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Chapitre3
Rupture interfaciale
3.1. Introduction
Les bimatériaux ont connu un large succès, leur application s’étend aujourd’hui dans
tous les domaines de l’industrie due aux propriétés mécaniques et physiques qu’ils possèdent
et qu’ils l’ont donné un avantage par rapport a un matériau homogènes. L’utilisation de ces
composites dans des structures ou la rupture cause une perte de vie humaine ont poussé les
recherches concernant la rupture des bimatériaux. Le comportement en rupture d’un
bimatériau est un cas particulier dont les calculs sont plus compliqué et les notions ne sont pas
les mêmes d’un matériau homogènes, car ils ont la particularité d’être composé de deux
matériaux différentes avec des propriétés déférentes. L’analyse correcte du comportement en
rupture d’un hybride revient essentiellement à analyser l’interface ou les deux composantes se
rejoignent, l’interface d’un bimatériau est si importante car au voisinage de cette surface des
contraintes résiduelles apparaissent du a la discontinuité, ces contraintes fragilise l’hybride et
présentent un risque de création des micros fissure qui peuvent rompre la pièce.
Le mécanisme de la rupture d’un bimatériau est encore mal compris, l’étude de ce phénomène
doit tenir compte de la distribution des défauts dans les composantes, la résistance intrinsèque
de chaque matériau, la répartition des contraintes résiduelles a l’interface due a la différence
des modules de Young et coefficient de dilatation correspondantes a chaque matériau, la
mixité intrinsèque des modes de rupture (présence de deux mode différent de rupture
simultanément) due à la différence des propriétés élastique entre les deux matériau.
La différence entre les propriétés élastiques des matériaux liés conduit dans la plupart des cas
à un mode de rupture mixte (modes I+II). Dans ce mode, les contraintes normales et de
cisaillement agissent simultanément a l’avant du front de fissure induisant des déplacements,
à la fois en ouverture et en cisaillement des deux lèvres de la fissure.
Les recherches de pointe de ces dernières années ont permis la mise en œuvre le
développement de matériaux à hautes performances tels que les céramiques. Ceux-ci
actuellement occupent une place de plus en plus importante dans le secteur industriel. Très
souvent, pour profiter au maximum des propriétés de la céramique (propriété diélectrique
intéressante), il est nécessaire de lier la céramique à des métaux ou alliages métalliques qui
ont, et c’est souvent l’intérêt recherché, des propriétés opposées.
Wellinger [8] a été le premier à développer une technique qui consiste à assembler le cuivre à
l’alumine par l’action simultanée de la pression et de la température. Celle-ci est légèrement
inférieure à celle du point de fusion du cuivre. Se basant sur cette technique, Klomp [9],
développe la thermo compression comme procédé d’assemblage en 1967. Cette méthode
consiste à interposer un joint métallique entre les deux matériaux à lier. Le joint est déformé
sous l’action simultanée de la pression et de la température; elle peut varier de 0.5 à 0.9 fois la
température de fusion du joint métallique. Cette technique a été utilisée pour assembler
plusieurs métaux tels que (Au, Cu, Ni, AL, Pb...) à différentes céramiques.
Une interface est donc la frontière séparant deux matériaux de propriétés mécaniques et
physiques différentes. Cependant plusieurs modèles ont été développés pour caractériser le
concept de la tenue de l’interface. Certains auteurs [10,11] se sont intéressés à la contrainte de
rupture comme caractéristique de résistance de l’interface. Nicholas [12] utilise un test push-
off pour un couple métal / céramique. Elle a simulé ce test a une tenue en tension. A titre
d’exemple la résistance mécanique de l’interface est de 115 MPa pour le couple Alumine /
Nikel et 85 MPa pour le couple Alumine / Cuivre. D'autres auteurs [13] se sont orientés vers
un concept de tenue en cisaillement des interfaces, utilisant comme paramètre important la
Et
Avec
3−υ j
χ j= en contrainte plan
1+υ j
Avec j=1,2
Le couple ( = = 0), représente le cas d’un matériau homogène, tandis que les
conditions =1 correspondent à la présence d’un constituant infiniment rigide. Les
frontières verticales du domaine (,) définissent les limites (1= 0, 2 = 0.5) et (1=
0.5, 2 = 0). Lorsque les matériaux 1 et 2 sont inversés (1 situé en y < 0 et 2 situé en y >
0) et changent de signe en conservant leur valeur absolue. L’étude d’un grand
nombre de combinaisons de bimatériaux montre que la valeur absolue du paramètre
est limitée en pratique à 0,25. Les plus fortes valeurs de sont obtenues dans le cas de
couple métal / céramique ( = 0,8 – 0,9) [19-21].
