Vous êtes sur la page 1sur 253

UNIVERSITE DE YAOUNDE I FACULTE DES SCIENCES

THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I FACULTY OF SCIENCE

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE


DEPARTMENT OF EARTH SCIENCES

LABORATOIRE DE GEOLOGIE DE L’INGENIEUR ET D’ALTEROLOGIE


ENGINEERING GEOLOGY AND ALTEROLOGY LABORATORY

Hydrogéologie et évaluation de la vulnérabilité des


nappes dans le bassin versant de Besseke (Douala,
Cameroun)

THESE
présentée et soutenue en vue de l’obtention du Doctorat/Ph.D. en Sciences de la Terre

Option : Géologie des formations superficielles


Sous-option : Sciences Géotechniques et Hydrotechniques

par

FEUMBA Roger, Mle : 02Q183


DEA en Sciences de la Terre

COMPOSITION DU JURY:
PRESIDENT: NZENTI Jean Paul, Pr, Université de Yaoundé I
RAPPORTEURS : EKODECK Georges Emmanuel, Pr, Université de Yaoundé I
NGOUNOU NGATCHA Benjamin, MC., Université de Ngaoundéré
EXAMINATEURS: MVONDO ONDOA Joseph, MC., Université de Yaoundé I
NDJIGUI Paul-Désiré, MC., Université de Yaoundé I
KAMGANG Pierre, MC., Université de Yaoundé I
ETAME Jacques, MC., Université de Douala
© Année 2015
Liste protocolaire
UNIVERSITE DE YAOUNDE I The University of Yaoundé I
FACULTE DES SCIENCES Faculty of Science
Division de la Programmation et Division of Programming and follow-up
du Suivi des Activités Académiques of Academic Affaires

LISTE DES ENSEIGNANTS PERMANENTS LIST OF PERMENENT TEACHING STAFF


ANNEE ACADEMIQUE 2013/2014
(Par Département et par Grade)

DATE D’ACTUALISATION 10 Septembre 2014

ADMINISTRATION
DOYEN : BILONG Paul, Professeur
VICE-DOYEN / DPSAA : NJOPWOUO Daniel, Professeur
VICE-DOYEN / DSSE : DONGO Etienne, Professeur
VICE-DOYEN / DRC : ESSIMBI ZOBO Bernard, Professeur
Chef Division Affaires Académiques, Scolarité et Recherche : ABOSSOLO Monique, Chargé de Cours
Chef Division Administrative et Financière : NDOYE FOE Marie C. F., Chargé de Cours

1- DEPARTEMENT DE BIOCHIMIE (BC) (41)

N° NOMS ET PRENOMS GRADE OBSERVATIONS


1. MOUNDIPA FEWOU Paul Professeur Chef de Département
2. OBEN Julius ENYONG Professeur En poste
3. BENG née NINTCHOM PENLAP V. Maître de Conférences En poste
4. FEKAM BOYOM Fabrice Maître de Conférences En poste
5. FOKOU Elie Maître de Conférences En poste
6. KANSCI Germain Maître de Conférences En poste
7. MBACHAM Wilfried Maître de Conférences En poste
8. MINKA Samuel Maître de Conférences En poste
9. NGUEFACK Julienne Maître de Conférences En poste
10. ACHU Merci BIH Chargé de Cours En poste
11. ATOGHO Barbara Mma Chargé de Cours En poste
12. BELINGA née NDOYE FOE Marie C. Florentine Chargé de Cours Chef DAF / FS
13. BIGOGA JUDE Chargé de Cours En poste
14. BIYITI BI ESSAM née AKAM ADA L. F. Chargé de Cours I.G. MINRESI
15. BOUDJEKO Thaddée Chargé de Cours En poste
16. DEMMANO Gustave Chargé de Cours En poste
17. DJOKAM TAMO Rosine Chargé de Cours En poste
18. DJUIDJE NGOUNOUE Marcelline Chargé de Cours En poste
19. EFFA ONOMO Pierre Chargé de Cours En poste
20. EVEHE BEBANDOUE Marie –Solange Chargé de Cours En poste
21. EWANE Cécile Anne Chargé de Cours En poste
22. MOFOR née TEUGWA Clautilde Chargé de Cours IA4 MINESUP
23. NGONDI Judith Laure Chargé de Cours En poste
24. NJAYOU Frédéric Nico Chargé de Cours En poste
25. TCHANA KOUATCHOUA Angèle Chargé de Cours En poste
26. WAKAM née NANA Louise Chargé de Cours En poste
27. AKINDEH MBUH NJI Assistant En poste
28. BEBEE FADIMATOU Assistant En poste
29. BEBOY EDZENGUELE Sara Nathalie Assistant En poste
30. DAKOLE DABOY Charles Assistant En poste

Page | i
31. DJUIKWO NKONGA Ruth Viviane Assistant En poste
32. DONGMO LEKAGNE Joseph Blaise Assistant En poste
33. KOTUE KAPTUE Charles Assistant En poste
34. FONKOUA Martin Assistant En poste
35. LUNGA Paul KAILAH Assistant En poste
36. MANANGA Marlyse Joséphine Assistant En poste
37. MBONG ANGIE MOUGANDE Mary Ann Assistant En poste
38. MBOUCHE FANMOE Marcelline Joëlle Assistant En poste
39. PACHANGOU NSANGOU Sylvain Assistant En poste
40. Palmer MASUMBE NETONGO Assistant En poste
41. TIENTCHEU DJOKAM Léopold Assistant En poste
2- DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET PHYSIOLOGIE ANIMALES (B.P.A) (45)
1. BILONG BILONG Charles Félix Professeur Chef de Département
2. DIMO Théophile Professeur En Poste
3. FOMENA Abraham Professeur En Poste
4. KAMTCHOUING Pierre Professeur En poste
5. MIMPFOUNDI REMY Professeur En poste
6. NGASSAM Pierre Professeur En Poste
7. NJIOKOU Flobert Professeur En Poste
8. NOLA Moïse Professeur En poste
9. DJIETO Lordon Champlain Maître de Conférences En poste
10. ESSOMBA née NTSAMA MBALLA Maître de Conférences MINSANTE
11. FOTO MENBOHAN Samuel Maître de Conférences CT2 MIN. ENERGIE
12. KAMGANG René Maître de Conférences C.S. MINRESI
13. NJAMEN Dieudonné Maître de Conférences En poste
14. TAN Paul Maître de Conférences En poste
15. TCHUEM TCHUENTE Louis Maître de Conférences Coord. Progr. MINSANTE
16. AJEAGAH Gidéon AGHAINDOUM Chargé de Cours En poste
17. ALENE Désirée Chantal Chargé de Cours En poste
18. BELLET EDIMO Oscar Roger Chargé de Cours En poste
19. BILANDA Danielle Claude Chargé de Cours En poste
20. DJIOGUE Séfirin Chargé de Cours En poste
21. DZEUFIET DJOMENI Paul Désiré Chargé de Cours En poste
22. GOUNOUE KAMKUMO Raceline Chargé de Cours En poste
23. JATSA MEGAPTCHE Hermine Chargé de Cours En poste
24. KEKEUNOU Sévilor Chargé de Cours En poste
25. MEGNEKOU Rosette Chargé de Cours En poste
26. MONY NTONE Ruth Chargé de Cours En poste
27. NGUEGUIM TSOFACK Florence Chargé de Cours En poste
28. NGUEMBOCK Chargé de Cours En poste
29. TOMBI Jeannette Chargé de Cours En poste
30. ZEBAZE TOGOUET Serge Hubert Chargé de Cours En poste
31. ATSAMO Albert Donatien Assistant En poste
32. ETEME ENAMA Serge Assistant En poste
33. KANDELA KAVAYE Antoine Assistant En poste
34. KOGA MANG’Dobara Assistant En poste
35. LEKEUFACK FOLEFACK Guy Benoît Assistant En poste
36. MAHOB Raymond Joseph Assistant En poste
37. MBENOUN MASSE Paul Serge Assistant En poste
38. MOUNGANG NGAMENI Luciane Assistant En poste
39. MUH Bernice FIEN Assistant En poste
40. MVEYO NDANKEU Yves Patrick Assistant En poste

Page | ii
41. NGOUATEU KENFACK Omer BEBE Assistant En poste
42. NJUA Clarisse YAFI Assistant En poste
43. OBI OBEN Esther Assistant En poste
44. TADU Zéphirin Assistant En poste
45. YEDE Assistant En poste

3- DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET PHYSIOLOGIE VEGETALES (B. P. V.) (25)


1. YOUMBI Emmanuel Professeur En poste
2. AMBANG Zachée Maître de Conférences Vice-Doyen/FSE
3. BELL Joseph Martin Maître de Conférences En poste
4. DJOCGOUE Pierre François Maître de Conférences En poste
5. MOSSEBO Dominique Claude Maître de Conférences En poste
6. ZAPFACK Louis Maître de Conférences En poste
7. ANGONI Hyacinthe Chargé de Cours En poste
8. BIYE Elvire Hortense Chargé de Cours En poste
9. KENGNE NOUMSI Ives Magloire Chargé de Cours En poste
10. MALLA Armand William Chargé de Cours En poste
11. MBARGA BINDZI Marie Alain. Chargé de Cours Inspecteur des Services
MINESUP
12. MBOLO Marie. Chargé de Cours En poste
13. NDONGO BEKOLO Chargé de Cours CE / MINRESI
14. NGODO MELINGUI Jean Baptiste Chargé de Cours En poste
15. NGONKEU MAGAPTCHE Eddy Léonard Chargé de Cours En poste
16. NGOUO Lucas Vincent Chargé de Cours En poste
17. NSOM ZAMO Annie Claude ép. Pial Chargé de Cours Expert national / UNESCO
18. TONFACK Libert Brice Chargé de Cours En poste
19. TSOATA Esaïe Chargé de Cours En poste
20. DJEUANI Astride Carole Assistant En poste
21. MAHBOU SOMO TOUKAM Gabriel Assistant En poste
22. MAFFO MAFFO Nicole Liliane Assistant En poste
23. NGALLE Hermine BILLE Assistant En poste
24. NNANGA MEBENGA Ruth Laure Assistant En poste
25. NOUKEU KOUAKAM Armelle Assistant En poste

4- DEPARTEMENT DE CHIMIE INORGANIQUE (C.I.) (33)


1. NDIFON Peter TEKE Professeur CT MINRESI
2. NGAMENI Emmanuel Professeur Directeur MINESUP
3. NJOPWOUO Daniel Professeur Vice-Doyen / DPSAA
4. AGWARA ONDOH Moïse Maître de Conférences Chef Divis.MINPMEA
5. AVOM Jérôme Maître de Conférences Directeur au IAI Gabon
6. BABALE née DJAM DOUDOU Maître de Conférences Chargée mission P.R.
7. ELIMBI Antoine Maître de Conférences En poste
8. GHOGOMU Paul MINGO Maître de Conférences Directeur Cabinet PM
9. KETCHA MBADCAM Joseph Maître de Conférences Chef de Département
10. LAMINSI Samuel Maître de Conférences En poste
11. MELO née CHINJE Uphie F. Maître de Conférences Directeur Mipromalo
12. NANSEU Charles Péguy Maître de Conférences En poste
13. NENWA Justin Maître de Conférences En poste
14. NDIKONTAR Maurice KOR Maître de Conférences Vice-Doyen/UBda
15. NGOMO Horace MANGA Maître de Conférences S.G. MINESUP
16. YOUNANG Elie Maître de Conférences En poste
17. ACAYANKA Elie Chargé de Cours En poste

Page | iii
18. BAIZOUMI ZOUA Chargé de Cours Chef Cellule MINTOUR
19. CHEUMANI YONA Arnaud Chargé de Cours En poste
20. DJOUFAC WOUMFO Emmanuel Chargé de Cours En poste
21. EMADACK Alphonse Chargé de Cours En poste
22. GWET Simon - Pierre Chargé de Cours En poste
23. KAMGANG YOUBI Georges Chargé de Cours En poste
24. KEUMEGNE MBOUGUEM Jean Claude Chargé de Cours En poste
25. KONG SAKEO Chargé de Cours C. M. au P. M.
26. NJIOMOU Chantale épse DJANGANG Chargé de Cours En poste
27. NJOYA Dayirou Chargé de Cours En poste
28. NYAMEN Linda Dyorisse Chargé de Cours En poste
29. PABOUDAM GBAMBIE Awaou Chargé de Cours En poste
30. SIGNING Pierre Chargé de Cours En poste
31. TCHAKOUTE KOUAMO Hervé Chargé de Cours En poste
32. BELIBI BELIBI Placide Désiré Assistant En poste
33. NDI Julius NSAMI Assistant En poste

5- DEPARTEMENT DE CHIMIE ORGANIQUE (C.O.) (34)

1. DONGO Etienne Professeur En poste


2. GHOGOMU TIH ROBERT RALPH Professeur En poste
3. MBAFOR Joseph Professeur En poste
4. NGADJUI TCHALEU B. Professeur Chef de dépt FMBS
5. NGOUELA Silvère Augustin Professeur En poste
6. NKENGFACK Augustin Ephraïm Professeur Chef de Département
7. NYASSE Barthélemy Professeur Directeur au MINESUP
8. PEGNYEMB Dieudonné Emmanuel Professeur Directeur au MINESUP
9. WANDJI Jean Professeur En poste
10. Alex de Théodore ATCHADE Maître de Conférences CS Rectorat / UYI
11. FOLEFOC Gabriel NGOSONG Maître de Conférences VD/UB
12. KAPNANG Henriette Maître de Conférences En poste
13. KEUMEDJIO Félix Maître de Conférences En poste
14. KOUAM Jacques Maître de Conférences En poste
15. NOUNGOUE TCHAMO Diderot Maître de Conférences En poste
16. TCHOUANKEU Jean-Claude Maître de Conférences D.A.A.C. UYI
17. TIH née NGO BILONG E. Anastasie Maître de Conférences En poste
18. YANKEP Emmanuel Maître de Conférences En poste
19. AMBASSA Pantaleon Chargé de Cours En poste
20. EYONG Kenneth OBEN Chargé de Cours En poste
21. KENMOGNE Marguerite Chargé de Cours En poste
22. MBAZOA née DJAMA Céline Chargé de Cours En poste
23. MKOUNGA Pierre Chargé de Cours En poste
24. NGO MBING Joséphine Chargé de Cours En poste
25. NGONO BIKOBO Dominique Serge Chargé de Cours En poste
26. NOTE LOUGBOT Olivier Chargé de Cours En poste
27. OUAHOUO WACHE Blandine Marlyse Chargé de Cours En poste
28. TABOPDA KUATE Turibio Chargé de Cours En poste
29. TAGATSING FOTSING Maurice Chargé de Cours En poste
30. ZONDENDEGOUMBA Ernestine Chargé de Cours En poste
31. FOTSO WABO Ghislain Assistant En poste
32. KAMTO Eutrophe Ledoux Assistant En poste
33. NGINTEDO Dominique Assistant En poste
34. NGOMO Orléans Assistant En poste

Page | iv
6- DEPARTEMENT D’INFORMATIQUE (IN) (25)
1. TCHUENTE Maurice Professeur PCA UB
2. ATSA ETOUNDI Roger Maître de Conférences Chef de Département
Chef Division MINFOPRA
3. FOTSO Pauline Laure Maître de Conférences Vice-Recteur UDs
4. FOUDA NDJODO Marcel Maître de Conférences IA1 MINESUP/Chef Dpt ENS
5. NDOUNDAM René Maître de Conférences En poste
6. CHEDOM FOTSO Donatien Chargé de Cours En poste
7. MELATAGIA YONTA Paulin Chargé de Cours En poste
8. MOTO MPONG Serge Alain Chargé de Cours En poste
9. TINDO Gilbert Chargé de Cours En poste
10. TSOPZE Norbert Chargé de Cours En poste
11. WAKU KOUAMOU Jules Chargé de Cours En poste
12. ABESSOLO ALO’O Gislain Assistant En poste
13. BAYEM Jacques Narcisse Assistant En poste
14. DJOUWE MEFFEJA Merline Flore Assistant En poste
15. DOMGA KOMGUEM Rodrigue Assistant En poste
16. EBELE Serge Assistant En poste
17. HAMZA Adamou Assistant En poste
18. JIOMEKONG AZANZI Fidel Assistant En poste
19. KAMDEM KENGNE Christiane Assistant En poste
20. KAMGUEU Patrick Olivier Assistant En poste
21. KENFACK DONGMO Clauvice Viliane Assistant En poste
22. KOUOKAM KOUOKAM Etienne Appolin Assistant En poste
23. MEYEMDOU Nadège Sylvianne Assistant En poste
24. MONTHE DJIADEU Valery Martial Assistant En poste
25. TAPAMO KENFACK Hyppolite Assistant En poste

7- DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES (MA) (35)


1. BEKOLLE David Professeur Vice-Recteur UN
2. BITJONG NDOMBOL Professeur DIPD UY II
3. DOSSA COSSY Marcel Professeur En poste
4. NGUETSENG Gabriel Professeur Chef du CUTI UYI
5. NOUTCHEGUEME Norbert Professeur En poste
6. EMVUDU WONO Yves S. Maître de Conférences Chef Cellule. MINESUP
7. NKUIMI JUGNIA Célestin Maître de Conférences En poste
8. TCHAPNDA NJABO Sophonie Blaise Maître de Conférences En poste
9. TONGA Marcel Maître de Conférences En poste
10. WAMON François Maître de Conférences Chef de Département
11. AGHOUKENG JIOFACK Jean Gérard Chargé de Cours En poste
12. AYISSI Raoult Domingo Chargé de Cours En poste
13. FOMEKONG Christophe Chargé de Cours En poste
14. KIANPI Maurice Chargé de Cours En poste
15. KIKI Maxime Armand Chargé de Cours En poste
16. MBAKOP Guy Merlin Chargé de Cours En poste
17. MBANG Joseph Chargé de Cours En poste
18. MBIANDA Gilbert Chargé de Cours En poste
19. MENGUE MENGUE David Joe Chargé de Cours En poste
20. NGUIMTSA Charles Chargé de Cours En poste
21. NOUNDJEU Pierre Chargé de Cours En poste
22. TCHANGANG Roger Duclos Chargé de Cours En poste
23. TCHOUNDJA Edgar Landry Chargé de Cours En poste

Page | v
24. TIAYA TSAGUE N. Anne- Marie Chargé de Cours En poste
25. CHENDJOU Gilbert Assistant En poste
26. DJIADEU NGAHA Michel Assistant En poste
27. MBEHOU Mohamed Assistant En poste
28. MBELLE BEDIMA Martin Assistant En poste
29. MBIAKOP Hilaire George Assistant En poste
30. NGUEFACK Bertrand Assistant En poste
31. NIMPA PEFOUKEU Romain Assistant En poste
32. POLA DOUNDOU Emmanuel Assistant En poste
33. TAKAM SOH Patrice Assistant En poste
34. TANG AHANDA Barnabé Assistant Chef Serv. MINPLAMAT
35. TETSADJIO TCHILEPECK Mesmin Erick Assistant En poste

8- DEPARTEMENT DE MICROBIOLOGIE (MB) (13)


1. ETOA François-Xavier Professeur Chef de Département, CT /PM
2. ESSIA NGANG Jean Justin Maître de Conférences Chef de Division recherche IMPM
3. NWAGA Dieudonné M. Maître de Conférences En poste
4. BODA Maurice Chargé de Cours En poste
5. BOYOMO ONANA Chargé de Cours En poste
6. ENO Anna Arey Chargé de Cours En poste
7. ESSONO OBOUGOU Germain Gabriel Chargé de Cours En poste
8. NYEGUE Maximilienne Ascension Chargé de Cours En poste
9. RIWOM Sara Honorine Chargé de Cours En poste
10. SADO KAMDEM Sylvain Leroy Chargé de Cours En poste
11. BOUGNOM Blaise Pascal Chargé de Cours En poste
12. NJIKI BIKOI Jacky Assistant En poste
13. TCHIKOUA Roger Assistant En poste

9- DEPARTEMENT DE PHYSIQUE (PH) (40)


1. ESSIMBI ZOBO Bernard Professeur En poste
2. KOFANE Timoléon Crépin Professeur Chef de Département
3. NDJAKA Jean Marie Bienvenu Professeur En poste
4. NJOMO Donatien Professeur En poste
5. WOAFO Paul Professeur En poste
6. BEN- BOLIE Germain Hubert Maître de Conférences En poste
7. EKOBENA FOUDA Henri Paul Maître de Conférences Chef Dépt UN
8. NJANDJOCK NOUCK Philippe Maître de Conférences Chef Serv. MINRESI
9. NOUAYOU Robert Maître de Conférences En poste
10. OUMAROU BOUBA Maître de Conférences Recteur UY II
11. PEMHA Elkana Maître de Conférences En poste
12. TABOD Charles TABOD Maître de Conférences Vice-Doyen/UBda
13. TCHAWOUA Clément Maître de Conférences En poste
14. ZEKENG Serge Sylvain Maître de Conférences En poste
15. BIYA MOTTO Frédéric Chargé de cours Dir.Gén. EDC
16. BODO Bernard Chargé de Cours En poste
17. DJUIDJE KENMOE Gemaine épse ALOYEM KAZE Chargé de Cours En poste
18. EDONGUE HERVAIS Chargé de Cours En poste
19. EYEBE FOUDA Jean Sire Chargé de Cours En poste
20. FEWO Serge Ibraïd Chargé de Cours En poste
21. FOUEDJIO David Chargé de Cours En Poste
22. HONA Jacques Chargé de Cours En poste
23. MBANE BIOUELE Chargé de Cours En poste

Page | vi
24. MBONO SAMBA Yves Christian U. Chargé de Cours Vice-Doyen / UDs
25. NANA NBENDJO Blaise Chargé de Cours En poste
26. NDOP Joseph Chargé de Cours En poste
27. OBOUNOU Marcel Chargé de Cours En poste
28. SAIDOU Chargé de Cours En poste
29. SIEWE SIEWE Martin Chargé de Cours En poste
30. SIMO Elie Chargé de Cours En poste
31. TABI Conrad Bertrand Chargé de Cours En poste
32. TCHOFFO Fidèle Chargé de Cours En poste
33. VONDOU DERBETINI Appolinaire Chargé de Cours En Poste
34. WAKATA née BEYA Annie Chargé de Cours Chef Serv. MINRESI
35. WOULACHE Rosalie Laure Chargé de Cours En poste
36. ABDOURAHIMI Assistant En Poste
37. CHAMANI Roméo Assistant En Poste
38. ENYEGUE A NYAM Françoise épouse BELINGA Assistant En Poste
39. MBINACK Clément Assistant En Poste
40. MBOUSSI NKOMIDIO Aïssatou Assistant En poste

10- DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE (S.T.) (43)


1. BILONG PAUL Professeur Doyen et Chef de Département
2. BITOM Dieudonné Lucien Professeur Doyen et Chef de Département, UN
3. NZENTI Jean-Paul Professeur En poste
4. FOUATEU Rose épouse YONGUE Maître de Conférences En poste
5. KAMGANG Pierre Maître de Conférences En poste
6. MEDJO EKO Robert Maître de Conférences DIPD, UYI
7. MVONDO ONDOA Joseph Maître de Conférences En poste
8. NDAM NGOUPAYOU Jules-Rémy Maître de Conférences En poste
9. NDJIGUI Paul-Désiré Maître de Conférences Chef Service Maintenance e Matériel,
UYI
10. NGOS III Simon Maître de Conférences DAAC, UM
11. NKOUMBOU Charles Maître de Conférences En poste
12. TEMDJIM Robert Maître de Conférences En poste
13. ABOSSOLO née ANGUE Monique Chargé de Cours Chef Div. Aff. Aca. Sco et Recherche, UYI
14. BEKOA Etienne Chargé de Cours En poste
15. BISSO Dieudonné Chargé de Cours Directeur Projet Barrage Memve’ele
16. EKOMANE Emile Chargé de Cours CS/MINMIDT
17. ESSONO Jean Chargé de Cours C.E.A. MINIMDT
18. GANNO Sylvestre Chargé de Cours En poste
19. GHOGOMU Richard TANWI Chargé de Cours En poste
20. LAMILEN BILLA Daniel Chargé de Cours En poste
21. LIENOU Gaston Chargé de Cours En poste
22. MBIDA YEM Chargé de Cours En poste
23. MINYEM Dieudonné Chargé de Cours En poste
24. MOUAFO Lucas Chargé de Cours En poste
25. MOUNDI Amidou Chargé de Cours Inspecteur 1 MINIMDT
26. NGO BIDJECK Louise Marie Chargé de Cours En poste
27. NGUEUTCHOUA Gabriel Chargé de Cours En poste
28. NJILAH Isaac KONFOR Chargé de Cours En poste
29. NJOM Bernard de Lattre Chargé de Cours En poste
30. NYECK Bruno Chargé de Cours S/Directeur/MINMIDT
31. ONANA Vincent Chargé de Cours En poste
32. TCHAKOUNTE Jacqueline ép. NUMBEM Chargé de cours CEA MINRESI

Page | vii
33. TCHOUANKOUE Jean-Pierre Chargé de Cours En poste
34. YENE ATANGANA Joseph Q. Chargé de Cours Chef Div. MINFOF
35. ZO’O ZAME Philémon Chargé de Cours S.G. MINTP
36. ANABA ONANA Achille Basile Assistant En Poste
37. FUH Calistus Gendry Assistant En poste
38. METANG Victor Assistant En poste
39. NGO BELNOUN Rose Noël Assistant En poste
40. NOMO NEGUE Emmanuel Assistant En poste
41. TCHAPTCHET TCHATO De Pesquidoux I Assistant En poste
42. TEHNA Nathanaël Assistant En poste
43. TEMGA Jean Pierre Assistant En poste

Répartition chiffrée des enseignants permanents par Département (17 Mars 2014)
DEPARTEMENT NOMBRE D’ENSEIGNANTS
Pr MC CC ASS Total
BC 2 (0) 7 (2) 17 (11) 15 (6) 41 (19)
BPA 8 (0) 7 (0) 15 (7) 15 (5) 45 (12)
BPV 1 (0) 5 (0) 13 (3) 6 (5) 25 (8)
C.I. 3 (0) 14 (2) 14 (3) 2 (0) 33 (5)
C.O. 9 (0) 9 (2) 12 (6) 4 (0) 34 (8)
IN 1 (0) 4 (1) 6 (0) 14 (4) 25 (5)
MA 5 (0) 5 (0) 14 (1) 11 (1) 35 (2)
MB 1 (0) 2 (0) 7 (3) 3 (0) 13 (3)
PH 5 (0) 9 (0) 21 (3) 5 (2) 40 (5)
ST 2 (0) 11 (1) 22 (3) 8 (1) 43 (5)
Total 37 (0) 73 (8) 141 (40) 83 (23) 334 (72)

Soit un total de : 334 (72) dont :


- Professeurs 37 (0)
- Maîtres de Conférences 73 (8)
- Chargés de Cours 141 (40)
- Assistants 83 (23)

- ( ) = Nombre de femmes.

Le Doyen de la Faculté des Sciences


P.O. le Vice-Doyen/PSAA

Pr D. NJOPWOUO

Page | viii
Dédicace
Je dédie cette thèse à feux mes parents
parents,
arents,

Ma famille,
famille,

Mon épouse,
épouse,

Mes enfants.
enfants.

Page | ix
Remerciements
Je remercie le Seigneur tout puissant, qui jusqu’à ce jour m’a sainement gardé en bon état ;
je le louerai éternellement.
Au moment où j’achève cette thèse, j’aurai reçu l’assistance et le soutien de plusieurs
personnes tant sur le plan national (Cameroun) qu’international (Suède, République de Côte
d’Ivoire, France). A cet effet, je tiens tout d’abord à exprimer ma profonde gratitude aux institutions
et programmes suivants :
• l’International Foundation for Sciences (IFS) pour m’avoir octroyé un financement
(référence W/4847-1 en date du 28 janvier 2010) destiné à l’équipement en matériels scientifiques
m’ayant permis de collecter des données sur le terrain ;
• le Programme de Mobilité Universitaire Intra-Africaine (PIMASO) pour avoir
permis ma mobilité à l’Université Nangui-Abrogoua (ex-Université d’Abobo-Adjamé) d’Abidjan,
afin de renforcer mes capacités dans le domaine des SIG et de l’hydrogéologie ;
• les partenaires financiers du programme SPLASH (ADA, DFID, MAEE, SDC,
SIDA, fondation Bill et Melinda Gates) à travers le projet MAFADY Cameroun pour m’avoir
permis de mieux cerner la problématique de l’assainissement dans la zone de Douala IV ;
• et enfin, la Commune d’Arrondissement et la population de Douala IV pour la
facilitation des actions sur le terrain.
J’exprime également ma profonde gratitude :
• au Professeur G. E. EKODECK, chef du Laboratoire de Géologie de l’Ingénieur et
d’Altérologie de l’Université de Yaoundé I, pour avoir accepté de superviser ce travail ;
• au Professeur B. NGOUNOU NGATCHA, Maître de Conférences à l’Université de
Ngaoundéré, encadreur principal de cette thèse, que j’ai eu l’honneur de rencontrer comme
enseignant en cycle de Maîtrise et de DEA de 2003 à 2005. Ayant cru en mes possibilités de mener
des recherches de haut niveau, il n’a cessé de consentir des efforts pour faciliter l’aboutissement de
ce travail. Nonobstant tes multiples occupations, je te suis très reconnaissant pour m’avoir accepté
comme étudiant thésard et de suivre ce travail de bout en bout après le décès subit et tragique de feu
ton collègue, Dr H. B. DJEUDA TCHAPNGA. Par ailleurs, je n’oublierai pas les multiples
campagnes de terrain organisées dans le grand Nord du Cameroun et qui ont permis ma
familiarisation à d’autres approches d’études hydrogéologiques, notamment la Résonnance
Magnétique Protonique (RMP). Ta rigueur et ton honnêteté scientifique sont les principales
caractéristiques découlant de toi et dont les marques indélébiles à mon moi intérieur, ont fait de
moi, un passionné de l’Hydrogéologie malgré sa complexité. Je t’en suis très reconnaissant car, tu
es plus qu’un encadreur ;

Page | x
• au Docteur J. K. KOUAME, Maître Assistant à l’Université Félix Houphouët Boigny
de Cocody (République de Côte d’Ivoire) pour son assistance indéfectible dans l’apprentissage et le
renforcement de mes capacités dans le domaine des SIG. Ce travail a été toiletté grâce à ton regard
de spécialiste dans le domaine des SIG et de l’hydrogéologie. Une fois de plus, je te dis merci pour
ton caractère social et ta loyauté envers le professeur NGOUNOU NGATCHA Benjamin ;
• au Professeur B. KAMAGATE, Maître de Conférences à l’Université Nangui-
Abrogoua (ex-Université d’Abobo-Adjamé) d’Abidjan (République de Côte d’Ivoire) pour avoir
rendu possible ma mobilité dans cette Université à travers le Programme de Mobilité Universitaire
Intra-Africaine (PIMASO) et d’avoir contribué au renforcement de mes capacités sur les techniques
de terrain à travers les campagnes de reconnaissances effectuées sur le territoire ivoirien en général,
et plus particulièrement dans le bassin versant transfrontalier de la Comoé.
Je porte également mes remerciements :
• à tous les membres du jury qui ont daigné laisser leurs multiples occupations pour se
donner la peine d’examiner ce travail, je leur suis très reconnaissant. Les critiques et suggestions
qu’ils y apporteront contribueront certainement à rehausser sa valeur scientifique ;
• à tous les enseignants du Département des Sciences de la Terre de l’Université de
Dschang pour avoir guidé mes premiers pas dans la géologie ;
• à tous les enseignants du Département des Sciences de la Terre de l’Université de
Yaoundé I pour m’avoir permis de faire mes premiers pas dans l’enseignement en qualité d’Attaché
d’Enseignement et de Recherche ;
• à tous les membres du Laboratoire Energie Eau et Environnement (L3E) du
Département de Génie Civil de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique (ENSP) de Yaoundé
pour m’avoir accueilli et intégré au sein de ce laboratoire comme chercheur à temps partiel dans le
cadre des projets de recherche conduits dans les quartiers spontanés de la ville de Yaoundé, Bafia et
Douala. Je transmets une vive reconnaissance au Pr. E. TANAWA, Vice-président de l’AUF, au Pr.
P. MEUKAM et au Dr E. NGNIKAM ;
• à toute ma famille pour l’encadrement et l’amour qu’elle a toujours su me donner.
Chers neveux et nièces, cousins et cousines, que cette œuvre soit pour vous une lanterne ;
• à tous mes camarades de promotion et amis d’enfance pour le soutien moral et
l’atmosphère très détendue qui a toujours existé entre nous ;
• à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à l’achèvement de ce travail.

Page | xi
Sommaire
Liste protocolaire ---------------------------------------------------------------------------------------------------i
Dédicace ----------------------------------------------------------------------------------------------------------- ix
Remerciements ---------------------------------------------------------------------------------------------------- x
Sommaire --------------------------------------------------------------------------------------------------------- xii
Liste des abréviations ------------------------------------------------------------------------------------------- xv
Liste des tableaux ---------------------------------------------------------------------------------------------- xvii
Liste des figures -------------------------------------------------------------------------------------------------xix
Résumé --------------------------------------------------------------------------------------------------------- xxiv
Abstract ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- xxv
Introduction générale --------------------------------------------------------------------------------------------- 1
Objectifs et orientation du travail ------------------------------------------------------------------------------- 1
Articulation du document ---------------------------------------------------------------------------------------- 2
Chapitre I : Problématique et revue de la littérature --------------------------------------------------------- 3
I-1 Problématique et contexte de la recherche : Des aquifères sableux d’âge quaternaire très
sollicités mais vulnérables à la pollution ---------------------------------------------------------------------- 3
I-2-Méthodes d’études des aquifères et mesure de la pollution ------------------------------------------ 11
I-2-1-Méthodes d’études des aquifères----------------------------------------------------------------------- 11
I-2-2-Mesure de la pollution de l’eau ------------------------------------------------------------------------ 12
I-3-Méthodes d’évaluation de la vulnérabilité des nappes ------------------------------------------------ 14
I-4-Milieu physique de la ville de Douala ---------------------------------------------------------------- - 21 -
I-4-1-Situation géographique de la ville de Douala ----------------------------------------------------- - 21 -
I-4-2-Données climatiques de la ville de Douala et ses environs ------------------------------------- - 21 -
I-4-3-Géologie et hydrogéologie --------------------------------------------------------------------------- - 24 -
Chapitre II : Matériels et méthodes d’étude -------------------------------------------------------------- - 33 -
II-1- Généralités sur l’Arrondissement de Douala IV et cadre géographique du bassin versant de
Besseke -------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 33 -
II-1-1-Généralités sur l’Arrondissement de Douala IV (Bonabéri) ----------------------------------- - 33 -
II-1-2-Cadre géographique du bassin versant de Besseke ---------------------------------------------- - 34 -
II-2-Matériels utilisés ---------------------------------------------------------------------------------------- - 40 -
II-3-Méthodologie -------------------------------------------------------------------------------------------- - 41 -
II-3-1-Critères de choix et présentation des méthodes DRASTIC et GOD utilisées dans le cadre de
ce travail ------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 41 -
II-3-2-Evaluation des paramètres de vulnérabilité par la méthode DRASTIC et GOD ------------ - 52 -

Page | xii
II-3-3-Délimitation et caractérisation de la zone d’étude (bassin versant de Besseke, Douala-
Cameroun)----------------------------------------------------------------------------------------------------- - 54 -
II-3-4-Caractérisation hydroclimatique du bassin versant de Besseke (Douala-Cameroun) ------ - 57 -
II-3-5-Inventaire et sélection des ressources hydrauliques --------------------------------------------- - 59 -
II-3-6-Suivis piézométrique et hydrochimique des points d’eau -------------------------------------- - 61 -
II-3-7-Evaluation des caractéristiques hydrogéologiques des zones non saturée et saturée ------- - 63 -
II-3-8-Prospection géophysique ---------------------------------------------------------------------------- - 64 -
II-3-9-Elaboration des différentes cartes thématiques (carte des sols, carte de vulnérabilité, carte
piézométrique, carte des paramètres physiques de la nappe et carte hydrogéologique) ----------- - 66 -
II-3-10 Qualité de l’eau et outils d’analyse des données hydrochimiques et bactériologiques --- - 78 -
II-3-11-Diagnostic technique de l’assainissement et enquêtes socio-économiques ---------------- - 80 -
Chapitre III : Présentation des résultats ------------------------------------------------------------------- - 84 -
III-1-Caractéristiques du bassin versant de Besseke, données hydrogéologiques, piézométriques et
hydroclimatiques --------------------------------------------------------------------------------------------- - 84 -
III-2-Climat et recharge de la nappe dans le bassin versant de Besseke --------------------------- - 103 -
III-3-Aperçus socio-économique et environnemental du bassin versant de Besseke (Douala-
Cameroun)--------------------------------------------------------------------------------------------------- - 104 -
III-4-Données hydrogéologiques ------------------------------------------------------------------------- - 109 -
III-5-Données piézométriques ---------------------------------------------------------------------------- - 119 -
III-6-Données hydroclimatiques ------------------------------------------------------------------------- - 122 -
III-7-Données sur la vulnérabilité des nappes ---------------------------------------------------------- - 133 -
III-7-1-Résultats obtenus par la méthode DRASTIC ------------------------------------------------- - 133 -
III-7-2-Résultats obtenus par la méthode GOD -------------------------------------------------------- - 135 -
III-8-Données sur la qualité de l’eau des nappes du bassin de Besseke ---------------------------- - 137 -
III-8-1-Données des paramètres physiques de l’aquifère libre du bassin de Besseke ------------ - 137 -
III-8-2-Données chimiques et biologiques ------------------------------------------------------------- - 145 -
Chapitre IV : Discussion des résultats ------------------------------------------------------------------ - 149 -
IV-1-Discussion des données hydrogéologiques, piézométriques et hydroclimatiques du bassin
versant de Besseke (Douala-Cameroun) ---------------------------------------------------------------- - 149 -
IV-1-1-Discussion des données hydrogéologiques ---------------------------------------------------- - 149 -
IV-1-2-Piézométrie et réseau d’écoulement souterrain ----------------------------------------------- - 151 -
IV-1-3-Discussion des données hydroclimatiques et piézométriques ------------------------------ - 155 -
IV-2-Discussion des données obtenues sur la vulnérabilité de la nappe libre du bassin versant de
Besseke (Douala, Cameroun) ----------------------------------------------------------------------------- - 159 -
IV-2-1-Comparaison des méthodes d’évaluation de la vulnérabilité ------------------------------- - 159 -

Page | xiii
IV-2-2-Discussion de la carte de vulnérabilité par la méthode DRASTIC ------------------------ - 161 -
IV-2-3-Discussion de la carte de vulnérabilité par la méthode GOD ------------------------------- - 163 -
IV-2-4-Validation des cartes de vulnérabilité à la pollution ----------------------------------------- - 164 -
IV-2-5-Etude du risque de contamination de la nappe ------------------------------------------------ - 169 -
IV-3-Discussion des données de la qualité de l’eau de la nappe du bassin versant de Besseke
(Douala-Cameroun) ---------------------------------------------------------------------------------------- - 171 -
IV-3-1-Données physiques ------------------------------------------------------------------------------- - 171 -
IV-3-2-Faciès hydrochimiques et classification ------------------------------------------------------- - 174 -
IV-3-3-Données bactériologiques ------------------------------------------------------------------------ - 182 -
Conclusion générale --------------------------------------------------------------------------------------- - 184 -
Bibliographie---------------------------------------------------------------------------------------------------- 187
Annexes ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 209
Annexe 1 : Fiche d’identification d’un point d’eau ------------------------------------------------------- 209
Annexe 2 : Consentement éclairé ---------------------------------------------------------------------------- 212
Annexe 3 : Fiche enquête socio économique--------------------------------------------------------------- 213
Annexe 4 : Fiche technique des ouvrages d’assainissement autonome identifiés dans le bassin
versant de Besseke --------------------------------------------------------------------------------------------- 218
Liste des travaux scientifiques ------------------------------------------------------------------------------- 224
Articles publiés et issus de la thèse -------------------------------------------------------------------------- 224
Autres articles publiés dans les journaux à comité de lecture ------------------------------------------- 224
Ouvrages collectifs --------------------------------------------------------------------------------------------- 224
Communications présentées à des colloques et conférences et issues de la thèse -------------------- 225
Autres communications présentées à des colloques et conférences ------------------------------------ 225
Tirets à part des articles publiés ------------------------------------------------------------------------------ 227

Page | xiv
Liste des abréviations
Sigle Intitulé
ADA Austrian Development Agency
ADER Action pour le développement économique rural
AEP Approvisionnement en Eau Potable
AUBAC Auxiliaire du Bâtiment et Construction
AUF Agence Universitaire de la Francophonie
AVI Aquifer Vulnerability Index
BMGF Bill and Melinda Gates Foundation
BOCAM Incinération des déchets industriels et hospitaliers
Bureau Central de Recensement et d’Etude de la population au
BUCREP
Cameroun
CAMITOYOTA Cameroon Industrial Toyota
CAMWATER Cameroon Water Utilities Corporation
CDE Camerounaise des Eaux
CEBEC Conseil des Eglises Baptiste et Evangélique du Cameroun
CIACC Cameroon Industrial and Civil Contractor
CIMENCAM Cimenterie du Cameroun
COMETAL Chauderie, serrurerie, charpente métallique, cuves, silos bitu containers
COP Concentration of flow Overlying layers Precipitation
CRDI Centre de Recherche pour le Développement International
DBO Demande Biologique en Oxygène
DCO Demande Chimique en Oxygène
DFID Department For International Development
DISCO Discontinuités Couverture protectrice Ruissellement
EBGB Entretien des Bouteilles de Gaz Butane
ENSP Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé
Epikarst protective cover Infiltration condition Karst network
EPIK
development
ETP EvapoTranspiration Potentielle
ETR EvapoTranspiration Réelle
EVARISK Logiciel d’évaluation de la vulnérabilité intrinsèque des nappes
FME-Gaz Les Gaz Industriels du Cameroun
GPOBA Global Partnership on Output-Based Aid
HYSACAM Hygiène et Salubrité du Cameroun
IBC Industrie Business Compagnie
IDPR Indice de Développement et de Persistance du Réseau
IFS International Foundation for Sciences
IIB Indice d’Intégrité Biotique
INRS-Eau Institut National de la Recherche Scientifique – Canada
INS Institut National de la Statistique
IRAD Institut de Recherche Agricole pour le Développement
MAEE Ministère des Affaires Etrangères et Européennes
Maîtrise de la Filière Assainissement dans la zone côtière de Douala et
MAFADY
les quartiers spontanés de Yaoundé au Cameroun
MAGZI Mission d’Aménagement et de Gestion des Zones Industrielles
MEST Matières et Eléments en Suspension Totales
MNT Modèle Numérique de Terrain
ODHPC Organisation des Droits de l’Homme et de la Protection du Citoyen
OMD Objectif du Millénaire pour le Développement
OMS Organisation Mondiale de la Santé

Page | xv
ONU – HABITAT Programme des Nations Unies pour les établissements Humains
PAD Port Autonome de Douala
PET PolyEthylène de Teraphtalate
pH Potentiel d’Hydrogène
PI Protective cover Infiltration conditions
PIMASO Programme de Mobilité Universitaire Intra-Africaine
PME Petites et Moyennes Entreprises
PNGE Programme National de Gestion de l’Environnement au Cameroun
POK PLAST CAM Fabrication des Plastiques au Cameroun
PVC PolyVinyle de Chlorure
RISKE Roche aquifère Infiltration Sol Karstification Epikarst
RMP Résonnance Magnétique Protonique
SACAM Société Auto mobilière du Cameroun
SBCBC Société des Bitumes et Collettes Bac du Cameroun
SCAP Société Camerounaise de Polyester
SDC Swiss Agency for Development and Cooperation
SDV Société Duront Valence
SEQeau Système d’Evaluation de la Qualité de l’Eau en France
SIDA Swedish International Development Cooperation Agency
SIG Système d’Information Géographique
Soggiacenza Infiltrazione Azione del non saturo Tipologia della
SINTACS Copertura Carrateri hydrogeologici dell Aquifero Conductibilita
hydraulica Acctività della superficie Topographica
SNH Société Nationale des Hydrocarbures
SOTICAM Société des Transformations Industrielles du Cameroun
TCR Temps de transit Degré d’Epuration et degré de Recharge
UE Union Européenne
UNICEF United Nations Children’s Fund

Page | xvi
Liste des tableaux
Tableau I : Critères de vulnérabilité couramment pris en compte ------------------------------------------------- - 17 -
Tableau II : Synthèse des travaux réalisés avec les méthodes GOD et DRASTIC ----------------------------- - 18 -
Tableau III : Données SIG nécessaires pour appliquer la méthode DRASTIC --------------------------------- - 42 -
Tableau IV : Données SIG nécessaires pour appliquer la méthode GOD ---------------------------------------- - 42 -
Tableau V : Intervalles des valeurs de l’Indice GOD et classes correspondantes ------------------------------ - 48 -
Tableau VI : Notes du type d’aquifère (Ca) ---------------------------------------------------------------------------- - 48 -
Tableau VII : Notes de la lithologie de la ZNS (Cl) ------------------------------------------------------------------ - 48 -
Tableau VIII : Notes de la profondeur de la nappe/sol (Cd)--------------------------------------------------------- - 48 -
Tableau IX : Exemple de système d’intervalle pour l’indice DRASTIC ----------------------------------------- - 49 -
Tableau X : Exemple de système d’intervalle pour l’indice DRASTIC ------------------------------------------ - 49 -
Tableau XI : Propriété de chaque paramètre et poids affecté ------------------------------------------------------- - 50 -
Tableau XII : Classes et notes retenues pour D et R ----------------------------------------------------------------- - 51 -
Tableau XIII : Classes et notes retenues pour A ---------------------------------------------------------------------- - 51 -
Tableau XIV : Classes et notes pour S et T ---------------------------------------------------------------------------- - 51 -
Tableau XV : Classes retenues pour I et C ----------------------------------------------------------------------------- - 51 -
Tableau XVI : Facteurs de pondération des différents critères de la méthode DRASTIC -------------------- - 52 -
Tableau XVII : Type d’aquifère non confiné du bassin versant de Besseke------------------------------------- - 54 -
Tableau XVIII: Création de la base de données pour le bassin versant de Besseke---------------------------- - 74 -
Tableau XIX : Note attribuée aux paramètres des méthodes DRASTIC et GOD ------------------------------ - 74 -
Tableau XX: Méthodologie d’analyse et appareillage choisis dans l’analyse des eaux ainsi que les
laboratoires sollicités ------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 79 -
Tableau XXI: Répartition des ménages par strate dans le bassin de Besseke ----------------------------------- - 82 -
Tableau XXII: Nombre et longueur des talwegs de divers ordres ------------------------------------------------- - 84 -
Tableau XXIII: Paramètres caractéristiques du réseau hydrographique ------------------------------------------ - 84 -
Tableau XXIV: Paramètres géométriques du bassin versant de Besseke ---------------------------------------- - 86 -
Tableau XXV: Paramètres hypsométriques du bassin versant de Besseke -------------------------------------- - 89 -
Tableau XXVI: Pentes topographiques du bassin versant de Besseke -------------------------------------------- - 89 -
Tableau XXVII: Paramètres morphométriques du bassin versant de Besseke ---------------------------------- - 89 -
Tableau XXVIII: Indices de pentes du bassin versant de Besseke ------------------------------------------------ - 90 -
Tableau XXIX: Paramètres physiques et hydrodynamiques de la zone non saturée de l’aquifère libre du
bassin de Besseke ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 110 -
Tableau XXX: Paramètres hydrodynamiques de la zone saturée de l’aquifère libre du bassin de Besseke- 110
-
Tableau XXXI: Résultats de l’analyse granulométrique de la zone non saturée et saturée de l’aquifère libre
du bassin de Besseke ------------------------------------------------------------------------------------------------------ - 111 -

Page | xvii
Tableau XXXII: Composition texturale des zones saturée et non saturée de l’aquifère libre du bassin de
Besseke ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 111 -
Tableau XXXIII : Caractéristiques physiques des sols du bassin versant de Besseke ------------------------ - 114 -
Tableau XXXIV : Paramètres chimiques des sols du bassin versant de Besseke------------------------------ - 114 -
Tableau XXXV : Contenu en métaux lourds de quelques sols sélectionnés dans le bassin versant de Besseke -
115 -
Tableau XXXVI : Résultats du suivi piézométrique (valeurs moyennes) effectué de janvier à décembre 2010
sur 115 ouvrages alternatifs d’approvisionnement en eau dans le bassin versant de Besseke -------------- - 120 -
Tableau XXXVII : Bilan hydrique dans le bassin versant de Besseke élaboré d’après les données de 1998 à
2007 de la station météorologique de Douala------------------------------------------------------------------------- - 123 -
Tableau XXXVIII : Bilan hydrologique de la zone d’étude de 1998 à 2007 ----------------------------------- - 123 -
Tableau XXXIX : Proportion du DRASTIC Potential Index (DPI) de l’aquifère libre du bassin versant de
Besseke ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 133 -
Tableau XL : Proportion de l’index GOD de l’aquifère libre du bassin versant de Besseke ---------------- - 135 -
Tableau XLI : Valeurs maximales, minimales, moyennes et écart-type des paramètres physiques de la nappe
libre du bassin versant de Besseke (15 janvier 2011) --------------------------------------------------------------- - 137 -
Tableau XLII : Valeurs maximales, minimales, moyennes et écart type des paramètres physiques de la nappe
libre du bassin versant de Besseke (15 août 2011)------------------------------------------------------------------- - 137 -
Tableau XLIII : Résultats des paramètres chimiques et bactériologiques de la nappe libre du bassin versant
de Besseke (mois de février 2010) -------------------------------------------------------------------------------------- - 146 -
Tableau XLIV : Résultats des paramètres chimiques et bactériologiques de la nappe libre du bassin versant
de Besseke (mois d’août 2010) ------------------------------------------------------------------------------------------ - 146 -
Tableau XLV : Résultats des paramètres chimiques de la nappe libre du bassin versant de Besseke (mois de
janvier 2011) ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 146 -
Tableau XLVI : Pourcentage des surfaces selon les différences d’indice entre DRASTIC et GOD------- - 160 -
Tableau XLVII : Répartition du taux de nitrates (NO3-) par classe de vulnérabilité -------------------------- - 168 -
Tableau XLVIII : Répartition du taux coliformes (CF) et de streptocoques fécaux (SF) par classe de
vulnérabilité ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 168 -
Tableau XLIX : Solubilités en µmol/kg de la nappe libre du bassin de Besseke ------------------------------ - 174 -

Page | xviii
Liste des figures
Figure 1 : Répartition par tranche d’âge des principales maladies d’origine hydrique rencontrées dans la ville
de Douala (Source: Délégation Régionale de la Santé du Littoral (Hôpital de District de Bonassama: Project
Health management), 2010) -----------------------------------------------------------------------------------------------------7
Figure 2 : Occupation des sols et assainissement individuel dans les quartiers précaires du bassin versant de
Besseke. -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------9
Figure 3 : Schéma de contamination des eaux souterraines d’après Amharref et Bernoussi (2007) -------- - 20 -
Figure 4 : (a) Le Cameroun en Afrique, (b) La Région du Littoral au Cameroun, (c) La ville de Douala dans
la Région du Littoral, (d) Carte de la ville de Douala ---------------------------------------------------------------- - 22 -
Figure 5 : Rose des vents de la ville de Douala (vents dominants de direction WSW avec une vitesse
maximale de 30 m/s) -------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 23 -
Figure 6 : Esquisse géologique du bassin de Douala d’après Hourq (1955) et Salard-Sheboldaeff (1981) - 27 -
Figure 7 : Structure du bassin sédimentaire de Douala d’après Regnoult (1986)------------------------------- - 29 -
Figure 8 : Coupe pédologique de la ville de Douala d’après Anonyme (2004) --------------------------------- - 31 -
Figure 9 : Log lithostratigraphique de synthèse des formations géologiques sédimentaires de la ville de
Douala et ses environs d’après Njiké Ngaha (1984)------------------------------------------------------------------ - 32 -
Figure 10 : Localisation du sous bassin versant de Besseke (II) dans le bassin sédimentaire de Douala (I)- 36
-
Figure 11 : Carte du réseau hydrographique du bassin versant de Besseke -------------------------------------- - 37 -
Figure 12 : Représentation tri dimensionnelle du bassin versant de Besseke ----------------------------------- - 38 -
Figure 13 : Occupation du cours d’eau Besseke par Eichhornia crassipes --------------------------------------- - 39 -
Figure 14 : Système empirique GOD pour une estimation rapide de la vulnérabilité d’un aquifère d’après
Foster (1987) ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 47 -
Figure 15 : Illustration sur papier semi-logarithmique du calcul du rapport de longueur et de confluence du
réseau hydrographique du bassin de Besseke -------------------------------------------------------------------------- - 56 -
Figure 16 : Carte d’inventaire des ressources hydrauliques (ouvrages d’approvisionnement alternatif en eau)
du bassin versant de Besseke---------------------------------------------------------------------------------------------- - 61 -
Figure 17 : Piézomètres suivis et analysés dans le bassin versant de Besseke ---------------------------------- - 63 -
Figure 18 : Appareillage (1 : boitier d’acquisition. A et B : électrodes d’injection du courant et bobines. M et
N : électrodes de mesure et bobines) et déploiement sur le terrain pour la prospection géophysique dans le
bassin versant de Besseke ------------------------------------------------------------------------------------------------- - 64 -
Figure 19 : Carte de prospection géophysique réalisée dans le bassin versant de Besseke ------------------- - 66 -
Figure 20 : Itinéraires de prospection des sols et disposition des puits et des tranchées exploitées pour la
description des horizons des sols ----------------------------------------------------------------------------------------- - 68 -
Figure 21 : Carte de la répartition des profondeurs du plan d’eau du bassin versant de Besseke ----------- - 75 -
Figure 22 : Maillage de la zone d’étude (1 m x 1 m) ----------------------------------------------------------------- - 76 -
Figure 23 : Carte du bassin versant de Besseke présentant la répartition spatiale des îlots enquêtés ------- - 80 -

Page | xix
Figure 24 : Profil en long du cours d’eau Besseke -------------------------------------------------------------------- - 85 -
Figure 25 : Transformation du bassin versant de Besseke en rectangle équivalent ---------------------------- - 86 -
Figure 26 : Courbe hypsométrique du bassin versant de Besseke ------------------------------------------------- - 87 -
Figure 27 : Profils topographiques réalisés pour la caractérisation du relief du bassin versant de Besseke- 88 -
Figure 28 : Carte des principales unités morphologiques du bassin versant de Besseke ---------------------- - 91 -
Figure 29 : Carte géologique schématique du bassin versant de Besseke ---------------------------------------- - 94 -
Figure 30 : Carte des sols du bassin versant de Besseke------------------------------------------------------------- - 95 -
Figure 31 : Répartition toposéquentielle horizons de sols en fonction de la pente dans le bassin versant de
Besseke (séquence I et II de la figure 30) ------------------------------------------------------------------------------ - 96 -
Figure 32 : Répartition toposéquentielle des sols dans le bassin versant de Besseke -------------------------- - 97 -
Figure 33 : Différents types de sols rencontrés dans le bassin versant de Besseke ---------------------------- - 100 -
Figure 34 : Coupes lithologiques de quelques points d’eau étudiés dans le bassin versant de Besseke --- - 102 -
Figure 35 : Courbe granulométrique de la zone non saturée des puits de Bonassama (bassin versant de
Besseke) ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 112 -
Figure 36 : Courbe granulométrique de la zone non saturée des puits de Bonaminkano (bassin versant de
Besseke) ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 112 -
Figure 37 : Courbe granulométrique de la zone non saturée des puits de Bonambappe (bassin versant de
Besseke) ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 113 -
Figure 38 : Courbe granulométrique de la zone non saturée des puits de Nkomba (bassin versant de Besseke)
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 113 -
Figure 39 : Carte hydrogéologique du bassin versant de Besseke ------------------------------------------------ - 116 -
Figure 40 : Coupes hydrogéologiques de la zone d’étude ---------------------------------------------------------- - 117 -
Figure 41 : Diagramme du système aquifère alluvionnaire du Quaternaire dans la cuvette du bassin versant
de Besseke ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 119 -
Figure 42 : Diagramme de Franquin du bassin versant de Besseke de 1998 à 2007 -------------------------- - 124 -
Figure 43 : Courbe d’évolution de la pluviométrie annuelle du bassin versant de Besseke de 1971 à 2001 ---- -
124 -
Figure 44 : Courbe d’évolution de la moyenne mobile par rapport à la pluviométrie annuelle du bassin
versant de Besseke de 1971 à 2001 ------------------------------------------------------------------------------------- - 125 -
Figure 45 : Courbe d’évolution de la pluviométrie inter annuelle du bassin versant de Besseke de 1971 à
2001 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 125 -
Figure 46 : Fréquence d’occurrence de la pluviométrie par classe du bassin versant de Besseke ---------- - 126 -
Figure 47 : Droite d’ajustement des six dernières années de la pluviométrie du bassin versant de Besseke ---- -
126 -
Figure 48 : Fonction de distribution de la pluviométrie annuelle du bassin versant de Besseke ----------- - 127 -
Figure 49 : Courbe d’évolution de la température moyenne annuelle du bassin versant de Besseke ------ - 127 -
Figure 50 : Comparaison entre les précipitations totales, l’évaporation et les précipitations efficaces dans le
bassin versant de Besseke ------------------------------------------------------------------------------------------------ - 128 -

Page | xx
Figure 51 : Courbe montrant les périodes de décharge et de recharge de la nappe du bassin versant de
Besseke ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 128 -
Figure 52 : Carte piézométrique des hautes eaux (2010) du bassin versant de Besseke---------------------- - 129 -
Figure 53 : Carte piézométrique des basses eaux (2010) du bassin versant de Besseke---------------------- - 130 -
Figure 54 : Carte de la profondeur du front salé au dessous du géoïde du bassin versant ------------------- - 131 -
Figure 55 : Courbe d’évolution du niveau statique en fonction de la pluviométrie dans le bassin versant de
Besseke ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 132 -
Figure 56 : Carte de vulnérabilité à la pollution par la méthode DRASTIC de la nappe du bassin versant de
Besseke ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 134 -
Figure 57 : Carte de vulnérabilité à la pollution par la méthode GOD de la nappe du bassin versant de
Besseke ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 136 -
Figure 58 : Carte d’égale conductivité électrique de la nappe du bassin versant de Besseke en période de
basses eaux ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ - 138 -
Figure 59 : Carte d’égale conductivité électrique de la nappe du bassin versant de Besseke en période de
hautes eaux ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ - 138 -
Figure 60 : Carte d’égal potentiel redox (Eh en mV) de la nappe du bassin versant de Besseke en période de
basses eaux ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ - 138 -
Figure 61 : Carte d’égal potentiel redox (Eh en mV) de la nappe du bassin versant de Besseke en période de
hautes eaux ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ - 138 -
Figure 62 : Carte d’égal oxygène dissous de la nappe du bassin versant de Besseke en période de basses eaux
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 139 -
Figure 63 : Carte d’égal oxygène dissous de la nappe du bassin versant de Besseke en période de hautes eaux
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 139 -
Figure 64 : Carte d’égal potentiel d’oxydo-réduction de la nappe du bassin versant de Besseke en période de
basses eaux ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ - 139 -
Figure 65 : Carte d’égal potentiel d’oxydo-réduction de la nappe du bassin versant de Besseke en période de
hautes eaux ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ - 139 -
Figure 66 : Carte d’égal potentiel hydrogène de la nappe du bassin versant de Besseke en période de basses
eaux --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 140 -
Figure 67 : Carte d’égal potentiel hydrogène de la nappe du bassin versant de Besseke en période de hautes
eaux --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 140 -
Figure 68 : Carte d’égale résistivité de la nappe du bassin versant de Besseke en période de basses eaux- 140
-
Figure 69 : Carte d’égale résistivité de la nappe du bassin versant de Besseke en période de hautes eaux- 140
-
Figure 70 : Carte d’égale salinité de la nappe du bassin versant de Besseke en période de basses eaux-- - 141 -
Figure 71 : Carte d’égale salinité de la nappe du bassin versant de Besseke en période de hautes eaux-- - 141 -

Page | xxi
Figure 72 : Carte d’égale valeur des solides dissous totaux de la nappe du bassin versant de Besseke en
période de basses eaux ---------------------------------------------------------------------------------------------------- - 141 -
Figure 73 : Carte d’égale valeur des solides dissous totaux de la nappe du bassin versant de Besseke en
période de hautes eaux ---------------------------------------------------------------------------------------------------- - 141 -
Figure 74 : Carte d’égale température de la nappe du bassin versant de Besseke en période de basses eaux --- -
142 -
Figure 75 : Carte d’égale température de la nappe du bassin versant de Besseke en période de hautes eaux --- -
142 -
Figure 76 : (a) Projection du nuage des paramètres physiques en saison des pluies sur les deux premiers plans
factoriels, (b) groupement des échantillons en fonction de leur corrélation avec les paramètres physiques ---- -
144 -
Figure 77 : (c) Projection du nuage des paramètres physiques en saison sèche sur les deux premiers plans
factoriels, (d) groupement des échantillons en fonction de leur corrélation avec les paramètres physiques ---- -
144 -
Figure 78 : (e) Projection du nuage des paramètres chimiques en saison des pluies sur les deux premiers
plans factoriels, (f) groupement des échantillons en fonction de leur corrélation avec les paramètres
chimiques -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 144 -
Figure 79 : (g) Projection du nuage des paramètres chimiques en saison sèche sur les deux premiers plans
factoriels, (h) groupement des échantillons en fonction de leur corrélation avec les paramètres chimiques ---- -
145 -
Figure 80 : Diagramme de Piper des eaux du bassin versant de Besseke (saison sèche (à gauche) et saison de
pluies (à droite)) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ - 147 -
Figure 81 : Diagramme de Schöeller-Berkaloff des eaux du bassin versant de Besseke (saison sèche (à
gauche) et saison des pluies (à droite))--------------------------------------------------------------------------------- - 147 -
Figure 82 : Plages de qualité bactériologique des eaux de puits du bassin versant de Besseke en rapport avec
les types d’usages possibles permettant la préservation de la santé des populations, établies à partir du
diagramme de Duchemin (1998a) --------------------------------------------------------------------------------------- - 148 -
Figure 83 : Evolution du niveau piézométrique en fonction du temps dans le bassin versant de Besseke - 152 -
Figure 84 : Profil piézométrique de la nappe libre du bassin versant de Besseke en période de hautes eaux --- -
153 -
Figure 85 : Profil piézométrique de la nappe libre du bassin versant de Besseke en période de basses eaux --- -
154 -
Figure 86 : Répartition des classes de vulnérabilité à la pollution selon la méthode DRASTIC ----------- - 162 -
Figure 87 : Répartition des classes de vulnérabilité à la pollution selon la méthode GOD ------------------ - 164 -
Figure 88 : Carte de la répartition spatiale des concentrations en nitrate (Août 2011) dans le bassin versant de
Besseke ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 165 -
Figure 89 : Carte de la répartition spatiale des coliformes et streptocoques fécaux dans la nappe du bassin
versant de Besseke --------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 166 -

Page | xxii
Figure 90 : Carte de répartition des différentes sources de pollution du bassin versant de Besseke ------- - 167 -
Figure 91 : Carte du risque associée aux paramètres bactériologiques des eaux de la nappe libre du bassin
versant de Besseke --------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 170 -
Figure 92 : Relation entre pH et CND de la nappe du bassin versant de Besseke (Douala-Cameroun) en
saison sèche (a) et en saison de pluies (b) ----------------------------------------------------------------------------- - 172 -
Figure 93 : Domaine de minéralisation dans le diagramme de Gibbs (1970) des eaux du bassin versant de
Besseke ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - 176 -
Figure 94 : Distribution spatiale des différents faciès d’eau dans la zone d’étude ---------------------------- - 178 -
Figure 95 : Diagramme de dispersion du (a) Ca2++Mg2+ par rapport à HCO3- (b) Mg2++Ca2+ par rapport à Cl-
+SO42-, (c) Ca2++Mg2+ par rapport au total des cations, (d) Na++K+ par rapport au total des cations, (e)
Na++K+ par rapport à SO42- (f) Na++K+ par rapport à Cl- (g) Na++K+ par rapport à Cl-+ SO42- et (h)
Ca2++Mg2+ par rapport à Na++K+---------------------------------------------------------------------------------------- - 180 -
Figure 96 : (a) Graphe du K++Na+-Cl- par rapport au Ca2++Mg2+-SO42--HCO3- (b) Na/Cl par rapport à la
conductivité électrique et (c) HCO3-+SO42- par rapport à Mg2++ Ca2+ ------------------------------------------- - 182 -

Page | xxiii
Résumé
La pollution constitue un risque permanent de limitation des ressources en eaux souterraines.
L’urbanisation croissante et le développement économique contribuent à la dégradation quantitative et
qualitative des eaux souterraines. Ainsi, la cartographie de la vulnérabilité environnementale des nappes
à la pollution se présente comme un outil efficace pour limiter et contrôler les risques de détérioration de
la qualité de ces eaux.
L’objectif de ce travail vise à comprendre le fonctionnement hydrodynamique et d’évaluer la
vulnérabilité à la pollution de la nappe libre du bassin versant de Besseke en vue de mettre sur pied un
outil d’aide à la décision permettant aux autorités d’inciter les populations à réaliser des systèmes
viables en assainissement pour une meilleure protection de la nappe phréatique.
Cinq questions de recherche ont servi de fil conducteur pour la collecte des données sur le terrain
dans le cadre de ce travail. Pour répondre à ces questions de recherche dont le moteur principal est l’eau,
les méthodes hydrogéologiques (piézométrie, analyses physico-chimiques et bactériologiques, équations
de Hazen et de Darcy) et d’évaluation de la vulnérabilité des nappes (DRASTIC et GOD) ont été
appliquées. Ces méthodes scientifiques ont été complétées par des enquêtes de terrain réalisées auprès
de 440 ménages spatialement répartis dans la zone d’étude afin d’établir le lien entre, l’eau,
l’assainissement et la santé. Les Systèmes d’Information Géographique associés aux logiciels MapInfo
8.5, ArcGIS 9.3, Surfer 8, Diagrammes 5.6, Excel/XLSTAT et R ont été utilisés pour la cartographie
numérique et thématique, le traitement des données hydrochimiques et la réalisation des graphes
respectivement.
Les résultats obtenus montrent que les aquifères superficiels fluctuent au rythme des saisons et
sont soumis aux phénomènes de biseau salé et d’inféro-flux. La recharge est assurée par les
précipitations. Le niveau piézométrique coïncide avec la topographie dans les zones marécageuses. La
zone industrielle est une zone de stockage de l’eau souterraine. Les propriétés hydrodynamiques (T et
K) sont de l’ordre de 10-6 m/s, avec un gradient hydraulique de 10-2 m/m. Deux zones de dépression,
deux sous-bassins versants hydrogéologiques et deux types de nappes ont été identifiés. 3 m, 9 m et 11
m sont respectivement les périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée préconisés pour la
protection de la ressource en eau. Les paramètres qui contrôlent la vulnérabilité des aquifères sont la
géologie, la recharge et la topographie.
L’évaluation de la vulnérabilité des aquifères par les méthodes GOD et DRASTIC montre une
similarité des résultats. Par ailleurs, les cartes obtenues par la méthode DRASTIC reflètent le mieux la
pollution de la nappe. 75 % de la zone étudiée présentent une vulnérabilité « élevée ». En outre, aucune
relation n’existe entre le profil topographique et les cartes de vulnérabilité. Toutefois, et en dépit du
caractère vulnérable du bassin versant, la validation des cartes de vulnérabilité par des mesures de
terrain a permis de localiser une poche aquifère qui présente une ressource en eau en qualité et en
quantité très suffisantes et satisfaisantes. Les cartes obtenues concourent à la maîtrise des systèmes
d’assainissement.
Cette étude a enfin permis d’une part, de connaître la qualité physico-chimique et
bactériologique la nappe sollicitée par environ 57 % de la population, de comprendre les principaux
mécanismes de pollution des aquifères et du sol, de comprendre les conditions de dynamique et de
circulation de l’eau, d’identifier les zones de vulnérabilité à la pollution et d’autre part, d’apprécier
l’impact de l’amélioration des conditions d’assainissement sur la santé des populations.
Au terme de cette étude, il est recommandé en collaboration avec les décideurs de la Mairie de
Douala 4 de : élaborer un plan d’urbanisme en respectant les distances calculées et de protection
préconisés entre un puits et une latrine; proscrire la réalisation des latrines dont la fosse rentre en contact
avec la nappe (2 m de profondeur maximum) et réaliser des fosses étanches dans les zones inondables ;
maintenir une distance entre puits et latrines de façon à permettre un temps de circulation de l’eau
souterraine entre ces deux ouvrages à 50 jours, ce qui correspond à une distance de 11 m ; sensibiliser
les ménages à ne plus déverser les eaux usées dans les latrines et les fosses septiques.

