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Séminaire de formation

Méthodologie de Recherche en Sciences Humaines et Sociales

Du sujet à la soutenance

Mostafa FTOUH
E.ftouh@usms.ma

LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE: MODES


D’INVESTIGATION
• Qu’est ce qu’un PFE?
• Avant la rédaction
• PARTIE I : La méthodologie de recherche du cadre théorique
• 1-Comment faire une introduction
• 2- La structure générale de la partie théorique
• 3-le fond de la partie théorique
• PARTIE II : La méthodologie de recherche du cadre
pratique
• 1-Collecte de données : définition générale
• 2-Collecte de données : comment s’y prendre ?
• 3-Collecte de données : comment exploiter les données ?

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1. Qu’est-ce que la méthodologie de la recherche ?
La recherche scientifique est un processus dynamique ou une démarche rationnelle qui
permet d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d’obtenir des réponses
précises à partir d’investigations. Ce processus se caractérise par le fait qu’il est
systématique et rigoureux et conduit à l’acquisition de nouvelles connaissances. Les
fonctions de la recherche sont de décrire, d’expliquer, de comprendre, de contrôler, de
prédire des faits, des phénomènes et des conduites. La rigueur scientifique est guidée par la
notion d’objectivité, c’est-à-dire que le chercheur ne traite que des faits, à l’intérieur d’un
canevas défini par la communauté scientifique.

Les modes de fonctionnement de la recherche se sont modifiés avec la seconde guerre


mondiale. En effet, la recherche ne se fait plus en équipe restreinte composée d’un patron,
d’un assistant et de quelques étudiants. Elle est passée d’une organisation artisanale à une
organisation industrielle. Dès lors, l’apprentissage des règles de la recherche ne peut plus se
faire par transmission individuelle à l’intérieur de l’activité de recherche. Le nombre de
collaborateurs d’une équipe s’est agrandi et le rythme de production s’est accéléré de telles
manières que l’on estime maintenant que les futurs chercheurs doivent connaître les règles
de la recherche avant de commencer à en faire.

En conséquence, pour que les règles de la recherche scientifique soient transmissibles et


connues par la masse des chercheurs, il a fallu les codifier : ainsi apparut la méthodologie.
Donc, la méthodologie de la recherche comme objet d’enseignement, est récente et son
origine montre en même temps sa nature : elle est une codification des pratiques
considérées comme valides par les chercheurs séniors d’un domaine de recherche.
Autrement dit, elle est un recueil des règles de jeu que les adversaires acceptent de
respecter dans les discussions et les contestations par lesquelles la recherche scientifique se
développe; le discours sur les méthodes est une codification des codes de la recherche
scientifique pour fin d’apprentissage et d’arbitrage.

Si la méthodologie répond à un souci de codification des règles, elle ne peut figer la


recherche scientifique. La méthodologie doit progresser au même rythme que la recherche
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si on veut que l’ensemble des chercheurs d’une discipline puissent faire autre chose que de
mimer, après coup, ce que l’élite des chercheurs se donne le droit de faire. En effet les
progrès des connaissances, les sauts significatifs du savoir, sont liés à des changements
dans l’utilisation des instruments, de nouvelles définitions de critères pour l’identification
des phénomènes et des techniques utilisées dans l’analyse des données, etc.

La méthodologie devient alors une discipline qui s’établit elle-même comme objet
d’observation, d’analyse, de réflexion et de contestation. La méthodologie ne reste pas un
code stable, elle est sujette à des remaniements. Comme le droit évolue en fonction des
changements sociaux, la méthodologie évolue en fonction des objets et des pratiques
dominantes de recherche. Ce sont le polymorphisme et la dynamique des objets et des
pratiques de recherche qui donnent à la codification des méthodes sa complexité et, parfois
même, ses apparentes contradictions (Van der Maren, 1996).

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2. Les différents niveaux de recherche
Il y a trois niveaux essentiels dans la recherche en sciences sociales et science humaines:

- La description

La description consiste à déterminer la nature et les caractéristiques des phénomènes et


parfois à établir les associations entre eux. La description peut constituer l’objectif d’une
recherche: par exemple faire ressortir tous les aspects d’un service, d’un département, d’une
agence ou d’une entreprise.
La description peut aussi constituer le premier stade d’une recherche; dans ce cas elle peut
exposer les résultats d’une observation ou d’une enquête exploratoire.
Ce niveau doit être soutenu par une méthode rigoureuse et des hypothèses.