Le champ de contrainte en pointe de fissure d’un matériau homogène isotrope possède
une singularité en r -1/2
. La présence d’une interface au sein d’un bimatériau induit une
singularité de puissance qui ne dépend que des caractéristiques mécaniques des
matériaux liés. Sa valeur est déterminée en prenant la première racine de l’équation
caractéristique suivante [16] :
[ ( )
]
μ1 μ1
2
μ2
( 1−ν 2 ) −2 ( 1−ν 1 ) − −1
μ2
cos 2 π λn + =0 (3.1)
μ1
2 ( 1−ν 2 ) +2(1−ν 1)
μ2
n n n
λ =λ R +i λ I
Avec :
i = √−1
n n
λ R , λ I Partie réel et imaginaire de λ n .
n n
λ R = n=1,2,3 ….
2
[ ( )
]
μ1 μ
2 ( 1−ν 2 )−2 ( 1−ν 1 )− 1 −1
1 μ2 μ2
λ nI =± tanh−1
π μ1
2
μ2
( 1−ν 2 ) +2(1−ν 1 )
[ ]
ϰ1 1
+
ε=
1
2π
ln
1−β
( )
=
1
1+ β 2 π
ln
μ1 μ 2
ϰ2 1
+
μ2 μ 2
(3.2)
K= K I +i K 2 (3.4)
Avec :
f Iij ( θ , ε ) Et f IIij (θ , ε ) des fonctions adimensionnels qui dépend uniquement de
θ et ε .
Quand = 0, ces deux fonctions se réduisent aux fonctions standards d’un
matériau homogène isotrope en mode I et II [26]. Les fonctions f Iij ( θ , ε ) Et
f IIij ( θ , ε ) sont exprimées par les relations 3.6 et 3.7. Une représentation de ces deux
fonctions est donnée sur la figure 3.4 pour = 0 et = 0,05 [20, 23, 27].
[ ] [ ]
3θ
−cos
θ 2θ
cos 1+sin +ε sinθ ( )
{}
I 2 2 2
f
( )
11 −ε (π−θ)
sinh ( π−θ) 3θ e θ θ
f I
= cos + cos cos 2 −ε sinθ (3.6)
22
I
coshπε 2 coshπε 2 2
f
( )
12 3θ θ 2θ
sin cos cos −ε sinθ
2 2 2
[ ] [ ]
3θ
sin
θ 2θ
−sin 1+ cos +ε sinθ ( )
{}
II 2 2 2
f
( )
11 − ε(π −θ)
sinh ( π−θ) 3θ e θ 2θ
f II
= sin + −sin sin −ε sinθ (3.7)
22
II
coshπε 2 coshπε 2 2
f
( )
12 3θ θ 2θ
cos cos sin −ε sinθ
2 2 2
1
σ ij ( θ , ε )= { Re ( K riε ) f Iij ( θ , ε ) + ℑ ( K riε ) f ijII ( θ , ε )+ K III f IIIij } (3.8)
√ 2 πr
{
K r iε
(σ y + iτ xy )θ=0=
√2 πr
K III (3.9)
(τ yz )θ=0 =
√ 2 πr
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Chapitre III rupture interfaciale
Sih et Rice [17] ont défini les facteurs d’intensité de contraintes K 1 et K2 par les
relations suivantes :
K =
[ σ ∞y [ cos ( ε log 2 a ) +2 ε sin ( ε log2 a) ] +τ ∞xy [ sin ( ε log 2 a )−2 ε cos (ε log 2 a) ] ] √ a
I
cosπa
(3.11)
K =
[ τ xy [ cos ( ε log 2 a ) +2 ε sin (ε log 2 a) ] + σ y [ sin ( ε log 2 a )−2 ε cos (ε log 2 a) ] ] √ a
∞ ∞
2
cosπa
L’autre approche [29, 30] consiste à considérer que le chargement est appliqué sur
les lèvres de la fissure comme cela est indiqué sur la figure 3.4. On note par P la
composante du chargement suivant l’axe y et par Q celle suivant le plan de
l’interface.