Mots clés : Hydrogéologie, SIG, vulnérabilité (DRASTIC et GOD), assainissement, bassin


versant de Besseke (Douala-Cameroun).

Page | xxiv
Abstract
Pollution is a permanent risk of limiting groundwater resources. Increasing urbanization and
economic development contribute to the quantitative and qualitative deterioration of groundwater.
Thus, the mapping of the environmental vulnerability of groundwater to pollution is presented as an
effective tool to limit and control the risk of deterioration in the quality of groundwater.
The aim of this study was to understand the hydrodynamic and assess vulnerability to
pollution of shallow aquifer in the watershed of Besseke in order to permit to stakeholders of the
Douala 4th City Council to prevent pollution of groundwater and in the long terms, preserve health
of this population by realizing sustainable sanitation facilities.
Five research questions were used as a guideline for collecting data in the field.
To answer these research questions in which the main engine is water, one applies to the
study area hydrogeological (hydrodynamic, physico-chemical and bacteriological analyses, Hazen
and Darcy equation) and groundwater vulnerability methods (DRASTIC and GOD). These
scientific methods were completed by surveys of 440 households distributed spatially in the study
area in order to establish the link between water, sanitation and health. The Geographic Information
Systems software associated with MapInfo 8.5, ArcGIS 9.3, Surfer 8, Diagrammes 5.6, Excel /
XLSTAT and R were respectively used for digital mapping, hydro chemical data processing and
realization of graphs.
The results obtained show that the shallow aquifers fluctuate according seasonal variations
and are subject to salty intrusion phenomena and infero-flow. The recharge is ensured by rainfalls.
The groundwater level coincides with the topography in flooded-areas. Industrial area is the best
storage area of groundwater. The hydrodynamic properties (T and K) are in the order of 10-6 m/s,
with a hydraulic gradient of 10-2 m/m. Two areas of depression, two sub-hydrogeological
watersheds and two types of aquifers have been identified. 3 m, 9 m and 11 m are respectively the
close protection areas, immediate and distant recommended for the protection of water resources.
Parameters that control the vulnerability of aquifers are geology, recharge and topography.
The assessment of the groundwater vulnerability by GOD and DRASTIC methods shows
similarity results. Moreover, maps obtained by the DRASTIC method best reflect the pollution of
the aquifer. 75 % of the study area has a “high” vulnerability. Furthermore, no relationship exists
between the topographic profile and maps of vulnerability. However, and despite the high
vulnerability of this watershed, validation of maps of vulnerability by field measurements allowed
locating an aquifer that has a water resource in respect of WHO standards. The maps of
vulnerability obtained facilitate the design of sanitation facilities.
This study finally allowed on the one hand to know the physico-chemical and
bacteriological quality of groundwater needed by about 57 % of the population, to understand the
main mechanisms of pollution of aquifers and soils, to understand the conditions and dynamics
circulation of groundwater, to identify areas of vulnerability to pollution and on the other hand, to
assess the impact of improved sanitation on the health of populations.
At the end of this study, we recommended with help of stakeholders of the Douala 4th City
Council to: develop an urban plan area and respect distance calculated between a sanitation system
and a well; avoid achieve deep latrines (maximum 2 m of depth) and build waterproof latrines in
flooded-area; keep a distance between well and pit latrines as to ensure a circulation time of
groundwater for at least 50 days, which represents a distance of 11 m; Sensitize households do not
reject wastewater inside latrines.

Keywords: Hydrogeology, GIS, vulnerability (DRASTIC and GOD), sanitation facilities,


watershed of Besseke (Douala-Cameroon).

Page | xxv
Introduction générale
D’après Chekroud (2007) et Gouaidia (2008), la qualité des eaux dans le monde a connu ces
dernières années une grande détérioration, à cause des rejets industriels non contrôlés, de
l’utilisation intensive des engrais chimiques dans l’agriculture ainsi que de l’exploitation
désordonnée des ressources en eau. Plusieurs cas de pollution ont déjà fait l’objet de nombreuses
études et publications. Parmi ces cas de pollution figure le bassin sédimentaire de Douala
(Cameroun), soumis à une pollution multiple, au niveau des eaux et de l’air, due à des rejets
liquides et aux dégagements de poussières à partir des unités industrielles. Plusieurs sonnettes
d’alarmes ont été lancées par l’Organisation des Droits de l’Homme et de la Protection du Citoyen
(ODHPC), association apolitique pour la défense des droits de l’Homme, de la protection du
citoyen, de l’environnement et de la nature. Première cause de mortalité au monde, les maladies
liées à l’eau non potable et à un environnement insalubre font, chaque année, 3,6 millions de
victimes, soit sept personnes qui meurent chaque minute (Solidarités international, 2011). Dans un
rapport publié par l’Organisation Mondiale de la Santé et le Fond des Nations Unies pour l’Enfance
et la Culture, 89 % de la population mondiale, soit 6,1 milliards de personnes, ont accès à des
sources améliorées d’eau potable (Anonyme, 2010). Si de nets progrès ont été réalisés, notamment
grâce aux actions menées par les deux agences onusiennes, des milliards de personnes sont encore
privées d’accès à une eau potable saine et à l’assainissement. La pérennité des ressources en eau
requiert une planification et une gestion des données permettant d’évaluer sa qualité et sa quantité
(Oyebande, 2001). Ces données utiles sont entre autres le taux de transfert et de stockage de l’eau à
l’échelle d’un bassin versant. L’absence de ces données hydrologiques entraîne simultanément une
incertitude dans la conception et la gestion des systèmes hydrologiques. On constate par ailleurs que
la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne ne disposent pas de ressources financière, humaine et
technique pour développer et maintenir les appareils destinés à la collecte des données utiles pour
une gestion, planification et conception durable de la ressource en eau. En effet, s’il fallait rendre
disponible la ressource en eau pour une extension des réseaux hydrométriques, il faudrait remonter
de 10 à 30 ans plus tard pour réaliser une collecte de données adéquates. De plus, certains sites
pilotes ont déjà connus l’action anthropique et rendent par conséquent, les données collectées peu
sûres pour une planification à long termes. Par conséquent, il est impératif d’introduire dans la
recherche de solution, la notion de « vulnérabilité et de risque » de la ressource en eau.

Objectifs et orientation du travail


L’objectif général de ce travail est de caractériser le système aquifère du bassin versant de
Besseke à Douala au Cameroun en vue de protéger la nappe phréatique sous les aspects suivants :

Page | 1
• contexte hydrogéologique des aquifères ;
• fonctionnement hydrodynamique de circulation et de pollution des eaux ;
• évaluation de la vulnérabilité des nappes par les méthodes DRASTIC et GOD ;
• et/ou définition des périmètres de protection des ouvrages d’approvisionnement en
eau.

Articulation du document
• Le chapitre I dans un premier temps, présente la problématique et le contexte de la
recherche. Viennent ensuite, une brève présentation des méthodes d’études (pompage d’essais, essai
de traçage, résonnance magnétique protonique, analyse granulométrique) des aquifères (l’on s’est
appesanti uniquement sur la méthode utilisée dans ce travail pour caractériser l’aquifère libre du
bassin versant de Besseke), de mesure de la pollution (analyse de l’eau) et d’évaluation de la
vulnérabilité des nappes. Quelques travaux relatifs au sujet traité sont mis en exergue. Ce chapitre
est bouclé par une présentation du milieu physique de la ville de Douala ;
• Le chapitre II s’amorce par une présentation détaillée de la zone d’étude. Ensuite
viennent, la présentation des outils et de la démarche utilisée pour l’atteinte des objectifs et la
collecte des données sur le terrain. Compte tenu de la multitude de méthodes qui existent pour
estimer la vulnérabilité des nappes (TCR, EPIK, RISKE, MINESSOTA, SINTACS, EVARISK,
AVI, DRASTIC, GOD, COP, PI, SI, etc.), un accent particulier est mis sur celles utilisées dans le
cadre de ce travail (présentation des critères de choix des méthodes DRASTIC et GOD) ;
• Le chapitre III présente les résultats obtenus sur les plans hydrogéologique,
hydroclimatique et de la vulnérabilité des nappes ;
• Le chapitre IV est consacré à la discussion des résultats obtenus sur les plans
hydrogéologique et environnemental.
Tous ces chapitres sont encadrés par une introduction et une conclusion générales.

Page | 2
Chapitre I : Problématique et revue de la littérature
Cette section présente d’une part la problématique, le contexte et l’orientation de la
recherche, et d’autre part, les différentes méthodes d’étude des aquifères et de la pollution des
nappes couplées aux différents travaux réalisés dans le monde axés sur la vulnérabilité des nappes
et la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux. Ce chapitre se boucle par une
présentation générale des caractéristiques physiques de la ville de Douala au Cameroun.

I-1 Problématique et contexte de la recherche : Des aquifères sableux d’âge quaternaire


très sollicités mais vulnérables à la pollution
La question de l'accessibilité à l'eau potable est depuis plusieurs décennies au centre des
conférences organisées à travers le monde. Ce problème a même été à l'origine de conflits entre
nations car, même s'il est vrai que « l'eau c'est la vie », il est aussi vrai qu'elle peut être la source de
plusieurs nuisances. Dans la ville de Douala, qui comprend environ 2 500 000 habitants (Anonyme,
2010), le réseau du concessionnaire est très limité et contraint ces derniers à faire recours à des
mesures alternatives d’AEP jadis réservées au milieu rural. Pratique qui a bien évidemment des
conséquences sur le plan sanitaire. En outre, cette ville cosmopolite qui comporte à la fois,
industries, port autonome et centres commerciaux est le lieu de convergence des populations
rurales. Cet exode rural a pour corollaires une occupation anarchique de l’espace et donc, d’une
sollicitation forte de la ressource en eau. A cet effet, plusieurs études ont été menées sur
l’hydrochimie et la piézométrie de la nappe phréatique du bassin sédimentaire de Douala. L’on peut
citer par exemple les travaux de Martin (1979) ; Buxton et Hall (1989) ; Kamta Fotio (1999) ;
Ngako (2001) ; Kamseu (2002) ; Ngo Boum (2002 et 2004) ; Assonfack (2002) ; Bonji (2003) ;
Seth Ebonji et al. (2003) ; Emvoutou (2003) ; Ketchemen-Tandia et al. (2004) ; Baok (2007) ;
Ndjama et al. (2008) ; Djuikom et al. (2009) ; Feumba et al. (2010) ; Kengni et al. (2012).
Plusieurs autres travaux de recherche sur des thématiques différentes ont porté sur le bassin
sédimentaire de Douala. L’on peut citer par exemple les travaux de Kenfack et al. (2012) axés sur
les dinoflagellés (fossiles rencontrés dans la bordure Nord du bassin sédimentaire de Douala) ;
Njueya Kopa (2011 et 2012) respectivement sur l’hydrochimie des aquifères Quaternaire (Douala
4ème) et Tertiaire (Douala 3ème) et l’hydrodynamique et l’hydrochimie des mêmes aquifères ;
Meva’a Abomo et al. (2010), sur le risque inondation dans le bassin versant du Mbanya ; Wonje
Ndame (2008), sur l’analyse des diagraphies de trois forages d’AEP de la ville de Douala ; Koul’a
(2006), sur l’amélioration de l’AEP de la ville de Douala à partir d’un forage situé à Koumassi ;
Sur les plans géologique, structural et stratigraphique, plusieurs travaux ont également porté
sur le bassin sédimentaire de Douala-Kribi/Campo. L’on peut citer entre autres les travaux de Furon

Page | 3
et Lombard (1964) ; Reyre (1964, 1966 et 1984) ; Dumort (1968) ; Njiké Ngaha (1984 et 2000) ;
Regnoult (1986) ; Giresse (1990) ; Nguéné et al. (1992) ; Anonyme (1995) ; Anonyme (1995) ;
Tamfu et al. (1995) ; Batupé (1996) ; Meyers et al. (1996) ; Nguetchoua (1996) ; Anonyme (2001) ;
Mbessé (2004) ; Anonyme (2005) ; Brownfield et Charpentier (2006) ; Manga (2008) ; Ntamack-
Nida et al. (2010) ; Djomeni Lamire et al. (2011) et Mbessé et al. (2012) et Mbessé (2014).
Les bassins sédimentaires d’Afrique de l’Ouest et du Centre dont l’intérêt économique est lié
à l’exploitation pétrolière ont fait l’objet de nombreuses études dans divers domaines de la géologie
(stratigraphie, structurale, tectonique, hydrogéologie, etc.). Dans le bassin sédimentaire de Douala,
il n’existe pas d’études axées sur la vulnérabilité des aquifères et dont le résultat final est la
production d’une carte de vulnérabilité par l’une des méthodes existantes dans la littérature
(DRASTIC, GOD, etc.).
En hydrogéologie, les aspects liés à la cartographie de la vulnérabilité des aquifères ont
moins été développés au Cameroun mais, plus développés en Afrique de l’Ouest et du Nord.
D’après le Comité National Français des Sciences Hydrologiques, le terme vulnérabilité est
le « défaut de protection ou de défense naturelle de l’eau souterraine contre des menaces de
pollution, en fonction des conditions hydrogéologiques locales ». La notion de vulnérabilité est
différente de la notion de risque. Un aquifère peut être vulnérable, mais en l’absence de pressions
industrielles ou agricoles, ne pas être atteint par une pollution. Autrement dit, la notion de
vulnérabilité ne dépend que des seules conditions physiographiques et hydrogéologiques du milieu.
Selon Allier et al. (2008), elle n’inclut donc pas le degré d'exposition aux risques de pollution. La
cartographie d’un risque, pour un polluant ou une famille de polluants, nécessite le croisement:
• d’une carte de vulnérabilité ;
• d’une carte des enjeux ;
• d’une carte des pressions.
Le risque d’intrusion d’eau salée (application de l’équation de Ghyben et Herzberg), inhérent
au milieu insulaire sera pris en compte dans la réalisation de la carte du risque de la présente zone
d’étude (bassin versant de Besseke, zone industrielle de Bonabéri – Douala). Le polluant considéré
dans cette étude est la latrine traditionnelle à fosse perdue.
Plusieurs méthodes d’évaluation de la vulnérabilité des nappes ont été proposées par des
auteurs et chacune d’elles dérivent de la méthode DRASTIC (Hammouri et Naqa, 2008). Plusieurs
auteurs ont axé leurs travaux de recherche sur la vulnérabilité des nappes. L’on peut citer entre
autres :
• En Afrique, les travaux d’Amharref et Bernoussi (2007) ; Sinan et al. (2003 et
2007) ; Abdelaziz et Mohamed (1994) ; Aké et al. (2009) ; Gouaidia (2008) ; Rasolomanana et al.
(2011) ; Hentati (2004) ; Serbaji (2000) et de Marzougui (1995) ; Tabué Youmbi (2013).

Page | 4
• Au Moyen Orient, ceux de Hammouri et Naqa (2008) ;
• En Europe, ceux du BRGM (1970) in Albinet et Margat (1975) ;
• Aux Antilles, ceux de Bézèlgues et al. (2002).
Cette étude a été initiée d’une part, du fait de l’absence d’outils d’aide à la décision telles
que les cartes de vulnérabilité, permettant aux décideurs de prendre des mesures adéquates pour une
planification durable et d’autre part, suites aux épisodes répétitifs de maladies hydriques dans la
ville de Douala en général, et dans la zone de Bonabéri en particulier, où l’approvisionnement en
eau potable n’était pas satisfaite par le concessionnaire et dont le projet « Douala horizon 2005 » a
connu beaucoup de retards dans sa réalisation (Djeuda Tchapnga et al., 2001). Ce retard a entraîné
les populations de la zone à recourir aux ouvrages alternatifs d’approvisionnement en eau que sont
les puits, forages et sources. Ouvrages qui disposent malheureusement une qualité en eau très
douteuse. Le but de l’étude est de proposer aux décideurs des outils d’aide à la décision afin que ces
derniers entreprennent des actions concrètes pour améliorer l’état sanitaire et environnemental des
populations. La zone d’étude qui abrite la zone industrielle de Bonabéri et certains quartiers à
habitats spontanés denses est peuplée d’environ 82 700 habitants (Anonyme, 2010), fait l’objet de
ce travail parce qu’elle regorge la quasi totalité d’habitats rencontrés dans la ville de Douala en plus
des industries qui s’y sont développées depuis 1960. Elle est également soumise à des pressions
diverses (pollutions industrielles, les latrines à fosse perdue), ajoutées aux pratiques en
assainissement des ménages. Il est probable que les pollutions ainsi engendrées, couplées aux
pratiques d’hygiène des ménages aient un impact sur la santé des habitants, notamment les enfants
en bas âges. Dans ce bassin versant, la pratique usuelle d’assainissement est la latrine à fosse
perdue. Moins de 40 % de la population a accès à l’eau potable et environ 78 %, utilise des latrines
traditionnelles comme système d’assainissement autonome. Les eaux des puits, sources, forages et
rivières utilisées par ces populations pour couvrir leurs divers besoins en eau sont de « qualité
douteuse » mais, sont systématiquement bues sans aucun traitement. En 2004, à Douala, a sévi une
épidémie de choléra qui a fait environ 6 décès en trois jours. Cette épidémie a récidivé en 2010. La
conséquence de cette épidémie de choléra n’a pas été documentée. D’autres maladies hydriques
sont également observées dans l’environnement immédiat dans lequel les eaux sont prélevées. Dans
cette zone, de nombreuses actions non concertées sont entreprises par divers acteurs non
institutionnels pour améliorer l’assainissement des quartiers. Cependant, rares sont celles qui sont
entreprises en s’appuyant sur des données scientifiques solides permettant d’élaborer des stratégies
à long terme. Parmi ces données, la qualité des eaux souterraines et les dynamiques de circulation et
de pollution des eaux sont les plus importantes pour bâtir des stratégies robustes de baisse du taux
d’endémicité des maladies hydriques dans cette zone.

Page | 5
Les sources de pollution urbaine sont nombreuses et très variées au Cameroun. D'une
manière générale, les pollutions en ville ont pour origines :
• les déversements des eaux usées et les nombreux rejets (solides et gazeux) issus des
industries, entreprises et des ménages ;
• la prolifération des exutoires naturels, des habitats spontanés avec pour corollaire le
développement des activités du secteur informel et des dépôts sauvages des déchets solides urbains
dans les villes ;
• le dysfonctionnement des stations d'épuration des eaux dans les grandes villes ;
• le mauvais drainage des eaux de ruissellement ;
• la mauvaise exploitation des décharges (lorsqu’elles existent) ;
• la salinité des eaux (à Douala particulièrement) ;
• et enfin, la réalisation par les populations des latrines traditionnelles à fosse perdue
(Anonyme, 2007).
En 1996, cette situation a été aggravée par l’arrêt des services de collecte des ordures
ménagères dû à la crise économique qui a secoué notre pays depuis 1986 et par l’absence d’un
cadre institutionnel et juridique. L'arrêt des subventions de l'Etat a plongé les principales villes du
Cameroun dans une insalubrité avancée avec des conséquences importantes sur la santé et
l'environnement. A Douala et dans le bassin versant de Besseke (zone d’étude), les valeurs de la
DBO5 varient entre 85 et 650 mg/l et entre 850 et 7310 mg/l pour la DCO dans les eaux de puits et
effluents. De plus, les valeurs de l’ion ammonium oscillent entre 1,55 et 21,00 mg/l avec des
valeurs en bactéries variant entre 50 et 70 000 UFC/100 ml (Feumba et al., 2010). Les données
disponibles sur la ville de Yaoundé indiquent une DBO5 comprise entre 300 et 500 mg/l et une
DCO entre 400 et 1500 mg/l dans les déchets liquides des ménages. Un nombre important de
ménages utilise des latrines construites sans normes, ce qui laisse penser à des possibilités de
contamination importante des nappes dans les quartiers défavorisés où ce type d'aménagement est
très utilisé. Par ailleurs, les travaux réalisés par Tabué Youmbi et al. (2009) ont mis en évidence la
relation qui existe entre les latrines et les points d’eau (la distance entre ces entités est au maximum
de 15 mètres) utilisés par les populations pour leurs divers besoins en eau dans les quartiers
précaires du bassin versant de la Mingoa.
Les eaux usées libérées dans la nature peuvent véhiculer de nombreux germes et vecteurs de
maladies (parasitoses, bilharziose, paludisme, choléra, dysenterie, démangeaisons). La
contamination peut se faire par contact lors des baignades, par la consommation des produits
alimentaires aquatiques tels que les poissons ou alors les légumes arrosés avec de l’eau souillée
pendant leur culture. Elle peut aussi se faire par la piqûre des insectes se développant dans les eaux
usées et par la consommation au travers des sources et des puits des eaux de la nappe phréatique

Page | 6
souillées par des eaux usées (Bontoux, 1993). La figure 1 présente la répartition par tranche d’âge
des maladies d’origine hydrique rencontrées dans la ville de Douala.

100% 6,2% 3,6%


11,1% 10,7% 12,9% 11,9%
15,5%
19,1%
90% 22,3% 11,8%
29,5% 28,8%

80% 18,5%
26,9%
23,7% 28,5%
70%
9,6% 48,6% 31,9%
17,5%
> 45 ans
60%
83,5%
9,1% 15 – 44 ans
58,1%
50% 60,5%
22,4% 18,0% 5 – 14 ans
28,0%
21,2%
17,3% 61,5%
1 – 4 ans
40%
33,0% <1 an
16,6%
30% 21,5%
11,2% 25,3%
21,7%
20% 10,2%
32,8% 15,8%

10% 20,5% 15,5%


13,9%
19,2% 6,3% 19,1%
13,3% 8,6%
8,1% 10,0%
6,5%
1,7% 0,7%
0% 0,0% 0,4% 0,0%
Typhoïde

Paludisme
Poliomyélite

Vers intestinaux
Choléra

Bilharziose

Bilharziose
Dysenterie
Diarrhées

Ictères

Onchocercose

intestinale
graves

vésicale
Figure 1 : Répartition par tranche d’âge des principales maladies d’origine hydrique
rencontrées dans la ville de Douala (Source: Délégation Régionale de la Santé du Littoral
(Hôpital de District de Bonassama: Project Health management), 2010)

Les causes principales de ces maladies sont liées d’une part au manque de services de base
(accès à l’eau potable et assainissement autonome) par les populations concernées, et d’autre part à
la non – maîtrise de la gestion de déchets solides et liquides qui ont des impacts considérables sur la
santé et l’environnement. De nombreuses solutions techniques existent pour réduire la charge
polluante des déchets liquides aux normes compatibles avec l’équilibre biologique du milieu
récepteur. Elles ont été expérimentées de par le monde avec plus ou moins de succès. Dans le cas de
la ville de Douala, la démarche proposée pour la pérennité des ouvrages réalisés passe par une
bonne maîtrise de la nature des déchets liquides générés, des finalités de l’assainissement qui elles-
mêmes dépendent de la nature du milieu récepteur parce que conditionnant les usages ultérieurs de
l’eau et enfin du contexte socio-économique et technologique local. En effet, les spécificités des
objectifs et des contraintes que pose une opération d’assainissement des déchets liquides doivent
être analysées avant l’élaboration des projets. Cette démarche n’apportera certes pas à elle seule la
réponse au problème d’assainissement de ces effluents, mais doit être conçue comme faisant partie

Page | 7
d’une action plus générale devant inclure des mesures complémentaires au niveau institutionnel,
réglementaire et financier.
Présentement, la situation générale de l'assainissement des villes camerounaises est bien
meilleure qu'en 1996, même si l'on doit reconnaître que beaucoup reste encore à faire.
L'amélioration des services de collecte des ordures ménagères à Douala, Yaoundé et Bafoussam,
ajoutée aux efforts conjugués de certaines communes et la contribution des ONG permettent de
constater un retour progressif de la salubrité dans nos villes.
La question de l'élimination des pollutions d'origine industrielle reste à l'ordre du jour, bien
que la solution ne soit pas attendue dans de brefs délais. Les lois existantes sont complètement
inadaptées et difficiles à mettre en œuvre, car les coûts induits par les mesures recommandées sont
exorbitants pour les entreprises locales. Jusqu’en 1996, il n'existait aucune unité de traitement des
déchets industriels au Cameroun, et des cas de leur déversement sur les rives du fleuve Wouri ont
été signalés plusieurs fois par les médias ces dernières années. Or, la loi n°89/027 du 27 décembre
1989 interdit l'introduction, la production, le stockage, la détention, le transit et le déversement de
déchets dangereux et toxiques sur le territoire national. Cette loi stipule par ailleurs que les
industries locales qui, du fait de leurs activités génèrent des déchets dangereux, sont tenues d'en
assurer l'élimination sans danger pour les hommes et pour l'environnement.
Dans les quartiers densément peuplés et d’accès difficile qui sont des espaces urbains
marqués par une faible couverture en réseaux de base comme le réseau d’approvisionnement en
eau, les principales difficultés rencontrées par la Camerounaise Des Eaux (CDE) et la Cameroon
Water Utilities Corporation (CAMWATER) dans la distribution et la gestion de l’eau sont
multiples. Ces problèmes contribuent à limiter encore davantage l’action concrète de la CDE dans
les quartiers difficiles de la ville de Douala et on assiste progressivement à l’émergence de solutions
alternatives qui relèvent surtout des méthodes de l’hydraulique rurale (fonçage de puits et forages)
jadis réservées aux villages (Djeuda Tchapnga et al., 2001).
En 2004 et dans ces quartiers difficiles de la ville de Douala, près de 70 % de la population
totale de la ville est encore obligée de transporter de l’eau sur une certaine distance, de la stocker
sur une certaine période, d’où des risques réels pour leur santé. Dans le même temps, les
populations qui n’ont pas accès à l’eau distribuée par le réseau sont donc les plus nombreuses.
Leurs modes d’approvisionnement relèvent surtout de l’informel et sont donc mal connus sur les
plans scientifique et technique. Les techniques que ces populations mettent en œuvre dans les zones
densément peuplées sont très approximatives, mais leurs initiateurs sont très fiers des résultats
obtenus : « depuis que nous avons effectué ces travaux, nous sommes tranquilles » peut-on entendre
dans les quartiers ou encore « les gens parcourent plus de 3 kilomètres pour venir chercher de l’eau
dans notre puits ». Ceci est très édifiant surtout lorsqu’on sait que la plupart du temps, ces

Page | 8
populations n’ont aucune idée de la qualité de l’eau qu’elles obtiennent après les aménagements.
Elles sont persuadées que les travaux de Génie Civil réalisés sur les points d’eau suffisent pour
garantir une qualité satisfaisante à l’eau captée. Pourtant, des risques potentiels de contaminations
existent et sont surtout d’origine fécale (Djeuda Tchapnga et al., 2005). Ce sont surtout les modes
d’assainissement traditionnels et individuels qui sont les plus utilisés là où il y a absence d’eau
courante (figure 2).

Latrine sur pilotis jouxtant le Ouvrage de franchissement et


Habitation en zone marécageuse
cours d’eau Besseke voie d’accès au logement

Latrine à canon Fosse pleine d’excréta Latrine à pneus

Latrine sur pilotis en bordure


Latrine moderne Latrine à fosse surélevée
du fleuve Wouri
Figure 2 : Occupation des sols et assainissement individuel dans les quartiers précaires
du bassin versant de Besseke

Dans un contexte comme celui du bassin versant de Besseke marqué par la prédominance
d’un habitat anarchique et où les revenus des ménages sont relativement faibles, la demande
d’aménagement de puits et des services d’assainissement est paradoxalement très forte. Le
problème dans ces conditions est de déterminer des modes de protection de la ressource en eau
adaptés au contexte, c’est-à-dire de faire en sorte que dans leurs pratiques, les populations ne
favorisent pas le transfert des polluants vers les points d'eau qu'ils solliciteront par la suite. Les puits
sont les ouvrages les plus réalisés et les plus sollicités, notamment pendant la saison sèche lorsque
la CDE/CAMWATER interrompt fréquemment la distribution de l’eau. Malgré l’important rythme
de fréquentation de ces points d’eau complémentaires, les pouvoirs publics sont réticents à
promouvoir ce type de mode d’AEP en milieu urbain, bien qu’ils n’aient pas les moyens de mettre
de l’eau distribuée par réseau à la disposition de l’ensemble des populations. Mais comment
pourraient-ils y arriver lorsqu’il y a un manque criard de données techniques de base pour conclure
sur la qualité des eaux ? L’absence de services de base dans les zones marécageuses et enclavées

Page | 9
couplée au pouvoir d’achat bas des populations ont poussé ces dernières à s’investir prioritairement
dans la réalisation d’ouvrages individuels d’AEP et de latrines à canon ou traditionnelle à fosse
perdue. Dans ce cas, ce sont essentiellement des puits peu profonds (0,5 – 10 m) qui ont été réalisés.
Dans ce bassin versant qui ne couvre que 4,366 km², un ensemble de 256 points
d’approvisionnement en eau ont été recensés en janvier 2010. Parmi ces ouvrages, 223 (soit 87,11
%) sont de simples puits sommairement aménagés, tandis que 5,08 % sont des points de vente d’eau
à partir du réseau de la CDE/CAMWATER et 6,25 % des puits communautaires. L’urgence du
problème de l’eau a amené dans certains cas les populations à réaliser des puits communautaires
permettant d’apporter une solution à ce sérieux problème. Dans cette démarche individuelle ou
communautaire de recherche de solution pour la mise à disposition de l’eau dans les ménages de ces
quartiers, la qualité de l’eau trouvée dans les différents ouvrages ne constitue pas une priorité pour
les populations. Ces eaux servent pour tous les usages domestiques parmi lesquels la consommation
humaine, sans que les populations ne se soucient des conséquences réelles qu’elles courent
(Données des enquêtes de terrain, 2010).
De tout ce qui précède, les questions de recherche suivantes peuvent être formulées : quels
sont les types d’aquifères qui existent et quelle est la qualité des eaux de ces aquifères ? Quel peut
être l’impact de l’amélioration des conditions d’assainissement sur la santé des populations
riveraines non connectées au réseau d’approvisionnement en eau « potable » ? Quels sont les
principaux mécanismes de pollution des eaux et des sols ? Quelles sont les conditions de dynamique
et de circulation de l’eau souterraine ? Quelles sont les zones les plus vulnérables à la pollution ?
Quelles solutions pour limiter la pollution des nappes sollicitées par les populations ? Les réponses
à ces questions constituent la trame de fond de cette étude. Pour y répondre, il sera utilisé une
approche scientifique (outils et méthodes de l’hydrogéologie) couplée à l’approche « ÉCOSANTÉ »
fondée sur la transdisciplinarité, la participation et le genre pour rechercher les liens entre les
pollutions engendrées par les industries, l’assainissement individuel et la qualité de l’eau
souterraine d’une part, et la santé des populations d’autre part. Aux termes des réponses apportées à
ces questions, des cartes de vulnérabilité seront élaborées et des périmètres de protection seront
préconisés. Ces cartes permettront d’avoir une vue générale de la situation environnementale de la
zone d’étude.
Le fil conducteur de cette recherche est l’eau dont les modes de gisements, les vitesses de
circulation, la qualité et les modes de pollution sont connus mais non maîtrisés. Ce travail dont le
but final est de montrer que : « dans une zone urbanisée, industrialisée et influencée par la marée et
dont la ressource en eau est à priori très vulnérable, il est possible, à travers une approche
hydrogéologique, de déceler une poche aquifère en qualité et en quantité suffisantes et
satisfaisantes pour approvisionner au moins 500 habitants par jour ».

Page | 10
I-2-Méthodes d’études des aquifères et mesure de la pollution
I-2-1-Méthodes d’études des aquifères
D’après Banton et Bangoy (1997), plusieurs méthodes permettant de caractériser avec plus
ou moins de précision l'environnement hydrogéologique des formations ont été mises en œuvre,
chacune d'elles étant fonction de la structure de l'aquifère et du type d’aquifère étudié.
L’on s’appesantira sur celles qui vont en adéquation avec le type d’aquifère rencontré dans la
zone d’étude et qui ont été mises en œuvre dans le cadre de ce travail.

I-2-1-1-Cas des nappes d'altérites


En première approximation, les altérites peuvent être classées parmi les formations meubles,
c'est-à-dire dans le même groupe que les formations sédimentaires meubles comme le font Banton
et Bangoy (1997). L'évaluation de la perméabilité (conductivité hydraulique) peut alors se faire :
• soit par les mesures de la porosité, pour cela, les mesures granulométriques sont
mises à contribution et l’on détermine alors des conductivités hydrauliques équivalentes par la
méthode de Hazen;
• soit par des pompages d'essai (essai Lefranc, essai « slug ») ;
• soit par méthode dite de sondage par la Résonance Magnétique Protonique (RMP).
Dans nos régions où les sols sont de grande épaisseur et où en réalité il subsiste encore de
grandes hétérogénéités dans les formations altéritiques, les perméabilités équivalentes sont très peu
représentatives des caractéristiques réelles de l'aquifère. De plus, bien que provenant d'anciennes
zones fracturées et fissurées, les altérites ne présentent pas de traces visibles de ces structures.
Ainsi, même si l'on peut soupçonner la persistance de leur influence sur le rôle hydraulique, il est
impossible de mettre en œuvre les méthodes structurales.
Dans le cadre de ce travail, la méthode granulométrique a été utilisée car, peu coûteuse et ne
nécessite pas un matériel de terrain encombrant et lourd.
I-2-1-2-Méthode granulométrique : Détermination de la conductivité hydraulique par la
méthode de HAZEN
L'analyse granulométrique d'un sol permet de déterminer son coefficient d'uniformité noté U
(Hazen, 1911 in Castany, 1982).
d 60
U=
d10
Avec d60 : diamètre pour lequel 60 % des grains sont plus petits et 40 % plus gros et d10 :
diamètre pour lequel 10 % des grains sont plus petits et 90 % plus gros.

Page | 11
(Hazen, 1911) propose la formule K = cd102 pour estimer la valeur de la conductivité

C s λe 3
hydraulique équivalente pour U > 5 et 0,1 < d10 < 0,3mm ; Avec c = ;
[µ (1 + e)]
VV
Où e = indice des vides = (Vv est le volume des vides du sol et Vs le volume des grains
VS

secs du sol) ; γ = poids volumique (ρ


ρg) {ρ
ρ est la masse volumique du sol et g l'accélération de la
pesanteur} ; µ = viscosité dynamique ; Cs = facteur qui dépend de la tortuosité [le coefficient de
tortuosité est le rapport entre la longueur réelle du chenal de la rivière (chenal sinueux souterrain)
entre deux points, mesurée le long de l'axe du chenal principal, et la plus courte distance (ligne
droite) entre ces deux points] du matériau.
La valeur de c étant difficile à déterminer, Hazen propose c = 100 pour le sable
d’où K = 100d 102 , et c peut prendre des valeurs comprises entre 81 et 117 (Hazen, 1911) ou entre 41
et 150 pour d'autres auteurs.
Malgré les conditions limitatives imposées, cette méthode donne des résultats assez précis
mais dispersés. Elle ne devrait donc être utilisée qu'à titre indicatif, ou dans des contextes marqués
par l'inexistence des valeurs de base permettant de quantifier les écoulements souterrains.

I-2-2-Mesure de la pollution de l’eau


Tout changement physique, biologique ou chimique de la qualité de l’eau et qui affecte de
façon négative la santé des organismes vivants ou transforme l’eau en des usages ne pouvant plus
servir l’Homme ou qui altère la qualité de l’environnement peut être qualifié de pollution (William
et Mary, 2004). La pollution peut s’évaluer de plusieurs manières : mesure de la qualité de l’eau,
des particules en suspension, des sels minéraux et le pH, recherche des polluants organiques et
persistants, bactériologiques, chimiques, qualité des sédiments de fond de rivière, analyse de la
chair des poissons.
La pollution peut se faire par la surface des affleurements de l'aquifère, aussi bien dans une
nappe captive que dans une nappe libre. Mais l'intensité de la pollution, le transport, la vitesse de
propagation, la vitesse de destruction de cette pollution dépendent essentiellement de la nature de
l'aquifère. Dans les terrains à perméabilité d'interstices tels que les sables la pollution ne se transmet
qu'à une très faible vitesse; la grandeur de la surface des particules solides permet une rétention
importante, surtout s'il y a des particules argileuses. Selon Schoeller (1975), elle peut aussi se faire
par pénétration d'eau de rivière polluée, d’eau salée ou de mer par exemple.
Les origines de la pollution peuvent être classées ainsi qu’il suit :

Page | 12
• habitats humains : pollution essentiellement biologique — excréments, fosses
d'aisance, puits perdus, décharge des villes, puits. — conduites d'eau d'égout, eaux résiduaires,
bassins de purification ;
• fermes : pollution essentiellement biologique — habitats, animaux, fumier, fosse à
purin, puits ;
• cultures : pollution biologique, par épandage de fumier, de gadoues, par irrigation
d'eau d'égouts; pollution chimique, par épandage d'engrais minéraux chlorures et sulfate et nitrate
de potassium, sels ammoniacaux, nitrate, phosphates ; par irrigation amenant une augmentation de
la salure par évapotranspiration, salure qui se transmet aux nappes par infiltration; par traitements
antiparasitaires, pesticides ;
• eaux de rivières, canaux de navigation, canaux d'adduction, lacs, barrages, recharges
artificielles ;
• eau de mer ;
• industrie : Les pollutions chimiques et biologiques vont souvent de pair mais on peut
mettre à part les usines atomiques.
Les travaux de Hassoune et al. (2010) montrent des taux de coliformes et de streptocoques
respectifs de 5029 ± 1749 et de 6025 ± 2225 UFC/100 ml dans les eaux souterraines de Settat au
Maroc qui ont un niveau piézométrique très faible ; les travaux de Chippaux et al. (2002) montrent
une forte pollution chimique et bactériologique de l’eau souterraine dans la ville de Niamey au
Niger. En effet, cette pollution qui augmente en saison des pluies est liée au défaut d’assainissement
et de collecte des ordures ménagères, transfert de polluants à partir des couches superficielles,
conditions de puisage et structure des installations. Des taux de 13 000 à 47 000 UFC/100 ml de
coliformes et de streptocoques fécaux respectivement sont observés dans cette nappe. D’après les
travaux de Bricha et al. (2007), la nappe M’nasra (Maroc) présente une forte pollution
bactériologique, avec une concentration en flore mésophile aérobie totale de l’ordre de 11,55 log10
/100 ml. En outre, la contamination fécale est avérée par la présence d’un degré élevé en coliformes
totaux, coliformes fécaux et en streptocoques fécaux respectivement de l’ordre de 5,10 log10/100
ml, 2,43 log10/100 ml, 5,31 log10/100 ml. On observe une augmentation de la pollution fécale après
la saison des pluies. En outre, le taux de nitrate dans cette nappe est 5 fois plus élevé que la norme
fixée à 50 mg/l ; dans la ville de Douala, des taux de coliformes et de streptocoques fécaux de 30 à
44 000 UFC/100 ml respectivement sont rencontrés dans les eaux de puits de 07 quartiers de cette
ville. En outre, Les facteurs de variation de cette concentration dans les eaux de puits sont
l’environnement du puits, l’entretien, le niveau de la nappe dans le puits, la situation géographique.
Les puits les plus contaminés sont ceux qui sont situés à moins de 5 m des sources de pollution
telles que les latrines à fosse perdue, les dépôts sauvages des ordures ménagères et l’absence ou le

Page | 13
traitement régulier de l’eau. Les puits aménagés, c'est-à-dire munis d’un couvercle bien utilisé et
d’une margelle en béton, avec une profondeur d’au moins 4 m, situés au moins à 15 m en amont
d’une quelconque source de pollution et dont le traitement est régulier, présentent tous une eau de
qualité beaucoup améliorée ; les contaminations fécales y baissent d’au moins 1000 unités
(Djuikom et al., 2009).
Pour pallier le problème de la pollution bactériologique, les travaux de Baba-Moussa (1994)
au Bénin permettent de souligner qu’une épaisseur de 90 cm de sable moyen (0,2 mm < dl0 < 0,3
mm) entre le fond de la latrine et le niveau de la nappe est suffisante pour l'élimination complète
des bactéries, à condition que la charge spécifique à l'intérieur de la latrine n'excède pas 150
mm/jour. Une épaisseur de 60 cm de zone non saturée n'est pas suffisante pour l'élimination
complète des bactéries.
Dans le cadre de ce travail, la pollution de la zone d’étude a été approchée par analyse
physico-chimique et bactériologique de la nappe sollicitée par les populations pour leurs divers
besoins en eau et par l’analyse des métaux lourds dans les sols et dans l’eau.

I-3-Méthodes d’évaluation de la vulnérabilité des nappes


Dans l'optique de la gestion des risques naturels et anthropiques, les Systèmes d'Informations
Géographiques (SIG) apportent des informations localisées et objectives irremplaçables. Dans un
premier temps, ils permettent de gérer une multitude d'informations, de les mettre à jour,
d’optimiser leurs échanges et de générer de nouvelles couches d'informations par le biais de leurs
croisements. En second lieu, ils assurent la restitution des cartes thématiques et les analyses qui en
résultent. Ainsi, il s'agit d'un puissant outil d'aide à la décision surtout dans le domaine de la
planification et de la gestion des ressources naturelles. Dans le but d’évaluer la vulnérabilité de la
nappe du bassin versant de Besseke situé en zone tropicale humide, le modèle combiné
DRASTIC/GOD et des Systèmes d'Informations Géographiques (SIG) a été mis en œuvre. Ces
méthodes se basent sur la description et la représentation de la répartition spatiale des paramètres
hydrogéologiques, climatiques et physiques du système aquifère. Après avoir identifié la sensibilité
de l’aquifère aux pollutions potentielles, un inventaire de polluants dans le secteur étudié est
effectué ainsi que la carte piézométrique afin d’apprécier les risques de contamination des eaux
souterraines. Les cartes de vulnérabilité à la pollution constituent une base d’informations
essentielle pour la gestion des ressources en eau, l’évaluation des risques de pollution des nappes et
la mise en place de mesures destinées à la prévention des pollutions accidentelles. Les
caractéristiques à prendre en compte pour l’évaluation de la vulnérabilité sont de deux sortes :
données principales et données secondaires.

Page | 14
Données principales : les critères qui rentrent dans cette catégorie de données sont : la
recharge ; le sol ; la zone non saturée et la zone saturée.
Données secondaires : les paramètres à prendre en considération dans cette catégorie de
données sont : la topographie ; la relation nappe-rivière (dans le cas des nappes alluviales) ;
l’intrusion d’eau de mer (dans le cas des nappes côtières), Zerouali et Meslouhi (1994).
La vulnérabilité est un terme introduit en hydrogéologie par Margat dans les années 1960.
Elle est définie et utilisée de manière très diverse (Gogu et Dassargues, 1998 ; Lallemand-Barres et
Roux, 1989 et Lallemand-Barres, 1994). Avant de présenter les différentes méthodes d’estimation
de la vulnérabilité des nappes, il est important de définir quelques concepts.
Définitions des concepts
Le risque de pollution résulte du croisement d'un ou plusieurs aléas et d'un ou plusieurs
enjeux :
Équation 1: R(isque) = A(léa) x E(njeux)
• Un aléa suppose une approche probabiliste. Il s'agit de l'application d'un stress (une
action polluante par exemple) sur un point, un axe ou un espace plus ou moins vulnérable du milieu
naturel au regard des eaux souterraines dans le cadre de cette étude. L’équation 2 donne son
expression :
Équation 2: Aléa = Pression polluante x Vulnérabilité.
• L’enjeu correspond aux personnes, biens, activités, patrimoines, etc. susceptibles
d’être affectés par les effets d’un stress sur le milieu naturel (Anonyme, 2005).
La vulnérabilité est représentée par la capacité donnée à l'eau située en surface de rejoindre
le milieu souterrain. La notion de vulnérabilité repose sur l'idée que le milieu physique en relation
avec la nappe procure un degré plus ou moins élevé de protection vis-à-vis des pollutions suivant
les caractéristiques de ce milieu. On distingue d’après Schnebelen et al. (2002), deux types de
vulnérabilité :
• La vulnérabilité intrinsèque est le terme utilisé pour représenter les caractéristiques
du milieu naturel qui déterminent la sensibilité des eaux souterraines à la pollution par les activités
humaines ;
• La vulnérabilité spécifique est le terme utilisé pour définir la vulnérabilité d’une eau
souterraine à un polluant particulier ou à un groupe de polluants. Elle prend en compte les
propriétés des polluants et leurs relations avec les divers composants de la vulnérabilité intrinsèque.
La distinction des deux types de vulnérabilité est nécessaire car, d’une façon générale, elles
ne se placent pas sur la même échelle d’investigation. La vulnérabilité intrinsèque peut être
considérée comme invariante dans le temps (à cette échelle de travail) alors que la vulnérabilité
spécifique (directement liée aux polluants éventuels) est évolutive et ne caractérise qu’un instant

Page | 15
précis (Allier et al., 2008). Les critères de vulnérabilité associés aux ensembles souterrains dans
lesquels ces deux vocables interviennent sont présentés dans le tableau I.
La méthode DRASTIC est une méthode d’estimation de la vulnérabilité intrinsèque des
aquifères développée par l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis (Aller et al.,
1987). Elle semble être la méthode la plus utilisée dans le domaine de la cartographie de la
vulnérabilité des aquifères. Elle repose sur quatre hypothèses :
• le polluant s’infiltre dans l’aquifère depuis la surface ;
• le polluant est infiltré dans l’aquifère par les précipitations ;
• le polluant s’écoule comme l’eau ;
• la surface d’étude est supérieure à 0,4 km².
Une des limitations de ce type de méthode réside dans le fait qu'elle n'inclut pas de facteurs
particuliers déterminant la sensibilité spécifique d'un aquifère à un polluant (Ebtissem et al., 2008).
On remarque que la seconde hypothèse, et particulièrement la troisième, reflète le caractère
intrinsèque de cette méthode. Sept paramètres sont pris en compte pour caractériser la vulnérabilité
de l’aquifère. Le tableau II présente une synthèse des travaux réalisés avec soit la méthode GOD,
soit avec la méthode DRASTIC. Il est non exhaustif.

Page | 16
Tableau I : Critères de vulnérabilité couramment pris en compte
VULNERABILITE INTRINSEQUE
VULNERABILITE SPECIFIQUE
Sol Zone Non Saturée (ZNS) Zone Saturée (ZS)
Occupation du sol : forêt/espace naturel,
Profondeur de la nappe libre ou agriculture/culture (l’irrigation augmente
Ruissellement – infiltration Type de nappe ; libre ou captive
épaisseur de la ZNS la percolation, le drainage la diminue),
urbanisation/tissu industriel
Temps de résidence dépend des
paramètres hydrodynamiques des
Pédologie ; perméabilité verticale des Temps de transfert ; perméabilité
formations aquifères Présence ou non de biseau salé
sols, nature et texture des sols verticale
Présence ou non d’un horizon moins
perméable et position de celui-ci
Structure de la ZNS ; variation de Points sensibles ; surfaces agricoles,
faciès, position dans le profil Relations eaux souterraines/eaux décharges, rejets des établissements
vertical, texture, teneur en mature superficielles classés, densité des voies de circulation,
organique et argile prélèvement dans la nappes
Piézométrie : évolution des sens et
Capacités dispersives et épuratoires des
direction d’écoulement selon la période
sols face à un polluant spécifique
du cycle hydrologique
Comportement du polluant potentiel
Epaisseur de l’aquifère (quantité de (milieu fixe) ; soluble, insoluble, miscible,
réserve) non miscible, plus dense, plus léger que
l’eau, réactivité avec le milieu traversé
Type de système hydrogéologique :
Réseau hydrographique ; extension et
caractères plus ou moins capacitif et
vulnérabilité (qualité du cours d’eau)
transmissif
Direction et sens d’écoulement
Battement de nappe
Recharge : quantité d’eau atteignant la ZS sur une période donnée (recharge annuelle nette)
Fracturation, directions et densité
D’après Bézèlgues et al. (2002)

Page | - 17 -
Tableau II : Synthèse des travaux réalisés avec les méthodes GOD et DRASTIC
Auteurs Titre Année Superficie Méthodes utilisées
Single parameter sensitivity
analysis
for aquifer vulnerability DRASTIC
Napolitano et Fabri 1996 -
assessment using DRASTIC SINTACS
and
SINTACS.
Assessment of groundwater
vulnerability and its
Legrand
application to the
GOD
Ibe et al. development of protection 1999 740 km²
Siga
strategy for the water
DRASTIC
supply aquifer in Owerri,
southern Nigeria
A multi-objective fuzzy
pattern recognition model
Zhou et al. for assessing groundwater 1999 - DRASTIC
vulnerability based on the
DRASTIC system
Sensitivity analysis for the
EPIK
method of vulnerability
Gogu et Dassargues 2000 2,5 km² EPIK
assessment in a small
karstic aquifer,
Southern Belgium
Vulnérabilité à la nappe des
aquifères fracturés du sud-
DRASTIC
Murat et al. ouest du Québec : 2003 1 500 km²
GOD
évaluation par les méthodes
DRASTIC et GOD

Page | - 18 -
Tableau II (suite)

Auteurs Titre Année Superficie Méthodes utilisées


Comparison of aquifer
EPIK
vulnerability
DRASTIC
assessment techniques,
Gogu et al. 2003 65 km² The German method
application to the Neblon
GOD
river basin
ISIS
(Belgium).
Aquifer vulnerability
Ramos-Leal et Rodriguez- mapping in the Turbio river DRASTIC
2003 1 300 km²
Castillo valley, Mexico, a validation AVI
study.
Contribution à la Gestion
Intégrée des Ressources en
Eaux (GIRE) du District
d’Abidjan (Sud de la Côte DRASTIC
Kouamé d’Ivoire) : Outils d’aide à la 2007 GOD
décision pour la prévention ECPSI
et la protection des eaux
souterraines contre la
pollution.

Page | - 19 -
Les enjeux représentent la cible qui ne doit pas être atteinte par les effets du stress sur le
milieu naturel. La notion de risque est donc étroitement liée à la définition des enjeux. Par défaut,
dans le cadre de cette étude, l'enjeu est représenté par l'eau souterraine mobilisable dans les nappes
phréatiques quel qu'en soit l'usage.
Le transfert des polluants dans le sol s’effectue d’abord à travers la zone non saturée (ZNS)
avant d’atteindre la zone saturée. La ZNS est la zone du sous-sol comprise entre la surface du sol et
la surface d’une nappe libre (Amharref et Bernoussi, 2007). A cet endroit, la quantité d’eau
gravitaire est temporaire, en transit. Trois parties différenciées en fonction de leur teneur en eau la
composent :
 une zone d’évapotranspiration qui est soumise à d’importantes variations de la
saturation en eau encore appelée Zone Interface Sol ou domaine des activités polluantes;
 une zone de transition où la teneur en eau correspond à la capacité de rétention du sol
encore appelée zone non saturée (ZNS) ou domaine du transfert vertical;
 la frange capillaire qui, en plus de la percolation per descensum (recharge)
correspond à l’eau de la nappe remontant par ascension capillaire encore appelée zone saturée (ZS)
ou domaine de propagation et de la dilution de la pollution (figure 3).

Précipitations

Figure 3 : Schéma de contamination des eaux souterraines d’après Amharref et


Bernoussi (2007)

Capitale économique du Cameroun, la ville de Douala dans la région du Littoral, avec une
population urbaine de 2 324 652 et rurale de 185 611 (Anonyme, 2010) a servi en général, de cadre
géographique pour la conduite des travaux sur le terrain. De façon spécifique, ces travaux ont été
effectués dans le bassin versant de Besseke, zone industrielle de Bonabéri située à l’Ouest de la
ville de Douala et en rive droite du fleuve Wouri.

Page | - 20 -
I-4-Milieu physique de la ville de Douala
I-4-1-Situation géographique de la ville de Douala
La ville de Douala est située en zone tropicale humide et au fond du golfe de Guinée, le long
de l'estuaire du Wouri. Du point de vue géographique, elle est située entre 04°01’ et 04°06’ (437
500 m et 457 500 m) de latitude Nord et entre 09°40’ et 09°45’ (562 500 m et 592 500 m) de
longitude Est. Chef-lieu de la Région du Littoral et du département du Wouri, cette ville est
caractérisée par une morphologie de plaine étalée, constituée de petites collines ne dépassant pas 60
m. Ces collines sont constituées uniquement de terrains sédimentaires et sont entaillées par un
réseau dense et sinueux de cours d'eau et ruisselets, affluents des fleuves côtiers. Le paysage a un
aspect moutonné ou formé de replats séparés par des vallées. Le Wouri, unique fleuve traversant la
ville de Douala dans sa partie Nord-Ouest, s'écoule suivant une direction NE-SW et est alimenté par
quelques rivières traversant les quartiers Nord et Ouest. Les autres rivières, quant à elles, se jettent
dans le Crique du Docteur et la Dibamba. Ces cours d'eau circulent dans les bas-fonds inondables
de la ville de Douala et assurent ainsi le drainage des versants. On peut citer la Besseke, le Mboppi,
la Mbanya, le Tongo-Bassa, la Nsapé (Djeuda Tchapnga et al., 2005), (figure 4).

I-4-2-Données climatiques de la ville de Douala et ses environs


La station météorologique de la ville de Douala est caractérisée par les paramètres suivants :
latitude Nord : 04°04’ ; longitude Est : 09°41’. Douala a un climat tropical humide influencé par la
déviation de la mousson due au relief du Mont – Cameroun situé à 60 km à l’Ouest et qui culmine à
4 070 m.
Les pluies, quasi permanentes tout au long de l’année, montrent toutefois l’existence de deux
pics : une saison très humide de mars à novembre et une saison moins humide allant de décembre à
février. La pluviométrie moyenne inter annuelle est de 4 200 mm d’eau, avec environ 220 jours de
pluie par an.
Les précipitations journalières de période de retour données à Douala sont particulièrement
intenses, ce qui laisse présager une apparition de crues relativement importantes en fonction des
propriétés des sols de cette ville.
L’humidité atmosphérique relative est très élevée et atteint un minimum de 80 % en février
qui est le mois le plus sec. Le climat est chaud avec 27,0 °C de moyenne annuelle et une amplitude
thermique de 2,4 °C qui favorise l’évapotranspiration et l’évaporation.
La température moyenne interannuelle calculée entre 1968 et 1988 est de 26,5 °C avec un
maximum en février (27,8 °C) et un minimum en août (24,9 °C). L’évapotranspiration potentielle
mesurée de 1973 à 1977 donne une moyenne annuelle de 1 258 mm (Djeuda Tchapnga et al., 2005).

Page | - 21 -
(a)

(b)

(c)

(d)

Figure 4 : (a) Le Cameroun en Afrique, (b) La Région du Littoral au Cameroun, (c) La ville de Douala dans la Région du Littoral, (d)
Carte de la ville de Douala

Page | - 22 -
I-4-2-1-Vents
A Douala, les vents soufflent dans le secteur SW et correspondent aux brises de la mer qui se
font sentir dès midi, atteignant leur maximum à 14 h et se maintenant jusqu’à 20 h, décroissant
ensuite jusqu’à 22 h et se transformant en une légère brise qui se maintient jusqu’à 8 h du matin.
Ces vents du SW peuvent soulever des capots de voitures dans l’estuaire, car ils atteignent 0,25 m
de hauteur et 4 à 5 m de longueur d’onde. Ce sont ces vents qui réglementent les phénomènes de
marées et de remontées du niveau du plan d’eau (figure 5).
N
NNW NNE

NW NE

WNW ENE

W E Vent

WSW ESE

SE

SSW SSE
S
Figure 5 : Rose des vents de la ville de Douala (vents dominants de direction WSW avec
une vitesse maximale de 30 m/s)

I-4-2-2-Hydrologie
L’hydrologie de la ville de Douala est caractérisée par un écoulement permanent, même dans
les petits cours d’eau. La « Baie du Cameroun » en aval de Douala constitue l'embouchure des
fleuves Wouri, Mungo, Dibamba et dans une moindre mesure la Sanaga (Djeuda Tchapnga et al.,
2005).

I-4-2-3-Phytogéographie et végétation
Douala appartient au domaine de la forêt dense humide sempervirente, guinéo-congolaise
dans laquelle on observe une dégradation rapide de la forêt à travers l'exploitation des essences de
bois, la réalisation des voies de communication, l'urbanisation. En utilisant les caractères
floristiques, géographiques ou physionomiques, on y distingue les trois types de forêts suivants :
• la forêt atlantique biafréenne à cesalpiniaceae située au niveau de l'estuaire du
Wouri ;

Page | - 23 -
• la forêt atlantique littorale ou forêt à Lophiera alata et Saccoglottis gabonensis située
dans les plaines basses dont l'altitude s'élève progressivement de 10 à 50 m ;
• la forêt inondable dans laquelle on distingue la végétation sporadiquement inondée
caractérisée par une double inondation due non seulement à la lame d'eau tombée en pleine saison
des pluies mais aussi aux marées qui arrosent les zones surélevées d'eau saumâtre. On l'observe
dans le secteur de Douala Nord (Din Ndongo, 2001). La végétation temporairement inondée est
constituée de prairies à Pennisetum purpurum et de forêts marécageuses inondées pendant un temps
relativement court. Les mangroves qui comportent de grands arbres atteignant 40 m de hauteur chez
Rhizophora spp avec des diamètres de fûts dépassant 100 cm chez Avicennia germinans (Din
Ndongo, 2001). Ces mangroves sont localisées au niveau de la bordure côtière.

I-4-2-4-Sols
Deux types de sols sont principalement rencontrés à Douala :
• les sols ferralitiques sur la partie émergée : ils présentent une texture sableuse ou
sablo-argileuse plus ou moins lessivée, avec un horizon de faible accumulation argileuse ou
ferrugineuse (fer et aluminium) en profondeur et un horizon superficiel généralement humifère ou
non ;
• les sols hydromorphes et salés de texture argileuse localisés sur la bordure côtière
sont des gley ou des pseudo-gley puisque baignant en permanence dans les eaux saumâtres.

I-4-3-Géologie et hydrogéologie
I-4-3-1-Géologie
La ville de Douala repose sur le bassin sédimentaire dénommé « bassin sédimentaire de
Douala – Kribi - Campo » séparé du bassin du Rio Del Rey par le horst de l'axe volcanique Mont
Cameroun – Bioko. Ce bassin sédimentaire côtier est le plus vaste du Cameroun avec une superficie
d'environ 7 000 km² (Njiké Ngaha, 1984) et est situé en bordure du Golfe de Guinée entre 3°00’ et
4°30’ de latitude Nord et entre 9°20’ et 10°20’ de longitude Est. Dans ce bassin côtier, les dépôts se
partagent en sable côtier, vases noires de mangrove et alluvions fluviatiles accumulées sur une
grande épaisseur en continuité avec les dépôts Pliocènes à actuels. Les sédiments continentaux et
marins reposent sur le socle métamorphique constitué de gneiss, migmatites, micaschistes et abaissé
de 3 000 à 4 000 m (Njiké Ngaha, 1984). La lithologie est la suivante, du haut vers le bas :
• Sédiments du Quaternaire : ils représentent la formation du Wouri datant du Plio-
pléistocène. C'est une unité non consolidée, sableuse avec intercalations de silts, d'argiles et
d'argilites devenant silteux en surface. D'une épaisseur d'environ 30 m à l'estuaire du fleuve, cette
formation s'est mise en place à partir des produits provenant de l'érosion de la pénéplaine Paléocène

Page | - 24 -
et de la bordure du littoral Miocène et Paléocène (Regnoult, 1986). Elle est constituée de trois
niveaux : un niveau grossier, un niveau graveleux et un niveau sableux à matrice argileuse plus ou
moins kaolinitique. C'est une formation azoïque qui repose en discordance sur toutes les séries
antérieures.
• Sédiments du Tertiaire : ils sont représentés par les formations de Nkapa, Souellaba
et Matanda.
− la formation de Matanda date du Miocène et est caractérisée surtout par des dépôts
deltaïques avec des lentilles de sable. La stratification est faite d'une prédominance de sables
grossiers à la base et de sable fins au sommet avec intercalation d'argiles bariolées
continentales.
− la formation sableuse de Souellaba date de l'Oligocène, et est en discordance sur la
formation de Nkapa. Elle comprend de haut en bas des argiles noires ou brunes avec de
petits bancs sableux, de sables argileux à fines intercalations ainsi que des sables et graviers
alternant avec des argiles plastiques.
− la formation de Nkapa date de l'Eocène et du Paléocène. Elle comprend deux membres
hétéropiques (Bolondo et Dizangué). Elle est constituée de grès arkosiques montrant
occasionnellement des couches de quartz avec des intercalations argilo-calcaires devenant
argileuses vers la surface ainsi que d'argiles fossilifères intercalées entre deux séries
marneuses fossilifères. Bolondo appartient au domaine franchement marin et est constitué de
sédiments marneux et argileux lardés de lentilles sableuses et Dizangué représente le
domaine continental et est constitué de grès fins ; les deux sont séparés par des dépôts
clastiques littoraux au niveau de la marge du bassin de Douala (Regnoult, 1986).
• Sédiments du Secondaire : on retrouve ici la formation de Logbaba et celle de
Mundeck.
− la formation de Logbaba date du Cénomanien (Crétacé supérieur). Elle repose en
discordance ou en concordance sur le grès de base suivant que la surface d'érosion
existe ou non. Elle est essentiellement constituée de grès, de sables à intercalations
marno-calcaires, d'argiles schisteuses à micacées à intercalations gréso-sableuses et
d'argiles sableuses fossilifères.
− la formation de Mundeck ou formation des Grès de Base date de l'Albo-aptien. Elle
repose en discordance sur le socle cristallin. Le cycle sédimentaire complet
continental à fluvio-deltaïque comprend :
− un conglomérat de base et grès grossier à éléments fins du socle ;
− une succession de grès grossiers à fins plus ou moins arkosiques, micacés avec des passés
schisteux noirs à lignite ;

Page | - 25 -
− des argiles bariolées rouges et violettes.
L’esquisse géologique du Bassin de Douala a été réalisée en 1955 par Hourq (figure 6).
Depuis, la description initiale a été complétée et affinée par divers stratigraphes œuvrant
principalement dans le domaine pétrolier : Reyre (1964 et 1966), Belmonte (1966), Dumort (1968),
Njiké Ngaha (1984), Regnoult (1986), Robertson (1992), Nguéné et al. (1992), Batupé (1996 et
1999). Une synthèse de leurs données permet aujourd’hui de déterminer une stratigraphie actualisée
et plus certaines des étages et formations du bassin.

Page | - 26 -
Figure 6 : Esquisse géologique du bassin de Douala d’après Hourq (1955) et Salard-
Sheboldaeff (1981)

Page | - 27 -
I-4-3-2-Synthèse géologique du bassin sédimentaire de Douala
La formation du bassin de Douala est liée à la tectonique de l’Atlantique sud. L’ouverture de
l’Atlantique sud s’est faite à travers le système de failles N – S correspondant au Cisaillement
Centre Africain (Maurin et Guiraud, 1993). Elle commence au Sud et atteint le Nord au Crétacé
inférieur qui correspond à l’âge de la mise en place du bassin de Douala. Ce bassin est l’un des
bassins situés le long de la côte ouest africaine et s’est développé à partir du rifting entre l’Afrique
et l’Amérique du Sud durant la dislocation du Gondwana (Reyre, 1966). La complexité générale de
la lithologie observée dans les bassins d’Afrique de l’Ouest est liée à la complexité de l’histoire
tectonique de leur mise en place. L’histoire tectono – stratigraphique du bassin sédimentaire de
Douala se résume en quatre phases (Nguéné et al., 1992) :
- Phase synrift
Du Jurassique au Crétacé inférieur, la phase syn-rift correspond à la phase initiale du rifting
et se caractérise par la présence des dépôts lacustres et fluviatiles.
- Phase de transition
La phase de transition va du Crétacé inférieur au Crétacé supérieur. Ici, on passe des dépôts
continentaux aux dépôts marins peu profonds et la présence des roches salines. Elle correspond à la
formation du Mundeck au Cameroun. Elle se termine par la discordance qui va du Cénomanien au
Crétacé supérieur, représentant le passage de la phase rift à la phase de séparation.
- Phase de séparation I
La phase de séparation I débute entre le Crétacé inférieur et le Crétacé supérieur et a
continué jusqu'à l’Eocène inférieur. Elle est caractérisée par le développement de la marge passive
(Baker et al., 1972 et Rosendahl, 1987 in Nguéné et al., 1992). Elle est caractérisée par la présence
des grès de Logbadjeck (Turonien supérieur-Santonien), l’alternance des grès et argiles de Logbaba,
et les argiles de Nkapa.
- Phase de séparation II
La phase de séparation II est essentiellement associée au volcanisme du Mont Cameroun qui
a commencé à l’Oligocène (42 Ma) le long du secteur continental (Marzoli et al., 2000). Cette
phase va de l’Eocène inférieur à l’actuel. De l’Oligocène supérieur au Miocène inférieur, la
subsidence provoquée par la mise en place du Mont Cameroun a entraîné le dépôt de la formation
de Souellaba dans le sous-bassin de Douala. Du Miocène à l’actuel, la charge de la ligne volcanique
du Cameroun a continué à avoir un effet dans le sous-bassin de Kribi-Campo où il y a eu dépôt des
formations de Kribi, Matanda et du Wouri. Le résultat de ces phénomènes géodynamiques est la
structure du bassin de Douala qui prend la forme d’un gigantesque escalier aux marches de hauteurs
très inégales, qui s’enfonce vers l’Ouest et le Sud (figure 7), avec une flexure continentale d’axe
allant de Compina à Edéa. La profondeur du toit varie d’un escalier à un autre (Regnoult, 1986).

Page | - 28 -
Côte actuelle
Souellaba Logbaba Razel NE
SW 0 km
7
LEGENDE 6 3
7 Quaternaire
6 Pliocène 5 -2 km
4 3
5 Miocène

4 Paléocène 3 1
3 Cénomanien 2 Crique du Docteur -4 km
3
2 Grès de base

1 Socle cristallin 0 40 Km

Figure 7 : Structure du bassin sédimentaire de Douala d’après Regnoult (1986)

I-4-3-3-Hydrogéologie
Le bassin sédimentaire de Douala présente deux systèmes aquifères d'importance inégale qui
se répartissent en quatre formations aquifères. On peut distinguer de bas en haut :
• Système profond
− Grès de base : ce sont des roches sédimentaires détritiques terrigènes composées à 85 % au
moins de quartz consolidé par un ciment dont le colmatage des interstices abaisse la
perméabilité du matériau. Elles ont une puissance de 200 à 300 m en bordure du bassin et
peut atteindre 700 m vers l'Ouest. Elles constituent un aquifère exploitable par des forages
peu profonds dans la zone d'affleurement au NE du bassin. Ces grès de base sont de
différents types : fins et consolidés, fins à intercalation d'argiles vertes, grossiers et altérés
sur différents endroits. Cette nappe n'est pas accessible au droit de la ville de Douala où il
atteint plus de 4 000 m.
− Sables paléocènes : cette formation affleure à plus de 20 km au NE du bassin de Douala. On
note de fréquentes variations latérales de faciès puisqu'on passe des faciès continentaux
sableux aux faciès marins argileux. De par sa nature lithologique et surtout du fait de sa
puissance (> 200 m), les sables paléocènes constitueraient l'un des meilleurs aquifères du
bassin.
• Système superficiel
− Formations Mio–pliocènes se caractérisent par une relative hétérogénéité. Elles sont
constituées d'une alternance d'argiles et de sables avec des passages à graviers. La puissance
des formations est supérieure à 200 m (Martin, 1979). Elles sont sollicitées à Nkapa et à
Souza par des forages industriels et quelques forages du programme d'adduction d'eau
potable. La communication directe des séquences sableuses avec les eaux saumâtres de

Page | - 29 -
l'estuaire du Wouri pourrait poser le problème d'intrusion des eaux salées en cas
d'exploitation abusive de cet aquifère.
− Alluvions du Quaternaire sont des sédiments des cours d'eau et des lacs composés de types
de sédiments variables selon les régions traversées. Cet aquifère est la superposition d'au
moins trois nappes : la nappe phréatique qui est généralisée, une nappe captive et entre les
deux premières, des nappes perchées contenues dans les lentilles de sables (Kamta Fotio,
1999). Leur puissance est comprise entre 50 et 60 m. Dans la ville de Douala, ce sont ces
nappes qui sont exploitées par les populations et les industriels à travers de nombreux puits
et forages. L'examen des logs des forages réalisés pour des industries montre que l'aquifère
quaternaire est constitué de sables et d'argiles en proportion variable (argilo-sableux,
sableux fin à moyen, et parfois sableux à intercalation de gravier (figure 8).

