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S. vtp page s le droit de se le représente un leur vie ou pour leur santé (art. 4131-2). Deux
conditions sont nécessaires û d’une part, il faut un motif raisonnable de penser que la situation
de travail présente un danger grave et imminent (ce qui relève de rappréciation souveraine des
juges du fond) ; on observe ici que ce texte n’exige pas l’existence objective d’un danger
grave et imminent, mais l’idée que peut s’en faire le salarié, si elle est un tant soit peu
justifiée, satisfait cette condition ; û que ne soit pas créé un tel danger pour autrui.
Cintérêt du droit de retrait est qu’il confère au salarié une protection Û l’employeur ne peut
lui demander de reprendre son activité tant salaire ; D le salarié victime d’un accident du
travail ou d’une maladie professionnelle, alors que lui-même ou un membre du CHSCT avait
signalé le risque qui s’est concrétisé, bénéficie du régime de la faute inexcusable de
l’employeur ; on verra, en particulier, en droit de la Sécurité sociale, que l’existence d’une
telle faute donne droit à une indemnisation complémentaire : la rente d’accident du travail est
majorée et des réjudices plus larges tels que le préjudice d’agrément, le préjudice lié aux
souffrances endurées donnent lieu à réparation. Lorsqu’un membre du CHSCT constate, par
lui-même ou par l’intermédiaire d’un salarié ayant exercé son droit de retrait, l’existence
d’une cause de danger grave et imminent, il en avise immédiatement l’employeur ou son
représentant et consigne cet avis sur un registre spécial.
EFC C0021 Il est nécessaire de préciser les modalités d’exercice de cette prérogative qui
comporte plusieurs étapes, mentionnées aux articles L. 4131-2 à L. 4132-5 : 2 2 OF s
d’urgence (24 heures maximum) et l’employeur doit informer l’inspecteur du travail et l’agent
du service de la CRAM ; à défaut d’accord entre l’employeur et la majorité du comité sur les
mesures ? prendre, l’inspecteur est immédiatement saisi par l’employeur ; l’inspecteur du
travail peut ‘ o saisir le directeur du travail qui pourra mettre en demeure l’employeur de
prendre les mesures propres à faire cesser la situation dangereuse, o saisir en référé le
président du TG’ qui peut ordonner la fermeture temporaire d’un atelier, la mise hors-service
ou même la saisie de atériel.
On voit qu’il y a souvent un lien entre l’exercice du droit de retrait et la mise en œuvre du
droit d’alerte du CHSCT, dans la mesure où le salarié en danger informe le CHSCT de la
situation de danger qu’il a constatée. D’une manière générale, en présence d’un danger grave,
imminent et inévitable, l’employeur doit prendre les mesures et donner les instructions
nécessaires pour permettre aux travailleurs d’arrêter leur activité et de se mettre en sécurité en
quittant immédiatement le lieu de travail. Enfin, on remarquera que l’exercice du droit
d’alerte ne peut onduire le CHSCT à demander l’interruption du fonctionnement des
machlnes. 2- 3 OF s quatre manières différentes, dont les trois dernières sont spécifiques. Ils
sont passés en effet soit dans le cadre d’une convention ou d’un accord collectif de travail
(voir en leçon 1, IV, les sources professionnelles (A)) ; Û soit entre le chef d’entreprise (et
non pas, comme ci-dessus, une organisation syndicale d’employeurs) et les représentants
d’organisations syndicales représentatives ; û soit au sein du comité d’entreprise ; LI soit par
ratification par le personnel, à la majorité des deux iers, d’un projet de contrat proposé par le
chef d’entreprise. Le contenu de cet accord doit contenir de nombreuses précisions utiles,
notamment sur deux points 1.