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Chapitre III rupture interfaciale
Figure. 3.4 Fissure interfaciale chargé par des forces ponctuelle à une distance L
L −1 /2 iε
K= ( p+ iQ ) ( π ) L cosh (πε ) (3.12)
2
K=YT e
iψ
√a (a−iε ) (3.13)
Dont
iψ iψ ∞ ∞
T e Définit le chargement lointain T e =σ y +i τ xy
Y est le facteur de correction dépend de la géométrie de la structure.
ψ Est l’argument du vecteur complexe des contraintes.
Les valeurs de l'angle représentent le changement d’orientation entre les
contraintes définissant le chargement lointain (T eiψ ¿ et les contraintes en fond de
fissure à la distance r.
Ainsi, les facteurs d’intensité de contraintes K I et, K 2 peuvent être exprimés par la
relation suivante :
(
K I =ℜ ( K r iε ) =YT √ a cos ψ−εln
a
r )
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Chapitre III rupture interfaciale
(3.14)
(
K 2=ℑ ( K r )=YT √a sin ψ−εln
iε a
r )
Soit :
τ xy ℑ ( K r iε ) K 2
= (
= =tan ψ−εln
σ y ℜ ( K r iε ) K I
a
r ) (3.15)
a
ε ln
Lorsque est faible, les valeurs du terme r sont négligeables, Rice [22] a
introduit une autre définition du facteur K exprimée par :
~ ~iε ~ ~
k =k r =k I +i k 2 (3.16)
Dont
~r Est une valeur particulière de r
~
k r iε
σ y + iτ xy = (3.17)
√ 2 πr ~r
ψ=tan
−1
( )
K II
KI
=tan
( )
−1 K 2
KI
(3.18)
Ces deux composantes peuvent être liées aux facteurs d'intensité de contraintes
K 1 et K 2par la relation suivante :
( )
8 K 1 +i K 2 r 1/ 2
v+iu= r iε
( 1+2 iε ) cosh (πε) E'¿ 2π
(3.19)
Avec :
1 1 1 1
= +
E'¿ 2 E1 E2[ ]
Pour β=0 (ε =0), la relation (II-19) se réduit à :
8 ( K 1 +i K 2 )
( )
1/ 2
r
v+iu= (3.20)
E¿ 2π
ς=
μ0 √
2 K III 2 r
π
(3.21)
Avec :
2 1 1
= +
μ 0 μ1 μ 2
U =u+iv=|u|e
i∅
(3.22)
Dont :
|u| Et ∅ sont respectivement le module de déplacement et l’argument de u.