Page | - 30 -
0,20 m Horizon argileux meuble brun jaune foncé

Horizon argileux meuble brun jaune


3m

Horizon argileux meuble rouge jaune

9,10 m NS = 9 m

Niveau gravillonnaire à matrice rouge jaune et granoclassement positif


10 m
Niveau gravillonnaire à matrice rouge jaune et granoclassement positif
10,60 m
Niveau rouge jaune à rouge violacé, argilo -sableux gravillonnaire
10,90 m
Niveau argilo-sableux gravillonnaire, rouge -violacé
11,50 m
Niveau gravillonnaire, sablo -argileux, blanchâtre
11,90 m
Niveau sablo -argileux ave c tâche jaune frustre sableux
12,60 m
Niveau argileux rouge avec tâche grise
12,90 m

Niveau rubané ou strié sablo -argileux avec des passées jaunâtre,


blanchâtre, rouge -violacé

17 m
Puit°3 Niveau brun jaune sablo-argileux
18 m

Niveau rouge jaune avec individualisation de tâches rouille à la base

20 m
Niveau jaune argilo -sableux avec fines tâches rouille
21 m
Niveau rouge jaunâtre sablo -argileux avec zones frustres
22 m
Niveau rouge jaunâtre sablo -argileux avec zones à tâches
23 m
Niveau rouge à tâches jaunes et grises
24 m
Niveau jaune argilo -sableux à tâches grises vers la base

26 m
Niveau bariolé avec plages argileuses grises et rouges à brun jaunâtre
argilo-sableuses
28 m
Niveau jaune argileux avec passées grises argileuses
29 m

Niveau sableux gris belge


Echelle verticale : 1 m
32 m

Figure 8 : Coupe pédologique de la ville de Douala d’après Anonyme (2004)

Le sous – bassin de Douala a subi de multiples transgressions au cours de son histoire


géologique, qui par leurs dépôts ont rempli les zones de subsidences. Les travaux menés dans ce
bassin jusqu'à nos jours, par divers auteurs ont mis en exergue un certain nombre de formations qui
affleurent ou ont été traversées par les forages pétroliers et/ou reconnues à partir de la sismique
(Reyre, 1964 ; Njiké Ngaha, 1984 ; Njiké Ngaha et Eno Belinga, 1986 ; Regnoult, 1986 ; Nguéné et

Page | - 31 -
al., 1992). La litho-stratigraphie du bassin de Douala présente du haut vers le bas plusieurs
formations qui se résument dans la figure 9.
LITHOLOGIE
QUELQUES NATURE DES
ST RAT IGRAPHIE "LOG" S OM M AIR E
AF F LEUR EM ENTS C ONNUS DEPÔTS

Sab le fluviatiles avec vas e et


Dé pôt s d' e st ua ir e s du Ca m. (Wouri)
0 QUATER NAIR E limo ns es tuariens S UB LITTOR AUX
100
Sab les s o uvent g ro s s iers avec Dé pôt s de de lt a s (S a na ga e t Nyong)
Mio p lio cène Arg iles b ario lées Zone de Tiko
int ers tratifiées avec d es
b asaltes
500 Sab les et g raviers alternant
avec d es arg iles p las tiq ues M AR INS (Vers le
c entre du bas s in)
Sab les arg ileux à fines
Olig o cène Auc un
int ercalatio ns calcaires

Arg iles no ires et b runes avec et


q uelq ues p etits b ancs s ab leux

1600 S up. Arg iles s chis t eus es


Eo cène Moy. Grès calcaires o u marneux CONTINENTAUX
Auc un (Rive s du Wouri?)
Inf. M arnes (en bo rdure du
1800
ba s s in o ù ils
a ffle urent)
Arg iles no ires Vallée d u M o ung o (Fa c iè s plut ôt
s chis teus es s ab leux Dizang ué c ont ine nt a ux
Paléo cène
gré se ux)
Bo ng ué

2600 Danien
Va llé e du Moungo
Arg iles s chis t eus es marno
Maes trichtien calcaires à rares p as s ées
g rés eus es
3100
Alternance d e calcaires
g rés eux, marneux, cris tallins Va llé e du Moungo
Camp anien avec arg iles s chis teus es no ires
micacées Logba dje c k?

3650 M AR INS (Ve rs le


c entre du bas s in)

Sant o nien

Arg iles s chis t eus es micacées à


int ercalatio ns g rés o -s ab leus es Vallée d u M o ung o (Faciès et
d étritiq ues à intercalatio ns
marno calcaires )

C ONTINENTAUX
(e n bo rdure du
4900
bas s in o ù ils
Vallée d u M o ung o (Faciès
a ffle urent)
Co niacien d étritiq ues à intercalatio ns
M arnes no ires
marno calcaires )

5500
Argile s sa ble use s e t c a lc a ire s, grè s Vallée d u M o ung o
Tut o nien à la ba se (é pa isse ur pouva nt
dé pa sse r 1000 m)
5900
Cano manien
Vallée d u Mo ung o

6200
Alb ien "Grès d e b ase" Siko um (PK4 1)
C ONTINENTAUX

Camp o (Bo rd ures d e la mer)


Ap tien Co ng lo mérats d e b as e
6800 So cle cris t allin et Siko um (PK4 2 )
P R EC AM B R IEN crist allo p hyllien

Figure 9 : Log lithostratigraphique de synthèse des formations géologiques


sédimentaires de la ville de Douala et ses environs d’après Njiké Ngaha (1984)

Cette synthèse scientifique aura permis d’une part d’élaborer une base de données non
exhaustive sur la ville de Douala et ses environs et d’autre part, de mieux orienter le choix des
méthodes et outils à mettre en œuvre pour l’atteinte des objectifs.

Page | - 32 -
Chapitre II : Matériels et méthodes d’étude
Ce chapitre consacré aux matériels et méthodes utilisés pour atteindre les objectifs
spécifiques définis, s’amorce par une présentation générale de l’arrondissement de Douala IV et de
la zone d’investigation.
Les activités socio-économiques dans la ville de Douala constituent une source de
production des déchets pouvant être solides, liquides ou gazeux. Un ménage produit en moyenne 30
litres de déchets solides par semaine dans l’arrondissement de Douala IVème (Anonyme, 2003). Le
bassin versant de Besseke qui comprend la zone industrielle de Bonabéri-Douala a été choisi pour
illustrer cette étude parce qu’il concentre un grand nombre d’éléments nécessaires à cette recherche.
L’on peut citer entre autre :
• l’occupation anarchique des sols et des parcelles pour l’aménagement des ouvrages
d’approvisionnement en eau ;
• le fort taux démographique ;
• la proximité entre les latrines et les puits ;
• le nombre important des puits et de bornes-fontaines ;
• l’absence de dispositifs efficaces d’assainissement et l’abondance des industries.

II-1- Généralités sur l’Arrondissement de Douala IV et cadre géographique du bassin versant


de Besseke
II-1-1-Généralités sur l’Arrondissement de Douala IV (Bonabéri)
Situé sur les rives droites de l’estuaire du Wouri et d’une superficie de 26,68 km²,
l’arrondissement de Douala IV est doté d’une zone porto-industrielle s’étendant sur environ 387,4
ha. Cité cosmopolite très active, cet arrondissement comporte environ 242 821 habitants (Anonyme,
2010). Il est subdivisé en plusieurs quartiers (Ndobo, Minkwellé, Bodjongo, Bonassama,
Bonaminkano, Bonambappe, Bonendalle, Mambanda, Nkomba, Ngwele et Sodiko) et présente une
mosaïque ethnique composée essentiellement des populations Bamiléké, Sawa, Béti, Bamoun,
Nordistes. Ces peuples sont organisés en associations et encadrés par des chefferies traditionnelles.
La zone compte de nombreuses infrastructures sociales et économiques. Le secteur représente l’une
des deux principales zones industrielles de Douala aménagées par la Mission d’Aménagement et de
Gestion de Zones Industrielles (MAGZI). Plus de 23 entreprises et autres établissements sont
installés entre Ndobo et Minkwellé de part et d’autre de la route nationale N° 2. Ce sont pour la
plupart des entreprises brassicoles, agroalimentaires, agrochimiques, métallurgiques. Toutes ces
industries sont des établissements qui produisent d’importantes quantités de déchets solides et
liquides, mais aucune ne dispose d’une unité de traitement des déchets environnementalement

Page | - 33 -
viable. Les déchets sont rejetés dans la nature, parfois même en amont des zones de captage des
eaux souterraines par ces mêmes industries productrices de polluants.
Le secteur tertiaire et informel est diversifié et l’on peut citer respectivement :
 les transports qui occupent une place de choix, le commerce et les services divers ;
 l’agriculture, la pêche traditionnelle, l’artisanat et la vente à la sauvette.
 les voiries et réseaux divers et les associations : Cet arrondissement est desservi par
30 km de routes bitumées et 130 km de routes en terre. Le tissu associatif est également dense avec
plus de 150 associations aux buts variés.
 la Commune d’Arrondissement de Douala IVème (CAD4) est une collectivité
territoriale décentralisée opérant dans les domaines suivants :
− exécution des lois et règlements ;
− état - civil ;
− enlèvement et traitement des ordures et déchets, épuration des eaux usées ;
− assainissement ;
− police des établissements dangereux, insalubres et incommodes ;
− bibliothèques municipales ;
− sports et loisirs.
Le bassin versant de Besseke a servi comme zone d’investigation pour la collecte des
données de terrain.

II-1-2-Cadre géographique du bassin versant de Besseke


II-1-2-1-Zone d'étude
La présente étude porte sur le bassin versant de Besseke qui est un sous-bassin en rive droite
du fleuve Wouri. Ce bassin est situé à l’Ouest de la ville. Il s'étend entre 449 500 et 452 000 m de
latitude Nord et entre 574 000 et 577 000 m de longitude Est mètres en coordonnées UTM (figure
10).

II-1-2-2-Géomorphologie
Le cours d'eau Besseke coule dans une grande vallée qui s'étire depuis le quartier
Bonambappe derrière la clinique Saint Thomas (à 2,1 m d’altitude) jusqu'à la confluence avec le
fleuve Wouri au quartier Bonaminkano, secteur Est du bassin (0 m). L'hydrographie forme un
réseau hiérarchisé allant des cours d'eau d'ordre 1 à ceux d'ordre 2. Le réseau hydrographique est
très peu dense et est suralimenté par les eaux de drain. Ce réseau est parsemé de nombreux cours
d'eau temporaires (figure 11). Ce réseau hydrographique est très sinueux et marqué par une
occupation importante de la jacinthe d’eau et de latrines à canon (mode d’assainissement des

Page | - 34 -
excréta couramment utilisé par les populations des quartiers Bonassama, Besseke, Nkomba et
Mambanda). Cette plante (Eichhornia crassipes appartient à la famille des Pontédériacées) pousse
si abondamment dans les rivières et les cours d'eau navigables qu'elle entrave le passage des
bateaux et perturbe le fonctionnement des rigoles d'irrigation. Toutefois, elle possède un bon
potentiel d'absorption des substances polluantes de l'eau et est parfois employée comme source de
fibres pour la fabrication de papier.
Des affluents temporaires se jettent dans le cours principal et selon la classification de
Schumm et Horton in Dubreuil (1974), le cours d'eau Besseke est d'ordre 2.
Le bassin versant de Besseke, petite unité de la plaine du bassin sédimentaire de Douala, est
caractérisé par une morphologie de plaines étalées dont les altitudes ne dépassent pas 15 m. c’est
une cuvette faite de crêtes d'altitude comprise entre 2,5 et 12,5 m séparées par un réseau de
thalwegs dont les altitudes oscillent entre 0,00 et 1,25 m (figure 12).

II-1-2-3-Végétation et activités anthropiques


La forêt au sens strict n'existe pas dans le bassin versant de Besseke du fait de son
urbanisation actuelle. Toutefois, l’on note au niveau de l’estuaire du Wouri, la forêt atlantique
biafréenne à cesalpiniaceae et la forêt inondable dans laquelle on distingue trois types de végétation
à caractère marécageux. La végétation périodiquement inondée est caractérisée par une double
inondation due non seulement à la lame d'eau tombée en pleine saison des pluies mais aussi aux
marées qui arrosent les zones surélevées d'eau saumâtre. La végétation temporairement inondée est
constituée de prairies à Pennisetum purpurum et de forêts marécageuses inondées pendant un temps
relativement court. Les mangroves comportent de grands arbres qui atteignent 40 m de hauteur chez
Rhizophora spp avec des diamètres de fûts dépassant 100 cm chez Avicennia germinans. Ces
mangroves sont localisées au niveau de la bordure côtière (Din Ndongo, 2001).
Dans ce bassin, les principales activités pratiquées par les populations sont entre autres le
commerce (marché de Bonassama et de Komba), le petit commerce, culture des fleurs de toutes
espèces, construction des ateliers de métallurgie, de soudure, des laveries de voitures.
Ajoutées à ces activités informelles, se greffent celles des industries présentes dans le bassin
de Besseke (CIMENCAM, BOCOM, ADER, AUBAC, BOCAM, CIACC, COMETAL,
CAMITOYOTA, EBGB, Insecticide Moon Tiger, IBC, Pok PLAST CAM, SACAM, SOTICAM,
SDV, SCAP, SBCBC, FME Gaz).

Page | - 35 -
(II)

(I)

Figure 10 : Localisation du sous bassin versant de Besseke (II) dans le bassin sédimentaire de Douala (I)

Page | - 36 -
Figure 11 : Carte du réseau hydrographique du bassin versant de Besseke

Page | - 37 -
WO
Bonambapè

UR
12m

I
11m
Bonaminkano 10m
9m
8m
7m
6m
5m
4m
BONABERI
3m
2m
1m
Bonassama
NKOMBA 0m
-1m
-2m
-3m
-4m
-5m

LEGENDE

Marécage

Réseau hydrographique

0m 500m 1000m Drain

Limite du bassin versant

Figure 12 : Représentation tri dimensionnelle du bassin versant de Besseke

Page | - 38 -
Figure 13 : Occupation du cours d’eau Besseke par Eichhornia crassipes

Le bassin versant de Besseke est une entité géographique très diversifiée. Il est soumis à une
pression d’origine soit industrielle, soit anthropique, soit naturelle (effet de la marée). D’une
superficie totale de 436,6 ha dont 143 ha occupés par la zone industrielle, cette zone est par ailleurs
soumise à un stress hydrique qui la prédispose non pas à un manque de la ressource en eau mais, à
une qualité de la ressource en eau très médiocre. Dans ce bassin, le relief est plus ou moins plat
avec une pente moyenne de 3,5 %. Les sols sont dans l’ensemble ferralitiques sur les sommets avec
une texture sableuse, et hydromorphes dans les vallées avec une texture limoneuse. La pratique des
populations la plus usuelle en assainissement des excréta est la latrine traditionnelle à fosse perdue
tandis qu’en ce qui concerne l’approvisionnement en eau, c’est le puits qui est l’ouvrage alternatif le
plus sollicité. Situé en zone équatoriale, le climat qui y règne est de type tropical humide avec une
saison des pluies qui va d’avril à novembre et une saison sèche qui va de décembre à mars.
Toutefois, en dépit du taux d’humidité de l’air qui est de 82 %, la température reste élevée dans la
zone côtière (27 °C en moyenne).
L’étude de ce bassin, dans le cadre de ce travail, a fait appel à l’utilisation de plusieurs outils
et méthodes pour la collecte des données sur le terrain et l’obtention des résultats. Tous les
matériels et méthodes d’étude utilisés pour la caractérisation de la zone d’étude dotée d’une triple
physionomie : zone industrielle de Bonabéri (plusieurs industries y sont installées depuis les années
1960), zone urbanisée (environ 82 000 personnes vivent dans ce bassin, soit 205 habitants à
l’hectare), diversité de l’habitat (habitats planifié et spontané se côtoient) seront présentés dans les
sections suivantes.

Page | - 39 -
II-2-Matériels utilisés
Les matériels utilisés tant sur le terrain qu’en laboratoire pour l’atteinte des objectifs de ce
travail sont les suivants :
 une carte topographique de la ville de Douala à l’échelle 1/5 000 pour la délimitation
et la caractérisation du bassin versant de Besseke ;
 un matériel informatique (ordinateur Pentium ® Dual-Core CPU sous Windows 7,
scanner HP deskjet 1050 J410 series, imprimante Canon MP250 et HP laser jet professionnel 1102)
;
 un récepteur Global Positioning System (GPS) pour le géo référencement des points
d’eau ;
 une sonde piézométrique de 100 m à double signalisation (sonore et lumineuse) pour
la mesure des niveaux statiques dans les points d’eau suivis ;
 une tarière manuelle pour le carottage des sols ;
 un Water test HANNA HI929828/20 pour la prise in situ des paramètres physiques
de l’eau (température, potentiel hydrogène, potentiel redox, oxygène dissous, conductivité, solides
dissous totaux, salinité, pression atmosphérique et résistivité) des points d’eau suivis ;
 une glacière, des bocaux aseptisés pour le prélèvement des échantillons d’eau ;
 un fil à plomb couplé à un double décamètre pour la mesure du diamètre, des
distances polluants-points d’eau et de la profondeur de ces derniers ;
 des fiches d’enquête ménage, d’identification des points d’eau, des consentements
éclairés pour la collecte des données sur le terrain et l’implication des populations dans le processus
de suivi de la recherche respectivement ;
 des sacs plastiques pour la conservation des échantillons de sols ;
 une colonne de tamis à maille carrée et une balance électronique respectivement pour
la granulométrie et la pesée des échantillons de sols prélevés ;
 un appareil photo numérique pour les prises de vue dans le bassin ;
 les logiciels MapInfo 8.5, ArcGIS 9.3, Surfer 8.0, Diagrammes 5.6 et Excel couplé à
XLSTAT pour la cartographie thématique et numérique, l’interprétation des données
hydrochimiques, la réalisation des graphes et le traitement des données respectivement ;
 un résistivimètre de marque 4-point Light 10W (Lippmann Geophysical Instrument)
pour la réalisation des essais géophysiques.
Tous ces matériels utilisés ont permis la mise en œuvre des méthodes retenues dans le cadre
de ce travail.

Page | - 40 -
II-3-Méthodologie
L’acquisition des résultats sur les plans cartographique et hydrogéologique a nécessité la
mise en œuvre d’une démarche scientifique.

II-3-1-Critères de choix et présentation des méthodes DRASTIC et GOD utilisées dans le


cadre de ce travail
Il sera présenté dans cette section les méthodes DRASTIC et GOD ainsi que les critères qui
ont orienté leur choix pour l’application à la zone d’étude dans le cadre de ce travail.

II-3-1-2-Choix des méthodes DRASTIC et GOD utilisées dans le cadre de cette étude
Les méthodes EPIK, RISKE, COP et PI sont applicables uniquement aux zones de karst. Le
karst comme unité géologique n’existe pas dans la zone d’étude. La méthode DISCO quand à elle,
ne s’applique qu’aux aquifères fracturés. Le présent travail a porté sur l’aquifère supérieur non
fracturé. La méthode EVARISK qui s’appuie non seulement sur des modèles mécaniste et
stochastique de simulation de flux d’eau, prend en considération trois paramètres dont l’un est
absent dans la zone d’étude. Il s’agit du paramètre « type de végétation et quantité d’eau
consommée ». De plus, aucun modèle de simulation du flux d’eau n’a encore été élaboré pour la
zone d’étude. La méthode AVI tout comme la méthode EVARISK s’appuie sur des modèles et
nécessite environ 2 000 points de mesure de la résistance hydraulique à l’écoulement vertical de
l’eau opposée par les formations situées au-dessus de la couche aquifère. Cette méthode onéreuse
est plus efficace lorsque l’on procède à une étude à petite échelle (toute la ville de Douala par
exemple) et sur des aquifères assez profonds (> 30 m) dont les caractéristiques hydrodynamiques
(épaisseur et conductivité hydraulique) de chaque couche sont connues.
Après analyse critique des différentes méthodes de détermination de la vulnérabilité des
nappes, le choix à faire pour le présent travail s’orientait vers les méthodes DRASTIC, GOD,
SINTACS et TCR. La méthode TCR a été exclue du fait de la manipulation sur le terrain, des
polluants dont la toxicité, la biodégradation et la bioaccumulation doivent être connues pour la
détermination du paramètre « C » et des coefficients α, β et γ. La méthode SINTACS quant à elle,
n’est qu’une traduction en langue italienne de la méthode DRASTIC. Après élimination, seules les
méthodes DRASTIC et GOD ont été retenues. L’utilisation de ces méthodes se justifie par leur
complémentarité. L’importance de GOD réside dans le fait qu’il tient seulement compte des
facteurs les plus significatifs pour évaluer la vulnérabilité. La base de données relative à ces
paramètres est facilement accessible, contrairement à la méthode DRASTIC où les paramètres tels
que la recharge et la zone non saturée qui jouent un rôle prépondérant dans la migration d’un
polluant sont évaluées avec beaucoup d’approximations. Cependant, la méthode DRASTIC reste et

Page | - 41 -
demeure l’une des meilleures méthodes pour l’estimation de la vulnérabilité intrinsèque lorsque
toutes les conditions sont réunies (Aké et al., 2009). Enfin, ces deux méthodes dites de cartographie
à index, peuvent s’appliquer tant sur les nappes superficielles que profondes. Toutefois, la méthode
GOD ne traite pas de la migration des polluants dans la zone saturée (Allier, 2008).

II-3-1-2-1-Données SIG et discrétisation


L’application des méthodes DRASTIC ou GOD nécessite la manipulation de données SIG.
Les tableaux III et IV récapitulent le type de données nécessaire en fonction des paramètres utilisés
dans les deux méthodes.

Tableau III : Données SIG nécessaires pour appliquer la méthode DRASTIC


Données SIG nécessaires (et méthode
Paramètre
d’obtention)
Modèle Numérique de Terrain (télédétection)
D : profondeur à la nappe Carte piézométrique (mesure directe du niveau
d’eau dans les puits existants, forages)
Carte de recharge nette = Précipitation –
Evaporation –Ruissellement
R : recharge (station pluviométrique, mesure de
l’évaporation, estimation du ruissellement en
connaissant le type de couverture)
A : type d’aquifère Carte géologique (étude stratigraphique)
S : type de sol Carte pédologique (sondages, analyse des sols)
T : topographie Modèle Numérique de Terrain (télédétection)
Carte géologique (étude stratigraphique)
I : impact de la zone vadose
Carte pédologique (sondages, analyse des sols)
Carte de conductivité hydraulique (mesure de la
C : conductivité hydraulique
conductivité hydraulique)

Tableau IV : Données SIG nécessaires pour appliquer la méthode GOD


Données nécessaires (et méthodes
Paramètre
d’obtention)
Carte hydrogéologique (étude stratigraphique,
G : Type d’aquifère
forages)
O : Impact de la zone vadose Carte géologique (étude stratigraphique)
Modèle Numérique de Terrain (télédétection)
D : Profondeur de la nappe Carte piézométrique (mesure directe du niveau
d’eau dans les puits existants, forages)

Une fois renseignées dans les logiciels SIG, ces données sont disponibles au format vecteur
(points, lignes ou polygones). Afin d’appliquer les méthodes d’estimation de la vulnérabilité des
aquifères, ces données sont souvent converties au format raster (grille de pixels). Un indice de
vulnérabilité est attribué à chaque pixel, ce dernier étant considéré comme une entité homogène

Page | - 42 -
pour les paramètres propres à chaque méthode. La résolution de ces grilles est variable et dépend de
la superficie de la zone d’étude. On va d’une résolution de 30 m × 30 m pour une superficie de 350
km² (Pathak et Hiratsuka, 2009) à 500 m × 500 m pour 1 500 km² (Murat et al., 2003). Notons que
certains auteurs divisent leur zone d’étude en grands blocs homogènes avec, par exemple, cinq
blocs pour 740 km² (Ibe et al., 1999).

II-3-1-2-2-Analyses de sensibilité
Après l’obtention d’une carte de vulnérabilité, la fiabilité des résultats peut être estimée soit
par analyse statistique, appelée analyse de sensibilité, soit par validation avec des mesures de
terrains.
Pour la méthode DRASTIC, on peut rencontrer deux types d’analyses de sensibilité des
résultats :
• l’analyse de sensibilité par retrait de carte ;
• et l’analyse de sensibilité par paramètre.
Pour l’analyse de sensibilité par retrait de carte, il s’agit d’effectuer une analyse statistique
des résultats à partir d’un indice de sensibilité qui est calculé en retirant une ou plusieurs cartes,
c'est-à-dire un ou plusieurs paramètres en appliquant la formule de l’équation 3 (Napolitano et
Fabri, 1996 ; Babiker et al., 2005 ; Pathak et al., 2008).

Équation 3 :

Avec :
Si l’indice de sensibilité pour la ième sous-partie ;
Ii l’indice de vulnérabilité calculé par la méthode pour la ième sous-partie ;
l’indice de vulnérabilité de la ième sous-partie recalculé en enlevant un ou plusieurs
paramètres ;
N le nombre de paramètre de la méthode (N=7 pour DRASTIC) ;
n le nombre de paramètre restants.
L’on effectue par la suite, le calcul du minimum, maximum, moyenne et l’écart type pour
l’ensemble de la zone d’étude (calcul sur tous les Si). En comparant ces grandeurs statistiques, il est
alors possible d’évaluer l’influence de chaque paramètre relativement aux autres, soit en retirant un
paramètre à la fois (Pathak et al., 2008 ; Babiker et al., 2005), soit plusieurs (Babiker et al., 2005).
Cette méthode permet à posteriori de classer les paramètres selon « un ordre d’influence sur la
vulnérabilité », c'est-à-dire après avoir dressé la carte de vulnérabilité.

Page | - 43 -
L’indice de variation, qui correspond à l’effet du retrait d’une seule carte (d’un paramètre),
peut être calculé d’après l’équation 4 (Napolitano et Fabri, 1996 ; Gogu et Dassargues, 2000 ;
Ramos-Leal et Rodriguez-Castillo, 2003 ; Pathak et al., 2008).

Équation 4 :

Avec :
VarX,i l’indice de variation du paramètre X pour la ième sous-partie ;
Ii l’indice de vulnérabilité calculé pour la ième sous-partie ;
l’indice de vulnérabilité de la ième sous-partie recalculé en enlevant le paramètre X.

Cet indice permet d’évaluer l’effet du retrait d’un paramètre à la fois, et donc son influence
relativement aux autres. Il peut prendre des valeurs positives ou négatives selon l’effet du retrait du
paramètre concerné sur l’indice de vulnérabilité.
Pour l’analyse de sensibilité par paramètre, l’on doit calculer pour chaque paramètre, la
valeur « effective » (ou « réelle ») du poids correspondant selon l’équation 5 (Napolitano et Fabri,
1996 ; Gogu et Dassargues, 2000 ; Ramos-Leal et Rodriguez-Castillo, 2003 ; Pathak et al., 2008).

Équation 5 :

Avec :
le poids effectif du paramètre X pour la ième sous-partie ;

le poids « théorique » du paramètre X ;

la cote du paramètre X pour la ième sous-partie ;

l’indice de vulnérabilité DRASTIC de la ième sous-partie.

L’on peut alors comparer le système de poids « théorique », qui est à la base du calcul de
l’indice de vulnérabilité, au système « effectif ». Cette méthode permet également de classer a
posteriori les paramètres selon « un ordre d’influence sur la vulnérabilité ». Il est important de
mentionner que les deux équations précédentes sont équivalentes (Ramos-Leal et Rodriguez-
Castillo, 2003).
Une autre méthode proposée consiste à tester les corrélations existantes entre les différents
paramètres de la méthode (Babiker et al., 2005).
Hamza et al. (2008) proposent une validation des cartes de vulnérabilité obtenues par
différentes méthode (SI, SINTACS et DRASTIC) en comparant les niveaux de vulnérabilités aux
mesures du taux de nitrates (34 points de mesure pour 35 km²). Il s’avère que la carte de

Page | - 44 -
vulnérabilité spécifique aux nitrates (méthode SI) coïncide mieux que les deux autres cartes de
vulnérabilité intrinsèque des méthodes DRASTIC et SINTACS, qui ne sont cependant pas à
exclure. Les auteurs concluent qu’une validation plus complète serait cependant obtenue avec plus
de points de mesures, répartis sur l’ensemble de l’aquifère étudié.
Chitsazan et Akhtari (2008) utilisent également des mesures du taux de nitrates en 27 points
pour valider la carte de vulnérabilité obtenue avec la méthode DRASTIC. Les auteurs testent la
corrélation entre chacun des sept paramètres de la méthode DRASTIC et le taux de nitrates aux
points de mesure. La meilleure corrélation est obtenue pour le paramètre « impact de la zone vadose
» suivi par le paramètre « profondeur à la nappe », ce qui semble réaliste par rapport au contexte.
Pathak et Hiratsuka (2009) utilisent également des mesures du taux de nitrate afin de
comparer la méthode DRASTIC au modèle mis au point dans cette étude, un « modèle flou de
reconnaissance de structure » (Zhou et al., 1999). Ils montrent ainsi que leur modèle est plus
performant que la méthode DRASTIC pour évaluer la vulnérabilité aux nitrates.
Aké et al. (2009) utilisent également des mesures du taux de nitrate afin de comparer la
méthode DRASTIC à la méthode GOD (53 points de mesures pour 2 209 km²). Ils concluent que
les niveaux de vulnérabilité les plus valides avec les taux de nitrates mesurés correspondent à la
méthode DRASTIC, avec une coïncidence de 70 %, contre seulement 42 % avec la méthode GOD.

II-3-1-2-3-Limites des méthodes choisies


D’après Gogu et al. (2003), lorsque plusieurs méthodes sont utilisées pour une même zone
d’étude, il s’avère que les résultats en termes de niveau de vulnérabilité ne coïncident pas d’une
méthode à l’autre. De plus, le choix d’une méthode de vulnérabilité particulière reste un critère
subjectif. L’estimation « rapide » de la vulnérabilité, par une personne non-qualifiée, et selon de
grands pixels peut mener à des résultats erronés. D’après les auteurs, l’approche idéale serait de
combiner une échelle d’étude appropriée (1/25 000) avec tous les paramètres physiques pertinents
concernant la géologie, l’hydrogéologie, l’hydrologie, la pédologie, la topographie, le climat et
l’utilisation des sols. Enfin, pour pallier à l’inadéquation entre les méthodes cartographiques
d’estimation de la vulnérabilité, les auteurs suggèrent d’adopter une approche plus « physique » de
la vulnérabilité. Cette démarche, qui permettrait d’obtenir des cartes de vulnérabilité pouvant être
validées, prendrait en compte les caractéristiques suivantes :
• le temps de transfert du contaminant ;
• la durée de contamination ;
• la concentration maximale atteinte par le contaminant.
Une critique générale des méthodes cartographiques d’estimation de la vulnérabilité des
aquifères, telles que DRASTIC et GOD, est également émise par Frind et al. (2006). Ces derniers

Page | - 45 -
considèrent que, en dépit du faible nombre de jeux de données nécessaires et de la facilité
d’utilisation de ces méthodes, les résultats obtenus sont discutables car, ces méthodes reposent plus
sur le jugement de l’analyste que sur les processus hydrogéologiques réellement à l’œuvre. Pour
lever ce problème, ils préconisent également une approche « physique » de la vulnérabilité
intrinsèque de l’aquifère prenant en compte l’écoulement du contaminant.

II-3-1-3-Présentation de la méthode GOD


La méthode GOD est un système qui a été développé par Foster en 1987. Elle est illustrée
par la figure 14. Elle présente la vulnérabilité de l'aquifère face à la percolation verticale de
polluants à travers la zone non saturée et ne traite pas de la migration latérale des polluants dans la
zone saturée. Cette méthode est basée sur l'identification de trois critères : Type de nappe
(Groundwater occurrence) ; Type d'aquifère (Ca) en termes de facteurs lithologiques (Cl) (Overall
aquifer class); Profondeur de la nappe (Cd) (Depth to groundwater table), (Murat et al., 2003). Cette
méthode selon Bézèlgues et al. (2002), permet de réaliser une estimation rapide de la vulnérabilité
d’un aquifère. L’Indice GOD (IG) qui permet d’évaluer la vulnérabilité de l’aquifère à la pollution
est obtenu par la multiplication de ces trois paramètres. La cartographie de la vulnérabilité à la
pollution des aquifères par la méthode GOD se fait par le calcul de l’Indice GOD (IG) selon
l’équation 6 (Murat et al., 2003).
Équation 6 : IG = C a × C l × C d .
L’indice GOD a pour valeur minimum « 0 » et « 1 » comme valeur maximum. D’une
manière générale, les indices GOD sont répartis en cinq classes de vulnérabilité allant du « très
faible » à « extrême » (Tableau V). À partir de la figure 14, les notes attribuées à chaque paramètre
sont consignées dans les tableaux V, VI, VII et VIII.

Page | - 46 -
Aucune Captive artésienne Captive Semi captive Semi libre Libre Phase 1 : Type de
nappe

0 0,1 0,2 0,3 0,5 1,0

AA A

Sols résiduels Limons Sables Sables alluviaux et Colluvions Sédiments


fluviaux – glaciaires,
Alluvions éoliens Graviers meubles
graviers

Phase 2 :
Facteurs
géologiques
A: capacité relative Roches
d’atténuation Argile, limon, pélite Roches silteuses Grès Craie poreuses
F : Degré de flexuration
Schiste argileux Tufs Calcaires F
(argile feuilletée) volcaniques
Calcaiéribes

Roches denses FF
Roches ignées et Laves volcaniques Calrètes et autres
métamorphiques récentes calcaires

*0,4 *0,5 *0,6 *0,7 *0,8 *0,9 *1,0

>100 m 50-100 m 20-50 m 10-20 m 5-10 m 2-5 m <2 m Phase 3 :


Profondeur de
*0,4 *0,5 *0,6 *0,7 *0,8 *0,9 *1,0 la nappe

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 Vulnérabilité de la
nappe à la pollution
Nulle Négligeable Faible Modérée Forte Très forte

Figure 14 : Système empirique GOD pour une estimation rapide de la vulnérabilité d’un aquifère d’après Foster (1987)

Page | - 47 -
Tableau V : Intervalles des valeurs de l’Indice GOD et classes correspondantes
Intervalle Classe GOD
0 – 0,1 Vulnérabilité très faible
0,1 – 0,3 Vulnérabilité faible
0,3 – 0,5 Vulnérabilité modérée
0,5 – 0,7 Vulnérabilité forte
0,7 – 1 Vulnérabilité extrême
D’après Murat et al. (2003)
Tableau VI : Notes du type d’aquifère (Ca)
Type d’aquifère Note
Aucun aquifère 0
Aquifère confiné et artésien 0,1
Aquifère confiné et non artésien 0,2
Aquifère semi-confiné 0,3
Aquifère avec couverture de surface assez 0,4- 0,6
perméable
Aquifère non confiné 0,7- 1,0
D’après Martinez-Bastida et al. (2010)
Tableau VII : Notes de la lithologie de la ZNS (Cl)
Nature lithologique Note
Sol résiduel 0,4
Limon alluvial, argile, marne, calcaire fin 0,5
Sable éolien, siltite, tuf, roche ignée et 0,6
métamorphique fracturée
Sable et gravier, grès, tuf 0,7
Gravier (colluvions) 0,8
Calcaire 0,9
Calcaire fracturé ou karstique 1

Tableau VIII : Notes de la profondeur de la nappe/sol (Cd)

Profondeur (m) 0–2 2–5 5-10 10-20 20-50 50-100 > 100

Note 1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4

II-3-1-4-Présentation de la méthode DRASTIC


La méthode DRASTIC a été mise au point par l'Environmental Protection Agency (EPA)
aux Etats-Unis en 1985 (Aller et al., 1987), afin d'estimer le potentiel de pollution des eaux
souterraines (Schnebelen et al., 2002). Elle permet d'évaluer la vulnérabilité verticale en se basant
sur sept critères : D : Depth to groundwater (distance à la nappe, épaisseur de la zone non saturée) ;
R : Recharge (recharge) ; A : Aquifer media (nature de la zone saturée) ; S : Soil media (nature du
sol) ; T : Topography (pente en %) ; I : Impact of the vadose zone (nature de la zone non saturée) ;

Page | - 48 -
C : Conductivity (perméabilité de l'aquifère). La méthode DRASTIC est principalement utilisée
pour la cartographie à petite échelle (Lyakhloufi et al., 1999).
Bien qu’il n’ait pas été initialement conçu pour les Systèmes d’Informations Géographiques,
ce modèle repose sur une analyse spatiale classique largement répandue dans les SIG. L’objectif de
DRASTIC est de donner une méthodologie standard qui aboutit aux résultats fiables pour les efforts
de protection des eaux souterraines. DRASTIC génère un indice ou « score » pour le potentiel de
pollution des ressources en eau souterraine. Cet indice s’étale sur des intervalles d’entiers allant de
23 à 226. Certains auteurs adoptent leur propre système d’intervalles afin de caractériser la
vulnérabilité en fonction des besoins de leur étude (Tableaux IX et X). Le choix des ces intervalles
dépend de l’étendue prise par les indices DRASTIC.

Tableau IX : Exemple de système d’intervalle pour l’indice DRASTIC


Indice de vulnérabilité DRASTIC Degré de vulnérabilité
< 101 Faible
101 – 140 Moyen
141 – 200 Elevé
> 200 Très élevé
D’après Engel et al. (1996) ; Hamza et al. (2008)

Tableau X : Exemple de système d’intervalle pour l’indice DRASTIC


Indice de vulnérabilité DRASTIC Degré de vulnérabilité
<80 Très faible
80 – 120 Faible
121 – 160 Moyen
161 – 200 Elevé
> 200 Très élevé
D’après Aller et al. (1987)

Il faut noter que la vulnérabilité à la pollution est plus importante pour des notes plus
élevées. Dans le SIG, chaque paramètre est noté sur une couche en lui affectant un coefficient
correspondant au poids du paramètre, c'est-à-dire son influence sur la vulnérabilité de la nappe.
Ensuite, ces couches sont superposées sur une couche résultat où sera calculé l’indice DRASTIC dit
« DRASTIC Pollution Index (DPI) ». Les couches superposées devront évidemment avoir les
mêmes caractéristiques cartographiques, à savoir : un même système de projection, les mêmes
unités de longueur, la même étendue géographique et aussi la même résolution, car tous les calculs
se feront sur le format matriciel. Le DPI est sans dimension. Le chiffre, ou l’ordre de grandeur, une
fois donné, n’a pas de sens en lui-même. L’unité du DPI intervient lorsque l’on compare deux sites
ou un site relativement à plusieurs autres sites. Le site ayant le DPI le plus grand sera considéré le
plus susceptible à une éventuelle contamination ou pollution.

Page | - 49 -
II-3-1-4-1-Paramètres du modèle DRASTIC
Le tableau XI résume les propriétés de chaque paramètre et le poids qui lui est affecté et qui
traduit son influence dans le DPI.

Tableau XI : Propriété de chaque paramètre et poids affecté


Symbole Paramètre Propriétés Poids
Plus cette profondeur est élevée, plus le
D Profondeur de la nappe contaminant met beaucoup de temps pour 5
atteindre la surface piézométrique.
Véhicule principal pour le transport du
R Recharge nette contaminant. Plus cette recharge est grande, 4
plus le risque de contamination est élevé.
Caractérisée par la granulométrie des terrains
saturés. Elle intervient dans le piégeage du
A Lithologie de l’Aquifère polluant qui peut s’échapper au pouvoir 3
d’absorption du sol. Plus la granulométrie est
fine, plus le piégeage du polluant est grand.
Plus le sol est riche en argile, plus l’absorption
S Sol des métaux lourds est importante, et plus la 2
protection des eaux souterraines est grande.
Plus la pente des terrains est grande, plus le
ruissellement des eaux est important et par
T Topographie 1
conséquent la contamination des eaux
souterraines est faible.
Son impact est déterminé à partir de la texture
des terrains qui la constituent. La percolation
I Zone non saturée du polluant jusqu'à la surface piézométrique est 5
d’autant plus grande que cette texture est
favorable (graviers, sables grossiers …)
Plus ce paramètre est grand, plus le transfert du
C Perméabilité 3
polluant est rapide.
D’après Aller et al. (1987)
II-3-1-4-2-Système de notation appliqué
Pour chacun des paramètres DRASTIC, une note est affectée sur une échelle entière allant de
1 (le moins important) à 10 (le plus important). Pour un paramètre donné, une note basse implique
que la nappe concernée n’est pas vulnérable à la pollution et vice-versa. L’échelle étant entière
(discrète), il est donc naturel que les valeurs obtenues pour chacun des paramètres soient regroupées
en classes ayant chacune un nombre unique. Les tableaux XII, XIII, XIV et XV montrent les notes
typiques attribuées à chacun des sept paramètres.

Page | - 50 -
Tableau XII : Classes et notes retenues pour D et R
Classe D (m) Note (D) Classe R (mm) Note (R)
0 – 1,5 10 0 - 50 1
1,5 – 4,5 9 50 - 100 3
4,5 - 9 7 100 - 175 6
9,0 – 15,0 5 175 - 225 8
15 - 23 3 > 225 9
23 - 30 2
> 30 1
D’après Aller et al. (1987)

Tableau XIII : Classes et notes retenues pour A


Classe A Note Note typique
Schiste argileux massif 1à3 2
Métamorphique 2à5 3
Métamorphique Altéré - grès 3à5 6
Calcaire massif 4à9 8
Grès massif 4à9 6
Sable et gravier 4à9 8
Basalte 2 à 10 9
Calcaire Karstique 9 à 10 10
D’après Aller et al. (1987)
Tableau XIV : Classes et notes pour S et T
Classe (S) Note (S) Plage de la pente T Note (T)
(en %)
Mince ou absent 10 0à2 10
Graviers 10 2à6 9
Sables 9 6 à 12 5
Limons sableux 6 12 à 18 3
Limons 4 > 18 1
Limons silteux 3
Argiles 1
D’après Aller et al. (1987)
Tableau XV : Classes retenues pour I et C
Nature lithologique (I) Note (I) Note typique (I) Plage de la Note (C)
perméabilité (C)
(en m/s)
Limon et argile 2à6 3 1.5*10-7 – 5*10-5 1
Schiste argileux 2à6 3 5*10-5 – 15*10-5 2
Calcaire 2à5 3 15*10-5 – 33*10-5 4
Grès 2à7 6 33*10-5 – 5*10-4 6
Sable et gravier avec passage
4à8 6 5*10-4 – 9.5*10-4 8
de limon et argile
Sable et gravier 4à8 8 > 9.5*10-4 10
Basalte 2 à 10 9
Calcaire Karstique 8 à 10 10 D’après Aller et al. (1987)

Page | - 51 -
II-3-1-4-3-DRASTIC Pollution Index (DPI)
Après avoir défini les différentes classes pour chacun des paramètres déjà cités, il est alors
possible de calculer l’indice DRASTIC.
L’indice, noté I, est la somme des notes DRASTIC obtenues pour chacun des sept
paramètres, pondérés par les coefficients respectifs de ces derniers (Equation 7).
Équation 7: I = rD N D + rR N R + rA N A + rS N S + rT N T + rI N I + rC N C
Où: les r sont les poids des paramètres DRASTIC ; les N sont les notes des paramètres
DRASTIC.
Cette méthode propose deux systèmes de pondération suivant les conditions d’occupation du
sol : occupation « normale » ou avec une activité agricole intensive utilisant par exemple des
produits phytosanitaires (Tableau XVI).

Tableau XVI : Facteurs de pondération des différents critères de la méthode DRASTIC


FACTEURS DE PONDERATION
CRITERES
« NORMAL » « PESTICIDES »
D : profondeur 5 5
R : Recharge 4 4
A : Milieu aquifère (zone saturée) 3 3
S : Milieu sol au dessus de la zone non saturée 2 5
T : Topographie 1 3
I : Nature de la zone non saturée 5 4
C : Perméabilité aquifère 3 2
D’après Aller et al. (1987)

II-3-2-Evaluation des paramètres de vulnérabilité par la méthode DRASTIC et GOD


L’évaluation de la vulnérabilité s’est faite à partir des méthodes DRASTIC et GOD.
L’évaluation des paramètres de la vulnérabilité par les méthodes DRASTIC et GOD s’est
faite conformément au principe d’utilisation de chacune des méthodes présentées.
Pour la méthode DRASTIC, la profondeur de la nappe (D) a été mesurée dans 115 ouvrages
hydrauliques sélectionnés dans la zone d’étude au cours de l’année 2010, et ceci grâce à l’utilisation
d’une sonde sonore et électrique. Les mesures ont été faites en mètres.
La recharge nette (R) est la quantité totale de précipitation qui arrive à la surface du sol et
s’infiltre en assurant la percolation à travers la zone non saturée jusqu’à la nappe souterraine. Elle
se mesure en mm/an. Cette recharge représente le mécanisme primaire du transport des
contaminants dans la nappe et dépend étroitement du type de sol en présence. Un sol sableux ou
sablo-limoneux aura une infiltration maximale tandis qu’un sol argileux ou limoneux argileux ne
permet qu’une faible infiltration (Akram et Basheer, 2011). Les sols de la zone d’étude sont sablo-
limoneux, limono-argileux et argilo-sableux. La source primaire de recharge des nappes de la zone

Page | - 52 -
d’étude est la précipitation (Feumba et al., 2011). Les données collectées auprès de la direction
régionale de météorologie de Douala (1971-2007) ont été utilisées pour le calcul de la recharge
nette. L’estimation de la recharge annuelle a été faite en utilisant les équations de Williams et de
Kissel (Jha et Sebastain, 2005) :
Équation 8 : pour les sols argileux secs, limono-
sableux et sablo-limoneux ;

Équation 9 : pour les sols limoneux et limono-

argileux ;

Équation 10 : pour les sols argileux humides et les sols

silteux ;
Où PI est l’index de percolation et P la précipitation totale annuelle.
Les différents termes (proportion en % de l’évaporation et du ruissellement) du bilan
hydrologique ont été estimés par l’approche du bilan hydrique, méthode de Thornthwaite (1948).
Ces proportions ont permis le calcul de la recharge nette en application de l’équation du bilan
hydrique : I = P - (E+R).
Le milieu aquifère (A) a été déterminé par observation directe et prélèvement d’échantillons
dans la zone saturée de quelques puits représentatifs de la zone d’étude. La courbe granulométrique
des échantillons prélevés a permis de déterminer la texture de la zone saturée. Le milieu aquifère est
sableux et sablo-graveleux.
La carte des sols (S) réalisée par nos soins a permis de définir les types de sols de la zone
d’étude. Le diagramme triangulaire des textures de la FAO a été utilisé pour déterminer la texture
des types de sol.
La carte topographique à l’échelle 1/5 000 (feuille 10 de la ville de Douala) a été obtenue à
l’Institut National de Cartographie de Yaoundé au Cameroun. Cette carte a permis le calcul des
différentes pentes (T) en pourcent de la zone d’étude. Le relief général de la zone d’étude présente
des pentes ≤ 18 %.
Les analyses granulométriques de la zone non saturée ont permis de déterminer sa
composition texturale (I). Néanmoins, l’observation directe à travers les logs lithologiques réalisés
ont permis de déterminer la texture nette de la zone non saturée. Elle est de nature argilo-sableux
avec des lentilles continues d’épaisseur variable de cuirasses observées par endroit (NE, SE et au
Centre). Cette divergence de texture est liée à la perte des éléments très fins lors de la phase de
tamisage. L’on s’est fié aux observations directes des logs lithologiques des puits sélectionnés dans
la zone d’étude.

Page | - 53 -
La conductivité hydraulique (C) a été approchée par la formule de Hazen (1911). En
s’appuyant sur les ordres de grandeurs (10-6 m/s) et en supposant un gradient hydraulique unitaire,
la porosité efficace a été déterminée grâce à l’abaque de Banton et Bangoy (1997). Ces valeurs ont
permis de déterminer la vitesse effective des particules fluides dans la zone saturée.
Pour la méthode GOD, seul le paramètre G a fait l’objet d’une évaluation particulière. Le
présent travail à porté sur les aquifères non confinés et selon, la méthode GOD, les notes attribuées
varient entre 0,7 et 1. Quatre classes d’aquifères non confinés ont été définies sur la base de
l’épaisseur de la zone non saturée car, plus cette épaisseur est importante, plus le polluant met du
temps pour arriver à l’aquifère. Ces classes sont présentées dans le tableau XVII.

Tableau XVII : Type d’aquifère non confiné du bassin versant de Besseke


Epaisseur (m) de la zone non Type d’aquifère Note attribuée
saturée (ZNS)
<2,25 Aquifère non confiné à ZNS
1
très faible
2,25 – 4,50 Aquifère non confiné à ZNS
0,9
faible
4,5 – 6,75 Aquifère non confiné à ZNS
0,8
moyenne
6,75 – 9,00 Aquifère non confiné à ZNS
0,7
forte

II-3-3-Délimitation et caractérisation de la zone d’étude (bassin versant de Besseke, Douala-


Cameroun)
La délimitation du bassin versant de Besseke a été faite en utilisant la carte topographique de
la ville de Douala et ses environs à l'échelle 1/5 000 réalisée par l'Institut Géographique National-
Paris, 1964 (annexe de Douala), feuille 7. Le tracé des lignes de partage des eaux du bassin s’est
opéré en veillant à ce que ces lignes soient en tout point perpendiculaires aux courbes de niveau.
Une fois le tracé des lignes de crêtes effectué sur ladite carte, un papier calque a été utilisé pour la
reproduction de ce contour avant sa scannérisation pour calage (géo référencement) dans le logiciel
MapInfo 8.5. Une fois la carte géo-référencée, tous les éléments y figurant (courbes de niveau,
hydrographie, Voirie et Réseau Divers, point côté) ont été digitalisés. Ces derniers ont été actualisés
grâce aux multiples descentes sur le terrain. Pour la caractérisation de la zone d’étude, le calage de
la carte s’est opéré dans le système international et conforme à la localité, Universal Transverse
Mercator (UTM), Zone 32, Hémisphère Nord (Worldwide Geographic System 84), unités
métriques. La caractérisation du bassin s’est opérée sur les plans géométrique, morphométrique,
hydrographique et hydroclimatique.

Page | - 54 -
Sur le plan géométrique, la superficie (A) en km², le périmètre (P) en km, l’indice de
compacité de Gravelus (KG) et les dimensions du rectangle équivalent ont été obtenus grâce au
logiciel MapInfo 8.5. Les équations permettant le calcul de ces paramètres sont les suivantes :
Équation 11: KG = P
2 πA
≈ 0 , 281 P
A

A partir de l’équation 11, les longueurs équivalentes ont été calculées à partir des équations
12 et 13.
Équation 12: Leq = 
Kc A
 1,12  
1,12 1+ 1−   2
  Kc  

Équation 13: leq = A


Leq

Sur le plan morphométrique, les différentes pentes obtenues en pourcent (indice de pente de
roche, indice de pente globale, pente moyenne), les altitudes maximales, minimales et moyennes en
mètre, les dénivelés spécifiques en mètre ont été calculées grâce aux équations 14 à 20.
∑ aidi Ai
Équation 14: IPR = Leq
; où ai = A

H 5% − H 95% D
Équation 15: IPG = Leq = Leq (m/Km) où D = H5%-H95%

Équation 16: I = eLc


A ;

Équation 17: Hmoy = ∑A


Aihi
;
Équation 18: Hmax = H10% ;
Équation 19: Hmin = H 90% ;

Équation 20: Ds= IPG A .


Avec :
Hmoy = Altitude moyenne et Ai est l’aire comprise entre deux courbes de niveau ; hi,
l’altitude moyenne entre deux courbes de niveau et A, l’aire totale du bassin.
Altitude médiane : elle correspond au point d'ordonnée 50 % de la surface totale du bassin
sur la courbe hypsométrique ;
Hmax (Altitude maximale) et Hmin (minimale) : elles correspondent respectivement aux
points d'ordonnées 10 % et 90 % de la surface totale du bassin sur la courbe hypsométrique ;
Ds est la dénivelée spécifique ;
D = H5%-H95% sont les altitudes lues sur la courbe hypsométrique de la zone d’étude
respectivement à 5 et 95 % de la superficie totale de la zone d’étude;
Leq, la longueur du rectangle équivalent ; ai, la fraction en % de la surface A comprise entre
deux courbes de niveau voisines distantes de di et H5%-H95% ;
e, l’équidistance des courbes de niveau et Lc, la longueur totale des courbes de niveaux
équidistantes de e.

Page | - 55 -
Les pentes topographiques réelles en pourcent ont été calculées grâce à la réalisation des
profils le long des traits de coupes matérialisés sur la carte topographique du bassin de Besseke
présentée dans ce document. La courbe hypsométrique a été réalisée grâce au logiciel Excel en
prenant comme dénivelé, l’équidistance des courbes de niveau (2,5 m). La carte des unités
morphométriques a été réalisée en conformité avec la courbe hypsométrique.
Sur le plan hydrographique, la densité de drainage, l’indice de dissection et la densité du
réseau ont été calculés grâce aux équations 21 à 23.
Équation 21: Dd = ∑A ;
Lx

Équation 22: Dr = ∑A ;
Nx

Équation 23: Id = NA1 .


Avec N1: nombre de cours d'eau d'ordre 1; A: superficie totale du bassin ; Nx : nombre de
cours d’eau d’ordre x ; Lx, longueur du cours d’ordre x.
La détermination de Rc et Rl s’est faite par voie graphique en portant Nx, Lx et x sur un
graphique semi logarithmique comme le montre la figure 23. La pente de la droite moyenne permet
de déterminer la raison de la progression géométrique. Les formules empiriques de Horton
(Equations 24 et 25) ont rendu possible ces calculs.
Équation 24: Rc = NxNx+1 ;
Équation 25: RL = LxLx+1 .
Avec Lx : longueur du cours d’ordre x ; Lx+1 : longueur du cours d’eau d’ordre x+1.
Nombre Longueur en km

0
1 Rc = 3 10 100 Rl = 13 1000 10000

Figure 15 : Illustration sur papier semi-logarithmique du calcul du rapport de


longueur et de confluence du réseau hydrographique du bassin de Besseke

Page | - 56 -
II-3-4-Caractérisation hydroclimatique du bassin versant de Besseke (Douala-Cameroun)
II-3-4-1-Données et méthodes
Sur le plan hydroclimatique, ce travail s’appuie sur l’utilisation des données climatiques
(précipitations, température) relatives à une longue série d’observations (1971 – 2001 et 1998 –
2007) de la station de Douala-aéroport. Ces données ont été obtenues au service provincial de la
météorologie du Littoral (ministère des transports). Les données de températures concernent les
années 1998-2007. La méthode des moyennes mobiles pondérées ou filtre passe – bas de Hanning
d’ordre 2 (Kouakou Koffi et al., 2007) a permis de filtrer les variations saisonnières par le calcul
des totaux pluviométriques pondérés. Pour mieux visualiser les années déficitaires des années
excédentaires en pluviométrie, les moyennes mobiles ont été centrées et réduites. Le diagramme de
Franquin (1969) a été utilisé pour distinguer les mois secs des mois humides de la ville de Douala.
Ce diagramme définit les mois secs comme ceux dont la courbe de l’EvapoTranspiration Potentielle
(ETP) en mm, est inférieure à celle de la pluviométrie moyenne en mm. Les analyses statistiques
suivant la loi normale ou de Gauss ont été utilisées pour évaluer les fréquences, les probabilités
d’occurrence des variations spatio–temporelles de la pluviométrie. L’objectif de cette analyse était
de i) vérifier si les variations pluviométriques persisteront ou pas dans la décroissance au fil des
ans ; et ii) si ces variations pluviométriques sont significatives et ont un effet sur la
recharge/décharge de la nappe. L’étendue utilisée dans la loi normale a servi à ressortir les dix
classes de pluviométrie de la ville de Douala. Pour le calcul de l’évapotranspiration potentielle, la
méthode de Thornthwaite (1948) a été appliquée. Le bilan est calculé à partir des valeurs
mensuelles : température moyenne mensuelle (moyenne des températures maximales et minimales
de chaque jour du mois à la station de Douala-aéroport, lame mensuelle précipitée,
évapotranspiration potentielle mensuelle). Les cycles d’alimentation verticale déficitaires ou
excédentaires ont été mis en évidence et corrélés avec les variations de la surface piézométrique de
l’année 2010. Toutes ces données pluviométriques ont été obtenues au 1/10 mm près. Les
graphiques ont été tracés grâce au logiciel Excel.

II-3-4-2-Bilan hydrologique
II-3-4-2-1-Evapotranspiration
Au cours de travaux sur la croissance des végétaux, Thornthwaite, botaniste et climatologue
américain in Brochet et Gerbier (1975), avait noté que les échanges d’eau entre la plante et
l’atmosphère conditionnaient pour une grande part la croissance du tissu végétal.
L’évapotranspiration potentielle correspond à une alimentation hydrique optimale des végétaux.
Pour le calcul de l’évapotranspiration potentielle, nous pouvons utiliser la méthode de
Thornthwaite (1948). Le bilan hydrologique d’un bassin versant est une méthode de calcul qui

Page | - 57 -
permet d’apprécier les relations entre apports et sorties d’eau, sur une période de temps déterminée,
qui correspond à une année hydrologique complète. Il sert à vérifier la cohérence de l'ensemble des
données recueillies et calculées : mesure de précipitation, calcul d'évapotranspiration, mesure de
l'écoulement moyen.

II-3-4-2-2-Bilan d’eau
Le bilan permet d’évaluer les apports et les sorties en eau sur une période déterminée.
L’évaluation du bilan d’eau est nécessaire aux paramètres physiques du milieu tels que les éléments
climatologiques, pédologiques qui interviennent dans le cycle de l’eau. Le calcul de ce bilan est
nécessaire pour la connaissance du milieu géographique, pour mieux définir les besoins globaux et
chiffrés du milieu et essentiellement pour l’évaluation du volume des ressources en eau souterraine
(infiltration) et de surface (ruissellement). Le bilan hydrologique d’un bassin peut se traduire par
l’équation 26.
Équation 26: P = ETR + I+R ± ∆RFU
Avec :
P : lame moyenne précipitée sur le bassin versant en mm.
Le terme d’évapotranspiration désigne la quantité de vapeur d’eau rejetée dans l’atmosphère
tant par évaporation directe au niveau du sol que par transpiration des organes aériens des plantes.
L’étude de l’évapotranspiration exige que soient définis deux concepts essentiels :
l’évapotranspiration réelle (ETR) et l’évapotranspiration potentielle (ETP). Cette dernière est
apparue en particulier avec les travaux de Thornthwaite et se définit comme représentant la quantité
d’eau disponible sous forme d’humidité du sol, suffisante pour que les plantes puissent maintenir
leur taux de transpiration à un niveau maximal. ETR : Evapotranspiration réelle en mm.
L’évapotranspiration réelle correspond à la quantité d’eau effectivement évapo-transpirée au-dessus
de la surface étudiée. L’ETR dépend de la lame d’eau stockée dans le sol et la pluviosité. R :
Ruissellement en mm,
∆RFU : Variation de la réserve facilement utilisable, c’est-à-dire de la lame d’eau stockée
dans le sol, utilisable par les plantes. La RFU commence à alimenter l’ETR quand les précipitations
deviennent inférieures à l’ETP.
L’excédent (EXC), différence positive, par définition, entre la précipitation et
l’évapotranspiration réelle, correspond au surplus des précipitations qui peut ruisseler ou s’infiltrer :
l’excédent est assimilé à la pluie efficace. Cette notion diffère d’un auteur à l’autre. En
hydrogéologie, la pluie efficace (Pe) est parfois confondue avec l’infiltration. En hydrologie par
contre, la pluie efficace (Pe) correspond à la partie qui alimente les cours d’eau. L’excédent (EXC)
correspond à la somme des précipitations ruisselées et infiltrées (Equation 27).

Page | - 58 -
Équation 27: EXC = I + R

II-3-4-2-3-Mode de calcul
Les données nécessaires sont représentées par les précipitations brutes, les températures, les
humidités relatives de l’atmosphère, les durées d’insolation et les états de remplissage du réservoir
considéré. Le non-équipement des stations météorologiques utilisées pour la détermination de
certains paramètres, nous oblige à utiliser la méthode de Thornthwaite (1948) basée sur les données
obtenues et qui a fourni dans le passé de bons résultats dans un climat comme le nôtre. Le bilan est
calculé à partir des valeurs mensuelles : température moyenne mensuelle (moyenne des
températures maximales et minimales de chaque jour du mois à la station de Douala aéroport, lame
mensuelle précipitée, évapotranspiration potentielle mensuelle). Les cycles d’alimentation verticale
déficitaires ou excédentaires seront mis en évidence et corrélés avec les variations de la surface
piézométrique de l’année 2010.
La mesure des coordonnées géographiques (longitude, latitude, altitude) des ouvrages a été
réalisée grâce à un récepteur GPS de type Garmin model 12X et celle des niveaux statiques à l’aide
d’une sonde sonore sur 115 puits suivis entre janvier et décembre 2010. Les niveaux statiques ont
été mesurés une fois par mois. Les données obtenues ont permis d’établir la carte piézométrique du
bassin de Besseke.
Outre les données hydroclimatique et hydrodynamique, l’échantillonnage des sols a été
effectué à deux points du bassin versant afin d’avoir des informations sur la capacité de rétention en
eau de la zone saturée. Les valeurs des conductivités hydrauliques ont été déterminées par la
méthode de Hazen par procédé granulométrique et sédimentométrique au Laboratoire de
Géotechnique de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique (ENSP) de Yaoundé.

II-3-5-Inventaire et sélection des ressources hydrauliques


Dans la présente étude, seuls les ouvrages captant la nappe libre jusqu’à une profondeur
maximale de 10 m nous ont intéressé (ce sont les nappes les plus sollicitées par les populations), et
240 puits (222 puits individuels, 16 puits communautaires, 02 puits abandonnés) et 04 forages (03
forages communautaires non fonctionnels et 01 forage industriel fonctionnel) ont été recensés. En
outre, 11 points de vente d’eau ont été identifiés tandis que les bornes-fontaines retrouvées étaient
toutes défectueuses. La plupart des puits, de faible profondeur (0,5 – 1,5 m) mais de grand diamètre
(1,20 – 1,40 m), ont été creusés mécaniquement. Seuls quelques autres, situés dans les quartiers
Bonaminkano et Bonambappe, sont profonds. Les puits abandonnés sont localisés soit, sur des sites
ayant abrité autrefois des latrines traditionnelles à fosse perdue, soit à proximité des caniveaux mal
entretenus. Ces derniers pourraient constituer des sources de pollution de la nappe. Le recensement

Page | - 59 -
(du 1er au 10 janvier 2010) de ces points d’eau s’est fait en utilisant un récepteur GPS et une fiche
technique de description du point d’eau (voir annexe 1).
La sélection des points d’eau pour le suivi piézométrique est une activité qui a pris effet
après le recensement exhaustif, description plus ou moins détaillé et géo-référencement des
ouvrages alternatifs d’approvisionnement en eau (figure 16). À partir de la fiche technique de
description du point d’eau, des informations sur les usages de l’eau, le type d'ouvrages (puits,
source, borne-fontaine, forage), l'environnement du point d'eau, le taux de fréquentation et le type
d'aménagement ont été collectés. Sur chacun des sites, des mesures de distances entre les deux types
d’ouvrages (puits et latrines) et des mesures des profondeurs des eaux dans les puits ont été
effectuées à la sonde sonore et lumineuse (100 m). À la suite, il a été effectué la sélection des
ouvrages à suivre sur la base du principe de représentation spatiale des points d’eau préalablement
positionnés sur un fond de carte du bassin versant d’une part et des critères de sélection suivants
d’autre part :
 accord formel du propriétaire par la signature d’un consentement éclairé (voir annexe
2) ;
 proximité et nombre de sources polluantes au voisinage des ouvrages
d’approvisionnement en eau potable (au moins deux latrines) ;
 situation topographique du point d’eau ;
 accessibilité de l’ouvrage quelle que soit la saison climatique ;
 niveau d’aménagement et taux de fréquentation des ouvrages.
Au demeurant, un total de 115 points d’eau a été sélectionné (puits) sur l’ensemble du bassin
versant de Besseke.

Page | - 60 -
Figure 16 : Carte d’inventaire des ressources hydrauliques (ouvrages
d’approvisionnement alternatif en eau) du bassin versant de Besseke

II-3-6-Suivis piézométrique et hydrochimique des points d’eau


Le suivi piézométrique s’est effectué dans 115 puits une fois par mois (chaque fin de mois)
entre janvier et décembre 2010. La mesure des niveaux statiques se faisait à l’aide d’une sonde
piézométrique à double signalisation (sonore et lumineuse) de 100 mètres. Cette mesure des
niveaux statiques s’est poursuivie jusqu’en avril 2011. Les données collectées ont permis le calcul
du niveau piézométrique de chaque point d’eau suivi (Equation 28).
Équation 28: NP = Z - NS

Page | - 61 -
Où NP est le niveau piézométrique ; Z la côte altitudinale du point d’eau et NS, le niveau
statique du point d’eau. Compte tenu de la faible profondeur des niveaux statiques de la zone
d’étude, les niveaux piézométriques ont été calculés en centimètre.
Le suivi de la qualité physico-chimique des eaux a été réalisé de façon séquentielle compte
tenu de la limitation des moyens financiers alloués à cette activité. Parmi les 115 puits suivis, 86 ont
été utilisés pour le suivi de la qualité physique. À cet effet, grâce au water test multi-paramètres de
type HI929828, marque HANNA, 12 paramètres physiques de l’eau (Température en °C, potentiel
Hydrogène, potentiel redox en mV, Conductivité en µS/cm, Conductivité spécifique en µS/cm.A,
oxygène dissous en mg/l et en %, Résistivité en Ω.m, Potentiel d’oxydoréduction, salinité en %,
pression atmosphérique en atmosphère, solides dissous totaux en mg/l) ont été mesurés in situ le 15
janvier 2011 pour la saison sèche et le 15 août 2011 pour la saison des pluies.
Pour le suivi de la qualité chimique, l’on s’est dans un premier temps focalisé sur les
ouvrages communautaires. A cet effet, 05 points d’eau (04 puits communautaires et 01 source) ont
été analysés en février 2010 (saison sèche) et dans un second temps, 10 points d’eau (06 puits
communautaires et 04 puits individuels) en août 2010 (saison des pluies). Les prélèvements des
eaux de ces puits et sources ont été effectués pour l’analyse des indicateurs de pollution d’origine
fécale, des ions majeurs et des paramètres chimiques. En fonction des paramètres à rechercher, deux
types d’échantillonnage ont été effectués par point d’eau à savoir :
 un échantillonnage pour les analyses chimiques à partir des flacons autoclavés (500
ml) et rincés au moins trois fois avec l’eau à prélever avant son remplissage complet. Tous les
échantillons sont stockés dans une glacière avec glaçons et transférés aux laboratoires de
l’Université de Yaoundé I (Wastewater Research Unit) et de l’Institut de Recherche Agronomique
pour le Développement (IRAD) de Nkolbisson.
 un échantillonnage pour les analyses bactériologiques à partir des flacons en verre de
250 ml préalablement aseptisés à l’étuve et conservés dans une glacière. Sur le terrain, l’utilisation
de la flamme bleue à partir de l’alcool éthylique et du coton a permis de conserver le caractère
aseptique du flacon pendant son remplissage partiel.
10 autres points d’eau ont été analysés au mois de février 2011. Au total, 22 points d’eau ont
été analysés sur le plan chimique (figure 17).

Page | - 62 -
Figure 17 : Piézomètres suivis et analysés dans le bassin versant de Besseke

II-3-7-Evaluation des caractéristiques hydrogéologiques des zones non saturée et saturée


Les paramètres hydrogéologiques pris en compte dans cette étude sur la vulnérabilité des
nappes de la zone d’étude concernent principalement les zones non saturée et saturée. Ce sont entre
autres : le coefficient de perméabilité, la porosité efficace, le degré de saturation, l’indice des vides,
la compacité et les densités apparentes. Pour ce faire, en fonction des types de sols et de la géologie
quasi monotone, il a été effectué pour la zone non saturée, 07 échantillons représentatifs et 03 pour
la zone saturée. Les courbes granulométriques (tamisage exclusivement) obtenues ont permis
d’estimer par la formule de Hazen (K=cd²10), le coefficient de perméabilité tandis que la

Page | - 63 -
détermination des paramètres physiques et mécaniques a été faite au laboratoire de géotechnique et
de matériaux de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé.
La profondeur du biseau salé a été déterminée par la relation de Ghyben et Herzberg
(Equation 29).
Équation 29 : Zs= ;

Où : Zs est la profondeur du front salé en dessous du niveau de la mer ; Zw est le niveau


statique au-dessus du géoïde ; f (1,000), la densité de l’eau douce et s (1,025) la densité de l’eau
salée.

