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(Chambre civile)
PROVINCE DE QUÉBEC ____________________________
DISTRICT DE MONTRÉAL
No : 500-22-345654-122
Frank Gaudreau
Demandeur
c.
Alexandre Simard
Défendeur
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I : Jurisprudence :
Girard c. Simard, 2012 QCCQ 8492,
Onglet 1
Paragraphes pertinents : 71 et 81
Duchesne c. Robin, 2019 QCCQ 8503 (CanLII),
OU Onglet 2
Marie-France Duchesne et David Allen c Louise Robin et Dany
Blais, 600-22-002533-173, 7 octobre 2019
Paragraphes pertinents : 45 et 46
Martinez c. Niro, 2018 QCCS 2121 (CanLII)
OU Onglet 3
Charles-Denis Martinez et Anne-Mélissa Beaudoin c Robert
Niro et Re/Max Imagine Inc., 505-17-008383-152, 18 mai 2018
Paragraphes pertinents :
Nadeau c. Fortier, 2019 QCCQ 3643 (CanLII),
OU Onglet 4
Monique Nadeau c France Fortier et Alain Dufrense
II : Législation
Décision 1 :
43] Par ailleurs, pour que le vice puisse être considéré comme caché, il doit
remplir certaines conditions :
1. le vice doit être grave;
2. le vice doit être inconnu de l’acheteur;
3. le vice doit être caché, c’est-à-dire qu’il ne peut être découvert avant la vente par
un acheteur prudent et diligent, aucun indice de sa présence n’étant perceptible;
4. le vice doit être antérieur à la vente.
[44] Dans la situation actuelle tenant compte de l’ensemble de la preuve, les
quatre conditions sont définitivement remplies.
[45] D’abord, il est bien reconnu en jurisprudence que la présence de petits
animaux ou d’insectes dans un immeuble constitue un vice grave.[4]
Décision 2 :
[46] Quatre caractéristiques sont donc requises pour conclure à l’existence d’un
vice caché. Étudions chacune d’elles.
- La gravité
[47] Concernant cette première condition, les auteurs Jobin et Cumyn[16] nous
rappellent ceci :
[…] Pour décider si un vice est assez grave pour donner ouverture à la garantie, on
ne considère pas seulement le coût de sa réparation par rapport à la valeur du bien :
on regarde aussi tous les aspects, dont notamment la baisse de la valeur marchande
du bien, la diminution de son usage normal, souvent appelée déficit d’usage (comme
la présence de rats dans une résidence, même si le coût de l’élimination est minime),
les inconvénients, actuels ou prévisibles, du vice pour l’acheteur; il est cependant
entendu que les attentes légitimes de l’acheteur sont plus grandes pour un bien neuf
2
que pour un bien usagé, à plus forte raison que pour un bien très ancien – parfois
une même lacune ne constitue pas un vice pour un bien passablement usagé alors
qu’elle l’est pour un bien neuf. […]
Décision 3 :
[203] Afin de déterminer le caractère caché du vice, l’article 1726 réfère à la
norme de conduite de l’acheteur prudent et diligent sans avoir besoin de recourir à
un expert.
[204] Dans l’affaire Giagnotti c. Anania[17], la Cour d’appel reprend les propos
de la Cour Suprême selon laquelle le caractère caché du vice s’apprécie selon une
norme objective. Il s’agit d’évaluer l’examen fait par l’acheteur en fonction de celui
qu’aurait fait un acheteur prudent et diligent de même compétence. Un acheteur
raisonnable placé dans les mêmes circonstances aurait-il constaté la présence
du vice.
Décision 4