Vous êtes sur la page 1sur 19

C H A P I T R E

1 Structure a t o m i w e
1 et liaisons interatomiques

M c r o g r a p h e de l a surface
d ' u n echaritilloii d'or prise
a l ' a d e d ' u n microscope a
f o r c e a t o m i q u e d e haute
technicite On p e u t observer
l a r é s o l u t i o n des a t o m e s
iiidividuels du p l a n
cristalIographique 1111).
À n o t e r également.
l ' é c h e l l e des d i m e n s i o i i s
[en n a n o m è t r e s i au b a s d e
a incrographe. ilmage
f o u r n e gracousement par
D M l c h a e Green 1
TopaMetrix Corporatoi.,

Pourquoi étudier la structure atomique et les liaisons


interatomiques ?
II est important de bien comprendre comment se font les liaisons interatomiques dans les solides
parce que, souvent, le type de liaison permet d'expliquer les propriétés d'un matériau. Considérons
par exemple le carbone. qui existe à la fois sous forme de graphite et de diamant. Alors que le gra-
phite est relativement mou et donne l'impression d'être iihuileuxn au toucher. le diamant est le plus
durdes matériaux connus. Cet écart phénoménal entre les propriétés de ces deux maté-
riaux est la conséquence directe d'un type de liaison interatomique présent dans le graphite mais
absent dans le diamant (section 13.4).

-- -

Objectifs
Après avoir étudié ce chapitre, vous pourrez:
O Nommer les deux modèles atomiques dont il est question b) Inscrire sur ce schéma l'espacement d'équilibre et
e t décrire la différence entre les deux. l'énergie de liaison.
El Décrire les principes de mécanique quantique associés aux O a) Décrire en quelques mots les liaisons ionique. cova-
énergies des électrons. lente, métallique. hydrogène et de Van der Waals.
EJ a) Dresser un schéma des énergies d'attraction, de ré- b) Dire dans quels matériaux on trouve ces types de
pulsion e t résultante en fonction de la distance liaisons.
interatomique pour deux atomes ou ions.
8 Chapitre 2 - Structure atomique et liaisons interatomiques

2.1 1 Introduction
Certaines des propriétés les plus importantes des matériaux solides dépendent des inter-
actions entre leurs atomes et entre leurs molécules ainsi que de la disposition géométrique
de ces atomes. Posant les bases des sujets abordés dans les chapitres qui suivent, le pré-
sent chapitre examine plusieurs concepts fondamentaux, dont la stmcture atomique, la confi-
guration des électrons dans les atomes, le tableau périodique et les différents types de
liaisons entre les atomes constituant un solide. II ne s'agit que d'un bref survol, puisque
nous posons a p r i o r i que la plupart de ces sujets vous sont déjà familiers.

STRUCTURE ATOMIQUE
2.2 ] Concepts fondamentaux
Chaque atome se compose d'un tout petit noyau comprenant des protons et des neutrons
autour duquel gravitent des électrons. Tant les électrons que les protons possèdent une charge
électrique de magnitudc de 1,60 x C, de signe négatif dans le cas des électrons et
positif dans le cas des protons, les neutrons étant électriquement neutres. Les masses de
ces particules subatomiques sont infinitésimales: les protons et les neutrons ont
approximativement la même masse, soit 1,67 x kg, laquelle est tout de même de
beaucoup supérieure à celle d'un électron, soit 9,11 x IO-'' kg.
Chaque élément chimique se distingue par le nombre de protons que comporte son
noyau, c'est-à-dire son numéro atomique (Z)'. Ce numéro est nécessairement un nombre
entier. Par exemple, le numéro atomique de l'hydrogène est 1, puisque cet élément com-
porte un scul proton. Dans le cas d'un atome électriquement neutre, ou complet, le nu-
méro atomique est aussi égal au nombre d'électrons.
La masse atomique (mJ d'un atome donné peut s'exprimer comme la somme des masses
des protons et des neutrons du noyau. Bien que le nombre de protons soit le même pour
tous les atomes d'un élément donné, le nombre de neutrons (w peut varier. Ainsi, les atomes
de certains éléments, appelés isotopes, peuvent avoir deux masses atomiques différentes
ou plus. La masse molaire (Ml d'un élément correspond à la moyenne arithmétique pon-
dérée des masses atomiques des isotopes des atomes que l'on trouve à l'état naturel. On
peut utiliser l'unité de masse atomique (u)pour calculer la masse molaire. Il existe une
échelle selon laquelle 1 u équivaut à 1112 de la masse atomique de l'isotope de carbone
le plus courant, le carbone 12 ("C) (m, = 12,000 00). Dans ce système, les masses des
protons et des neutrons sont légèrement supérieures à l'unité et

La masse molaire d'un élément ou la masse moléculaire d'un composé peut s'exprimer en
unités de masse atomique par atome (ou molécule) ou en unités de masse par mole de ma-
tière. Dans une mole d'une substance donnée, il y a 6,023 x IOZ3 (nombre d'Avogadro)
atomes ou molécules. La relation entre ces deux systèmes de masse molaire s'établit par
l'équation suivante :
1 u par atome (ou molécule) = 1 g par mole (glmol)

La masse molaire du fer, par exemple, est de 55,85 u par atome, c'est-à-dire 55.85 glmol.
Dans certains cas, il est plus commode d'utiliser l'unité de masse atomique par atome ou
par molécule; dans d'autres cas, on préfère avoir recours, comme nous le faisons dans ce
manuel, aux grammes (ou aux kilogrammes) par mole.

1 . Les termes en rouge sont definis dans le glossaire.


S e c t i o n 2.3 - Électrons dans les atomes 9

Électron
sur orb@
it

FIGURE 2.1 Representation


~ .. . schematque de l'atome selon
. ~ Rohr

2.3 [ Électrons dans les atomes


Modèles atomiques
Vers la fin du xix' siècle, il est apparu qu'un grand nombre de phénomènes touchant les
électrons présents dans les solides ne pouvaient pas s'expliquer par la mécanique classique.
II a donc fallu créer un ensemble de principes et de lois gouvernant les systèmes d'enti-
tés atomiques et subatomiques que l'on a intitulé mécanique quantique. On ne peut
comprendre le comportement dcs électrons dans les atomes et les solides cristallins sans
connaître au préalable les concepts de la mécanique quantique. Cependant, l'exploration
en profondeur de ces pnncipcs dépasse le cadre de cet ouvrage; aussi nous bornerons-nous
à un traitement simple et superlicicl de la question.
Dans le modèle atomique de Bohr, une des premières modélisations réalisées a lhide
de la mécanique quantique, on représente les électrons décrivant des orbites diverses
autour du noyau atomique, et la position d'un électron particulier y est plus ou moins bien
définie en fonction d'une orbite. La figure 2.1 illustre ce modèle.
Un autre principe important de la mécanique quantique est la quantification des &ner-
gies des électrons, c'est-à-dire que les électrons ne peuvent avoir que des valeurs d'éner-
gie spécifiques. L'énergie d'un électron peut varier, mais cela implique que l'électron doit
faire un saut quantique soit vers une énergie plus élevée, et il y a alors absorption d'énergie,
soit vers une énergie plus faible, et il y a alors émission d'énergie. II est souvent commode
de considérer ces différents dtats de l'énergie de l'électron comme des nivrau.r d'énergie.
Ces niveaux nc varient pas constamment en fonction de I'énergie. En d'autres termes, les
niveaux adjacents sont séparés par des énergies finies. Les niveaux que peut prendre I'élec-
tron de l'atome d'hydrogène selon le modèle de Bohr sont illustrés à la figure 2.2a. Ces