II-3-8-Prospection géophysique
La prospection géophysique réalisée dans la zone d’étude a été faite au moyen de l’appareil
4-Point Light 10W (Earth Resistivity Meter for: groundwater-prospecting near surface geophysics
Archeology) dont les caractéristiques sont les suivantes :
Fréquence : 0.2 - 30 Hz ; Courant de sortie constant : 1 – 100 mA, 8 étapes ; voltage sortant :
max. 380 V p-p, square wave, utilisation simple, ultra compact, mémoire interne pour plus de 150
000 lectures, mesures des résistivités complexes, 16 fréquences et 10 watts de puissance et fonction
rapide de cartographie.
La méthode appliquée est le sondage électrique en courant continu ou basse fréquence
(figure 18) dont les domaines d’application, conformément à l’appareil utilisé, sont propices aux
niveaux aquifères profonds, à la structure de grands bassins. Son application requiert une
reconnaissance préalable du sous-sol lorsqu’il existe des contrastes de résistivités entre les couches
de terrain et que la variation latérale des résistivités reste faible. En outre, la méthode reste valable
lorsque la structure géologique est monoclinale avec un angle inférieur ou égale à 12°.

A B 1 M N

Prospection suivant la direction Prospection suivant la direction


Appareil 4-point light 10W
N-S E-W
Figure 18 : Appareillage (1 : boitier d’acquisition. A et B : électrodes d’injection du
courant et bobines. M et N : électrodes de mesure et bobines) et déploiement sur le terrain
pour la prospection géophysique dans le bassin versant de Besseke

Page | - 64 -
En se référant à la coupe géologique du bassin sédimentaire de Douala, toutes les conditions
sont remplies. Par contre, la méthode n’est pas valable en zone urbaine et industrielle (cas de la
zone d’étude) et donc, pendant les essais, des valeurs de résistivités négatives ont été enregistrées,
contraignant ainsi l’arrêt de l’application de la méthode (ces valeurs négatives sont probablement
liées aux objets métalliques enterrés dans le sous-sol). La figure 19 présente les points de foration et
les traînées géo-électriques effectuées sans résultats satisfaisants. Les profondeurs d’investigation
définies au préalable étaient de 100 m, mais aux environs de 12 m, les valeurs négatives étaient
enregistrées par l’appareil de mesure.
La reconnaissance de la structure du sous-sol du bassin versant de Besseke ne peut dans ces
conditions être envisagée que par foration, moyen non disponible pour cette étude.

Page | - 65 -
Figure 19 : Carte de prospection géophysique réalisée dans le bassin versant de Besseke

II-3-9-Elaboration des différentes cartes thématiques (carte des sols, carte de vulnérabilité,
carte piézométrique, carte des paramètres physiques de la nappe et carte hydrogéologique)
L’élaboration de toutes ces cartes a permis de comprendre les comportements
hydrodynamique et hydrochimique de la nappe libre du bassin de Besseke.

Page | - 66 -
II-3-9-1-Observations directes et prélèvements des sols
Selon les directives de Legros (1996), le nombre de sondages pour la zone à cartographier
devrait être compris entre 0,33 et 2,00 sondages/ha pour une carte à l’échelle 1/10 000, soit 1,16
sondage/ha en moyenne, donc 300 points de sondage pour l’ensemble du bassin-versant. Le nombre
de fosses pédologiques a été orienté par les types de sol. La répartition des sols a été possible en
prospectant les sols suivant les itinéraires de la figure 20. Sept (07) fosses pédologiques ont ainsi été
ouvertes. Chaque horizon pédologique de chacune des fosses a été analysé. Ensuite, des
prélèvements d’échantillons de sol ont été réalisés de la surface en profondeur (au niveau de la
nappe phréatique) dans les puits. Toutefois, les points d’échantillonnage ont été localisés en des
endroits peu fréquentés par les hommes et géoréférencés à l’aide du récepteur GPS. Les épaisseurs
des horizons non saturés ont été obtenues dans tous les puits suivis du bassin par observation directe
des parois des puits situés au sommet, à mi-pente et en bas de pente.
Seules les analyses physiques des sols ont été effectuées en laboratoire. Elles concernent
l’analyse granulométrique par tamisage (destruction de la matière organique par l’eau oxygénée et
dispersion au pyrophosphate de sodium après tri manuel et lavage à l’eau de la fraction grossière) et
la détermination de la teneur en eau et de la densité apparente.

Page | - 67 -
Figure 20 : Itinéraires de prospection des sols et disposition des puits et des tranchées
exploitées pour la description des horizons des sols

Description succincte des différents itinéraires dans le bassin versant de Besseke


• Rue du collège du Levant et ses environs
 Point 1 : fosse pour puisard de la concession d’un particulier ;

Page | - 68 -
 Point 2 : correspond au premier puits d’eau où nous avions observé l’horizon brun
rouge d’épaisseur (0 – 150 cm), l’horizon jaune d’épaisseur 150 – 240 cm, l’horizon rouge avec les
taches jaunes et le niveau de la nappe phréatique est à 5 m ;
 Point 3 : nous avions observé l’horizon jaune et la profondeur de la nappe phréatique
est à 25 cm de la surface du sol ;
 Point 4 : idem qu’au point 3 avec en dessous de la nappe un horizon blanchâtre
tacheté (brun) ;
 Point 5 : la nappe affleure et en dessous de celle-ci, un horizon blanchâtre ;
 T : tranchée routière nous avions observé l’horizon jaune et l’horizon rouge avec les
taches jaunes plus les nodules dont certains sont meubles et d’autres indurés.

• Entrée du petit marché de Bonambappe


 A : fin goudron Bonaminkano, tranchée routière (rive du Wouri) ;
 De 0 – 75 cm, l’horizon est rouge à taches tendres avec deux couleurs ;
 Description : proportion du rouge 70 – 80 %, concrétion : forme irrégulière, taille 2 –
6 cm, couleur : les petites concrétions 7.5YR 6/2 gris foncé et 7.5YR 8/0 blanc, les grosses
concrétions 7.5 YR6/6 jaune enfin la Couleur de la matrice est 7.5R 4/8 rouge ;
 De 70 – 115 cm, nous avions observé les mêmes horizons à la seule différence que
l’horizon rouge était friable ;
 De 115 – 140 cm, les mêmes horizons sauf que la couleur des concrétions diffère
(jaune 1%, blanchâtre et tendre 1 %) ;
• Observations des puits d’eau dans les environs de Bonaminkano
 Point 7 : nous avions observé l’horizon rouge meuble d’épaisseur (0 – 85 cm) et le
niveau de la nappe est à 1,20 m ;
 Point 8 : le niveau de la nappe est à 25 cm de la surface du sol et en dessous de la
nappe l’horizon blanchâtre avec concrétion ;
 Point 10 : l’horizon brun meuble à (0 – 10 cm), l’horizon brun meuble d’épaisseur
0,80 cm et l’horizon jaune avec les taches rouges à (80 – 190 cm) enfin l’horizon jaune plus
concrétion jaune brun avec la matrice blanchâtre et la nappe est à 2,30 m
 Point 12 : le niveau d’eau est à 1 m et uniquement l’horizon jaune est présent
 Point 13 : le niveau d’eau est à 25 cm du sol. L’horizon blanchâtre avec quelques
concrétions 1 % et d’épaisseur 50 cm ;
 Point 14 : horizon jaune sableux et meuble et le niveau de la nappe phréatique est à
60 cm

Page | - 69 -
 Point 15 : horizon jaune avec les concrétions rouges d’épaisseur 2 m et les
concrétions sont à 15 cm au tour de 2 m, la nappe phréatique est à 2,90 m ;
 Point 16 : horizon jaune meuble et sableux à 1,25 m du sol, l’horizon jaune avec les
taches rouges d’épaisseur 1,25 – 2,15 m et la nappe est à 2,15 m du sol ;
 Point 17 : idem qu’aux points 10 et 16 ;
 Point 18 : horizon sableux et jaune d’épaisseur 1,10 m. Horizon jaune avec les taches
rouges (1,10 – 1,60 m). La nappe phréatique est à 1,60 m et au-delà de 1,60 m, on a un horizon
blanchâtre ;
 Point 18 : horizon jaune sableux et meuble, et entre 0 – 80 cm, horizon jaune à
concrétion brun ;
 Point 18 : idem qu’au point 13. Horizon à concrétion brun et jaune.

• Environs du Domicile Eugène EKEKE


 T : tranchée routière à côté du domicile EKEKE ;
 Horizon jaune sableux et meuble d’épaisseur 0,00 – 1,30 m, horizon jaune avec les
nodules : proportion 50 – 60 %,de taille 0,5 – 2,0 cm avec les formes arrondies, les gros de couleur
7.5R 4/6 rouge, les petits de couleur 7.5R 3/6 rouge sombre, la matrice de couleur 10YR 6/6 jaune
brunâtre L’horizon jaune avec les taches, la matrice de couleur [10YR 7/6 jaune, 10YR 7/4 brun
très pâle] la couleur de la tâche est 5YR 6/8 jaune rougeâtre ;
 Point 19 : la nappe phréatique est à 25 cm du sol et à plus de 25 cm, on a l’horizon
blanchâtre avec des taches rouges ;
 Point 20 : horizon jaune sableux et meuble d’épaisseur (0 – 90 cm), horizon jaune à
nodules rouges (90 – 120 cm), l’horizon jaune avec les taches rouges a une épaisseur de 1,20 – 3,10
m. La nappe est à 3,10 m et à plus de 3,10 m, l’horizon est blanchâtre ;
 Point 21 : horizon jaune d’épaisseur (0,0 – 1,1 m), l’horizon jaune avec les nodules
rouges d’épaisseur (1,1 – 1,3 cm), l’horizon jaune avec les taches rouges d’épaisseur 1,3 – 2,0 m, la
nappe est à 2 m ;
 Point 22 : horizon jaune sableux et meuble d’épaisseur 0,80 cm ;
 Tr : tranchée routière. Horizon brun d’épaisseur (0 – 30 cm) horizon jaune avec les
taches rouges plus nodules d’épaisseurs (30 – 90 cm), horizon rouge avec les taches jaunes
d’épaisseur 90 – 350 cm, proportion des nodules 10 – 15 %
 X : idem qu’au point 24 ;
 B : idem qu’au point 22 ;
 Point 25 : horizon jaune sableux et meuble avec l’épaisseur 0,80 m, horizon
gravillonnaire avec les galets et la nappe est à 3,60 m

Page | - 70 -
 Point 26 : Tranchée ferroviaire. Horizon jaune sableux et meuble avec une épaisseur
1,8-2,5 m et horizon gravillonnaire avec les galets ;
 Point 27 : horizon jaune sableux et meuble avec une épaisseur de 0,00 – 1,60 m
horizon rouge avec les taches jaune à une épaisseur de 1,60 – 2,40 m. Entre 2,40 – 4,60 m, horizon
gravillonnaire à galet. De 4,60 à 5,20 m, l’horizon est sableux et la nappe est à 5,20 m.

• Entre la nouvelle et l’ancienne route


 Point 29 : horizon jaune sableux et meuble avec une épaisseur de 0,00 – 90 cm,
l’horizon jaune plus nodules rouges à épaisseur 0,90 – 2,10 m ; la nappe est à 2,90 m. A plus de
2,90 m, l’horizon est blanchâtre
 Point 30 : idem qu’au point 29. Horizon jaune sableux et meuble (0,00 – 0,95 m),
l’horizon jaune avec les taches rouges a une épaisseur de 2,10 – 2,90 m et la nappe est à 2,90 m. A
plus de 2,90 m, on observe l’horizon blanchâtre ;
 Point 31 : l’eau est au niveau du sol ;
 Point 32 : idem qu’au point 30 : niveau de la nappe est 2,30 m et à plus de 2,30 m, on
a l’horizon cuirassé ;
 Point 33 : le niveau d’eau est à 25 cm ;
 Point 34 : horizon jaune sableux et meuble d’épaisseur 0 – 100 cm. L’horizon
caillouteux (1,00 – 1,30 m), l’horizon jaune avec les taches rouges à l’épaisseur (1,30 – 2,40 cm) et
la nappe est à 2,40 m et à plus de 2,40 m, l’horizon est blanchâtre ;
 Point 35 : l’horizon jaune meuble et sableux d’épaisseur 0 – 80 cm, l’horizon jaune
avec les nodules rouges à l’épaisseur (80 – 100 cm), la nappe phréatique est à 100 cm et à plus de
100 cm, on a l’horizon blanchâtre ;
 Point 36 : horizon jaune sableux et meuble d’épaisseur 0 – 140 cm, la nappe est à
140 cm et à plus de 140 cm, on a l’horizon blanchâtre.

• Derrière le cimetière et ses environs


 Point 37 : horizon jaune sableux et meuble d’épaisseur 0 – 70 cm. L’horizon jaune
avec les taches rouges d’épaisseur (0,70 – 1,10 m) et l’horizon jaune plus les nodules rouges
d’épaisseur (1,10 – 1,70 m) la nappe est à 1,70 m et à plus de 1,70 m, l’horizon blanchâtre ;
 Point 38 : horizon jaune sableux et meuble d’épaisseur (0,00 – 0,60 m), l’horizon
jaune avec les nodules d’épaisseur (0,60 – 0,90 m), l’horizon jaune avec les taches rouges
d’épaisseur (0,90 – 1,70 m) la nappe est à 1,70 m et à plus de 1,70 m, horizon blanchâtre
 Point 39 : idem qu’au point 38, niveau d’eau à 1,60 m ;

Page | - 71 -
 Point 40 : horizon jaune sableux et meuble d’épaisseur (0 – 60 cm), l’horizon jaune
avec les nodules rouges d’épaisseur (60 – 70 cm), l’horizon jaune avec les taches rouges d’épaisseur
(70 – 115 cm), à plus de 115 cm, l’horizon blanchâtre ;
 Point 41 : la nappe est au niveau du sol ;
 Point 42 : idem qu’au point 41 ;
 Point 43 : idem qu’au point 42 ;
 Point 44 : idem qu’au point 43 ;
 Point 45 : idem qu’au point 44 ;
 Point 46 : idem qu’au point 45 ;
 E : l’horizon jaune sableux et meuble d’épaisseur (0,00 – 0,70 m), l’horizon jaune
avec les nodules rouges d’épaisseur (0,70 – 1,10 m), l’horizon jaune avec les taches rouges
d’épaisseur (0,70 – 1,10 m), la nappe est 2,20 m et à plus de 2,25 m, l’horizon blanchâtre.

• Stade Komba et les environs


 J : la nappe affleure ;
 I : idem qu’au J ;
 K : idem qu’au J ;
 Tr (Tranchée routière) : horizon jaune sableux peu collant d’épaisseur (0,00 – 1,05
m) de couleur 10YR 8/8 jaune, l’horizon sableux jaune avec les nodules rouges d’ épaisseur (1,05 –
1,60 m) taille des nodules 0,5 – 4,0 cm proportion des nodules 40 – 50 % couleur des nodules [gros
2.5YR 4/6 rouge, petit 10YR 6/6 jaune brunâtre], la matrice est 10YR7/8 jaune et la forme des
nodules est arrondie et l’horizon jaune sableux granulaire d’épaisseur supérieure à 1,60 m de
couleur 10YR5/8 brun jaunâtre
 D : la nappe affleure ;
 L est la rive du Wouri du coté de la zone industrielle à 200 mètres de la société
ADER. De 0 – 25 cm environ, l’horizon est rouge et friable avec des taches à proportion du rouge
de 60 – 70 % et des concrétions de taille 2 – 4 cm de même couleur 7.5YR 4/8 rouge.

II-3-9-2-Elaboration des cartes piézométriques


Les cartes piézométriques ont été élaborées en s’appuyant sur les données des niveaux
piézométriques calculés au droit des 115 points d’eau suivis entre janvier et décembre 2010. Afin de
mieux comprendre le fonctionnement hydrodynamique de la nappe libre du bassin versant de
Besseke, l’élaboration de ces cartes s’est faite mensuellement. En outre, les données piézométriques
correspondant à la saison sèche et à la saison des pluies ont été groupées pour réaliser les cartes de
basses (décembre, janvier et février) et de hautes eaux (mars à novembre) de la zone d’étude. Le

Page | - 72 -
logiciel Surfer 8 a permis le tracé des courbes hydroisohypses en utilisant le krigeage comme
méthode d’interpolation et un variogramme de type exponentielle.

II-3-9-3-Elaboration des cartes de vulnérabilité


Deux méthodes ont été utilisées pour l’élaboration des cartes de vulnérabilité. Il s’agit de la
méthode DRASTIC et de la méthode GOD. Toutefois, le principe d’application est le même pour
l’obtention de la carte de vulnérabilité.
Dans cette étude, les modèles DRASTIC et GOD choisis ont été appliqués en utilisant le SIG
où une base de données relationnelle a été créée. Les différentes phases de l’élaboration de la carte
de vulnérabilité moyennant le SIG sont décrites comme suit :
• Collecte des données et création de la base de données cartographiques sous MapInfo
8.5 à partir de la digitalisation de la carte topographique. Création d’une base de données sous Excel
pour les données descriptives afin d’élaborer les cartes thématiques analytiques telles que la carte
des profondeurs du plan d’eau sous ArcGIS 9.3 (figure 21) ;
• Numérisation des données ;
• Calcul des scores ;
• Attribution des scores pondérés ;
• Conversion des shapefiles en GRID ;
• Calcul de l’indice de vulnérabilité ;
• Elaboration de la carte des indices de vulnérabilité ;
• Classification et élaboration de la carte de vulnérabilité.

II-3-9-3-1-Création de la base de données


L’étude de la vulnérabilité des aquifères est intimement liée à une connaissance approfondie
des données relatives à la zone concernée. Ainsi, l’évaluation du risque de pollution des eaux
souterraines de la nappe phréatique du bassin versant de Besseke (Douala – Cameroun) nécessite la
collecte de données des différents paramètres significatifs de la vulnérabilité. Ces données doivent
être sous forme numérique pour faciliter leur manipulation au sein d’un Système d’Informations
Géographiques (Tableau XVIII). Cette base de données nécessite l’utilisation conjointe de plusieurs
logiciels à savoir : Microsoft Excel, ArcGIS 9.3, Surfer 8.0 et MapInfo 8.5.

Page | - 73 -
Tableau XVIII: Création de la base de données pour le bassin versant de Besseke
Paramètres Types de données Modes d’acquisition
Cartes topographiques au 1/5 000 Numérisation sous MapInfo
Topographie
(feuilles 10 et 11) 8.5
Acquisition et utilisation des
Données pluviométriques
Pluviométrie (recharge nette) équations de Williams et de
mensuelles (1971 – 2007)
Kissel
Observation directe et
Données physiques des échantillons
prélèvement d’échantillons
Pédologie de sols de la zone et colonne
de sols, analyse en
lithologique
laboratoire et interpolation
Relevé du niveau statique de la
Profondeur du plan d’eau Mesure propre
nappe phréatique (2009-2010)
Observations directes des puits de Prélèvement d’échantillons
Lithologie de la couche non
la zone complétée par les logs de sols, analyses en
saturée
réalisés aux environs laboratoire et interpolation
Observations directes des puits de Prélèvement de quelques
Lithologie de la couche
la zone complétée par les logs échantillons, analyses en
saturée
réalisés aux environs laboratoire et interpolation
Perméabilité de l’aquifère Données granulométriques Analyse en laboratoire

II-3-9-3-2-Calcul des scores et attribution des scores pondérés


Le tableau XIX présente les notes et scores attribués à chaque paramètre des méthodes
utilisées. Pour la méthode GOD, les notes attribuées au paramètre Ca sont étroitement liées à la
classification définie dans le tableau XIX. Plus l’épaisseur de la zone saturée est faible, plus grande
est la note attribuée.

Tableau XIX : Note attribuée aux paramètres des méthodes DRASTIC et GOD
Méthode DRASTIC Méthode GOD
Score
Paramètres Note Poids Paramètres Note
pondérée
D 7, 9 et 10 5 35, 45 et 50 Cd 0,8, 0,9 et 1
R 8 et 9 4 32 et 36
A 7 et 8 3 21 et 24 Ca 0,7, 0,8, 0,9 et 1
S 2, 3 et 7 2 4, 6 et 14
T 3, 5, 9 et 10 1 3, 5, 9 et 10
I 3 et 6 5 15 et 30 Cl 0,5 et 0,6
C 1 3 3

II-3-9-3-3-Conversion des shapefiles en GRID


Grâce à l’extension « spatial Analyst » d’ArcGIS 9.3, les shapefiles de chaque paramètre
sont convertis en GRID de 1 m x 1 m (figure 22). La méthode d’interpolation en « raster » choisie
est le « krigeage ordinaire » avec un modèle du semi variogramme de type « sphérique ». Chaque

Page | - 74 -
fichier « raster » est ensuite reclassifié en attribuant à chaque classe les notes correspondantes
suivant chaque méthode.

Figure 21 : Carte de la répartition des profondeurs du plan d’eau du bassin versant de


Besseke

Page | - 75 -
Figure 22 : Maillage de la zone d’étude (1 m x 1 m)

II-3-9-3-4-Calcul de l’indice, classification et élaboration de la carte de vulnérabilité


Grâce à l’outil « raster calculator » de l’extension « spatial analyst » d’ArcGIS 9.3, les
formules pour le calcul de l’indice DRASTIC et GOD sont appliquées en combinant les « raster
reclassifiés sous format GRID ». En fonction des notes attribuées à chaque paramètre, l’indice
maximal et minimal est recalculé sous Excel. Conformément à la classification faite par le
Ministère de l’Agriculture, des pêcheries et de l’Alimentation du Québec (Anonyme, 1995), le

Page | - 76 -
calcul des proportions de classe de vulnérabilité est calculé suivant l’équation 30 pour la méthode
DRASTIC. Les valeurs obtenues permettent d’obtenir la carte de vulnérabilité. Pour la méthode
GOD, la classification de Murat et al. (2003) est appliquée pour l’obtention de la carte de
vulnérabilité.
Équation 30 : où :

Di est l’indice de vulnérabilité calculé par recombinaison des fichiers GRID ;


Min et max, le minimum et le maximum de l’indice recalculé sous Excel.

II-3-9-3-5-Validation de la carte de vulnérabilité


Toute carte de vulnérabilité élaborée est testée et validée par des mesures et l’analyse de
données chimiques des eaux souterraines. En effet, plusieurs auteurs tels que : Isabel et al. (1990);
Champagne et Chapuis (1993); Mohamed (2001); Jourda et al. (2006); Hamza et al. (2007) et
Kouamé (2007); ont vérifié la validité des méthodes d’évaluation de la vulnérabilité à la pollution
en se basant sur des données chimiques des eaux souterraines. La validité de l’évaluation de la
vulnérabilité à la pollution par les méthodes DRASTIC et GOD dans le cas de cette étude, a été
testée simultanément par le taux de nitrates et le nombre de coliformes et de streptocoques fécaux
dans 22 échantillons d’eau. Cette activité a été réalisée en établissant une comparaison entre la
répartition du taux de nitrate et de coliformes et streptocoques fécaux dans les eaux de la nappe et la
distribution des classes de vulnérabilité.

II-3-9-4-Elaboration des cartes des paramètres physiques


Les paramètres physiques de la nappe mesurés en saison de pluies (15 août 2011) et sèche
(15 janvier 2011) ont été faits sur environ 86 points d’eau sélectionnés dans la base de données des
points d’eau suivis sur le plan hydrodynamique. Ces paramètres sont : la température (T), le
potentiel d’hydrogène (pH), le potentiel redox (Eh), la conductivité électrique (CND), l’oxygène
dissous (O2), la salinité (Sal), les solides dissous totaux (SDT) et la résistivité (R). Tous ces
paramètres ont été mesurés avec le water test de marque HANNA HI929828/20. Chaque point de
mesure étant géo-référencé grâce au récepteur GPS, la cartographie de chaque paramètre mesuré a
été extrapolée grâce à l’extension « XTools Pro » du logiciel ArcGIS 9.3.

II-3-9-5-Elaboration de la carte hydrogéologique


D’après Castany (1948), la connaissance des ressources en eau souterraine et leur mise en
exploitation reposent sur une étude hydrogéologique régionale. Cette étude comporte à la base un
inventaire détaillé et précis des nappes aquifères, suivi d’un calcul de leur réserve et de leur bilan,

Page | - 77 -
lesquels permettent un programme d’exploitation rationnelle. Elle comporte deux phases techniques
de travail, accompagnées d’investigations de terrain et exécutées selon leurs méthodes propres :
• l’inventaire des ressources hydrauliques ;
• l’étude expérimentale des nappes sur des stations d’essais.
Les méthodes de mesure et la représentation des résultats sont normalisées : côte de
référence, profondeur et niveau piézométrique, hauteur d’eau, composition chimique, etc.
A ce stade de l’étude, les cartes en courbes isopièzes sont la représentation la plus
importante. Elles sont complétées par les cartes de la composition chimique, des températures et des
résistivités de l’eau. Ces documents constituent la base des études des nappes aquifères.
Leur interprétation globale est une source importante de renseignements sur l’hydrologie des
eaux souterraines, car elle intervient à l’échelle du niveau aquifère dans son ensemble. Elle permet
de déterminer les zones hydrogéologiques, les lois générales de l’écoulement, le régime
alimentation-écoulement et donne une idée générale sur les caractéristiques hydrogéologiques.
Outre la prospection géophysique qui n’a pas été satisfaisante au-delà de 10 m de
profondeur, les piézomètres utilisés sont ceux réalisés par les populations pour leur
approvisionnement en eau. 256 piézomètres ont été recensés et 115 ont été retenus pour le suivi
piézométrique et la collecte des informations au niveau des zones saturée et non saturée. Les cartes
en courbes isopièzes de basses et hautes eaux ont été réalisées ainsi que les cartes de température et
de résistivité de l’eau.
Sur la carte hydrogéologique du bassin versant de Besseke (Douala-Cameroun) réalisée, les
côtes des courbes isopièzes (couleur bleue), de la profondeur du front salé (couleur verte) sont
données en centimètres, les lignes de courant sont des flèches de couleur rouge. Le réseau
hydrographique de surface est représenté par la couleur bleue ciel. Toutes ces informations ont été
superposées sur le fond de carte géologique schématique réalisée à l’échelle 1/5 000 de la zone
d’étude.

II-3-10 Qualité de l’eau et outils d’analyse des données hydrochimiques et bactériologiques


Les variables chimiques ont été mesurées suivant les techniques préconisées par Rodier
(1978). Les paramètres physiques ont été mesurés sur le terrain à l’aide d’une sonde multi-
paramètres. Au laboratoire, la recherche des germes pathogènes (coliformes fécaux et totaux,
streptocoques fécaux) est effectuée respectivement avec le milieu de culture MacConkey et par la
technique des membranes filtrantes, Anonyme (1998). L’azote ammoniacal a été analysé par la
méthode de NESSLER dans la boîte Hach DR2000. Le tableau XX résume les paramètres analysés,
les techniques utilisées et les laboratoires sollicités pour ces analyses.

Page | - 78 -
Tableau XX: Méthodologie d’analyse et appareillage choisis dans l’analyse des eaux ainsi que
les laboratoires sollicités
Laboratoire
Types d’analyse Paramètres recherchés Méthodes et appareillage utilisés
sollicité
pH
Résistivité
Pression atmosphérique
ORP
Oxygène dissous
Analyse Sonde multi paramètres de marque
SDT IN SITU
physique HANNA (Multi line HI929828/20)
Salinité
Potentiel redox
Conductivité spécifique
Conductivité électrique
Température
MES Méthode de filtration par centrifugation
NO3- Dosage par colorimétrie et par
SO42- chromatographie ionique au Dionex DX
Cl- – 100
Méthode de NESSLER par dosage à
NH4+ l’aide d’un spectrophotomètre (Hach
DR2000)
Dosage colorimétrique à l’aide d’un
PO34- spectrophotomètre de type WTW
(Photolab spektral) exactitude à 10 %
Titration HSO4 (N/50) détermination du IRAD et
Analyse HCO3-
point équivalent par potentiométrie WWRU
chimique
K+ Dosage photométrique par adsorption
Na+ atomique à l’aide d’un
Ca2 + spectrophotomètre à flamme de type
Mg2 + Perkin-Elmer
Dosage colorimétrique par
Fe, Cu, Mn, Zn, Pb, Ni, complexométrie et lecture de la D.O. au
Cd spectrophotomètre à 650 nm avec limite
de détection à 10 µg/l
Dosage au NaOH et solution tampon
C total d’acide borique avec lecture dans un
spectrophotomètre
Coliformes fécaux
« Ensemencement en milieu liquide »,
Analyse GAF dénombrement des germes suivant le
WWRU
bactériologique procédé de NPP (Nombre le Plus
Coliformes totaux Probable)
Streptocoques fécaux

Les diagrammes de Piper (1994) et de Schoëller Berkaloff (1962) ont été utilisés pour
apprécier la qualité des eaux de la nappe sur le plan chimique tandis que le diagramme de
Duchemin (1998a et 1998b) a été utilisé pour apprécier l’usage des eaux.

Page | - 79 -
II-3-11-Diagnostic technique de l’assainissement et enquêtes socio-économiques
Un diagnostic technique de l’assainissement dans les ménages de la zone d’étude a été
effectué afin de comprendre les pratiques en assainissement dans un écosystème humide selon les
caractéristiques urbanistiques suivantes : densité de la population, niveau de développement socio
économique et sensibilité des milieux récepteurs par rapport aux pollutions. A cet effet, une enquête
ménage approfondie a été réalisée dans le bassin versant de Besseke du 16 au 22 juillet 2011 par 10
enquêteurs. Pour ce faire, des strates prédéfinies (strate A : zone structurée de couleur jaune ; strate
B : zone spontanée exondée de couleur vert foncé ; strate C : zone marécageuse de couleur bleu ciel
et strate D : zone mixte de couleur vert clair) ainsi que les îlots correspondants ont été couverts. En
outre, les ménages enquêtés ont été sélectionnés en prenant en compte le critère de représentativité
spatiale dans la zone d’étude (figure 23).

Figure 23 : Carte du bassin versant de Besseke présentant la répartition spatiale des


îlots enquêtés

Au total, 440 ménages répartis dans 26 îlots et 04 strates (A, B, C et D) ont été enquêtés.

Page | - 80 -
Dans l'échantillonnage avec une méthode aléatoire, plus la taille de l'échantillon est grande,
plus l'analyse sera précise. Mais la proportionnalité n'est pas vraie. L'analyse ne sera pas 2 fois plus
précise, si votre échantillon est 2 fois plus important. Il est important d'appréhender le fait que la
taille de l'échantillon n'est pas en lien avec la taille de la population mère (ou très peu). La
détermination de la taille de l'échantillon est donc une étape importante avant toute enquête, qui est
l'occasion d'arrêter la précision de l'analyse (souvent en fonction du budget alloué). Il existe 2
approches pour calculer la taille d'un échantillon :
• A partir d'une proportion, on peut calculer la taille de l'échantillon à partir de
l’équation 31.

Équation 31 :
n = taille de l'échantillon attendu ;
t = niveau de confiance déduit du taux de confiance (traditionnellement 1,96 pour un taux de
confiance de 95 %) - loi normale centrée réduite ;
p = proportion estimative de la population présentant la caractéristique étudiée dans l'étude.
Lorsque cette proportion est ignorée, une pré-étude peut être réalisée ou sinon p = 0,5 sera retenue ;
e = marge d'erreur (traditionnellement fixée à 5 %) ;
• A partir d'une moyenne, il faut une première estimation de l'écart type afin de
pouvoir ajuster l'échantillon en fonction de la précision des résultats qu'il procure et du niveau
d'analyse attendu.

n = taille de l'échantillon attendu ;


t = niveau de confiance déduit du taux de confiance (traditionnellement 1,96 pour un taux de
confiance de 95 %) - loi normale centrée réduite ;
σ= écart-type estimé de la moyenne du critère étudié ;
e = marge d'erreur.
Pour calculer la taille de l’échantillon, il faut choisir parmi les nombreuses estimations qui
doivent être mesurées lors de l’enquête. Il faut par conséquent prendre en considération chaque
population cible. En effet, les enquêtes sur les ménages portent fréquemment sur de multiples
populations cibles dont chacune présente le même intérêt pour ce qui est des mesures à opérer. Il est
possible de centrer l’enquête sur la population cible la plus représentative des objectifs visés pour
déterminer la taille de l’échantillon. La taille de l’échantillon correspondant sera bien plus grande
que celle de l’échantillon à retenir pour un groupe cible comprenant toutes les personnes ou tous les
ménages.

Page | - 81 -
Dans le cadre des enquêtes socio-économiques (voir annexe 3) menées dans ce travail, la
première approche de calcul de l’échantillon a été retenue. Considérant le volet rejet des eaux usées
dans les quartiers du bassin versant de Besseke, nous avons une proportion de 43% de ménages
présentant les caractéristiques similaires s’offrant pour un non rejet des eaux usées dans la rigole ou
la rivière. Nous prendrons donc p= 0,43.
Concernant l’assainissement dans les ménages, la proportion estimative de la population est
p= 0,76.
Nous obtenons donc :
N = 377 ménages pour l’enquête dans les quartiers du bassin de Besseke à Douala ;
N= 70 ménages pour une marge d’erreur de 10 % (au vu de la similarité qu’on peut avoir sur
les différentes classes ou variantes d’ouvrages dans la zone) ;
N= 447 ménages pour les enquêtes dans les quartiers.
Impondérables
On ajoute encore 5 % à l'échantillon pour tenir compte d’impondérables comme les non-
réponses ou les erreurs d'enregistrement.
Nous obtenons donc :
N = 396 ménages pour l’enquête dans les quartiers précaires de Douala IV.
N= 74 ménages pour une marge d’erreur de 10 % (au vu de la similarité qu’on peut avoir sur
les différentes classes ou variantes d’ouvrages dans la zone). Toutefois, il est possible d’aller
jusqu’à 100 ménages pour le cas échéant ;
N= 470 ménages pour les enquêtes dans les quartiers précaires de Douala IV.
Distribution des sujets observés
Pour conclure, on calcule le nombre de ménages à affecter aux différents îlots par grappe. Le
tableau XXI présente la répartition des ménages à enquêter par strate, ainsi que la taille de
l’échantillon retenu.
Tableau XXI: Répartition des ménages par strate dans le bassin de Besseke
Nombre Nombre
Nombre de bâtiments Nombre de
Zone Pourcentage de d'ilots
(Google Earth) ménages/îlots
ménages choisis
Zone organisée de Bonaminkano 767 18% 77 4 19
Zone semi-organisée de Bonassama 227 5% 23 3 8
Zone marécageuse de
492 11% 50 4 12
Nkomba/Mambanda
Zone marécageuse de Besséké 507 12% 51 3 17
Zone mixte de Nkomba/Mambanda 1365 31% 138 5 28
Zone mitxte de Bonassama 528 12% 53 4 13
Zone centrale 477 11% 48 3 16
Total 4363 100% 440 26 113

Page | - 82 -
Pour le volet assainissement, la répartition par type d’ouvrage à observer donne : 17 fosses
septiques et 57 latrines (41 latrines sommaires, 01 latrines sur pilotis, 06 latrines à canon et 09
latrines dites améliorées).
Toutes les données ont été analysées par les logiciels Excel couplé à XLSTAT. Il est
important de préciser que cette phase d’enquête qui a eu lieu dans l’arrondissement de Douala IV
n’a concerné que 03 villages (Bonambappe dont le bloc de Nanga, Bonaminkano et Bonassama) et
03 quartiers (Nkomba, Mambanda et Besseke). Au total, toutes les localités ont été couvertes.
Tous les résultats obtenus tant sur le terrain qu’en laboratoire sont présentés dans le chapitre
3.

Page | - 83 -
Chapitre III : Présentation des résultats
III-1-Caractéristiques du bassin versant de Besseke, données hydrogéologiques,
piézométriques et hydroclimatiques
Les résultats présentés dans ce chapitre portent d’une part, sur la caractérisation
géométrique, morphométrique, climatique et environnementale du bassin versant de Besseke et
d’autre part, sur les paramètres hydrogéologiques (paramètres hydrodynamiques tels que la
transmissivité et la conductivité hydraulique ; les paramètres physiques tels que la porosité, la
teneur en eau, les densités apparentes et le degré de saturation ; la carte hydrogéologique) et les
données piézométriques collectées au niveau des zones saturée et non saturée de l’aquifère libre du
bassin versant de Besseke.

III-1-1-Densité de drainage (Dd), densité du réseau (Dr), rapport de confluence, rapport de


longueur et indice de dissection (Id) ou fréquence des thalwegs d’ordre 1.
Les résultats des paramètres du réseau hydrographique obtenus pour le bassin versant de
Besseke sont présentés dans les tableaux XXII et XXIII.

Tableau XXII: Nombre et longueur des talwegs de divers ordres


Ordre des Nombre de
Longueur (m) Longueur moyenne (m) Superficie (m²)
talwegs talwegs
1 3 378,312 126,104
2 1 1286,258 1286,258 4 366 000
Total 4 1664,57

Tableau XXIII: Paramètres caractéristiques du réseau hydrographique


Dd (km-1) Dr (km-2) Id (km-2) Rc RL
Cours d'eau
0,381 0,917 0,687 3,00 13,00
permanent

III-1-2-Profil en long du cours d’eau Besseke


Le profil en long est une courbe cumulative qui permet de retrouver à chaque altitude la
longueur cumulée du cours d’eau depuis la source ou l’exutoire. Celui du cours d’eau Besseke
(figure 24) a été déterminé sur la carte topographique de la ville de Douala réalisée à l’échelle 1/5
000 à partir de l’exutoire (Fleuve Wouri). La longueur cumulée de ce cours d’eau très sinueux est
de 1875 mètres. Les pentes hydrographiques sont non seulement très faibles (0,1 à 1%), mais ce
cours d’eau très sinueux coule dans sa majeure partie dans une zone marécageuse quasi occupée par
une espèce eutrophisante.

Page | - 84 -
2,50
Profil en long du cours d'eau Besseke
2,25
2,00
1,75
1,50
1,25
Wouri (exutoire) Affluent permanent (-0,6 m) Affluent temporaire (0,1 m) Source (2,4 m)
Altitude (m)

1,00
0,75
0,50
0,25
0,00
Tronçon temporaire
-0,25
-0,50
-0,75
-1,00
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900
Distance/Exutoire (m)

Figure 24 : Profil en long du cours d’eau Besseke

III-1-3-Paramètres géométriques et morphométriques


Dans le but de caractériser les paramètres géométriques et morphométriques de ce bassin, la
carte topographique de la ville de Douala et ses environs à l'échelle 1 / 5 000 réalisée par l'Institut
Géographique National-Paris, 1964 (annexe de Douala), feuille 7 a été utilisée pour la définition des
lignes de crête du bassin.

III-1-3-1-Paramètres géométriques
Les paramètres géométriques déterminés sont de divers ordres.
Aire : portion du plan délimitée par les lignes de crêtes. Le planimétrage a été fait grâce au
logiciel cartographique MapInfo 8.5. Cette superficie notée A est de 436,6 ha soit, 4,366 km2.
Périmètre : c'est la longueur (en mètre ou en km) de la ligne de contour du bassin, sa
mesure a été faite également grâce au logiciel MapInfo 8.5. Ce périmètre noté P est de 9,197 Km.
Forme : celle-ci est caractérisée par l'indice de compacité de Gravelus et par la longueur du
rectangle équivalent.
KG = 1,24. Cette valeur montre que le bassin versant de Besseke a une forme assimilable à
un rectangle. Les valeurs de A en km2, de P en km et de KG ont permis de déterminer la longueur et
la largeur du rectangle équivalent (figure 25).
Les paramètres géométriques de la zone d’étude sont consignés dans le tableau XXIV.

Page | - 85 -
Figure 25 : Transformation du bassin versant de Besseke en rectangle équivalent

Tableau XXIV: Paramètres géométriques du bassin versant de Besseke

Kc (sans
A(Km2) P(Km) Leq(Km) leq(Km)
dimension)
4,366 9,197 1,237 3,287 1,328

III-1-3-2-Paramètres morphométriques
La morphométrie est une approche beaucoup plus quantitative de l’étude géomorphologique
d’un bassin versant. Elle nous permettra de déterminer quelques valeurs caractéristiques afin de
mieux apprécier le réseau hydrographique.

(a) Relief
Le relief est souvent caractérisé par la courbe hypsométrique du bassin (figure 26). Pour
réaliser cette courbe, la méthode des « petits carrés » a été utilisée pour obtenir les surfaces
occupées par les différentes altitudes prises par tranche de 2,5 m. En outre, des profils
topographiques (figure 27) suivant des traits de coupes définis ont été réalisés pour mettre en
exergue les différentes unités morphologiques et les pentes de la zone. Les valeurs des pentes en
pourcent sont résumées dans les tableaux XXV et XXVI.

Page | - 86 -
15,5

14

12,5

11

9,5
Altitudes (m)

6,5

3,5

0,5

-1
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
superficie cumulée

Figure 26 : Courbe hypsométrique du bassin versant de Besseke

Profil n°1

Profil n°2

Profil n°3

Page | - 87 -
Profil n°4

Profil n°5
Figure 27 : Profils topographiques réalisés pour la caractérisation du relief du bassin
versant de Besseke

Page | - 88 -
Tableau XXV: Paramètres hypsométriques du bassin versant de Besseke
Altitudes (m) Dénivelé (m) Ai (m²) Superficie cumulée (m²) %A Altitudes (m) (aidi)0,5
15<H<12,5 2,5 679,5 679,5 0,016% 12,5 0,0197
12,5<H<10 2,5 75654,5 76334,0 1,748% 10,0 0,2081
10<H<7,5 2,5 489214,0 565548,0 12,953% 7,5 0,5293
7,5<H<5 2,5 807576,7 1373124,7 31,450% 5,0 0,6800
5<H<2,5 2,5 1318818,0 2691942,7 61,657% 2,5 0,8690
2,5<H<0 2,5 1612717,3 4304660,0 98,595% 0,0 0,9610
0<H<-0,6 0,6 61340,0 4366000,0 100,000% -0,6 0,0918
Total - 4366000 - - - 3,3589

Tableau XXVI: Pentes topographiques du bassin versant de Besseke


Profil n°1 Profil n°2 Profil n°4
Pente calculée Valeur en % Pente calculée Valeur en % Pente calculée Valeur en %
α1 0,62 α2 3,57 α4 2,32
β1 1,67 β2 1,22 β4 0,66
γ1 16,67 γ2 7,00
θ1 0,81
φ1 1,09
ψ1 7,14 Profil n°3 Profil n°5
ϕ1 6,25 Pente calculée Valeur en % Pente calculée Valeur en %
δ1 2,22 α3 1,67 α5 1,00
σ1 50,00 β3 0,50 β5 4,54
ε1 1,00 γ3 3,57 γ5 0,93
ω1 25,00

La courbe hypsométrique a permis de déterminer les paramètres morphométriques (tableau


XXVII).

Tableau XXVII: Paramètres morphométriques du bassin versant de Besseke

Altitude moyenne Altitude Altitude minimale


Altitude médiane (m)
(m) maximale (m) (m)
3,92 8,00 0,60 3,35

(b) Pentes
C'est la pente du relief qui agit sur l'écoulement des cours d'eau. L'indice de pente de roche
(IPR), l'indice de pente globale (IPG) et la pente moyenne (I) calculés pour la zone d’étude sont
présentés dans le tableau XXVIII.

Page | - 89 -
Tableau XXVIII: Indices de pentes du bassin versant de Besseke

H5% H10% Leq


IPG (%) IPR (%) I (%) Ds (m) H95% (m) H90% (m)
(m) (m) (m)
0,27 5,86 3,5 5,64 9,10 0,25 8,00 0,60 3286,72

D’après le classement ORSTOM du relief, en se basant sur l’indice de pente globale et la


dénivelé spécifique pour les bassins versants de superficie inférieure à 25 km², le bassin versant de
Besseke a un relief faible.

III-1-4-Agencement des reliefs


Les altitudes du secteur varient entre -0,6 et 13,3 m. en s’appuyant sur la courbe
hypsométrique de la zone d’étude, l’on constate une variation de la pente aux intervalles d’altitudes
compris entre 12,5 et 10,0 m ; 10,0 et 7,5 m ; 7,5 et 5,0 m ; 5,0 et 0,0 m et 0,0 et -0,5 m. à partir de
cette variation, l’on a subdivisé la zone en cinq zones ou unités morphologiques (figure 28).

Page | - 90 -
Figure 28 : Carte des principales unités morphologiques du bassin versant de Besseke

Page | - 91 -
L'unité 1, aux altitudes comprises entre 10,0 et 15,5 m, représente 1,75 % de la surface du
bassin. Cette unité est localisée à l’Est, ENE et à WSW du bassin. Les puits y sont absents.
L'unité 2, aux altitudes comprises entre 7,5 et 10,5 m, représente environ 11,21 % de la
superficie du bassin. Elle se trouve en inclusion dans l’unité 4 et se trouve à l’Est, Ouest, Centre et
Nord du bassin. C’est dans cette unité que se retrouve la majorité des ouvrages d’AEP identifiés
dans le bassin. Ces ouvrages ont une profondeur comprise entre 6,5 et 8 m.
L'unité 3, aux altitudes variant entre 5 et 7,5 m, représente 18,50 % de l'aire étudiée. Elle a
les mêmes extensions que l’unité précédente. Les puits ont une profondeur comprise entre 5 et 7 m.
L'unité 4, aux altitudes variant entre 0,0 et 5,0 m, représente 67,15% de la surface du bassin.
La majorité des puits y est concentrée et ont des profondeurs qui varient entre 1 et 4 m. Elle se
localise au Nord et à l’Est. C'est dans cette zone que se déversent tous les affluents et le cours d'eau
principal Besseke. La population avoisinante et locale utilise l'eau du réseau hydrographique pour
satisfaire leur besoin ménager.
Il n’existe presque pas de puits dans la tranche d’altitude 0 – 2,5 m et celle-ci constitue en
fait, la zone marécageuse du bassin où la nappe affleure. Les puits existant dans cette périphérie
sont mal aménagés et ont une eau de couleur rouille qui dégage une odeur « d’œuf pourri ». Le
cours d'eau Besseke y prend naissance.
L’unité 5, aux altitudes comprises entre -0,6 et 0 m, représente 1,39 % de la superficie totale
du bassin. Le cours d’eau Besseke coule dans cette espace pour se jeter dans le Wouri. Tout au long
du trajet de ce cours d’eau, l’on y retrouve de façon dispersée des latrines à canon.
De manière générale, cette répartition des unités montre que la plupart des puits de
profondeur considérable est concentrée dans les unités 3 et 4, zone qui d'ailleurs n’est pas raccordée
au réseau de la CAMWATER et où les conditions de vie sont les plus précaires. Toutefois, les
populations préfèrent utiliser l’eau de cette nappe compte tenu de la « mauvaise qualité », affirment-
elles, de l’eau distribuée par le concessionnaire. De plus, la prédominance du marécage aux unités
5, 6 et 7 rend presque impossible la foration d’un puits dans ces zones.
Vers l'exutoire du bassin versant de Besseke, l'on trouve également des puits de moins de 2
m de profondeur, ce qui est lié tout simplement à la topographie. De même, les valeurs de Dd, Dr et
Id montrent que le bassin versant de Besseke est très peu disséqué et mal drainé. Rc étant inférieur à
5, le bassin versant de Besseke est du type « chêne », c'est-à-dire présente un espacement régulier
des confluences (Thebe, 1999). Les valeurs d’IPG et d’IPR montrent que le bassin versant de
Besseke présente un relief plus ou moins plat (pentes assez faibles).

Page | - 92 -
III-1-5-Géologie du bassin versant de Besseke
La géologie du bassin de Besseke a été étudiée en se référant aux anciens travaux
géologiques, réalisés par de nombreux géologues chercheurs tels que : Chiarelli (1973), qui a réalisé
la carte géologique simplifiée du bassin de Douala au 1 / 100 000, reprise et modifiée par Njiké
Ngaha (1984). Ces travaux sur le bassin de Douala faits dans une optique pétrolière ont montré qu’il
s’agit des terrains sédimentaires. Le bassin de Douala a une forme grossièrement triangulaire. Il est
limité à l'Est et au Nord par le socle dont la bordure orientale est très sensiblement Nord-Sud. A
l'Ouest, les vastes épanchements basaltiques du Mont Cameroun le séparent du Rio del Rey. La côte
atlantique de direction SE — NW est fortement entaillée par l'estuaire du fleuve Wouri, alors que
plus au Sud le petit delta de la Sanaga dessine une avancée triangulaire. Les reliefs y sont faibles;
les collines ne dépassent pas 80 m. La bordure orientale du socle culmine à 60 mètres, sans
discontinuité notable dans la topographie. Le bassin est monoclinal, sans tectonique apparente. La
série visible en affleurement est épaisse de 2 400 mètres environ, mais les isobathes du socle
magnétique indiquent près de 8 000 mètres de sédiments dans la fosse de Kwa-Kwa. Cette série
s'étend de l'Albo-Aptien au Quaternaire, la seule lacune notable étant celle de l'Eocène supérieur.
Plutôt continentaux et détritiques au voisinage des affleurements, les faciès deviennent franchement
argileux et marins vers le large.
L’esquisse géologique du bassin versant de Besseke a été faite en s’appuyant sur les données
obtenues par ces auteurs et sur les observations faites sur le terrain par l’étude des colonnes litho
stratigraphiques des puits recensés (puits dont la profondeur maximale est de 10 mètres) dans la
zone. Ces formations composées d’argiles, calcaires et grès ferrugineux, argiles schisteuses,
calcaire, marne et sable se sont déposées entre le Paléogène et le Quaternaire (du Paléocène au
Pléistocène). La figure 29 représente l’esquisse géologique du bassin versant de Besseke.

Page | - 93 -
Figure 29 : Carte géologique schématique du bassin versant de Besseke

Page | - 94 -
III-1-6-Pédologie du bassin versant de Besseke
Dans la zone d’étude, deux types de sols sont rencontrés, à savoir :
• les sols ferrallitiques constitués majoritairement de sables ;
• les sols hydromorphes constitués de limons (figure 30).
Les sols ferrallitiques se différencient dans le paysage par la présence ou l’absence des
horizons diagnostiques. On a ainsi les 03 horizons suivants :
• l’horizon jaune meuble ;
• l’horizon à concrétions brun jaunâtre ;
• l’horizon à concrétions rouges.

Figure 30 : Carte des sols du bassin versant de Besseke

III-1-7- Répartition des sols selon les toposéquences


Pour la répartition des sols le long des pentes, il faut noter l’accumulation des concrétions
rouges au-dessus de 7,5 m d’altitude et des concrétions brun jaunâtre entre 5 et 7 m d’altitude. Les
sols sont jaunes et meubles dans l’ensemble du bassin versant dont l’altitude est de moins de 5
mètres.

Page | - 95 -
Sur les beiges du fleuve Wouri, les sols sont hydromorphes avec des faibles altitudes (<0,5
m) et à concrétions rouges lorsque la rupture de pente est brusque (passage rapide entre 0,5 et 5 m
d’altitude). La figure 31 montre quelques exemples de répartition latérale de ses horizons.

Figure 31 : Répartition toposéquentielle horizons de sols en fonction de la pente dans le


bassin versant de Besseke (séquence I et II de la figure 30)

Les sols de la zone d’étude sont sablo-graveleux à sableux (figure 32). La nature du sol
devrait avec le rythme de pluies, augmenter le taux d’infiltration de l’eau dans le bassin de Besseke.
Mais, compte tenu des fortes valeurs de l’évaporation enregistrées également à la station
météorologique de Douala-aéroport, les précipitations efficaces (2280,06 mm) qui parviennent au
sol sont faibles et réduisent par conséquent la quantité de pluie efficace (taux d’infiltration). En
effet, les valeurs de perméabilité obtenues (10-6 m/s) traduisent une alimentation de l’aquifère
supérieur par les eaux de précipitation et confirment le taux d’infiltration donné par le bilan
hydrologique (environ 9 %). En outre, au vu de la quantité de pluies efficaces qui parvient au sol, ce

Page | - 96 -
taux d’infiltration est proche de celui trouvé dans la ville de Yaoundé (10,31 %) en général et dans
le bassin versant de l’Ekozoa en particulier (Feumba et al., 2007).

Figure 32 : Répartition toposéquentielle des sols dans le bassin versant de Besseke

Le sol de Douala est un sol ferrallitique jaune, peu épais (2 à 3 m), développé sur roche
sédimentaire. Il présente par endroits des concrétions et nodules rouges ou brun jaunâtre. Le sol de
bas niveau proche du Wouri est hydromorphe permanemment engorgé. Le niveau d’altération, très
épais (2 à 5 m) et très poreux faciliterait le transfert d’élément chimique de la surface vers les
nappes d’eau là où la surface n’est pas couverte de matériau argileux.

III-1-7-1-Sols ferrallitiques jaunes meubles


Les sols ferrallitiques jaunes meubles (figure 33a) sont les sols les plus répandus dans le
bassin versant étudié. Ils présentent de haut en bas les horizons suivants : un horizon brun meuble
sableux, un horizon jaune meuble sableux et un horizon blanchît tendre.
L’horizon brun meuble et sableux, a une épaisseur variable entre 0,75 et 1,5 m. En raison des
aménagements urbains, cet horizon n’est observé que par endroits.
L’horizon jaune meuble est sableux et a une épaisseur de 0,90 à 1,10 m.
La nappe phréatique apparaît à une profondeur variant entre 0,25 et 3,60 m.
Sous la nappe, l’horizon du sol est blanchâtre, renfermant par endroits des concrétions brun
jaunâtre.

III-1-7-2-Sols ferrallitiques jaunes à concrétions brun jaunâtre


Les sols ferrallitiques jaunes à concrétions brun jaunâtre (figures 33b et c) sont les seconds
sols les plus répandus dans le bassin versant étudié. Ils présentent de haut en bas les horizons

Page | - 97 -
suivants : un horizon brun meuble sableux, un horizon jaune meuble, un horizon jaune à taches vers
la base et à concrétions brun jaunâtre vers le sommet, et un horizon blanchît tendre ou un niveau de
roche sédimentaire à galets.
Les horizons brun et jaune sont identiques à ceux des sols ferrallitiques jaunes.
L’horizon jaune avec les taches brun jaunâtre a entre 0,9 et 1,3 m d’épaisseur ; vers le haut
de l’horizon, les taches sont plus consistantes, devenant des concrétions et parfois des nodules (plus
dures) jaune brun ou brun jaunâtre. Les nodules représentent 10 à 15 % du volume de l’horizon à
l’entrée du pont sur le Wouri.
Le substratum rocheux, représenté par les galets se trouve entre 3,60 et 4,60 m de
profondeur. Il a été observé vers CIMENCAM.
La nappe est entre 3,60 et 5,20 m de profondeur, c’est-à-dire par endroits en dessous du
niveau des galets.

III-1-7-3-Sols ferrallitiques jaunes à concrétions rouges


Les sols ferrallitiques jaunes à concrétions rouges (figure 33d) sont présents sous forme
d’îlots dans le bassin versant de Besseke. Ils présentent de haut en bas les horizons suivants : un
horizon brun meuble sableux, un horizon jaune meuble, un horizon jaune à taches vers la base et à
concrétions rouges vers le sommet, et un horizon blanchît tendre.
Les horizons brun et jaune sont identiques à ceux des sols ferrallitiques jaunes.
L’horizon jaune sous-jacent renferme des nodules de proportion 50-60 %, de taille 0,5 à 2
cm avec les formes arrondies ; les plus gros nodules sont de couleur rouge (7,5R 4/6) alors que les
petits sont couleur rouge sombre (7,5R 3/6) ; la matrice est de couleur jaune brunâtre (10YR 6/6).
L’épaisseur de cet horizon varie entre 0,30 à 1,40 m.
L’horizon sous-jacent est toujours de couleur jaune mais il renferme les taches jaune
rougeâtre (5YR 6/8) ; la matrice est de couleur jaune (10YR 7/6) à brun très pâle (10YR 7/4).
L’épaisseur de cet horizon varie entre 0,90 et 2 m. La nappe est à 2,15 et 3,10 m de profondeur.

III-1-7-4-Sols hydromorphes
La morphologie des horizons réductiques résulte de la prédominance des processus de
réduction et de mobilisation du fer, en relation avec l’engorgement permanent d’au moins la partie
inférieure du sol. Dans ces horizons réductiques, la répartition du fer est plutôt homogène. L’aspect
des horizons réductiques varie sensiblement au cours de l’année, en fonction de la persistance ou du
caractère saisonnier de la saturation (battement de nappe profonde) qui les génère.

Page | - 98 -
Les horizons réductiques sont totalement réduits [notés Gr, figure 33e]. Ils sont caractérisés
par une couleur qui peut être soit uniformément bleuâtre à verdâtre (sur plus de 90 % de la surface),
soit uniformément blanche ou noire à grisâtre, avec une chroma ≤ 2.
La carte des sols s’est appuyée sur les observations directes de la zone non saturée des points
d’eau identifiés dans la zone d’étude et ce, suivant des transects. Compte tenu de l’urbanisation et
du coefficient d’occupation des sols élevés, 07 échantillons de sols ont été prélevés et analysés en
laboratoire. Les analyses granulométriques ont permis de définir la texture de ces échantillons de
sols. L’observation directe de la zone non saturée a permis de réaliser quelques coupes lithologiques
des puits étudiés (figure 34).

Page | - 99 -
(b) Coupe de sol ferrallitique jaune à
(a) Coupe de sol ferrallitique jaune meuble
concrétions brun jaunâtre

(c) Galets sortis de la base du puits (d) Concrétions rouges au bord du Wouri

(e) Sol hydromorphe


Figure 33 : Différents types de sols rencontrés dans le bassin versant de Besseke

Page | - 100 -
Coupes lithologiques de quelques points d’eau

Page | - 101 -
Figure 34 : Coupes lithologiques de quelques points d’eau étudiés dans le bassin
versant de Besseke

Page | - 102 -
III-2-Climat et recharge de la nappe dans le bassin versant de Besseke
Des études réalisées ont confirmé le réchauffement global de la planète induit par l’émission
des gaz à effet de serre et dont les conséquences attendues sont :
• les modifications de l’intensité et de la direction des vents et des courants marins ;
• l’accélération de l’élévation du niveau de la mer ;
• la recrudescence des inondations dans les zones basses ;
• l’avancée du désert et la raréfaction des pluies d’où le tarissement des lacs ;
• les fleuves et l’abaissement du niveau des nappes phréatiques (Nkamkan Kamga,
2000 et 2001 ; IPCC, 2001 ; Menzel et Bürger, 2002 ; Phillips et al., 2003).
En raison de ses répercussions sur le milieu naturel, les questions de variabilité climatique et
leurs implications sur les ressources en eau sont placées depuis quelques temps au centre des
préoccupations des scientifiques et des décideurs politiques dans le monde (Sighomnou et al.,
2007).
Dans les villes des pays en développement à l’instar de Douala et Yaoundé, près de 60 % des
populations résidentes font recours aux eaux souterraines à travers les puits et les sources. Cette
ressource en eau vulnérable à la pollution anthropique et fortement sollicitée par ces populations est
alimentée par les précipitations, lesquelles varient non seulement tout le long de l’année, mais aussi
fluctuent d’année en année.
Afin d’évaluer les caractéristiques de la sécheresse météorologique et hydrologique et
d’étudier les conséquences de la variation interannuelle des pluies sur la recharge de la nappe, ce
travail s’appuie sur l’étude des données pluviométriques et hydrologiques observées sur le bassin
versant de Besseke situé à environ 7 km de la station météorologique de l’aéroport de Douala et en
plein cœur de la zone industrielle de Bonabéri-Douala.
A Douala, capitale économique du Cameroun, les données de précipitations et de
températures de la station météorologique (latitude: 4°00’N; longitude: 9°43’E; altitude: 10,0 m)
ont été obtenues et analysées pour étudier l'impact de la variabilité climatique sur la recharge des
eaux souterraines. Le climat montre une évolution vers des conditions météorologiques persistantes.
La région est principalement caractérisée par une moyenne interannuelle de la température de 27,4
°C et influencée par le Mont Cameroun (4095 m d'altitude). L’on note une baisse considérable des
précipitations moyennes annuelles depuis 1982. En effet, les précipitations moyennes annuelles qui
étaient de 4200 mm avec environ 220 jours de précipitations de 1917 à 1937 sont passées de 4049
mm pour la période 1937-1957, à 3826 mm pour la période 1968-1988 et de 3619 mm pour la
période 1971-2001. Entre 1997 et 2007, le nombre total de jours de pluie n'a pas dépassé 220 (193
jours de pluies en 1998 et 216 en 1999). En utilisant la loi de Gauss sur 31 ans (1971-2001) de
précipitations annuelles, l’on constate que la valeur 2850 mm a 20 % de chance de n’être pas

Page | - 103 -
dépassée tandis que la valeur 4219 mm a 20 % de chance d'être dépassée. Douala souffre déjà d'une
pénurie d'eau, pas à cause de la diminution des précipitations, mais en raison de la qualité des eaux
souterraines et du goût salé de la rivière principale captée pour l'approvisionnement en eau. En
outre, la précipitation est considérée comme la source principale de reconstitution de toutes les
ressources en eau dans la zone d'étude (bassin versant de la Besseke). Le taux de calcul
interannuelle recharge des eaux souterraines (recharge potentielle, pas nécessairement vraie) est
d'environ 9 % par rapport à la précipitation interannuelle totale reçue par cette zone située près de
l'Océan Atlantique (golfe de Guinée). La décharge des eaux souterraines de l'aquifère se produit
entre novembre et mars.

III-3-Aperçus socio-économique et environnemental du bassin versant de Besseke (Douala-


Cameroun)
Les aspects socio-économique et environnemental pris en compte dans la zone d’étude dans
le cadre de ce travail sont :
• Le logement et ses caractéristiques ;
• Evacuation des excréta ;
• Accès à l’eau et à l’hygiène ;
• Et gestion des ordures ménagères.

III-3-1-Caractéristiques du logement
Le logement se définit comme l’ensemble des bâtiments séparés ou non, habités par le
ménage. Ses principales caractéristiques (standing, mode évacuation des eaux usées et excréta,
statut d’occupation et année d’installation) ont été cernées. La majorité (77,70 %) des résidents de
la zone d’étude sont des propriétaires terriens et vivent dans la zone d’étude depuis 1939. Toutefois,
très peu parmi ces résidents comptent quitter le quartier (27,65 %). Ceux qui envisagent partir sont
les locataires pour soit intégrer leurs domiciles (31,67 %), soit fuir les inondations (12,50 %) ou soit
intégrer une autre maison (55,83 %) tandis que 14,94% de ménages n’ont ni moyens (pas autre
domicile), ni raison pour quitter le quartier. Les chemins pédestres sont les principales voies d’accès
aux ménages dans la zone d’étude : 55,39 % dont 28,19 % de voies non revêtues et 7,35 % de voies
bétonnées. Une particularité est observée dans la zone d’étude. Il s’agit de l’accès aux domiciles sur
pilotis et sur des vieux pneus (7,11 %). Le bassin versant de Besseke se présentant comme une
cuvette arrosée presque toute l’année, 31,62 % de sa superficie est inondée et subit l’influence de la
marée. L’inondation est permanente durant la saison des pluies et pendant les marées hautes. Les
zones qui subissent l’effet de cette marée et de l’inondation dans le bassin de Besseke sont Besseke

Page | - 104 -
(36,00 %), Nkomba (21,12 %), Mambanda (18,75 %), Bonassama (11,11 %) et dans une moindre
mesure Bonambappe et Bonaminkano.

III-3-2-Standing des logements


Très peu de logements sont du type très haut standing (0,49 %) c'est-à-dire construits en R+1
au moins. 50,37 % des logements sont du type moyen standing. 39,56 % des logements ont les
caractéristiques suivantes :
• murs en parpaings non crépis et/ou en planches;
• sols non crépis ou juste bétonnés;
• toit en tôles ou en paille.
Les quartiers Bonassama et Nkomba peuvent être qualifiés de zones à habitats contrastés,
mais Nkomba seul, regorge excessivement des logements de type très bas standing (9,58 %),
caractéristique des quartiers spontanés pauvres et précaires.
Dans le bassin de Besseke, 19,41 % des ménages sont sous la responsabilité d’une femme.
Le nombre total de personnes vivant de façon permanente dans un logement est appelé taille du
ménage. Ici les logements peuvent abriter 01 à 19 personnes. Toutefois, 16,67 % de ménages ont
moins de 4 personnes, 50,00 % moins de 07 et 33,33 % moins de 05 personnes. La moyenne dans
l’ensemble de la zone est de 5,730, soit environ 6 personnes par habitation. En outre, l’on a un
certain équilibre au niveau du sexe. 2,88 personnes de sexe masculin contre 3,12 de sexe féminin.
Entre 0 et 59 ans, l’on a une moyenne par ménage de 02 personnes tandis qu’à peine 01 personne de
60 ans et plus peut être rencontrée dans un ménage. Au total, l’on a 53,19 % qui représentent la
population jeune (âgée de moins de 21 ans) avec une prédominance féminine (51,68 %). Seulement
4,64 % ont plus de 60 ans.

III-3-3-Evacuation des excréta dans le bassin versant de Besseke


Le principal mode d’évacuation des excréta des ménages dans la zone est la latrine (73,96
%). Ces latrines peuvent être sommaires (55,91 %), à canon (8,95 %), sur pilotis (5,11 %),
améliorées (24,92 %) ou à pneu (3,51 %). Les latrines à canon sont majoritairement rencontrées à
Besseke (10,42 %), Bonambappe (9,26 %) et Bonassama (7,04 %). Les latrines sur pilotis sont
majoritairement rencontrées à Besseke (6,25 %), Nkomba (2,44 %) et Mambanda (2,22 %). Cet état
est sans doute lié aux différents cours d’eau qui traversent ces quartiers. Les latrines à pneu ne sont
rencontrées qu’aux quartiers Nkomba (2,44 %) et Mambanda (6,67 %). Quant aux fosses septiques,
elles sont majoritairement rencontrées sans puisard à Bonambappe (29,63 %) et Bonassama (21,60
%) tandis que celles avec puisard sont rencontrées à Bonaminkano (15,52 %). Cette limitation de
réalisation des fosses septiques est liée à la nappe sub-affleurante. La pratique la plus courante

Page | - 105 -
d’évacuation des eaux usées observée dans le bassin de Besseke est la nature (cour de la maison,
rigole, rivières). Ainsi, 89,08 % de ménages rejettent les eaux usées dans la cour (32,75 %), dans la
rigole (49,63 %), dans le ruisseau ou rivière jouxtant son domicile (6,70 %). 10,92 % rejettent soit
dans la fosse, soit dans la latrine.

III-3-4-Accès à l’eau et l’hygiène dans le bassin versant de Besseke


L’accès direct à l’eau dans les ménages est considéré comme étant la possession par un
ménage d’un branchement normal ou de type GPOBA1 (compteur d’eau CDE). Les ménages
disposant de l’eau courante sont ceux ayant à domicile des installations sanitaires modernes
(toilettes internes, éviers, buanderie, etc.). A cet effet, 23,10 % des ménages sont connectés au
réseau de la CDE et seulement 69,70 % ont de l’eau courante à domicile. Ces résultats rapportés à la
population estimée pendant la phase de recensement des habitations donnent un taux d’accès des
ménages à l’eau de boisson de 15,32 % or, en zone urbaine comme mentionné par Anonyme
(2003), près de 14 % de ménages sur le plan national n’ont pas un accès direct à l’eau de boisson
via le réseau CAMWATER et de façon spécifique, à Douala, plus de 16 % de ménages souffrent du
manque d’eau de boisson. Ce résultat implique un recours des populations vers d’autres sources
d’AEP que sont par exemple les puits qui sont uniformément répartis dans l’ensemble des quartiers
de la zone du projet avec une prédominance dans les quartiers Bonaminkano, Bonambappe et
Besseke. Parmi les ménages non connectés au réseau CAMWATER, 78,48 % sont situés à
proximité d’une habitation connectée au réseau CAMWATER et s’y approvisionnent. A l’échelle
nationale, en moyenne 2 400 m sont parcourus par une personne pour la collecte de l’eau soit dans
une borne fontaine, soit dans un forage (Anonyme, 2003). Par contre, dans la zone d’étude, un
enfant parcourt en moyenne 165 m pour s’approvisionner en eau chez le voisin le plus proche et au
maximum 950 m. En dépit du réseau existant dans certains ménages, bon nombre (79,37 %)
s’approvisionnent en eau à travers les puits (57,42 %), sources (0,24 %), forages (2,68 %), bornes
fontaines en cas de coupure (11,19 %). Par contre, un ménage sur deux sur le plan national
consomme une eau de qualité douteuse. Le constat observé dans la zone d’étude est au-dessus de
cette moyenne (57,66 %), d’où la présence de nombreux puits dans la zone et la récurrence de
maladies hydriques. Dans la zone d’étude, les logements comportant simultanément le réseau
CAMWATER et un puits représentent 29,48 %. Environ 40 % des habitations dans le bassin de
Besseke sont proches d’une borne fontaine. Ce taux traduit une fois de plus la faible extension du
réseau CAMWATER dans la zone du projet et par conséquent, un taux d’accès à l’eau potable plus
de deux fois inférieur à celui des pays développés comme les Etats-Unis d’Amérique. Les
personnes en charge d’approvisionner en eau le ménage sont majoritairement les enfants (75,45 %).