- La classification

La classification consiste à catégoriser, regrouper, mettre en ordre pour permettre des


comparaisons ou des rapprochements. Les faits observés, étudiés, sont ainsi organisés,
structurés, regroupés sous des rubriques, sous des catégories pour être mieux compris.

- L’explication / compréhension

Expliquer, c’est répondre à la question POURQUOI ?. C’est faire voir comment un


phénomène est né et comment il est ce qu’il est. L’explication consiste à clarifier les
relations entre des phénomènes et à déterminer pourquoi ou dans quelles conditions tels
phénomènes ou tels événements se produisent.

3. L’introduction est composée de trois parties


Le sujet amené : Le contexte de la recherche : dans quel cadre? Et dans
quel domaine? Pour quel Intérêt? Qu’est ce qui vous a poussé à y
travailler?
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Le sujet posé : La problématique de la recherche
Le sujet divisé : La méthodologie de travail

Plan de mémoire Plan de travail


• Page de garde
• Dédicaces
• Remerciements
• Liste des acronymes
• Glossaire
• Résumé v Détermination du temps
• Sommaire v Répartition du temps
• Liste des figures v Planification des travaux
• Liste des tableaux v Deadlines de soumission
Ø Introduction générale
Ø Partie théorique
Ø Partie pratique
Ø Conclusion générale
• Bibliographie
• Annexes

Plan de mémoire
Ø Introduction générale
Ø Partie théorique : Cadre conceptuel
Ø Concept 1
Ø Sous concept 1
Ø Sous concept 2
Ø Sous concept 3
Ø Introduction générale Ø Concept 2
Ø Partie théorique Ø Sous concept 1
Ø Partie pratique Ø Sous concept 2
Ø Conclusion générale Ø Sous concept 3
Ø Partie pratique
Ø Présentation de l’entreprise cas pratique
Ø Méthodologie de recherche
Ø Présentation des résultats
Ø Analyse et discussion des résultats
Ø Recommandations
Ø Conclusion générale

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Plan de mémoire
Ø Introduction générale
Ø Partie théorique : Cadre conceptuel
Ø Concept 1
Ø Sous concept 1
Ø Sous concept 2
Ø Sous concept 3
Ø Introduction générale Ø Concept 2
Ø Partie théorique Ø Sous concept 1
Ø Partie méthodologique Ø Sous concept 2
Ø Partie pratique Ø Sous concept 3
Ø Conclusion générale Ø Partie méthodologique
Ø Présentation de l’entreprise cas pratique
Ø Méthodologie de recherche
Ø Partie pratique
Ø Présentation des résultats
Ø Analyse et discussion des résultats
Ø Recommandations
Ø Conclusion générale

4. L’étude empirique représente une technique de recherche qui s’appuie sur l’observation et
l’expérience.
L’étude empirique recueille des informations appelées “données empiriques”. Après analyse, ces
données doivent permettre au chercheur de tester et répondre à une ou plusieurs hypothèses de
départ.
Cette technique de collecte de données ne se base pas sur une approche théorique ou un
raisonnement abstrait, il s’agit de tester des hypothèses concrètement.

5. Les modes d’investigation


Les modes d’investigations sont déterminés par les paradigmes de recherche et les objectifs
du chercheur. Ce dernier a le choix entre trois modes d’investigation: l’approche
quantitative, l’approche qualitative et l’approche mixte.

5.1. L’approche quantitative


Cette approche vise à recueillir des données observables et quantifiables. Ce type de
recherche consiste à décrire, à expliquer, à contrôler et à prédire en se fondant sur

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l’observation de faits et événements « positifs », c’est-à-dire existant indépendamment du
chercheur, des faits objectifs.
Cette méthode s’appuie sur des instruments ou techniques de recherche quantitatives de
collecte de données dont en principe la fidélité et la validité sont assurées. Elle aboutit à des
données chiffrées qui permettent de faire des analyses descriptives, des tableaux et graphiques,
des analyses statistiques de recherche de liens entre les variables ou facteurs, des analyses de
corrélation ou d’association, etc.

