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La citoyenneté à l’école, en EPS, dans le sport sco-

laire
-« transmettre des savoirs, apprendre à vivre ensemble, former à l’exercice plein et entier de la ci-
toyenneté sont depuis toujours les missions de l’école » (Ségolène Royal, 1998)

-on va s’intéresser à la formation et son effet éducatif, aux différentes tendances des normes et
modèles transmis à l’école => l’EP va y contribuer, à la diffusion de ces normes, par les modèles
du corps qu’elle valorise, les pratiques qu’elle organise, et les discours qu’elle produit
=> manières de faire pour former le citoyen évoluent
=> finalités, contenus, pratiques
=> discours officiel et pratiques
=> la citoyenneté s’inculque, à travers la transmission de savoirs

-« la formation du citoyen se cache à l’école au coeur de la construction des savoirs » (Vellas,
1996)

-le terme de citoyen présente un sens évolutif qui renvoie à une pluralité d’enjeux
1/politique : assumer son rôle de membre du corps de l’état et avoir le sentiment d’appartenance à
une communauté poli
2/civique : connaitre ses droits et devoirs et les règles démocratiques
3/social : participer à la vie de la cité, aux échanges, aux décisions

-à l’instar de Charroin (2012), on peut délimiter la notion de citoyenneté par 2 extrêmes :


1/une citoyenneté jacobine (centralisée par l’état) : intégratrice, verticale et républicaine
2/une citoyenneté interactive, communautaire et horizontale
=> ces 2 formes coexistent avec des dominations selon les époques

-le terme citoyen ou éducation à la citoyenneté renvoie donc historiquement à une mission de
l’école => méta-finalité de l’EP avec son caractère évolutif du citoyen prêt à défendre la nation au
citoyen cultivé, lucide et autonome

-Delignières (2016) avance un dilemme : « l’EPS a depuis longtemps affiché ses prétentions dans
ce domaine d’éducation à la citoyenneté »
-selon lui, les pgms multiplient les objectifs citoyens : responsabilité, autonomie, respect des
règles, etc
-définit la citoyenneté comme la capacité à s’engager positivement dans des projets communau-
taires => partage de tâche
-il pose aussi la question de la mise en oeuvre de cette mission dans les pratiques : il évoque no-
tamment les jeunes E qui priorisent un enseignement de savoirs disciplinaires qui visent des le-
çons cohérentes et construites suivant le pgm mais la formation citoyenne n’est abordée que de
manière allusive comme si il allait de soi que la pratique des activités sportives était en soi por-
teuse de valeurs

-on peut facilement avancer l’idée que les pratiques de référence de l’EPS, parce qu’elles consti-
tuent dans la vie réelle des lieux d’expression de la citoyenneté, sont particulièrement adaptées
pour servir de support dans la construction de ces valeurs citoyennes

-à partir de là, 3 niveaux d’élaboration plus ou moins imbriqués peuvent être définis en EPS :
1/relation aux règles => Parlebas (1983) « la particularité des APS supports de l’EPS est de faire
référence soit à un code de pointage soit à un règlement que l’E adapte à l’expertise de l’é »
2/sens du collectif et responsabilisation collective => Delignières (2003) « la citoyenneté est la ca-
pacité à s’investir positivement dans des projets communautaires »
3/l’élève en temps qu’acteur => Mérand (1994) : l’objectif est de construire « une nouvelle citoyen-
neté faite de proximité attentive et agissante, de forme particulière, de démocratie participative »
=> ces 3 niveaux d’élaboration sont forcément dépendants du contexte scolaire et sociétal dans le-
quel évolue la discipline selon les périodes

-pour conclure, l’EP est mise à contribution dans la formation du citoyen car elle permet l’incorpo-
ration de la citoyenneté et sa mise en oeuvre émotionnelle et corporelle