1
Global Partnership on Output-Based Aid / Partenariat Global des Aides Basées sur les Résultats

Page | - 106 -
Or, l’hygiène étant l’ensemble des règles et pratiques nécessaires pour conserver et améliorer la
santé, 28,73 % des enfants ne se lavent pas les mains avant les repas tandis que 18,07 % ne le font
pas après le retour des toilettes. En outre, les types de récipients utilisés pour la collecte de l’eau ne
sont toujours pas appropriés. Ainsi, 11,92 % utilisent des récipients avec couvercle, 1,70 % sans
couvercle, 0,73 % des marmites pour la conservation de l’eau à domicile, d’où des risques
importants de contamination de l’eau au regard des distances parcourues pour la collecte de l’eau
potable. Par ailleurs, très peu de ménages ont connaissance des seaux munis de robinet utilisés pour
la conservation de l’eau à domicile (0,73 %). Les autres récipients utilisés pour la conservation de
l’eau sont les cuves (22,22 %) et les fûts de 200 litres (77,78 %). En rapport avec le niveau d’accès
des ménages à l’eau potable, il est important de noter qu’à l’échelle nationale, les ménages aisés ne
sont pas épargnés. En effet, parmi ceux-ci, 42% n’ont pas accès à l’eau potable (Anonyme, 2003).
Dans la zone d’étude, lorsque l’on considère que les personnes occupant un logement de type très
haut, haut et moyen standing sont à priori aisées, 51,61 % de ménages remplissent cette condition.
Ce taux supérieur à la moyenne nationale traduit la faible extension du réseau CAMWATER dans
la zone d’étude. Cependant, les habitations de type très haut standing (bâtiment en R+1 au moins)
ont tous un branchement CDE.
Dans la zone d’étude, 37,97 % des ménages traitent l’eau qu’ils utilisent par diverses
techniques (utilisation d’un filtre rustique ou de l’eau de javel, ébullition). En outre, les produits
chimiques usuels sont utilisés pour le traitement de l’eau à domicile. Il s’agit du chlore, de l’iode et
du sel. Malgré ces dispositifs de précautions prises par les ménages pour s’assurer de la bonne
qualité de l’eau, certaines pratiques anodines persistent et favorisent la contamination de l’eau à
consommer. Ceci étant, 13,15 % des ménages utilisent encore l’eau des puits (de qualité douteuse)
comme eau de rinçage de leur récipient de collecte d’eau potable, parfois aussi inappropriés. Ainsi,
en considérant les principales sources d’approvisionnement en eau de la zone d’étude et en fonction
des usages que les ménages en font, 95,20 % des ménages du bassin de Besseke utilisent des eaux
de qualité non douteuse (eau du réseau) pour la boisson. Cependant, une frange non négligeable de
la population utilise encore les eaux de qualité douteuse pour la boisson (2,02 % de puits et 2,78 %
de forage).
Dans une zone aussi cosmopolite, les principales raisons évoquées par les personnes ne
désirant pas partager leur système d’évacuation des excréta avec une tierce sont la préservation de
l’intimité (47,29 %), la préservation de la santé des membres de sa famille (31,03 %) et la
mésentente avec son voisin (18,23 %). Dans une zone où la nappe est affleurante, les motivations
des ménages à se doter d’une nouvelle latrine sont diverses. L’on peut citer entre autres la vétusté
de ces ouvrages (16,67 %), ou leur caractère « hors usage » (16,67 %), la destruction de l’ancienne
latrine par la Mairie (16,67 %). En plus, 50,00 % des ménages pensent qu’en ne partageant pas leur

Page | - 107 -
latrine avec le voisin, cela ralentirait le remplissage de cette dernière et éviterait les problèmes
fonciers à l’avenir. Vue la situation déplorable en matière d’assainissement, la demande
d’amélioration des latrines est fortement exprimée dans les quartiers Nkomba (87,18 %), Besseke
(85,75 %) et Bonambappe (55,56 %).
En ce qui concerne l’hygiène corporelle, la lessive et la vaisselle, la ressource en eau la plus
convoitée est celle des puits respectivement à 52,53 %, 56,57 % et 56,82 %. Par contre, pour la
cuisson, l’eau du réseau CAMWATER est utilisée par 63,79 % de ménages. Toutes ces pratiques
sont la plupart du temps à l’origine des maladies hydriques observées dans la zone, surtout lorsque
l’on sait que les personnes utilisant les produits chimiques pour le traitement de l’eau ne maîtrisent
pas tous les dosages à effectuer pour la dilution du produit utilisé. Par ailleurs, ont-ils connaissance
qu’il faut laisser sécher au soleil la vaisselle une fois qu’une eau de qualité douteuse est utilisée
pour son nettoyage ? Où alors que le produit chimique doit être versé dans l’eau à dosage normal au
moins cinq minutes avant son utilisation pour le bain ? Par ailleurs, 24,63 % de ménages utilisent
l’eau du puits ou de la source comme eau de consommation, surtout que dans le bassin de Besseke,
les coupures d’eau de la CDE sont intempestives et récurrentes. Cette proportion avoisine le taux
d’abonnés de la CDE (23,10 %) identifiés dans la zone d’étude.
En moyenne, 02 personnes sont malades dans les ménages du bassin de Besseke où la taille
moyenne est de 5,73. Parmi les personnes atteintes d’une maladie, 43,48 % sont âgées de moins de
cinq ans. Les principales pathologies enregistrées auprès de ces personnes sont le paludisme (27,49
%), la typhoïde (3,65 %), la diarrhée (3,41 %), les parasitoses (1,70 %) et le choléra (0,73 %). En
outre, d’autres pathologies ont été enregistrées. Il s’agit majoritairement des coliques, du rhume et
de la toux. Atteints de ces pathologies, 84,48 % de personnes ont été consultées par un médecin
(48,58 %), par un vendeur de la rue (18,87 %), par un infirmier (18,40 %) ou un pharmacien (8,96
%). Le montant déboursé par ces ménages pour une consultation et traitement en cas de souffrance
de l’une des pathologies sus citées varient entre 500 et 15 000 FCFA. En outre, à peu près 25 %
dépensent moins de 1 000 FCFA tandis qu’approximativement 75 % dépensent moins de 5 000
FCFA pour une consultation et un traitement médicaux.

III-3-5-Gestion des ordures ménagères dans le bassin versant de Besseke


Bien que la décharge de la société HYSACAM constitue la principale destination des
ordures ménagères par les bacs (38,44 %), des immondices (tas sauvages) sont observées par
endroit avec des pratiques portant atteinte à l’environnement comme le rejet des ordures ménagères
dans les cours d’eau et les rigoles jouxtant le domicile. La quasi-totalité des ménages n’ont pas
connaissance d’un service de pré-collecte des ordures ménagères dans les quartiers. Pourtant il
existe dans certains quartiers des associations qui s’occupent de la propreté par l’organisation

Page | - 108 -
d’investissements humains. La distance moyenne parcourue par une personne pour déverser ses
ordures ménagères est de 220 m pour un maximum de 950 m et un minimum de 3 m. En outre,
approximativement 25 % de ménages parcourent moins de 50 m tandis qu’à peu près 75 %
parcourent 300 mètres pour le déversement des ordures ménagères. La distance maximale moyenne
souhaitée par les ménages pour vider leurs ordures est de 125 mètres. Par contre, près de 25 %
souhaiteraient avoir un bac HYSACAM situé à moins de 25 m de leur logement et près de 75 %
souhaiteraient l’avoir à moins de 200 m. La somme maximale à débourser par un ménage pour
avoir un service de pré-collecte des ordures ménagères est de 5 000 FCFA/mois contre 100
FCFA/mois pour le minimum. Aucune activité de compostage n’a été constatée dans la zone
d’étude.

III-4-Données hydrogéologiques
Les tableaux XXIX et XXX présentent les résultats des paramètres des zones non saturée et
saturée de l’aquifère libre du bassin versant de Besseke.
Au regard du tableau XXIX, la texture générale de la zone non saturée est constituée de
sables fins. Les perméabilités varient entre 7,23x10-7 et 3,24x10-6 m/s. La porosité totale (n) est très
ω) et le degré de saturation (Sr) varient très
peu variable (53 à 61 %). Par contre, la teneur en eau (ω
fortement (de 2 à 23 % pour la teneur en eau et de 4 à 53 % pour Sr). La transmissivité a été
calculée en prenant comme épaisseur moyenne (ép.) de la zone non saturée, la valeur de 5 m.
Toutefois, cette épaisseur est très faible dans la zone de Nkomba où elle est de 0,5 m.
Au regard du tableau XXX, la zone saturée a une texture sablo-graveleux grossière. La
conductivité hydraulique varie entre 10-8 et 10-6 m/s. La transmissivité a été calculée en prenant
comme épaisseur de la couche constamment saturée en eau, la valeur de 0,6 m.
Les tableaux XXXI et XXXII présentent d’une part, les résultats obtenus en laboratoire pour
la réalisation des différentes courbes granulométriques et ayant permis le calcul du diamètre
efficace des grains pour l’évaluation de la conductivité hydraulique par la méthode de Hazen et
d’autre part, la composition texturale des différentes fractions granulométriques.

Page | - 109 -
Tableau XXIX: Paramètres physiques et hydrodynamiques de la zone non saturée de l’aquifère libre du bassin de Besseke
Teneur Degré
T en Densité Porosité
Quartier Aspect Niveau Lithologie d10 en m K en m/s en eau Saturation
m²/s apparente (n)
ω)
(ω (Sr)
Bonassama Haut de Sable fin et grossier
Rougeâtre 9,00x10-5 8,10x10-7 4,05x10-6 0,1034 1,02 0,6136 0,1726
(Bo01) pente Rougeâtre
Bonassama Sable Rougeâtre grossier, fin
Rougeâtre Mi-pente 1,20x10-4 1,44x10-6 7,20x10-6 0,1782 1,16 0,5615 0,3688
(Bo02) et graveleux
Sable Blanchâtre avec tache
Bonassama Blanchâtre+tache Haut de
Zone non saturée

Noirâtre fin, grossier et 8,50x10-5 7,23x10-7 3,61x10-6 0,1995 1,16 0,5615 0,4128
(Bo03) Noirâtre pente
graveleux
Bonassama Bas de Sable fin et grossier
Rougeâtre 9,00x10-5 8,10x10-7 4,05x10-6 0,1034 1,02 0,6136 0,1726
(B’o01) pente Rougeâtre
Bonaminkano Sable Grisâtre et Blanchâtre
Grisâtre+Blanchâtre Mi-pente 8,50x10-5 7,23x10-7 3,61x10-6 0,1611 1,19 0,5509 0,348
(Bk01) grossier, fin et graveleux
Bonaminkano Berge Sable Grisâtre et Rougeâtre
Grisâtre+Rougeâtre 1,80x10-4 3,24x10-6 1,62x10-5 0,0175 1,25 0,5283 0,0414
(Bk02) Wouri grossier, fin et graveleux
Bonambappe Haut de Sable Jaunâtre grossier, fin et
Jaunâtre 9,50x10-5 9,03x10-7 4,51x10-6 0,1295 1,15 0,5664 0,2627
(Bp01) pente graveleux
Bas de Sable Rougeâtre fin, grossier
Komba (Ko) Rougeâtre 8,80x10-5 7,74x10-7 3,87x10-7 0,2336 1,22 0,5400 0,5273
pente et graveleux
Komba Bas de Sable Rougeâtre fin, grossier
Rougeâtre 8,80x10-5 7,74x10-7 3,87x10-7 0,2336 1,22 0,5400 0,5273
(Ko01) pente et graveleux

Tableau XXX: Paramètres hydrodynamiques de la zone saturée de l’aquifère libre du bassin de Besseke
Zone saturée

Profondeur de
Code Quartier Aspect Lithologie d10 en m K en m/s T en m²/s
prélèvement (m)

PC009 Komba Blanchâtre+Noirâtre 3,00 Sable graveleux 2,10x10-4 4,41x10-6 2,65x10-6


PI055 Bonambappe (petit marché) Blanchâtre 9,50 Sable 1,00x10-5 1,00x10-8 6,00x10-9
PI129 Bonaminkano Blanchâtre 4,60 Sable 1,09x10-4 1,18x10-6 2,60x10-8

Page | - 110 -
Tableau XXXI: Résultats de l’analyse granulométrique de la zone non saturée et saturée de
l’aquifère libre du bassin de Besseke
Zone non saturée Zone saturée
% cumulé % cumulé
Diamètre
Diamètre
Bo01 Bo02 Bo03 Bk01 Bk02 Bp01 Ko01 (mm) PC009 PI055
(mm)
12,5 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 12,5 100,00 100,00
10 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,29 10,0 99,12 99,98
5 100,00 99,60 100,00 99,70 99,68 100,00 97,07 5,0 91,42 99,94
2 100,00 99,00 99,49 99,47 99,27 99,22 91,97 2,0 88,31 99,84
1 99,37 95,04 97,82 98,40 91,55 96,60 87,04 1,0 65,63 96,86
0,8 96,31 84,41 90,18 83,11 61,98 81,59 83,90 0,63 41,19 87,67
0,63 92,13 72,70 81,92 67,50 39,74 64,03 79,90 0,40 19,37 68,64
0,4 86,91 61,64 74,17 52,84 26,16 46,78 74,21 0,20 9,16 47,35
0,2 66,76 34,41 58,26 33,38 11,96 25,20 60,63 0,10 4,11 38,25
0,1 15,61 6,13 21,32 17,84 5,11 11,69 26,26 0,08 21,98
0,08 2,58 0,80 2,62 2,88 1,21 1,76 3,07 0,0025 3,96

Tableau XXXII: Composition texturale des zones saturée et non saturée de l’aquifère libre du
bassin de Besseke
Sol
Graviers Gros sables Sables fins
Code
Bo01 0,00 33,24 66,76
Bo02 1,00 64,59 34,41
Zone non saturée Bo03 0,51 41,33 58,16
Bk01 0,53 66,09 33,38
Bk02 0,73 87,31 11,96
Bp01 0,78 74,02 25,2
Ko01 8,03 31,34 60,63
PC009 11,69 79,15 9,16
Zone saturée
PI055 0,16 52,49 47,35

Les figures 35 à 38 représentent les courbes granulométriques obtenues pour la zone non
saturée de la zone d’étude.

Page | - 111 -
BO01
BO02
LIMONS SABLES FINS GROS SABLES GRAVIERS CAILLOUX BO03
100%

90%

80%

70%
% Tamisat cumulé

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%
mm
0,001 0,01 0,1 1 10 100 1000

Diamè tre é quivale nt (sé dimentomé trie ) O uve rture inférie ure des mai lle s de s tamis (tamisage )

Figure 35 : Courbe granulométrique de la zone non saturée des puits de Bonassama


(bassin versant de Besseke)
BK01
BK02
LIMONS SABLES FINS GROS SABLES GRAVIERS CAILLOUX
100%

90%

80%

70%
% Tamisat cumulé

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0% mm
0,001 0,01 0,1 1 10 100 1000

Diamè tre é quival e nt (sé dime ntomé trie ) O uve rture infé rie ure de s maill e s de s tamis (tamisage )

Figure 36 : Courbe granulométrique de la zone non saturée des puits de Bonaminkano


(bassin versant de Besseke)

Page | - 112 -
Bp01
LIMONS SABLES FINS GROS SABLES GRAVIERS CAILLOUX
100%

90%

80%

70%
% Tamisat cumulé

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0% mm
0,001 0,01 0,1 1 10 100 1000
Diamètre é quivale nt (sé dimentomé trie ) O uve rture inférie ure de s maille s de s tamis (tamisage)

Figure 37 : Courbe granulométrique de la zone non saturée des puits de Bonambappe


(bassin versant de Besseke)
KO01
LIMONS SABLES FINS GROS SABLES GRAVIERS CAILLOUX
100%

90%

80%

70%
% Tamisat cumulé

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0% mm
0,001 0,01 0,1 1 10 100 1000
Diamè tre é qui vale nt (sédi mentométri e) O uverture inférie ure des mai lles des tamis (tami sage )

Figure 38 : Courbe granulométrique de la zone non saturée des puits de Nkomba


(bassin versant de Besseke)

Page | - 113 -
III-4-1-Caractérisations physiques et chimiques des horizons des sols du bassin versant de
Besseke
Les échantillons de sols ont été prélevés en fonction de l’horizon recherché en exploitant les
tranchées 19 et 24 de la figure 20. Les sols hydromorphes ont été prélevés derrière la gare
ferroviaire, au point M. La décharge près de la station BOCOM a été exploitée pour les échantillons
de sol pour l’analyse des métaux lourds. Les tableaux XXXIII, XXXIV et XXXV présentent les
résultats des analyses physiques, chimiques et des concentrations en métaux respectivement des sols
du bassin versant de Besseke.

Tableau XXXIII : Caractéristiques physiques des sols du bassin versant de Besseke


Sables Sables
Horizon de sol Prof. Argiles Limons pH
fins grossiers
(cm) %
Horizon meuble brunâtre 0-10 16 21 32 25 4,6
Horizon meuble jaune 40-50 38 29 17 15 4,8
Horizon jaune à concrétions
90-100 36 37 14 12 5,1
brun jaunâtre
Horizon jaune à concrétions
90-100 35 3 31 32 5,3
rouge
Sol hydromorphe 0-10 10 5 43 42 8

Les sols ferrallitiques (sols meubles jaunes et à concrétions) dans leur état initial montrent un
pH acide (4,5 à 5,0).

Tableau XXXIV : Paramètres chimiques des sols du bassin versant de Besseke


Horizon de sol C N Ca Mg K Na S CEC S/T
% ‰ Cmol+/100 g de sol %
Horizon meuble
3,34 2,83 4,2 1,7 0,52 0,02 6,44 14,6 44
brunâtre
Horizon meuble jaune 0,54 0,69 1,2 0,4 0,18 0,02 1,8 10,4 17
Horizon jaune à
concrétions brun 0,47 0,60 1,4 0,3 0,11 0,03 1,84 10,9 17
jaunâtre
Horizon jaune à
0,2 0,6 0,1 0,1 0 0 0,2 5 6
concrétions rouge

Page | - 114 -
Tableau XXXV : Contenu en métaux lourds de quelques sols sélectionnés dans le bassin
versant de Besseke
Sols cultivés sous Autres sols latéritiques (à
Métaux lourds Sols Normes
décharge sauvage côté du Lycée
(mg/kg) hydromorphes (NF U44–051)
(culture de maïs) Polyvalent)
Ni 50 20 13 60
Cu 90 20 28 300
Co 10 50 8
Cr 90 100 191 120
Zn 200 40 34 600
Cd 20 5 1 3

De tous les métaux lourds, seul le Cr a des teneurs supérieures au seuil de 50 mg/kg
préconisé. Ils sont très sableux et les sols hydromorphes le sont davantage.
Les sols hydromorphes aux abords du Wouri représentent le réceptacle des nombreuses
latrines, des déchets liquides et solides. Ici, les eaux sont mal odorantes et de couleur sombre avec
un pH variant entre 11,0 et 12,5, alors que le sol a un pH eau de 8 – 9. Ce milieu est aussi le
réceptacle de tous les métaux lourds mais les teneurs ne sont pas alarmantes. Le pH très basique
peut bien expliquer la relative forte rétention de ces éléments métalliques dans ce milieu.
Les sols cultivés sous décharges sauvages sont aussi nettement pollués en métaux lourds. Le
pH eau y est acide mais suffisant pour que les métaux lourds restent adsorbés sur des liants
organiques ou sur des oxydes. Cette adsorption est aussi liée à la CEC relativement élevée.
Le Zn et le Cd ont des teneurs élevées dans ces deux derniers types de sol, relativement aux
environnements naturels (Zn : 2 à 40 mg/kg, Cd : 0,1 à 1,0).
De toutes les surfaces étudiées, près de deux tiers présentent un aspect "calciné". La surface
restante est occupée par des espèces herbacées résistantes ou des cultures de maïs.
Les sols du bassin versant de Besseke sont des sols meubles de couleur jaune. Ils cèdent
place aux sols à concrétions ferrugineuses rouge ou brun jaune aux abords du Wouri et chaque fois
que la pente est abrupte et que l’altitude est au-dessus de 5 m. En dessous de 2,5 m d’altitude, les
sols sont engorgés et représentés par les sols hydromorphes. Les constructions des vieilles
habitations et routes de la zone ont été faites en respectant l’emplacement des sols ferrallitiques.
C’est récemment et par les pressions foncières que les sols hydromorphes sont progressivement
colonisés. Sur le plan physico-chimique, les sols hydromorphes sont basiques alors que les sols
ferrallitiques sont acides. La présence des concrétions ferrugineuses dans ces dernières et de
l’argile, plus répandus, les rendent moins perméables. L’analyse des métaux lourds dans quelques
situations test ne montrent rien d’alarmant mais il faudrait multiplier les sites pour en savoir mieux.

Page | - 115 -
III-4-3-Carte hydrogéologique du bassin versant de Besseke
La figure 39 présente la carte hydrogéologique du bassin versant de Besseke.

Figure 39 : Carte hydrogéologique du bassin versant de Besseke

Les coupes hydrogéologiques réalisées illustrent les différentes formations de la zone


d’étude et la nature de l’aquifère libre (figure 40).

Page | - 116 -
Figure 40 : Coupes hydrogéologiques de la zone d’étude

Page | - 117 -
Ces différentes coupes montrent que l’aquifère supérieur du bassin versant de Besseke est
hétérogène (la taille des grains varie même lorsque l’aquifère est monocouche), d’où la complexité
dans la compréhension des phénomènes hydrogéologiques de cette zone dont la superficie est à
environ 40 % marécageuse. Des essais de traçage pourront confirmer ou infirmer les principaux
axes de drainage identifiés.
Au final, le bassin versant de Besseke peut être subdivisé en cinq sous-unités
hydrogéologiques, à savoir :
• unité 1 : zone industrielle située au SE (de la butte résiduelle située derrière la station
d’essence TOTAL à la zone industrielle). La zone d’alimentation se trouve à Bonassama et la zone
de stockage dans la zone industrielle. Le sens d’écoulement de l’eau souterraine est NW→SE ;
• unité 2 : du quartier Bonassama à Bonambappe (orientation SSW – NNE). La zone
d’alimentation se trouve à Bonassama et la zone de stockage au niveau de l’exutoire du cours d’eau
Besseke. Les sens d’écoulement de l’eau souterraine sont NW→SE, SE→NW et W→E ;
• unité 3 : axe central (du quartier Nkomba au quartier Bonambappe en passant par
Bonaminkano (orientation SSW – NNE). La zone d’alimentation se trouve soit à Bonambappe, soit
à Bonaminkano tandis que la zone de stockage se trouve soit à Nanga, soit à Besseke, soit à
Nkomba, soit à Mambanda. Les sens d’écoulement de l’eau souterraine sont N→S, ESE→WNW ;
• unité 4 : du quartier Mambanda au lycée de Bonabéri avec une zone d’alimentation
située soit à Bonabéri, soit à Bonaminkano et une zone de stockage située à Mambanda. Le sens
d’écoulement de l’eau souterraine est SE→NW et SE→NW ;
• unité 5 : du lycée de Bonabéri vers Sodiko avec une zone d’alimentation située soit
au lycée de Bonabéri, soit à Bonaminkano et une zone de stockage située soit dans le bassin versant
de Bonabéri, soit dans la zone de Nanga.
La figure 39 permet de se rendre compte qu’il existe une relation entre la surface
topographique et la hauteur de l’eau dans le sol. Toutefois, l’écoulement souterrain n’est pas guidé
par la topographie. En outre, les zones de stockage sont localisés aux quatre points cardinaux tandis
la zone d’alimentation est principalement localisée au centre et à l’ESE de la zone d’étude. En
outre, la profondeur maximale du front salé est de 275 m tandis que la profondeur minimale est de 0
m. La profondeur moyenne est de 76 m. La figure 41 présente la vue tridimensionnelle du système
aquifère des sables alluvionnaires du Quaternaire dans la cuvette du bassin versant de Besseke.

Page | - 118 -
Précipitations

Zone d'alimentation par excellence


Zone d'inondation influencée par la marée

Zone de contribution de la nappe du bassin voisin Zone de stockage dans la zone industrielle

0m 500m 1000m

LEGENDE

Sables quaternaires (Nappe superficielle avec eau hyperchlorurée


en saison sèche et bicarbonatée calcique
magnesiènne en saison de pluies)
Fleuve Wouri

Sens d'écoulement de l'eau souterraine

Egale profondeur de la nappe


Limite hydrogéologique par excellence

Figure 41 : Diagramme du système aquifère alluvionnaire du Quaternaire dans la


cuvette du bassin versant de Besseke
Au regard de la figure 41, la zone industrielle dont l’exutoire est le fleuve Wouri, ne
constitue pas une source directe de pollution de la nappe de Besseke. La zone présente de façon
distincte, deux bassins hydrogéologiques dont l’alimentation est assurée par le fleuve Wouri dans la
direction NE→SW. La principale source d’alimentation de la nappe est la précipitation.

III-5-Données piézométriques
Les résultats présentés portent sur l’évolution spatiale du niveau de l’eau dans le sol du
bassin versant de Besseke. Ainsi, les cartes du niveau moyen, des hautes et basses eaux de la nappe
libre et de la profondeur du front salé ont été réalisées grâce aux données des niveaux statiques
collectées tout au long de l’année 2010 (tableau XXXVI). En outre, les données pluviométriques
(en mm) de l’année ont permis d’établir une relation entre les niveaux statiques des puits et la
pluviométrie de la ville de Douala.

Page | - 119 -
Tableau XXXVI : Résultats du suivi piézométrique (valeurs moyennes) effectué de janvier à
décembre 2010 sur 115 ouvrages alternatifs d’approvisionnement en eau dans le bassin
versant de Besseke
Profondeur
X (m) Y (m) Z (cm) CODE Quartier NP_SS NP_SP
(cm)
Bonassama (derrière marché
576263 450250 750 PC001 350 654,3 665,0
Bonassama)
576061 450139 500 PC003 790 Bonassama (face hôpital) -26,7 117,8
574963 450483 850 PC008 500 Bonambappe 446,7 539,0
575105 450385 210 PC009 350 Komba 91,3 175,0
575413 450071 250 PC011 250 Komba 146,7 202,8
574110 450600 375 PC014 150 Nanga 369,3 373,9
575155 450756 840 PC017 900 Bonaminkano 330,0 480,0
576056 450136 500 PI001 700 Bonassama (face hôpital) 38,7 126,8
576025 450155 375 PI002 640 Bonassama 50,0 105,0
576020 450179 175 PI003 590 Bonassama -233,7 -235,0
576021 450194 250 PI004 760 Bonassama -241,0 -229,2
576008 450128 375 PI006 500 Bonassama 98,3 171,1
576032 450216 125 PI007 640 Bonassama -351,7 -327,8
576031 450436 250 PI008 590 Bonassama -216,7 -160,6
575995 450440 125 PI009 118 Bonassama 71,7 99,4
575544 450628 375 PI014 400 Bonambappe 141,7 185,2
575583 450529 375 PI017 300 Bonambappe 196,7 268,7
575609 450503 175 PI020 300 Bonambappe 146,7 141,1
575689 450306 125 PI021 360 Bonassama 38,3 93,9
575847 450116 375 PI022 400 Bonassama (face UEBC) 83,3 111,7
575381 450344 375 PI025 144 Besseke 346,7 370,7
575226 450545 840 PI027 120 Bonambappe petit marché 798,3 822,8
575375 450551 375 PI030 50 Bonambappe petit marché 343,3 331,1
575461 450561 175 PI031 150 Grand Baobab 91,7 140,7
575530 450708 750 PI034 400 Grand Baobab 391,7 474,4
575523 450721 625 PI036 250 Grand Baobab 540,0 582,8
575458 450731 625 PI038 500 Grand Baobab 158,3 179,4
575511 450748 625 PI039 160 Grand Baobab 533,3 571,7
575709 450728 125 PI040 350 Grand Baobab 40,0 73,3
575841 450875 125 PI041 280 Wassa lamba vallée 125,0 125,0
575381 450677 625 PI044 200 Grand Baobab 525,0 557,0
575428 450675 625 PI046 226 Grand Baobab 458,3 470,2
575422 450720 625 PI048 500 Grand Baobab 330,0 361,3
575252 450611 840 PI052 200 Bonambappe petit marché 760,0 801,0
575103 450573 800 PI054 700 Bonambappe petit marché 278,3 390,6
575168 450664 840 PI055 1000 Bonambappe petit marché 435,0 589,3
575248 450852 790 PI060 600 Bonaminkano petit baobab 400,0 481,7
575286 450883 625 PI061 495 Bonaminkano 305,0 340,6
575442 450927 625 PI065 460 Bonaminkano (fin goudron) 305,0 386,1
575495 450590 175 PI068 325 Grand baobab -109,3 -88,1
575521 450815 625 PI069 300 Bonaminkano (fin goudron) 445,0 488,3
575607 450812 625 PI070 700 Bonaminkano (fin goudron) 175,0 197,8
575676 450823 125 PI072 200 Bonaminkano (fin goudron) 125,0 125,0
575721 450940 625 PI075 300 Bonaminkano (fin goudron) 494,0 544,7
575784 450945 500 PI077 650 Bonaminkano (fin goudron) 70,0 175,0
575819 451028 625 PI078 600 Bonaminkano 260,0 331,7
575782 451104 375 PI081 200 Bonaminkano (down beach) 308,3 352,8

Page | - 120 -
Tableau XXXVI (suite)
Profondeur
X (m) Y (m) Z (cm) CODE Quartier NP_SS NP_SP
(cm)
575767 451077 500 PI083 300 Bonaminkano 320,0 379,4
575731 451041 375 PI084 200 Bonaminkano (carrière) 243,3 292,2
575557 450950 625 PI089 400 Bonaminkano (Bel air city) 488,3 592,8
575515 450929 625 PI090 300 Bonaminkano (Bel air city) 508,3 593,9
575501 450803 625 PI091 600 Bonaminkano (fin goudron) 338,3 451,7
575224 450778 830 PI092 800 Bonaminkano 491,7 507,2
575181 450888 760 PI094 600 Bonaminkano 468,3 607,8
575477 450902 625 PI097 360 Bonaminkano (Bel air city) 508,3 574,4
575246 450903 625 PI102 610 Bonaminkano 406,7 535,6
575183 450980 690 PI104 1000 Bonaminkano 451,7 611,7
Bonaminkano (centre
575026 451125 710 PI108 700 223,3 320,6
caisse)
575193 451216 520 PI109 600 Bonaminkano (Dikolo) 260,0 384,4
575239 451249 510 PI110 500 Dikolo 220,0 401,3
575303 451267 500 PI111 300 Dikolo 333,3 383,3
575583 451113 375 PI113 400 Dikolo 213,3 254,8
575197 451307 510 PI116 400 Dikolo 350,0 433,3
575275 451462 410 PI119 410 Dikolo 250,0 291,1
575344 451670 500 PI123 600 Dikolo 216,7 385,2
575176 451706 290 PI125 300 Dikolo 193,3 257,2
575148 451700 330 PI126 320 Dikolo 236,7 298,3
574244 451030 550 PI130 300 Nanga 278,3 306,4
574409 450767 625 PI132 900 Nanga 166,0 319,0
574350 450854 690 PI135 550 Nanga 410,0 578,0
574368 450979 625 PI137 600 Nanga 345,0 513,0
574394 451049 550 PI139 400 Nanga 373,3 452,2
574443 451014 625 PI140 400 Nanga (quartier Prince) 470,0 576,7
Bonambappe (quartier
574422 450966 625 PI141 400 376,7 486,7
Prince)
Bonambappe (quartier
574415 450889 700 PI143 600 326,7 436,7
Prince)
Bonambappe (quartier
574511 450887 625 PI144 400 428,3 521,1
Prince)
574652 450649 650 PI147 400 Bonabéri-Bonambappe 348,3 404,1
574854 450655 660 PI148 690 Bonambappe (Gendarmerie) 223,3 396,7
575050 450483 875 PI150 500 Bonambappe 548,3 650,0
574992 450355 375 PI151 410 Komba 2 63,3 133,0
574977 450371 375 PI153 350 Komba 2 238,3 310,0
574953 450365 400 PI154 500 Komba 2 120,0 208,3
574931 450335 500 PI155 550 Komba 2 (Proche MAGZI) 265,0 449,4
574971 450339 450 PI156 500 Komba 200,0 343,3
575014 450284 770 PI157 500 Komba 488,3 539,4
575243 450354 375 PI158 350 Komba 2 261,7 305,0
575569 450139 680 PI161 200 Besseke 578,3 625,0
575801 450037 375 PI162 300 Besseke 236,0 296,4
Bonambappe (quartier
574458 450895 625 PI163 420 468,3 575,0
Prince)
575012 450380 375 PI168 500 Komba 2 135,0 283,9
576377 449772 220 PI173 700 Bonassama (camp régie) -313,3 -216,7
576326 449732 210 PI175 900 Bonassama (camp régie) -595,0 -440,6
574851 450011 125 PI179 200 Komba (Garage) 113,3 115,0

Page | - 121 -
Tableau XXXVI (suite)
Profondeur
X (m) Y (m) Z (cm) CODE Quartier NP_SS NP_SP
(cm)
Mambanda (bloc I face
574510 450416 875 PI181 600 428,3 609,4
cimetière)
Mambanda (bloc I face
574409 450492 625 PI184 600 121,7 163,3
cimetière)
574328 450561 500 PI186 620 Mambanda (bloc I) -45,0 62,8
574321 450578 500 PI188 850 Mambanda (bloc I) -3,3 49,1
574183 450641 250 PI191 270 Nanga 193,3 238,3
574093 450567 250 PI192 220 Mambanda 203,3 240,6
574126 450642 250 PI193 500 Mambanda (bloc I) 210,0 239,4
Mambanda (quartier
574080 450688 250 PI194 200 215,0 244,4
bilingue)
Mambanda (quartier
574100 450764 290 PI195 400 204,3 253,9
bilingue)
574213 450654 275 PI196 200 Nanga compagnie 231,7 268,9
574239 450650 375 PI197 300 Nanga (Komba 2) 176,3 245,4
574273 450620 500 PI200 700 Nanga (quartier bilingue) 121,7 196,7
574804 450163 750 PI201 500 Komba (camp régie) 383,3 451,1
574785 450139 375 PI203 400 Komba (camp régie) 221,7 222,4
574763 450153 375 PI204 600 Komba (camp régie) 323,7 329,1
574808 449578 290 PI205 500 Komba (bloc 27) 285,0 288,9
574759 450165 625 PI211 250 Komba (camp régie) 546,7 575,0
574961 450582 1010 PI216 800 Bonambappe 580,0 746,7
574958 450694 800 PI218 700 Bonaminkano 233,3 435,0
574930 450669 1000 PI219 600 Bonaminkano 505,0 676,1
575092 451204 720 PI220 900 Bonaminkano 216,7 368,9
575214 450294 250 S_StT 250 Komba 250,0 250,0
575174 450765 840 PI221 800 Bonassama
575440 450385 240 PI222 240 Besseke
Les niveaux statiques sont mesurés en centimètres. PC signifie Puits Communautaire et PI, Puits Individuel ; S_StT
signifie Source Saint Thomas (Hôpital Saint Thomas) ; NP signifie niveau piézométrique ; SS, saison sèche et SP,
saison des pluies.

III-6-Données hydroclimatiques
Les résultats présentés dans cette section qui portent sur l’analyse de 31 données
pluviométriques de la zone d’étude par la loi de Gauss, ont permis d’établir la relation qui existe
entre les battements et la recharge de la nappe. A cet effet, les courbes de fréquence d’occurrence,
d’ajustement, de vidange et de recharge de la nappe ont été établies.
De façon synthétique, l’on peut dire qu’à Douala, capitale économique du Cameroun, les
données de précipitations et de température obtenues à sa station météorologique (latitude: 4°00’N;
longitude: 9°43’E; élévation: 10,0 m) ont été analysées pour évaluer l’impact de la variabilité
climatique sur la recharge de la nappe. En effet, le climat montre une forte tendance vers des
conditions de plus en plus rudes. La zone d’étude est principalement caractérisée par une
température moyenne interannuelle de 27,4 °C et influencée par la présence du Mont-Cameroun qui
culmine à 4095 m. Une décroissance du total annuel de la pluviométrie est observée depuis 1982.

Page | - 122 -
La moyenne annuelle de pluviométrie qui était de 4200 mm avec près de 220 jours de pluies par an
entre 1917 et 1937 est passée à 4049 mm pour la période 1937-1957. En outre, ce total annuel qui
est de 3826 mm pour la période 1968-1988 est de 3619 mm pour la période 1971-2001. Cependant,
entre 1997 et 2007, le nombre de jours de pluies n’a pas excédé 220 (193 jours de pluies en 1998 et
216 jours de pluies en 1999). En appliquant la loi de Gauss sur 31 données pluviométriques
annuelles (1971-2001), l’on note que la valeur 2850 mm a 20 % de chance de n’être pas observée
tandis que la valeur 4219 mm a 20 % d’être dépassée. La ville de Douala connaît déjà de sérieux
problèmes d’approvisionnement en eau pas du fait de la décroissance des précipitations au fil des
temps mais, à cause de la qualité de l’eau souterraine et du goût salé du principal fleuve dans lequel
les prélèvements sont effectués pour l’AEP de la ville. De plus, les précipitations sont considérées
comme la principale source de toutes les ressources en eau de la zone d’étude (bassin versant de
Besseke). Le calcul du taux de la recharge interannuelle (recharge potentielle pas nécessairement en
valeur réelle) est d’environ 9 % et comparé au total inter annuel tombé sur cette zone située en
bordure de l’Océan Atlantique (Golfe de Guinée), reste très faible. La décharge de la nappe est
observée entre novembre et mars.
Sur le plan hydrologique, tous les résultats obtenus à la station météorologique de Douala-
aéroport sont reportés dans le tableau XXXVII. En outre, l’étude du bilan hydrique moyen
interannuel de Thornthwaite (1948) montre que 9,53 % de l’eau précipitée s’infiltre dans le sol pour
contribuer à la recharge de la nappe (tableau XXXVIII).
Tableau XXXVII : Bilan hydrique dans le bassin versant de Besseke élaboré d’après les
données de 1998 à 2007 de la station météorologique de Douala
Année P (mm) ETP (mm) ETR (mm) Peff (mm)
1998 2860,6 1941,1 1249,9 1610,7
1999 3707,6 1625,8 1355,3 2352,3
2000 3552,0 1661,4 1310,2 2241,8
2001 4080,7 1679,4 1415,3 2665,4
2002 4367,4 1749,0 1453,8 2913,6
2003 3164,3 1766,5 1513,2 1651,1
2004 2818,3 1725,2 1512,5 1305,8
2005 3448,5 1561,3 1272,1 2176,4
2006 4588,6 1778,4 1490,3 3098,3
2007 4055,0 1643,1 1269,9 2785,1

Tableau XXXVIII : Bilan hydrologique de la zone d’étude de 1998 à 2007


Paramètres Précipitations Evaporation Ruissellement
Infiltration (I)
Résultats (P) totale (E) (R)
Valeur en mm 3664,3 1439,7 1875,5 349,1
Proportion en % 100,0 39,3 51,2 9,5

Les figures 42 à 51 présentent les différents résultats obtenus.

Page | - 123 -
800 800
P (mm) ETP (mm) ETP/2 (mm)

700 700

600 600

Evaporation potentielle (mm)


500 500
Précipitation (mm)

400 400

300 300

200 200

100 100

0 0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Figure 42 : Diagramme de Franquin du bassin versant de Besseke de 1998 à 2007

5000

4597,0 4565,7
4500

4116,6 4106,6 4120,1 4121,4 4080,7


4000 4020,2
3790,5 3837,0
3759,6
Précipitations (mm)

3707,6
3574,8 3575,3 3637,9 3617,3
3554,9
3516,8 3564,4 3552,0
3500 3450,2 3499,8 3481,6
3392,5
3317,5
3159,5 3114,5 3091,4
3000
2799,4 2860,6
2595,9
2500

2000

1500

1000

500

0
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001

Année

Figure 43 : Courbe d’évolution de la pluviométrie annuelle du bassin versant de


Besseke de 1971 à 2001

Page | - 124 -
Précipitations annuelles (mm) Moyenne mobile (mm)

5000 5000

4500 4500

4000 4000

3500 3500

3000 3000
Précipitation annuelle

Moyenne mobile
2500 2500

2000 2000

1500 1500

1000 1000

500 500

0 0
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
Figure 44 : Courbe d’évolution de la moyenne mobile par rapport à la pluviométrie
annuelle du bassin versant de Besseke de 1971 à 2001

1,5

1,0

0,5
Indice pluviométrique

0,0
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
-0,5

-1,0

-1,5

-2,0

Indice pluviométrique Moy. mobile sur 2 pér. (Indice pluviométrique)

Figure 45 : Courbe d’évolution de la pluviométrie inter annuelle du bassin versant de


Besseke de 1971 à 2001

Page | - 125 -
1,0

0,9

0,8

0,7
Frequence

0,6

0,5

0,4

29,03%
0,3

19,35%
0,2 16,13%

9,68%
0,1 6,45% 6,45%
3,23% 3,23% 3,23%
0,00%
0,0
(2595,9 - 2796,0) (2796,0 - 2996,1) (2996,1 - 3196,2) (3196,2 - 3396,3) (3396,3 - 3596,4) (3596,4 - 3796,5) (3796,5 - 3996,6) (3996,6 - 4196,7) (4196,7 - 4396,8) (4396,8 - 4596,9)

Classe de pluies (mm)

Figure 46 : Fréquence d’occurrence de la pluviométrie par classe du bassin versant de


Besseke

1,0

0,9

0,8
Fréquence de non dépassement

0,7

0,6
Borne inférieure
Borne supérieure
0,5
Moyenne
Linéaire (Moyenne)
0,4

0,3

0,2

0,1

0,0
2500 2700 2900 3100 3300 3500 3700 3900 4100 4300
Précipitation (mm)

Figure 47 : Droite d’ajustement des six dernières années de la pluviométrie du bassin


versant de Besseke

Page | - 126 -
1,0

0,9

0,8

0,7
Fréquence de non dépassement

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0,0
2500 3000 3500 4000 4500 5000
Précipitation (mm)

Figure 48 : Fonction de distribution de la pluviométrie annuelle du bassin versant de


Besseke

28,4
Température moyenne annuelle
28,3
28,2

28,0

27,8
27,7
27,7
27,6 27,6
T (°C)

27,5
27,4

27,3
27,2 27,2
27,1
27,0 27,0

26,8
26,7

26,6
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Année

Figure 49 : Courbe d’évolution de la température moyenne annuelle du bassin versant


de Besseke

Page | - 127 -
Peff (mm) 5000

Précipitation (mm)
4500
4000
ETP (mm) 3500
3000
P (mm) 2500
2000
1500
1000
500
0
2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

1999

1998
Année

Figure 50 : Comparaison entre les précipitations totales, l’évaporation et les


précipitations efficaces dans le bassin versant de Besseke

1200
1100
1000

Précipitation (mm)
900
800
700
600
500
400
300
200
Peff (mm)

100
ETP (mm)

Septem…

0
P (mm)
Février

Juin
Juillet
Août
Janvier

Novembre

Mai
Décembre

Mars
Avril
Octobre

Figure 51 : Courbe montrant les périodes de décharge et de recharge de la nappe du


bassin versant de Besseke

Page | - 128 -
Au regard des données consignées dans le tableau XXXVI, le niveau statique maximal de la
zone d’étude est de 9,00 m tandis que le niveau statique minimal est de 0 m. À l’exception de deux
puits situés dans les bas-fonds marécageux, les niveaux statiques maximal et minimal observés dans
les piézomètres suivis sont respectivement de 9,00 et 4,20 m soit une hauteur de fluctuation de 5,80
m. Les niveaux statiques maximal et minimal sont respectivement observés en saison sèche et de
pluies. Le niveau piézométrique minimal est de -4,79 m avec un maximal de 8,17 m et une médiane
de 3,28 m. Les profondeurs varient entre 0,50 et 10,00 m. Les figures 52 à 54 représentent d’une
part, l’évolution de la hauteur de l’eau dans le sol du bassin versant de Besseke (Douala) et d’autre
part, la profondeur du front salé en dessous du géoïde tandis que la figure 55 présente la relation
établie entre les battements de la nappe libre et la pluviométrie de la zone d’étude.

574000 574500 575000 575500 576000 576500

451500

451000

1 2

1
450500
1

450000

0m 500m
449500

e = 50 cm Période des hautes eaux (2010)


LEGENDE
Ecoulement du fleuve Wouri
Piézomètre

Dôme piézométrique Ligne isopièze (en cm)

Ligne de courant
Depression piézométrique
Réseau hydrographique
Limite du bassin versant
Ligne de partage des eaux
Axe de drainage
Transect i = 0,0252 m/m

Figure 52 : Carte piézométrique des hautes eaux (2010) du bassin versant de Besseke

Page | - 129 -
574000 574500 575000 575500 576000 576500

451500

451000

1 2

1
450500
1

450000

0m 500m
449500

e = 50 cm Période des basses eaux (2010)

LEGENDE
Ecoulement du fleuve Wouri
Piézomètre

Dôme piézométrique Ligne isopièze (en cm)

Ligne de courant
Depression piézométrique
Réseau hydrographique
Limite du bassin versant
Ligne de partage des eaux
Axe de drainage
Transect i = 0,010 m/m

Figure 53 : Carte piézométrique des basses eaux (2010) du bassin versant de Besseke

Page | - 130 -
574000 574500 575000 575500 576000 576500

451500

451000

1 2

1
450500
1

450000

449500

Equidistance : 1000 cm 0m 500m

LEGENDE

Limite du bassin versant Courbe d'égale profondeur


du front salé au dessous du géoïde
Zone industrielle
Ecoulement du fleuve Wouri
Réseau hydrographique

Figure 54 : Carte de la profondeur du front salé au dessous du géoïde du bassin versant

Page | - 131 -
800 0

700 1
2
600

Niveau statique (m)


3
Pluviométrie (mm)

500 4
400 5

300 6
7
200
8
100 9
0 10
févr.-10
janv.-10

déc.-10
avr.-10

mai-10

juin-10

sept.-10
août-10

nov.-10
mars-10

oct.-10
juil.-10
Rainfall PC001 PC003 PC008 PC009 PC011 PC014 PC017 PI001 PI002 PI003 PI004

PI006 PI007 PI008 PI009 PI014 PI017 PI020 PI021 PI022 PI025 PI027 PI030

PI031 PI034 PI036 PI038 PI039 PI040 PI041 PI044 PI046 PI048 PI052 PI054

PI055 PI060 PI061 PI065 PI068 PI069 PI070 PI072 PI075 PI077 PI078 PI081

PI083 PI084 PI089 PI090 PI091 PI092 PI094 PI097 PI102 PI104 PI108 PI109

PI110 PI111 PI113 PI116 PI119 PI123 PI125 PI126 PI130 PI132 PI135 PI137

PI139 PI140 PI141 PI143 PI144 PI147 PI148 PI150 PI151 PI153 PI154 PI155

PI156 PI157 PI158 PI161 PI162 PI163 PI168 PI173 PI175 PI179 PI181 PI184

PI186 PI188 PI191 PI192 PI193 PI194 PI195 PI196 PI197 PI200 PI201 PI203

PI204 PI205 PI211 PI216 PI218 PI219 PI220

Figure 55 : Courbe d’évolution du niveau statique en fonction de la pluviométrie dans


le bassin versant de Besseke

Les figures 52 et 53 présentent des zones d’accumulation préférentielles identiques quelle


que soit la saison de l’année dans le bassin versant de Besseke. Ces zones d’accumulation sont
localisées à l’Est et à l’Ouest de la zone d’étude. En outre, les zones d’alimentation préférentielles
sont localisées au centre de la zone d’étude et quelle que soit la saison de l’année. Il existe une
relation interdépendante entre le réseau hydrographique de surface et le réseau hydrographique
souterrain. C’est la nappe qui alimente le cours d’eau or, à l’Ouest, cette observation n’est pas
équivoque. Le gradient hydraulique est compris entre 10-2 et 2,52x10-2 m/m. L’écoulement de l’eau
souterraine est probablement guidé par la topographie et est laminaire.
La figure 54 permet de dire que les intrusions salines sont rencontrées jusqu’à une
profondeur maximale de 275 m. Ces poches salines sont orientées NE-SW. La poche centrale la
plus au centre dans laquelle les intrusions salines vont jusqu’à une profondeur de 50 m est prise en
sandwich par les deux autres poches où les intrusions salines vont jusqu’à la profondeur de 150 m.
ceci permet de dire que la nappe à capter pour l’approvisionnement en eau dans le bassin versant de
Besseke se trouve soit dans les 20 premiers mètres pour les zones d’alimentation, soit après les 150
premiers mètres dans les zones de stockage de l’eau souterraine.

Page | - 132 -
La figure 55 met en relief le contrôle effectif des battements de la nappe par la pluviométrie.
En outre, ce battement n’est pas perceptible dans deux piézomètres (PI041 et PI072), probablement
du au phénomène de l’inféro-flux.

III-7-Données sur la vulnérabilité des nappes


Les données présentées et portant sur la vulnérabilité des nappes ont été obtenues par les
méthodes DRASTIC et GOD.

III-7-1-Résultats obtenus par la méthode DRASTIC


Les résultats obtenus par la méthode DRASTIC ont permis de définir à priori des classes de
vulnérabilité de l’aquifère libre du bassin de Besseke. Les valeurs de l’index DRASTIC varient
entre 115 et 164. En considérant la classification du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de
l’Alimentation du Québec (Anonyme, 1995), des classes de vulnérabilité ont été définies pour la
zone d’étude selon la méthode DRASTIC : très forte vulnérabilité, forte vulnérabilité, vulnérabilité
moyenne, faible vulnérabilité et très faible vulnérabilité (tableau XXXIX).

Tableau XXXIX : Proportion du DRASTIC Potential Index (DPI) de l’aquifère libre du


bassin versant de Besseke
Méthode DRASTIC Standard
Classe de vulnérabilité Nombre de pixels Proportion en % DPI en % (MAPAQ, 1995)
Très faible 351252 9 0 - 30
Faible 357160 9 31 - 45
Modérée 665766 17 46 - 60
Elevée 785093 20 61 - 75
Très élevée 1704055 44 75 - 100
Total 3863326 100

Au regard des résultats présentés dans le tableau XXXIX, 64 % de la superficie de la zone


d’étude présente une vulnérabilité à la pollution forte (20 %) à très forte (44 %) tandis que 36 %
présente une vulnérabilité à la pollution modérée (17 %) à très faible (18 %) et donc, 05 classes sont
mis en exergue par cette méthode. La figure 56 présente la carte de vulnérabilité obtenue par la
méthode DRASTIC.

Page | - 133 -
Figure 56 : Carte de vulnérabilité à la pollution par la méthode DRASTIC de la nappe
du bassin versant de Besseke

Au regard de la figure 56, la particularité qui se dégage de la zone d’étude est l’absence de
corrélation entre le profil topographique et la vulnérabilité où en principe, les bordures du bassin

Page | - 134 -
versant représentées normalement par les hauteurs devraient être les zones les moins vulnérables
que les parties centrales du bassin occupées par les plaines. Toutefois, les zones les plus vulnérables
se situent le long des cours d’eau et dans les zones où l’assainissement autonome est très médiocre.

III-7-2-Résultats obtenus par la méthode GOD


Les résultats obtenus par la méthode GOD ont permis de définir à priori cinq classes de
vulnérabilité de l’aquifère libre du bassin de Besseke. Les valeurs de l’index GOD varient entre
0,28 et 0,60.
En considérant la classification de Murat et al. (2003), cinq classes de vulnérabilité ont été
définies pour la zone d’étude selon la méthode GOD : très forte vulnérabilité, forte vulnérabilité,
vulnérabilité modérée, faible vulnérabilité et très faible vulnérabilité (tableau XL).

Tableau XL : Proportion de l’index GOD de l’aquifère libre du bassin versant de Besseke


Méthode GOD
Classe Nombre de pixels Proportion en % Index GOD (Murat et al., 2003)
Très faible 1 0 0 - 0,1
Faible 109007 3 0,1 - 0,3
Modérée 551853 14 0,3 - 0,5
Elevée 1433275 37 0,5 - 0,7
Très élevée 1769190 46 0,7 - 1,0
Total 3863326 100

Au regard des données présentées dans le tableau XL, 83 % de la superficie de la zone


d’étude présentent une vulnérabilité à la pollution forte (37 %) à très forte (46 %) tandis que 17 %
seulement présentent une vulnérabilité à la pollution modérée à faible. En outre, la classe de très
faible vulnérabilité à la pollution est absente et donc, la vulnérabilité selon cette méthode met en
exergue 04 classes. La figure 57 présente la carte de vulnérabilité obtenue par la méthode GOD.

Page | - 135 -
Figure 57 : Carte de vulnérabilité à la pollution par la méthode GOD de la nappe du
bassin versant de Besseke

Page | - 136 -
Au regard de la figure 57, il ressort qu’il n’existe toujours pas de corrélation entre le profil
topographique et la vulnérabilité. Les zones les plus vulnérables se situent toujours le long des cours
d’eau et dans les quartiers centraux de la zone (Bonabéri, Bonassama, Besseke, Nkomba et
Bonaminkano).

III-8-Données sur la qualité de l’eau des nappes du bassin de Besseke


Les données collectées sur la qualité de l’eau des nappes libres du bassin versant de Besseke
ont porté essentiellement sur les paramètres physiques, chimiques et bactériologiques.

III-8-1-Données des paramètres physiques de l’aquifère libre du bassin de Besseke


Les résultats des paramètres physiques de la nappe ont été mesurés en 86 points de la zone
d’étude en saison sèche et en saison des pluies. Les tableaux XLI et XLII présentent les maxima,
minima, moyennes et écart-type de chaque paramètre physique mesuré.

Tableau XLI : Valeurs maximales, minimales, moyennes et écart-type des paramètres


physiques de la nappe libre du bassin versant de Besseke (15 janvier 2011)
Solides
Oxyène Pression
Conductivité Résistivité dissous
T (°C) pH pH (mV) Redox dissous Salinité (%) atmosphérique
(µS/cm) (Ohm·cm) totaux
(mg/l) (atm)
(mg/l)
Max 29,57 7,20 146,00 17,10 3,18 2929,00 11190,00 1464,00 1,51 0,99
Min 26,93 4,49 -11,70 -43,10 0,12 89,00 341,00 45,00 0,04 0,99
Moy 27,79 5,78 70,68 -15,14 1,14 384,27 3461,06 192,19 0,18 0,99
Ecart Type 0,42 0,61 35,28 9,03 0,55 336,47 1616,08 168,17 0,17 0,00

Tableau XLII : Valeurs maximales, minimales, moyennes et écart type des paramètres
physiques de la nappe libre du bassin versant de Besseke (15 août 2011)
Solides
Oxygène Pression
Conductivité Résistivité dissous
T (°C) pH pH (mV) Redox dissous Salinité (%) atmosphérique
(µS/cm) (Ohm·cm) totaux
(mg/l) (atm)
(mg/l)
Max 28,46 7,93 132,50 -1,20 3,51 1748,00 26500,00 874,00 0,88 0,99
Min 24,86 4,72 -51,90 -23,60 0,00 38,00 572,00 19,00 0,02 0,99
Moy 26,53 6,00 57,94 -13,54 0,98 334,29 4152,70 167,15 0,16 0,99
Ecart Type 0,62 0,66 38,34 3,10 0,98 216,77 3248,83 108,36 0,11 0,00

Au regard des tableaux XLI et XLII, la température de la nappe varie très peu tandis que le
pH, la conductivité, la résistivité, les Solides Dissous Totaux, le potentiel redox (-43,10 à 17,10) et
la salinité varient considérablement quelle que soit la saison. Les figures 58 à 75 présentent la
répartition en courbes iso valeurs de chaque paramètre physique mesuré dans les piézomètres suivis
du bassin versant de Besseke en saison sèche (mois de janvier) et de pluies (mois d’août).

Page | - 137 -
Figure 58 : Carte d’égale conductivité électrique Figure 59 : Carte d’égale conductivité électrique de
de la nappe du bassin versant de Besseke en la nappe du bassin versant de Besseke en période
période de basses eaux de hautes eaux

Figure 60 : Carte d’égal potentiel redox (Eh en Figure 61 : Carte d’égal potentiel redox (Eh en mV)
mV) de la nappe du bassin versant de Besseke de la nappe du bassin versant de Besseke en
en période de basses eaux période de hautes eaux

Page | - 138 -
Figure 62 : Carte d’égal oxygène dissous de la Figure 63 : Carte d’égal oxygène dissous de la
nappe du bassin versant de Besseke en période nappe du bassin versant de Besseke en période de
de basses eaux hautes eaux

Figure 64 : Carte d’égal potentiel d’oxydo- Figure 65 : Carte d’égal potentiel d’oxydo-
réduction de la nappe du bassin versant de réduction de la nappe du bassin versant de Besseke
Besseke en période de basses eaux en période de hautes eaux

Page | - 139 -
Figure 66 : Carte d’égal potentiel hydrogène de Figure 67 : Carte d’égal potentiel hydrogène de la
la nappe du bassin versant de Besseke en nappe du bassin versant de Besseke en période de
période de basses eaux hautes eaux

Figure 68 : Carte d’égale résistivité de la nappe Figure 69 : Carte d’égale résistivité de la nappe du
du bassin versant de Besseke en période de bassin versant de Besseke en période de hautes
basses eaux eaux

Page | - 140 -
Figure 70 : Carte d’égale salinité de la nappe du Figure 71 : Carte d’égale salinité de la nappe du
bassin versant de Besseke en période de basses bassin versant de Besseke en période de hautes
eaux eaux

Figure 72 : Carte d’égale valeur des solides Figure 73 : Carte d’égale valeur des solides dissous
dissous totaux de la nappe du bassin versant de totaux de la nappe du bassin versant de Besseke en
Besseke en période de basses eaux période de hautes eaux

Page | - 141 -
Figure 74 : Carte d’égale température de la Figure 75 : Carte d’égale température de la nappe
nappe du bassin versant de Besseke en période du bassin versant de Besseke en période de hautes
de basses eaux eaux

L’analyse en composante principale (ACP) a permis d’une part, de mettre en évidence les
similarités ou les oppositions entres les paramètres physiques mesurés sur le terrain et les éléments
chimiques analysés en laboratoire pendant les saisons sèche et pluvieuse, et d’autre part, de mettre
en exergue les éléments les plus corrélés entre eux. Les figures 76 à 79 présentent l’ACP normée
des paramètres physico-chimiques des différents puits suivis dans la zone d’étude.
L’interprétation des résultats est restreinte aux deux premiers plans factoriels (neuf plans
factoriels ont été définis), sous réserve que ceux-ci expliquent la majeure partie de la variance du
nuage des variables initiales. Plus une variable, est projetée vers le bord du cercle, mieux elle est
représentée. Par ailleurs, deux variables bien représentées et proches l’une de l’autre sont corrélées
positivement tandis que deux variables qui s’opposent sont corrélées négativement. Une
orthogonalité entre deux variables traduit l’absence de corrélation linéaire car, l’ACP ne mesure que
des liens linéaires entre variables. Avant de conclure sur l’existence ou l’absence de relations entre
variables, il est donc utile d’examiner l’allure de leurs nuages de corrélation.
Quelle que soit la saison, la salinité et les SDT sont corrélés positivement et appartiennent à
l’axe F1. Il en est de même pour le pH et le Eh qui plutôt sont corrélés négativement et
appartiennent à l’axe F2. Les autres paramètres (O2, ORP, T et R) se comportent en fonction de la
saison climatique. Les paramètres physiques les mieux représentés quelle que soit la saison sont le
potentiel redox (Eh), la température (T), la salinité, les solides dissous totaux (SDT) et le potentiel
d’hydrogène (pH), (figures 76a et 77c).

Page | - 142 -
En saison des pluies, la quasi-totalité des puits est regroupée dans l’axe F1 (ORP, SDT et la
salinité appartiennent à cet axe) tandis qu’en saison sèche, les puits sont regroupés dans l’axe F2
(O2, Eh, T, R et pH appartiennent à cet axe), figures 76b et 77d. Les échantillons prélevés dans le
fleuve Wouri (W1, W2 et W3) présentent une forte tendance à la salinité, SDT et conductivité
(figure 77d).
Sur le plan chimique, tous les éléments analysés sont représentés quelle que soit la saison
climatique exception faite du calcium qui est moins représenté en saison sèche (figures 78 et 79).
L’élément le mieux représenté en saison des pluies est le NH4+ (figure 78e) tandis qu’en saison
sèche, ce sont le sulfate et le manganèse (figure 79g).

Page | - 143 -
a b

Figure 76 : (a) Projection du nuage des paramètres physiques en saison des pluies sur
les deux premiers plans factoriels, (b) groupement des échantillons en fonction de leur
corrélation avec les paramètres physiques

c d

Figure 77 : (c) Projection du nuage des paramètres physiques en saison sèche sur les
deux premiers plans factoriels, (d) groupement des échantillons en fonction de leur
corrélation avec les paramètres physiques

e
f

Figure 78 : (e) Projection du nuage des paramètres chimiques en saison des pluies sur
les deux premiers plans factoriels, (f) groupement des échantillons en fonction de leur
corrélation avec les paramètres chimiques

Page | - 144 -
g
h

Figure 79 : (g) Projection du nuage des paramètres chimiques en saison sèche sur les
deux premiers plans factoriels, (h) groupement des échantillons en fonction de leur
corrélation avec les paramètres chimiques

III-8-2-Données chimiques et biologiques


Les résultats des paramètres chimiques et biologiques de la nappe ont été mesurés dans 22
puits de la zone d’étude en février 2010 (05 échantillons), août 2010 (10 échantillons) et en janvier
2011 (10 échantillons). Il faut noter que 03 points d’eau ont été analysés en février et août 2010
(PC001, PC009 et PC011). Tous ces résultats sont présentés dans les tableaux XLIII, XLIV et XLV.

Page | - 145 -
Tableau XLIII : Résultats des paramètres chimiques et bactériologiques de la nappe libre du bassin versant de Besseke (mois de février 2010)
CF SF
DCO DBO5 NH4 + Résidu Sec Salinité Ca Mg K Na Cl NO3 SO4 Carbone PO4 Pb Zn Mn
CODE (UFC/100 (UFC/100
(mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (% ) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (% ) (mg/l) (µg/ml) (µg/ml) (µg/ml)
ml) ml)

PC001 13,00 10,20 0,26 300 20 0,00 0,00 33,94 0,80 3,54 0,61 28,36 22,09 11,72 3,03 0,00 0,02 0,01 0,01
PC011 1500,00 120,00 9,00 5000000 70000 2,00 0,02 26,82 1,83 22,69 1,04 92,17 9,87 50,59 3,00 0,00 0,01 0,12 0,04
PC008 18,00 14,20 3,02 60000 2000 0,00 0,00 39,10 1,13 9,00 0,96 70,90 2,58 16,33 1,97 0,00 0,03 0,04 0,03
PC009 26,00 11,80 1,09 10000 70 0,00 0,01 101,17 2,20 47,98 0,99 113,44 7,29 53,20 7,04 0,00 0,02 0,07 0,01
Source 48,00 23,40 0,20 400 5 0,00 0,00 6,28 0,45 1,70 0,45 28,36 2,58 6,51 3,40 0,00 0,05 0,15 0,01

Tableau XLIV : Résultats des paramètres chimiques et bactériologiques de la nappe libre du bassin versant de Besseke (mois d’août 2010)
Coliformes Germes
- 2- - CF SF +
MES C total N total Cl- NO3 SO4 HCO3 Ca2+ Mg2+ Na+ K
+
Pb
2+
Cu
2+
Zn
2+
Ni
2+
Fe
2+
Mn
2+
NH4 Totaux aérobies
CODE (UFC/100 (UFC/100
(mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (µg/ml) (µg/ml) (µg/ml) (µg/ml) (µg/ml) (µg/ml) (mg/l) (UFC/100 (UFC/100
ml) ml)
ml) ml)
PC001 0,49 0,00 0,00 1,42 3,14 6,96 262,30 44,82 2,57 18,13 16,84 0,82 0,06 0,24 0,24 0,07 0,00 34000 300 1,76 nd nd
PC003 0,38 0,17 0,00 1,42 0,00 4,86 79,30 58,08 2,02 29,80 25,96 0,12 1,36 0,00 0,00 0,25 0,00 13000 500 2,68 32000 2053000
PC009 0,68 0,00 0,00 1,42 0,00 4,91 131,15 59,56 2,58 26,27 31,59 0,00 0,06 0,14 0,14 0,34 0,00 15000 0 2,37 nd nd
PC011 0,34 0,00 1,07 1,42 2,57 8,75 134,20 38,67 1,61 18,10 9,78 0,00 1,92 0,00 0,00 0,08 0,00 9000 0 0,57 nd nd
PC014 0,29 0,00 0,00 1,42 2,43 2,08 9,15 63,66 1,67 25,59 22,70 0,15 0,00 0,30 0,30 0,10 0,00 22000 100 0,28 75000 1008000
PC017 0,39 0,00 0,00 0,71 2,14 6,81 170,80 47,39 1,65 23,92 27,12 0,00 0,48 0,15 0,15 0,31 0,02 0 0 0,00 nd nd
PI154 0,49 0,00 0,00 0,71 0,00 7,64 94,55 51,49 1,66 21,22 13,80 0,13 1,42 0,05 0,05 0,17 0,03 1500 0 1,35 nd nd
PI173 0,25 0,00 0,00 0,71 2,86 4,04 112,85 71,94 2,48 17,99 12,61 0,06 0,97 0,09 0,09 0,03 0,15 21000 100 0,16 nd nd
PI186 0,49 0,00 1,21 0,71 1,29 4,69 21,32 39,24 1,38 16,61 8,14 0,62 0,78 0,07 0,07 0,24 0,02 5000 0 0,00 nd nd
PI201 0,31 0,00 0,00 0,71 0,00 3,02 24,40 67,32 2,76 29,47 22,33 0,01 0,04 0,71 0,71 0,09 0,00 11000 0 0,00 nd nd
nd Non déterminé

Tableau XLV : Résultats des paramètres chimiques de la nappe libre du bassin versant de Besseke (mois de janvier 2011)

Cl- NO3- SO42- HCO3- Ca2+ Mg2+ Na+ K+ Pb2+ Cu2+ Zn2+ Ni2+ Mn2+ Fe2+ Cd C total N total MES
CODE
(mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (µg/ml) (µg/ml) (µg/ml) (µg/ml) (µg/ml) (µg/ml) (µg/ml) (mg/l) (mg/l) (mg/l)

PI039 46,09 3,89 2,93 30,50 740,70 1,94 4,86 12,53 0,00 0,02 0,00 0,05 0,00 0,00 0,06 0,56 0,08 0,08
PI077 28,36 0,00 2,49 12,20 0,68 0,06 2,43 2,36 0,00 0,00 0,11 0,00 0,00 0,00 0,00 0,05 0,08 0,02
PI089 46,09 0,19 6,51 73,20 95,75 1,60 4,93 12,20 0,00 0,00 0,03 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,08 0,18
PI094 42,54 4,45 3,08 6,10 37,75 1,11 4,57 10,36 0,00 0,01 0,04 0,00 0,00 0,00 0,00 1,22 0,08 0,10
PI104 42,54 3,15 3,28 6,10 49,81 1,00 4,75 11,58 0,21 0,05 0,00 0,13 0,00 0,00 0,00 0,28 0,08 0,10
PI113 31,91 0,00 1,48 3,05 4,93 0,20 3,81 3,68 0,15 0,02 0,00 0,20 0,00 0,00 0,00 0,52 0,61 0,04
PI119 77,99 0,00 0,49 3,05 11,67 0,32 4,81 5,55 0,00 0,02 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,19 0,08 0,06
PI130 42,54 3,89 0,30 3,05 44,35 0,54 4,38 5,89 0,00 0,00 0,08 0,09 0,00 0,15 0,00 0,23 0,08 0,06
PI139 21,27 0,56 4,96 158,60 148,71 1,32 4,55 11,27 0,00 0,04 0,07 0,13 0,00 0,13 0,00 0,85 0,08 0,16
PI221 155,98 0,56 15,26 341,60 219,58 1,72 5,28 79,12 0,50 0,06 0,03 0,26 0,00 0,90 0,25 0,00 0,08 0,64

Page | - 146 -
Au regard des résultats consignés dans les tableaux XLIII à XLV, la nappe libre du bassin
versant de Besseke est fortement contaminée sur le plan bactériologique (présence effective des
coliformes et streptocoques fécaux). En outre, les métaux lourds (Pb2+, Zn2+, Mn2+ et Ni2+) sont
présents dans la nappe quelle que soit la saison de l’année. Enfin, les concentrations en ions
ammonium (NH4+) et nitrates (NO3-), traduisent le stress anthropique que subit cette nappe.
Toutefois, seul le puits PC017 situé au quartier Bonambappe présente une eau de qualité très bonne
(ce puits est exempt de bactéries) en dépit de son faible taux de nitrate (2,14 mg/l).
Les figures 80 à 82 présentent d’une part, les différents faciès de la nappe libre du bassin de
Besseke et d’autre part, les différents usages que l’on peut en faire.
Bassin versant de Besseke : saison sèche (février 2010 et janvier 2011) Bassin versant de Besseke : saison de pluies (août 2010)
PC001 PC001 100
100
PC011 Hyper chlorurée calcique PC003 Hyper chlorurée calcique
PC008 Hyper sulfatée calcique PC009 Hyper sulfatée calcique
PC009 PC011
Source PC014

O3
O3

PI039 PC017

+N
PI154
l+N

PI077

Ca
Ca

PI089 PI173

Cl
C

PI094 PI186

+M
+M

Chlorurée

4+
Chlorurée
4+

PI104 PI201 et sulfatée


et sulfatée

SO
SO

g
g

PI113 calcique et calcique et


PI119 magnésienne magnésienne
PI130
PI139
PI221 Bi/Carbonatée Chlorurée Hyper chlorurée Bi/Carbonatée Chlorurée Hyper chlorurée
calcique Bi/Carbonatée sodique et sodique calcique Bi/Carbonatée sodique et sodique
0 calcique et potassique 0 0 calcique et potassique 0
magnésienne ou sulfatée magnésienne ou sulfatée

100
10

sodique

0
0
0
sodique
0
100
0

10
0

Bi/Carbonatée Bi/Carbonatée

3
3

CO
O

Magnésium sodique et Sulfatée Magnésium sodique et Sulfatée


HC

potassique Na potassique
Na

+H

SO
SO

Mg
Mg

3+

+K
+K

4
4

CO
CO

Pas de Pas Pas de Pas


cations d'anions cations d'anions
dominants dominants dominants dominants
Sodium Sodium
Calcium Chlorurée Calcium Chlorurée
Potassium Bi/Carbonatée Potassium Bi/Carbonatée
100 100

0
100
0

10
0

0
10
0

10

0
0

100 0 0 100
100
Ca 0 0
Cl+NO3 100
Ca Cl+NO3
Bi/Carbonatée Bi/Carbonatée
sodique sodique

Figure 80 : Diagramme de Piper des eaux du bassin versant de Besseke (saison sèche (à
gauche) et saison de pluies (à droite))
Bassin versant de Besseke : saison sèche (février 2010 et janvier 2011) Bassin versant de Besseke (Douala IV), Douala-Cameroun : août 2010
Ca Mg Na+K Cl SO4 HCO3+CO3 NO3 Ca Mg Na+K Cl SO4 HCO3+CO3 NO3
meq/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L meq/L Schöeller meq/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L meq/L Schöeller
300 6000
3000 6000 10000 300 Berkaloff 300 6000
3000 6000 10000 300 Berkaloff
10000 10000
10000 10000 10000 10000
100 100 100 100
1000 1000
1000 1000
1000 1000
1000 1000
1000 1000
1000 1000 1000 1000
10 10 10 10
100 100
100 100 100 100
100 PI130 100 PC001
100 100
100 100 PI139 100 100 PC003

1 1 PI221 PC009
1 1
10 PC001 10 PC011
10 10 PC003 10 PC014
10
10 PC009 10 PC017
10 PC011 10 PI154
10 10 10 10
PC014 PI173
0,1 0,1 0,1 0,1
1 PC017 1 PI186
1 PI154 1 PI201
1 1
PI173
1 1
1 PI186 1
1 1 1 1
PI201
0,01 0,01 Source 0,01 0,01
0,1 0,1
0,1 0,1
0,1 0,1
0,1 0,1
0,1 0,1
0,03 0,02 0,1 0,1 0,03 0,02 0,1 0,1
0,03 0,03
0,001 0,04 0,05 0,07 0,07 0,001 0,04 0,05 0,07 0,07
0,001 0,001

Figure 81 : Diagramme de Schoëller-Berkaloff des eaux du bassin versant de Besseke


(saison sèche (à gauche) et saison des pluies (à droite))

Page | - 147 -
PARAMETRES QUALITé /USAGES (au regard des pollutions domestiques)
+

NH4 0.1 0.5 1 2 5 10 20 m g/l

C.F 0 20 200 2000 20000 N/100 m l

20000 200000
S.F 20 200 2000 N/100 m l

BOISSON*
TOILETTE - BAIGNADE
PLAGES
D'USAGES LAVAGE LEGUMES - VAISSELLE
ADAPTé S
LESSIVE

LAVAGE SOLS
PC017
Eau
naturellement FILTREE
. . . Autres piézomètres
DECANTEE COURANTE
plus claire, fraîc he,incolore, NO3< 100 MG/L
* absence détergents et hydrocarbures (oeil-odeur) RELIER LE POINT DU BAS à LA VALEUR DE CHAQUE PARAMèTRE - PRENDRE LE TRAITLE PLUS à DROITE

Figure 82 : Plages de qualité bactériologique des eaux de puits du bassin versant de


Besseke en rapport avec les types d’usages possibles permettant la préservation de la santé
des populations, établies à partir du diagramme de Duchemin (1998a)

Le diagramme de Piper (1994) permet de dire que la nappe libre de la zone d’étude présente
un faciès qui varie avec la saison (bicarbonaté calcique et magnésienne en saison de pluies et
chloruré et sulfaté calcique et magnésienne en saison sèche).
Le diagramme de Duchemin permet de dire que les eaux de la nappe libre peuvent être
utilisées pour tout usage, exception faite des points d’eaux captées dans les zones de stockage de
l’eau souterraine ne bénéficiant d’aucun aménagement adéquat et d’un périmètre de protection.
Les résultats présentés dans ce chapitre seront discutés dans le chapitre 4.