Pour rapprocher les propositions théoriques de la réalité, ou pour confronter les hypothèsesà
l'observation, il faut opérationnaliser les concepts, c'est-à-dire établir une relation
systématique entre les concepts et la réalité observable, au moyen d'indicateurs. On peut
définir les indicateurs comme des « signes, comportements ou réactions directement
observables par lesquels on repère au niveau de la réalité les dimensions d'un concept »
Opérationnaliser un concept, c'est donc lui associer un ou plusieurs indicateurs qui
permettront de distinguer avec exactitude les variations observées dans la réalité par rapportau
concept. Distinguer les variations, cela veut dire mesurer : l'opérationnalisation d'un
concept conduit donc à la mesure.

5.2. L’approche qualitative


Dans l’approche qualitative, le chercheur part d’une situation concrète comportant un
phénomène particulier qu’il s’agit de comprendre et non de démontrer, de prouver ou de
contrôler. Il veut donner sens au phénomène à travers ou au-delà de l’observation, de la
description de l’interprétation et de l’appréciation du contexte et du phénomène tel qu’il se
présente.
Cette méthode recourt à des techniques de recherche qualitatives pour étudier des faits
particuliers (études de cas, observation, entretiens semi-structurés ou non-structurés, etc.). Le
mode qualitatif fournit des données de contenu, et non des données chiffrées.

5.3. L’approche mixte


Cette approche est une combinaison des deux précédentes. Elle permet au chercheur de
mobiliser aussi bien les avantages du mode quantitatif que ceux du mode qualitatif. Cette
conduite aide à maitriser le phénomène dans toutes ses dimensions.

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Les deux approches ne s’opposent donc pas. Elles se complètent: L’approche qualitative, par
observation, par entretien, par protocoles (etc.…) permet de récolter énormément
d’informations. Certaines d’entre elles n’étaient pas attendues. Elles font progresser la
recherche. Cependant la durée d’une enquête qualitative limite son recours à des sujets de
recherche pour lesquelles on dispose de peu d’informations. L’enquête qualitative sera choisie
dans une phase exploratoire d’un nouveau sujet de recherche. Elle permet de développer une
théorie et relève donc d’un processus inductif.
L’approche quantitative repose sur un corpus théorique qui permet de poser des hypothèses.La
phase empirique d’une telle recherche se réalise souvent en conduisant une enquête par
questionnaires. Le questionnaire permet d’interroger un beaucoup plus grand nombre
d’individus. Mais le format de l’enquête ne permet de recueillir que les informations relatives
aux questions.
La qualité du rapport de mémoire repose en grande partie sur la clarté de la démarche
méthodologique.

La partie empirique servira de support pour apporter de vraies préconisations ou un plan d’action
en fonction du type de mémoire qui sera rédigé, cette partie constituera le cœur de la valeur
ajoutée de votre mémoire.

6. Définition du plagiat
Le plagiat consiste à utiliser les idées, propos, parties d’œuvres d’autrui et de les insérer dans
son propre travail sans citer la source.
6.1. Les différentes formes de plagiat
• Reprendre une citation telle quelle
• Reprendre une idée générale en la paraphrasant
• Effectuer des copier/coller
• œuvre imprimée sans citer la source
• Traduire un texte sans mentionner l’auteur original
7. La structure générale de la partie théorique
7.1. La convention de forme :
ü Les paragraphes devraient être justifiés et le texte suffisamment aéré
ü Marges de 2,5cm sur chaque côté
ü Un interlignage simple
ü Une police Times 12 points

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7.2. Numérotation des pages :
ü La pagination commence à partir de la première page de l’introduction.
ü Les pages de garde, de titre, les remerciements, la table des matières ne feront pas l’objet
d’une pagination.
ü Les annexes feront l’objet d’une pagination à part en chiffres romains en
majuscules (I, II, III,IV, etc.)
7.3. Les Chapitres ou les Parties essentielles:
ü Ces parties (Introduction ; chapitre ; etc.) doivent toujours commencer dans une nouvelle
page.
ü Les paragraphes essentiels doivent être numérotées en 1, 2, 3, etc.
ü Les sous-parties et les subdivisions en 1.1 ; 1.2 ; 1.3 en taille 12
ü Les subdivisions qui suivent en 1.1.1 ; 1.1.2 ; 2.1.1; 2.1.2 ; etc. de taille 12
ü Pas de ligne seule (isolée du reste du paragraphe) en début ou fin de page.
7.4. le fond de la partie théorique
• La recherche doit se baser sur l’apport des chercheurs. Les sections devront s'enchaîner
logiquement avec des transitions et des annonces de plan qui permettent au lecteur de se
repérer dans la structure globale du propos.
• Elle doit logiquement déboucher sur la problématique
• Chaque page de cette partie (ou presque) doit comporter des notes de bas de page
indiquant la source des informations
fournies