FIGURE 2.2 ai Les trois


premiers niveaux d'énergie
de l'électron de I'arome
d'hydrogène. selon Bohr.
h i Niveaux d'énergie de
I 6 e c t r o n des trois premières
couches de l'atome d ' h y d r o ~
gène selon la mécanique
ondulatoire.
Adapte de W G Moimrr
G W. Piansau et J. W u ~ i i .The
Structure and Properties of
Materiais. vol 1. Structure,
p 10. O 1964. John Wiley &
Sons. New York Reproduction
autorisée par John W l e y &
Sons. Inc
10 Chapitre 2 - Structure atomique e t liaisons interatomiques

a)

LDiçtance du noyau 4
FIGURE 2.3 Comparaison 1 1
des modèles atomiques de
Bohr (a) et de la mecanlque
ondulatoire ( b ) illustrant a
distribution électronique.
Adapte de Z O Jnsrrltai~l.
The Naiure and Praperiies
of Engineering Mafei~ais.
3 - é d . . p. 4 O 1987. John Wiley
5 Sons. New York. Reproduction
a u t o r s é e par John Wiley &
Sons. Inc

énergies sont considérées comme négatives tandis que I'électron libre représente la référence
zéro. Bien entendu, l'unique électron de l'atome d'hydrogène ne peut occuper qu'un seul de
ces niveaux.
Le modèle de Bohr constitue donc une des premières tentatives de description des
électrons dans les atomes, tant en ce qui concerne leur emplacement dans l'espace
(orbitales électroniques) quc leur énergie (niveaux d'énergie quantifiés).
Cependant, ce modèle avait des limites, et on a fini par constater qu'il était inadéquat
pour expliquer plusieurs phénomènes touchant les électrons. On a résolu le problème en
adoptant le modèle de la mécanique ondulatoire, dans lequel l'électron possède à la fois
les caractéristiques d'une onde et celles d'une particule. Dans ce modèle, I'électron n'est
plus traité comme une particule se déplaçant sur une orbitale précise. La localisation de
l'électron se définit plutôt comme la probabilité qu'il soit à différents endroits autour du
noyau. Autrement dit, on décrit l'emplacement d'un électron en fonction de la densité de
probabilité, représentée par ce que i'on appelle nuage électronique. La figure 2.3 compare
le modèle de Bohr et celui de la mécanique ondulatoire appliqués à l'atome d'hydrogène.
Dans le présent ouvrage, nous utiliserons le modèle qui, selon le cas, procure l'explication
la plus simple.

Nombres quantiques
En mécanique ondulatoire, on caractérise chaque électron d'un atome à I'aide de quatre
paramètres appelés nombres quantiques. On utilise trois de ces nombres pour décrire
la taille, la fonne et l'orientation spatiale de la densité de probabilité d'un électron. En outre,
les niveaux d'énergie de Bohr impliquent une subdivision en sous-couches électroniques;
les nombres quantiques précisent le nombre d'états se trouvant dans chaque sous-couche.
On désigne les couches à I'aide du nombre quantique principal n, qui prend des valeurs
entières commençant avec l'unité. Parfois, on désigne les couches par les lettres K, L, M,
N, 0, etc., qui correspondent à n = 1 , 2, 3,4, 5, etc., de la façon indiquée au tableau 2.1.
S e c t i o n 2.3 - É l e c t r o n s d a n s l e s a t o m e s 11

2.1 Nombre d'états dans lesquels peut se trouver un eleciron dans quelques couches et sous-couches

Nombre d'électrons

principal s n r

II est bon de noter également que ce nombre quantique, et celui-ci seulement, correspond
au modèle de Bohr. Ce nombre quantique dépend de la distance entre un électron et le
noyau, c'est-à-dire sa position.
Le deuxième nombre quantique, 1, représente la sous-couche que I'on désigne par une
lettre minuscule: s,p, d ouf. Ce nombre correspond à la forme de la sous-couche de l'élec-
tron; il est limité par l'amplitude de n. Les sous-couches possibles pour chaque valeur d e n
sont également indiquées au tableau 2.1. Le nombre d'états énergétiques (ou niveaux d'éner-
gie) pour chaque sous-couche dépend du troisième nombre quantique, m,. Un seul état
énergétique est associé à la sous-couche s, alors qu'il en existe trois, cinq et sept pour les
sous-couches p, d et f respectivement (tableau 2.1). En l'absence de champ magnétique
les états de chaque sous-couche sont identiques, mais si on applique un champ magné-
tique les états énergétiques de la sous-couche se divisent, chaque état prenant une éner-
gie légèrement différente.
Pour chaque électron. il existe un moment cinétique angulaire appelé spin, orienté
soit vers le haut, soit vers le bas. On associe au spin le quatrième nombre quantique, m,,
qui peut avoir deux valeurs, +Il2 et -112, une pour chaque orientation du spin.
Ainsi, le modèle de Bohr s'est raftiné grâce à la mécanique ondulatoire, si bien que
I'on peut, avec Ics trois nouveaux nombres quantiques, définir les sous-couches électro-
niques au sein de chaque couche. La figure 2.2 met en parall+le les deux modèles
(a et b) appliqués à l'atome d'hydrogène.
La figure 2.4 présente un diagramme complet des niveaux d'énergie pour les diffé-
rentes couches et sous-couches en fonction du modèle de la mécanique ondulatoire.

r t u u n ~1 . 4 Représentation
schématique des différences
entre les énergies des é e c ~
trons des diverses couches
e t sous-couches
T r e de K M. R a n i . 1 H CouPlntv
e t J W u ~ lntroducfion
v ta
Môreiiais Science and
Engiiieering, p. 22. @ 1976.
, , I l l l 1 John Wtley & Sons. New York
1 2 1 4 5 6 7 Reproduction autoris& par
John W i e y & Sons, lnc
Nombre quantique principal ii +
12 Chapitre 2 - Structure atomique e t liaisons interatomiques

Certains aspects de ce diagramme méritent qu'on s'y attarde. Tout d'abord, on note que
plus le nombre quantique principal est petit, plus le niveau d'énegie est faible. Par exemple,
l'énergie de l'état 1s est moindre que celle de I'état 2s, qui est elle-même inférieure icelle
de I'état 3s. On reinarque ensuite qu'au sein de chaque couche le niveau d'énegie d'unc
sous-couche s'accroît avec l'augmentation du nomhre quantique 1. Par exemple, l'énergie
de l'état 3d est supérieure icelle de I'état 3p, elle-même plus élevée que celle de I'état 3s.
Enfin, on observe qu'il peut y avoir chevauchement d'énergie d'un état d'une couche sur
les états d'une couche adjacente, ce que l'on remarque notamment dans le cas des états d
et s; ainsi. I'énergie d'un état 3d est supérieure à celle d'un état 4s.

