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Définition de l’inflation

L’inflation se caractérise par une augmentation persistante de la moyenne des prix des biens et des services,
indépendamment des variations sectorielles, sur l’ensemble du spectre économique et sur plusieurs
trimestres consécutifs. Elle se traduit donc par une diminution du pouvoir d’achat de la monnaie.
Selon les théories économiques, trois approches principales se distinguent quant à l’analyse du phénomène et
de ses implications (voir plus bas).
Mesure du taux d’inflation
Pour une zone économique et une période données, le taux d’inflation s’évalue via un relevé systématique
des prix à la consommation et l’établissement d’un indice (IPC en France). Dans le cas de l’Union
Européenne, les indices nationaux, dont les bases et les modalités de calcul peuvent différer, sont retraités et
pondérés afin d’obtenir un indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH).
Inflation : causes et conséquences
Causes de l’inflation
Selon le type et le contexte des économies concernées, l’inflation peut résulter d’un faisceau de causes qui
peuvent agir chacune séparément ou/et en combinaison :

 augmentation excessive de la masse monétaire ;


 demande supérieure à l’offre de biens et services disponibles ;
 hausse des prix des biens et/ou matières premières d’importation ;
 augmentation des coûts de production (salaires vs productivité, matières premières, énergie…) ;
 hausses structurelles (défaut de concurrence, prix administrés…) ;
 causes psychologiques et phénomènes d’anticipation pouvant générer une spirale inflationniste.

Conséquences de l’inflation
L’inflation agit sur l’ensemble des parties prenantes économiques, avec des effets plus ou moins prononcés
selon qu’elle est forte ou modérée. D’une manière générale :

 elle est défavorable aux détenteurs des valeurs monétaires concernées, créditeurs imprévoyants,
exportateurs et leur chaîne de fournitures, investisseurs victimes d’illusion monétaire (prise en compte de la
valeur nominale et non pas de la valeur réelle) ;
 elle est favorable aux détenteurs d’actifs et de stocks, créditeurs ayant fait preuve d’anticipation,
débiteurs, importateurs et acheteurs de produits importés.

Contrôle de l’inflation et régulation


Pour lutter contre les excès et contrôler efficacement et durablement le niveau de l’inflation, différents outils
de régulation sont disponibles, qui doivent être mis en œuvre de manière cohérente et coordonnée :

 une politique monétaire des banques centrales visant à adapter le niveau de masse monétaire et les
taux directeurs à l’objectif d’un taux d’inflation faible, mais non nul ;
 une politique fiscale et budgétaire visant à un équilibre optimal de l’offre et de la demande ;
 une politique de change (appréciation ou dépréciation) favorable à l’équilibre de la balance
commerciale, pouvant aller jusqu’au changement de monnaie ;
 une politique de contrôle ou de relâchement du niveau des prix et des salaires, incluant des mesures
d’indexation ou de désindexation.

Trois approches théoriques de l’inflation


La théorie classique
Elle considère qu’il doit y avoir une corrélation effective entre la valeur de la monnaie et celle des actifs,
l’inflation (ou son contraire la déflation) sanctionnant alors un déséquilibre entre ces deux valeurs.
L’analyse keynésienne
Elle prône un interventionnisme monétaire et politique visant à corriger les excès du libéralisme économique
via des mesures adaptées, l’inflation sous contrôle étant considérée en elle-même comme un outil de
régulation socio-économique à part entière.
La doctrine monétariste
Anti-keynésienne, elle préconise un objectif de quasi-stabilité des prix excluant toute intervention politique
sur les monnaies, la gestion de celles-ci étant exclusivement confiée à des banques centrales indépendantes.

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