-définition : les politiques scolaires


-Durkheim (1922) « Lorsqu’on étudie historiquement la manière dont se sont formés et développés
les systèmes d’éducation, on s’aperçoit qu’ils dépendent de la religion, de l’organisation politique,
du degré de développement des sciences, de l’état de l’industrie, etc. Si on les détache de toutes
ces causes historiques, ils deviennent incompréhensibles »

-politiques scolaires
1/strcuturelles : Berthoin en 1958 => scolarité obligatoire portée jusqu’à 16 ans
2/curriculum : liées aux modifications des pgms scolaires
3/fonctionnement de l’organisation scolaire : modalités d’affectation scolaires

-ce qui transforme ces politiques scolaires c’est la réalité poli, sociale, culturelle et les besoins éco
=> évolution du système scolaire : démocratisation qualitative et quantitative (double vision de la
démocratisation) :
=> André Robert (1993) « elle peut correspondre à l’observation et détection des aptitudes càd à
l’idée de massier pour recruter les élites sans se soucier du développement des aptitudes » (démo
quantitative)
« elle peut correspondre au fait d’assurer aux aptitudes le développement dont elles sont suscep-
tibles » (démo qualitative)

-double mouvement : état instructeur et régulateur (voir diapo)


-la citoyenneté est une qualité attribuée à tous selon les époques

-définition : le SS
-la visée d’une citoyenneté participative peut être associée explicitement au SS
-voir fiche SS
-une exception culturelle (Fouchet, 2002)

-SS : participation à la formation du citoyen


=> permet d’adapter l’offre des pratiques à tous selon les niveaux et envies
=> ouverture culturelle sur laquelle peut se fonder la formation citoyenne comme un principe
d’égalité

1ère partie : une citoyenneté politique, représentative, faite de devoirs


(1936-45)
-voir diapo dualité primaire-secondaire
=> jusqu’en 1945 la citoyenneté est enseignée à l’école sous forme d’un code de « bonne
conduite » (Charroin, 2012)
=> instruction civique et morale : véritable apprentissage de la nation où le collectif prime sur les
droits individuels
=> une citoyenneté au service du collectif
=> l’enseignement secondaire est réservé aux meilleurs de l’enseignement primaire (en majorité
pour les G) mais surtout réservé à l’élite car payant
=> le peuple est destiné à aller travailler ++ et l’élite poursuit des études jusqu’au bac

-l’école enferme aussi dans des rôles sociaux de sexe = F : tâches domestiques et G : travail agri-
cole et industriel (populaire)
=> G élite : disciplines plus livresques (sciences, latin)
=> peu de changements dans le système scolaire à cette période malgré quelques changements :
allongement de la scolarité obligatoire jsuqu’à 14 ans (Jean Zay en 1936) en créant la classe de fin
d’études (peu de succès) => anéanti par Carcopino en 1941 (supprime les écoles primaires supé-
rieures => collèges modernes rattachés au secondaire avec comme objectif : abaisser le niveau de
l’école primaire en lui enlevant son niveau le plus élevé

l’école sous Vichy


-Pétain veut construire une école nationale => exige loyauté et honnêteté
=> il voit les écoliers de France comme les futurs patriotes : les instituteurs doivent subir une idéo-
logie noyant toutes les valeurs républicaines qu’ils défendent à l’origine
=> tous les individus sont mobilisés au service de la Révolution Nationale
=> Pétain définit donc un pgm scolaire : pour faire des enfants des individus sains et robustes
prêts à affronter l’avenir sans faiblesse
=> même si les F sont mises à contribution : doivent être prêtes pour leur futur
=> valeurs à transmettre : action, travail, effort, discipline
=> dès 1940 avec Borotra est instauré un CGEG et au corps qui met en place l’EGS
=> EGS pour Vichy : pièce maîtresse de la restauration physique et morale de la jeunesse
=> idéologie anti-intellectuelle : Pétain dit en 1940 vouloir « redresser moralement et intellectuelle-
ment une France pervertie par la démagogie des années 1930 »
=> va utiliser les vertus morales de la nature, vise un endurcissement des corps face aux éléments