ψ=tan−1 ( vu ) (3.23)
~ ~ iε
v+iu=
8
( 1+i2 ε ) cosh ( πε ) E¿ ( )√
k 1 +i k 2 r
~r iε
r
2π
(3.24)
( π2 )
− ψ+
(3.25)
ε
r c =L−a=2 a e
−1
r c =L−a=2 ξ −1 (3.26)
() ( )
∞
−1 1 σ
Λ tanh −arctan ( Λ ξ ) −arctan ∞ =0
ξ τ
Avec :
2 −1
Λ= tanh β
π
Par ailleurs, l'introduction d'une composante de cisaillement dans le chargement
lointain provoque l'apparition d'une zone de contact (figure. 3.8) qui se superpose
au comportement oscillatoire [42 -44]. La longueur de cette zone de contact peut
atteindre un tiers de la longueur de la fissure quand le chargement est de type
cisaillement pur. Généralement son étendue dépend du paramètre et de la
proportion de cisaillement dans le chargement lointain [5,39, 40, 42, 45].
( 1−ν 1 1−ν 2
μ1
+
μ2 )
( K 21 + K 22 )
( μ1 + μ1 ) 4
K III
G= 2
+
4 cosh ( πε ) 1 2
(3.28)
π ( μ2 + ν2 )⌊ 1+4 ε 2 ⌋
G=
8r
[1−ν 1 1−ν 2
μ1
+
μ2 ]
(3.30)
Il est donc possible de définir le taux de restitution d'énergie sans utiliser une
longueur de référence ce qui n'est pas le cas du facteur d'intensité de contraintes.
Cependant, la présence d'un mode mixte en pointe de fissure ne permet pas de
définir séparément les valeurs de G Iet G II en mode I et II [55,56].
G=G c (ψ ) (3.31)
Ceci est une particularité de l'énergie de rupture interfaciale par rapport à l'énergie
de rupture d’un matériau homogène. La détermination des conditions de
propagation d'une fissure interfaciale nécessite donc l'évaluation des valeurs du
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Chapitre III rupture interfaciale
couple (G, ψ ) ainsi que celle de la valeur critique Gc (ψ ) Les courbes de ténacité
Gc (ψ ) obtenues expérimentalement pour un grand nombre d'interfaces montrent
que l'énergie de rupture augmente fortement avec l'angle ψ [57, 58] comme est
indiqué sur les figures ci-dessus.
permettant d'amorcer aisément une fissure interfaciale (entaille par exemple), sans
que sa taille ait une influence sur et Gc. Les principaux essais de caractérisation
sont représentés sur la figure 3.10. Le chargement critique de fissuration
détermine la valeur de la ténacité du bimatériau.
G0
Gc = 2
cos (ψ−ψ 0 )
(3.32)
fine couche de matériau noté 2 est introduite entre les deux parties d'un même
constituant (matériau noté 1).
Si l'épaisseur de la couche fine est très petite par rapport à la longueur de la fissure
et aux dimensions de l'éprouvette, une relation asymptotique universelle existe
entre les facteurs d'intensité de contrainte K I et K II et les facteurs K 1 et K 2 à
l'interface, cette relation est de type :
K 1 +i K 2 =
√ 1−α
1−β 2
(K I +i K II ) h−iε e iω(α, β ) (3.33)
Dont :
α et β Sont les coefficients de Dundurs.
ψ Est le déphasage entre les facteurs K 1 K 2 K I K II .
Pour = 0 ( = 0) la relation II-33 devient :
tan
−1
( )
K2
K1
=tan
−1 K II
KI ( )
+ω
iϕ ( , α , β )
c
K 1 +i K 2 = ( )
1−α 12
1+α
( K I +i K II )e
h
(3.37)
Ou :
h est l'épaisseur de la couche fine.
c est la distance entre la fissure et l'interface.
L'angle ϕ est relié aux angles de déphasage ψ et ψ 0 par : ϕ =ψ−ψ 0 . Fleck [75] a
proposé une autre formulation de l’angleϕ :
ϕ =ε ln ( hc −1)+2( ch − 12 ) ϕ(α , β )
ϕ : est un angle dont les valeurs sont comprises entre 0° et -10°, il dépend lui aussi
de et .