Configurations électroniques
Nous avons parlé jusqu'à maintenant des états électroniques, c'est-à-dire des valeurs d'éner-
gie que peuvent prendre les électrons. Pour savoir comment les électrons occupent ces
états, on applique le principe d'exclusion d e Pauli. un autre concept de la mécanique
quantique. Selon ce principe, chaque état électronique ne peut contenir plus de deux élec-
trons et les spins de ceux-ci doivent être opposés. Ainsi, les sous-couches S. p, d, et f
peuvent être occupées par 2.6, 10 et 14 électrons respectivement. Le tableau 2.1 indique
le nombre maximal d'électrons pouvant occuper les quatre premières couches.
Bien entendu. tous les états possibles d'un atome ne sont pas occupés par des élec-
trons. Dans la plupart des atomes, les électrons occupent Ics niveaux d'énergie minimaux
des couches et sous-couches électroniques, avec deux électrons de spins opposés par état.
La figure 2.5 présente la structure énergétique schématique d'un atome de sodium. Quand
tous les électrons occupent les niveaux d'énergie possibles minimaux, compte tenu des
restrictions exprimées précédemment, on dit que l'atome est i I'état fondamental.
Cependant, les électrons peuvent passer à des niveaux d'énergie plus élevés; il en est qucs-
tion aux chapitres 19 et 22. La configuration électronique ou structure d'un atome in-
dique la façon dont ces états sont occupés. En notation conventionnelle, le nombre d'élec-
trons de chaque sous-couche est indiqué à l'aide d'un indice supérieur qui suit la désignation
de la sous-couche. Par exemple, les configurations électroniques de l'hydrogène. de I'hé-
lium et du sodium s'expriment respectivement par 1s'. 1s' et l ~ ~ 2 s ' 2 ~ %Les ' . configu-
rations électroniques de quelques éléments parmi les plus courants figurent au tableau 2.2.
Ici, il convient de faire quelques commentaires sur ces contigurations électroniques.
D'abord, il faut noter que les électrons d e valence sont ceux qui occupent la couche
externe. Ces électrons sont extrêmement importants: ils participent à la liaison entre les
atomes pour former des agrégats atomiques et moléculaires. Nous en reparlerons plus loin.
Par ailleurs, un grand nombre des propriétés physiques et chimiques des solides dépen-
dent de ces électrons de valence.
II est également bon de savoir que certains atomes ont des configurations électroniques
stables, c'est-à-dire que les états de la couche externe (ou couche de valence) sont

FIGURE 2.5 Représentation


schématique des états
énergétiques complètement
occupés d'un atome de
sodium.
Section 2 3 - Electrons d a n s les a t o m e s 13

uiiiyuiatio~iseectronques de certans eements parmi les plus courants

Élément Symbole Numéro atomique


Hydrogène H I
Hélium He 2
Lithium LI 1
Béryllium Be 4
Bore B 5
Carhone C 6
Arotc N 7
Oxygène O 8
Fluor F Y
Néon Ne 1O
Sodium Nd II
Magnésium Mg 12
Aluminium Al 11
Silicium Si 14
Phosphore P 15
Soufre 5 16
Chlore CI 17
Argon Ai 18
Potassium K 19
Calcium Ca 20
Scandium Sc 21
Titane Ti 22
Vmadium v 23
Chrome Cr 24
Manganèse Mn 25
Fer Fe ?h
Cobalt Co 27
Nickel Ni 28
Cuiwe Cu 29
Zinc Zn 30
Gallium Ga II
Germanium Ge 32
Arsenic A\ 33
Sélénium Se 14
P--mc Br 15

"
pton Kr
- 36
former
Certains éléments peuvcnt être liés par covalence et des liaisons hybrides .a.C'est notamment le ças
des éléments C, Si et Ge.
-

complètement occupés. Normalement. cela correspond à l'occupation par huit électrons


des états s et p de la couche externe. comme dans le néon, l'argon et le krypton, I'excep-
tion étant l'hélium qui ne contient que deux électrons I S. Ces éléments (Ne, Ar, Kr et He)
sont des gaz rares, ou nobles, presque inactifs chimiquement. Certains atomes des élé-
ments ayant des couches de valence inoccupées prennent une configuration électronique
stable soit en obtenant ou en perdant des électrons pour s e transformer en ions chargés,
soit en échangeant des électrons avec d'autres atomes. Ces phénomènes constituent la base
des réactions chimiques et des liaisons atomiques dans les solides (section 2.6).
Dans certaines situations particulières, les orbitales .Y e t p se combinent pour cons-
tituer des orbitales hybrides sp". Ici, n indique le nombre d'orbitales p et peul avoir la
14 Chapitre 2 - Structure atomique e t liaisons interatomiques

Na Mg Vlll
22,990 21.311 1116 IVE VB V1B VI1B 7-IB IIB
IU ZU 21 22 23 24 21 26 ?7 28 10 10
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cii Zn
19.102 400% 14956 l7.90 50.942 71.9'16 54.938 55.847 58933 %,II bISJ 65.17

La Cs Pr Nd Pm Sm Lii Gd Th Dy Ho Er Tm Yh Lii
138.91 140.17 IJI).VI I4.2d II-lii 1511,31 l5l.Yh lii.2 158,'E 1I?,5U IM.'>i 161.26 IO8.93 II3.W 174.97
89 Y0 <II 92 93 94 95 40 97 Y8 99 100 101 102 103
Ac Th Pa C' Np Pii i\m Cm Bk Ci EI Fm Md No Lw
l227i 232.M I23Ii 238.03 1237, 12121 I2J11 12471 l?l71 I W I 12541 12531 17561 12541 12571

FIGURE 2.6 Tableau perladique des eements Les nombres entre parentheses represeotent les masses molaires des sotopes les plus stables
ou les plus courants

valeur 1 , 2 ou 3. Les éléments des groupes IIIA, IVA et VA du tableau périodique


(figure 2.6) sont ceux qui le plus souvent forment ces hybrides. La principale cause de
la création d'orbitales hybrides est le plus faible niveau d'énergie des électrons de valence.
Dans le cas du carbone, l'hybride sp3est d'une importance capitale en chimie organique
et en polymérisation. C'est la forme de l'hybride qui détermine l'angle de 109,S"
(tétraédrique) des chaînes de polymères (chapitre 15).

2.4 1 Tableau périodique


Tous les éléments sont classés dans le tableau périodique selon leur configuration élec-
tmnique (figure 2.6). Les éléments y apparaissent, par ordre croissant de numéro atomique,
dans sept rangées appelées périodes. La disposition est telle que tous les éléments répertoriés
dans une colonne donnée ont des stmctures électroniques de valence semblables, ainsi
que des propriétés physiques et chimiques semblables. Ces propriétés changent gra-
duellement et systématiquement lorsqu'on se déplace horizontalement dans le tableau.
Les éléments placés dans le groupe O, le groupe le plus à droite, sont les gaz rares,
ceux qui ont des couches électroniques complètement occupées et donc des configura-
tions électroniques stables. Les éléments des groupes VIIA et VIA ont un déficit de un
et de deux électrons, respectivement, pour avoir une structure stable. Les éléments du groupe
VlIA (F, Cl, Br, 1 et At) sont parfois appelés halogènes. Les métaux alcalins et les mé-
taux alcalinoterreux (Li, Na, K. Be, Mg, Ca, etc.) s'inscrivent dans les groupes IA et IIA
et ont un excès de un ou de deux électrons, respectivement, pour avoir une stmcture stable.
Les éléments des trois longues périodes, ceux des groupes lllB à 11B, sont appelés mé-
taux de transition; ils ont des états électroniques d partiellement occupés et ont parfois
un ou deux électrons dans la couche d'énergie immédiatement supérieure. Étant donné
leur structure électronique de valence, les éléments appartenant aux groupes MA, IVA
et VA (B, Si, Ge, As, etc.) ont des caractéristiques se situant entre celles des métaux et
des non-métaux.
Section 2.5 - Forces et Bnergies d e liaison 15

55 56 57-71 72 73 74 75 76 71 78 79 80 81 82 83 84 85 86
Cr Ba La-Lu Hf Ta W Re Os IT PI AU Hg TI Pb Bi Pa At Rn
0.7 0.9 1.1-1.2 1.3 IJ 1.7 1.9 2.2 2.2 2.2 2.4 1.9 1.8 1.8 1.9 2.0 22 -
87 1 88 1 89-102 1

FIGURE 2.7 Valeurs d ' é l e c t r a n é g a t i v i t é des é l é m e n t s .


