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CHAPITRE    II 

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Les réservoirs                                                                                                                                                                                     

Introduction :

Utilisés dès l’antiquité les réservoirs n’avaient comme rôle que le


stockage de l’eau de la saison humide pour une saison sèche. Graduellement la
science de l’eau évolue et les systèmes d’alimentation en eau se diversifient
avec, ce qui a donne une multitude de fonctions aux réservoirs.

II-1- Fonction des réservoirs :

Les fonctions d’un réservoir dans un système    d’alimentation en eau sont de


deux natures complémentaires l’une à l’autre à savoir :
 Des fonctions techniques.
 Des fonctions économiques.

II-1-1 Fonctions techniques d’un réservoir :

 Régularité dans le fonctionnement du pompage ou les pompes vont refouler


suivent un régime constant.
 Assurer la continuité de l’approvisionnement étant donné les répercutions
susceptibles d’être provoquées par un arrêt de distribution de l’eau
conséquent à un    arrêt de pompage suite à :
Un accident au niveau de la conduite principale d’adduction ou même un
simple nettoyage.
Un accident au niveau de la prise d’eau.
Une coupure d’électricité.
 Le réservoir est un régulateur de pression et de débit.
 Le réservoir joue le rôle d’un réacteur chimique à la sortie d’une usine de
traitement.
 Les réservoirs assurent un volume d’eau pour combattre les incendies.

II-1-2 Fonctions économiques d’un réservoir :

 Réduction du coût de l’investissement sur les ouvrages de production puisque


dans le cas d’une adduction on dimensionne selon le débit (Q moyh) pour une
adduction continue et (qst) pour une adduction discontinue à la présence d’un
réservoir et avec le débit (Qmaxh) dans le cas contraire.
 Réduction des dépenses d’énergie en réduisant la puissance consommée par
les pompes.
 Grâce aux réservoirs le pompage peut avoir lieu    la nuit pendant les heures
creuses de la sonelgaz.

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CHAPITRE    II :                                                                                                                                                                               
Les réservoirs                                                                                                                                                                                     

II-2- Classifications des réservoirs :

Les réservoirs peuvent être classes de diverses façons selon les critères
pris en considération :

II-2-1 Classification selon le matériau de construction :

Cette classification est basée sur la nature des matériaux de construction des
réservoirs :
 Réservoir métalliques ;
 Réservoir en maçonnerie ;
 Réservoir en béton armé ou précontraint ;

II-2-2 Classification selon la situation des lieux :

Les réservoirs peuvent être classés selon leur position par rapport à la
surface du sol :
 Réservoir en terre ;
 Réservoir semi-enterre ( sur surface ) ;
 Réservoir sur élevés ou sur tour.

II-2-3 Classification selon l’usage :

Vu les nombreux usages des réservoirs on    peut les classer en :
 réservoir principal d’accumulation et de stockage ;
 Réservoir d’équilibre (réservoir tampon) ;
 Réservoir de traitement .

II-2-4 Classification selon des considérations esthétiques :

Selon des servitudes d’esthétisme on peut affirmer les fonctions d’un


réservoir comme on peut l’intégrer au paysage.

II-2-5 Classification selon la forme géométrique :

Généralement on retrouve dans la pratique deux formes usuelles :


 réservoir cylindrique ;
 Réservoir rectangulaire (carré) .
                Comme on trouve par fois    des réservoirs à formes quelconques
(sphérique, conique, …).

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Les réservoirs                                                                                                                                                                                     

II-2-7 les réservoirs en charge (sous pression ) :

Ces réservoirs maintiennent une pression supérieur à l’atmosphérique


au dessus du plans d’eau par un dispositif de compression. On les retrouve
généralement dans le cas d’une injection directe par pompage dans le réseau.

Remarque :
                  Il existe aussi des réservoirs associés de surpresseurs en gardant la
surface du plan d’eau libre, comme exemple le cas d’un réservoir sur tour
alimenté par des surpresseurs a partir d’une bâche d’accumulation.

II-3- Emplacement d’un réservoir :

Pour de multiples raisons il y a tout intérêt, du point de vue distribution,


de placer le réservoir le plus prés possible de l’agglomération.
D’autres considérations intervient dans le choix du site d’un réservoir
notamment la question foncière, l’aspect économiques et les conditions
topographiques.
L’une une plus importante considération est la topographie de la région,
qui ne nous laisse pas le choix par fois de placer le réservoir prés de
l’agglomération, par exemple dans le cas ou nous désposons    d’une ville à
terrain plat ayant des bâtisses hautes nous serrons dans l’obligation de cherche
un point très haut même s’il serra loin de la ville.