8. Collecte de données : définition générale


• C’est la récolte des informations qui seront analysées pour confirmer (ou non) des
hypothèses de départ, et répondre à une problématique.
• La collecte de données peut s’effectuer à l’aide de plusieurs techniques et aide le
chercheur à comprendre le phénomène, le fait, ou le sujet qu’il étudie.
Il existe trois types d’études : l’étude qualitative, quantitative et mixte

8.1. Collecter des données dans une étude qualitative


´ Études qualitatives

Une étude qualitative a pour but de comprendre ou d’expliquer un phénomène (comportement de


groupe, un phénomène, un fait ou un sujet).
Il s’agit d’une méthode de recherche plus descriptive et qui se concentre sur des interprétations,

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des expériences et leur signification.
Ce type d’étude s’appuie sur une collecte de données obtenues grâce à deux méthodes principales :
´ Observation

´ Entretiens

´ L’observation est une méthode de recherche très populaire pour mener une étude
qualitative.

´ L’observation donne l’occasion à l’enquêteur d’obtenir par lui-même des données


informatives. Celles-ci lui sont utiles pour confirmer ou infirmer ses hypothèses de départ.

a) Les types des entretiens:

L’entretien individuel:

Dans un entretien individuel, la personne est interrogée individuellement dans un lieu qui lui est
familier : à son domicile ou à son lieu de travail ou encore dans une salle spécifique.
L’entretien face à face permet d’obtenir une connaissance approfondie du phénomène étudié. Le but
est généralement de comprendre les mécanismes psychologiques profonds, les croyances, les systèmes
de valeurs et les processus de décision de l’interviewé.
Les techniques d’entretien individuel varient selon le degré de liberté d’expression accordé au répondant.
Les types des entretiens :
Trois types d’entretien ou techniques d’interrogation peuvent être menés : libre, semi-
directif et directif.
L’entretien libre ou non directif : Il est utilisé lorsque l’objectif de l’étude est
l’exploration en profondeur d’un thème. Il consiste à laisser l’interviewé s’exprimer
librement sur le thème général énoncé dans ses propres termes et aussi longtemps qu’il
dira.
L’entretien semi directif : Il est appliqué lorsque le chargé d’étude cherchera à approfondir
et/ou à vérifier des points particuliers. L’animateur bâtit un guide d’entretien qui doit
faire apparaître les thèmes à aborder. Il indique au participant le thème à traiter.
L’entretien directif : Ce mode est utilisé pour vérifier et /ou contrôler certaines données
obtenues antérieurement. Il consiste à poser au participant une série de questions ouvertes
précises dans un ordre prédéfini.
ü La réunion de groupe:

Une réunion de groupe consiste à rassembler plusieurs personnes


autour d’un animateur psychologue et de les amener à réfléchir et à s’exprimer
spontanément et librement sur un thème donné pendant une période de 2 à 4 heures. La
réunion de groupe est utilisée notamment pour aider à la création et au pré-test de
nouveaux produits et axes publicitaires pour explorer les opinions, les attitudes, les
images perçues des produits ou des marques mais aussi pour affiner la définition d’un
problème et générer le questionnaire
• Focus group :

Un focus group (ou groupe de discussion) est une forme de recherche qualitative / étude
qualitative qui prend forme au sein d’un groupe spécifique culturel, sociétal ou idéologique, afin

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de déterminer la réponse de ce groupe et l’attitude qu’il adopte au regard d’un produit, d’un
service, d’un concept ou de notices.
• Mini groupe :

Groupe de très petite taille.