-pour conclure sur l’Ecole à cette période : à travers cette organisation scolaire, avant Vichy et
pendant Vichy, on peut dire qu’à cette période la citoyenneté est imposée à l’individu (Charroin,
2012)

-l’unité nationale imposée par l’école l’est aussi par le biais de la gym qui uniformise les corps
=> l’EP va donc former un citoyen obéissant selon le rôle social qui lui est attribué à priori

-IO de 1938 => méthode suédoise : mettre en oeuvre une citoyenneté du devoir et de l’obéissance
à travers la rectitude du corps et l’obéissance à l’autorité du maitre => exos et mouvements pré-
cis : former des corps en leur apportant des bases corporelles que les é pourront réutiliser dans la
vie courante => gyms rationnelles, construites et fonctionnelles
=> méthode francaise aussi => mêmes finalités mais avec des techniques différentes (IO de 1923
avec exos correctifs et éducatifs et exos de la vie courante (marcher, courir, sauter, lancer, grim-
per, etc)
=> RG de 1925 : leçon possède 5 paramètres => continue, alternée, graduée, attrayante, discipli-
née
=> instructeur qui conduit la leçon
=> différenciation des contenus se fait selon les sexes
=> arrivée de la demi-journée de PA
=> Mn : confrontation à la nature : Hébert parle de dévouement utile

-IO de 1941: former des H robustes et équilibrés


=> objectifs de 3 ordres : formation physique, morale et intellectuelle (=intelligence de l’action
=> contenus de l’éducation physique G => adresse et coordination, sport sans compétition, re-
cherche du rendement
=> en EPS, il y a coexistence d’une citoyenneté patriotique à finalité hygiénique et d’une citoyen-
neté altruiste mais sous couvert médical et idéologique

le SS comme une promesse d’évolution vers une citoyenneté participative

-au début du XXème siècle, incompréhension doctrinale entre les profs de gym et les partisans du
sport
=> réaction des étudiants qui veulent développer leur propre sport amateur et éducatif
=> opposition entre ceux qui veulent séparer l’école et l’EP du sport ceux qui voient dans le sport
un possible moyen d’éducation

-en 1923, des circulaires vont institutionnaliser le SS en lui donnant le statut d’association et en
créant les comités sportifs d’académie (CSA) => ils vont organiser la pratique du SS et gèrent le li-
vret d’EP sans lequel les élèves ne peuvent pratiquer
=> malgré ces circulaires, le SS reste sous la tutelle du sport civil
=> les étudiants vont vouloir reprendre la main
=> étendent les missions du Commissariat National aux Sports de l’UNEF à l’organisation et la
promotion du sport universitaire
=> ils créent l’OSU en 1931 qui est donc avant tout une initiative étudiante (va perdurer jusqu’en
1938, transformée en OSSU en 1938)
=> elle va donner des responsabilités à la fois aux E et aux élèves car des représentants de
l’UNEF vont siéger au CA
=> on peut parler d’un sport scolaire qui tend vers une citoyenneté participative

-pour autant cette place accordée aux élèves reste mesurée car le SS ne touche que les enfants
des classes les plus aisées donc c’est une forme de citoyenneté pas ouverte à tous
=> aussi : OSSU -> USSU en 1942 (sous contrôle exclusif et autoritaire de l’état)
=> va restreindre les acts du SS en raison du contrôle rigoureux de toutes les manifs sociales

=> on parle donc de citoyenneté imposée, verticale, représentative, faite de devoirs à l’Ecole
=> on parle de citoyenneté patriotique et hygiénique par le biais des gymnastiques en EP
=> on parle de citoyenneté en décalage mais freinée dans le SS

2ème partie : une citoyenneté civique et sociale faite de droits (1945-


1981)
-voir diapo : les politiques scolaires

-après la G, l’idée d’une démocratisation du système scolaire apparait : accueillir et former chacun
selon ses capacités et non s’intéresser seulement à l’élite
-A.Prost (1968) « à cette période, seulement 15% des élèves de milieu populaire ont accès au ly-
cée ou collège moderne et classique »

