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Le Rouge et le Noir de Stendhal

« Le personnage de roman, esthétiques et valeurs »

Auteur : Stendhal (1783-1842)

Né en 1783 et mort en 1842. Publie Le Rouge et le Noir en 1830 et en 1839 publie la Chartreuse de Parme.
Il a participé a bcp de campagne de guerre sous le régime de Napoléon.

Cadre historique et littéraire :

Le roman est publié en 1830 après la chute des Bourbons qui avait pris le trône après la défaite de Napoléon.
Louis-Philippe d’Orléans prend le trône, il est plus libéral que les Bourbons (Charles X) qui étaient
conservateurs et répressifs. Le roman montre la progression des idées républicains et bonapartistes grâce à
l’évolution de Julien Sorel.

Le début des années 1830 est marqué par le déclin du classicisme et l’ascension du courant romantique.
Stendhal ne se reconnaissait pas dans les productions des autres artistes mais il revendiquait son
appartenance à la modernité.

Tirée d’un fait divers retentissant survenu dans les années 1827-1828 (l’affaire Berthet) et en retient les
principales grandes lignes.

Courant, genre : romantisme/réalisme, roman d'apprentissage

Résumé œuvre :

Personnages principaux :

• Julien Sorel :

Personnage principal du Rouge et le Noir, Julien Sorel est le fils d’un charpentier qui méprise sa faiblesse
physique et son caractère sensible. Jeune-homme ambitieux, il cherche à s’élever dans la société. Cette
ascension se fera notamment par deux femmes : Madame de Rênal et Mathilde de la Mole. Toutefois, son
rêve de gloire prend fin au moment où, sous le coup de la colère, il décide de tirer sur Madame de Rênal, ce
qui le condamnera à mort.

Un personnage romantique ou réaliste ?

Auteur du XIXe siècle, Stendhal est au carrefour du réalisme et du romantisme, de même que son
personnage principal, Julien Sorel.
Ainsi, Julien est d’abord présenté comme un personnage romantique. Isolé au sein même de sa famille, car
rejeté par son père et ses frères, isolé du peuple car se sentant supérieur à eux, isolé de ses maîtres, car
n’ayant pas le même statut social, le jeune- homme devient rapidement une figure solitaire, souffrant d’un
manque d’amour et de reconnaissance. En outre, c’est un personnage extrêmement sensible, qui a du
mal à cacher ses émotions et qui pleure facilement. Par exemple, il est au bord des larmes lorsqu’il se
présente pour la première fois en tant que précepteur, puis aux portes du séminaire ; il pleure aussi lorsqu’il
se sent aimé par Mme de Rênal. Cette sensibilité est souvent proche de l’exaltation et les sentiments du
jeune-homme peuvent vite devenir intenses, comme les coups de colère qui le mèneront jusqu’à tirer sur son
ancienne amante. Enfin, Julien partage une forme d’idéalisme politique propre aux romantiques : fervent
admirateur de Napoléon, il regrette de ne pas avoir participé aux campagnes militaires de l’époque.
Pourtant, le personnage de Stendhal possède également de nombreux traits réalistes. Tout d’abord, il
convient de rappeler que le roman est inspiré d’un fait réel datant de 1827 : le procès d’Antoine Berthet, un
jeune-homme condamné à la décapitation pour avoir tiré sur son ancienne amante. Ensuite, on retrouve chez
Julien les caractéristiques récurrentes des héros réalistes : mû par une ambition dévorante, il n’hésite pas à
devenir calculateur (il établit une stratégie pour attraper la main de Mme de Rênal ou pour reconquérir le
cœur de Mathilde) et hypocrite (il avoue avoir pour maître Tartufe, l’incarnation théâtrale de l’hypocrisie,
“dont il savait le rôle par cœur”).

Le personnage d’un roman d’apprentissage ?

Au début de l’œuvre, Julien n’est que le fils d’un charpentier, certes plein d’ambition, mais sans grande
connaissance du monde et de l’amour. Ainsi, lorsqu’il se présente à la porte des Rênal pour devenir
précepteur, il n’apparaît pas comme un conquérant, mais bien comme “un petit paysan” effrayé, “presque
encore un enfant” qu’il faudra éduquer. De même, avant d’être un grand séducteur, Julien craint les
femmes : “Il avait peur de madame de Rênal à cause de sa robe si jolie.” Ainsi, la simple conquête de sa
main lui apparait comme un grand événement qu’il compare à une campagne napoléonienne.
Par conséquent, pour parvenir à ses fins, Julien doit s’éduquer aux usages du monde. Il le fera grâce à
plusieurs adjuvants. Ainsi, l’abbé Pirard, son protecteur au séminaire, lui permet de passer du poste de
précepteur dans une ville de province à celui de secrétaire dans une maison parisienne influente. C’est
d’ailleurs à Paris qu’il se débarrasse de ses habitudes provinciales pour apprendre les codes de la haute
société : le marquis lui prescrit des leçons de danse, et Norbert, le fils de la famille, l’accompagne faire de
l’équitation. Outre ses progrès sociaux, ses progrès amoureux sont aussi marquants : alors qu’il n’avait pour
ambition que de prendre la main de Mme de Rênal, il se lance à l’assaut de la fenêtre de Mathilde. Le
prince Korasoff l’aide aussi à planifier une stratégie de séduction payante, puisque la jeune aristocrate finit
par tomber follement amoureuse du secrétaire de son père et lui apporte alors l’élévation sociale rêvée : la
possibilité d’un titre, d’une rente et d’une place dans l’armée.