• Delphi :

La méthode DELPHI est une méthode visant à organiser la consultation d’experts sur un sujet
Précis, souvent avec un caractère prospectif important.
• Groupe de créativité :

Un groupe de créativité est une réunion de groupe s’étalant généralement sur plus d’une journée.
L’enquête n’est pas structurée pour permettre au groupe de formuler des idées et/ou des solutions.
´ Le focus group

Le focus group, également appelé “groupe de discussion”, est une méthode de recherche
qualitative qui rassemble un groupe de personnes sur un sujet prédéterminé.
À travers les questions de l’enquêteur, les personnes donnent leur avis, échangent et
débattent. Le chercheur prend lui des notes qui devront lui servir à comprendre une
situation ou un phénomène qu’il étudie.
Après avoir mené un focus group, l’enquêteur doit analyser les données informatives en sa
possession. Sa conclusion doit lui permettre de répondre à ses hypothèses de départ.
Dans une étude qualitative

´ Si l’étudiant choisit l’étude qualitative, le focus group (la discussion de groupe) semble
être l’un des outils les plus pertinents pour récolter des informations. En effet les nouvelles
technologies de communication suscitent beaucoup de débat entre diverses générations. Il
peut être intéressant d’organiser une discussion sous forme de débat, avec des participants
d’âges différents. Cela peut permettre de faire émerger certaines divergences selon la
catégorie d’âge des personnes interrogées.

´ L’étude qualitative permet d’analyser un phénomène de façon précise en étudiant ses


causes, grâce à de longs témoignages ou de longues observations.

L’étudiant rédige ainsi le guide d’entretien pour mener son focus group. Avec cet outil, les
questions doivent être très générales et ouvertes. Elles invitent les participants à débattre
entre eux .
b) Choisir entre l’entretien individuel et la réunion de groupe :
Chacune de ces deux techniques d’investigation a des avantages et des inconvénients :
Entretien individuel :
Les avantages : faciles à organiser, permet de comprendre en profondeur l’inconscient du
répondant. Il favorise le climat de confiance nécessaire à la récolte d’information à
caractère intime et personnel.
Les inconvénients : coût élevé, durée de collecte élevée, nécessité d’un animateur
psychologue très qualifié
La réunion de groupe :
Les avantages : : rapidité de la collecte, il génère plus d’idées que les entretiens individuels,
la richesse des informations favorisées par l’expression libre et par l’interactivité et

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l’échange dynamique entre les participants.
Les inconvénients : difficulté de recruter des participants ayant un profil parfois très
spécifique, analyse et synthèse des résultats parfois difficile du fait du grand nombre
d’idées variées, coût élevé, effet de la présence d’un leader.
8.2. Collecter des données dans une étude quantitative
´ Pour mener une étude empirique, le chercheur a le choix entre trois méthodes :

´ L’étude qualitative : l’objectif est d’interroger un échantillon pertinent (des experts ou


autre) qui peut apporter des informations précises et de grande qualité sur un sujet précis.
L’échantillon peut être très restreint (une ou plusieurs personnes).

´ L’étude quantitative : on recherche à collecter une grande quantité de données


(échantillon important) et repérer des régularités, afin de proposer des conclusions
scientifiquement viables.

´ L’étude mixe

1. Les études qualitatives:

2. Les études quantitatives:

• Les études quantitatives ont pour objectifs de guider les actions grâce à une connaissance
quantifiée.
• Une étude quantitative sert à prouver ou démontrer des faits en quantifiant un phénomène.
• Les résultats sont souvent exprimés sous forme des données chiffrées (statistiques).
• Le plus souvent, on retrouve les résultats d’études quantitatives sous forme des tableaux
statistiques ou des graphiques.

1. Les modes d’enquêtes:


a. Les enquêtes permanentes par sondage : les panels
• Il s’agit des enquêtes menées à intervalles réguliers sur un même échantillon qui
s’appelle le panel.
• Le panel est un échantillon représentatif d’une population dont l’étude se fait en permanence.
• Les questions posées sont identiques à chaque sondage.
NB: L’étude de panel permet de retracer l’évolution des indicateurs alors que le sondage
ponctuel correspond à une photographie .

b. Les enquêtes ponctuelles par sondage

Elles permettent de tirer un échantillon d’une population mère en appliquant des méthodes
probabilistes ou empiriques afin d’administrer un questionnaire à cet échantillon afin de collecter
des informations.
2. Construction de l’échantillon
a. La présentation de l’échantillon :
• Il faut définir correctement la population étudiée.
• Le sous-ensemble d’individus ainsi constitués est appelé échantillon.

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• l’échantillon est représentatif lorsqu’il comprend des proportions identiques de la population
mère.
• Une bonne définition de la population mère évite de commettre des erreurs lors de la sélection de
l’échantillon.
• La sélection de l’échantillon consiste à choisir un groupe représentatif de cette population mère : le
groupe se répartit de la même manière que la population mère sur le phénomène étudié.

b. La méthode d'échantillonnage :
• La méthode d'échantillonnage probabiliste :

Ø L'échantillonnage aléatoire simple est rarement utilisé mais il offre les bases théoriques à
l’ensemble des méthodes probabilistes. Son principe est de tirer aléatoirement les individus
à interroger à partir de la base de sondage.