-plan Langevin-Wallon en 1947 => jamais mis en oeuvre avec opposition des E du secondaire (ti-
rer leur enseignement vers le bas)
=> mais interroge la question de l’intégration des é socialement défavorisés, la capacité à vivre-en-
semble après une période marquée par le rejet de l’autre
=> après la G et avec le déclin de l’eugénisme, les valeurs Rep sont le respect de soi, des autres,
la solidarité pour une citoyenneté plus sociable
=> la citoyenneté change profondément de signification après-G d’une citoyenneté poli à une ci-
toyenneté civique
=> le patriotisme devient suspect et la déclaration universelle des droits de l’H (1948) instaure un
nouvel ordre social
=> en 1959, début de cette démocratisation avec loi Berthoin
=> cycle d’observation : évaluer les aptitudes des enfants
=> A.Prost (1968) « les élèves restent dans plus de 95% des cas dans les établissements où ils
ont commencé leurs études »
=> pour autant la réforme Berthoin a le mérite de créer une scolarité élémentaire relevant unique-
ment du primaire et unifié selon 5 classes
=> réformes de 1963 Capelle-Fouchet vont dans le même sens => changement structurel qui per-
dure => école moyenne après l’élémentaire de 4 ans (2 ans d’observation et 2 ans d’orientation)
-malgré quelques défaillances, l’idée est toujours de donner les mêmes chances à tous => concré-
tisé en 1975 avec le collège unique (filières supprimées en 6ème et 5ème et après la 3ème tous
les établissements de second cycle s’appellent des lycées)
=> les collèges d’enseignement technique => LEP (lycée d’enseignement pro)

-la Vème République met fin à la structure verticale par ordre et fait place à une structure domi-
nante horizontale
=> ainsi, une citoyenneté faite de droits plus égalitaires, plus démocratiques née par le biais des
ruptures provoquées par les politiques scolaires entre 1945 et 1981
=> en EPS, on passe d’une citoyenneté représentative verticale => citoyenneté participative et so-
lidaire (développement esprit d’équipe, altruisme et prépa à la vie sociale (TO))
=> mais l’état de la population freine les changements et les 3 méthodes sont davantage propo-
sées pour une rééducation physique
=> en 1959, le contrôle médical est encore présent => leçon rigoureuse et ordonnée : obj des IO
de 1959 : unité nationale autour des gyms
=> soumission des intérêts individuels au profit de la Construction Nationale
=> pour autant, ce recadrage a de moins en moins lieu d’être car les problèmes sanitaires et la G
s’éloignent alors que le sport séduit de plus en plus de jeunes et d’E, d’autant plus que la démo-
cratisation de l’école a pour conséquence un public de plus en plus nombreux en demande d’acti-
vité sportive, source de citoyenneté volontariste

-IO de 1967 => citoyenneté jamais citée mais respect des règles, coopération
=> citoyenneté solidaire (exemple de l’expérience de Corbeil-Essonnes) qui est visée contraire-
ment à la période précédente où les plus faibles étaient exclus dans un groupe-classe hétérogène,
les plus forts doivent se mettre au service des plus faibles
=> citoyenneté particpative => exemples colonies de la République Gai-Soleil (1965-1979)
=> exemple aussi de la République des Sports de Jacques de Rette (1964-1973) => montre une
évolution du terme de citoyenneté
=> s’appuie sur citoyenneté sportive et attribue de réelles responsabilités organisationnelles à
l’élève
=> la classe est remplacée par le club avec 2 équipes (comme à Corbeil) => propose un système
de gouvernance proche du gaullisme
=> chaque « club » élit un président, 2 capitaines, 1 secrétaire et 1 trésorier
=> le référendum (qui est utilisé par DG) => majorité décide et donne à l’exécutif un pouvoir réel
=> les voix des minorités ou alors l’abstention ne sont pas envisagées
=> on est entre une citoyenneté participative et représentative
=> autre particularité : utilise le sport (ds l’ère du temps)