Adapté de Lnus PAULING, The Nature of .
the Chemicai Bond. 3' éd. C 1939. 1940. et 1960 pour la 3' éd Corneil University. Reproduction autorisée par l'éditeur
Cornel University Press.

En regardant le tableau périodique, on constate que la plupart des éléments sont clas-
sés dans les métaux. On appelle parfois les métaux des éléments éleetmpositifs pour in-
diquer leur capacité de céder quelques électrons de valence pour devenir des ions posi-
tifs. Par ailleurs, les éléments situés à droite du tableau sont électronégatifs,ce qui signifie
qu'ils acceptent facilement des électrons pour devenir des ions négatifs, ou que parfois
ils partagent des électrons avec d'autres atomes. La figure 2.7 indique les valeurs d'électro-
négativité de divers éléments du tableau périodique. En règle générale, l'électronégativité Dorlot 056 Fig. 2-22
des éléments figurant au tableau augmente de gauche à droite et de bas en haut. Les atomes
ont une plus grande propension à accepter des électrons si leurs couches les plus éloignées
du noyau sont presque complètement occupées et si elles sont moins «isolées >> du noyau, Dorlot 056 Fig. 2-22
maxima
c'est-à-dire plus proches de celui-ci.

L I A I S O N S A T O M I Q U E S D A N S LES SOLIDES
2.5 1 Forces et énergies de liaison
Pour comprendre un bon nombre des propriétés physiques des matériaux, il est impor-
tant de connaître les forces interatomiques reliant les atomes. La meilleure façon d'illus-
trer les principes de la liaison atomique est sans doute d'observer l'interaction entre deux
atomes isolés et séparés d'une distance infinie que l'on approche l'un de l'autre. Les forces
sont de deux types: la force d'attraction et la force de répulsion. L'amplitude de chacune
est fonction de l'espacement entre les atomes ou distance interatomique, comme l'illustre
schématiquement la figure 2.8a. L'origine d'une force d'attraction FA dépend du type de
liaison particulier existant entre les deux atomes. Finalement, les couches électroniques
externes des deux atomes commencent à empiéter l'une sur l'autre et une grande force de
répulsion FR entre en jeu. La force résultante F, entre les deux atomes est tout simple-
ment la somme des composantes d'attraction et de répulsion, soit:

qui est aussi fonction de la distance interatomique, comme l'indique la figure 2.8a. Lorsque
FAet FR s'équilibrent, la résultante est nulle, c'est-à-dire:
16 Chapitre 2 - Structure atomique e t liaiçonç interatomiaues

!Force d'attraction F ,
Dorlot
Clip p.41 - Courbes U & F (x)
\
Clip p.43 - Modules E
%\

Clip p.46 -- Résistance à la traction


Clip p.47 - Thermique
Distance interatomique r

- ri,
Force r h l t a n t e F,v

FIGURE 2.6 al Forces de


repulsian. d'attraction et
résultante en fonction de
* 1
,,,\ '
Distance interatomiqiie r

l'espacement entre deux


atomes. b) Énergies
potentielles de répulsion,
d'attraction et résultante en
f o n c t o n de l'espacement 6Énergie d'attraction E,
entre deux atomes~

Un état d'équilibre est alors atteint. Les centres des deux atomes vont rester espacés de
la distance d'équilibre r,, tcl que le montre la figure 2.8a. Dans le cas de nombreux atomcs,
r,,vaut environ 0,3 nm. Une fois établis dans cet état, les deux atomes s'opposeront à toute
force d'attraction extérieure cherchant à les éloigner, ou à toute force de répulsion qui
tenterait de les pousser l'un contre l'autre.
II est parfois plus coinniode de parler d'énergies potentielles entre deux atomes
plutôt que de lorccs. En mathématiques, I'énergie (E) et la force (F) sont associées
selon l'équation :
E=
/ Fdr (2.4)
Dans Ics systèmes atomiques elles sont associées comme suit:

Dans ces dernières équations, EN,E, et ER sont respectivement I'énergie résultante, l'éner-
gie d'attraction et I'énergie de répulsion de deux atomes isolés et adjacents.
La figure 2.8b représente graphiquement les énergies d'attraction, de répulsion et
résultante en fonction dc l'espacement entre deux atomes. La courbe de I'énergie résul-
tante, qui représente la somme des deux autres énergies à l'instar de la courbe des forces,
révèle un puits d'énergie potentielle dans la région du minimum. Encore une fois, la
distance d'équilibre r,, correspond à l'espacement entre les atomes quand la courbe
d'énergie potentielle atteint son minimum. L'énergie de liaison unissant ces deux atomes,
E,, correspond à I'énergie à ce point minimum (indiquée également à la figure 2.8b): c'est
l'énergie qui serait nécessaire pour séparer ces atoines d'une distance infinie.
Section 2.6 - Liaisons interatomiques de forte intensité 17

La discussion qui précède ne traite que du cas idéal où il y aurait seulement deux
atomes. La situation, bien que semblable, est plus complexe dans le cas de matériaux
solides parce qu'il faut alors considérer les interactions entre les forces et les énergies
reliant plusieurs atomes. Toutefois, une énergie de liaison, analogue à El, déjà mention-
née, peut être associée à chaque atome. L'amplitude de cette énergie de liaison et la forme
de la courbe de l'énergie en fonction de la distance interatomique varient d'un matériau
à l'autre, et toutes deux dépendent du type de liaison interatomique. En outre, bon nombre
de propriétés des matériaux dépendent de El,. de la forme de la courbe et du type de liai-
son. Par exemple, les matériaux ayant des énergies de liaison élevées se caractérisent par
des températures de fusion élevées. Aux températures ambiantes ordinaires, les énergies
de liaison élevées sont associées à des substances solides, alors que les énergies de liai-
son faibles sont associées à l'état gazeux; quant à l'état liquide, il dépend d'énergies de
liaison d'amplitudes intermédiaires. Par ailleurs, comme il en est question à la section 6.3,
la rigidité mécanique (ou module d'élasticité) d'un matériau dépend de la forme de la courbe
de la force en fonction de la distance interatomique (figure 6.7). La pente de la courbe
correspondant à un matériau plutôt rigide est très accentuée au point r = r,,;les pentes sont
plus douces si le matériau est plus flexible. De plus, l'expansion d'un matériau sous
l'effet du réchauffement ou sa contraction en raison du refroidissement -autrement dit,
son coefficient linéaire d'expansion thennique - dépend de la forme de sa courbe E, en
fonction de r, (voir la section 20.3). Un puits étroit et profond dans la courbe, caracté-
ristique des matériaux ayant des énergies de liaison élevées, est généralement associé à
un faible coefficient d'expansion thermique et à de petits changements dimensionnels en
fonction des variations de température.
On rencontre trois types différents de liaisons de forte intensité chez les solides: la
liaison ionique, la liaison covalente et la liaison métallique. Pour chaque type, les
électrons de valence interviennent obligatoirement dans la liaison. De plus, la nature de
chaque liaison dépend des structures électroniques des atomes constituant ces solides. En
général, chacun de ces trois types de liaisons provient de la tendance des atomes à
adopter des structures électroniques stables, comme celles des gaz rares, en occupant
totalement les couches externes.
Dans de nombreux matériaux solides, on rencontre aussi des forces et des énergies
de faible intensité, mais qui ont néanmoins une incidence sur les propriétés de certains
matériaux. Les sections suivantes traitent des différentes liaisons interatomiques de forte
et de faible intensités.