Ø L’échantillonnage aléatoire stratifié est préconisé lorsque la population mère est


hétérogène. La population sera répartie en deux strates selon la taille de l’entreprise par
exemple. La stratification permet d’améliorer la précision des résultats en s’assurant une
certaine représentativité de chaque strate.

Ø La méthode d’échantillonnage en grappes s’applique aux populations qui se regroupent


naturellement (classe d’écoliers, ménages, employés d’une entreprise, logement dans un
immeuble, etc.) Le tirage se fait aléatoirement à partir de chaque grappe.

• Les méthodes d’échantillonnage empiriques /non probabiliste

ü Le choix de l’échantillon se fait de manière raisonnée (fabriquée). La méthode la plus


utilisée est la méthode d’échantillonnage par quotas.

ü Dans cette méthode on part de l’hypothèse qu’un certain nombre de variables (âges, sexe,
taille…) influencent ou expliquent le phénomène étudié et l’on impose à l’échantillon
d’avoir une structure identique à celle supposée connu de la population mère.

c. La taille de l’échantillon:
ü Celle-ci dépend de la variance par rapport au phénomène observé et non de la taille de la
population mère.

ü Lorsque la méthode d’échantillonnage sélectionné est une méthode probabiliste. Les lois
statistiques donnent les résultats. Pour cela le seuil et l’intervalle de confiance doivent être
choisis.(marge d’erreur d’une enquête qui varie entre 1% & 10%)

3. Le questionnaire :

a. Définition :

• Le questionnaire permet de poser un ensemble de question un échantillon représentatif de


personnes sur le sujet étudié.
• Le questionnaire permet à l’enquêteur d’analyser statistiquement l’avis des personnes de façon
plus précises.

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• Le questionnaire est la base écrite de collecte de l’information.
• Il peut prendre la forme d’un papier ou une forme numérique.

b. La rédaction du questionnaire
• Les questions doivent être organisées en entonnoir :il faut commencer par les questions
les plus générales et les moins impliquâtes puis évoluer progressivement vers les questions
plus particulièrement et les plus impliquâtes.

• L’ordre des questions doit minimiser l’influence de l’interaction des questions.

• L’ordre des questions doit être par thème, cela permet d’aborder un thème avant d’aborder
un autre.

• Le vocabulaire des questions doit être : simple, neutre, mots de même sens pour tous les
interrogés, …

c. Les échelles de mesure des questions:


Elles concernent les modalités de réponse offertes au répondant. Le choix de l’échelle aura
une conséquence directe sur les méthodes statistiques applicables lors de l’analyse des
données.
Quatre familles d’échelle de mesure existent :
• Nominales

• Ordinales

• Intervalles

• Numérique ou de rapport.

• Les échelles nominales :

• elles concernent les questions où on demande au répondant de choisir entre différente


modalité qui n’ont pas de lien arithmétique. Les échelles nominales peuvent être présentées
sous formes de question fermées ouvertes ou semi-ouvertes.

• Les questions fermées : lorsque les réponses possibles à une question sont limitées et
indiquées dans le questionnaire.

• Ex : quelles marques de confiture mangez-vous habituellement ?

• A B C D

• Les questions semi-ouvertes : c’est une forme hybride entre la question ouverte et la
question fermée. L’enquêteur propose un nombre limité de réponse mais offre aussi une
possibilité d’ouverture dans le cas où la réponse désirée par le répondant ne figure pas
parmi les modalités proposées.

• Ex : quelles marques de confiture mangez-vous habituellement ?

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• A B C D Autres ………

Ø Les échelles numériques ou de rapport : elles ont référence à toutes les informations ou la
codification chiffrée à un sens dans l’absolu. L’âge du répondant, son revenu et le nombre
de personne dans le foyer .

Ø Les échelles d’intervalles : elles sont couramment utilisées pour mesurer les attitudes et la
perception des interviewé. Elles permettent d’établir une progression dans les réponses
possibles et d’indiquer une intensité d’attitude ou de perception.