-l’amalgame autour du mot sport est d’autant plus grand que les pratiques physiques se multiplient
: le politiques qui veulent des médailles, les E qui veulent motiver les é, les é qui veulent de la nou-
veauté, le sport amateur VS pro, le sport olympique => significations multiples
=> en EPS, l’accent est mis sur les contenus
=> l’exp de de Rette ne peut intégrer cette nouvelle approche car elle repose sur des socles poli,
culturels et sociaux différents et issus des années 1960
=> au début des années 1970 => les RDS sont en train de chuter (manque évolution de la ré-
flexion autour de l’utilisation du sport)
=> or, dès les IO de 1967, le problème de l’identité de la discipline gagne la profession

-3 propositions émergent au sein de débats avec 2 idées opposées dans le champ de l’EPS : ca-
ractère sélectif du S, visée démocratique
-1ère vision pose la question de la légitimité de l’EPS dans une école de plus en plus démocra-
tique => oblige les conceptions de la discipline à s’orienter vers une citoyenneté moins élitiste,
moins concurrentielle et plus participative et solidaire

le SS
-en 1945, l’OSSU est rétablie et renforcée dans ses anciens statuts par une reconnaissance d’utili-
té publique
=> groupes en fonction des élèves dans les IO de 1945

-en 1950, chaque E devra 3h de son service pour l’AS de son établissement
=> malgré ces évolutions, le SS stagne jusqu’au début des années 1960 (peu de moyens alloués
aux politiques sportives) => élite sportive vieillit
-Herzog dit en 1959 « si la France brille à l’étranger par ses penseurs, ses savants, ses artistes,
elle doit aussi rayonner grâce à ses sportifs »
=> SS n’échappe pas à la politique de grand ampleur menée par Herzog => en 1962 : OSSU ->
ASSU => on compte plus de 4000 AS pour environ 240000 licenciés
=> raisons : explosion démographique, démocratisation de l’école, des équipements ++, des E
plus nombreux et mieux formés et un SS plus structuré

-de par son succès quantitatif, l’ASSU répond à son objectif de détection de talents et de citoyen-
neté perf pour son pays => citoyenneté encore verticale, faite de devoirs et une citoyenneté qui
met de côté une partie de la population

-pourtant, le SS va se démarquer de cette forme de citoyenneté par 2 orientations :


1/le dévt des rôles sociaux => expérience de Corbeil et RDS
=> les compétitions de l’ASSU offrent des occasions concrètes pour la formation d’un citoyen parti-
cipatif
=> les rôles sociaux sont très valorisés et tout le pôle responsabilisation du SS est déjà largement
développé dès 1965
2/autre forme de compétition => devant la démocratisation du SE, une recherche de nouvelles for-
mules destinée à accroitre la masse des pratiquants fait jour
=> à parti de 1971, on peut voir 2 formules de compétitions :
a)championnat traditionnel
b)formule A ou formule masse : animations sportives, plutôt des formules inter-classes
=> répondent donc aux 2 visions de la citoyenneté précédentes : démo (formule A), élitiste (cham-
pionnat tradi)

-conclusion de la période :
=> à l’Ecole on évoque une citoyenneté plus égalitaire au regard de sa démocratisation progres-
sive mais toujours par une intégration verticale
=> en EPS et dans le SS, malgré une domination d’une vision élitiste de la citoyenneté à travers
un sport compétitif, des divergences apparaissent autour d’une citoyenneté plus participative et so-
lidaire grâce à un sport éducatif