II-3-1    Emplacement et côte d’un réservoir dans d’un système a réservoir


de tête :

Comme il a était signalé au part avant, du point de vue fonctionnement, le


réservoir se place entre le réseau et la source mais ce que nous intéresse le plus
est l’altitude du réservoir et son éloignement par rapport au réseau.
Supposant les configurations suivantes :

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Les réservoirs                                                                                                                                                                                     

DH1

Agglomération

Qmaxj

S
Figure N° II-1 : Emplacement d’un réservoir (variante 1)

DH2

Agglomération

Qst Qmaxj

S
Figure N° II-2  : Emplacement d’un réservoir (variante 2)

Concernant la première variante le tronçon (S-R) est dimensionné par le


débit (Qmaxh) contrairement au deuxième cas ou le même tronçon est
dimensionné par un débit (Qst) qui peut être de deux à trois fois inférieur à
(Qmaxh), ce qui fait un gain sur le diamètre.
Si on suppose un même diamètre pour les deux variantes et le débit
(Qst =q) donc (Qmaxh = 2à3 q), (on prend Qmaxh = 2q), la côte du réservoir pour la
deuxième variante serra de C r = PA + DH2 avec :
PA : pression demandée dans le réseau (m) ;
DH2 : perte de charge :
DH2 =    Rq /D
ß m

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Les réservoirs                                                                                                                                                                                     

ou R = résistance total de la conduite.


Et elle serra pour le premier cas de Cr = R. (2q)B/ Dm ,
DH1= (2 ) Rq / D
B B m

Avec B = 1.8 / 2 , donc DH1= (2B) DH2 ;


donc la côte du radier du réservoir (Cr1) est plus grande que (Cr2).

Du point de vue exploitation il est évidant que si la distance (S-R) est


importante le refoulement va demander plus d’énergie pour le deuxième cas que
pour le premier.

En conclusion ce n’est qu’après étude téchnico-économique et compte


tenu des conditions locales et des prix des conduites, du réservoir et de
l’énergie, qu’on choisir le bon site du réservoir.

II-3-2- Emplacement et côte du réservoir dans le cas d’un système à contre


réservoir :
Le réservoir doit, obligatoirement, être placé de façon que le réseau de
distribution soit entre ce dernier et la source.
Plus le réservoir est éloigné du réseau    plus les pertes de charge
augmentent, ce qui influe sur la côte du radier du réservoir et sur la (Hmt) de la
pompe par conséquent sur l’énergie.
Nous avons déjà indiqué au préalable que ce type de système fonction
suivant quatre temps. La côte du réservoir doit être suffisante pour assurer
l’alimentation d’une partie du réseau et elle est carrément sans influence sur le
réseau pour l’heure de transit, par contre pendant les heures de la station à
l’arrêt le réservoir doit alimenter tout le réseau, pour cela la hauteur du réservoir
est fixée à partir de ce cas :

   R Ligne de charge


Cr

DH

Ps

                  Agglomération
Figure N°II-3 : profil du cas de la station à l’arrêt.
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Les réservoirs                                                                                                                                                                                     

La hauteur du réservoir (Cr) est la somme de  la pression demandée dans


le réseau pour le point le plus défavorable plus les pertes de charge dissipées au
cours de route :
Cr = PA+ DH

II-4- Calcul de la capacité d’un réservoir :

Le volume total d’un réservoir comporte trois tranches ou parties


différentes déterminées a partir des fonctions d’approvisionnement et de
régulation du réservoir.

A- la partie régularisée :
Cette partie représente le volume nécessaire pour assurer la fonction de
régulation entre    la demande et la production. La demande prise dans les
calculs est celle de la journée la plus chargée de l’année.
Les méthodes de calcul de ce volume sont au nombre de trois :
Remarque : Pour bien exposer ces méthodes nous allons prendre un exemple
de calcul et lui appliquer les trois méthodes :

1- la production :
Nous allons supposer que la station de pompage fonctionne 20h/24h,
ce qui lui donnera un débit de 5% de Qmaxj par heure.