Ex. La confiture X est un produit bio:


tout à fait d’accord d’accord Ni d’accord ni pas d’accord plutôt pas d’accord
pas d’accord (échelle de L’Ickert)

Ø Les échelles ordinales : Les variables ordinales sont des catégories qui sont
naturellement ordonnées.

Ø d. L’administration du questionnaire;

Les méthodes d’administration du questionnaire:


• L’administration face à face : c’est une méthode dans laquelle l’enquêteur pose les
questions à l’enquêté face à face. L’enquêteur assure une aide à la compréhension des
questions par le répondant sans pour autant influencer ses réponses.

• L’administration par téléphone : Elle est rapide et coûte moins chère que la méthode
précédente. L’enquêteur peut saisir directement les réponses sur ordinateur ce qui permet
un gain de temps. Elle permet aussi d’interroger un échantillon de taille importante et
répartie sur un large territoire. Mais elle ne permet pas l’administration d’un
questionnaire long ni d’utiliser un support visuel.

• L’administration par voie postale : Elle permet d’administrer un questionnaire long, qui
demande réflexion ou vérification de certains éléments disponibles chez soi.

• Mais le taux de retour est en général très faible.

• Une lettre de retour pré-timbré permet d’améliorer le taux de réponse.

• L’administration par Internet:

• Il n’y pas d’influence de l’enquêteur la méthode est rapide et moins cher.

• Elle est la plus utilisée.

e. L’analyse des données :

les trics à plat :


• L’analyse des données commence par un traitement des questions.

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• Ce traitement commence par un tri à plat de toutes les questions.

• Chaque question est traitée indépendamment des autres questions. Dans le cas d’une
question quantitative, on obtient une valeur moyenne sur l’ensemble de l’échantillon.

• Pour une question qualitative le tri à plat donne le pourcentage d’individus associés à une
modalité particulière.

Exemple : Connaissez-les-vous le siège de l’entreprise ?


Modalités Réponses Pourcentage
Oui 602 60.2%
Non 498 39.8%
Répondants 1000 100%
les trics croisés :
• un traitement simultané de deux questions à la fois. On cherche à expliquer une variable à
l’aide d’une autre.

• Le but d’un tri croisé est de repérer dans quelle mesure la réponse faite à une question
dépend de celle faite à une autre question.

• Le résultat du tri croisé prend la forme d’un tableau de contingence

Exemple : Q1, Connaissez-vous le siège de l’entreprise ?


Q2 : type d’acteur : distributeur, consommateur

• Le traitement des données peut se faire à l’aide des logiciels spécifiques: (SPHINX, SPSS.)

• Mais la phase la plus difficile est celle qui porte sur l’analyse des données.

• Les précisions des analyses et leur degré de fiabilité conditionnent la réussite de l’étude.

• L’analyse doit se faire en faisant appel à l’aide des spécialistes dans tous les domaines :
économie, sociologie, psychologie, culture...

Logiciel sphinx
Sphinx est un logiciel d'enquête et d'analyse des données. Il permet de vous assister dans
chacune des quatre grandes étapes de réalisation d'une enquête :
q la réalisation du questionnaire
q la saisie des réponses
q les traitements quantitatifs des données et l'analyse des données qualitatives

En fait, Sphinx est composé d'une suite de 3 logiciels :


q Le Sphinx Primo : il permet de concevoir un questionnaire, de saisir et dépouiller les
réponses et d'explorer les données enregistrées.

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q Le Sphinx Plus² : il offre les mêmes fonctionnalités que "Primo" mais intègre des
techniques d'analyse multidimensionnelle plus avancées et permet d'analyser tout
fichier contenant des nombres et/ou du texte.
q Le Sphinx Lexica : il permet d'enrichir les possibilités d'analyse lexicale et de contenu
existantes dans "Primo" ou "Plus²" (traitement des questions ouvertes, des interviews
non directives ou de tout autre texte quelle que soit son origine).

Le Sphinx Plus² est organisé en 3 parties qui correspondent aux trois stades logiques de
réalisation de toute enquête :
1. Élaboration du questionnaire, cette partie permet :
q de rédiger des questions ;
q d’organiser le questionnaire ;
2. Collecte des réponses
q Elle permet de collecter tous les résultats d’enquête, avec la saisie des réponses, leur
gestion et leur consultation.
3. Traitements et analyses, cette partie permet de « faire parler » les données, de les rendre
lisibles et compréhensibles avec le calcul de plusieurs paramètres :
q Dépouillement automatique des résultats ;
q Analyses de données : tris à plat – tris croisés – traitement de texte
q Préparation de tableaux de bord.