Page | - 148 -
Chapitre IV : Discussion des résultats
Les données collectées sur le terrain sont indispensables pour une étude. Leur traitement
fournit des informations qui permettent d’expliquer les phénomènes observés sur le terrain. Ce
chapitre est consacré à la discussion des résultats présentés dans le chapitre 3.

IV-1-Discussion des données hydrogéologiques, piézométriques et hydroclimatiques du bassin


versant de Besseke (Douala-Cameroun)
Les relations entre la piézométrie, l’écoulement souterrain et de surface, la recharge –
décharge de la nappe et le climat seront abordés dans ce chapitre.

IV-1-1-Discussion des données hydrogéologiques


La carte hydrogéologique de la zone d’étude (figure 39) présentée en courbes isopièzes
dégage nettement l’écoulement de l’eau souterraine. Les zones d’alimentation sont situées au
Centre, SE, Nord et SW. Une zone de dépression apparait dans un axe parallèle à l’écoulement du
cours d’eau Besseke. Une autre zone de dépression se situe à l’Ouest de la zone d’étude
(Mambanda). Le gradient hydraulique moyen est de 0,0118 m/m. Ce gradient indique de faibles
valeurs de la conductivité hydraulique de la zone non saturée comme le souligne Debieche (2002).
Quatre bassins versants hydrogéologiques ont été identifiés dans la zone d’étude et sont délimités
par les lignes de partage de l’eau souterraine. Les lignes de courant ne sont pas parallèles au cours
d’eau et donc, il existe une relation entre l’écoulement souterrain et l’écoulement de surface. Les
axes de drainage principal sont WE, et SN. La géologie de la zone d’étude est essentiellement
composée de sables fins/grossiers et de limons qui associés aux différentes variations du gradient
hydraulique, contrôle probablement cette hétérogénéité de l’écoulement. La conductivité
hydraulique de la zone saturée est de l’ordre de 10-6 m/s, ce qui lui confère le vocable, d’après
Castany (1982), d’aquifère et non d’aquiclude ou d’aquitard. En se basant sur la classification des
nappes, le critère piézométrique a été pris en compte et permet de qualifier l’aquifère supérieur du
bassin versant de Besseke, de « libre ». Ce vocable se conforte avec les valeurs de la pression
atmosphérique (0,9901 ± 0,0016 atmosphère) obtenues lors de la mesure des paramètres physiques
sur le terrain tant en saison sèche qu’en saison de pluies. L’analyse de la surface piézométrique a
permis d’établir le lien qui existe entre la zone d’étude et le bassin versant de Bonabéri d’une part,
et le fleuve Wouri d’autre part.
Sur le plan de la qualité physique des eaux, les zones à salinité faible (< 0,20) sont
assimilables pour l’ensemble aux zones d’alimentation tandis que les zones de forte salinité (> 0,20)
sont celles qui jouxtent le fleuve Wouri. Par contre, les zones d’alimentation et les eaux du fleuve

Page | - 149 -
Wouri ont une concentration en oxygène supérieure à 1,14 mg/l avec un maximum situé à 3,80 mg/l
tandis que les zones de stockage ont une concentration inférieure à 1,14 mg/l. Ces valeurs traduisent
un milieu quelque peu anoxique dans les bas-fonds de la zone d’étude et du cours d’eau principal,
d’où l’eutrophisation actuelle du cours d’eau Besseke. La même observation est faite pour le
potentiel d’hydrogène qui est acide sur le continent et neutre à basique sur la côte. Ce caractère
acide est lié à la nature des formations géologiques aquifères. Cette corrélation entre la qualité des
eaux et les formations géologiques a été également observée par Nono et al. (2001, 2004b, 2006,
2008a et 2009), Nono et Wabo (2004c) ; Nono et Likeng (2008b) ; Fehdi Chemseddine et al.
(2009).
Les fortes valeurs de la résistivité de cette nappe laissent supposer qu’elle est soumise aux
phénomènes de biseau salée car, jusqu’à une profondeur de 180 m, la profondeur du front salé en
dessous du géoïde est perceptible (figure 54). Or, le point d’eau PC017 qui n’a qu’une profondeur
de 10 m, présente une eau de qualité très bonne (ce point d’eau a été aménagé et sert de point de
vente d’eau aux populations avoisinantes) contrairement aux eaux des forages plus profonds qui ont
une eau au goût salé. Ce constat remet en question la logique suivant laquelle « seules les eaux de
forage profond peuvent présenter une eau de qualité meilleure que celle des puits moins profonds ».
Par conséquent, il est important de pouvoir définir les périmètres de protection de la ressource tant
souterraine que superficielle. Djeuda et al. (1998) ; Tabué Youmbi et al. (2009) proposent, après un
état de lieu sur l’habitat dans les bassins versants de l’Anga’a et de la Mingoa à Yaoundé
(Cameroun) respectivement, une démarche appropriée pour la conception des périmètres de
protection de la ressource adaptée au contexte.
Sur le plan de la qualité bactériologique, les coliformes et streptocoques fécaux sont en
nombre excessif dans les dépressions piézométriques. Toutefois, une poche aquifère intéressante sur
le plan chimique et bactériologique a été identifiée dans la zone d’étude. Cette poche aquifère
représentée par le point d’eau PC017 (Puits Communautaire n°17) a été localisée au quartier
Bonambappe (vers le petit marché Bonambappe). En effet, ce point d’eau est situé dans la zone
d’alimentation la plus favorable de la zone d’étude où le niveau piézométrique est d’environ 6 m.
Analysé en saison de pluies et sèche, cet aquifère est exempt de toute forme de pollution
bactériologique. Ceci est sans doute lié au fait qu’il n’existe aucune latrine traditionnelle à fosse
perdue aux alentours de ce point d’eau (la latrine la plus proche se situe en aval et à 60 mètres
environ. Elle jouxte un point d’eau qui présente des concentrations en CF et SF de 10 000 et 100
UFC/100 ml respectivement). Cette relation de cause à effet a été perçue également dans les
quartiers anciens de la ville de Douala par Djuikom et al. (2009) mais remet en question les
observations faites par ces auteurs sur la nappe superficielle dans le bassin sédimentaire de Douala.

Page | - 150 -
IV-1-2-Piézométrie et réseau d’écoulement souterrain
Les figures 52 et 53 représentent la surface piézométrique de la nappe libre du bassin versant
de Besseke. L'analyse de la morphologie de la surface piézométrique permet de comprendre le
mode d’alimentation et d’écoulement de la nappe. Cette analyse de la morphologie de la surface
piézométrique dans le bassin versant de Besseke permet de constater que :
• la surface piézométrique ne suit pas le réseau hydrographique et les lignes de courant
ne sont pas parallèles au cours d’eau Besseke. Il y a donc une relation entre écoulement souterrain
et écoulement superficiel. Ceci pourrait s’expliquer par le gradient hydraulique (structure
monoclinale des couches). L’on note également une relation entre la nappe et le cours d’eau
Besseke ;
• les courbes isopièzes sont d’une part, obliques ou parallèles et d’autre part, fermées
identifiant soit un dôme piézométrique (aire d’alimentation par infiltration des précipitations
efficaces à travers la zone non saturée : Bonambappe et Bonaminkano) soit, une dépression
piézométrique (Besseke, Nkomba et Mambanda) ainsi que le stipule Castany (1982). C’est dans
cette dépression que sont localisées principalement les zones de captage. La dépression augmente le
module d’espacement tandis qu’une protubérance le diminue. Ce sont également des zones à
risques, car l’eau souterraine peut véhiculer des substances minérales, organiques ou bactéries
pathogènes et entraîner la pollution de ces sites. La source du cours d’eau Besseke localisée à
Bonabéri (non loin de la nouvelle route) est très sollicitée par la population cible ;
• c’est la nappe qui alimente le cours d’eau. Ceci s’explique par le caractère
marécageux de ces zones quelle que soit la saison ;
• deux types de nappe existent dans la zone d’étude, à savoir : la nappe radiale à filet
convergent et la nappe radiale à filet divergent ;
• La période vidange de la nappe va de septembre à avril, tandis que la période de
recharge va de mai à août (figure 83).

Page | - 151 -
mars-10

janv.-11
sept.-10
août-10

févr.-11
nov.-10
juin-10

juil.-10

déc.-10
avr.-10

mai-10

oct.-10
450

400

Niveau piézométrique moyen mensuel (cm)


350

300

250

200
Période de recharge Période de vidange
150

100

50

Figure 83 : Evolution du niveau piézométrique en fonction du temps dans le bassin


versant de Besseke

Dans l’aquifère supérieur du bassin versant de Besseke, la surface de la nappe varie avec la
surface topographique. Ces deux surfaces coïncident en fonction de la topographie (figures 84 et
85) du site ou lors d’un événement pluvieux et donc, la surface piézométrique est très sensible aux
variations climatiques (Feumba et al., 2011).
La carte piézométrique des hautes eaux présente trois unités hydrogéologiques : SE, Est et
SW. Le gradient hydraulique moyen étant de 0,0252 m/m, le profil piézométrique (figure 84)
présente une forme en « dos de chameau » avec une alternance de dômes (Nanga, Bonambappe,
Bonaminkano et Bonassama) et de dépressions piézométriques (Besseke, Bonassama, Nkomba et
Mambanda). Par conséquent, l’écoulement de cette nappe est non uniforme.

Page | - 152 -
NW SE
8 8

Dôme piézométrique
7 7
Depression piézométrique

6 EL : 1 / 19 530 6
EH : 1 / 100
Niveau piézométrique (m)

5 5

4 4

3 3

2 2

1 1
pp

0 0

Figure 84 : Profil piézométrique de la nappe libre du bassin versant de Besseke en


période de hautes eaux

La figure 84 permet de dire que le trajet (noté PP) le plus long qu’une particule fluide peut
parcourir d’une zone d’alimentation vers une zone de stockage est de 926 mètres en saison de pluies
tandis que le plus court est de 224 mètres. En considérant un gradient hydraulique de 0,0252 m/m,
l’on obtient une distance hydraulique comprise entre 24 et 6 m en supposant un aquifère homogène.
Ces distances hydrauliques peuvent être assimilées aux périmètres de protection des points de
captage d’eau dans la zone sédimentaire de Douala.
La carte piézométrique des basses eaux présente également deux unités hydrogéologiques :
de la partie centrale au SE et de la partie centrale au NW. Le gradient hydraulique dans ce cas est de
0,010 m/m. La ligne de partage des eaux souterraines se situe dans l’axe SW – NE avec une zone de
stockage préférentielle de l’eau souterraine au niveau de l’exutoire du cours d’eau Besseke. L’allure
du profil piézométrique en période de basses eaux est identique à celle des hautes eaux. La nappe,
quelle que soit la saison de l’année présente un écoulement non uniforme.
Par ailleurs, ces deux cartes permettent de constater qu’il existe une relation entre ce bassin
et le bassin versant qui le jouxte dans sa partie NW (bassin versant de Bonabéri) : la nappe libre du
bassin de Besseke alimente le cours d’eau Bonabéri et le fleuve Wouri dans sa partie SE (zone
industrielle).

Page | - 153 -
NW SE
7 7
Dôme piézométrique

6 Depression piézométrique 6

EL : 1 / 19 530
5 EH : 1 / 100 5
Niveau piézométrique (m)

4 4

3 3

2 2
PP

1 1

0 0

Figure 85 : Profil piézométrique de la nappe libre du bassin versant de Besseke en


période de basses eaux

La figure 85 permet de dire que le trajet (noté PP) le plus long qu’une particule fluide peut
parcourir d’une zone d’alimentation vers une zone de stockage est de 856 mètres en saison sèche
tandis que le plus court est de 293 mètres. En considérant un gradient hydraulique de 0,010 m/m,
l’on obtient une distance hydraulique comprise entre 9 et 3 m en supposant un aquifère homogène.
Ces distances hydrauliques peuvent être assimilées aux périmètres de protection des points de
captage d’eau dans la zone sédimentaire de Douala.
Au regard des distances de parcours d’une particule fluide que l’on assimile à un polluant,
les distances obtenues par approche cartographique peuvent être considérées comme des périmètres
de protection de la ressource en eau. A cet effet, le calcul du gradient hydraulique dans les
différentes unités hydrogéologiques a permis de définir trois périmètres de protection de cette
ressource en eau, à savoir :
• le périmètre immédiat satellite : 3 m à partir du point d’eau. Ce rayon est utile pour
les aménagements directs sur le point d’eau afin de limiter les risques d’infiltration des eaux de
pluies et eaux usées. Aucune source polluante ne doit se trouver dans ce rayon ;
• le périmètre rapproché : entre 3 et 9 m dépendamment de la côte piézométrique de la
zone d’étude. Dans ce rayon, des activités agricoles avec amendement sont à proscrire ;
• le périmètre éloigné : entre 9 et 24 m. Ce rayon correspond aux zones d’alimentation.
Des sources polluantes ne doivent pas s’y trouver.

Page | - 154 -
Par application de la formule de Darcy donnée par : PP (m) = tki/ne où PP est le périmètre de
protection ; t est le temps de séjour en jour (50, 40, 20 et 10 jours) ; k, la vitesse effective en m/jour
(0,55 m/jr) ; ne (0,05), la porosité efficace (déduite de l’abaque de Banton et Bangoy (1997) et i
(0,02), le gradient hydraulique (déterminé à partir des cartes piézométriques), les périmètres de
protection obtenus sont :
• Périmètre immédiat : 4 m ;
• Périmètre rapproché : 4 – 9 m ;
• Périmètre éloigné : 9 – 11 m.
Quelle que soit la méthode utilisée, les périmètres de protection obtenus donnent des valeurs
applicables en zones urbaines. Par ailleurs, ces valeurs sont inférieures à celles obtenues par
Tabué Youmbi et al. (2009) dans le bassin versant de la Mingoa à Yaoundé (Cameroun). Cet
écart est lié au contexte géologique des sites d’études qui est différent (l’on rencontre à
Yaoundé, les formations altéritiques d’une épaisseur de 20 m maximum qui reposent sur un
socle métamorphique fracturé tandis qu’à Douala, les formations sédimentaires sont de très
grande épaisseur (plus de 4 000 m) mais le socle métamorphique n’affleure pas dans le
bassin de Besseke). En outre, l’OMS préconise une distance de 15 m entre un point d’eau et
une latrine en zone urbaine. Les résultats obtenus par la formule de Darcy corroborent avec
la valeur de l’OMS or, par la méthode cartographique, seul le périmètre éloigné obtenu dans
le bassin de Besseke est supérieur à la valeur préconisée par l’OMS. Il serait donc judicieux
de s’appesantir sur les valeurs des périmètres de protection obtenus par la formule de Darcy
pour élaborer des stratégies durables dans la zone de Besseke.
Le gradient hydraulique moyen est de 0,0118 m/m (ordre 10-2 – 10-3 m/m dans toutes les
sous-unités hydrogéologiques) avec des zones de stockage préférentiel situées à Besseke,
Bonassama, Nkomba et Mambanda (figure 39). Pour les nappes superficielles de la plaine de
Seybouse (NE algérien), le gradient hydraulique varie entre 4,92 et 7,41x10-4 (indiquant l’existence
d’une forte perméabilité) au centre de la plaine et entre 2,52 et 2,88x10-3 (indiquant l’existence
d’une faible perméabilité) vers les bordures (Debieche, 2002). Le gradient hydraulique moyen
obtenu pour le bassin versant de Besseke indique de faibles perméabilités. Cette observation
corrobore les observations faites dans la plaine de Seybouse (NE algérien).

IV-1-3-Discussion des données hydroclimatiques et piézométriques


IV-1-3-1-Discussion des données hydroclimatiques
La tendance climatique d’une région donnée peut être connue à travers les séries de hauteurs
de pluies annuelles, particulièrement lorsque celles-ci sont suffisamment longues (Sambou et
Malanda Nimy, 2006). D’une manière générale, la pluviométrie de la ville de Douala en général et

Page | - 155 -
celle du bassin versant de Besseke en particulier est unimodale et variable dans le temps et dans
l’espace. Les pluies varient considérablement et tendent toujours à diminuer de 1982 (3573,3 mm) à
2000 (3552,0 mm) avec des pics observés en 1986 (4120,1 mm) et en 1994 (4121,4 mm). Toutefois,
ces valeurs n’ont plus atteint celles observées entre 1971 (4597,0 mm) et 1981 (4565,7 mm). Les
plus faibles valeurs ont été enregistrées en 1984 (2595,9 mm) et 1998 (2860,6 mm) (figure 38), ce
qui se confirme par la courbe d’évolution des pluies mobiles calculées (figure 44). L’identification
d’une rupture climatique en Afrique de l’Ouest et Centrale au début des années 1970 a fait l’objet
de nombreuses études : Paturel et al. (1997 et 1998); Servat et al. (1997) ; Sighomnou (2004). Ces
travaux concluent à une baisse en général significative des hauteurs annuelles des précipitations
avec toutefois une hétérogénéité suffisamment nette pour faire de ce phénomène l’une de ses
principales caractéristiques (Niel et al., 2005).
L’utilisation du filtre passe – bas de Hanning met en évidence deux tendances climatiques ou
période hydrologique (figure 45) : les périodes sèches qui alternent avec les périodes humides avec
une tendance vers les périodes sèches. Les périodes humides vont de 1971 à 1981 avec des passés
humides entre 1993 et 1995 et entre 2000 et 2001. Cependant, l’on note un passé sec en 1973. Les
autres périodes sont toutes sèches (de 1982 à 1992 et de 1996 à 1999). A l’échelle du Continent
africain, Nicholson (2001) oppose la période 1931-1960 relativement humide et la période 1968-
1997 qui couvre la phase de sécheresse amorcée vers la fin de la décennie 1960. La différence entre
les moyennes de ces deux périodes atteint 20-40 % en Afrique de l’Ouest sahélienne et est
généralement de l’ordre de 5-10 % ailleurs (Niel et al., 2005).
La fréquence d’occurrence des précipitations la plus élevée appartient à la classe [3396,3 –
3596,4[et la plus faible à la classe [4196,7 – 4396,8[. Ce qui signifie qu’il est fort possible que l’on
n’atteigne plus une pluviométrie annuelle de 4200 mm comme observé entre 1917 et 1937 (figure
41). De plus, l’on a 80 % de chance que le total pluviométrique annuel de 3168,8 mm soit dépassé
et 80 % de chance que celui de 3864,4 mm ne le soit pas après une période de 5 ans. Après une
période de 10 ans, l’on a 90 % de chance que 2986,7 mm ne soit pas dépassée et 90 % de chance
que 4046,5 mm soit dépassée. Après 20 ans, l’on a 93 % de chance que 2837,6 mm ne soit pas
atteint et 93 % de chance pour que 4195,6 soit atteint.
Le module pluviométrique des 31 années est de 3 618,7 mm pour un écart-type de 468,6
mm. L’analyse statistique à la loi normale des données pluviométriques sur 31 années indique que
la région de Douala présente les caractéristiques suivantes :
• l’année décennale sèche est de 3018,9 mm ;
• l’année vicennale sèche est de 2850,2 mm ;
• l’année quinquennale sèche est de 3225,3 mm ;
• l’année décennale humide est de 4218,5 mm ;

Page | - 156 -
• l’année quinquennale humide est de 4012,3 mm ;
• l’année vicennale humide est de 4387,2 mm.
Toutes ces probabilités témoignent d’un stress hydrique de la ville de Douala (figure 48).
Toutefois, la variabilité du régime pluviométrique de la région de Douala est de faible amplitude :
ceci résulterait de sa position géographique qui lui offre une forte influence du Front Inter-Tropical
(FIT) et de la proximité avec l’Océan Atlantique. Au rythme actuel de la déforestation dans le
bassin du Congo, il est probable que cet équilibre soit rompu, et bien que celle-ci ne soit pas la
principale cause de la sécheresse (Anonyme, 2003).
Au même titre que les pluies, la température subit des variations spatio – temporelles avec un
maximum de 28,3 °C et un minimum de 26,7 °C soit une amplitude thermique importante de 1,6 °C
entre 1998 et 2007. L’on note toutefois une certaine constance de la température entre 1999 et 2004
et une fluctuation de celle-ci depuis 2005 (figure 49).
Sur le plan hydrologique, tous les résultats obtenus à la station météorologique de Douala
aéroport sont reportés sur la figure 50.
D’après Castany (1963), l’analyse de l’alimentation verticale d’une nappe par la pluie
efficace ou infiltration efficace repose sur les hypothèses de Turc (1961) et de Thornthwaite (1948).
Le graphe représentant l'évaluation de la pluie efficace permet d’observer une variation de
l'excédent d’une année à l’autre. En effet, L’on remarque une oscillation sur le graphique, une
diminution non négligeable en 2004. On enregistre des augmentations importantes des pluies
efficaces pendant les années 2002 et 2006, une diminution importante de leur hauteur de 2002
jusqu’en 2004 pour connaître en 1998, une nouvelle année de recharge. Durant cette période
d'étude, on enregistre trois années qui peuvent être distinguées des années restantes, deux années de
recharge des nappes (de 1998 à 2002 et de 2004 à 2006), une année de vidange des nappes (de 2002
à 2004). L’on peut dire que sur la période de 1998 à 2007, la lame totale précipitée dans le bassin
est de 36643 mm et l'ETR totale est de 13842,7 mm, ce qui correspond à 38 % d'évapotranspiration
; l'excédent total calculé est de 22800,6 mm, 62 % des précipitations restent disponibles pour le
ruissellement et l'infiltration. La lame annuelle moyenne précipitée s’établit donc à 3664,3 mm pour
une ETR moyenne de 1384,24 mm et un excédent de 2280,06 mm. Ces valeurs sont plus de deux
fois supérieures à celles obtenues par Lallahem (2002) dans l’aquifère crayeux de la bordure nord
du bassin de Paris.
En outre, l’étude du bilan hydrique moyen interannuel de Thornthwaite montre que 9,53 %
de l’eau précipitée s’infiltrent dans le sol pour contribuer à la recharge de la nappe. Des taux de
recharge de 9 à 16 % ont été estimés dans des formations granitiques à Galicia-Costa en Espagne
(Molinero et Raposo, 2007). La figure 51 résume les périodes de recharge/décharge de la nappe. La
répartition temporelle des saisons a une influence notable sur la recharge/décharge de la nappe. La

Page | - 157 -
vidange complète a lieu pendant la grande saison sèche (novembre - mars). La recharge est
directement influencée par le régime des précipitations et subit aussi avec un effet retard,
l’incidence du cumul de déficits pluviométriques. Le rôle fondamental des précipitations dans la
réalimentation des nappes a été démontré et précisé par les mesures de niveaux d’eau dans les puits
suivis.

IV-1-3-2-Relation pluie – niveau statique – débit


L’évolution des niveaux statiques des eaux dans les puits suivis du bassin versant est presque
identique à l’évolution pluviométrique pendant la même année (figure 55). Cette dépendance de
l’infiltration efficace à la pluviométrie a été reconnue dans d’autres régions du monde par Yoon-
Young et al. (2001) ; Kili et al. (2008) ; Tristan (2008) et Feumba et al. (2010). Le niveau de l’eau
dans les puits baisse entre les mois de janvier et de mars. Les rabattements sont assez élevés et
oscillent entre 0,00 et 5,80 m. Cette situation traduit une plus ou moins grande sensibilité des puits
aux variations météorologiques et donc, une nappe en perpétuelle fluctuation en fonction des
saisons. 2 % de ces puits ont un niveau statique nul quelle que soit la saison climatique (PI041 et
PI072).
Il est important de noter que la source du cours d’eau Besseke est une résurgence temporaire
(une résurgence est une exsurgence alimentée par au moins un cours d'eau de surface identifié dont
une partie ou la totalité s'infiltre dans le sous-sol par une ou plusieurs pertes. Les résurgences sont
particulièrement abondantes dans les karsts). Sa position dans la topographie ne permet pas d’y
effectuer des mesures pour le calcul du débit. Elle tarit pendant toute la saison sèche et ne resurgit
qu’en saison de pluies (juillet, août et septembre).
L’intérêt de cette étude était de traiter de la variabilité climatique dans une région (humide)
où la tendance persistante à la baisse des précipitations et le bilan des nappes sont très peu variables.
Toutefois, cette variabilité très peu perceptible que l’on souligne peut être à long terme responsable
de la dégradation du système hydrologique. Outre cette dégradation du système hydrologique, l’on
doit également signaler la dégradation de la qualité de cette ressource en eau d’une part, par les
bactéries et quelques éléments polluants (ion ammonium, métaux lourds et nitrates) et d’autre part,
par les remontées d’eau salée qui détériorent le goût de l’eau distribuée dans le réseau. De 1971 à
2001, les totaux annuels des précipitations évoluent suivant une tendance décroissante. Les déficits
sont relativement modestes en comparaison de ceux observés dans les régions sahéliennes à l’instar
de l’Extrême-Nord Cameroun. L’analyse du bilan hydrique indique une période de vidange totale
de la nappe entre novembre et mars. L’évolution des niveaux des nappes suit celle des hauteurs
pluviométriques. Il est fort évident que si cette diminution des réserves des nappes persiste, de
nombreuses activités liées à la vie humaine s’en trouveront affectées.

Page | - 158 -
D’une manière générale, les corrélations entre les pluies et les niveaux statiques des nappes
superficielles ne montrent pas une influence nette de la baisse du régime des pluies sur les eaux
souterraines. Quelle que soit la période de l’année, la nappe est en partie affleurante. Toutefois,
exception faite des zones marécageuses, la nappe est rencontrée à une profondeur de 9,00 m
pendant la période de sa décharge qui va de mi - novembre à mi - mars contre 2,62 m en moyenne
pendant les périodes de hautes eaux ou période de recharge qui va de mi - mars à mi - novembre,
soit une fluctuation de 6,38 m. Le seul problème rencontré par les populations en matière
d’approvisionnement en eau, est la qualité douteuse de l’eau qu’elles consomment et le goût salé de
celle du réseau.
Ce premier aperçu des variations du régime pluviométrique doit bien entendu appeler à une
étude approfondie sur la variabilité des ressources en eau aussi bien sur des bassins de dimension
similaire, que sur des bassins plus grands et dans d’autres latitudes, en prenant en compte les effets
anthropiques dans l’évolution des ressources en eau. Ce travail ouvre également des perspectives
sur l’utilisation de l’outil modélisation hydrologique dans un objectif de prévision des ressources
(sous différents scénarii) à des horizons à moyen et long terme.

IV-2-Discussion des données obtenues sur la vulnérabilité de la nappe libre du bassin versant
de Besseke (Douala, Cameroun)
La pollution constitue un risque permanent de limitation des ressources en eaux souterraines.
L’urbanisation croissante et le développement économique contribuent à la dégradation quantitative
et qualitative des eaux souterraines. Ainsi, la cartographie de la vulnérabilité environnementale des
nappes à la pollution se présente comme un outil efficace pour limiter et contrôler les risques de
dégradation de la qualité de ces eaux. A partir des données obtenues sur les eaux des puits et des
propriétés des sols, l’on s’est appuyé sur deux méthodes d’étude de la vulnérabilité (DRASTIC et
GOD) pour établir la vulnérabilité spatiale de la nappe superficielle du bassin versant de Besseke
(zone industrielle de Bonabéri-Douala).

IV-2-1-Comparaison des méthodes d’évaluation de la vulnérabilité


Le nombre de maille obtenu par classe et par méthode (tableaux XXXIX et XL) constitue
l’élément de base de comparaison, que ce soit pour l’analyse statistique des surfaces ou pour le
calcul du coefficient de corrélation. La comparaison des résultats obtenus par l’application des deux
méthodes permet de déterminer les variations d’évaluation de la vulnérabilité dans l’espace. Cette
comparaison a été réalisée par l’analyse statistique des surfaces relatives aux classes de
vulnérabilité et par le test d’indépendance (calcul du coefficient de corrélation). Le calcul du
coefficient de corrélation a révélé que le test d’indépendance par la régression linéaire simple est

Page | - 159 -
fiable puisque ce coefficient de corrélation est de 0,89, valeur positive et donc, interprétable et
discutable.
Pour l’analyse des surfaces, afin de pouvoir comparer la cartographie de la vulnérabilité à la
pollution, issue des deux méthodes, cinq classes identiques de vulnérabilité ont été considérées et la
surface de chaque classe a été calculée et transformée en pourcentage. Pour les deux méthodes, il
apparait que les classes « très élevée », « élevée » et « modérée » sont majoritairement représentées.
44, 20 et 17 % contre 46, 37 et 14 % respectivement pour les méthodes DRASTIC et GOD avec une
domination de la classe « très élevée »
La comparaison des mailles par classe pour les deux méthodes, a été faite par soustraction
des deux cartes de vulnérabilité. En affectant les valeurs 1, 2, 3, 4 et 5 aux classes de vulnérabilités
définies, et en faisant le croisement des classes, on obtient les valeurs consignés dans le tableau
XLVI.

Tableau XLVI : Pourcentage des surfaces selon les différences d’indice entre DRASTIC et
GOD
Différence d'indice -4 -3 -2 -1 0 1 2
Nombre de maille 5398 135288 570757 938289 1439428 770180 3986
Pourcentage 0 4 15 24 37 20 0
Total 43 37 20

Au regard des données consignées dans le tableau XLVI, les classes « -4 » et « +2 » ont un
pourcentage nul tandis que la classe « 0 » représente 37 % où les deux méthodes sont en
concordance et possèdent des indices identiques. Gouaidia et al. (2011) ; Fofana (2005) observent
également cette concordance entre les méthodes DRASTIC et GOD mais à des proportions de 64
%. Cette différence de concordance peut être liée au contexte climatique de la zone de Douala
(régime tropical humide) qui est différente de celle de Meskiana en Tunisie (régime semi-aride) et
d’Abidjan en République de Côte d’Ivoire (régime tropical).
Bien que la zone d’étude soit évaluée avec des indices identiques (37 %), l’on note de fortes
variations d’indices, en l’occurrence une sous-évaluation (43 %) et une surévaluation (20 %)
d’indice de la méthode DRASTIC par rapport à la méthode GOD. Cette différence est liée au
nombre de paramètres utilisés par les deux méthodes. Cette différence laisse penser que les deux
cartes sont identiques à 50 % (la sous-évaluation est deux fois plus importante que la surévaluation).
Il faut également souligner que la zone d’étude est à 40 % marécageuse avec une densité de
l’habitat de 205 habitants à l’hectare. Ces deux contraintes ont conduit à l’extrapolation de certains
paramètres comme le sol et la nature de la zone vadose.

Page | - 160 -
IV-2-2-Discussion de la carte de vulnérabilité par la méthode DRASTIC
Les indices évalués par la méthode DRASTIC oscillent entre 115 et 164. Ces indices
transformés en pourcent ont permis de ressortir les cinq classes qui constituent la carte de
vulnérabilité (figure 56). Ces dernières sont réparties comme suit (figure 86) :
• Les classes « très faible » et « faible » traduisent une vulnérabilité très faible à faible
à la pollution et ne représentent chacune que 9 % de la zone cartographiée. Le faible indice résulte
des profondeurs de la nappe qui sont relativement importantes au NW et SE de la zone d’étude ;
• La classe « moyenne » se rencontre aux quatre points cardinaux de la zone
cartographiée, donne lieu a une pollution moins sévère et représente 17 % de la superficie de la
plaine étudiée. Le degré de vulnérabilité moyen est engendrée par la combinaison de profondeurs
moins importantes que celles observées au NW et SE et de la texture des sols (argile sableuse) ;
• La classe « forte » se retrouve au SE de la zone cartographiée près de la zone
industrielle. Elle jouxte également dans la zone centrale, les classes de faible vulnérabilité, en
occupant une proportion de 20 % du bassin versant. Le degré fort de vulnérabilité est expliqué par
l’association de la recharge importante (auxquels s’ajoutent les mouvements de houle du fleuve
Wouri), de la texture du sol (sable limoneux) et de la nature lithologique de la couche non saturée
constituée de gravier et de sable présentant des passages silteux ;
• La classe « très forte » occupe 44 % de la zone cartographiée et représente la plus
forte proportion. Elle coïncide avec le tracé du cours d’eau et des lignes de crêtes du bassin versant.
L’indice très fort est du à la combinaison des paramètres suivants :
 Le chevauchement de la surface piézométrique avec la surface du sol ;
 La lithologie de la couche vadose constituée de graviers et de sable présentant des
passages silteux ;
 La profondeur de la nappe très faible observée au fur et à mesure que l’on s’éloigne
du centre de la zone cartographiée ;
 La pente assez faible (0 à 6 %) de la zone d’étude.
En région Nord Pas-De-Calais (France), ID>125 (Anonyme, 2005). Il est selon Helmi et al.
(2007) de 102 pour la nappe du Maashrichtien de Sra Ouertane en Tunisie ; pour les nappes
souterraines de Jerash en Jordanie, ID>160 (Hammouri et Naqa, 2008) ; l’estimation de cet indice
dans l’étude de la pollution de la nappe souterraine de Bonoua (SE de la Côte d’Ivoire) par les
nitrates est supérieure à 200 (Aké et al., 2009). Il est compris entre 75 et 193 pour la nappe de
Meskiana en Algérie (Gouaidia et al., 2011). La répartition spatiale des classes de vulnérabilité de
la nappe du bassin de Besseke montre que les zones à forts degré de vulnérabilité ont un ID>145.
La vulnérabilité à la pollution augmente avec l’indice. Cette disparité des indices de vulnérabilité
peut être liée aux cotes assignées aux différents paramètres (Murat, 2000). En effet, les limites des

Page | - 161 -
classes standards ne correspondent pas très souvent à la réalité de la zone étudiée, car comme le fait
remarquer les travaux de Lobo-Ferreira et al. (2003), ces classes peuvent toujours regrouper en leur
sein des entités différentes. Dans ces conditions, l’agrégation des cotes n’est pas toujours identique
à celle définie par la méthode DRASTIC de même que les indices de vulnérabilité. Les limites des
différentes classes ne sont donc pas des valeurs absolues, mais plutôt des valeurs relatives (Jourda et
al., 2006). Ces limites peuvent alors varier d’une étude à une autre et d’une région à une autre. Dans
tous les cas, cette méthode de vulnérabilité intrinsèque permet de se faire une idée assez précise sur
les zones sensibles d’une région donnée, en vue de prendre des dispositions de protection
nécessaires. Qu’il s’agisse d’une zone de socle (Yaoundé, Bonoua) ou d’une zone sédimentaire
(Tunisie, Douala, France), les valeurs de cet indice pour les zones vulnérables sont élevées. Ceci
s’explique par le fait que dans chaque étude, un paramètre peut être plus important que l’autre en
fonction des conditions climatiques et géologiques de la zone étudiée. Dans le cadre de cette étude,
les zones les plus vulnérables se situent toujours le long des cours d’eau et dans les quartiers
spontanés anciens ou centraux, où l’assainissement autonome est médiocre et l’insalubrité
permanente comme le font remarquer Nguendo et al. (2008) en milieu urbain tropical (Yaoundé).
Dans le bassin de Besseke, les paramètres ayant un poids considérable dans cette étude sont
« Profondeur de la nappe », « Impact de la zone vadose », « Topographie » et « Type de Sol ». En
plus de la superficie de la zone d’étude qui est environ à 40 % marécageuse, vient se greffer sa forte
pluviométrie. Cependant, la réalisation de la carte de vulnérabilité par la méthode DRASTIC
nécessite l’utilisation de 7 paramètres dont la fiabilité dépend des données utilisées pour leur
réalisation. Par exemple, un paramètre comme la conductivité a été produite par interpolation
(l’ordre de grandeur est le même, 10-6 m/s malgré la variation des parties entières et décimales).
L’interpolation utilisée peut entraîner des erreurs dans la réalisation des paramètres, car elle n’est
fiable qu’à l’intérieur des intervalles délimitées par les données ponctuelles (Jourda et al., 2006).

9%
9%
44%
17%

21%

Très faible Faible Modérée Elevée Très élevée

Figure 86 : Répartition des classes de vulnérabilité à la pollution selon la méthode


DRASTIC

Page | - 162 -
IV-2-3-Discussion de la carte de vulnérabilité par la méthode GOD
Le document cartographique obtenu de l’application de la méthodologie GOD décrit la
répartition spatiale de l’indice GOD (figure 57). Il présente quatre intervalles d’indices GOD.
Chaque indice ainsi calculé représente une évaluation du niveau de risque de contamination de la
nappe aquifère, risque qui augmente avec la valeur de l’indice qui varie entre 0,28 et 0,60. Ils
représentent cinq classes qui varient de « très faible » à « très forte » avec la classe « très faible »
négligeable. La carte issue de cette analyse a révélée la répartition spatiale comme suit (figure 87) :
• La classe « faible » traduit une vulnérabilité faible à la pollution et ne représente que
3 % de la zone cartographiée. Le faible indice résulte des profondeurs de la nappe qui sont
relativement importantes au NW de la zone d’étude ;
• La classe « moyenne » se rencontre au NW, NE et SE de la zone cartographiée,
donne lieu a une pollution moins sévère et représente 14 % de la superficie de la zone étudiée. Le
degré de vulnérabilité moyen est engendrée par la combinaison de profondeurs moins importantes
que celles observées au NW et SE, de l’épaisseur et de la texture de la zone vadose de l’aquifère ;
• La classe « forte » se retrouve aux quatre points cardinaux de la zone cartographiée
et recoupe les limites du bassin versant en occupant une proportion de 37 % du bassin versant. Le
degré fort de vulnérabilité est expliqué par l’association de la recharge importante (auxquels
s’ajoutent les mouvements de houle du fleuve Wouri) et de la profondeur de la zone non saturée ;
• La classe « très forte » occupe 46 % de la zone cartographie et représente la plus
forte proportion. Elle coïncide avec le tracé du cours d’eau et des lignes de crêtes du bassin versant.
L’indice très fort est du à la combinaison des paramètres suivants :
 Le chevauchement de la surface piézométrique avec la surface du sol (type
d’aquifère) ;
 La lithologie de la couche vadose constituée de graviers et de sable présentant des
passages silteux.
Dans le bassin versant de Besseke (Douala-Cameroun), les zones à forte vulnérabilité ont un
indice GOD>0,32. D’après Khodapanah et al. (2011), cet indice est compris entre 0,4 et 0,8 pour
les nappes alluviales de l’Iran ; d’après Aké et al. (2009), la classe de vulnérabilité très faible
n’existe pas et l’indice GOD pour la nappe de Bonoua (SE de la Côte-d’Ivoire) est compris entre
0,16 et 0,34 ; d’après Afonso et al, (2008), cet indice est compris entre 0,11 et 0,47 pour les eaux
souterraines de Paranhos (NW du Portugal, région de Arca d’Agua). Cette nappe est surmontée
majoritairement par des dépôts alluviaux. Cet indice varie entre 0,32 et 0,81 pour la nappe de
Meskiana caractérisé par un régime climatique semi-aride contrairement à la zone de Besseke à
Douala caractérisée par un régime climatique très humide.

Page | - 163 -
Toutefois, dans les zones (Bonaminkano et Bonambappe) où la nappe est assez profonde (4 à
9 m de la surface topographique), le degré de vulnérabilité est très faible avec un indice inférieur à
135 pour la méthode DRASTIC et inférieur à 0,32 pour la méthode GOD.

0%
3% 14%

46%

37%

Très faible Faible Modérée Elevée Très élevée

Figure 87 : Répartition des classes de vulnérabilité à la pollution selon la méthode GOD

Bien que les deux cartes soient à 50 % identiques, 75 % de la zone cartographiée présente
une vulnérabilité « élevée2 » (même si sept paramètres sont utilisés pour la méthode DRASTIC et
trois paramètres pour la méthode GOD). La tendance générale observée dans les deux cas est qu’il
n’existe aucun lien entre le profil topographique et la vulnérabilité. Ceci pourrait être lié à la faible
profondeur de la nappe au niveau des lignes de crête du bassin versant (Besseke et Bonassama : 0,0
à 1,5 m de la surface topographique tandis qu’à Mambanda et Nkomba : 0,5 à 1,5 m de la surface
topographique).

IV-2-4-Validation des cartes de vulnérabilité à la pollution


A partir des cartes obtenues par les deux méthodes, l’on constate que la vulnérabilité décroit
du centre vers les lignes de crête du bassin versant. Une validation est nécessaire car, toute carte de
vulnérabilité élaborée doit être testée et validée par des mesures chimiques des eaux souterraines
(Aké et al., 2009). Pour ce faire, l’on a utilisé la répartition des nitrates (figure 88) et des agents
pathogènes (coliformes et streptocoques fécaux, figure 89), au regard de la répartition des sources
de pollution dans la zone d’étude (figure 90). La classification utilisée pour les nitrates est celle de
Madison et Brunet (1985) tandis que celle utilisée pour les coliformes et streptocoques fécaux a été
faite en s’appuyant sur les travaux de Ngnikam et al. (2011).

2
« Élevée » comprend dans ce cas les classes « élevée et très élevée »

Page | - 164 -
Figure 88 : Carte de la répartition spatiale des concentrations en nitrate (Août 2011)
dans le bassin versant de Besseke

Page | - 165 -
Figure 89 : Carte de la répartition spatiale des coliformes et streptocoques fécaux dans
la nappe du bassin versant de Besseke

Page | - 166 -
Figure 90 : Carte de répartition des différentes sources de pollution du bassin versant
de Besseke

Page | - 167 -
La concentration des nitrates dans les eaux souterraines est comprise entre 0,0 et 22,3 mg/l
tandis que celle des agents pathogènes est comprise entre 0 et 5x106 UFC/ml. L’analyse statistique
de la répartition spatiale des concentrations en nitrates et agents pathogènes a permis d’obtenir les
valeurs présentées dans les tableaux XLVII et XLVIII.

Tableau XLVII : Répartition du taux de nitrates (NO3-) par classe de vulnérabilité


Classe de vulnérabilité <0,9 mg/l Proportion en % 0,9 - 13,5 mg/L Proportion en % 13,5 - 50 mg/L Proportion en % >50 mg/L Proportion en %
Très faible 1 4 1 4 0 0 0 0
Faible 0 0 2 8 0 0 0 0
Modérée 2 8 3 12 0 0 0 0
Elevée 2 8 3 12 0 0 0 0
Très élevée 5 20 5 20 1 4 0 0
Total 10 40 14 56 1 4 0 0

Tableau XLVIII : Répartition du taux coliformes (CF) et de streptocoques fécaux (SF) par
classe de vulnérabilité
Classe de vulnérabilité <20 UFC/100 ml % 20-200 UFC/100 ml % 200-1000 UFC/100 ml % 1000-5000 UFC/100 ml % 5000-20000 UFC/100 ml % >20000 UFC/100 ml %
Très faible 1 4 0 0 0 0 1 4 0 0 1 4
Faible 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Modérée 0 0 0 0 3 12 0 0 3 12 0 0
Elevée 0 0 0 0 1 4 0 0 3 12 1 4
Très élevée 0 0 1 4 6 24 0 0 1 4 3 12
Total 1 4 1 4 10 40 1 4 7 28 5 20

Au regard des figures 88 et 89 et des données des tableaux XLVII et XLVIII, l’on peut
constater que :
• Un seul puits présente une eau de qualité bonne et se trouve dans la classe de
vulnérabilité « très faible ». Il s’agit du piézomètre PC017. 40 % des points d’eau ont une
concentration inférieure à 0,9 mg/l et 20 % se localisent dans la zone de très forte vulnérabilité. 56
% ont une concentration comprise entre 0,9 et 13,5 mg/l et 20 % se localisent dans la classe de très
forte vulnérabilité. Seuls 4 % des points analysés présentent une concentration comprise entre 13,5
et 50,0 mg/l et tous se situent dans la zone de très forte vulnérabilité. Par contre, aucun point d’eau
ne présente une concentration en nitrates supérieure à 50 mg/l et la concentration maximale qui est
de 22,3 mg/l se superpose à la zone très forte vulnérabilité. Il en est de même pour les CF et SF,
exception faite du piézomètre PC008 dont la concentration maximale se localise dans une zone de
très faible vulnérabilité, ce qui pourrait être lié au mode d’occupation du sol par les sources
polluantes présentées par la figure 89. Cette superposition du taux maximal en nitrate aux zones à
vulnérabilité forte a été confirmée pour le cas de la nappe de Meskiana en Tunisie (Gouiadia et al.,
2011) et de la région de Bonoua en Côte d’Ivoire (Aké et al., 2009).
• Quand à la concentration en CF et SF, 80 % des piézomètres analysés présentent une
eau de qualité suspecte à très mauvaise. Tous ces points d’eau coïncident avec les classes de
vulnérabilité modérée (24 %) à très élevée (46 %). Toutefois, une surveillance particulière doit être

Page | - 168 -
accordée aux piézomètres dont la qualité en eau est médiocre mais qui se trouvent dans la classe de
très faible vulnérabilité (PI154 et PC008).

IV-2-5-Etude du risque de contamination de la nappe


L’apport du SIG dans cette étude a permis en premier lieu d’aborder les risques de la
pollution des eaux souterraines, et en second lieu d’aider à limiter ce risque par une meilleure
planification et une intervention efficace sur le terrain afin de préserver la qualité de la ressource.
En s’appuyant sur la répartition des sources de pollution selon la topographie, paramètre qui
a servi à la définition des zones à risques du site d’étude qui est soumise simultanément à une forte
pluviométrie (Recharge importante) et aux mouvements de houle du fleuve Wouri, l’on a considéré
que l’infiltration des polluants à travers la zone non saturée pour atteindre la nappe n’est effective
que si la pente du terrain est faible. En plus de la faible pente du terrain, s’ajoutent la texture du sol
(porosité) et la géologie du site. À cet effet, les zones à pentes inférieures à 6 % présentent un risque
élevé à la pollution, celles à pentes comprises entre 6 et 12 %, un risque moyen et celles dont la
pente est supérieure à 12 %, un risque faible. La figure 91 présente la carte du risque de
contamination du bassin versant de Besseke.

Page | - 169 -
Figure 91 : Carte du risque associée aux paramètres bactériologiques des eaux de la
nappe libre du bassin versant de Besseke

Page | - 170 -
Au regard de la figure 91, trois classes de risques ont été identifiées : faible, moyenne et
élevée. La zone de risque élevé coïncide avec les zones les plus vulnérables en présence des zones
industrielles (zone de stockage par excellence de l’eau souterraine de la zone d’étude) et de la
présence des latrines de type traditionnelle à fosse perdue au niveau de la zone NE, Sud, Est et
Extrême Ouest de la zone où l’assainissement de la région n’est pas encore assuré. Cette nappe
présente un grand risque qui s’étend de l’aval vers l’amont à l’exception de la partie centre NW (un
seul puits (PC017) dans cette zone a une concentration en CF et SF nulle) et SE. Exception faite de
quelques puits pollués par les bactéries retrouvés en zone à risque faible, le puits exempt de
pollution s’y retrouve.
0,07 % de la zone présente un risque faible à la pollution. C’est un talus résiduel situé au SE
de la zone d’étude. 22,54 % présente un risque moyen et 77,38 % un risque élevé vis-à-vis de la
pollution par les nitrates et les coliformes et streptocoques fécaux. La présence de CF et de SF dans
la nappe au niveau de la zone à risque moyen peut s’expliquer par la présence dans ce périmètre de
foyers à connotation polluante tels qu’un centre de santé, un abattoir, une station d’essence ou un
marché.
L’implémentation et le respect des périmètres de protection préconisés est donc une
nécessité pour le suivi de la qualité physico-chimique et bactériologique de la ressource en eau.

IV-3-Discussion des données de la qualité de l’eau de la nappe du bassin versant de Besseke


(Douala-Cameroun)
Les données sur la qualité de l’eau dans le bassin versant de Besseke sont de trois ordres :
physique, chimique et bactériologique.

IV-3-1-Données physiques
IV-3-1-1-Conductivité électrique (CND), Solides Dissous Totaux (SDT), résistivité, salinité et
potentiel d’hydrogène
La nappe libre du bassin a des conductivités électriques qui varient en fonction de la saison.
Elles sont moindres en saison de pluies (38 à 1748 µS/cm) qu’en saison sèche (89 à 2929 µS/cm).
Les valeurs des SDT évoluent similairement comme celles de la conductivité électrique. Ces deux
paramètres sont liés par un coefficient de 2 tel que : CND ≅ 2 x SDT. La résistivité est l’inverse de
la conductivité. Les fortes conductivités ont été observées au niveau du puits PI041 situé à environ
250 m du fleuve Wouri. Il est probable que ce piézomètre soit alimenté par ce fleuve ou alors subit
fréquemment l’influence de la marée. En outre, les concentrations en alcalins (Na) et alcalino-
terreux (Ca) dosées dans ces eaux atteignent 5 mg/l pour le Na en saison sèche et 29 mg/l en saison
de pluies tandis que l’on a des concentrations de 740 mg/l en saison sèche et de 70 mg/l en saison

Page | - 171 -
de pluies pour le Ca. Les alcalins sont en faible proportion que les alcalino-terreux du fait de leur
mobilité. D’après Rodier (1978), la nappe libre de la zone d’étude a une minéralisation moyenne
(zone d’alimentation) à accentuée (zone intermédiaire) et importante (Wouri). 78 puits ont une
conductivité inférieure à 700 µS/cm, 07 inférieur à 1400 µS/cm et un seul puits présente une valeur
supérieure à 2100 µS/cm. Ceci est une indication claire que la nappe est plus sujette à des processus
naturelles ou anthropogéniques que de salinisation. Les valeurs du pH sont inférieures à la valeur
neutre. Ce qui traduit le caractère acide de la nappe. Toutefois, un seul puits a un pH supérieur à 7
(PI211). Les valeurs du pH varient de 4,49 à 7,2 ± 0,61 en saison sèche et de 4,72 à 7,93 ± 0,66 en
saison de pluies. Les eaux à pH acides sont liées à la nature de l’encaissant qu’elles traversent
(sables riches en quartz). Les effets de dilution liés à la forte pluviométrie, aux mouvements de la
marée peuvent expliquer les pH qui tendent vers la basicité et à la libération des protons H+ en
saison de pluies car, le pH > 7,41 (valeur des solutions physiologiques) est observé à cette saison.
Sur le plan sanitaire et en conformité avec les normes de l’OMS (1996), 09 points d’eau sur 87 ont
un pH compris entre 6,5 et 8,5. Les zones SE, Sud et Est ont des pH neutres à basique tandis que les
autres secteurs ont des pH acides. Cette variation du pH corrobore l’explication donnée
précédemment (nature de l’encaissant, pluviométrie). En outre, les coupes géologiques réalisées
montrent que le niveau piézométrique moyen se trouve soit dans la couche de sable, soit dans la
couche de limon estuarien, soit dans les grès. La figure 92 montre qu’il existe une corrélation
positive entre les valeurs du pH et celles de la conductivité. Ceci serait du à la faible concentration
du sodium dans la nappe libre du bassin de Besseke.
8,5 8,50
a b
8,0 R = 0,51
8,00
R = 0,42
7,5 7,50

7,0 7,00

6,5 6,50
pH

pH

6,0 6,00

5,5 5,50

5,0 5,00

4,5 4,50

4,0 4,00
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
CND (mS/cm) CND (mS/cm)

Figure 92 : Relation entre pH et CND de la nappe du bassin versant de Besseke


(Douala-Cameroun) en saison sèche (a) et en saison de pluies (b)

IV-3-1-2-Potentiel d’oxydo-réduction (Eh) et température


Les eaux de la nappe libre du bassin versant de Besseke ont un potentiel redox (Eh) positif.
En période de basses eaux, un seul point d’eau a un Eh négatif (PI211 au quartier Nkomba) tandis
qu’en saison de hautes eaux, 06 points d’eau ont un Eh négatif (PC001, PI162, PI161, PI157, PI140
et PI041 des quartiers Bonassama, Besseke, Nkomba et Bonambappe). Exception faite d’un secteur

Page | - 172 -
de Bonambappe, tous ces points d’eau se situent dans des dépressions piézométriques. Les figures
59 et 60 montrent la répartition de ce paramètre dans la zone d’étude. Elles permettent de constater
que les zones à Eh négatif correspondent aux zones de stockage de la nappe libre du bassin. Les
réducteurs susceptibles de se retrouver dans la nappe libre du bassin sont le SO2, les éléments de
transition (Cu, Fe2+, Cr3+, Mn2+, Ag, Br-, Au, SO42-) tandis que l’oxydant serait le CH3CO2H. On
constate une coloration rouille des eaux, traduisant ainsi une oxydation du fer contenu dans ces
eaux. Les eaux de la nappe superficielle de la plaine de Seybouse (NE algérien) ont un Eh<415 mV
et donc, un caractère réduit (Debieche, 2002).
Dans le bassin versant de Besseke, la valeur moyenne de la température de l’eau est de 27,77
°C (supérieure à 25 °C). Les valeurs de température les plus basses sont enregistrées dans les dômes
piézométriques. En effet, au niveau de ces zones d’alimentation, l’aquifère est plus profond : la
température de l’eau est donc moins élevée que celle de l’air. Alors qu’au niveau des zones de
dépression piézométrique (où l’on enregistre les températures les plus hautes), l’aquifère est
directement en contact avec la surface. C’est pourquoi la température de l’eau est voisine de celle
de la température ambiante de l’air (28,8 °C). Les cartes iso-température de la nappe (Figures 74 et
75) permettent de constater que d’après la distribution spatiale de la température de l’eau, l’on a une
nappe radiale divergente. Ceci confirme les résultats obtenus par la piézométrie. Ces résultats
montrent également que l’on est en présence d’un aquifère ouvert (par conséquent, très vulnérable).

IV-3-1-3-Oxygène dissous (O2)


L’oxygène dissous dans l’eau est un élément fondamental qui intervient dans la majorité des
processus biologiques ; végétaux et animaux l’utilisent pour la respiration. L’oxygène participe
également aux dégradations biochimiques et chimiques. L’oxygène est présent dans l’eau sous
forme de molécules gazeuses, au sein de minuscules bulles d’air. Il se dissout dans cette eau par
diffusion, jusqu’à un équilibre appelé « saturation ». La solubilité de l’oxygène peut être calculée à
partir d’algorithmes dont la plus fiable est celle de Benson et Krause (1984). Cette saturation ou
solubilité maximale de l’oxygène dans l’eau est, pour l’essentiel, fonction de la température et de la
salinité. Elle est donnée par la relation suivante :
Équation 32 :

Où T est la température thermodynamique et S la salinité pratique. C° en µmol – O2/kg.


En appliquant la formule de Benson et Krause (1984) aux données de la nappe du bassin
versant de Besseke, les solubilités obtenues en µmol/kg sont présentées dans le tableau XLIX.

Page | - 173 -
Tableau XLIX : Solubilités en µmol/kg de la nappe libre du bassin de Besseke
Saison sèche Saison de pluies
Maximum 237,38 254,69
Minimum 95,60 147,29
Moyenne 220,38 228,17
Médiane 225,43 230,80
Ecart type 18,31 14,05

La solubilité d’une eau douce étant de 207 µmol/kg à 25°C, celles de la nappe libre de la
zone d’étude traduiraient une interdépendance avec les eaux du fleuve Wouri et donc, le goût salé
constaté dans la majorité des puits utilisés par les populations de la zone d’étude. Les valeurs de
l’oxygène dissous mesurées sur le fleuve Wouri (5,63 à 6,01 mg/l) sont supérieures à 5 mg/l et donc
traduisent un développement normal de la vie aquatique. Par contre, dans le cours d’eau Besseke,
cette concentration est de 0,13 mg/l, valeur très inférieure au seuil létal (moins de 1 mg/l)
préconisée pour un développement normal de la vie aquatique. Cette eutrophisation constatée sur le
cours d’eau Besseke se matérialise par la présence d’Eichhornia crassipes (figure 13). Les figures
62 et 63 permettent de constater que les zones à faible concentration d’oxygène sont les zones
marécageuses et les dépressions piézométriques tandis les zones d’alimentation ont des taux en
oxygène dissous avoisinant 3 mg/l, soit le tiers pour une eau douce à 20 °C.
Sur le plan de la qualité physique, les populations de la zone d’étude se plaignent
constamment de multiples nuisances de la qualité organoleptique de l’eau de leurs puits. Celles-ci
sont le résultat combiné de plusieurs facteurs à savoir :
• les eaux de la nappe sont oxydantes dans certaines zones, entraînant la précipitation
du fer, abondant dans cette eau, lui conférant ainsi la couleur rouille. Dans les zones où les eaux
sont réductrices, on note une forte odeur « d’œuf pourri » ;
• les températures élevées de l’eau de la nappe induisent un goût à cette dernière
(Rodier, 1996), elles sont aussi propices à la prolifération des bactéries contenues dans cette eau ;
• les fortes concentrations en sulfates sont à l’origine de la saveur amère de l’eau de
certains quartiers ;
• enfin, le taux élevé de matière organique est propice à l’apparition des tartes
verdâtres sur les parois internes des puits.

IV-3-2-Faciès hydrochimiques et classification


Très souvent, les types d’eau sont utilisés pour la caractérisation de la nappe comme un outil
diagnostique (Leybourne et al., 1998; Pitkanen et al., 2002). Le diagramme de Piper (1994) permet
la représentation de plusieurs échantillons dans un même graphique (Freeze et Cherry, 1979). En

Page | - 174 -
outre, ce diagramme est utilisé pour définir le faciès de l’eau. La source du cours d’eau Besseke
appartient au même faciès (hyper-chloruré calcique et hyper-sulfaté) que les eaux des puits
prélevées en saison sèche.
Le diagramme de Schoëller montre que la nappe de la zone d’étude est fortement riche en
alcalino-terreux (figure 81).
Le losange du diagramme de Piper (1994) des ions montre que les eaux des nappes
superficielles se situent majoritairement dans le domaine des eaux hyper-chlorurée calcique et hyper
sulfatée calcique durant la saison sèche, et sont bicarbonatées calciques magnésiennes durant la
saison des pluies (figure 80). Ce second faciès correspond aussi à celui des eaux de pluies qui
constituent par ailleurs la principale source d’alimentation des eaux du bassin (Feumba et al., 2010).
Les faciès hyper-chloruré calcique et hyper-sulfaté calcique sont donc dus à une sérieuse
contamination chimique des eaux du bassin par les pratiques anthropiques.
Les teneurs en sodium présentent une moyenne (22,71 mg/l) inférieure à la valeur seuil (200
mg/l), tandis que les teneurs en potassium dont la moyenne est de 19,02 mg/l est au-delà de la
valeur seuil prescrite par l’OMS (12 mg/l).
Les teneurs en Cl- sont plus élevées en saison sèche. Ces teneurs élevées proviennent surtout
de l’activité anthropique. Toutefois, ces valeurs, comprises entre 0,71 et 113,44 mg/l, sont
conformes à la norme de l’OMS (< 250 mg/l pour le chlore).
Les nitrates sont présents dans toutes les eaux, mais leur dilution pendant la saison des pluies
les rend indétectables pour certains puits de prélèvement (notamment PC003, PC009, PI154,
PI201). Les apports de nitrate dans les eaux sont liés à la quantité de la matière organique et aux
conditions du milieu (Rodier, 1996). Les nitrates présentent des valeurs comprises entre 1,29 mg/l
et 22,09 mg/l avec une moyenne de 5,16 mg/l. Ces valeurs se rangent dans les normes prescrites par
l’OMS qui prescrit des valeurs seuils comprises entre 3 et 50 mg/l. Au regard de ce paramètre, l’eau
de la nappe superficielle est de bonne qualité.
La teneur en sulfate (avec une concentration moyenne de 5,38 mg/l) se situe dans les normes
préconisées par l’OMS (< 250 mg/l).
Globalement, la nappe sur le plan physique, est de qualité médiocre. Par contre, sur le plan
chimique, elle est de qualité acceptable car, les concentrations des différents ions respectent les
valeurs seuils préconisées par l’OMS. Seul le potassium présente des valeurs au-dessus du seuil
prescrit par l’OMS.
Le diagramme de Gibbs (1970) permet de définir les facteurs qui gouvernent la chimie de
l’eau et de prédire l’origine des ions dissous. Les eaux analysées en saison sèche et de pluies se
regroupent dans ce diagramme, en quasi-totalité, dans le domaine d’interaction eau – roche (figure
93). La minéralisation des eaux de la nappe superficielle de la zone d’étude est donc en grande

Page | - 175 -
partie contrôlée par les processus de contact entre l’encaissant et la nappe (altération chimique).
Comme le fait remarquer certains chercheurs, l'évaporation augmente considérablement la
concentration des ions formés par l'altération chimique, conduisant à une salinité plus élevée (Jalali,
2007). Toutefois, lorsque les valeurs des solides dissous totaux (SDT) > 1000 mg/l, le processus qui
contrôle la qualité de l’eau est lié à une intrusion saline. Seul le puits PI041 a une SDT>1000 mg/l
mais, le diagramme de Gibbs montre que la salinité de la nappe n’est pas contrôlée par les
intrusions salines.

100000 Domaine
marin

10000

Domaine de l'évaporation
SDT (mg/L)

1000
Domaine de la roche

100

Domaine des précipitations


10

1
0,0 0,5 1,0
Na/Ca+Na (meq/L)
Puits SS Source Puits SP

Figure 93 : Domaine de minéralisation dans le diagramme de Gibbs (1970) des eaux du


bassin versant de Besseke

L’aquifère qui fait l’objet de cette étude se situe dans les formations du Quaternaire. Le
cortège minéralogique des formations Quaternaires du Wouri comprend à côté du quartz et des
argiles kaolinitiques, de l’illménite (3,5 %), de la magnétite, de la muscovite, de la hornblende, de
l’hypersthène, du staurotide, du grenat, du zircon, du disthène, de la sillimanite, et plus rarement de
l’épidote et du sphène. L’altération de ces minéraux libère les ions qui contribuent à la
minéralisation des eaux de la nappe.

IV-3-2-1-Origine des éléments majeurs


La concentration des ions dissous dans l’aquifère est généralement contrôlée soit par la
lithologie (figures 93 et 94), soit par la vitesse de filtration, soit par les réactions géochimiques et
les activités anthropiques (Karanth, 1997; Bhatt et Salakani, 1996). Dans les eaux souterraines, les
ions HCO3- et CO32- proviennent principalement de l’atmosphère mais, la dissolution des sulfates,

Page | - 176 -
de la dolomie, de la calcite et des minéraux silicatés contribuent aussi à la concentration de ces ions
dans l’eau. La figure 95a montre la concentration du Ca2++Mg2+ ↔ HCO3-. Il apparait que la quasi-
totalité des échantillons est au dessus de la droite 1:1 ; ceci démontre une source importante des
ions calcium et magnésium. Cet excès de Ca2+ et de Mg2+ est compensé par les ions Cl- et SO42-.
L’excès du calcium et du magnésium est lié soit à la dissolution de minéraux tels que la dolomie, le
gypse, la calcite, l’anhydrite, soit à l’altération des minéraux silicatés tels que les plagioclases,
pyroxènes, amphiboles et montmorillonite (Freeze et Cherry, 1979 ; Boghici et Van Broekhoven,
2001). La figure 95b montre une dispersion des échantillons de part et d’autre de la droite théorique
1:1, indiquant ainsi une absence d’équilibre entre les alcalino-terreux. Cet équilibre est marqué dans
la source du cours d’eau et dans certains puits. La figure 95c illustre que tous les échantillons
reposent non loin de la droite théorique mais, en dessous d’elle et marque une contribution des
alcalino-terreux dans les eaux. Dans la zone d’étude, le ratio de Na++K+ ↔ total des cations est très
important (figure 95d). En réalisant le graphe Na++K+ ↔ SO42-, seuls 04 échantillons sont en
dessous de la droite théorique 1:1 (figure 94e). L’excès de la concentration en Na++K+ sur le Cl-
(figure 94f) à un taux faible en chlorures traduit un apport à partir de l’altération du sodium et des
minéraux de K-rich (Stallard et Edmond, 1983).
Le diagramme de dispersion du Na++K+ versus Cl-+SO42- révèle une augmentation des
alcalins correspondant simultanément à une augmentation en Cl- +SO42- en saison sèche. Le
phénomène inverse est observé en saison des pluies (figure 95g), et donc, indique une source
commune des ions en saison sèche et diverse en saison des pluies et probablement la présence du
K2SO4 (K varie de 0,1 à 0,2 mol/100 g dans les sols de la zone d’étude) dans les sols comme le
soulignent Datta et Tayagi (1996). Dans les échantillons de faible masse moléculaire, Ca2++Mg2+ et
Na++K+ ne s’équilibrent pas car, sont au dessus de la droite 1:1 et, avec une augmentation de la
valeur moléculaire de Na++K+, les données évoluent au dessus de la droite théorique (figure 95h).