2.6 1 Liaisons interatomiques de forte intensité


Liaison ionique
La liaison ionique est probablement la plus facile à décrire et à visualiser. 011la ren-
contre toujours dans les composés constitués d'éléments métalliques et d'éléments non
métalliques, ces éléments étant situés aux extrémités horizontales du tableau périodique.
Les atomes d'un élément métallique abandonnent facilement leurs électrons de valence
aux atomes non métalliques. Ce faisant, tous les atomes adoptent des configurations
stables de gaz rares et acquièrent en outre une charge électrique: ils deviennent des ions.
Par exemple, dans le chlorure de sodium (NaCl), un matériau ionique classique, un atome
de sodium prend la structure atomique du néon (et une charge résultante positive) en
transférant son électron de valence 3s à un atome de chlore. Après ce transfert, l'atome
de chlore devient ion chlorure. adoptant une configuration électronique identique à celle
de l'argon (et une charge résultante négative). Dans le chlorure de sodium, la tota-
lité du sodium et du chlore est à l'état ionique. La figure 2.9 illustre schématique-
ment ce type de liaison.
Les forces de liaison d'attraction sont eoulombiennes, c'est-à-dire que les ions po-
sitifs et négatifs, du fait de leur charge électrique résultante, s'attirent les uns les autres.
18 Chapitre 2 - Structure a t o m i q u e e t liaisons interatomiques

Force de liaison coulombienne

F I G U R E 2.9 Reprksentation
schematique de la Iiason
ionique dans le chlorure de
sodium [NaCl)

Si l'on considère deux ions isolés, l'énergie d'attraction E , est fonction de la distance
interatomique conformément à2
E =--A c.f. fig.2.8
(2.8)
* r
L'équation pour l'énergie de répulsion est analogue, soit:

Dans ces expressions, A, B et n sont des constantes dont les valeurs dépendent du
système ionique particulier. La valeur de n est d'environ 8.
Vraiment non directionnelle ? On dit que la liaison ionique est non directionnelle, c'est-à-dire que l'amplitude du
lien autour d'un ion est égale dans toutes les directions. Par conséquent, pour que les
matériaux ioniques soient stables, il faut que les ions positifs aient comme voisins les plus
Dorlot proches des ions chargés négativement dans les trois dimensions. L'inverse s'applique pour
Clip p.52 Liaison ionique les ions négatifs. Dans les matériaux céramiques, la liaison prédominante est de type
ionique. Le chapitre 13 présente quelques-unes des dispositions des ions au sein de ces
matériaux.
Les énergies de liaison, généralement comprises entre 600 et 1500 Wmol (entre 3
et 8 eV par atome), sont relativement élevées, ce qui explique les températures de fusion
élevées'. Le tableau 2.3 indique les énergies de liaison et les températures de fusion de
plusieurs matériaux ioniques. Les matériaux ioniques sont durs et fragiles tout en ayant
des propriétés d'isolant thermique et électrique. Ainsi que nous le verrons dans les pro-
chains chapitres, ces propriétés sont une conséquence directe des contigurations élec-
troniques et de la nature de la liaison ionique.

Dorlot Liaison covalente


Clip p.49 Liaison covalente Dans la liaison covalente, on obtient des configurations électroniques stables par le
partage d'électrons entre atomes adjacents. Deux atomes liés par covalence consacrent
chacun au moins un électron à la liaison et l'on considère que les électrons partagés
-

2. La constante A de l'équation 2.8 est égale à:


1
-(Z,4(Z1~l
4 7 ,,~
où e, représente la permittivité dans Ic vide (8.85 x 10-"Flm), Z et Z?,les valences des deux types d'ions,
et r . In charge électronique (1,602 x 10-'" CJ.
3. Parfois, les énergies de liaison dont il est question se rapportent à I'atame ou à l'ion. Dans ce cas. I'électron-
volt (eV)
, " .
' est une oetite unité d'énereie aui convient oarfaitement. C'est. oar définition, I'énereie acquise
. par
.
un électron lorsqu'il est accéléré par une différence de potentiel de un volt. La valeur en joules de I eV est
de 1,602 x IO-"J.
Section 2.6 - Liaisons i n t e r a t o m i q u e s d e f o r t e intensite 19

TISLEAU 2.3 Énergies de liaisons et ternpératiires de fusion de diverses substances

Énergie de liaison
Type de liaison Substance eV par atome, Point de fusion
kJ/mol 1°C)
ion ou molécule
NaCl 640 3.3 80 1
Ionique
Mg0 1 000 5,2 2800
Si 450 4.7 1410
Covalente
C (diamant) 713 7,4 > 3550
Hg 68 0.7 -39
Al 324 3.4 660
Métallique
Fe 406 4.2 1538
W 849 8.8 3410
Ar 7.7 0.08 -189
De Van der Waals
Cl? 31 0.32 -101
NH. 35 0.36 -78
Hydragèr
51 O

appartiennent aux deux atomes. La figure 2.10 présente une illuslration schématique de
la liaison covalente dans une molécule de méthanc (CH,). L'atome de carbone possède
quatre électrons de valence tandis que chacun des quatre atomes d'hydrogène n'en a qu'un.
Ainsi, quand l'atome de carbone partage un électron avec chaque atome d'hydrogène, ce
dernier adopte la configuration électronique de I'héliuni (deux électrons de valence 1s).
Le carbone bénéficie alors de quatre électrons partagés, un de chaque atome d'hydrogène,
ce qui lui fait au total huit électrons de valence et lui donne la structure électronique du
néon. La liaison covalente est directionnelle, c'est-à-dire qu'clle n'existe qu'entre des atomes
précis et qu'elle s'aligne dans la direction des deux atomes qui participent au
partage d'électrons.
De nombreuses molécules élémentaires non métalliques (H,, Cl,, F,, etc.) de même
que des molécules contenant des atomes dissemblables tels que CH,, HZO,HNO, et HF
sont liées par covalence. On rencontre aussi ce type de liaison dans les salides élémen-
taires tels le diamant (carbone). le silicium et le germanium, ainsi que dans d'autres com-
posés solides constitués d'éléments qui sc trouvent du côté droit du tableau périodique tels
I'arséniure de gallium (GaAs), I'antimoniure d'indium (InShj et le carbure de sjlicinm
(SC).
Le nombre de liaisons covalentes possibles pour un atome paiiiculier dépend du nombre
d'électrons de valence. Pour N'électrons de valence, un atome peut se lier par covalence
avec, au plus, 8 - N' autres atomes. Par exemple, dans le cas du chlore, N' = 7, donc

Électron partagé
du cabone

FIGURE 2.10 Représentation


schématique d'une liaison
covalente dans une molécule
de méthane I C H J
20 Chapitre 2 - Structure atomique et liaisons interatomiques