2- la consommation :
Nous allons supposer une répartition de la demande simple juste
pour avoir    un exemple très simplifier :
0 – 6h = 2% Qmaxj                                          14h – 18h = 5% Qmaxj
h

6h – 10h = 5% Qmaxj                                       18h – 20h = 7% Qmaxj


10h – 14h = 7% Qmaxj                                  20h – 24h = 1.5% Qmaxj

1/méthode analytique :
Cette méthode repose sur la superposition de l’apport et de la
consommation d’ou on tire le volume maximum reçu et accumulé par le
réservoir, en dressant pour chaque heure la différence entre la production
et la consommation et suivre après le rythme de remplissage et de vidange
du réservoir, comme il est indique dans le tableau suivant :

      U= apport en % de Qmaxj
      W = consommation en % Qmaxj.

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CHAPITRE    II :                                                                                                                                                                               
Les réservoirs                                                                                                                                                                                     

Tableau N° (II-1) : la variation du volume d’eau dans le réservoir.


Heure U(%) W(%) DV+(%) DV- (%) Résidu(%)
0-1 - 2 - 2 2
1-2 - 2 - 2 0
2-3 5 2 3 - 3
3-4 5 2 3 - 6
4-5 5 2 3 - 9
5-6 5 2 3 - 12
6-7 5 5 - - 12
7-8 5 5 - - 12
8-9 5 5 - - 12
9-10 5 5 - - 12
10-11 5 7 - 2 10
11-12 5 7 - 2 8
12-13 5 7 - 2 6
13-14 5 7 - 2 4
14-15 5 5 - - 4
15-16 5 5 - - 4
16-17 5 5 - - 4
17-18 5 5 - - 4
18-19 5 7 - 2 2
19-20 5 7 - 2 0
20-21 5 1,5 3,5 - 3,5
21-22 5 1,5 3,5 - 7
22-23 - 1,5 - 1,5 5,5
23-24 - 1,5 - 1,5 4
Ce qui donne :
Le volume maximum accumulé par le réservoir est de 12% Qmaxj .

        2/ méthode graphique :
On se base sur le même principe que la méthode analytique, à la
différence que cette fois nous allons faire le cumul de la production et ce
lui de la consommation et faire après une comparaison graphique. Le
volume du réservoir est donné par la somme des valeurs absolues des
deux plus grands écarts entre    les deux courbes (le plus grand écart positif
et le plus grand écart négatif).

V = ( |Dv+| + |Dv-| )/100    Qmaxj.

Cette méthode permet aussi de déterminer l’heure du démarrage de


la pompe au cas d’un fonctionnement discontinu.

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Les réservoirs                                                                                                                                                                                     

Les résultats numériques et graphiques sont comme suit :

Tableau n° (II-2) : les cumulés de la consommation et de la production


Heure U(%) W(%) U cumul (%) W cumul(%)   
0-1 - 2 - 2
1-2 - 2 - 4
2-3 5 2 5 6
3-4 5 2 10 8
4-5 5 2 15 10
5-6 5 2 20 12
6-7 5 5 25 17
7-8 5 5 30 22
8-9 5 5 35 27
9-10 5 5 40 32
10-11 5 7 45 39
11-12 5 7 50 44
12-13 5 7 55 53
13-14 5 7 60 60
14-15 5 5 65 65
15-16 5 5 70 70
16-17 5 5 75 75
17-18 5 5 80 80
18-19 5 7 85 87
19-20 5 7 90 94
20-21 5 1,5 95 95,5
21-22 5 1,5 100 97
22-23 - 1,5 100 98,5
23-24 - 1,5 100 100
 

Du graphique (N°II-1) nous pouvant clairement tirer : Dv+ = 8, Dv- = 4.


W=    ( |Dv+| + |Dv-| )/100    Qmaxj. = +8 + |-4| / 100 Qmaxj, W = 12% Qmaxj.

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CHAPITRE    II :                                                                                                                                                                               
Les réservoirs                                                                                                                                                                                     
%Qmaxj 100

80

consommation

60
apport

40

20

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

heures

Figure N° II- 4    :Graphique des cumuls de la et de production

3/ la méthode grapho-analytique :
Cette méthode est une combinaison des deux précédantes mais cette
fois-ci la journée est divisée en périodes à égales consommations et non
pas en heures.