Pourtant, alors même que Julien touche du doigt l’aboutissement de son ascension sociale, il est ramené à la
case départ par la lettre de Mme de Rênal jetant sur lui le discrédit, puis par sa tentative d’homicide et sa
condamnation à mort, qui anéantit tous ses rêves d’évolution. En outre, le parcours de Julien apparait comme
cyclique : il revient à son amour pour Mme de Rênal à la fin du roman, il est plusieurs fois méprisé et désiré
par Mathilde, il revient à Verrières pour son procès alors qu’il rêvait de quitter la petite ville de province...
Néanmoins, sa condamnation semble tout de même apporter à Julien la touche finale de son éducation :
alors qu’il était rongé par l’ambition, la perspective de la mort le détache de ses désirs superficiels pour lui
montrer le vrai bonheur et le véritable amour avec Madame de Rênal.

Personnage complexe et ambigu, il est donc difficile pour le lecteur de s’identifier à Julien Sorel. On a
parfois pour ce dernier une forme d’empathie, voire de sympathie, notamment dans les moments où il se
révèle violenté par les autres (son père et ses frères, ses collègues du séminaire), mais il peut aussi réveiller
en nous une certaine antipathie lorsqu’il fait ressortir sa fierté égocentrique, ou son hypocrisie calculatrice.
Le personnage de Julien Sorel oscille donc entre une figure de héros et d’anti- héros.

• Mme de Rênal :

• Mathilde :

- Fouqué : meilleur ami de Julien,


- L’abbé Pirard :
- Le marquis de la Mole :
- L’abbé Chélan :
- Prince Korasoff :
- Mme de Fervaques : marquise que Julien entreprend de courtiser sous le conseil du prince Korasoffavec
des lettre déjà faites

Citations :

- « […] ce qui faisait de Julien un être supérieur fut précisément ce qui l’empêcha de goûter le bonheur qui
se plaçait sous ses pas. »

- « Je ne vois que la condamnation à mort qui distingue un homme, pensa Mathilde, c’est la seule chose qui
ne s'achète pas. »

- « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. »


- « La voilà donc, cette orgueilleuse, à mes pieds ! se dit Julien. »
Parcours associé :
Les valeurs des héros :

Chacun des trois personnages principales possède des qualités physiques et morales exceptionnelles qui le
remarquent de la médiocrité de son entourage.

Le propos du Rouge et le Noir ne consiste pas seulement à établir ces distinctions. Il les met en rapport avec
un système de valeurs, une morale. Stendhal croit à la plus ou moins grande compétence des êtres
humains pour la vérité, la liberté et pour l’amour, et son roman met en scène cette hiérarchie des
valeurs et des êtres. Il bâtit un monde dans lequel les héros se détachent nettement par leur qualités,
éblouissent par leurs actes, vivent des expériences d’une intensité supérieure à celle des autres personnages
(surtout dans le domaine de l’amour), puis meurent tragiquement tandis qu’après leur passage le monde
bourgeois continue de suivre son cours.

Les héros stendhaliens ne transforment pas le monde. Ce ne sont pas des révolutionnaires. Mais ils
expérimentent une révolte devant la médiocrité du monde : devant la vulgarité, la bassesse, la sottise, la
laideur, la cupidité, la fausseté, la lâcheté des Malson, des Frilair…. Ils s’opposent aux tyrans qui veulent
imposer leur loi au sien de la société.
Ce sont donc des personnages portant des valeurs fortes et qui sont proposés au lecteur comme des modèles
de vie.

L’esthétique des personnages :

Chacun des héros du Rouge et le Noir est placé dans des situations extraordinaires qui permettent de
reconnaître son caractère romanesque. Chacun risque sa liberté, sa réputation, sa vie même au cours de
scènes spectaculaires.

Le personnage de Julien est contrasté sur le plan esthétique. Il est naïf, généreux, aventurier et un
opportuniste.