8 - N'= 1, ce qui veut dire qu'un atome de chlore ne peut se lier qu'à un autre atome, comme
dans Cl,. D'une façon analogue, comme dans le carbone, N' = 4, chaque atome de car-
bone n'a que 8 - 4, soit 4 électrons à partager. Le diamant n'est qu'une structure d'inter-
connexion tridimensionnelle dans laquelle chaque atome de carbone est lié par covalence
avec quatre antres atomes de carbone. La figure 13.15 illustre cette disposition.
Les liaisons covalentes peuvent être très fortes, comme dans le cas du diamant, un
matériau très dur ayant un point de fusion très élevé (plus de 3550 OC), ou elles peuvent
être très faibles, comme dans le cas du bismuth, qui fond à environ 270 "C. Les énergies
Les polymères peuvent de liaison et les points de fusion de quelques matériaux liés par covalence sont indiqués
avoir des propriétés au tableau 2.3. Les matériaux polymères sont l'exemple type de ce genre de liaison, leur
élevées !!! structure moléculaire de hase étant une longue chaîne d'atomes de carbone liés par
covalence grâce à deux des quatre liaisons possibles pour chaque atome. Les deux liai-
sons restantes sont normalement partagées avec les autres atomes, eux-mêmes également
liés par covalence. Les structures moléculaires polymères font l'objet du chapitre 15.
Il arrive que les liaisons interatomiques soient partiellement ioniques et partiellement
covalentes; en fait, très peu de composés ont des liaisons entièrement ioniques ou entiè-
rement covalentes. La prévalence d'un type de liaison au sein d'un composé dépend des
positions relatives des atomes constitutifs dans le tableau périodique (figure 2.6) ou des
différences d'électronégativité (figure 2.7). Plus la distance est grande dans le tableau (tant
horizontalement par rapport au groupe IVA que verticalement) entre le coin inférieur gauche
et le coin supérieur droit (c'est-à-dire plus la différence d'électronégativité est élevée), plus
la liaison sera ionique. Inversement, plus les atomes sont rapprochés -plus leur diffé-
rence d'électronégativité est faible - et plus la liaison sera covalente. Le pourcentage
approximatif de caractère ionique dans une liaison entre les éléments A et B (A étant
l'élément le plus électronégatif) s'obtient par la formule suivante :
D/o de caractère ionique = {I - exp[-(0,25)(XA - XB)2]]X 100 (2.10)
où X , et X, représentent les électronégativités respectives de chaque élément.

Clip
Dorlot p.54 - Liaison métallique itallique se rencontre dans les métaux et leurs alliages. Un modèle reldti-
vement simple décrit presque parfaitement la structure de cette liaison. Les matériaux
métalliques peuvent avoir un, deux ou au plus trois électrons de valence. Dans le modèle
proposé, ces électrons de valence ne sont liés à aucun atome particulier du solide et sont
pratiquement libres de circuler à travers le métal tout entier. On peut imaginer qu'ils
appartiennent à la totalité du métal, ou qu'ils forment un nuage d'électrons. Les électrons
qui ne sont pas des électrons de valence et les noyaux atomiques forment ce qu'on appelle
les noyaux ioniques: ces derniers possèdent une charge résultante positive d'une
amplitude égale à la charge totale d'électrons de valence de chaque atome. La tigure 2.11
présente une illustration schématique de la liaison métallique. Les électrons libres isolent
les noyaux ioniques chargés positivement des forces électrostatiques de répulsion qui
autrement s'exerceraient contre eux. De ce fait, la liaison métallique a un caractère non
directionnel. En outre, les électrons libres jouent le rôle d'un e adhésif » qui colle les
noyaux ioniques entre eux. Le tableau 2.3 indique les énergies de liaison et les tem-
pératures de fusion de plusieurs métaux. La liaison peut être faible ou forte; les éner-
gies sont comprises entre 68 kJ/mol (0,7 eV par atome) pour le mercure et 849 kJ/mol
(8,8 eV par atome) pour le tungstène. Les points de fusion de ces deux métaux sont
respectivement -39 "C et 3410 "C.
La liaison métallique se rencontre dans les éléments des groupes 1A et IIA du tableau pé-
riodique et s'applique, en fait, à tous les métaux élémentaires,
Certains des comportements généraux de divers types de matériaux tels que les mé-
taux, les céramiques et les polymères peuvent s'expliquer par ce type de liaison. Par exemple,
les métaux sont de bons conducteurs d'électricité et de chaleur grâce à leurs électrons libres
FIGURE 2.11 Illustraton
schematque de la a s o n
~ u a &d'électrons de valence metalloue

(voir les sections 19.5, 19.6 et 20.4), contrairement aux matériaux ayant des liaisons
ioniques ou covalentes qui sont de bons isolants électriques et thermiques vu l'absence
d'une grande quantité d'électrons libres.
Par ailleurs, on note à la section 7.4 que la plupart des métaux ct de leurs alliages,
à la température ambiante, sont caractérisés par un mode ductile de défaillance, c'est-
M i r e qu'ils se rompent après avoir subi une défonnation permanente importante. Un tel
comportement, qui fait l'objet de l'étude des mécanismes de déformation (section 7.2),
est associé iinplicitement aux caractéristiques de la liaison métallique. On note par ailleurs
que ces matériaux ayant une liaison ionique sont, toujours à la température ambiante,
intrinsèquement fragiles du fait de la charge électrique des ions qui les composent
(voir la section 13.9).

2.7 Liaisons interatomiques de faible


intensité ou liaisons de Van der Waals
Les liaisons de Van der Waals dipolaires sou1 Caihles en comparaison des liaisons ioniques.
covalentes et métalliques; leurs énergies sont seulement de l'ordre de I O kJlmol (0.1 eV
par atome). La liaison de Van der Waals se manifeste avec presque tous les atomes et toutes
les molécules, mais elle peut être occultée si un autre type de liaison est présent. Elle pré-
domine dans le cas des gaz rares, dont la structure électronique est stable, et se retrouve
également entre les inolécules dans les structures moléculaires liées par covalence.
Les forces qui agissent dans les liaisons de Van der Waals proviennent de dipôles
atomiques ou moléculaires. On dit qu'un dipôle existe chaque fois qu'il y a séparation de
parties positives ou négatives d'un atome ou d'une molécule. La liaison provient de l'at-
traction coulombienne entre l'extrémité positive d'un dipôle et la région négative d'uii di-
pôle adjacent, comme I'illustre la figure 2.12. Les iiitcractions dipolaires se produisent entre
les dipôles induits, entre les dipôles induits et les molécule^^ -4aires (dipolaires en per-
manence), et entre les molécules polaires. On rencontre la lir hydrogène, un type par-
ticulier de liaison de Van der Wauls, entre certaines molécules uont l'hydrogène est un des
constituants. Ces mécanismes de liaison sont expliqués brièvement ci-après.

FIGURE 2.12 Illustration


schematique de la liaison de
Van der Waals entre deux
dipôles
22 Chapitre 2 - Structure atomique e t liaisons interatomiques

Noyau atomique
Noy;iu atomique

FIGURE 2.13 Représente-


tions s c h h a t i q u e s a) d'un
atome symetrique é l e c t r i ~
quement et b) d'un dipôle u ~ u a g électronique
e
atomique induit.

Liaisons dipolaires induites variables


II est possible de créer ou d'induire un dipôle dans un atome ou une molécule normale-
ment symétrique électriquement, c'est-à-dire une molécule dans laquelle la répartition spa-
tiale des électrons est symétrique par rapport au noyau chargé positivement, comme l'illustre
la figure 2.13a. Tous les atomes sont soumis à des mouvements vibratoires constants qui
provoquent des distorsions instantanées de couire durée de cette symétrie électrique et créent
des dipôles électriques, comme l'indique la figure 2.13b. L'un de ces dipôles peut, à son
tour, perturber la répartition électronique d'une molécule ou d'un atome adjacent; cette
molécule ou cet atome devient alors, par induction, un dipôle qui se trouve faiblement at-
tiré par le premier, donc légèrement lié à celui-ci. II s'agit en l'occurrence d'un des types
de liaisons de Van der Waals. Ces forces d'attraction peuvent exister entre un grand nombre
d'atomes ou de molécules dont les forces sont temporaires et fluctuent eu fonction du temps.
On peut réaliser la liquéfaction et, dans certains cas, la solidification de gaz rares et
d'autres molécules électriquement neutres et symétriques telles que H, et CI, grâce à ce
type de liaison. Les températures de fusion et d'ébullition des matériaux dans lesquels la
liaison dipolaire induite prédomine sont extrêmement basses. De toutes les liaisons inter-
moléculaires, ce sont les plus faibles. Les énergies de liaison et les températures de
fusion de l'argon et du chlore sont indiquées au tableau 2.3.