Page | - 177 -
Figure 94 : Distribution spatiale des différents faciès d’eau dans la zone d’étude

Page | - 178 -
40,0
40
a b
35,0
35

30,0
30

Mg+Ca (meq/L)
Mg+Ca (meq/L)
25
25,0

20,0
20

15,0
15

10
10,0

5
5,0

0
0,0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0 40,0

HCO3 (meq/L) Cl+SO4 (meq/L)

Puits SS Source Puits SP Puits SS Source Puits SP

40,0 40,0
c d
35,0 35,0

30,0 30,0
Mg+Ca (meq/L)

25,0 25,0

Na+K (meq/L)
20,0 20,0

15,0 15,0

10,0 10,0

5,0 5,0

0,0 0,0
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0 40,0 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0 40,0
Total cations (meq/L) Total cations (meq/L)

Puits SS Source Puits SP Puits SS Source Puits SP

Page | - 179 -
2,5 5,0
f 4,5
e
2,0 4,0

3,5

Na+K (meq/L)
Na+K (meq/L)

1,5 3,0

2,5

1,0 2,0

1,5

0,5 1,0

0,5

0,0 0,0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0
SO4 (meq/L) Cl (meq/L)

Puits SS Source Puits SP Puits SS Source Puits SP

5,0 40,0
g h
4,5
35,0
4,0
30,0
3,5

Mg+Ca (meq/L)
Na+K (meq/L)

3,0 25,0

2,5 20,0

2,0
15,0
1,5
10,0
1,0

0,5 5,0

0,0 0,0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0 40,0
Cl+SO4 (meq/L) Na+K (meq/L)

Puits SS Source Puits SP Puits SS Source Puits SP

Figure 95 : Diagramme de dispersion du (a) Ca +Mg par rapport à HCO3 (b) Mg +Ca par rapport à Cl-+SO42-, (c) Ca2++Mg2+ par
2+ 2+ - 2+ 2+

rapport au total des cations, (d) Na++K+ par rapport au total des cations, (e) Na++K+ par rapport à SO42- (f) Na++K+ par rapport à Cl- (g)
Na++K+ par rapport à Cl-+ SO42- et (h) Ca2++Mg2+ par rapport à Na++K+

Page | - 180 -
IV-3-2-2-Echange d’ions et échange d’ion inverse
L’échange d’ions implique le remplacement des ions adsorbés à la surface des matériaux fins
de l’aquifère qui se trouvent en solution (Todd, 1980). Pour étudier l’importance des processus
d'échange d'ions dans la chimie des eaux souterraines, nous avons examiné le rapport entre la
concentration de (Na+ - Cl-) par rapport à (Ca2+ + Mg2+ - SO42--HCO3-) comme le préconisent
Boghici et Broekhoven (2001) ; Jalali (2007). Ceci est illustré par la figure 96a. La quantité (Na+ -
Cl-) représente l'excès de sodium, c'est-à-dire, le sodium provenant des sources autre que la
dissolution de l’halite, en supposant que tout le chlorure provient de l’halite. En outre, la quantité de
(Ca2+ + Mg2+-SO42- - HCO3-) représente le calcium et/ou le magnésium provenant de sources autres
que le gypse et la dissolution du carbonate. En l'absence de ces réactions, toutes les données doivent
passer près de l'origine (McLean et al., 2000). Si ces processus sont dominants, la relation entre ces
deux paramètres devrait être linéaire avec une pente de -1 (figure 96a). La relation Na / Cl par
rapport à la conductivité électrique est illustrée par la figure 95b. Ce graphe montre que plus la
conductivité est faible, plus le rapport Na / Cl est élevé en saison des pluies tandis qu’en saison
sèche, ce rapport est constant malgré la diminution de la conductivité électrique. Ceci indique que :
• ce rapport s’éloigne de celui de l’eau de mer qui est 0,56 ;
• le processus d’échange d’ions est plus répandu que le processus d’inverse d’échange
d’ion.
La figure 96c présente le taux relatif de calcium gagné ou perdu que celui produit par la
calcite, la dolomite et le gypse. Lorsque HCO3- + SO42- est faible (moins de 5 meq/L) et les points
d’échantillonnage sur la droite 1:1, la dissolution de la calcite et de la dolomie est le processus
majeur influençant la chimie de l'eau, mais lorsque HCO3- + SO42- est supérieur à 5 meq/L, en plus
de la calcite et la dolomite, la dissolution du gypse est également probable (Kalantary et al. 2007).
Pour les échantillons de l'aquifère de Besseke, HCO3- + SO42- est < 5 meq/L, ce qui indique que la
dissolution de la calcite et de la dolomie est susceptible de se produire. Un seul puits indique une
dissolution du gypse. Presque tous les échantillons se trouvent près de la droite 1:1. Cependant,
certains échantillons se situent au-dessus de la droite, pointant vers les réactions d’échange d'ions.
En outre, quelques échantillons se situent en dessous de la droite indiquant plutôt les réactions
inverse d’échange d’ions. Ces phénomènes sont opposés à ceux observés dans l’aquifère Safi Abad
en Iran par Gholam et Azam in Gholam (2012).

Page | - 181 -
40 100
b90
a
80
30
70
Ca+Mg-HCO3-Cl (meq/L)

60

Na/Cl (meq/L)
20
50

40
10
30

20
0
Reverse Ion exchange
10
40 30 20 10 0 -10 -20
0
Ion exchange
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900
-10 -10
Na+K-Cl (meq/L) CND (uS/cm)

Puits SS Source Puits SP Puits SS Source Puits SP

40
c
35

30
Mg+Ca meq/L)

25
Ion exchange
20

15

10
Reverse Ion exchange
5

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
HCO3+SO4 (meq/L)

Puits SS Source Puits SP

Figure 96 : (a) Graphe du K +Na -Cl par rapport au Ca2++Mg2+-SO42--HCO3- (b)+ + -

Na/Cl par rapport à la conductivité électrique et (c) HCO3-+SO42- par rapport à Mg2++ Ca2+

IV-3-3-Données bactériologiques
Les résultats d’analyse montrent un nombre impressionnant de coliformes et de
streptocoques fécaux dans les points d’eau. Ce taux est relativement faible à la source (400
UFC/100 ml pour CF et 5 UFC/100 ml pour SF). En outre, le rapport DCO / DBO (2,05) est
supérieur à 1,5 pour cette source. Leur présence en très grand nombre dans les eaux des puits,
traduit une pollution bactériologique très poussée. Ces résultats sont très élevés pour les puits
communautaires, avec des concentrations atteignant 5 000 000 UFC/100 ml en saison sèche. Elles
proviennent probablement des latrines qui côtoient la nappe captée. L’environnement du puits est
aussi l’une des causes principales de leur abondance. En effet, la majorité de ces puits ont des
alentours insalubres et jouxtent (à moins de 3 m) des latrines à fosse perdue, des tas d’immondices
ou des canalisations vétustes d’eaux usées. La nappe étant peu profonde et ouverte (donc très
vulnérable), les eaux superficielles chargées en microorganismes s’infiltrent facilement dans le sol
sableux, parviennent à la nappe sans avoir bénéficié d’une filtration efficace. Elles occasionnent
Page | - 182 -
alors une multitude de pollutions ponctuelles (Boutin, 1987). Les bactéries ainsi recueillies peuvent
être entraînées par l’écoulement de la nappe vers les autres puits du bassin. Les eaux de ces puits
sont donc impropres à la consommation dans leur état naturel. Des résultats similaires ont été
obtenus dans d’autres arrondissements de la ville de Douala, notamment à Bépanda 1, Bépanda 2,
Ndog-Bong, Ndokoti, Maképè, Bonamoussadi, Bonapriso, où des valeurs de 44 000 UFC/100 ml
pour les coliformes fécaux ont été enregistrées (Djuikom et al., 2009).
Jagals et al. (1995) ont souligné qu’un rapport CF / SF élevé (> 4) peut être considéré
comme un bon indice impliquant une pollution d’origine humaine alors qu’un rapport faible traduit
une pollution d’origine animale. Le rapport CF / SF pour les eaux de cette zone d’étude est
supérieur à 4, matérialisant ainsi que la pollution de la nappe est d’origine humaine. Néanmoins, le
puits PC017 dans la localité de Bonaminkano donne plutôt des valeurs idéales sur le plan
bactériologique. Situé en plein milieu de la zone de recharge de la nappe et surtout dans un quartier
bien loti, ce point de prélèvement présente de valeurs nulles pour les coliformes et streptocoques
fécaux. Le diagramme de Duchemin (1998), permet de dire que la nappe libre du bassin versant de
Besseke ne peut servir qu’à certains usages (lavage de sols, bain, lessive, vaisselle). Elle est à
proscrire pour la consommation humaine (figure 82) mais, pas en tout point de la zone d’étude.
En général, les valeurs de la DBO5 et de la DCO propres à la caractérisation des effluents
doivent être nulles pour les eaux destinées à la consommation humaine (Duchemin, 1998). Elles
sont aussi, comme les paramètres bactériologiques, des indicateurs pour l’appréciation de la
vulnérabilité des eaux dans le contexte des pays en développement. Les valeurs expérimentales non
nulles des échantillons d’eaux analysées attestent la non-potabilité des eaux de la zone d’étude et
confirment ainsi les résultats des analyses bactériologiques susmentionnées. En définitive, à moins
de faire l’objet d’un traitement préalable, les eaux captées à travers les puits et sources sont plus ou
moins impropres dans leur état naturel pour la consommation humaine.

Page | - 183 -
Conclusion générale
Aux cinq questions de recherche qui ont constitué la trame de ce travail dont l’eau est le
principal moteur, l’on peut dire que dans le bassin versant de Besseke (BVB), les nappes
identifiées sont : nappe alluviale (nature de l’aquifère), nappe libre (piézométrie), nappe sous-
fluviale (hydrogéologie et conditions aux limites), nappe phréatique (accessibilité) et nappe salée
(caractéristiques de l’eau) ; Les mécanismes de pollution sont : la percolation par migration
lente à travers le sol (pente faible) et l’infiltration à travers les pores des roches/sols (échanges
d’ions) ; Forte pluviométrie (environ 3600 mm/an), temps de concentration assez long (51
minutes), pentes faibles (3,5 %) et nature lithologique de l’encaissant (formations sableuses) ; Les
zones les plus vulnérables sont situées le long des lignes de crêtes du BVB, de la zone
industrielle et des zones influencées par la marée. Néanmoins, à l’échelle de la durée de cette
étude (03 ans), l’impact lié à la cinquième question de recherche est difficilement appréciable.
Toutefois, les technologies en assainissement proposées et appliquées sont conformes aux
prescriptions des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et donc, l’on est certains
que la suppression des Latrines Traditionnelles à Fosse Perdue (LTFP) au profit des Latrines à Fosse
Sèche et Ventilée (LFSV) ajoutée à l’implémentation des Périmètres de Protection adoptés (9 à 11
m), ne fera que protéger la ressource en eau sur le long terme.
L’étude qui s’est déroulée dans la zone industrielle de Bonabéri (bassin versant de Besseke),
située à l’Ouest de la ville de Douala, a constitué une importante contribution à l’hydrogéologie et
au fonctionnement hydrodynamique des aquifères superficiels des bassins sédimentaires côtiers. Ce
bassin versant de type « chêne » est une unité morphologique de basse altitude (cuvette faite de
crêtes d'altitudes comprises entre 2,5 m et 12,5 m, séparées par un réseau de cuvettes dont les
altitudes oscillent entre 0 m et 1,25 m) influencée par les mouvements de la mer. Il présente un
climat à deux saisons d’inégales importances. Les températures interannuelles ont un maximum de
28,3 °C et un minimum de 26,7 °C entre 1998 et 2007. Cette température est quasi constante entre
1999 et 2004 mais fluctue depuis 2005. La pluviométrie interannuelle est de 3619 mm et constitue
le principal moteur de l’alimentation de la nappe (La période de recharge va d’avril à août tandis
que la période de vidange va de septembre à mars et l’infiltration représente 9 % du total
pluviométrique annuel).
Les formations géologiques rencontrées sont les roches sédimentaires (sables, limons, grès)
qui à leur tour sont recouvertes de sols ferrallitiques et de sols hydromorphes.
La pratique la plus usuelle en matière de gestion des excréta est la latrine traditionnelle à
fosse perdue (≅74 %) tandis que les puits sont les ouvrages alternatifs d’approvisionnement en eau
les plus sollicités par les populations de la zone d’étude.

Page | - 184 -
Les résultats obtenus montrent que les aquifères superficiels fluctuent au rythme des saisons
et sont soumis aux phénomènes de biseau salé et d’inféro-flux. Le niveau piézométrique coïncide
avec la topographie dans les zones marécageuses. La zone industrielle est une zone de stockage de
l’eau souterraine. Les propriétés hydrodynamiques (T et K) sont de l’ordre de 10-6 m/s, avec un
gradient hydraulique de 10-2 m/m. Deux zones de dépression, deux sous-bassins versants
hydrogéologiques et deux types de nappes ont été identifiés. C’est la nappe qui alimente le cours
d’eau et est par ailleurs en relation hydraulique avec la nappe du bassin versant de Bonabéri et le
fleuve Wouri. 4 m, 9 m et 11 m sont respectivement les périmètres de protection immédiate,
rapprochée et éloignée préconisés pour la protection de la ressource en eau. Les paramètres
hydrogéologiques qui contrôlent la vulnérabilité des aquifères sont la géologie (formations
aquifères sableuses et texture générale argilo-sableuse à granulométrie fine de la zone non saturée),
la recharge (forte pluviométrie) et la topographie (très faibles pentes).
L’évaluation de la vulnérabilité des aquifères par les méthodes GOD et DRASTIC montre
une similarité des résultats. Par ailleurs, les cartes obtenues par la méthode DRASTIC reflètent le
mieux la pollution de la nappe. 75 % de la zone étudiée présentent une vulnérabilité « élevée ». En
outre, aucune relation n’existe entre le profil topographique et les cartes de vulnérabilité. Toutefois,
et en dépit du caractère vulnérable du bassin versant, la validation des cartes de vulnérabilité par des
mesures de terrain a permis de localiser une poche aquifère qui présente une ressource en eau en
qualité et en quantité très suffisantes et satisfaisantes. Les cartes obtenues ont permis de mieux
cerner la problématique et la maîtrise des systèmes d’assainissement.
Cette étude a enfin permis d’une part, de connaître la qualité physico-chimique (nappe à
faciès hyper-chlorurée calcique sulfaté calcique en saison sèche et bicarbonaté calcique et
magnésienne en saison de pluies mais plus réductrice qu’oxydante. Seul le potassium présente des
concentrations au-delà des normes préconisées par l’OMS) et bactériologique (forte pollution
bactériologique dans les zones où l’assainissement est très médiocre mais, nappe pas toujours à
proscrire pour la consommation humaine) de la nappe sollicitée par environ 57 % de la population,
de comprendre les principaux mécanismes (la minéralisation de la nappe est liée au contact eau-
roche et à la précipitation des sels) de pollution des aquifères et du sol, de comprendre les
conditions de dynamique et de circulation de l’eau, d’identifier les zones de vulnérabilité à la
pollution et d’autre part, d’apprécier l’impact de l’amélioration des conditions d’assainissement sur
la santé des populations. Le zinc et le plomb sont anormalement élevés dans les sols.
Au terme de cette étude, il est recommandé en collaboration avec les décideurs de la Mairie
de Douala 4 de : élaborer un plan d’urbanisme en respectant les distances calculées et de protection
préconisés entre un puits et une latrine; proscrire la réalisation des latrines dont la fosse rentre en
contact avec la nappe (2 m de profondeur maximum) et réaliser des fosses étanches dans les zones

Page | - 185 -
inondables ; maintenir une distance entre puits et latrines de façon à permettre un temps de
circulation de l’eau souterraine entre ces deux ouvrages à 50 jours, ce qui correspond à une distance
de 11 m ; sensibiliser les ménages à ne plus déverser les eaux usées dans les latrines. A cette fin,
l’on préservera sur le long terme la ressource en eau et la santé des populations.
Dans une perspective de modélisation des écoulements à travers la zone saturée et non
saturée qui requiert l’utilisation des logiciels MODFLOW (zone saturée) et FEFLOW/Unsat Suit
Pro (zone non saturée), les résultats obtenus dans ce bassin versant élémentaire seront complétés par
des essais de traçage (le choix du traceur n’étant pas facile en zone sédimentaire hétérogène) pour
l’élaboration d’un modèle en zones sédimentaires densément urbanisées et confrontées aux
phénomènes d’inondation. En outre, l’application de la Résonnance Magnétique Protonique (RMP)
permettra également une meilleure connaissance des caractéristiques hydrogéologiques de
l’aquifère superficiel et profond. Il faudrait associer les SIG de l’ensemble des données collectées,
ceci permettrait une meilleure gestion de la ressource en eau en zones sédimentaires au Cameroun.

Page | - 186 -
Bibliographie
Abdelaziz Z. et Mohamed E. M. (1994). Elaboration de la vulnérabilité moyennant la
méthode DRASTIC et le Système d’Information Géographique (SIG) : Cas de la nappe de Souss-
Chtouka. IAH: Guidebook on Mapping Groundwater Vulnerability. Volume 16. Edition de l’IAH,
131 p.
Afonso M. J., Pires A., Chaminé H. I., Marques J. M., Guimaraes L., Guilhermo L. et
Rocha F. T. (2008). Aquifer Vulnerability Assessment Using a GIS-based Cartography : Paranhos
Groundwater Pilot Site, Porto, NW Portugal. Global Groundwater Resources and Management.
Selected Papers from The 33rd International Geological Congress, General Symposium :
Hydrogeology, Oslo (Norway) August 6-14, Scientific Publishers (India), Jodhpur, Pp. 259-278
Ake G. E., Dongo K., Kouadio B. H., Dibi B., Saley M. B. et Biemi J. (2009).
Contribution des Méthodes de Vulnérabilité Intrinsèque DRASTIC et GOD à L’Etude de la
Pollution par les Nitrates dans la Région de Bonoua (Sud-Est de la Côte d’Ivoire). European
Journal of Scientific Research ISSN 1450-216X Volume 31, N°1. Pp. 157-171.
Akram H. et Basheer S. A. E. (2011). Determination of Groundwater Vulnerability Zones
to Contamination in Khanyounis Governorate, Gaza Strip, Using the DRASTIC Model within GIS.
Umm Al-Qura University Journal of Social Sciences ; Volume 4 - N°.1- Muharram 1433 AH.
December ; 55 p.
Albinet M. et Margat J. (1975). Cartographie de la vulnérabilité à la pollution des nappes
d'eau Souterraine. Groundwater Pollution - Symposium - Pollution des Eaux Souterraines ;
(Proceedings of the Moscow Symposium, August 1971; IAHS-AISH Publ. N°. 103, 13 p.
Aller L., Bennet T., Lehr J.-H., Petty R. T. J. et Hackett G. (1987). DRASTIC: a
standardized system for evaluating ground water pollution potential using hydrogeologic settings.
US Environmental Protection Agency, Ada, OK, EPA/600&2-878-036.
Allier D., Vittecoq B. et Mardhel V. (2008). Evaluation de la vulnérabilité intrinsèque des
eaux souterraines de la Martinique. Rapport BRGM/RP-56283-FR. 81 p.
Amharref M. et Bernoussi A. (2007). Risque de pollution des eaux souterraines : Cas de la
plaine du Ghar (Maroc). 7ième édition du congrès international pluridisciplinaire Qualita – Tanger
(Maroc), 20, 21 et 22 mars, Pp. 153-161..
Anonyme (1995). Guide d’application du ministère de l’agriculture, des pêcheries et de
l’alimentation du Québec (MAPAQ, Canada). Centre québécois d’inspection des aliments et de
santé animale ; examen des projets de distributions au Québec d’eau embouteillée importée. Pp. 15-
17.

Page | 187
Anonyme (1998). Standard Methods for the Examination of Water and Wastewater, (20e
éd.), American Public Health Association (APHA), Washington, 824 p.
Anonyme (2001). impacts, adaptation and vulnerability, contribution of Working Group II
to the third assessment report of the Intergovernmental panel on Climate Change (IPCC), edited by
McCarthy J.J., Canziani O.F., Leary N.A., Dokken D.J., White K.S. Cambridge University Press,
UK, 1032 p.
Anonyme (2002). Fiche éditée par Loire Estuaire Cellule de Mesures et de Bilans. 22 rue de
la Tour d’Auvergne 44200 NANTES ; Cahiers indicateurs ; 6 p.
Anonyme (2003). Conditions de vie des populations et profil de pauvreté au Cameroun en
2001. Rapport principal de l’ECAM II ; Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale ;
100 p.
Anonyme (2003). Enquête sur le cadre de vie des populations de Yaoundé et de Douala
.Volume 4B : Résultats par arrondissement pour la ville de Douala IV. 41 p.
Anonyme (2003). Journal sècheresse, volume 14, N°1 des mois de janvier, février et mars.
Anonyme (2004). Études des propriétés hydrogéologiques et hydrochimiques pour les
décharges de Lendi et Kotto à Douala ». Rapport d’étude. Financement Communauté Urbaine de
Douala. 192 p.
Anonyme (2005). Cartographie de la vulnérabilité intrinsèque des eaux souterraines en
région Nord-Pas-de-Calais. Rapport BRGM/RP – 54238 - FR, 113 p.
Anonyme (2005). Synthèse sur le Bassin du Rio Del Rey et sur le bassin de Douala/Kribi-
Campo. Rapport interne de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH). 14 p.
Anonyme (2007). Global report on human settlements : Enhancing urban safety and
security. ISBN N° 9781844074754 ; HS/943/07E ; UN-HABITAT ; 448 p.
Anonyme (2010). Progress on sanitation and drinking-water. Joint Monitoring Programme
for Water Supply and Sanitation. Report. WHO Library Cataloguing-in-Publication Data. ISBN 978
92 4 156395 6. 60 p.
Anonyme (2010). Troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat
(RGPH). Rapport de présentation des résultats (30 mars 2010) ; 65 p.
Anonyme (2011). 7 personnes meurent chaque minute de l’eau insalubre. Dossier de presse
« la minute » ; Solidarités international ; 12 p.
Assonfack E. (2002). Contribution à l’étude hydrogéologique de la nappe phréatique de
Douala : Caractérisation physicochimique et piézométrique de la nappe à Bassa. Mémoire de
Maîtrise, Département de Géologie, Université de Douala, 49 p.

Page | 188
Baba-Moussa A. (1994). Etude de la pollution bactériologique de la nappe phréatique à
partir d’une latrine en Afrique subtropicale. Thèse de doctorat (N°1276) es-sciences techniques.
Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne, 256 p.
Babiker I. S., Mohammed A. A. M., Hiyama T. et Kato K. (2005). A GIS-based
DRASTIC model for assessing aquifer vulnerability in Kakamigahara Heights, Gifu Prefecture,
central Japan. Science of the Total Environment, volume 345, N°1-3. Pp. 127-140.
Baltemore A., Goldsheider N., Vadillo I., Vias J. M., Neukum C., Sinreich M., Jimenez
P., Brechenmacher J., Carrasco F., Hötzl H., Perles M. J. et Zwahlen F. (2006). Karst
Groundwater Protection. First Application of a Pan-European Approach to Vulnerability, Hazard
and Risk Mapping in the Sierra de Libar (Southern Spain), Sciences Total Environment. volume
357. Pp. 54–73.
Banton O. et Bangoy M. L. (1996). A new method to determine storage coefficient from
pumping test recovery data. GROUNDWATER; Volume 34, N°5. Pp. 775-777.
Banton O. et Bangoy M. L. (1997). Hydrogéologie : Multiscience environnementale des
eaux souterraines. Presse de l’Université du Quebec (Canada)/Aupelf, 460 p.
Baok G. (2007). Pollution des eaux de rivière et les impacts biologiques sur les populations
riveraines : cas de la rivière Mgoua dans la zone industrielle de Douala-Bassa (Cameroun).
Mémoire Master of Science en Gestion de l’Eau, Université de Dschang, 96 p.
Batupé M. (1996). Les aspects de l’évolution stratigraphique du bassin de Douala,
Cameroun. Abstract in : Géologie Africaine. Editions Elf-Aquitaine.
Belmonte (1966). Stratigraphie du bassin sédimentaire du Cameroun. Proc. 2nd West
African Micropaleontology. Coll., Ibadan, Pp. 7-24.
Benson B. B. et Krause J. D. (1984). The concentration and isotopic fractionation of
oxygen dissolved in fresh water and seawater in equilibrium with the atmosphere. Limnology
Oceanography, volume 29, N°3. Pp. 609-632.
Bézèlgues S., Garets E., Mardhel V. et Dörfliger N. (2002). Cartographie de la
vulnérabilité de Grand-Terre et de Marie-Galatie (Guadeloupe). Phase 1 : Méthodologie de
détermination de la vulnérabilité, rapport, 45 p.
Bhatt K. B. et Salakani S. (1996). Hydrogeochemistry of the upper Ganges River. Journal
of Geological Society. India, volume 48.Pp. 171–182.
Boghici R. et Broekhoven V. G. A. (2001). Hydrogeology of the Rustler Aquifer, Trans.
Pecos. Texas; in Aquifers of West Texas. Texas Water Development Board Report, volume 356.
Pp. 207-225.

Page | 189
Bonifacio R. et Grimes D. I. F. (1998). Drought and flood warning in southern Africa.
IDNDR Flagship Programme - Forecasts and Warnings, UK National Coordination Committeed for
the IDNDR, Thomas Telford, London.
Bonji E. C. R. (2003). Contribution à l’étude hydrogéologique de la nappe phréatique de
Douala : Caractérisation physico-chimique et piézométrique de la nappe de la cité SIC ; Mémoire
de Maîtrise ; Département des Sciences de la Terre ; Université de Douala ; 33 p.
Bontoux (1993). Effets des rejets liquides domestiques et industriels sur la qualité des eaux
souterraines au nord de Settat (Maroc). Bulletin de l’Institut Scientifique, Rabat, section Sciences
de la Vie, N°28. Pp. 61-71.
Bontoux (1993). Introduction à l’étude des eaux douces, eaux naturelles, eaux usées et eau
de boisson : qualité et santé. CEBEDOC 2ème Edition, 169 p.
Boutin C. (1987). L’eau des nappes phréatiques superficielles, une richesse naturelle vitale
mais vulnérable. L’exemple des zones rurales du Maroc, Sci.Eau, 6 (3) Pp. 65-357.
Bricha S., Ounine K., Oulkheir S., Haloui E. N. et Attarassi B. (2007). Etude de la
qualité physicochimique et bactériologique de la nappe phréatique M’nasra (Maroc). Afrique
Science 03(3) (2007), ISSN 1813-548X ; Pp. 391 – 404.
Brochet P. et Gerbiers N. (1975). L’évapotranspiration. Monographie N°65, S. M. M.
Climatology. Paris, 95 p.
Brownfield M. E. et Charpentier R. R. (2006). Geology and total petroleum systems of the
West-Central Coastal Province (7203) West Africa. U.S. Geological Survey Bulletin 2207-B. 52 p.
Buxton L. et Hall P. B. (1989). Geochemical summary report for six wells and four oil from
the Douala basin in: the geochemical evaluation of the offshore Douala basin, republic of
Cameroon, Pp. 1 – 39.
Castany G. (1948). Les fosses d’effondrement de Tunisie, plaine de Grombalia et cuvette de
la Tunisie orientale. Annuaires Mines et Géologie, Tunis, N°3.
Castany G. (1963). Traité pratique des eaux souterraines. Dunod, Paris, 2ème édition, 410
figures. 696 p.
Castany G. (1982). Principes et méthodes de l’hydrogéologie. Dunod Éd Bordas, Paris, 236
p.
Champagne L. et Chapuis R.P. (1993). Évaluation de la vulnérabilité à la pollution des
formations aquifères de la MRC de Montcalm selon la méthode DRASTIC. Revue Sciences et
Technologies. Eau; volume 26. Pp. 76-69.
Chekroud H. (2007). Etude de la pollution des eaux de la plaine de Telezza due aux
activités agricoles et commerciales. Mémoire de Magister présenté à l’Université du 20 août 1955 –

Page | 190
Skikda ; Faculté des sciences et sciences de l’ingéniorat, département des sciences fondamentales ;
56 p.
Chiarelli A. (1973). Étude des nappes aquifères profondes, contribution de l'hydrogéologie
à la connaissance d'un bassin sédimentaire et à l'exploration pétrolière. Thèse doctorat d’Etat,
N°401, Université de Bordeaux I. Bordeaux, 187 p.+références et appendices.
Chippaux J.-P., Houssier S., Gross P., Bouvier C. et Brissaud F. (2002). Étude de la
pollution de l’eau souterraine de la ville de Niamey, Niger. Bulletin Soc. Pathol. Exot, volume 94,
N°2. Pp. 119-123.
Chitsazan M. et Akhtari Y. (2008). Groundwater vulnerability assessment in shallow
aquifer of Kathmandu Valley using GIS-based DRASTIC model. Water Resources Management,
volume 23. doi 10.1007/s11269-008-9319-8. Pp. 1137–1155.
Cooper H. H. et Jacob C. E. (1946). A generalized graphical method for evaluating
constant and summerizing well field history. Amer. Geophys. Union Trans. 27, Pp. 526-534.
Datta P. S. et Tayagi S. K. (1996). Major ion chemistry of groundwater in Delhi area:
Chemical weathering processes and groundwater flow regime. Journal of Geological Society. India,
volume 47. Pp. 179–188.
Daubrée G. A. (1887). Les eaux souterraines aux époques anciennes. Paris, 3 volumes in-
8 ; 443 p.
Debieche T. H. (2002). Évolution de la qualité des eaux (salinité, azote et métaux lourds)
sous l’effet de la pollution saline, agricole et industrielle : Application à la basse plaine de la
Seybouse - Nord-Est Algérien. Thèse de Doctorat de L’université de Franche-Comté, Spécialité :
Sciences de la Terre (Hydrogéologie et Environnement) ; 235 p.
Din Ndongo (2001). Mangroves du Cameroun, Statut écologiques et perspectives de gestion
durable. Thèse de Doctorat d’Etat ès Sciences ; Option Ecologie Végétale. Faculté des Sciences de
l’Université de Yaoundé I, 252 p.
Djeuda T. H. B., Tabué Youmbi J. G., Ntep F. et Feumba R. (2005). Carte
hydrogéologique et détermination de la qualité des eaux souterraines du quartier Cité de la Paix à
Douala (Cameroun). Rapport technique LESEAU (bon de commande n°2320/2005, opération
n°201-96-03-039-532, SCAC) ; 31 p.
Djeuda T. H. B., Tanawa E. et Ngnikam E. (2001). L’eau au Cameroun. Tome I :
approvisionnement en eau potable ; collection Connaissances de Presses Universitaires de Yaoundé
(septembre 2001) ; 359 p.
Djeuda T. H. B., Tanawa E., Siakeu J. et Ngnikam E. (1998). Contraintes sociales liées à
la mise en place des périmètres de protection des ressources en eau dans les zones périurbaines et
les petits centres des pays développement. Communication présentée au 2ème symposium

Page | 191
international en gestion et technologies appropriées pour l’eau aux petits ensembles habités.
Barcelone (Espagne). Du 13 au 15 octobre ; 11 p.
Djomeni Lamire A., Ntamak-Nida M. J., Owono Mvondo F., Kwetche Fowe G. P.,
Iboum Kissaaka B. J. et Mooh-Enougui E. (2011). Soft-sediment deformation structures in Mid-
Cretaceous to Mid-Tertiary deposits, Centre East of the Douala sub-basin, Cameroon: Preliminary
results of the tectonic control. Syllabus Review (Revue de l’Ecole Normale de Yaoundé) 2 (3). Pp.
92 – 105
Djuikom E., Temgoua E., Jugnia L. B., Nola M. et Baane M. (2009). Pollution
bactériologique des puits d’eau utilisés par les populations dans la Communauté Urbaine de
Douala – Cameroun, International Journal of Biological and Chemical Sciences. Pub. N°5, Pp. 967-
978.
Döerfliger N. (1996). Advances in karst groundwater protection strategy using artificial
tracer tests analysis and multi-attribute vulnerability mapping (EPIK method). (Ph.D thesis),
Faculty of Sciences, Neuchâtel University, 292 p.
Döerfliger N. et Zwahlen F. (1997). EPIK: Cartographic Method for Assessing the
Vulnerability of Karst Aquifers for the purpose of Delineating Protection Zones. Proceedings of the
Karst and Cave Management Symposium 13th National. Cave Management Symposium,
Bellingham, Washington and Chilliwack and Vancouver Island, BC, Canada October 7-10, karstic
environment. International Symposium on Karst Waters and Environmental impacts, Antalya, 10-
20 September 1995. Balkema, Netherland.
Dubreuil P. (1974). Initiation à l’analyse hydrologique (10 exercices suivis de corrigés).
Masson et Compagnie ; Ed. ORSTOM. (20 Bd St Germain Paris VI); 216 p.
Duchemin (1998a). Grilles de qualité des eaux d’alimentation humaine : Paramètres et
fréquences d’analyses des sources en fonction du substrat (alimentation et roche réservoir) et de
l’environnement. Documents guides des classements des eaux de la DDAAS, Loire-Atlantique, 8 p.
Duchemin (1998b). « Eau et santé » : Paramètres, diagramme de qualité et usages
pratiques des eaux au regard des pollutions domestiques ; Documents guides des classements des
eaux de la DDAAS, Loire-Atlantique, 3 p + illustrations.
Dumort J. D. (1968). Notice Explicative sur la feuille Douala-Ouest. Carte Géologique de
reconnaissance (1 /500000). Publication Direction des Mines et de la Géologie du Cameroun : 69 p.
Ebtissem R. C., Nadia T., Samir B. et Hamed B. D. (2008). "Spatial Analyst" pour le
calcul et la cartographie de la vulnérabilité des eaux souterraines à la pollution selon la méthode
DRASTIC. Application sur la nappe phréatique de Gabès Nord. Communication SIG (session
Environnement/Eau), conférence francophone ESRI – 1er et 2 octobre – Versailles (France).

Page | 192
ECL (2001). An Integrated Study of Structural Development, Source Rock Maturity and
Hydrocarbon Generation in the Douala/Kribi-Campo Basin, Republic of Cameroon. Rapport
interne SNH. 14 p.
ECL (2001). An Integrated Study of Structural Development, Source Rock Maturity and
Hydrocarbon Generation in the Douala/Kribi-Campo Basin, Republic of Cameroon. Rapport
interne SNH.
Emvoutou H. (2003). Contribution à l’étude hydrogéologique de la nappe phréatique de
Douala: caractérisation physico – chimique et piézométrique de la nappe à Bépanda, Mémoire de
Maîtrise, Université de Douala., Département des Sciences de la Terre; Faculté des Sciences; 33 p.
Engel B. A., Navulur K. C. S., Cooper B. S. et Hahn L. (1996). Estimating groundwater
vulnerability to non-point source pollution from nitrates and pesticides on a regional scale.
International. Association of Hydrological Sciences, volume 235. Pp. 521-526.
Fehdi Chemseddine, Boudoukha A., Rouabhia A. et Salameh Elias (2009).
Caractérisation hydrogéochimique des eaux souterraines du complexe aquifère Morsott-Laouinet
(Région Nord de Tébessa, Sud-Est algérien). Afrique SCIENCE 05(2) ISSN 1813-548X. Pp. 217 -
231
Feumba R., Ngounou Ngatcha B., Njakou Fomegni C., Ngnikam E. and Ekodeck G. E.
(2010). Water quality, exposure and health of population of the industrial zone of Bonaberi-Douala
in Cameroon: case of the watershed of Besseke. Poster presented at Ecohealth 2010. Londres, 18-20
août, United Kingdom.
Feumba R., Ngounou Ngatcha B., Tabué Youmbi J. G. and Ekodeck G. E. (2011).
Relationship between Climate and Groundwater Recharge in the Besseke Watershed (Douala-
Cameroon). Journal of Water Resource and Protection, doi:10.4236/jwarp.2011.38070, 3, Pp. 607-
619. .
Feumba R., Tabue Youmbi J. G. et Ngounou Ngatcha B. (2007). Variabilité climatique
dans le Bassin Versant de l’Ekozoa à Yaoundé au Cameroun et impact sur la recharge de la nappe ;
communication présentée à l’atelier organisé à Cotonou au Bénin sur « la variation climatique »
dans le cadre du lancement des projets CORUS 2 et RIPIESCA du 8 – 11 Octobre.
Fofana F. (2005). Evaluation et cartographie de la vulnérabilité à la pollution de la nappe
d’Abidjan selon les méthodes DRASTIC et GOD. Mémoire de DEA, Université d’Abobo-Adjamé.
80 p.
Foster S. S. D. (1987). Fundamental concepts in aquifer vulnerability, pollution risk and
protection strategy. In: Duijvenbooden W van, Waegeningh HG van (eds) Vulnerability of soil and
groundwater to pollutants. TNO Committee on Hydrological Research, The Hague. Proceedings
and information, N°38. Pp. 69–86.

Page | 193
Franquin P. (1969). Analyse agro climatique en région tropicale, saison pluvieuse et saison
humide, application. Cahier ORSTOM, série biologique N°9. Pp. 65 – 95.
Freeze R. A. et Cherry J. A. (1979). GroundWater. Prentice-Hall, Englewood Cliffs, NJ,
553 p.
Frind E. O., Molson J. W. et Rudolph D. L. (2006).Well vulnerability: a quantitative
approach for source water protection. GroundWater, volume 44, N°5, Pp. 732-742.
Gholam Kazemi A. (2012). Hydrogeology – A global perspectives. Edited by Gholam A.
Kazemi, Published by InTech, Janeza Trdine 9, 51000 Rijeka, Croatia; 232 p.
Gibbs R. J. (1970). Mechanisms controlling world water chemistry. Journal of Sciences, 17:
Pp. 1088-1090.
Giresse P. (1990). Esquisse géologique de l’Afrique centrale occidentale. In : Paysages
quaternaires de l’Afrique centrale occidentale. ORSTOM, n.s. Pp. 15-19.
Gogu R. C. et Dassargues A. (1998). A short review on groundwater vulnerability
assessment, Basic statements for use in the framework of the cost 620 action. Workshop 18-20 mai :
vulnérabilité et protection des eaux karstiques, Université de Neuchâtel (Suisse).
Gogu R. C. et Dassargues A. (2000). Current trends and future challenges in groundwater
vulnerability assessment using overlay and index methods. Environmental Geology, 36(6), Pp. 549-
559.
Gogu R. C. et Dassargues A. (2000). Sensitivity analysis for the EPIK method of
vulnerability assessment in a small karstic aquifer, Southern Belgium. Hydrogeology Journal, 8(3):
Pp. 337–345
Gogu R. C., Hallet V. et Dassargues A. (2003). Comparison of aquifer vulnerability
assessment techniques, application to the Neblon river basin (Belgium). Environmental Geology 44.
doi 10.1007/s00254-003-0842-x. Pp. 881–892.
Goldscheider N., Klute M., Sturm S. et Hötzl H. (2000). The PI Method: a GIS Based
Approach to Mapping Groundwater Vulnerability with Special Consideration of Karst Aquifers, Z.
Angew. Geol. 2000, 46 (3), Pp. 157 –166.
Gouaidia L. (2008). Influence de la lithologie et des conditions climatiques sur la variation
des paramètres physico – chimiques des eaux d’une nappe en zone semi aride, cas de la nappe de
Meskiana Nord-Est algérien. Thèse Présentée en vue de l’obtention du diplôme de Doctorat en
sciences, Option Hydrogéologie ; Université Badji Mokhtar-Annaba, Faculté des sciences de la
Terre, Département de Géologie ; 199 p.
Gouaidia L., Abderahmane B., Larbi D. et Omar G. (2011). Evaluation de la
vulnérabilité d’une nappe en milieu semi-aride et comparaison des méthodes appliquées : cas de la

Page | 194
nappe de Meskiana (Est algérien). Article de recherche ; Sécheresse volume 22, N°8, 1, janvier-
février-mars ; Pp. 35-42
Hammouri N. et Naqa E. A. (2008). GIS based Hydrogeological Vulnerability Mapping of
Groundwater Resources in Jerash Area – Jordan. Geofísica Internacional, volume 47, N°2, Pp. 85-
97.
Hamza M. H., Added A., Francès A., Rodriguez R., Ajmi M. et Abdeljaoued S. (2008).
Validité de l’application des méthodes de vulnérabilité DRASTIC, SINTACS et SI à l’étude de la
pollution par les nitrates dans la nappe phréatique de Metline-Ras Jebel-Raf Raf (Nord-Est
Tunisien) selon les méthodes paramétriques DRASTIC, SINTACS et SI. Revue des Sciences de
l’Eau, volume 21, N°1, URI: http://id.erudit.org/iderudit/017932ar. doi: 10.7202/017932ar. Pp. 75-
86.
Hassoune E. M., Said E. K., Koulali et Abdelhamid B. (2010). Contamination
bactériologique des eaux souterraines par les eaux usées de la ville de Settat, Maroc. Revue
Microbiologie. Ind. Santé et Environnement. Volume 4, N°1, Pp. 1-21
Hazen A. (1911). Discussion of « Dams on Sand foundation, par A.C. Koenig »,
Transnational American Society of Civil Engineering. 199 p.
Helmi B., Noamen R. et Ali Z. (2007). Apport de la Télédétection et des SIG pour
l'estimation du rôle de la fracturation dans la contamination de la nappe du Maastrichtien comme
suite à une exploitation des réserves phosphatées de la partie occidentale de Sra-Ouertane
(Tunisie). Geo-Eco-Trop, volume 31. Pp. 43-56
Hendry M. J. et Wassenaar L. I. (2000). Controls on the distribution of majors ions in
porewater of a thick superficial aquitard. Water Resources. Volume 36, N°2. Pp. 285-296.
Hentati I. (2004). Etude et cartographie de la vulnérabilité environnementale de la nappe
phréatique de Sfax-Agareb. Mémoire de Mastere. Faculté des Sciences. Sfax. 102 p.
Hourcq V. (1955). Les recherches françaises de pétrole en Afrique Noire (Cameroun,
Afrique Equatoriale Française, Madagascar) I.F.P. Centre d’Etudes Supérieures de Prospection et
d’exploitation des Gisements, 441, 99 p.
Hvorslev M. T. (1951). Time lag and soil permeability in ground water observation. United
State Army Corps of engineers, Waterways Experimentation Station. Bulletin 36; 50 p.
Ibe K. M., Nwankwor G. I. et Onyekuru S. O. (1999). Assessment of groundwater
vulnerability and its application to the development of protection strategy for the water supply
aquifer in Owerri, southern Nigeria. Environmental Monitoring and Assessment 67: Pp. 323–360,
Isabel D., Gelinas P. et Aubre F. (1990). Cartographie de la vulnérabilité des eaux
souterraines au Québec. Revue Sciences et Technologies. Eau, 23 p.

Page | 195
Jagals P., Grabow W. O. K. et de Villiers J. C. (1995). Evaluation of indicators for
assessment of human and animal faecal pollution of surface run-off. Water Science and
Technology, Volume 31 N°5-6. © IWA Publishing. Pp 235–241.
Jalali M. (2007). Salinization of groundwater in arid and semi-arid zones: an example from
Tajarak, western Iran. Environmental geology, volume 52, issue 6. Pp. 1133-1149.
Jha M. K. et Sabastian J. (2005). "Vulnerability Study of Pollution Upon Shallow
Groundwater Using Drastic/GIS". A paper presented in the 8th Annual International Conference
and Exhibition in India, Map India Geomatics, 7-9 February, New Delhi.
Jourda J. P., Saley M. B., Djagoua E. V., Kouamé K. J., Biémi J. et Razack M. (2006).
Utilisation des données ETM+ de Landsat et d’un SIG pour l’évaluation du potentiel en eau
souterraine dans le milieu fissuré précambrien de la région de Korhogo (nord de la Côte d’Ivoire) :
Approche par analyse multicritère et test de validation. Revue de Télédétection. Volume 5, N°4,
Pp. 339-357.
Kalantary N., Rahimi M. et Charchi A. (2007). Use of composite diagram, factor analyses
and saturation index for quantification of Zaviercherry and Kheran plain groundwaters. Journal of
Engineering Geology. 2(1): Pp. 339–356.
Kamseu W. Y. (2002). Contribution de l’étude hydrogéologique de la nappe phréatique de
Douala : Caractéristique physico-chimique et piézométriques de la nappe à New-Bell. Mémoire de
Maîtrise, Université de Douala ; Département des Sciences de la Terre ; 29 p.
Kamta Fotio G. A. (1999). Contribution à l’étude hydrogéologique du bassin de Douala:
essai de corrélation des niveaux captés dans l’aquifère quaternaire. Mémoire Maîtrise ; Université
de Douala ; Département des Sciences de la Terre ; Faculté des Sciences ; 36 p.
Karanth K. B. (1997). Groundwater assessment, development and management. McGraw-
Hill Publishers, New Delhi.
Kenfack P. L., Njike Ngaha P. R. et Ekodeck G. E. (2012). Palynological Studies and age
assessment of Sediments from Nkappa formation in the northern border of the Douala sedimentary
sub-basin (South-West Cameroon) and its Palaeoenvironmental Interpretations. Abstract Int. Pal.
Cong. Tokyo.
Kenfack P. L., Njiké Ngaha P. R., Ekodeck, G. E. et Ngueutchoua G. (2012). Fossils
Dinoflagellates from the Northern border of the Douala sedimentary sub-basin (South-West
Cameroon): age assessment and palaeological interpretations. Geosciences, 2, 5. Pp. 117-124.
Kengni L., Tématio P., Rharrassi Filali K., Nguéké Tépoulè J. E. I., Tsafack I. E.,
Mboumi T. L. et Mounier S. (2012). Pollution des eaux superficielles et des nappes en milieu
urbain : cas de la zone industrielle de Douala-Bassa (Cameroun). International Journal of
Biological and Chemical Sciences 6(4): ISSN 1991-8631. Pp. 1838-1853.

Page | 196
Ketchemen-Tandia B., Ntamak-Nida M. J., Wonkam C. et Ngo Boum S. (2004).
Physicochimie de la nappe phréatique des sables quaternaires de Douala (Cameroun). 20e colloque
de Géologie africaine – Orléans, France, 2-7 juin 2004.
Khodapanah L., Sulaiman W. N. A., Ibrahim S. et Saatsaz M. (2011). GIS-based
evaluation of groundwater vulnerability in an alluvial aquifer, a case study from Iran. The
proceeding of the first Iranian student scientific conference in Malaysia; from 9th to 11th April, 10 p.
Kili M., Bouabid E. M. et Jamal C. (2008). Bilan hydrique des sols et recharge de la
nappe profonde de la plaine du Gharb (Maroc). Sécheresse, 19(2) : Pp. 145-151.
Kouakou K. E., Goula B. T. A. et Savane I. (2007). Impacts de la variabilibité climatique
sur les ressources en eau de surface en zone tropicale humide : cas du bassin versant
transfrontalier de la Comoé, Côte d’Ivoire-Burkina Faso ; article paru dans European Journal of
Scientific Research ISSN 1450-216X, Volume 16 N°1. Pp.31 – 43.
Kouamé K. J. (2007). Contribution à la Gestion Intégrée des Ressources en Eaux (GIRE)
du District d’Abidjan (Sud de la Côte d’Ivoire) : Outils d’aide à la décision pour la prévention et la
protection des eaux souterraines contre la pollution. Thèse Unique de Doctorat. Université de
Cocody, UFR Sciences de la Terre et des Ressources Minières, 250 p.
Koul'a N. R. T. (2006). Contribution du forage de Koumassi dans l'amélioration de
l'approvisionnement en eau par la Société Nationale des Eaux du Cameroun à Douala. Mémoire
Ingénieur Agronomie, Université de Dschang, Cameroun, 74 p.
Lallahem S. (2002). Structure et modélisation hydrodynamique des eaux souterraines :
application à l’aquifère crayeux de la bordure nord du bassin de paris. Thèse de Doctorat en Génie
Civil, spécialité Hydrogéologie ; Université des Sciences et Technologies de Lille, laboratoire de
mécanique. 243 p.
Lallemand-Barres (1994). Normalisation des critères d’établissement des cartes de
vulnérabilité aux pollutions. Etude documentaire préliminaire. R37928. BRGM. 18 p.
Lallemand-Barres et Roux J. C. (1989). Guide méthodologique d’établissement des
périmètres de protection des captages d’eau souterraine destinée à la consommation humaine.
BRGM manuels et Méthode Volume N°19. ISSN 0245-9345 ; Edition BRGM, ISBN 2715904541,
9782715904545. 221 p.
Lawrence S. R., Munday S. et Bray R. (2002). Regional geology and geophysics of the
eastern Gulf of Guinea (Niger Delta to Rio Muni). The Leading Edge 21, Pp. 1112- 1117.
Legros J. P. (1996). Cartographie des sols : De l’analyse spatiale à la gestion des
territoires. Coll. Gérer l’environnement. Presses polytechniques et universitaires romandes - Suisse.
321 p.

Page | 197
Lerner D. N., Issar A. S. et Simmers I. (1990). Groundwater Recharge: A Guide to
Understanding & Estimating Natural Recharge. International Association of Hydrogeologists,
Hannover.
Leybourne M. I., Goodfellow W. D. et Boyle D. R. (1998). Hydrogeochemical, isotopic
and rare earth element evidence for contrasting water-rock interactions at two undisturbed Zn-Pb
massive sulphide deposits, Bathurst Mining Camp, N.B., Canada Journal of Geochemistry, 64: Pp.
237-261.
Lima M. L., Zelaya K. et Massone H. (2010). Groundwater Vulnerability Assessment
Combining the Drastic and Dyna-Clue Model in the Argentine Pampas. Environmental
Management 47: doi 10.1007/s00267-011-9652-1. Pp. 828–839.
Lobo-Ferreira J. P., Novo E. M. et Oliveira M. M. (2003). Groundwater vulnerability
mapping: Application to the Minho watershed in Northern Portugal’s Celtic Region. Laboratorio
Nacional de Engenharia Civil, Lisbon, Portugal, 7 p.
Lyakhloufi S., Er-Rouane S., Ouazzani N. et Hébil E. A. E. (1999). Vulnérabilité et
risque de pollution de la nappe phréatique du Haouz de Marrakech (Maroc). Hydrogéologie, 3, Pp.
43-52.
Madison R. J. et Brunett J. O. (1985). Overview of the occurence of nitrate in groundwater
of the United States. In: National water summary 1984-Hydrologic events, selected water-quality
trends, and groundwater resources (U.S.Geological Survey, ed), Pp. 93-105.
Manga C. S. (2008). Stratigraphy structure and prospectivity of the Southern onshore
Douala Basin Cameroon – Central Africa. In Guest Editors: Ntamak-Nida M. J., Ekodeck G. E. et
Guiraud M.: Cameroon and neighboring basins in the Gulf of Guinea (Petroleum Geology tectonics
Geophysics Paleontology and Hydrogeology) African Geosciences Review Special Publication 1 &
2: Pp. 13 – 37.
Margat J. (1968). Vulnérabilité des nappes d'eau souterraines à la pollution. Bases de la
cartographie. Document BRGM, 68 SGL 198 HYD. Orléans, France. 40 p.
Maria J. A., Ana P., Helder I. C., José M. M., Laura G., Lucia G. et Fernando T. R.
(2009). Aquifer vulnerability assessment of urban area using a GIS-Based cartography : Paranhos
groundwater pilot site, Porto, NW Portugal; Global Groundwater resources and management; Ed.
B.S. Paliwal. Selected paper from the 33rd International geological Congress, General symposium:
Hydrogeology, Oslo (Norway). Aug. 6-14. Scientific publisher (India), Jodhpur; Pp. 259-278.
Martel E. A (1921). Nouveau traité des eaux souterraines. Paris, Octave Doin. Grand in-8
broché, couverture muette, 838 p.
Martin G. (1979). Alimentation en eau de la ville de Douala à partir des eaux souterraines.
Etudes et travaux. Rapport BRGM, 79 AGE 021, 145 p. + annexes.

Page | 198
Martínez-Bastida J. J., Arauzo M. et Valladolid M. (2010). Intrinsec and specific
vulnerability of groundwater in central Spain : the risk of nitrate pollution. Hydrogology Journal
18: doi 10.1007/s10040-009-0549-5. Pp. 681-698
Marzoli A., Piccirillo E. M., Renne P. R., Bellieni G., Iacunin M., Nyobe J. P. et
Tongwa A. T. (2000). The Cameroon volcanic line revisited: Petrogenis of continental basaltic
magmas from lithospheric and asthenospheric mantle sources, Journal of .Petrology, Volume 41,
N°1. Pp.87–109.
Marzougui Y. (1995). Etude de la vulnérabilité des aquifères à la pollution par les systèmes
d’informations géographiques : Application à la nappe de Manouba (Nord-Est Tunisien). Mémoire
de DEA. Faculté des Sciences. Tunis. 72 p.
Maurin J. C. et Guiraud R. (1993). Basement control in the development of the Early
Cretaceous West and Central African Rift System, Tectonophysics 228, Pp. 81–95.
Mbessé (2014). La limite Paléocène – Eocène dans le basin de Douala. Biostratigraphie et
essai de reconstitution des paléoenvironnements. Thèse de Doctorat en cotutelle entre l’Université
de Liège / Yaoundé I ; Faculté des Sciences ; 221 p.
Mbessé C. O. (2004). Etude sédimentologique et évaluation du contenu paléontologique des
formations d’âge tertiaire de l’affleurement PK 25 de Missole et du puits XL de la région de
Matanda, dans la partie nord du bassin de Douala/Kribi-Campo. Mémoire de DEA, Université de
Yaoundé I ; 100 p.
Mbessé C. O., Roche E. et Ngos III S. (2012). The Paleocene-Eocene boundary in the
Douala Basin (Cameroon) Dinocysts biostratigraphy and tentative of Paleoenvironmental
reconstruction. Geo-Eco-Trop., 2012, 36. Pp. 83-119.
McLean W., Jankowski J. et Lavitt N. (2000). Groundwater quality and sustainability in
an alluvial aquifer, Australia. In: Sililo O et al (eds) Groundwater, past achievements and future
challenges. A Balkema, Rotterdam, Pp. 567–573.
Menzel L. et Burger G. (2002). Climate change scenarios and runoff response in the Mulde
catchment (southern Elbe, Germany). 2002. Journal of Hydrology, volume 267. Pp. 53-64.
Meyers J. B., Rosendahl B. R., Groschel-Becker H., Austin Jr. J. A. et Rona P. A.
(1996). Deep penetrating MCS imaging of the rift-to-drift transition, offshore Douala and North
Gabon basins, West Africa. Marine and Petroleum Geology 13 (7), Pp. 791-835.
Mkamkan Kamga F. (2000). Validation of general circulation climate models and
projections of temperature and rainfall change in Cameroon and some of its neighbouring areas.
Theor. Appl. Climatol.. Volume 67. Pp. 97-107.
Mkamkan Kamga F. (2001). Impact of greenhouse gas induced climate change on the
runoff of the upper Benue River (Cameroon). Journal of Hydrology, volume 252. Pp. 145-156.

Page | 199
Mohamed R. M. (2001). Evaluation et cartographie de la vulnérabilité à la pollution de
l’aquifère alluvionnaire de la plaine d’El Madher, Nord-Est algérien, selon la méthode DRASTIC.
Sciences et changement planétaires / sécheresse, volume 12, N°2. Pp. 95-101.
Mohammadi K., Islam F. et Franz T. (2011). Comparing Aquifer Vulnerability
Assessment Methods: Case Study in Central Labrador. Geohydro.
Molinero J. et Raposo J. (2007). Recharge estimation and groundwater resources
assessment in granitic terrains of Galicia-Costa hydrographical district (NW Spain). In: Ribeiro L.,
Chambel A., Condesso De Melo M. T. XXX IAH Congress – Groundwater and Ecosystems.
Abstract book. Pp. 221-222.
Munoz et Langevin C. (1991). Adaptation d’une cartographie assistée à l’élaboration de
cartes de vulnérabilité du Guatemala. Hydrogéologie volume N°1. Pp. 65-84.
Munoz-Juarezs R. (1989). Essai d’adaptation d’une cartographie assistée à l’élaboration
de cartes de vulnérabilité du Guatemala. DEA Paris-Sud, Orsay.
Murat V. (2000). Etude comparative des méthodes d’évaluation de la vulnérabilité
intrinsèque des aquifères à la pollution : Application aux aquifères granulaires du Piémont
Laurentien. Mémoire de maîtrise, INRS – Géosciences, Québec, 127 p.
Murat V., Martel R., Michaud Y., Fagnan N., Beaudoin F. et Therrien R. (2003).
Cartographie hydrogéologique régionale du piémont laurentien dans la MRC de Portneuf :
Géologie et stratigraphie des formations superficielles. Commission géologique du Canada,
Dossier public # 3664-d.
Murat V., Paradis D., Savard M. M., Nastev M., Bourque E., Hamel A., Lefebvre R. et
Martel R. (2003). Vulnérabilité à la nappe des aquifères fracturés du sud-ouest du Québec :
évaluation par les méthodes DRASTIC et GOD. Commission géologique du Canada, 14 p.
Napolitano P. et Fabbri A. G. (1996). Single parameter sensitivity analysis for aquifer
vulnerability assessment using DRASTIC and SINTACS. In: Proceedings of the 2nd HydroGIS
conference, Vol. 235. IAHS Publication, Wallingford. Pp 559–566
Ndjama J., Kamgang Kabeyene B. V., Sigha Nkamdjou L., Ekodeck G. E. et Tita Awah
M. (2008). Water supply, sanitation and health risks in Douala, Cameroon. African Journal of
Environmental Science and Technology, 2(12): Pp. 422-429.
Ngako, F. (2001). Contribution de l’étude hydrogéologique de la nappe phréatique de
Douala : Caractérisation physico-chimique et piézométrique de la nappe à Ndogpassi. Mémoire
Maîtrise, Université de Douala ; 36 p.
Ngnikam E., Tanawa E., Noumba I., Mougoué B., Tabué Youmbi J. G., Feumba R. et
Meli J. (2011). Eau et santé : Réconcilier l’eau, l’assainissement et la santé par l’approche

Page | 200
ÉCOSANTÉ. Ouvrage collectif publié par l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard
(UTBM) ; ISBN : 978-2-914279-40-6 ; 320 p.
Ngo Boum S. (2002). Contribution à l’étude hydrogéologique de la nappe phréatique de
Douala : Physico-chimique et piézométrique de la nappe à Ndogpassi II. Mémoire de Maîtrise,
Université de Douala, 36 p.
Ngo Boum S. (2004). Contribution à l’étude hydrochimique de la nappe phréatique de
Douala à Ndogbong. Mémoire de DEA, Université de Yaoundé I, 56 p.
Nguendo Yongsi H. B., Salem G. et Thouez J.-P. (2008). Risques sanitaires liés aux
modes d’assainissement des excréta en milieu urbain tropical. Natures-Sciences-Société, N°16, Pp.
3-12.
Nguéné F. R., Tamfu S.F., Loule J. P. et Ngassa C. (1992). Palaeoenvironments of the
Douala and Kribi/Campo sub-basins, in Cameroon, west Africa. In: Curnelle R. (Ed.), Géologie
Africaine, 1er Colloque de Stratigraphie et de Paléogéographie des Bassins Sédimentaires Ouest-
Africains, 2ème Colloque Africain de Micropaléontologie, Libreville, Gabon, 1991, Recueil des
Communications: Boussens, Elf Aquitaine, Pp. 129–139.
Ngueutchoua G. (1996). Etude des faciès et environnements sédimentaires du quaternaire
supérieur du plateau continental camerounais. Thèse de Doctorat, Université de Perpignan, 288 p.
Nicholson S. E. (2001). Climatic and environmental change in Africa during the last two
centuries. 2001. Climate Research, 17: Pp. 123-144.
Niel H., Leduc C. et Dieulin C. (2005). Caractérisation de la variabilité spatiale et
temporelle des précipitations annuelles sur le bassin du Lac Tchad au cours du 20ème siècle.
Hydrology Sciences Journal, volume 50, N°2. Pp. 223-243.
Njiké Ngaha P. R. (1984). Contribution à l’étude géologique, stratigraphique et structurale
de la bordure du bassin Atlantique du Cameroun. Thèse de Doctorat 3ème cycle, Université de
Yaoundé I, 133 p.
Njiké Ngaha P. R. et Eno Bélinga S. M. (1987a). Le diachronisme du « grès de base », le
paléoenvironnement et le rôle de l’ouverture de l’Atlantique Sud. Annuaire Faculté des Sciences,
Science de la Terre, série IV, N°3-4. Pp. 103-119.
Njiké Ngaha P. R., Eno Bélinga S. M., Ndjeng E., Hell J. V. et Tsafack J. P. F. (2000).
Contexte tectonogénique de la mise en place des basins sédimentaires camerounais du Sud au
Nord. Journal of Geosciences Society. Cameroon, GSAf12: Geo-environmental catastrophes in
Africa. Abstract, Pp. 96-97.
Njueya Kopa A. (2011). Etude de l’évolution de la qualité des eaux souterraines dans le
bassin de Douala: cas des aquifères sur formations quaternaires à Douala 4ème et tertiaires à Douala
3ème. Thèse Master of Sciences, Université de Dschang, Dschang-Cameroun, p. 106.

Page | 201
Njueya Kopa A., Likeng H. D. J. et Nono A. (2012). Hydrodynamique et qualité des eaux
souterraines dans le bassin sédimentaire de Douala (Cameroun): cas des aquifères sur formations
Quaternaires et Tertiaires. International Journal of Biological and Chemical Sciences 6(4). ISSN
1991-8631. Pp. 1874-1894.
Nono A. et Likeng J. D. H. (2008b). Influences of lithology and geological structures on
groundwater in volcanic areas of Cameroon: Cameroon Volcanic Line (CVL) and Adamawa
plateau. International symposium on hydrogeology of volcanic rocks, December, Djibouti. Pp. 14-
17.
Nono A. et Wabo H. (2004c). Influence de la lithologie et de la fracturation sur la
dynamique et la chimie des eaux souterraines sur socle panafricain à l’Est du Cameroun: cas de la
localité d’Abong-Mbang. 20th Colloquium of African Geology–Orléans France, 02-07 Juin,
Abstract volume, 317 p.
Nono A., Djeuda Tchapnga H. B., Njonfang E., Tella N. F. N., Tabué Youmbi J. G. et
Bouopda J. F. (2001). Influence de la lithologie et des structures géologiques sur la qualité des
eaux souterraines et de sources dans les hauts plateaux de l’Ouest-Cameroun. 12th International
Conference of the geological society of Africa .Geo environmental catastrophes in Africa. Journal
of Geosciences and Society. Cameroon. Pp. 105-106.
Nono A., Temgoua E., Likeng J. D. H.et Djoukouo Tutchamo J. P. (2008a). Influence de
la nature lithologique et des structures géologiques sur la qualité des eaux souterraines sur le
versant nord des Monts Bambouto (des hauts plateaux de l’Ouest-Cameroun): cas du village
Balépo et ses environs. A. G. R., Special Publication, 1 & 2. Pp. 149-162.
Nono A., Wabo H. et Biaya S. M. O. (2004b). Influences comparées de la lithologie et de
la tectonique sur la dynamique et la chimie des eaux souterraines sur les hauts plateaux
volcaniques de l’Ouest et sur le socle panafricain à l’Est du Cameroun. 20th Colloquium of African
Geology–Orléans France, 02-07 Juin, Abstracts volume, 318 p.
Nono A., Wabo H., Tabué Youmbi J. G., Biaya S. et Ekodeck G. E. (2006). Influence of
lithology and geologic structures on quality and dynamics of groundwater in Cameroon western
highlands: a case study of Bandjoun village. Gulf of Guinea Geosciences Congress,November 8-10,
Kribi-Cameroon, Abstract volume, 60 p.
Ntamak-Nida M. J., Bourquin S., Makong J-C., Baudin F., Mpesse J. E., Ngouem C. I.,
Komhuem P. B. et Abolo G. M. (2010). Sedimentology and sequence stratigraphy from outcrops
of the Kribi-Campo sub-basin: Lower Mundeck Formation (Lower Cretaceous, southern
Cameroon). Journal of African Earth Sciences, 58. Pp. 1-18.
Olivry J. C. (1986). Fleuves et rivières du Cameroun. MESRES-ORSTOM, 1986. Paris,
733 p.

Page | 202
Oyebande L. (2001). Water problems in Africa-how can sciences help? Hydrological
Sciences Journal, Volume 46, N°6. Pp. 947-961.
Pathak D. R. et Hiratsuka A. (2009). An integrated GIS based fuzzy pattern recognition
model to compute groundwater vulnerability index for decision making. Journal of Hydro-
environment Research 5, Pp. 63-77.
Pathak D. R., Hiratsuka A., Awata I. et Chen L. (2008). Groundwater vulnerability
assessment in shallow aquifer of Kathmandu Valley using GIS based DRASTIC model.
Environmental Geology 57 (7). DOI: 10.1007/s00254-008-1432-8. Pp. 1569-1578.
Paturel J. E., Servat E., Kouamé B., Lubès H., Ouedraogo M. et Masson J. M. (1997).
Climatic variability in humid Africa along the Gulf of Guinea. Part two: an integrated regional
approach. Journal of Hydrology, Volume 191. Pp. 16-36.
Paturel J. E., Servat E., Lubes H. et Delattre M. O. (1998). Analyse de séries
pluviométriques de longue durée en Afrique de l’Ouest et Centrale non sahélienne dans un contexte
de variabilité climatique. Hydrological Sciences Journal, Volume 43, N°6. Pp. 937-946.
Petelet-Giraud E., Dörfliger N. et Crochet P. (2000). RISKE : Méthode d’évaluation
multicritère de la cartographie de la vulnérabilité des aquifères karstiques. Application aux
systèmes des Fontanilles et Cents-Fonts (Hérault, France). Hydrogéologie 1 et 3 ANTEA
Montpellier, 2BRGM, Montpellier.
Phillips I. D., Mcgregor G. R., Wilson C. J., Bower D. et Hannah D. M. (2003). Regional
climate and atmospheric circulation controls on the discharge of two British rivers, 1974-97.
Theor. Appl. Climatol., volume 76, N°3-4. Pp. 141-164.
Piper A. M. (1994). Graphical interpretation of water analysis, Transactions of the
American Geophysical Union. Volume 25. Pp. 914 -928.
Pitkanen P., Kaija J., Blomqvist R., Smellie J. A. T., Frape S. K., Laaksoharju M.,
Negral P. H., Casanova J. et Karhu J. (2002). Hydrogeochemical interpretation of groundwater
at Palmottu, Paper EUR 19118 EN, European Commission, Brussels.
Rahman A. (2008). A GIS based DRASTIC model for assessing groundwater vulnerability
in shallow aquifer in Aligarh, India. Applied Geography, Volume 28, N°1, Pp. 32-53.
Ramos-Leal J. A. et Rodriguez-Castillo R. (2003). Aquifer vulnerability mapping in the
Turbio river valley, Mexico, a validation study. Geofisica Int. Volume 42, N°1. Pp. 141–156.
Rasolomanana E., Randrianarison P., Rakotoarisoa D., Robison L., Randrianja R. et
Rasamoelimiamina N. (2011). Apport de la méthode DRASTIC dans la cartographie des zones
vulnérables à la pollution par les déchets urbains et industriels dans les six arrondissements de la
Capitale Antananarivo. Communication orale présentée à l’Atelier thématique international

Page | 203
« Protection des Ressources Naturelles » Université Moulay Ismail, Meknès, Maroc. 24
diapositives.
Regnoult M. (1986). Synthèse géologique du Cameroun – Ministère des Mines, de l’Eau et
de l’Energie, 119 p.
Rehse W. (1977). Elimination und Abbau von organischen Fremdstoffen, pathogenen
Keimen und Viren im Lockergestein. Zeitschrift der deutschen geologischen Gesellschaft. Volume
128. Pp. 319-329.
Reyre D. (1964). Histoire géologique du bassin de Douala (Cameroun), In : « Bassins
sédimentaires côtiers post- cambriens de l’ouest de l’Afrique ». IIIème partie, colloque de
Micropaléontologie de Dakar (mai, 1963) ; Ass. serv. Géol. Africains, Paris, 18 p.
Reyre D. (1966). Histoire géologique du bassin de Douala, Cameroun. Symposium of West
African sediments basins. 22nd International Geology Congress; 1964.
Reyre D. (1966). Particularités géologiques des Bassins côtiers de l’ouest-Africain. Essai de
récapitulation. In : « Bassins sédimentaires du littoral africain », 1ère partie : Littoral Atlantique, D.
Reyre ed Ass. serv. Géol. Africains, Paris, Pp. 253-304.
Reyre D. (1984). Remarques sur l'origine et l'évolution des bassins sédimentaires africains
de la marge atlantique. Bulletin de la Société Géologique de France, 6. Pp. 1041 – 1059.
Reyre D., Belmonte Y., Derumaux F. et Wenger R. (1966). Evolution géologique du
bassin gabonais. In : «Bassin sédimentaires du littoral africain», 1ère partie : littoral atlantique, D.
Reyre ed., Ass. Serv. Geol. Africains, Paris, Pp. 171-191.
Ricour J. (1988). Elaboration des cartes de vulnérabilité et sensibilité à la nappe de la craie
dans le secteur de Guînes (pas-de-Calais) à l’aide du logiciel SYNERGIE. Essai méthodologique ;
rapport BRGM 88 NPC 101.
Robertson S. (1992). The biostratigraphy and palaeoenvironments of seven wells from the
Douala Basin, Cameroon. Recherche Exploration Production Elf-Aquitaine.
Rodier J. (1978). L’analyse de l’eau : eaux naturelles, eaux résiduaires, eaux de mer. 6ème
éd. Dunod Technique, Paris. Pp. 709-785.
Rodier J. (1996). L’analyse de l’eau ; eau naturelle, eaux résiduaires, eau de mer.8e édition.
Dunod technique, Paris, 1383 p.
Salard-Chebodaeff M. (1981). Palynologie Maestrichtienne et Tertiaire du Cameroun.
Résultats Botaniques. Review of Palaeobotany and Palynology, 32. Pp. 401-439.
Salard-cheboldaeff M. (1976). Mise en évidence de l’oligocène dans le bassin sédimentaire
côtier du Cameroun, d’après les données palynologiques. Comptes Rendus Académie Sciences de
Paris, t. 282, série D, Pp. 41-43, 1pl.