Le tri à plat : C’est l’analyse de chaque variable de l’enquête


Le tri croisé : L’analyse de la relation entre plusieurs variables de l’enquête
(Le résultat sous forme de tableau et graphe accompagné de différents calculs automatiques réalisés par
sphinx)
9. Citations
9.1. Définition des citations
Une citation est incluse dans le texte si elle ne dépasse pas trois lignes. Elle est insérée entre
guillemets. Si la citation dépasse quatre lignes, il faut créer un paragraphe spécial avec une
marge de gauche plus grande. Les citations doivent être citées textuellement et
intégralement dans le texte. Une citation est incluse dans le texte si elle ne dépasse pas trois
lignes. Elle est insérée entre guillemets.

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Une citation est un passage tiré d'un document généralement utilisé pour illustrer ou
appuyer ce qui est avancé dans un travail. La source doit absolument être indiquée en format abrégé avec la
citation et en format complet dans la liste de références. (Provost, 2010, p. 48). On distingue deux
différents types de citations :
les citations directes.
les citations indirectes.

9.2. Les citations directe


- Les citation directes
Les citations directes reprennent mot pour mot les propos de l’auteur.
Legault (1999 : 75) précise que « toutes nos décisions d’agir ne sont pas réfléchies ; plusieurs sont
spontanées puisqu’elles nous semblent évidentes »
- Les citations directes
• Omission d’une partie de la citation
• Selon Damasio (1995), « dans de nombreuses circonstances de notre vie, […], l’émotion ne se
déclenche en nous qu’après qu’une phase d’évaluation » (p. 173).
- Les citations indirectes
• Les citations indirectes consistent à paraphraser, c’est-à-dire rapporter les propos de l’auteur
d’origine avec vos propres mots.
• La pagination; L’auteur; l’année
• Selon Lévy (2008 : 20), la transfusion sanguine est admise par toutes les religions sauf par les
Témoins de Jéhovah.
Traduction d’un extrait d’un document
• Selon Lakane, les sciences infirmières sont la base pour la pratique
professionnelle des soins. [traduction libre] (2002, p. 17)
Règles générales pour les citations
• 2 auteurs :
• Selon Brédat et Van der Linden (2012), la conscience est un phénomène qui implique l’ensemble
de nos fonctions mentales.
• Utiliser une grille adaptée aux patients qui ont de la difficulté à s’exprimer permet d’évaluer la
douleur des patients atteints d’un AVC (Prudhomme & Brun, 2008).
• Entre 3 et 5 auteurs :
• Les réformes des systèmes de santé en Europe dépendent de l’économie, de la culture et
d’éléments politiques propres à chaque pays (Spitzer et al., 2008).
• Citer un article

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• BROCKWAY, D., 1982, « Connecteurs pragmatiques et principes de pertinence », In Langage, Nr.
67, pp. 7-23.
Autres remarques
• Les [« »], [:] et [;] doivent être précédés d’un espace Insécable.
• Éviter les césures.
• Éviter les « veuves » et « orphelines »
• Chaque nouveau chapitre commence sur une page impaire (droite).
• La pagination doit être uniforme
Comment rédiger la conclusion
• La conclusion répond à la problématique posée au début de la composition. C'est la dernière étape
de l'exercice, elle doit donc être convaincante pour laisser le correcteur sur une bonne impression.
La conclusion doit être nettement séparée du corps du développement par un blanc.
Objectif : élaborer une conclusion synthétique et ouvrir sur une question proche
Conclusion :
• Le traitement des données peut se faire à l’aide des logiciels spécifiques: (SPHINX,
SPSS..)

• Mais la phase la plus difficile est celle qui porte sur l’analyse des données.

• La précision des analyses et leur degré de fiabilité conditionnent la réussite de l’étude.

• L’analyse doit se faire en faisant appel à l’aide des spécialistes dans tous les domaines :
économie, sociologie, psychologie, culture...

Bibliographie :
´ Aubert B & al., 2008, Méthodologie de recherche, Paris, Pearson éducation, p397.

´ Ardilly P., 2004, Echantillonnage et méthodes d'enquête, Paris, Dunod.

´ Albarello L., 1995, Pratiques et méthodes de recherche en sciences sociales, Armand


Colin, Paris.

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