Mme de Rênal évoque immanquablement les héroïnes authentiquement amoureuses des romans
sentimentaux. Elle fait parfois penser la pieuse président de Tourvel dans Les liaisons dangereuses mais lors
de sa confrontation avec son mari au sujet des lettres anonymes, elle déploie une énergie théâtrale
surprenante. Et quand elle trouve la force physique de déplacer une échelle quand elle a l’audace de cacher

Julien dans sa chambre en plein jour ou de venir l’aimer en prison. Par cela elle évoque des héroïnes
romantiques et romanesques.

Quant à Mathilde, elle est à la fois une figure de l'extrême distinction et une figure de l’excès,
provocante et violente.

Si donc il existe une morale stendhalienne, qui est relativement clair, en revanche les personnage qui
l’incarnent ne sont pas stabilisés dans une esthétique.

Un roman romantique et réaliste :


Le romantisme :

Stendhal considère que la vocation du romantisme français est de raconter l’histoire nationale.

Le réalisme :

« Un roman, c’est un miroir qu’on promène le long d’un chemin ». Stendhal affirme que son roman reflète la
réalité. Mais il pense surtout qu’un roman doit être un miroir, et plus précisément, un miroir qui reflète la
diversité du monde en la traversant.

Le Rouge et le Noir est l’un des premier chef-d’œuvre du réalisme moderne. Le projet d’écrire une chronique
s’inscrit lui aussi dans une perspective réaliste. Le roman fourmille d’allusions à l’actualité et plus
précisément aux enjeux politiques et culturelle de l’époque.
L’une des originalités de ce roman à l’époque consiste à intégrer des détails concrets et précis de l’histoire
contemporaine.
Les grands thèmes de l’œuvre :

La société :

La description qu’il fait de la société, en particulier des élites, comporte des éléments de satire déplaisants
pour ceux qui s’y reconnaissent ( par exemple, tous les bourgeois et petits nobles de Verrières présentent des
ridicules, des vices et une forme de méchanceté qui les disqualifient).

Le haut clergé (l'évêque d’Agde, le grand-vicaire de Frilair), mais aussi les séminaristes d’extraction
populaire, sont tout particulièrement visés par un auteur qui ne cache pas son anticléricalisme.

L’oeuvre de Stendhal instille dans l’esprit du lecteur l’impression que la société française du XIXème siècle
n’est pas libre et que ses élites ne sont pas vertueuses.

Ce qui importe surtout à Stendhal, ce sont les rapports qu'entretient son héros « plébéien » (roturier) avec ses
employeurs successifs et, de manière générale, avec les représentants des classes dominantes, hommes ou
femmes.
L’auteur met en scène un personnage qui éprouve intimement la réalité de l’inégalité et qui entretient des
relations conflictuelles avec les gens riches et disposant d’un pouvoir : son père, patron avare et tyrannique
d’une petite scierie; le maire de Verrières, nommé et non élu, seigneur local qui habite au sommet de la ville
et exploite le travail de jeunes ouvrières dans son usine; M.Valenod, bourgeois ambitieux, indélicat et avare;
les jeunes nobles désœuvrés qui viennent faire platement la cour à Mathilde dans l'hôtel de la Mole où il
travaille.
Parce qu’il porte un soin attentif aux détails, en ce qui concerne par exemples les rémunérations que perçoit
Julien, le roman montre précisément en quoi consiste la hiérarchie sociales et de quelle manière les rapports
individuels, y compris amoureux, sont parasités par l’enjeu de la domination.

Julien représente une forme de supériorité morale mais incarne aussi l’humiliation constitutive du
« plébéien » dans une société non démocratique. Lors de son procès, il dénonce ainsi le fait d’être
exclusivement jugé par des bourgeois qui n’ont aucun intérêt à ce qu’un homme de son rang prend avantage
de leurs places.

Le Rouge et le Noir présente sans doute une réflexion sociologique d’ampleur.

L’amour :

Le Rouge et le Noir est un roman d’amour. Non seulement l’auteur en fait l’un de ses principaux thèmes mais
il l’aborde d’une manière originale.

Julien n’est pas un don juan, en ceci il ne cherche pas à collectionner les conquêtes, mais il éprouve le
besoin de séduire des femmes qui, en principe, lui sont inaccessibles, d’une part parce qu’elles sont d’une
classe sociale bien supérieure, d’autre part parce qu’elles appartiennent à un homme qui se trouve être
l’employeur de Julien. Or, non seulement le héros entretient des rapports sexuels avec ces femmes mais il est
intensément aimé d’elles et finit lui-même par découvrir l’amour. Il conçoit un projet de mariage avec
Mathilde, qui est enceinte de lui.

Les personnages font donc une expérience transgressive de l’amour, dans laquelle il entre à la fois de la
passion et une grande profondeur sentimentale, particulièrement perceptible dans le couple que forment
Julien et Mme de Rênal jusque dans la prison.

