x
On a donc eau = = H
n B ( distillat) (1 − x H )ndistillat 1 − x H
ENTRAÎNEMENT A LA VAPEUR
D’EAU
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HYDRODISTILLATION
But : isoler l’eau d’un mélange complexe
S'emploie quand on a au départ une petite quantité d'eau
donc quand x(eau) < xH
eau
Intérêts :
- déplacer un état d'équilibre lorsqu'une réaction non mélange à
totale forme de l'eau extraire
- sécher un constituant
Exemple industriel :
L'alcool absolu (pur) ne peut pas être obtenu par distillation
distillat biphasique
fractionnée à cause de l'existence d'un mélange azéotrope
(95,4 % d'alcool et 4,6 % d'eau).
Pour obtenir de l'alcool pur à 100 %, une faible quantité de benzène est ajoutée à l'alcool rectifié (c-à-d. distillé
donc contenant peu d'eau) et le mélange (ternaire !) est ensuite distillé. L'hétéroazéotrope eau-benzène distille
en premier. L'alcool absolu est obtenu en troisième fraction et distille à 351,3 K (78,2°C).
DEAN-STARK
But : isoler l’eau d’un mélange complexe
S'emploie quand on a au départ une petite quantité d'eau donc quand x(eau) < xH
Intérêt : déplacer un état d'équilibre lorsqu'une réaction non totale forme de l'eau
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