Liaisons dipolaires induites par molécules polaires


Dans certaines molécules, appelées molécules polaires, on rencontre des moments
dipolaires permanents dus à une disposition asymétrique des régions positivement et né-
gativement chargées. La figure 2.14 illustre schématiquement une molécule de chlorure
d'hydrogène; le moment dipolaire permanent provient des charges positives et négatives
associées respectivement aux extrémités hydrogène et chlore de la molécule de HC1.
Les molécules polaires peuvent aussi induire des dipôles dans les molécules non
polaires adjacentes, provoquant ainsi la création d'une liaison en raison des forces
d'attraction entre les deux molécules. Cette liaison a une amplitude plus élevée qu'une
liaison dipolaire induite.

Liaisons dipolaires permanentes


Il existe également des forces deVan der Waals entre des molécules polaires adjacentes.
Les énergies de liaison correspondantes sont nettement plus élevées que celles des liai-
sons dues aux dipôles induits.
La liaison de Van der Waals la plus forte, la liaison hydrogène, est un cas particulier
de liaison moléculaire polaire. On la rencontre dans les molécules où l'hydrogène est lié
par covalence au fluor (comme dans HF), à l'oxygène (comme dans H20)et à I'azote (NH,).
FIGURE 2.14 Représente- Pour chaque liaison H-F, H-O ou H-N, l'atome d'hydrogène partage son électron
t o n schématique d'une unique avec l'autre atome. Par conséquent, l'extrémité hydrogène de la liaison est essen-
moiécuie polaire de chlorure tiellement un pur proton chargé positivement et autour duquel aucun électron ne fait écran.
d'hydroqène IHC1. Cette extrémité de la molécule à charee nositive très élevée oeut exercer une force d'at-
Résumé 23

Représente-
, que de le
a i s o n hydrogène dans le
hydrogène fluorure d h v d r o s b n e (HF).

Dorlot
traction considérable sur l'extrémité négative d'une molécule adjacente, ainsi qu'on peut Clip. p.57 VdW
le voir à la figure 2.15 dans le cas de H E Ainsi, ce proton unique crée un lien entre deux Clip. p.59 Pont H
atomes chargés négativement. L'amplitude de la liaison hydrogène est généralement plus (Clip. p.55 Mixte pol)
élevée que celle des autres types de liaisons de Van der Waals et peut atteindre 51 kllmol Clip. p.60 Mixte pyramide
(0,52 eV par molécule), comme l'indique le tableau 2.3. À cause de la liaison hydrogène,
les températures de fusion et d'ébullition du fluorure d'hydrogène et de l'eau sont excep-
tionnellement élevées pour des molécules ayant une masse molaire aussi faible.

2.8 1 Molécules
Pour conclure ce chapitre, attardons-nous un instant sur le concept de molécule appliqué
aux matériaux solides. On peut définir une molécule comme un groupe d'atomes asso-
ciés par de puissantes liaisons. De ce point de vue, on peut dire que la totalité d'un échan-
tillon d'un solide constitué d'atomes en liaisons ionique et métallique constitue une seule
molécule. Tel n'est pas le cas, cependant, des nombreuses substances dans lesquelles les
liaisons covalentes prédominent. Ces substances comprennent les molécules élémentaires
diatomiques (F,, O,, H,, etc.) et tout un ensemble de composés (H,O, CO,, HNO,, C,H,,
CH,, etc.). Dans les états condensés liquides et solides, les liaisons entre les molécules
sont de faible intensité. En conséquence, les températures de fusion et d'ébullition des
matériaux moléculaires sont peu élevées. La plupart de ces matériaux, qui sont constitués
de petites molécules composées de quelques atomes, sont des gaz dans les conditions
ambiantes de pression et de température. Par ailleurs, un grand nombre de polymères
modernes -des matériaux moléculaires composés de très grosses molécules -existent
à l'état solide; certaines de leurs propriétés dépendent en grande partie de la présence de
liaisons de Van der Waals.

En ouverture de chapitre, nous avons parlé des bases de la I I existe trois types de liaisons de forte intensité dans les so-
structure atomique en présentant le modèle de Bohr et celui lides: la liaison ionique, la liaison covalente et la liaison
de la mécanique ondulatoire qui décrivent les électrons métallique. Dans le cas de la liaison ionique, les ions élec-
dans les atomes. Alors que le modèle de Bohr part d u prin- triquement chargés sont issus d u transfert des électrons de
cipe que les électrons sont des particules en orbite autour d u valence d ' u n type d'atome a u n autre: les forces en présence
noyau et qu'ils suivent des parcours distincts, on considère sont coulombiennes. Quand la liaison est covalente. i l y a
en mécanique ondulatoire que ces électrons se comportent partage des électrons de valence entre les atomes adjacents.
comme des ondes et on en décrit la position en fonction de Dans le cas de la liaison métallique. les électrons de valence
a densité de probabilité. forment u n nuage électronique distribué uniformément
On utilise les nombres quantiques pour caractériser e s autour des noyaux ioniques métalliques et jouent le rôle
états d'énergie des électrons et on parle alors de couches et d'adhésif.
de sous-couches électroniques. La configuration électronique Les liaisons de faible intensité (liaisonsde Van der Waals)
d ' u n atome dépend de la façon dont les électrons occupent ces proviennent des forces d'attraction entre des dipôles élec-
couches et ces sous-couchesselon le principe d'exclusion de triques, dont i l existe deux types: induit ou permanent.
Pauli. Dans le tableau périodique, les éléments sont disposés Dans le cas de la liaison hydrogène. des molécules polaires
en fonction de la configuration des électrons de valence. se constituent lorsque l'hydrogène se lie par covalence à u n
On considère que les liaisons atomiques dans les solides élément non métallique comme le fluor.
dépendent de forces et d'énergies d'attraction et de répulsion.
&$ Chapitre 2 - Structure atomique et liaisons interatorniques

.... .,..... ,.. .. ,,, ... ., ,. ,. ,.. ....


. .. ,
,.~ , ,, .. ' ..* . ... ..-'.
. .,
TERMES ET CONCEPTS CLÉS
Configuration électronique Liaison covalente Modèle de la mécanique ondulatoire
Dipôle (électrique) Liaison de faible intensité Mole
Électron de valence Liaison de forte intensité Molécule
Électronégativité Liaison de Van der Waals Molécule polaire
Éle~tro~ositivité Liaison hydrogène Nombre quantique
Énergie de liaison Liaison ionique Numéro atomique
État électronique Liaison métallique Principe d'exclusion de Pauli
État fondamental Masse molaire (M) Tableau périodique
Force coulombienne Mécanique quantique Unité de masse atomique (u)
Isotope Modèle atomique de Bohr

Note: La plupan des ternes ligurant à h fin de chaque chapillr ~ o u la


s rubrique «Teniirs et concepts clés* soiit définis dans le glossaire. Le?
autres termes ne figurant pas dans le glossaire sont suffisamment imponanti pour niériter une aectiun complète du lente. el la ~ahlrdes
matières ou l'index y renvoient.