Les tonalités du roman :


Le romanesque :

L’intrigue du Rouge et le Noir présente un caractère très romanesque.


En l’occurence, Stendhal accentue cette transformation dans le sens du romanesque et du sublime, si bien
que le parcours de Julien comporte des invraisemblables. Ainsi l’adaptation du héros à l’une des plus
nobles maison de Paris est extraordinairement rapide. Comme par magie, Julien apprend à gérer les
affaires compliquées du marquis de la Mole (qui, bizarrement, n’a trouvé aucun juriste pour l’assister), de
même qu’il maîtrise l’équitation au point de devenir lieutenant des hussards. Si sa capacité à plaire aux
femmes de milieux sociaux très supérieurs au sien est l’indice de sa grande beauté et son charme, la vitesse à
laquelle il déploie en quasi-autodidacte des qualités intellectuelles et des talents phénoménaux est quant à
elle extraordinaire.

En somme, l’histoire de Julien possède un caractère de conte. L’orgueil et l’énergie passionné du héros le
font regarder par Mathilde comme un « prince déguisé ». Les amours de ce jeune homme pauvre avec des
femmes riches ne sont pas sans rappeler l’histoire de Cendrillon qui est aimé d’un prince. Julien est initié par
le curé Chélan, par le chirurgien-major, par Mme de Rênal, par l’abbé Pirard : il est comme ces héros de
mythologie abandonnés à la naissance, croisant sur leur chemin un mentor qui leur transmet les savoirs
nécessaires à leur éducation.
Dans un roman d’apprentissage comme Le Rouge et le Noir, la formation du héros ne se passe pas
comme dans la vraie vie, mais comme dans un roman. Ce ne sont ni l’école ni sa famille qui l’éduquent
mais des intermédiaires plus singuliers et plus efficaces.

Le sublime :

Le système des personnages favorise d’étonnantes coïncidences, qui sont caractéristiques de


l'esthétique romanesque. Par exemple, si Julien monte à Paris, c’est que le marquis de la Mole connaît
l’abbé Pirard et a pour adversaire l’abbé Frilair. Mais surtout, Stendhal a écrit des personnages héroïques
capables de grands passions, dotés d’une force de volonté extraordinaire et d’une énergie sublime.
Mathilde de la Mole, qui s’identifie à la reine Margot comme Julien s’identifie à Napoléon, ne semble
envisager l’amour que passionnel, audacieux et tragique, et son amant est prêt à tout pour satisfaire le
fantasme de la jeune fille. Mme de Rênal, en revanche, qui a connu les désillusions d’un mauvais mariage,
aime sans théâtre, d’un amour profond et inconditionnel, le jeune héros. Elle incarne des valeurs plus
sérieuses, plus simples et plus pleines que Mathilde, comme le comprend Julien dans la prison. Mme de
Rênal et Mathilde sont deux héroïnes profondément différentes : la première, caractérisée par sa très
grande authenticité, meurt d’amour et non par la balle qui l’a blessé; la seconde est passionnelle et
fantasque.

Le comique et le tragique :

Stendhal instaure de la distance à l’égard du romanesque, que ce soit par l’ironie ou par la rigueur de son
réalisme. Lorsque Julien monte sur une échelle avec des pistolets dans la chambre de Mathilde, il prête à sourire, et
ainsi que Mathilde qui lui offre un pan de sa chevelure en signe de soumission. L’humour est parfois digne d’une

scène de comédie, par exemple quand Julien veut se battre avec un valet qu’il prend pour un maître. La chute de M.
Moirod dans la boue est un détail burlesque, de même que les répétitions de l’évêque d’Agde devant son miroir.

Mais comme son titre peut-être l’indique, Le Rouge et le Noir est un roman sombre, où le sang est appelé à couler.
L’histoire de la reine Margot, qui hante la seconde partie du roman, est celle d’une princesse emportant la tête de son
amant après qu’il a été assassiné. Cette référence préfigure le destin du héros qui meurt décapité, et celui de
Mathilde qui accomplit son fantasme macabre en se saisissant de la tête coupée dans une scène qui frise l’horreur et
trouble profondément Fouqué. Quant à la violence de Julien lui-même, qui tente d’assassiner à bout portant dans
l’église la femme qu’il a aimé, avant de s’évanouir, elle a des allures de catastrophe. Le destin tragique de Julien est
d’ailleurs écrit à l’orée du livre : dans les minutes qui précèdent sa première rencontre avec Mme de Rênal, le héros se
trouve dans cette église et lit sur un morceau de journal qu’un certain Louis Jenrel (anagramme de son nom) a été
condamné à mort; à ce stade du récit, s’il est attentif aux signes que lui envoie l’auteur, le lecteur peut comprendre que
le destin du jeune homme est de mourir à son tour sur l’échafaud.

Correction dissertation cours :

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