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Direction générale
Dans une structure de ce type, chaque chef de produits (ou de clientèles) assure, pour le ou
les produits (ou clientèles) dont il est chargé, l’ensemble des taches de conception stratégique,
de planification, de coordination et de contrôle. Ces fonctions l’amènent à entretenir des
relations fréquentes avec tous les autres services de la direction marketing, ainsi qu’avec la
direction de la production, la direction de la « recherche et développement », les services
juridiques, les services financiers, etc. (voir figure ci-contre). Il a donc, en quelque sorte, la
responsabilité d’un directeur général pour son produit ou sa clientèle mais il n’en a pas
l’autorité : en effet, il ne possède aucun pouvoir hiérarchique sur les autres directions de
l’entreprise, ni même sur les autres services de la direction marketing. Pour faire mettre en
œuvre, par ces différents services ou directions, la stratégie de marketing qu’il a élaborée, il
doit donc compter essentiellement sur la diplomatie et la persuasion, sauf à faire appel, en cas
de conflits graves, à l’arbitrage du directeur du marketing ou même de la direction générale.
Directeur
du marketing
Recherche et
Production
développement
Chefs
Services financiers Service juridique
de
projet
Etudes et Communication,
recherches promotion,
agenceq de
publicité
Service des ventes
(ou direction
commerciale)
De ce fait, les interfaces entre marketing, gestion des ressources humaines, management
technologique ; gestion de la production et organisation logistique deviennent de plus en plus
nombreuses, favorisant les approches multi-disciplinaires, les groupes de projet et le
« métissage » des talents et des compétences au sein de l’entreprise.
Les notions de « service » ou de « fonction » dans l’entreprise disparaissent alors pour laisser
s’exprimer des modes d’organisation par groupe de projets. Ces équipes multi-disciplinaires
jouissent d’une totale délégation de pouvoir autour d’un chef de projet dont les « seules »
contraintes sont celles du respect d’un calendrier et d’une enveloppe budgétaire, directement
déterminés par la direction générale. Indépendantes de processus hiérarchiques classiques, ces
structures autonomes et légères au sein de l’entreprise jouissent de ce fait de capacités de
décision et d’exécution rapides et grandement facilitées.
Des contraintes dictées par le marché émergent l’idée d’un « jumelage » nécessaire entre
compétences techniques et compétences managériales et la notion d’un esprit « associatif » au
sein de l’entreprise de plus en plus nécessaire pour savoir développer et gérer des projets
essentiellement tournés vers la demande.
1. Planification et stratégie
L’une des principales taches des responsables marketing, qu’il s’agisse du directeur du
marketing lui-même, des chefs de produits ou des responsables fonctionnels de la
communication ou de la vente, consiste à formuler des plans d’action et à en contrôler la
réalisation. La planification est distincte de la stratégie par le prolongement opérationnel. La
stratégie consiste à se fixer des objectifs et à choisir, d’une manière encore relativement
abstraire, une combinaison de moyens qui permettront de les atteindre, la planification consiste
à décider, d’une manière concrète et précise :
Ceci étant, trois évolutions majeures rendent aujourd’hui la « partition » d’une stratégie de
plus en plus complexe et difficile à jouer.
Les stratégies elles-mêmes étant plus opportunités et plus contingentes, elles peuvent parfois
modifier des plans établis antérieurement avec une « visibilité » toute relative des (r)évolutions
prévisibles. Les organisations les plus compétitives, davantage confrontées à la diversité, à la
turbulence économique et à la fragmentation des marchés, moins orthodoxes que par le passé,
ont un raisonnement plus volontariste qui n’est plus exclusivement dicté par une logique à long
terme. Les « grands préceptes » stratégiques classiques sont progressivement remplacés par des
stratégies concurrentielles plus multiformes et plus novatrices, tenant mieux compte des
spécificités de l’organisation, des ruptures et de l’instabilité de l’environnement. Ces approches
partent du principe que l’on peut réinventer son métier et anticiper les attentes des marchés en
prenant conscience de la multiplicité des voies de passage offertes : l’entreprise n’envisage plus
une seule et unique façon de faire des affaires (« one best way to do business ») mais plutôt
différentes solutions partielles envisageables en tenant compte des savoir-faire et des
compétences distinctives de l’entreprise.
Second phénomène, l’économie est désormais plus « nerveuse ». De ce fait, les horizons de
planification se « resserrent » et se raccourcissent sensiblement.