Dans le cas de la présence du mode I seulement ( K II =0 ) la fissure se propage
dans la couche fine, la relation 3.37 devient :
( )
1/ 2
1−α
K 1= KI (3.38)
1+α
Soit h l'épaisseur de la couche fine (matériau 3), on désigne par ν1 , ν 2et 3 les
coefficients de Poisson relatifs à chaque matériau et 1, 2 et 3 leurs modules de
cisaillement. On définit, dans ce cas, les paramètres de Dundurs et ainsi que la
constante par :
ε j=
1
2π
ln
1−β j
1+ β j( )
j=1,2
(1 )
K 1 +i K 2 =
(1)
√ 1−α 1
1− β 2
( K I +i K II )h
−iε iε
e (3.39)
√
2
1−β2
(2 )
K +i K =
1
(2 )
2( K I + i K II ) h−iε e iε (3.41)
1−α 2
Dans les deux cas l'énergie de rupture inter faciale est donné par :
( 1−β 2j )
( K 1j + K 2j ) j=1,2
2 2
G= ¿
E j
Avec :
' ' ' '
¿ 2 E1 E 3 ¿ 2 E2 E 3
E 1= ' '
E2= ' '
E1 + E 3 E 2 + E3
{
E
'
E= E
2
1−ν
n’influe plus sur les valeurs deGc . Pour des grandes valeurs de R, l’effet du
cisaillement est négligeable et la fissure a tendance à rester ouverte ( ψ →0 ). Par
conséquent le critère de propagation de la fissure est défini par [32].
2
Gc (ψ ) =G0 (1+tan ψ ) (3.43)
−1
G c (ψ ) =G 1 [ 1+(ρ−1)sin ψ ]
c 2
(3.44)
2 2
K1+ ρ K2
c
G= 1
E1
Jensen [35] généralise cette étude pour le mode III. Le taux de restitution
d’énergie en pointe d’une fissure interfaciale où les trois modes de rupture
coexistent est défini par la relation suivante:
( 1− β2 )|K 2| K III 2
G= + (3.45)
E¿ 2 μ¿
Avec
K= K 1+i K 2
2 E 1 E2
E¿ =
E1 + E2
2 μ 1 μ2
μ¿ =
μ 1+ μ 2
C
G c (ψ ) =G 1 f ( ψ , ϕ ) (3.46)
ϕ =cos
−1
[√ K III
2
|K| + K III2 ] (3.47)
−1
f ( ψ , ϕ )=[ 1+ ( ρ2−1 ) sin2 ψ sin2 ϕ +( ρ3−1)cos 2 ψ ] (3.48)
ρ2Et ρ3 sont des facteurs limités entre 0 et 1, ils caractérisent l’influence du mode
II et III. L’énergie critique de rupture s’écrit donc:
2 2 2
K +ρ K ρ K
G1 = 1 2 2 + 3 III
c
E¿ 2 μ¿
(3.49)
[ ]
Avec :
[ ( )
]( )
2
1+η
3
( ) 1+ Rη
2
9 1−η 1 σR
R −
( )
2 η 1+ Rη 3 1+ η
3
σ
P
1+ R η +3 Rη
1+ Rη
{}
R
G E 2 b 2 h3
( )
P 2 1 R
G = 22 2 − ( 1+η )3
p l (1−ν 2) 3 η3
( 1+1+ηRη )
2
RP 3
G 1−R η + 3 Rη
( )
4
9 R2
( 1+ η ) σ R
3
1+ R η + 3 Rη
1+ Rη (
1+η 2 η ( 1+ Rη ) σ P
)
(3.51)
Dont
P
σ est la contrainte due a la charge appliqué.
R
σ est la contrainte due au chargement thermique.