Page | 204
Salard-cheboldaeff M. (1977). Paléopalynologie du bassin sédimentaire littoral du
Cameroun dans ses rapports avec la stratigraphie et la paléoécologie. Thèse de Doctorat d’Etat
Université Pierre et Marie Curie, paris VI, 262 p., 29pl.
Salard-cheboldaeff M. (1980). Pollens Tertiaires du Cameroun rapportés à la famille des
Rubiacées. Actes du VI Colloque Africain de Micropaléontologie (Tunis, 1974), Ann. Min. Géol.
Tunis, N° 28, t. III, Pp. 279-289, 3pl.
Salemi E., Mastrocicco M., Colombani N. et Aschonitis V. G. (2012). Comparison of
Three Different Methods for Groundwater Intrinsic Vulnerability Mapping in the Ferrara Province,
Italy. EU. WATER project.
Sambou S. et Malanda Nimy E. N. (2006). Critique statistique des séries de pluies
annuelles dans le bassin amont du Fleuve Sénégal. IAHS Publication, Volume 308. Pp. 319-324.
Savornin J. (1947). Le plus grand appareil hydraulique du Sahara (nappe artésienne et
pluviosité dans le Sahara algérien) ; Travaux de l'Institut de Recherches sahariennes, Alger, IV, Pp.
25-66.
Schnebelen N., Platel J. P., Le-Nindre Y. et Beaudry D., Hoarau A., Dufour P. et
Benhammouda S. (2002). Gestion des eaux souterraines en Aquitaine année 5. Opération
sectorielle. Protection de la nappe de l’Oligocène en région bordelaise. Rapport BRGM/RP-51178-
FR.
Schneebeli G. (1978). Hydraulique souterraine. Ed. Eyrolles, Paris ; 362 p.
Schoeller Berkaloff H. J. (1962). Les eaux souterraines. Hydrologie dynamique et statique.
Comptes rendus critiques 699. Hydrogéologie en chambre Paris, Masson, 1962, in-8, 187 fig. NF
105, 642 p.
Schoeller Berkaloff H. J. (1975). La pollution des eaux souterraines. Groundwater
Pollution - Symposium - Pollution des Eaux. Souterraines, Proceedings of the Moscow Symposium,
August 1971; Actes du Colloque de Moscou, Août 1971): IAHS-AISH Publ. N°103; 7 p.
Serbaji M. (2000). Utilisation d’un SIG multi sources pour la compréhension et la gestion
intégrée de l’écosystème côtier de la région de Sfax (Tunisie). Thèse 3ème cycle, Faculté des
Sciences. Tunis. 229 p.
Servat E., Paturel J. E., Lubès H., Kouamé B., Ouedraogo M. et Masson J. M. (1997).
Climatic variability in humid Africa along the Gulf of Guinea. Part one: detailed analysis of the
phenomenon in Côte d’Ivoire. Journal of Hydrology. volume 191. Pp. 1-15.
Seth Ebonji R., Ketchemen-Tandia B., Ngo Boum-Nkot S., Emvoutou C. H. et Ekodeck
G. E. (2014). Etude hydrochimique et piézométrique de la nappe phréatique de Douala : Cas du
bassin versant élémentaire du Ngongue (Douala – Cameroun). Sciences, Technologies et
Développement, Revue scientifique de l’Université de Douala ; ISSN 1029 – 2225.

Page | 205
Sighomnou D. (2004). Analyse et redéfinition des régimes climatiques et hydrologiques du
Cameroun: perspectives d’évolution des ressources en eau. Thèse de doctorat d’Etat es-Sciences,
Université de Yaoundé I, Cameroun. 209 p.
Sighomnou D., Sigha L., Lienou G., Dezetter A., Mahe G., Servat E., Paturel E., Olivry
J. C, Tchoua F. et Ekodeck G. E (2007). Impacts des fluctuations climatiques sur le régime des
écoulements du fleuve Sanaga au Cameroun, prospectives pour le XXIème siècle. Technical
Document in Hydrology, UNESCO, volume 80. Pp. 173-182.
Simon Petroleum Technology (SPT) (1995). Petroleum Geology and Hydrocarbon
Potential of the Douala Basin. Cameroon Unpubl. Non-exclusive report.
Sinan M., Maslouhi R. et Razack M. (2003). Utilisation des SIG pour la caractérisation de
la vulnérabilité et de la sensibilité à la pollution des nappes d’eau souterraine. Application à la
nappe du Haouz de Marrakech, Maroc. 2nd SIG Regional Conference, Marrakech, Morocco,
December 2-5, 15 p.
Sinan M., Maslouhi R. et Razack M. (2007). Utilisation des SIG pour la comparaison des
méthodes d’évaluation de la vulnérabilité des nappes à la pollution. Application à la nappe du
Haouz de Marrakech (Maroc). Communication orale présentée à l’Atelier international sur
l’utilisation des techniques spatiales pour le développement durable. (Rabat, 25-27 avril 2007) ; 41
diapositives.
Stallard R. F. et Edmond J. M. (1983). Geochemistry of the Amazon 2 The influence of
geology and weathering environment on dissolved load. Journal of Geophysical Research, volume
88. Pp. 9671–9688.
Suais M. F., Vinatier J. M. et Barat A. (1990). Vulnérabilité des aquifères. Recherche de
critères cartographiques pertinents. Rapport BRGM R30890 RHA 4S90.
Suchel J. B. (1987). Les climats du Cameroun. Thèse Doctorat d’Etat, Univ. Bordeaux III, 4
volumes. 1186 p.
Tabué Youmbi J. G., Ntamack D., Feumba R., Ngnikam E., Wethé J. et Tanawa E.
(2009). Vulnérabilité des eaux souterraines et Périmètres de protection dans un bassin versant de
la Mingoa (Yaoundé, Cameroun). Article publié dans la revue de l’Université de Moncton
(Canada) ; 09106R volume 40, N°2; Pp.71-96.
Tamfu S. F., Batupé M., Pauken, R. J. et Boatwright D. C. (1995). Geological setting,
stratigraphy and hydrocarbon habitat of the Douala Basin, Cameroon. Am. Assoc. Petr. Geol.
Bull. 79 (13), 95 p.
Thebe B. (1999). Le bassin versant. DEUST GENIE HYDROSANITAIRE. Université de
Montpellier II ; Laboratoire Hydrologie, Centre IRD de Montpellier. 18 p.

Page | 206
Theis C. V. (1935). The relation between the lowering of piezometric surface and the rate of
the duration of discharge of a well using ground water storage. American Geophysic. Union Trans.
Volume 16; 524 p.
Thornthwaite C. W. (1948). An approach toward a rational classification of climate.
Geography Review volume 38, N°1. Pp. 55-94.
Todd D. K. (1980). Groundwater hydrology. Second Edition. John Wiley and Sons, New
York, 535 p.
Tristan O. (2008). ’’Impact du changement climatique sur la saison des pluies en Afrique de
l’ouest : que nous disent les modèles de climat actuels ?’’ Sécheresse, volume 19, N°2. Pp. 79-85.
Turc L. (1961). Evolution des besoins en eau d’irrigation. Evapotranspiration potentielle.
Formule climatique simplifiée et mise à jour. Annuaire Agronomie, volume 12, N°1. Pp. 13-49.
UE (1998) / OMS (1993). Normes internationales pour les eaux potables. Les normes de
l'UE sont plus récentes (1998), plus complètes et plus strictes que celles de l'OMS (1993).
Vias J. M., Andreo B., Perles M. J., Carrasco F., Vadillo I. et Jimenez P. (2006).
Proposed Method for Groundwater Vulnerability Mapping in Carbonate (Karstic) aquifers: the
COP method: Application in Two Pilot Sites in Southern Spain, Hydrological Journal. Volume 14,
N°6, Pp. 1–14.
William P. C. et Mary A. C. (2004). Principles of Environmental Sciences: Inquiry and
applications; 2nd edition. ISBN 0-07-291983-3 published by McGraw-Hill Companies, Inc., 1221,
Av. Of the American, NY 10020, 424 p.
Winkler L. S. (1888). The determination of dissolved oxygen. Ber. Dtsche. Chem. Ges.
Volume 21. Pp. 2843-2855.
Wonje Ndame C.B. (2008). Etudes diagraphiques, hydrodynamiques et hydrochimiques des
aquifères de la ville de Douala. Mémoire de DEA.Université de Yaoundé I, 78 p.
Yildirim M. et Topkaya B. (2007). Groundwater Protection : A Comparative Study of Four
Vulnerability Mapping Method. Clean, volume 35, N°6, Pp. 594–600.
Yoon-Young K., Kang-Kun L. et Hwan S. I. G. (2001). ’’Urbanization and the
groundwater budget, metropolitan Seoul area, Korea. Hydrogeology Journal. Volume 9, N°4. Pp.
401-412.
Zaporozec A. et Vrba J. (1994). Classification and review of groundwater and
vulnerability maps. In Vrba and Zaporozec (editors), Guidebook on mapping groundwater
vulnerability. International Association of Hydrogeologists, Verlag Heinz Heise, Hannover, Pp. 19-
21.

Page | 207
Zhou H. C., Wang G. L. et Yang Q. (1999). A multiobjective fuzzy pattern recognition
model for assessing groundwater vulnerability based on DRASTIC system. Hydrological Science
Journal, volume 44, N°4, Pp. 611-618.
Zwahlen F. (2004). Vulnerability and risk mapping for the protection of carbonate (karst)
aquifers, Final Report (COST action 620), European Commission, Brussels, 315 p.

Page | 208
Annexes
Annexe 1 : Fiche d’identification d’un point d’eau

UNIVERSITE DE YAOUNDE I
The University of Yaounde I
BP 812 Yaoundé – Cameroun
Tél. : (237) 22 23 53 86 Fax : (237) 22 23 53 86

Travaux de recherche sur « hydrogéologie et évaluation de la vulnérabilité des nappes dans le bassin
versant de Besseke (Douala, Cameroun) »

000 – IDENTIFICATION
Nom du quartier : /_________________________________________________/
010- N° du point d’eau : /____________________________________________/
020- Distance par rapport au point polluant le plus proche : /____/____/___/ mètres
030- Nom du propriétaire : /__________________________________________/
040- Nom de l’enquêteur : /__________________________________________/
050- Date de l’enquête : /___________________________________________/
100 DESCRIPTION DU POINT D’EAU
110- Type de point d’eau /_______/ Si c’est 1, aller à I ; Si c’est 2, aller à II ; Si c’est 3 ou 4, aller à 640 ;
si c’est 5, aller à III.
1. Source ; 2. Puits ; 3. Borne fontaine payante ; 4. Point de vente d’eau privé ; 5. Forage

I/ Le cas d’une source

120- Topographie du site d’implantation de la source/_________/


1- En flanc de colline 2- marécage 3- Fond de vallon 4- Plaine
130- La distribution d’eau se fait moyennant /_______/
1- un robinet ; 2- un ou plusieurs tuyaux ; 3- seau ; 4- autre a
préciser__________________________________________________________________________
140- La source est t’elle aménagée ? /________/ 1- Oui 2- Non
150- De quel type d’aménagement s’agit-il ? /___/ 1- dalle en béton 2- pierre 3-Tronc
d’arbre 4- Autres à préciser______________________________________________________
160- L’habitat immédiat autour de la source est : /________/ 1- dense 2-dispersé
170- Y a-t-il des plantations ou des champs utilisant des engrais à l’amont immédiat de la source ?
/_________/ 1- Oui 2- Non
180- Y a-t-il des points de dépôts d’ordures à moins de 15 mètres de la source ? /_______/
1- Oui /___/ 2- Non/____/
190- Y a-t-il des ouvrages protégeant la source contre les eaux de ruissellement ? /____/ 1- Oui
2- Non
200- Y a-t-il des rigoles permettant l’évacuation des eaux usées / perdues de la source ? /_______/
1- Oui 2- Non
210- Dans quel état se trouve cette rigole ? /______/ 1- Propre 2- Sale 3- très sale
220- La source est-elle munie d’un trop-plein ? /___/ 1- Oui 2- Non
230- La section du réservoir a quelle forme ? /___/ 1- rectangulaire 2- circulaire
240- Quel est le diamètre du réservoir ? /___/ mètres
250- Quelle est la section du réservoir ? L= cm l= cm recodé /__/ /__/ /__/ cm2
260- L’accès au point d’eau est-il ? /__/1- difficile ; 2- Glissant après la pluie ; 3- Passable ; 4- RAS
270- Arrive-t-il qu’il manque de l’eau à ce point d’eau ? [La source tarit-elle ?] /___/ 1- Oui 2- Non
280- Existe-il un planning d’entretien ? /__/ 1- Oui 2- Non
290- Ce planning est-il respecté ? /___/ 1- Oui 2- Non

Page | 209
II/ Le cas d’un puits

300- Topographie du site d’implantation du puits/___/ 1- Marécage 3- Fond de vallon 4- Plaine


310- Mesure du diamètre de l'ouvrage ? /__________/ mètres
320- Le puits est-il muni d’une margelle ? /_______/ 1- oui 2- non
330- Le puits est-il muni d’un tertre ? /_______/ 1- oui 2- non
340- Le puits est-il muni d’un couvercle ? /___/ 1- Oui 2- Non
350- Le couvercle est-il muni d’une fermeture à clef ? /___/ 1- Oui 2- Non
360- Equipement de puisage ; /___/ 1- pompe ; 2- treuil ; 3-autres à préciser
________________________________________________________________________________
370- Les parois sont-elles protégées ? /___/ 1- Oui 2- Non
380- Profondeur du puits ? /___/___/___/ mètres (utiliser le fil à plomb)
390- Quel est le niveau actuel de l’eau dans le puits ? /___/___/___/ mètres
400- Arrive-t-il qu’il manque de l’eau à ce point d’eau ? [Le puits tarit-il ?] /___/ 1- Oui 2- Non
410- y’a-t-il un cours d’eau près du puits ? /___ / 1- Oui 2- Non
420- Les cours d’eau avoisinant inondent-ils le point d’eau ? /__/ 1- Oui 2- Non
430- L’habitat immédiat autour du puits est : /______/ 1- dense 2-dispersé
440- Y a-t-il des plantations utilisant des engrais à l’amont immédiat puits ? /___/ 1- Oui 2- Non
450- Y a-t-il des immondices à moins de 15 mètres du puits ? /___/ 1- Oui /___/ 2- Non/____/
460- Y a-t-il des latrines aux alentours du puits (plus ou moins à 15 mètres du puits) /__/ 1- Oui 2- Non
470- Les animaux (poulets, bétails) peuvent ils passer sur le périmètre immédiat ? /___/ 1- Oui 2- Non
480- Y a-t-il des ouvrages protégeant le puits contre les eaux de ruissellement ? /__/ 1- Oui 2- Non
490- Y a-t-il des rigoles permettant l’évacuation des eaux usées du puits ? /__/1- Oui 2- Non
500- Dans quel état se trouve cette rigole ? /____/ 1- Propre 2- Sale 3- très sale
510- L’abreuvoir est-il encombré de déchets ou rempli d’eaux sales ? /___/ 1- Déchets 2- Eaux sales
520- Existe-il un planning d’entretien ? /__/ 1- Oui 2- Non
530- Ce planning est-il respecté ? /___/ 1- Oui 2- Non
540- Désinfecte-t-on votre point d’eau ? /__/ 1- oui 2- Non
550- Comment ce point d’eau est-il désinfecté ? /____/ 1- En utilisant l’eau de javel ? 2-. En utilisant des
grains de javel ? 3. Autres à préciser /____________________________________/
560- La désinfection se fait à quel rythme ? /___/ 1- Semaine 2- Mois 3- An
Accès au point d’eau
570- L’accès au point d’eau est-il ? /_________/
1. Difficile ; 2. glissant après la pluie ; 4. Passable ; 5. pas de problème d’accès
580- Ce point d’eau est-il ? /_______/ 1. Non aménagé ; 2- Sommairement aménagé ; 3-Aménagé
590- Son état actuel est-il ? /___/ 1. Très mauvais ; 2. Mauvais ; 3. Passable ; 4. Assez bien ; 5. Bien
600- Décrivez les éléments de construction qui nécessitent d’être améliorés
_______________________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________________
___________________________________________________________________
Usage de l’eau
610- A quel usage sont affectées les eaux recueillies à ce point d’eau ? /________/
1. A la boisson ; 2. A la lessive ; 3. Pour l’hygiène du corps (douche) ; 4. Pour cuir les repas ; 5. Pour
laver la vaisselle ; 6. irriguer les champs de cultures ; 7. Autres (à préciser) :
/________________________________________________________________________/
620- En cas de coupure d’eau, les eaux recueillies à ce point d’eau sont –elles affectées à la boisson ? /___/
1- Oui 2- Non
630- Dans ce cas, quelles sont les précautions que vous prenez avant de la consommer ? /___/
1. On la consomme dans l’état ; 2. On la fait bouillir ; 3. On y ajoute de l’eau de javel ; 4. On le
filtre ; 5. Autres (à préciser) : _______________________________________________
640- Quel est le nombre de ménages qui utilisent ce point d’eau (donner un ordre de grandeur) ?
/___/____/__/ ménages
650- Qui gère le point d’eau ? /___/
1- associations de quartier ; 2- autre association ou ONG ; 3- particulier ; 4- communauté urbaine ; 5-
commune urbaine d’arrondissement ; 6- Autres à préciser
_____________________________________________________________________________

Page | 210
660- L’eau de ce point est-elle payante ? /___/ 1- Oui 2- Non
670- Combien coûte-t-elle ? _______ pour _____litres recodé /__/ /__/ /__/CFA/l
680- Arrive-t-il qu’il manque de l’eau à ce point d’eau ? [le débit s’interrompt-il ?] /___/
1- Oui/____/ 2- Non/___/
690- Les cours d’eau avoisinant inondent-ils le point d’eau ? /__/ 1- Oui 2- Non

III/ Le cas d’un forage

700- Topographie du site d’implantation du forage /___/ 1- marécage 3- Fond de vallon 4- Plaine
710- Equipement de puisage ; /____________/ 1- dalle en béton 2- pierre 4- Rigole d’évacuation
5- Mur de protection 6- Abreuvoir 7- Pompe 8- Autres à préciser
/_______________________________________________________________________________/
720- Les parois sont-elles protégées ? /___/ 1- Oui 2- Non
730- quel est l’état actuel du forage ? /___/ 1- Très mauvais ; 2- Mauvais ; 3- Passable ; 4- Assez bien ; 5-
Bien
740- Arrive-t-il qu’il manque de l’eau à ce forage ? [Le débit s’interrompt-il ?] /___/ 1- Oui 2- Non
750- y’a-t-il un cours d’eau près du forage ? /___ / 1- Oui 2- Non
760- L’accès au forage est-il ? /__/ 1- Difficile ; 2- Glissant après la pluie ; 3- Passable ; 4- RAS
770- Les cours d’eau avoisinant inondent-ils le point d’eau ? /__/ 1- Oui 2- Non
780- L’habitat immédiat autour du forage est : /______/ 1- dense 2-dispersé
790- Y a-t-il des plantations utilisant des engrais à l’amont immédiat du forage ? /___/ 1- Oui 2- Non
800- Y a-t-il des immondices à moins de 15 mètres du forage ? /___/ 1- Oui 2- Non
810- Y a-t-il des latrines aux alentours du forage (±15 mètres du forage) /__/ 1-Oui 2- Non
820- Les animaux (poulets, bétails) peuvent ils passer sur le périmètre immédiat ? /___/1- Oui 2- Non
830- Y a-t-il des ouvrages protégeant le forage contre les eaux de ruissellement ? /__/ 1- Oui 2- Non
840- Y a-t-il des rigoles permettant l’évacuation des eaux usées du forage ? /__/1- Oui 2- Non
850- Dans quel état se trouve cette rigole ? /____/ 1- Propre 2- Sale 3- très sale
860- L’abreuvoir est-il encombré de déchets ou rempli d’eaux sales ? /___/ 1- Déchets 2- Eaux sales
870- Existe-il un planning d’entretien ? /__/ 1- Oui 2- Non
880- Ce planning est-il respecté ? /___/ 1- Oui 2- Non

1) Pompe
2) Dalle bétonnée
9 3) Rigole d’évacuation
8 4) Abreuvoir
5) Mur de protection
6) Porte

5
3
1 4
6 2

Page | 211
Annexe 2 : Consentement éclairé
UNIVERSITE DE YAOUNDE I
The University of Yaounde I
BP 812 Yaoundé – Cameroun
Tél. : (237) 22 23 53 86 Fax : (237) 22 23 53 86

Travaux de recherche sur « hydrogéologie et évaluation de la vulnérabilité des nappes dans le bassin
versant de Besseke (Douala, Cameroun) »

Je Soussigné M. /Mlle/ Mme ________________________________________________________


Membre de l’équipe de Recherche,
Certifie avoir donné toutes les informations et explications liées aux activités de recherche intitulé
«hydrodynamique et hydrogéologie des aquifères de la zone insulaire et industrielle de Bonabéri-Douala au
Cameroun »
A Monsieur /Mme ____________________________________________________________
Domicilié (e) dans le quartier _______________________, Téléphone n° ________________
Propriétaire du puits n°/___________/ situé à côté de la maison n°/_______/ du quartier /______/, bloc
n°/________/
M’engage à travailler en collaboration avec les chercheurs basés au Laboratoire Environnement et
Sciences de l’EAU (LESEAU) de l’Université de Yaoundé I et de l’Université de Dschang pour réaliser des
études scientifiques sur mon puits pendant les trois prochaines années, à compter de la date de signature du
présent consentement.
L’équipe de recherche travaille dans le respect strict des règles d’éthique en matière de santé publique et
dans le respect de la vie privée des familles.

Page | 212
Annexe 3 : Fiche enquête socio économique

UNIVERSITE DE YAOUNDE I
The University of Yaounde I
BP 812 Yaoundé – Cameroun
Tél. : (237) 22 23 53 86 Fax : (237) 22 23 53 86

Travaux de recherche sur « hydrogéologie et évaluation de la vulnérabilité des nappes dans le bassin
versant de Besseke (Douala, Cameroun) »

Les informations recueillies pendant cette enquête sont confidentielles et ne serviront qu’à des usages
statistiques pour les besoins du projet.
GENERALITES

Numéro de la fiche /_______/


Nom de l'enquêteur : ………………………………………
Date de l’interview : /___/___/___/___/___/___/
Date de Contrôle : /___/___/___/___/___/___/
Nom et visa du Contrôleur : ………………………………

0/- CONNAISSANCES GENERALES


Q010- Nom du quartier : /____________________________________/
Q020- Identifiant du ménage : S_____/ I_____/ Ba______/ M_____/
Q03- Données socio-économiques
Q031- Sexe du Chef de Ménage : /____/ 1- Masculin 2- Féminin
Q032- Taille du ménage (nombre de personnes vivant dans le ménage): Q032a /_____/
Combien de sexe : Q032b masculin ?/_____/ Q032c Féminin ?/_____/
Q033 - Découpage par tranche d’âge : Q033a 0-5 ans /_____/ Q033b 6-14 ans /_____/ Q033c 15-21 ans
/_____/ Q033d 22-59 ans /_____/ Q033e +de 60 ans /_____/
Q034 – Quel est le statut matrimonial du chef de ménage ? /______/
Q034a - Quel est le niveau d’instruction du chef de ménage ? /_____/
Q034b - Quel est le niveau d’instruction du conjoint ? /_____/
Q035a – Quelle est la profession du chef de ménage ? /_____/
Q035b – Quelle est la profession du conjoint ? /_____/
Q036a - Quelle est l’appartenance religieuse du chef de ménage ? /_____/
Q036b - Quelle est l’appartenance religieuse du conjoint ? /_____/
Q037a – Le chef de ménage est-il membre d’un groupe ? /_____/
Q037b – Le conjoint est-il membre d’un groupe ? /_____/

Q038-Dépenses du ménage

Intitulé FCFA
Q038a Nutrition ? Jour
Q038b Loyer ? Mois
Q038c Déplacement ? Jour
Q038d Eau ? Mois
Q038e Electricité ? Mois
Q038f Téléphone + Call box ? Mois
Q038g Santé ? Mois
Q038h Education (évaluer/an x nbre enfants) ? Année
Q038i Loisirs ? Mois
Q038j Autres à préciser /______________________________/ Mois
Total

Page | 213
Q039- Revenu mensuel du ménage (cochez les cases correspondantes)
Q39a- Revenu mensuel du chef de ménage
FCFA FCFAFCFANN Chef de ménage
1. Moins de 28 500 FCFA
2. De 28 500 à 50 000 FCFA
3. De 50 000 à 100 000 FCFA
4. De 100 000 à 200 000 FCFA
5. De 200 000 à 300 000 FCFA
6. De 300 000 à 500 000 FCFA
7. Plus de 500 000 FCFA

Q39b- Revenu mensuel du conjoint (cochez la case correspondante)


FCFA FCFAFCFANN Conjoint
1. Moins de 28 500 FCFA
2. De 28 500 à 50 000 FCFA
3. De 50 000 à 100 000 FCFA
4. De 100 000 à 200 000 FCFA
5. De 200 000 à 300 000 FCFA
6. De 300 000 à 500 000 FCFA
7. Plus de 500 000 FCFA
Q39c- Autre revenu mensuel (cochez la case correspondante)
FCFA FCFAFCFANN Autre
1. Moins de 28 500 FCFA
2. De 28 500 à 50 000 FCFA
3. De 50 000 à 100 000 FCFA
4. De 100 000 à 200 000 FCFA
5. De 200 000 à 300 000 FCFA
6. De 300 000 à 500 000 FCFA
7. Plus de 500 000 FCFA

Q040a- Si vous êtes membre d’un groupe, participez-vous à la cotisation : /____/


Oui 2. Non
Q040b- Avez-vous déjà bénéficié d’un crédit ? /____/ 1. Oui 2. Non
Q040c- Dans quelle structure ? /____/
Banque 2. Tontine 3. Ami 4. EMF 5. Autres à préciser /______________/
Q04- Equipements
Q040a- Avez-vous une radio ? /_____/ 1.Oui 2.Non
Q040b- Avez-vous un lecteur vidéo ? /_____/ 1. Oui 2. Non
Q040b- Avez-vous un téléviseur ? /_____/ 1.Oui 2.Non
Q040c- Avec quoi préparez-vous ? /_____/ 1.Gaz 2.Réchaud à pétrole
3.bois 4.Mixte 5.Plaque électrique 6. Autres à préciser
/________________________________/
Q040d- Comment conservez-vous vos aliments ?/ _____/1.Réfrigérateur 2.Congélateur 3.
Rien
Q040e- Avez-vous l’électricité ? /_____/ 1.Oui 2.Non
Q040e1 - Si oui, êtes-vous abonné à AES-SONEL ?/_____/ 1.Oui 2.Non
Q05- Logement

Q050- Standing de la maison ? /______/ 1. Très bas standing 2. Bas standing 3. Moyen
standing 4. Haut standing 5. Très haut standing
Q051- Mode d’évacuation des excréta ? /________/ 1. Latrine 2. Fosse septique
3. Collectif 4. Inexistant
Q052- Mode d’évacuation des eaux usées ? /_____/ 1. Rigole 2. Dans la nature
3. Réseau 4. Latrine 5. Puisard 6. Dans le ruisseau/Rivière
Q053- Statut d’occupation /_____/ 1. Propriétaire 2. Locataire 3. Logé gratuitement
Q054- Depuis combien de temps résidez vous au quartier ? /_______/ (précisez l’année d’installation)

Page | 214
Q055- Comptez-vous quitter le quartier ? /_________/ 1. Oui 2. Non
Q056- Si oui, pourquoi ? /_____/ 1. Problème d’inondation 2. Autre domicile 3. Intégrer
ma maison
Q057- Si non, pourquoi ? /____/ 1. Propriétaire 2. Pas autre domicile

1/- ACCES A L’EAU ET HYGIENE


Q100- L’habitat est-il connecté au réseau d’eau? /____/ 1. Oui 2. Non
Q100a- Si oui, le ménage a t-il de l’eau courante dans la maison ? /___/ 1. Oui 2. Non
Q100a1- Si non, le ménage utilise t-il le robinet situé près de la maison ? /___/
1. Oui 2. Non
Q100a2- Position et distance approximative du robinet ? /____/ 1. Devant 2. Derrière 3.
Aux côtés 4. A l’angle/____________/ mètre de la porte centrale
Q100b- Si non connecté, Quelle distance approximative sépare la maison du lieu d’approvisionnement ?
/__________/ mètres
Q110- Le ménage utilise-t-il une autre eau en plus de celle du réseau ? /_______/1. Oui 2. Non
Q110a - Si oui, d’où provient cette eau ? /______/ 1. Source 2. Puits 3. Borne fontaine/robinet du
voisin 4. Forage 5. Autres (préciser) /____________/
Q110b- S’il s’agit d’un puits, est-il présent dans la concession ? /_______/ 1. Oui 2. Non
Q120- L’habitat est-il à proximité d’une borne fontaine ? /____/ 1. Oui 2. Non
Q130- Qui s’occupe de la corvée de l’eau /_____/
1- Enfants 2- Femme 3- Homme 4- Baby sitter 5- Femme de
ménage 4- Autres à préciser /_____________________/
Q140- Vos enfants lavent-ils les mains avant le repas ? /_____/ 1. Régulièrement 2. De temps
en temps 3. Rarement 4. Jamais
Q150- Vos enfants lavent-ils les mains après les selles ? /_____/1. Régulièrement 2. De temps
en temps 3. Rarement 4. Jamais
Q160- Quelle est la principale source d’approvisionnement en eau du ménage en fonction des usages ?

Boisson Hygiène corporelle Lessive Vaisselle Cuisson


Eau courante à domicile
Borne Fontaine/Voisin
Puits
Source
Forage équipée de PEP
Autres /__________________/

Q170- En cas de coupure d’eau courante à domicile, l’eau recueillie dans les sources et les puits est-elle
affectée à la boisson ? /_____/ 1- Oui 2- Non
Q170a- Quels sont les modes de conservation de l’eau à boire dans votre domicile ? /_____/
1- Aucun 2- Seaux avec couvercle 3- Seaux sans couvercle4- Bidons 5- Seau avec robinet
6- Bouteilles 7- Marmites 8- Autres récipients à préciser
/___________________________/
Q170b- Traiter vous de l’eau à domicile avant consommation ? /_____/ 1. Oui 2. Non
Q170c- Si oui, avec quoi ? /_____/ 1. Filtre rustique 2. Filtre moderne 3. Eau de javel
4. Bouillir 5. Filtre au coton 6. Autres à préciser /___________________________/
Q180a- Avec quelle eau rincez vous ces récipients de conservation d’eau de boisson ? /_____/
1.- Eau de puisage 2.- Eau du puits/forage 3.- Pas du tout
Q180b- Utilisez vous un produit désinfectant avant usage de l’eau ? /_____/ 1.- Oui 2.- Non
Q180c- Si oui, lequel ? /___________________________/ (précisez le nom du produit)
Q190a- Quel montant déboursez-vous pour avoir de l’eau dans une borne fontaine payante ou chez le
voisin ? /___________/ FCFA/10 litres
Q190b- Quel volume d’eau achetez-vous par jour ? /_____/ litres ou nombre de seau de 10l /___/
Q190c- Si vous êtes connectés au réseau, quel est le montant moyen mensuel de votre facture d’eau ?
/_____________/ FCFA
Q190d- Quelle consommation moyenne mensuelle obtenez-vous ? /_________/ m3
Q190e- Qui finance le payement des factures ou l’achat de l’eau ? /_____/
Chef du ménage 2. Son conjoint 3. Un aîné de la famille 4. Autres /__________/

Page | 215
2/- ASSAINISSEMENT DES EXCRETA
Q200- Quel est le mode d’assainissement des excréta du domicile ? /_____/ 1. Fosse septique et puisard 2.
Fosse septique sans puisard 3. Latrine 4. Inexistant
Q210- S’il s’agit d’une latrine quel est son état actuel ? /_____/ 1. Amélioré 2.Sommaire 3.A
canon 4. Sur pilotis 5. A pneu Autres à préciser /___________________/
Q220- Quelle est l’année de la réalisation de l’ouvrage? /___________/
Q230-En cas de remplissage de la fosse à excréta qu’est-ce qui est envisagé ? /_____/ 1. Vidange 2.
Reconstruire 3. Autre /___________________________________/
Q240a- Si c’est une vidange, avez-vous déjà effectué la vidange de votre fosse ? /_____/ 1. Oui
2. Non
Q240b- Si oui de quel type de vidange s’agit-il ? /_____/ 1. Manuelle 2.
Mécanique
Q250- Quel montant avez-vous déboursé pour la vidange ? /________________/ FCFA
Q260- Quelle intervalle sépare deux vidanges ? /________________/ année
Q270- Quelle est la date de votre dernière vidange ? /______________/ année
Q280- Si la vidange est mécanique par quelle société est-elle réalisée /___________________________
Q290- Qui paye la facture ? /_____/ 1. Chef du ménage 2. Son conjoint 3. Un aîné
de la famille 4. Autres /______________________/
Q290a- Qui s’occupe de l’entretient courant des toilettes ? /_____/ 1. Chef du ménage
2. Son conjoint 3. Un aîné de la famille 4. Autres /____________________/
Q290b-Qu’est-ce qui constitue l’entretient courant des toilettes ? /_____/ 1. Nettoyage simple
à l’eau 2. Nettoyage général avec désinfectant 3. Autres /____________________________/
Q290c-Quelle est la fréquence de nettoyage ? /_____/ 1. Journalier 2. Hebdomadaire 3.
Autres /___________________________________________
Q290d- Quelles dépenses sont effectuées en moyenne pour l’entretient courant ? /_____/ 1. 1000
FCFA 2. Entre 1000 et 3000 FCFA 3. > 3000 FCFA
Q290e- Pourquoi aviez vous investi pour la construction de votre WC/latrine ? /_____/ 1. Préserver la santé
2. Améliorer le confort de la famille 3. Peur du regard des voisins 4. Peur des
sanctions de la commune 5. Autres raisons à préciser /______________________________________/
Q290f- Etes-vous prêt à contribuer pour l’amélioration de votre latrine ? /____/ 1. Oui 2. Non
Q290g- Si oui, quel est le montant maximal auquel vous serez prêt à contribuer ? /___________/ FCFA
Q290h- Seriez-vous prêt à partager la même latrine avec votre voisin si on l’améliore ? /____/ 1. Oui
2. Non
Q290i- Si non, pourquoi ?/_____/ 1. Incompatibilité 2. Préservation de la santé 3.
Préservation de l’intimité 3. Appréhension 4. Autres raisons à préciser
/_______________________________/

3/- INDICATEURS DE MORBIDITE


Q300- Durant les deux dernières semaines avant notre passage, y a-t-il eu des cas de maladies déclarées ?
/_____/ 1. Oui 2. Non
Q310- Combien de personnes ont-elles été touchées ? /_____/
Q320a- Dont : 1. Homme /_____/ 2. Femme/_____/ 3. Enfants/_____/ (0-14 ans)
Q320b- S’agit-il d’un ou plusieurs enfants âgés de moins de cinq ans /____/ 1. Oui 2. Non
Q320b1- Son (leurs) sexe(s), précisez le nombre
Masculin /______/ 2. Féminin /______/
Q330- Quels sont les pathologies dont ils ont soufferts ?
Paludisme /____/ 2 – typhoïde, /_____/ 3 – Diarrhées /___/
Parasitose intestinale /___/ 5 - choléra /____/ 6 – Autres ________________ /___/
Q330 b : Avez-vous consulté ? /____/ 1 – Oui 2- Non
Q 330 b (bis) si oui qui avez-vous consulté ? /____/ 1 – Tradipraticien 2 – infirmier (GIC Santé)
3 – Médecin (hôpital) 4 – Pharmacien 5 – Vendeur de la rue 6 – Autres à préciser
/_________________________________________/
Q330c – Quel a été le prix de la consultation ? /________________/ FCFA
Q330d – quel a été le prix du traitement ? /___________________. FCFA

Q340-Qui a payé la facture ? /_____/ 1. Chef du ménage 2. Son conjoint 3. Un aîné de la


famille 4. Autres /__________________________/

Page | 216
Q350- Utilisez-vous les moustiquaires imprégnés ? /_____/ 1. Oui 2. Non
Q360- Utilisez-vous des insecticides ? /_____/ 1. Oui 2. Non
Q 360 b – si oui quels sont vos dépenses en insecticides ? /__________/ FCF/mois
Q370- Utiliser- vous les raticides ? 1 – Oui 2 – Non
Q370b – Si oui quels sont vos dépenses en raticides ? /______________/ FCFA/.mois
4/- GESTION DES ORDURES MENAGERES
Q400- Où déversez-vous vos ordures ménagères ? (cochez la ou les réponses)
Q400a Bac HYSACAM /___/ Q40b Camion HYSACAM /___/ Q40c Rigole /___/ Q40d Cours d’eau /___/
Q40e Tas d’ordure /___/ Q40f En bordure de route goudronnée /___/ Q40g Service de pré-collecte /___/
Q410a- Si utilisation d’un service de pré collecte, lequel (précisez son nom) ?/____________________/
Association (Groupe) 2. GIC 3. Individuel 4. Entreprise 5. Comité de
développement 6. Autres/________________________________/ 7. Ne sait pas
Q410b- Quels sont les coûts liés à ce service ?/_____________/ FCFA/mois
Q420a- Si vous n’utilisez pas de service de pré collecte, avez-vous connaissance de l’existence d’un tel
service dans le quartier ? /_____/ 1. Oui 2. Non
Q420b- Si oui, lequel (précisez son nom) ?/______________________________/
Q430- Quelle distance approximative à parcourir pour le déversement ? /_______/ mètres
Q440- Quelle fréquence pour vider les ordures ménagères /________/ nombre/semaine
Q450- Quel distance maximum êtes-vous prêt à parcourir pour vider les ordures ?/________/ mètres
Q460- Quels montant seriez vous prêt à payer pour accéder à un service de pré collecte ? /________/FCFA

5/- ACCES A LA MAISON ET SON ENVIRONNEMENT IMMEDIAT


Q500- comment accède-t-on au domicile /_____/ 1. Piste (chemin pédestre ou chemin
piétonnier en terre) 2. Pilotis/Pneu 3. Voie non revêtue 4 Voie revêtue
5 Chemin piéton bétonné
Q510- Existe-t-il des eaux stagnantes /_____/ 1. Oui 2. Non
Q520- Existe-t-il des tas sauvages des déchets solides /_____/ 1. Oui 2. Non
Q530- Existe-t-il l’influence de la marée /______/ 1. Oui 2. Non
Q540a- Avez-vous ou souffrez vous de l’inondation fréquemment /_____/ 1. Oui 2. Non
Q540b- A quelle période /_______________________/

Commentaire de l’enquêteur

……………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………….

Page | 217
Annexe 4 : Fiche technique des ouvrages d’assainissement autonome identifiés dans le bassin versant de Besseke

Latrine à fosse non surélevée CONCEPTION ET CONSTRUCTION

Une latrine à fosse non surélevée est


LES AVANTAGES
• Construction et réparation sont
possibles localement.
DESCRIPTION SOMMAIRE constituée d’une fosse (au plus 3 m) qui • Les coûts d’investissements et
recueil des excréta, munie d’une dalle d’exploitation sont faibles.
de défécation en béton de mauvaise • pas besoin d’eau pour son utilisation.
qualité. LES INCONVÉNIENTS
Elle est constituée d’une excavation peu profonde faite dans le sol (<3m), les parois sont Les murs sont soit en parpaings, en • Présence de mouches et d’odeurs.
stabilisées à l’aide de parpaings de 15. Elle est munie d’une dalle, équipé ou non d’un tôles de récupération ou en plastique. • faible confort d’utilisation.
siège. La superstructure est constituée de murs et une toiture en tôle (optionnel). Le mur La toiture, la porte et le siège sont •Impossibilité de vidanger la fosse.
est souvent en parpaing crépis ou non, mais dont l’état de détérioration est important. Ce généralement absents. • Implantation dans les marécages
qui entraîne des conditions d’utilisation déplorables (insécurité, absence d’intimité, Caractéristiques des ouvrages : LES FACTEURS LIMITANTS
mouche, mauvaises odeurs, cafards, moisissures…). - Absence de la porte 59% • Il est recommandé de ne pas déverser
- Murs en mauvais états 50% de grandes quantités d’eau (douche...).
CARACTERISTIQUES DU LIEU - Dalles en mauvaises états Le nettoyage anal peut cependant être
D’IMPLANTATION 33,33% réalisé avec de l’eau.
• Le niveau de la nappe phréatique est haut - Fosse non étanche 100% • Ne doit pas être implanté dans une
(< 1,5 m par rapport au fond de la fosse zone inondable, si non la latrine
envisagée). La construction d’une latrine à fosse devient inutilisable en période de pluie.
• Il existe une couche de sol très perméable non surélevée est effectuée par les
au fond de la fosse.
• l’accessibilité difficile dans le quartier
familles utilisatrices assistées par des STATISTIQUES GLOBALES
• Le puits (ou autre source d'eau souterraine)
maçons ou artisans locaux ayant peu de • Elle se localise dans les quartiers
le plus proche est généralement à moins de
50 m. connaissances techniques. précaires des villes des régions
CARACTERISTIQUES GENERALES équatoriales et tropicales.
Durée de vie 5-10 ans ENTRETIEN ET MAINTENANCE • Elle représente 34% des latrines des
Efficacité Faible (odeurs, mouches, quartiers précaires étudiés
infiltration et exfiltration Nettoyage de la latrine par les
des eaux)
• Utilisé par 30,7% des ménages des
utilisateurs une à deux fois par semaine, zones côtières de Douala.
Investissement [57 à 228 500 FCFA] Latrine à fosse non surélevée
représentée à 74,07%. La à l’eau simple ou avec des produits
médiane est de 130 500
quartier Bonassama désinfectants.
FCFA
Coût par usager
21 500 FCFA

Coûts moins de 6000 FCFA/an


d’exploitation pour l'entretien
(nettoyage)

Réalisation
Main d’œuvre familiale
et maçons peu qualifiés

utilisation Latrine utilisée comme


douche (fosse humide)
Latrine à fosse non surélevée
Quartier Besseke

Page | 218
Latrine avec fosse à canon CONCEPTION ET CONSTRUCTION LES AVANTAGES
• Construction et réparation sont
Une latrine à canon est constituée d’une possibles localement.
DESCRIPTION SOMMAIRE fosse qui recueil des excréta et un PVC qui • Les coûts d’investissements et
permet d’évacuer le trop plein. La fosse est d’exploitation sont faibles.
Elle est constituée d’une excavation peu profonde faite dans le sol, les parois sont surmontée d’une dalle de défécation en LES INCONVÉNIENTS
stabilisées à l’aide de parpaings de 15. Elle est surélevée en surface d’une hauteur béton de mauvaise qualité. • Présence de mouches et d’odeurs.
minimale de 0,5m. Un tuyau PVC sortant de la fosse est connecté à un cours d’eau • mauvais confort des utilisateurs.
ou un drain le plus proche pour vidanger la fosse le moment venu. Elle est munie Les murs sont soit en parpaings, en tôles •Impossibilité de vidanger la fosse.
d’une dalle, équipé ou non d’un siège (cas rare). La superstructure est constituée de de récupération ou en plastique. La toiture, • Implantation à proximité des points
mus et une toiture en tôle. Le mur est souvent en parpaing crépis ou non, mais dont la porte et le siège sont généralement d’eaux.
l’état de détérioration est important. ce qui entraîne des conditions d’utilisation absents. L’escalier est soit en bois de •Rejet des boues dans les cours d’eau
déplorables (insécurité, absence d’intimité, mouche, mauvaises odeurs, cafards, coffrage, en béton armé ou en maçonnerie LES FACTEURS LIMITANTS
moisissures…). de parpaings bourrés. • Le lieu d’implantation de la latrine se
Ces ouvrages se caractérisent par : fait principalement le long des cours
CARACTERISTIQUES DU LIEU - Absence de la porte 63% d’eau ou de rigole.
D’IMPLANTATION - Murs en mauvais états 25% • l’accessibilité difficile dans le
• Le niveau de la nappe phréatique est - Dalles en mauvaises états 37,5% quartier.
haut (< 1,5 m par rapport au fond de - Fosse non étanche 100% • pollution de l’eau.
la fosse envisagée).
• Il existe une couche de sol très La construction d’une latrine à canon est STATISTIQUES GLOBALES
perméable au fond de la fosse. effectuée par les familles utilisatrices • Elle se localise dans les quartiers
• Le puits (ou autre source d'eau assistées par des maçons ou artisans précaires des villes des régions
souterraine) le plus proche est locaux ayant peu de connaissances équatoriales et tropicales.
généralement à moins de 50 m. techniques. • Elle représente 5,80% des latrines des
ENTRETIEN ET MAINTENANCE quartiers précaires étudiés à Douala
CARACTERISTIQUES • Elle est utilisée par 10,1% des
GENERALES Vue d’ensemble Nettoyage de la latrine par les utilisateurs ménages des quartiers précaires étudiés
Durée de vie 5-30 ans une à deux fois par semaine, à l’eau simple à Douala.
Efficacité Faible (odeurs, ou avec des produits désinfectants.
mouches,
infiltration et
exfiltration des
eaux)
Investissement [80 à 150 000
FCFA] représentée
à 75%. Le Coût
médian est de
115 000 FCFA. Canon
Coût par
usager 12 500 FCFA
Coût 6 à 12000 FCFA/an
d’entretien (nettoyage)

Page | 219
CONCEPTION ET CONSTRUCTION LES AVANTAGES
Fosse septique avec puisard La fosse septique est constituée d’un
• Construction est possible localement.
• Les coûts d’exploitation sont faibles.
compartiment de décantation des • La protection de l’intimité est
DESCRIPTION SOMMAIRE déchets solides, et d’un autre pour le satisfaisante.
recueil des eaux usées, les deux
La fosse compartimentée, est stabilisée à l’aide de parpaings de 15. Le premier compartiments sont surmontés d’une LES INCONVÉNIENTS
compartiment est généralement de même dimension que la deuxième. Elle peut être dalle en béton munies de regards. Elle •Coût d’investissement élevé.
surélevée en surface ou non. Elle est recouverte d’une dalle possédant des regards, la est connectée à un puisard à l’aide • Fuites des eaux de la fosse
toilette est assez bien aménagée. La fosse est connectée à un puisard qui reçoit des eaux d’un tuyau PVC. •Puisard facilite le contact entre les
de la fosse avant d’être infiltrées dans le sol. Les parois sont stabilisées par les eaux usées et les eaux souterraines.
parpaings, elles sont généralement •Infiltration des eaux dans la fosse
compartimentées en deux parties. Les •Risque d’écroulement de la fosse
CARACTERISTIQUES DU LIEU regards sont généralement sellés. LES FACTEURS LIMITANTS
D’IMPLANTATION La toilette est assez bien aménagée • ce type d’ouvrage ne peut fonctionner
• Le niveau de la nappe phréatique est haut (< La construction d’une fosse septique
1,5 m par rapport au fond de la fosse
que dans les ménages disposant de
est effectuée par des maçons ou l’eau courante à domicile.
envisagée).
artisans locaux ayant peu de • la vidange est plus élevés pour les
• Il existe une couche de sol très perméable
au fond de la fosse. connaissances techniques. ménages enclavés.
• Le puits (ou autre source d'eau souterraine) STATISTIQUES GLOBALES
le plus proche est généralement à moins de 50 ENTRETIEN ET MAINTENANCE • C’est un système qu’on retrouve
m. Nettoyage de la toilette par les généralement dans la zone la zone
CARACTERISTIQUES GENERALES utilisateurs, il se fait généralement structurée.
Durée de vie 5-10 ans entre deux deux fois par semaines à l’eau simple • Elle représente 6% des quartiers
vidanges ou avec des produits désinfectants.
Efficacité
précaires étudiés
Moyenne (infiltration et La vidange de la fosse mécanique • Elle est utilisée par 6% des ménages
exfiltration des eaux) lorsque la fosse est quasiment pleine de la zone d’étude.
(remonté des eaux vannes dans les
Investissement 300 à 430 000 FCFA regards).
Médiane : Principaux équipements
360 000 FCFA Le lavabo, le robinet, le bidet, la
Coût par usager colonne de douche.
15000 FCFA
Coûts
d’exploitation 12 à 36 000 FCFA/an Fosse septique avec puisard
(vidange) quartier Bonassama
Réalisation
Maçon peu qualifié
Exploitation
Seules les eaux vannes
sont orientées dans la
fosse

Page | 220
CONCEPTION ET CONSTRUCTION LES AVANTAGES
Latrine à fosse surélevée Une latrine à fosse surélevée est
constituée d’une fosse qui recueil des
• Construction et réparation sont
possibles localement.
excréta. Elle est munie d’une dalle de • Les coûts d’investissements et
DESCRIPTION SOMMAIRE
défécation en béton de mauvaise d’exploitation sont faibles.
qualité. • Une source d’eau permanente n’est
Les murs sont soit en parpaings, en pas nécessaire.
Elle est constituée d’une excavation peu profonde faite dans le sol, les parois sont tôles de récupération ou en plastique.
stabilisées à l’aide de parpaings de 15. Elle est surélevée en surface d’une hauteur LES INCONVÉNIENTS
La toiture, la porte et le siège sont • Présence de mouches et d’odeurs.
minimale de 0,5m recouverte d’une dalle possédant un orifice avec ou sans siège généralement absents. L’escalier est
pour laisser passer les excréta. La superstructure est constituée de murs en chiffons, • Confort d’utilisation sommaire.
soit en bois de coffrage, béton armé •Impossibilité à vidanger
tôles ou parpaing. Ces latrines ne sont pas généralement équipées de toiture, ni de ou en parpaing bourré. mécaniquement la fosse.
porte. L’accès à ces ouvrages est difficile surtout en saison des pluies. Caractéristiques des ouvrages : • Implantation dans les marécages
- Absence de la porte 70% ; LES FACTEURS LIMITANTS
- Murs en mauvais états • Il est recommandé de ne pas déverser
CARACTERISTIQUES DU LIEU 30% ; de grandes quantités d’eau (douche...).
D’IMPLANTATION - Dalles en mauvaises états Le nettoyage anal peut cependant être
• Hors marécage le niveau de la nappe 35% ;
phréatique est haut (< 2,5 m par rapport au
réalisé avec de l’eau.
- Fosse non étanche 100% • Le lieu d’implantation de la latrine ne
fond de la fosse envisagée).
• Il existe une couche de sol très perméable La construction d’une latrine à fosse doit pas être sujet à des inondations qui
au fond de la fosse. surélevée est effectuée par les familles risquent de faire déborder la fosse et la
• Le puits (ou autre source d'eau souterraine) utilisatrices assistées par des maçons rendre temporairement inutilisable.
le plus proche est généralement à moins de 50 ou artisans locaux ayant peu de • l’accessibilité difficile dans le
m. connaissances techniques. quartier.
CARACTERISTIQUES GENERALES ENTRETIEN ET MAINTENANCE STATISTIQUES GLOBALES
Durée de vie 5-10 ans Nettoyage de la latrine par les
Latrine à fosse surélevée implantée • • Elle représente 31% des latrines des
Efficacité Faible (odeurs, mouches, utilisateurs deux fois par semaines à
dans le Wouri quartiers précaires étudiés
infiltration et exfiltration des
eaux)
l’eau simple ou avec des produits • Elle est utilisée par 29,1% des
désinfectants. ménages des quartiers précaires
Investissement [86 à 176 000 FCFA] La vidange de la fosse est soit étudiés.
représentée à 65%.
La médiane : 125 000 FCFA
manuelle ou mécanique lorsque la
fosse est quasiment pleine (niveau
Coût par usager supérieur des excréta à 50 cm du trou
17 500 FCFA
de défécation).
Coûts
6 à 12000 FCFA/an
d’exploitation (nettoyage, vidange manuel)

Réalisation
Main d’œuvre familial et
maçon peu qualifiés

Utilisation Latrine utilisée comme douche


(fosse humide).

Latrine à fosse surélevée avec mur


en parpaing quartier Nkomba

Page | 221
CONCEPTION ET CONSTRUCTION LES AVANTAGES
Latrine sans fosse Une latrine sans fosse est
• Construction et réparation sont
possibles localement.
généralement constituée d’une cabine • Les coûts d’investissements et
sommaire. Les voies d’accès à la d’exploitation sont faibles.
DESCRIPTION SOMMAIRE
latrine sont généralement très
difficiles. Les murs sont soit en LES INCONVÉNIENTS
Ce type d’ouvrage est essentiellement rencontré dans les zones marécageuses. Elles lamelles de bois, en bois de coffrage, • Présence de mouches et d’odeurs.
sont composées des latrines sur pneus, latrines sur pilotis et de la latrine tuyau. La en tôles de récupération ou en • Confort d’utilisation sommaire.
cabine des latrines à pneu est réalisée sur des pneus empilés qui font office de lieu plastique. Le toit n’est jamais couvert, •rejet direct des excréta dans un cours
de stockage des excréta. Les latrines sur pilotis sont installées sur les cours d’eau qui la porte et le siège sont généralement d’eau.
constitue le lieu de dépotage des excréta. La latrine tuyau est une latrine disposant absents. • Implantation dans les marécages
d’un siège connecté à un tuyau PVC qui rejette directement les excréta dans un •Exploitation difficile pendant la saison
cours d’eau après la chasse manuelle. La construction d’une latrine sans de pluie.
fosse est effectuée par les familles
utilisatrices assistées par des artisans LES FACTEURS LIMITANTS
locaux ayant peu de connaissances • la montée de la marée qui rend
techniques. l’exploitation difficile
CARACTERISTIQUE DU LIEU
D’IMPLANTATION
• l’accessibilité difficile dans le quartier
Absence de la porte 100% et à latrine.
• cette latrine se réalise directement sur les
Murs en mauvais états 100%
plans d’eau (rivières).
• les excréta sont rejetés directement dans Dalles en mauvaises états 100% STATISTIQUES GLOBALES
les cours d’eau. Non étanchéité 100% • Elle se localise uniquement dans la
zone marécageuse.
CARACTERISTIQUES GENERALES • Elle représente 6,75% des latrines de
Durée de vie Indéterminée ENTRETIEN ET MAINTENANCE la zone côtière de Douala
Efficacité Très Faible : • Elle est utilisée par 7,7% des ménages
insalubre Les latrines de cette catégorie ne sont des quartiers précaires étudiés.
Investissement pratiquement pas entretenues.
8 à 16 500 FCFA
Médiane :
Latrine sur pneus à proximité de
13 000 FCFA
l’exutoire du cours d’eau Besseke
Coûts
d’exploitation 0 FCFA

Réalisation
Main d’œuvre
familiale
Exploitation Essentiellement
pour la défécation.

Latrine tuyau connecté au cours d’eau


Besseke

Latrine sur pilotis à proximité du


cours d’eau Besseke

Page | 222
Fosse septique sans puisard CONCEPTION ET CONSTRUCTION

La fosse septique est constituée d’un


LES AVANTAGES
• Construction est possible localement.
• Les coûts d’exploitation sont faibles.
DESCRIPTION SOMMAIRE compartiment de décantation des • la protection de l’intimité est
déchets solides, et d’un autre pour le satisfaisante.
Ce système est constitué des appareils sanitaire pour la collecte des excréta et un recueil des eaux usées, les deux
réseau interne qui les achemines au puisard. La fosse compartimentée, est stabilisée compartiments sont surmontés d’une LES INCONVÉNIENTS
à l’aide de parpaings de 15 bourrés. Le premier compartiment est généralement de dalle en béton munies de regards • risque d’écroulement de la fosse.
même dimension que la deuxième. Elle peut être surélevée en surface ou non. Elle
• fuites des eaux de la fosse
est recouverte d’une dalle possédant des regards, la toilette est assez bien aménagée. Les parois sont stabilisées par les •Absence d’un système de traitement
parpaings bourrés, elles sont en aval à la fosse.
généralement compartimentées en •Infiltration des eaux dans la fosse
CARACTERISTIQUES DU LIEU deux parties. Les regards sont LES FACTEURS LIMITANTS
D’IMPLANTATION généralement sellés
• Le niveau de la nappe phréatique est haut
• Le lieu d’implantation de la latrine ne
La construction d’une fosse septique doit pas être sujet à des inondations qui
(< 2,5 m par rapport au fond de la fosse
est effectuée par assistées par des risquent de faire déborder la fosse et la
envisagée).
• Il existe une couche de sol très perméable maçons ou artisans locaux ayant peu rendre temporairement inutilisable.
au fond de la fosse. de connaissances techniques. • l’accessibilité difficile dans le quartier
CARACTERISTIQUES GENERALES et les ménages.
Durée de vie 5-10 ans ENTRETIEN ET MAINTENANCE STATISTIQUES GLOBALES
Efficacité Les douches et les équipements
Moyenne (infiltration sanitaires sont interne dans les • Elle représente 12,5% des ouvrages
et exfiltration des maisons et régulièrement lavés. Très
eaux) de la zone d’étude de Douala.
Fosse septique ventilée quartier souvent les eaux de nettoyage sont • Elle est utilisée par 16,5% des
Investissement Bonambappe rejetées hors de la fosse. ménages du bassin versant de Besseke.
234 à 500 000 FCFA
Médiane : 365 000 La vidange de la fosse est mécanique
FCFA lorsque la fosse est quasiment pleine
Coût par usager
(remonté des eaux usées dans les
regards).
19 000 FCFA
Principaux équipements
Le lavabo, le robinet, le bidet, la
Coûts
d’exploitation 12 à 36 000 FCFA/a, colonne de douche.
vidange

Réalisation
Maçon peu qualifié
Exploitation Les eaux de toilette
sont orientées dans la
fosse,
Fosse septique surélevée quartier
Bonassama

Page | 223
Liste des travaux scientifiques
Articles publiés et issus de la thèse
Feumba Roger, Ngounou Ngatcha Benjamin, Tabué Youmbi Jean Ghislain and Ekodeck Georges
Emmanuel (2011). Relationship between Climate and Groundwater Recharge in the Besseke
Watershed (Douala-Cameroon). Journal of Water Resource and Protection (IF=0.27), Volume 3 No.
8, 2011, Pp. 607-619. doi: 10.4236/jwarp.2011.38070.
Feumba R. and Ngounou Ngatcha B. (2014). Maps of vulnerability to pollution: a useful tool for
sustainable groundwater in Douala (Cameroon). Construction Publishing of the National University
of Civil Engineering of Hanoi; ISBN: 978-604-82-1337-4; Pp 249-254.

Autres articles publiés dans les journaux à comité de lecture


Jean Ghislain Tabué Youmbi, Roger Feumba, Valérie Tsama Njikak, Ghislain de Marsily, Georges
Emmanuel Ekodeck (2013). Pollution de l’eau souterraine et risques sanitaires à Yaoundé au
Cameroun. Elsevier, CRASS3 3181.
Tabue Youmbi Jean Ghislain, Feumba Roger, Wethe Joseph, Ekodeck Georges Emmanuel and De
Marsily Ghislain (2012). Evaluation of Groundwater Suitability for Domestic and Irrigational
Purposes: A Case Study from Mingoa River Basin, Yaounde, Cameroon. Journal of Water
Resource and Protection, 2012, 4, 285-293. Doi: 10.4236/jwarp.2012.45031 Published Online May
2012.
Mougoue B., Ngnikam E. et Feumba R. (2012). Impacts sanitaires et environnementaux de
l’assainissement des eaux usées et des excréta dans les quartiers précaires de Yaoundé (Cameroun),
in Eau et Assainissement, Institut de l’Energie et de l’Environnement de la Francophonie (IEPF),
numéro 92- 2e trimestre 2012 ; Pp. 61-64.
Tabué Youmbi J.G., Ntamack D., Feumba R., Ngnikam E., Wethé J. et Tanawa E. (2009).
Vulnérabilité des eaux souterraines et Périmètres de protection dans un bassin versant de la Mingoa
(Yaoundé, Cameroun). Article publié dans la revue de l’Université de Moncton (Canada) ; 09106R
volume 40, n°2, 2009 ; Pp.71-96.

Ouvrages collectifs
Emmanuel Ngnikam, Émile Tanawa, Issidor Noumba, Benoît Mougoué, Jean Ghislain Tabué
Youmbi, Roger Feumba et Jean Meli (2011). Eau et santé : Réconcilier l’eau, l’assainissement et la
santé par l’approche ÉCOSANTÉ. Ouvrage collectif publié par l’Université de Technologie de
Belfort-Montbéliard (UTBM) ; ISBN : 978-2-914279-40-6 ; 320 p.

Page | 224
Ngnikam E., Mougoué B., Feumba R., Noumba I., Tabué G., et Meli J. (2011). «Water, Wastes
and Children’s Health in Low-Income Neighbourhoods of Yaoundé». Dans Charron, D.F. (éditrice),
Ecohealth Research in Practice: Innovative Applications of an Ecosystem Approach to Health.
Springer, New York, NY, USA / Centre de recherches pour le développement international, Ottawa,
Canada. Chapitre 20, Pp. 215-227.

Communications présentées à des colloques et conférences et issues de la thèse


Feumba R. and Ngounou Ngatcha B. (2014). Maps of vulnerability to pollution: a useful tool for
sustainable groundwater in Douala (Cameroon). Refeered paper presented at the 37th WEDC
international conference, 15 – 19 september 2014, Hanoi, Vietnam.
Feumba Roger, Ngounou Ngatcha Benjamin, Murdry Jacques et Ekodeck Georges Emmanuel
(2011). Évaluation de la vulnérabilité spatiale des nappes superficielles d’une zone tropicale humide
par la méthode DRASTIC : cas du bassin versant de Besseke, zone industrielle de Bonabéri- Douala
(Cameroun). Communication présentée au colloque international FSP-RIPIECSA Nord Cameroun «
sciences de l’eau, du climat et de l’environnement pour le développement durable de l’Afrique ».
Du 21 – 25 novembre 2011, Ngaoundéré, Cameroun.
Mboumi Njoujip T. L., Feumba R., Ngounou Ngatcha B. et Kengni L. (2011). Hydrodynamique
des eaux de la nappe superficielle du bassin versant de Besseke (Douala-Cameroun).
Communication présentée au colloque international FSP-RIPIECSA Nord Cameroun « sciences de
l’eau, du climat et de l’environnement pour le développement durable de l’Afrique ». Du 21 – 25
novembre 2011, Ngaoundéré, Cameroun.
Feumba R., Ngounou Ngatcha B., Njakou Fomegni C., Ngnikam E. et Ekodeck G. E. (2010).
Water quality, exposure and health of population of the industrial zone of Bonaberi-Douala in
Cameroon: case of the watershed of Besseke. Poster presented at Ecohealth 2010. London, 18-20th
august 2010, United Kingdom.

Autres communications présentées à des colloques et conférences


Feumba Roger, Ngnikam Emmanuel, Tabue Youmbi Jean Ghislain, Noumba Issidor, Mougoue
Benoit, Tina Magloire et Barth Maurice (2013): Mastering the sanitation chain from the household
level in two urban area in Cameroon : MAFADY project, a SPLASH Sanitation program research.
Communication présentée à « Africa 2013 », 1ère conference africaine régionale de l’association
internationale de l’écologie et la santé, Grand Bassam, Nsa hôtel, du 1er au 5 octobre 2013 à
Abidjan (République de Côte d’Ivoire).
Feumba R., Ngnikam E., Tabué Youmbi J.G., Mougoue B. et Tietché F. (2009). Conservation of
drinking water’s quality by using sensitization as efficient mean to aware families of 15 slums

Page | 225
district of Yaounde in Cameroon, Central Africa. Poster présenté au 8th international Conference
on Urban Health (ICUH) à Nairobi – Kenya, October 19 – 23.
Tabué Youmbi J.G., Ngnikam E., Feumba R., Mougoue B., Noumba I., Ntamack D., Meli J. et
Tietche F. (2009). Application of transdisciplinarity in a research project in urban zone: case of
watershed of Mingoa in Yaounde-Cameroon, Central Africa. Poster présenté au 8th international
Conference on Urban Health (ICUH) à Nairobi – Kenya, October 19 – 23.
Tabué Youmbi J. G., Wethe J., Feumba R., Ngnikam E., Tanawa E. et Yonkeu S. (2009).
Evaluation de la vulnérabilité spatiale de la nappe phréatique D’une zone tropicale humide par la
méthode DRASTIC : cas de la Ville de Yaoundé au Cameroun. 2ème congrès international « Eaux,
Déchets, Environnement Union des Pays de la Méditerranée », qui a eu lieu à la Faculté des
Sciences de l’Université Chouaïb Doukkali d’El Jadida (Maroc), les 12 et 13 novembre 2009.
Feumba R., Ngnikam E., Tanawa E. et Tabué Youmbi J. G. (2008). Water quality and human
health in a slum district of Douala in Cameroon ; communication soumise en juin 2008 pour lecture
et acceptée en octobre 2008 pour présentation au forum Ecohealth 2008 (International Ecohealth
Forum : IEF) Mérida (Mexique en Amérique Latine) du 1er au 5 décembre 2008.
Ngnikam E., Tanawa E. Feumba R., Mougoué B. et Tabué Youmbi J. G. (2008). Sanitation and
impact on the quality of the underground water in an ecosystem in Cameroon ; communication
soumise en juin 2008 pour lecture et acceptée en octobre 2008 pour présentation au forum
Ecohealth 2008 (International Ecohealth Forum : IEF) Mérida (Mexique en Amérique Latine) du
1er au 5 décembre 2008.
Feumba R., Tabué Youmbi J. G. et Ngounou Ngatcha B. (2007). Variabilité climatique dans le
Bassin Versant de l’Ekozoa à Yaoundé au Cameroun et impact sur la recharge de la nappe ;
communication présentée à l’atelier organisé à Cotonou au Bénin sur « la variation climatique »
dans le cadre du lancement des projets CORUS 2 et RIPIESCA du 8 – 11 Octobre 2007.
Djeuda Tchapnga H. B., Tabué Youmbi J. G. et Feumba R. (2006). Genre et Gestion des
Ressources Naturelles dans le Bassin Versant du Niger au Cameroun ; communication présentée au
1er Forum Régional des Acteurs Usagers de l’Eau (FOREAU) organisé à FADA-NGOURMA au
BURKINA FASO du 23 – 25 Février 2006.

Page | 226
Tirets à part des articles publiés

Page | 227

Vous aimerez peut-être aussi