2.1 a) Qu'est-ce qu'un isotope? Indiquez les quatre nombres quantiques pour lous les
b) Pourquoi les masses molaires des élénients ne électrons des couches L et M, en précisant ceux qui
sont-ellcs pas des nombres entiers? Donnez deux correspondent aux sous-couches s, y et d.
raisons. Indiquez les configurations électroniques des i«ns sui-
2.2 Quelle est la différence entre la masse ütoiniquc et la vants : Fe", Fe'+, Cui, Ba", B r et s'-.
masse molaire? Le bromure de cCsium (CsBr) a des propriétés de liai-
2 3 Combien de grammes y a-r-il dans 1 LI de matière? sons essentiellement ioniques. Les structures élec-
2 4 a) Énoncez deux concepts imponants de la mécanique troniques des ions Cs+ et B r sont identiques icelles
quantique associés au modèle atomique de Bohr. de deux gaz rares. Lesquels?
b) Énoncez deux amélioratiotis inipotiantes apportées Qu'ont en commun les éléments du groupe VllA du
à ce modèle, issues du modèle alomique de la mC- tableau périodique sur le plan de la configuration
canique ondulatoire. électronique?
2.5 Quels renseignements relatifs aux élections et aux Sans consulter la tigurc 2.6 ou le tableau 2.2, indiquez
états électroniques les quatre nombres quantiques nous si chacune des configurations électroniques énoncées
fournissent-ils? ci-dessous appartient à un gaz rare, à un halogène, B
2.6 Les valeurs permises pour les nombres quantiques des un métal alcalin, à un métal alcalinoterreux ou i un
électrons s'établissent comme suit: métal de transition. Donnez les raisons de vos choix.
n = 1 , 2, 3, ... a) ls'2s'2ph3,~'3ph3d74s'
/ = O , 1 , 2 , 3 , ,.., l x - l h) 1s'2s'2p"3s23p"
m,=O,+1.+2.k3 ,.... ' 1 C ) 1.s22,si2115
d) 1 s22s12y63s'
e) 1 s ~ . ~ ' 2 ~ " 3 . ~ ~ 3 ~ " 3 d ' 4 s "
Les relations entre 11 et les désignations des couches
f ) 1 .s'2s'2p"3.T'3p64.s'
sont indiquées au tableau 2.1. En ce qui concerne les
sous-couches, a) Quelle sous-couche électronique est occupée
1 = O correspond à une sous-couche s dans le cas de la série du lanthatie du tableau
1 = 1 correspond à une sons-couche p périodique ?
1= 2 correspond à une sous-couche d h) Quelle sous-couche électronique est occupée
1= 3 correspond à une sous-couche f dans le cas de la série de l'actinium?
Dans le cas de la couche K. les quatre nombres quan- Calculez la force d'attraction entre un ion K' et un
tiques pour chacun des deux électrons dans l'état 1s. ion 0 2 d o n tles centres sont séparés par une distance
selon l'ordre n/in,m\, sont lOO(112) et 10O(-112). de 1,s nm.
Problemes 25

2.13 L'énergie potentielle résultante E,ventre deux ions ad- dans laquelle r est I'espacement intenonique. et C, D
jacents peut être représentée par la somme des équa- et p sont des constantes dont les valeurs dépendent
tions 2.8 et 2.9, soit: du matériau dont il est question.
a) Dérivez une expression donnant l'énergie de liai-
son E,, en fonction de I'espacement interionique
d'équilibre r,, et des constantes D et p en appliquant
Calculez l'énergie de liaison E, en fonction des pa-
la procédure suivante:
ramètres A, B et n en appliquant la procédure suivante :
1. Différentiez EN par rapport à r et ramenez
a) Différentiez EN par rapport à r et ramenez I'expression résultante 3 0.
I'expression résultante à O puisque la courbe ENen
fonction de r atteint son minimum à E,.
2. Résolvez l'équation pour C en fonction de
D, p et rcr
b) Résolvez l'équation pour r en fonction de A, B,
3. Déterminez I'expression pour E, en substituant
et n pour obtenir r,, I'espacement interionique
d'équilibre.
C dans l'équation 2.1 2.
c) Déterminez I'expression pour Eo en substituant r,, b) Dérivez une autre expression pour E, en fonction
dans l'équation 2.1 1. de r,,,C e t p en appliquant une procédure analogue
à celle utilisée en a).
2.14 Pour une paire d'ions K+et Cl-, les énergies d'attrac-
tion et de répulsion E, et ER, respectivement, dé- 2.17 a) Exposez brihement les principales différences
pendent de la distance entre les ions r , comme I'in- entre les liaisons ionique, covalente et métallique.
diquent les expressions suivantes : b) Énoncez le pnncipe d'exclusion de Pauli.
2.18 Expliquez pourquoi les matériaux liés par covalence
sont généralement moins denses que ceux possédant
des liaisons ioniques ou métalliques.
2.19 Calculez les pourcentages de caractère ionique des
liens interatomiques des composés suivants: TiO,,
Dans ces expressions, les énergies sont exprimées en
ZnTe, CsCI, lnSb et MgCl,.
électronvolts par paire K- et Cl-, et r représente la dis-
tance qui les sépare, en nanomètres. L'énergie résul- 2.20 Tracez la courbe de l'énergie de liaison en fonction
tante E , est simplement la somme des deux de la température de fusion correspondant aux mé-
expressions ci-dessus. taux figurant au tableau 2.3. À l'aide de ce tracé, dé-
terminez la valeur approximative de l'énergie de liai-
a) Sur un même graphique, tracer E,, ER et .EA en
son du cuivre, dont le point de fusion est 1084 "C.
fonction de r jusqu'à 1 ,O nm.
b) À partir de ce tracé, déterminez : i) I'espacement À l'aide du tableau 2.2, déterminez le nombre de liai-
d'équilibre r, entre les ions Ki et CI-; ii) l'ampli- sons covalentes que peuvent former les éléments
tude de l'énergie de liaison Eo entre les deux ions. suivants: germanium. phosphore, sélénium et chlore.
c) Déterminez mathématiquement les valeurs de r, Quel(s) type(s) de liaison devrait-on s'attendre à ren-
et de E,,à l'aide des solutions au problème 2.13 et contrer dans les matériaux suivants: le laiton (alliage
comparez ces valeurs aux résultats obtenus du de cuivre et de zinc), le caoutchouc, le sulfure de ba-
tracé en b). ryum (Bas), le xénon solide, le bronze, le nylon et le
phosphure d'aluminium (AIP) ?
2.15 Considérer quelques paires d'ions hypothétiques X*
et Y dont les valeurs d'espacement interionique 2.23 Expliquez pourquoi le fluorure d'hydrogène (HF) a
d'équilibre et d'énergie de liaison sont respectivement un point d'ébullition plus élevé que le chlorure
0,35 nm et - 6 , l 3 eV. En sachant que n dans I'équa- d'hydrogène (HCI), soit 19,4 "C pour l'un et -85 "C
tion 2.1 1 a une valeur de 10, et en utilisant les résultats pour l'autre, alors que HF a une masse molaire plus
du problème 2.13, déterminez les expressions expli- faible.
cites pour les énergies d'attraction et de répulsion 2.24 À partir de ce qui a été dit sur la liaison hydrogène,
(équations 2.8 et 2.9). explique^ le comportement anormal de l'eau lors de
2.16 L'énergie potentielle résultante E, entre deux ions sa congélation. Pourquoi son volume augmente-t-il
adjacents est parfois représentée par I'expression: au moment de la ~olidification?

Vous aimerez peut-être aussi