Avec
R E1 '
σ = ΔT (α 2−α 1)
1−ν 1
Δ T =T final −T initial
h2
η=
h1
2
E 2 (1−ν 1)
h=h1 +h2 et R= 2
E 1 (1−ν 2)
Dans le cas d'un essai de délaminage d’un film sur un substrat rigide Evans [32] a
montré que l’énergie de rupture est exprimée par :
2
σ .h.Ω
G=
E (3.52)
Où :
Par ailleurs, de nombreuses méthodes ont été développées afin de minimiser les
contraintes résiduelles. Elles font appel à des couches fines intermédiaires dont le
but d’ajuster les coefficients de dilatation des deux matériaux. Des métaux tels
que l’aluminium ou le cuivre ont été utilisés. Les assemblages Alumine/Acier
réalisés par thermo compression d’une feuille d’aluminium interposée entre ces
deux matériaux ont donné de bons résultats [95].
2
|K|
ξ=ψ + ε ln 2 (3.53)
r σr
Dont :
Sachant que l’intégrale J peut être reliée au facteur d’intensité de contrainte par
une relation de type :
2
J= Λ|K| (3.54)
Dont :
2
1 1−υ
Λ= En contrainte plan Λ= en déformation plan
E E
ξ=ψ + ε ln
( )
J
Λ σ 20
(3.55)
( α σ ε r ) ~σ (θ , J /σr ,n , ξ )
1
J
σ ij=σ 0 n+ 1
ij (3.56)
0 0 0
Dont :
~
σ ij est une fonction qui dépend deθ , ξ et J /σ 0 .
Le rayon de la zone plastique est défini selon Sih [37] par la relation suivante :
( )
2
|K|
r p= R(θ ,ξ ) (3.57)
σ0
Dont :
( )
2
|K|
r p= 2 (3.58)
2π σ0 θ=0 °
Pour la même position (θ = 0°) Zywiz et Parks [97] ont défini r p ainsi que l'angle
déphasage par :
( )
2
K
2
|K|
r p= 2 2
et ξ=ψ + ε ln 2 2
π σ 0 cosh (πε) π σ 0 cosh ( πε )
Pour différents angles, ces auteurs [97] ont défini la taille de la zone plastique au
sein d’un bimatériau dans lequel (σ01 = σ02) par :
2
|K|
r p= 2
4 π σ cos ( πε )
01
[ [ ] ]
(1+ν 1 ) 2 cos [ θ +2 ξ ] ( 2 ( 1+ ν 1) −1 ) e 2 ε (θ− π )−(2 εsinθ+ cosθ) + e2 ε (θ−π ) ⌊ ( 2 ε sinθ ) +
(3.59)
Pour étudier le phénomène de déviation, on considère une fissure interraciale qui dévie
dans le matériau 2, la branche déviée de langueur a 0 fait un angle θ0 avec l’interface,
comme indiqué sur la figure 3.16.
Dont :
d d
K I et K II sont les facteurs d’intensité de contraintes en mode I et II après déviation.
C et d sont des fonctions données par He et Hutchinson [25] ; la fonction b est donnée
par He [107].
G(ψ)
d
=F (θ0 , ψ , ϑ , α , β )
G
(3.61)
Avec :
2 2
( K dI ) + ( K dII )
[ ]
1/ 2
d a
G = et ϑ =T
E E .G(ψ )
G(ψ ) est l’énergie de rupture interfaciale définie par la relation (II-29). Lorsque les
critères de fissuration atteignent une valeur critique on peut écrire :
G(ψ) Gc (ψ)
≤
Gdmax Gc
(3.62)
He et Hutchchinson [25] ont observé que la propagation d’une fissure interfaciale peut
être liée au signe de l’angleψ . En effet, quand le matériau 2 est plus résistant que le
matériau 1, ces auteurs ont constaté que pourψ >0 la fissure se propage dans le matériau
2 et pour
Du point de vue mécanique, la propagation d’une fissure interfaciale peut être liée à
l’énergie d’adhésion.
Si G=2 γ ( γ : est l’énergie superficielle des surfaces créées) la rupture est cohésive,
c’est à dire qu’elle se fait au niveau de l'un des matériaux en présence [84,85].
S ( θ )=
[a 11 ( K dI ) +2 a12 K dI K dII ] +a 22 ( K dII )
2 2
r
(3.63)
Référence Bibliographiques
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