3ème partie : une citoyenneté sociale, faite de droits et de devoirs


(1981-nos jours)
-voir les politiques scolaires depuis 1981
-Terret (1998) « l’école est contrainte, dans une société française obligée par le chômage, l’exclu-
sion et la violence urbaine, à repenser ses valeurs fondamentales, la citoyenneté devient de plus
en plus le thème privilégié de l’école »
=> éducation plus générale, à des valeurs, comme la citoyenneté, l’autonomie, le vivre-ensemble
=> rendre les savoirs accessibles à tous en réaction à une ségrégation plus insidieuse et en même
temps d’élever le niveau de formation de tous les élèves via une culture commune => citoyens
compétents
=> la question n’est plus quel citoyen former mais plutôt quelle éducation à la citoyenneté mettre
en oeuvre
=> IO de 1985 : Chevènement refet de l’éducation civique une discipline à part entière
=> textes qui font de l’éducation à la citoyenneté un objectif transversal (loi d’orientation de 1989,
voir diapo) => missions des E de 1997, obj des différents S4C depuis 2005 …
=> citoyen qui se balance entre droits et devoirs et participation et représentation
=> Charroin : depuis 1981, éduquer à la citoyenneté s’appréhende de 2 façons :
1/objet disciplinaire (instruction civique) : s’apprend avant de la vivre
2/apprentissage qui suppose formation et construction
=> l’évolution des différents pgms va dans le sens du second

-dans les années 1990, la participation des élèves à la vie de la classe et école a été renforcée
dans les TO => les délégués de classe sont réaffirmés en 1985
=> en 1991, les lycéens disposent d’un large éventail de droits (réunion, association)
=> en 1998 est créé le Conseil de la Vie Lycéenne (CVL)

-pour autant, les travaux de recherche soulignent les limites de la participation des élèves et on
peut relever un décalage entre les exigences d’une citoyenneté scolaire et le fonctionnement réel
de l’école
=> malgré les nouveaux droits accordés, l’établissement scolaire n’est pas toujours perçu par les
élèves comme un espace de droits mais plus comme un lieu de contraintes

-en matière d’éducation à la citoyenneté à l’école, on peut faire le constat d’un décalage entre les
TO et le réalité des pratiques

l’EPS : cohabitation entre une citoyenneté participative et intégrative

=> depuis 1981, il est demandé aux E de valoriser les valeurs de respect des règles, des autres,
de solidarité mais aussi de maitrise de soi, de responsabilité et de lucidité => valeurs à la fois col-
lectives et individuelles (exemple : finalité des textes de 2000 « former par la pratique des APSA
un citoyen cultivé, lucide, autonome qui sera capable de la conduite de sa vie corporelle pendant
sa scolarité et tout au long de sa vie. Citoyen attentif aux relations sociales, acteur et critique dans
l’évolution des pratiques culturelles »

-IO de 1985 : thèmes qui font référence à la citoyenneté « éducation à la consommation, à l’envi-
ronnement, à l’information, à la sécurité »
=> ces IO précisent que « l’EPS développe le sens de l’effort et de la responsabilité, seul ou en re-
lation avec les autres. Elle a donc valeur individuelle et collective »

-pgms 1996/1998 => citoyenneté apparait explicitement « en offrant des occasions concrètes d’ac-
céder aux valeurs sociales et morales, notamment dans le rapport à la règle, l’EPS contribue à
l’éducation à la citoyenneté » => voir CG de 1996
=> voir CM de 2000 et CMS de 2008/2010, CG de 2015

=> citoyenneté moins sous forme de morale, mais plus comme un engagement personnel de
l’élève => citoyenneté participative
=> citoyenneté intégrative => à travers réussite scolaire de tous et dès les IO de 1985 et bac 1983
=> volonté d’intégration démocratique qui domine (auto-évaluation, co-évaluation, mise en projet,
etc)

-dans les années 1990 => l’EPS envisage l’élève comme acteur citoyen de l’entretien de sa propre
vie physique

-aujourdhui : réussite de tous qui va se concrétiser dans une évaluation de plus en plus locale et
donc adaptée aux besoins des élèves avec la fin des référentiels nationaux

pour conclure : citoyenneté évolutive qui reste à opérationnaliser que ce soit à l’Ecole, en EPS ou
dans le SS

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