Remarque :
Pour les heures (0h-2h )il y a de la consommation sans aucun apport
et nous n’avons pas pris ça en considération parcequ’il ne peut    pas avoir
de la distribution    si le réservoir est vide. Dans la pratique à l’heure (00 h)
le réservoir ne serra pas vide, il aura un volume de 4% de Q maxj car la mise
en eau du système doit être faite à (2h) ou à (20h) pour débuter par la phase
de l’accumulation ce qui laissera un résidu de 4% Qmaxj à (00h).
Pour avoir l’allure du remplissage et de vidage du réservoir il faut prendre
comme origine des temps (2h)ou (20h).

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Les réservoirs                                                                                                                                                                                     

% Qmaxj

Temps (h)
0
         6 10 14                       18 20          22 
24

0 5 5 5 5 5     5            0    W/ h
U/ h
2 5 7 5 7 15
W Total
100
20

40

60

80

90

100

U Total
12

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94

Résidu
-4
8

Figure n° II-5:Graphique de La méthode grapho-analytique

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CHAPITRE    II :                                                                                                                                                                               
Les réservoirs                                                                                                                                                                                     

B- la partie assurant l’approvisionnement :


              Cette partie correspond    aux    volumes suivants :
1- Volume de la lutte contre l’incendie : généralement estimé à 120 m3
suffisant pour (2h)    qui ferra un débit de 17 l/s.
2- volume d’approvisionnement au cas d’une panne au niveau de
l’adduction ou d’une pollution éventuelle.
L’existante de ce volume ne doit pas constituer une raison pour ne pas
améliorer la fiabilité des installations.
C- la dernière partie :
Elle comprend :
-     le volume mort : qui représente la lame du fond du réservoir ou se
déposent          les impuretés    existantes dans l’eau.
        La premier partie est dite “ capacité théorique ”, la somme deS trois est la
capacité pratique, cette dernière peut atteindre de 1 à 1,5 fois la première.

II-5- Normes de sécurité et équipement des réservoir :

II-5-1 Mesures de sécurité dans la construction :


Le réservoir est un ouvrage qui présente un certain nombre de risques
pour le personnel d’exploitation pour cela des précautions doivent être prises en
compte à savoir :
- la conception des moyens d’accès et de circulation conformes aux normes .
- Il faut prévoir un dispositif d’aération pour éviter le risque d’asphyxie suite à
une intervention des agents de l’exploitation à l’intérieur du réservoir .
- Les installations électriques devient être bien protégées, isolées et disposées
selon les normes.
- Les agents de l’exploitation doivent être munis d’équipements de travail
sécurisant et surtout il doivent recevoir une formation sur les risques et les
précautions à prendre au cas de risque.

II-5-2 Construction des réservoirs :


a- Le béton : Le béton utilisé doit présenter certaines caractéristiques telque :
- la compacité.
- Une faible perméabilité.
-        L’insensibilité à l’action de l’eau qu’est contenu dans le réservoir.
b- Les matériaux de construction :    Les matériaux de construction dans ce
cas sont : le sable, le gravier, le ciment, le fer (acier de construction) et
certains adjurants. Tout cet ensemble doit être bien choisi par des
spécialistes en géni-civil.

II-5-3    Equipement d’un réservoir :

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CHAPITRE    II :                                                                                                                                                                               
Les réservoirs                                                                                                                                                                                     

a- arrivée de l’adduction : La conduite d’arrivée peut être placée au fond


ou par sur vers, selon des considérations techniques vues au part avant.
b- départ de la distribution : Placé à quelques centimètres du fond et
généralement au sens apposé de la conduite d ‘arrivée pour avoir un bon
brassage.
c- la vidange :C’est la plus basse conduite dans le réservoir ayant comme
fonction la vidange complète du réservoir.
d- le trop-plein : Le trop-plein à pour but d’assurer l’évacuation du débit
d’adduction excédentaire.
e- le by-pass : Le by-pass est un système de combinaison entre la conduite
de vidange et celle du trop plein et entre la conduite de distribution et
celle de    la sortie assurant la lutte contre l’incendie.

CONCLUSION :
Nous constatons qu’il existe trois différences majeurs entre un réservoir
dans un système à réservoir de tête et un autre dans un système à contre
réservoir à savoir :
- le mode de fonctionnement.
- Le position par rapport au réseau.
- La capacité du réservoir ( relative au nombre d’heure de pompage).

                          

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