Exemple
Certaines multinationales doivent publier leurs résultats trimestriels – voire mensuels – pour les
soumettre à leurs actionnaires et les faire approuver de façon plus sévère et sans concession,
même sur le court terme.
La multiplication des facteurs de crise oblige les entreprises à tenter de « prévoir
l’imprévisible » et à anticiper certains phénomènes pernicieux liés à des dimensions de
l’environnement de plus en plus diverses.
Exemples
La société américaine Union Carbide est à l’origine de plusieurs milliers d’intoxications graves
de la population locale due à la fuite de son usine de fabrication d’engrais chimiques à Bhopal
en Inde. Il s’agit d’une des plus importantes catastrophes humaines et écologiques provoquée
par une entreprise privée. La société a dû abandonner toute politique de développement dans le
pays et revoir de façon drastique la maintenance de ses installations dans le monde entier.
La planification peut également être remise en cause par des événements majeurs et fortuits qui
n’ont pu être pleinement considérés lors de la définition des objectifs de l’entreprise à long ou
à moyen terme.
Les plans de marketing peuvent avoir des niveaux de généralité distincts, auxquels
correspondent des horizons différents.
Au niveau le plus élevé, celui de l’entreprise dans son ensemble, le plan marketing consiste à :
- Fixer des objectifs chiffrés pour chacune des activités et chacun des produits de
l’entreprise, en termes de volume des ventes, chiffre d’affaires, contribution financière,
etc. ;
- Répartir entre les activités et les produits de l’entreprise l’ensemble des moyens
financiers et humains dont elle dispose.
Les plans de ce type sont généralement faits pour une période d’un an (plan annuel).
Toutefois, de nombreuses entreprises établissent en outre des plans marketing à long terme (par
exemple à trois ans), qui sont actualisés et révisés chaque année et dont les plans annuels
constituent les étapes successives.
2.3 Les plans marketing par zones géographiques et par segments de clientèle
Qu’il s’agisse du plan global de l’entreprise ou d’un plan relatif à une activité ou à un produit,
il est souvent nécessaire de le décomposer en un ensemble de « sous plans » par zones
géographiques ou par segments de clientèle.
Exemple
- Au niveau géographique, sous forme de plans par régions et même par agences ;
- Au niveau des clientèles, sous forme de plans relatifs à la clientèle des particuliers, à
celle des professionnels où à celle des entreprises, celle-ci étant elles-mêmes reparties
selon la taille.
Enfin, pour chacune des opérations d’une certaine importance prévue dans une plan marketing,
il est souvent utile d’établir un plan d’action détaillé. Ces plans détaillés, dont l’horizon
temporel pour aller de quelques jours à plusieurs mois, peuvent concerner.
Quel que soit le niveau auquel se situe un plan de marketing, il comporte généralement les
principales rubriques suivantes :
1. les objectifs chiffrés qui devront être atteints au terme de la période couverte par le plan ;
1. Principes
Les principes du contrôle des plans marketing ne sont pas différents de ceux de n’importe
quel autre plan : ils consistent à recueillir, avant, pendant et après la mise en œuvre du
plan, des informations permettant de mesurer la réalisation des objectifs du plan et
d’analyser les causes des écarts éventuellement constatés. Les informations nécessaires au
contrôle des plans marketing sont généralement appelées indicateurs de performance ; ces
indicateurs doivent être définis à l’avance, en même temps que l’on établit le plan.
Définir les indicateurs de performance d’un plan marketing cela consiste à choisir :
En plus de indicateurs quantitatifs qui viennent d’être décrits il est parfois important de
disposer d’indicateurs plus qualitatifs ayant trait à la satisfaction et aux attitudes de la
clientèle à l’égard de l’entreprise ou de ses produits.
Exemples
Le club Méditerranée considère comme très important de suivre en permanence par des
enquêtes, le degré de satisfaction de ses clients.
La plupart des grandes banques de dépôt souscrivent à une enquête collective annuelle menée
auprès de la clientèle des particuliers sur l’image comparée des principaux établissements.
Renault mène en permanence des enquêtes auprès des automobilistes qui ont eu affaire à un
concessionnaire de la marque, et calcule à partir de ces enquêtes des indicateurs de satisfaction.
Pour les plans liés à des opérations ponctuelles, des indicateurs spécifiques doivent
généralement être prévus.
Exemples