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ABSORPTION

I- Bilan matière d'une colonne d'absorption

Schéma d’un absorbeur


Ligne d’équilibre OC,

Ligne opératoire. AB

Ligne opératoire AC dans le cas

de débit minimal de la phase

Fig.1: Schéma d'une colonne d'absorption

On désigne par :
G, L : respectivement le débit massique de la phase gazeuse et celui de la
phase liquide en kg/s.
Yb , Yh : concentration du composé à absorber dans la phase gazeuse

respectivement en bas et en haut de l’absorbeur en kg/kg phase gazeuse inerte.


X b , X h : Concentration du composé à absorber dans la phase liquide

respectivement en bas et en haut de l’absorbeur en kg/kg. phase liquide.


Les concentrations du composé à absorber peuvent être exprimées en kg/kg ou
bien en kmole/kmole.
Y , X : concentration en kg/kg

Y, X : concentration en kmole/kmole
Le bilan matière global s’écrit donc :
M = G (Yb − Yh ) = L(X b − X h ) (52)
M : débit du composé à absorber. (kg/s)
II- Ligne opératoire
En utilisant l’équation du bilan matière on peut déterminer celle de la
ligne opératoire (AB) , les coordonnées des points A et B sont :
A (X h , Yh ) et B ( X b − Yb ) .

L’équation de la ligne opératoire:

Y = Yh +
L
G
(
X − Xh ) (53)

Ou bien Y = Yb +
L
G
(
X − Xb ) (54)

III- Débit de la phase liquide


Généralement dans le calcul des colonnes d'absorption le débit de la phase
gazeuse est un paramètre imposé, il reste à déterminer alors le débit de la phase
liquide adéquat ( L : kg/s)
L = ϕ.Lmin (55)
Avec :
ϕ : coefficient d’excès de la phase liquide (ϕ > 1)
Lmin : le débit minimal théorique de la phase liquide (déterminer par la
méthode graphique), l'équation de la ligne opératoire dans le cas où le débit de la
phase liquide est minimal s'écrit:

Yb = Yh +
L min *
G
(
Xb − Xh ) (56)
Dans ce cas en tenant compte de la ligne d'équilibre on peut composer le bilan
matière:
G. (Yb − Yh ) = Lmin (X *
b − Xh )
(57)
M
D’où Lmin = (58)
X − Xh
*
b

et le taux d’absorption s'écrit :


Yb − Yh
Cab = (59)
Yb

IV- Surface d’échange d’un absorbeur


Le paramètre clé de dimensionnement d'un absorbeur est la surface
d’échange , cette dernière peut être déterminée à travers l’équation générale de
transfert de la matière :
M
F= (60)
K y ∆Ymoy

F: surface d’échange de l’absorbeur : m².


M : débit de composé à absorber kg/s
K y : coefficient global de transfert de matière du coté de la phase gazeuse

∆Ymoy : force motrice moyenne.

Dans le cas où le long de l’intervalle : (X h − X b ) la ligne d’équilibre reste une


droite :
∆Yb − ∆Yh
On aura ∆Ymoy = (61)
(
Ln ∆Yb / ∆Yh )
Avec ∆Yb et ∆Yh potentiels de transfert respectivement en bas et en haut
de l’absorbeur.
∆Yb = Yb − Yb* (62)

∆Yh = Yh − Yh* (63)


Dans le cas où 0,5 < ∆Yb / ∆Yh < 2 (64)
La force motrice moyenne dans l’absorbeur peut être calculée :
∆Ymoy = ∆Yb + ∆Yh / 2 (65)
Mais dans le cas général où la ligne d’équilibre n’est pas une droite:
Yb − Yh
∆Ymoy = (66)
dY
∫Yh Y − Y *
Yb

L’intégral peut être déterminé par une méthode graphique.

V- Diamètre d’une colonne d’absorption à garnissage


Le diamètre d’une colonne d’absorption à garnissage s'écrit:
Gv
D= (67)
0,785w

Gv : débit volumique de la phase gazeuse (m3/s)


W : vitesse de phase gazeuse dans la colonne (m/s).
La vitesse de la phase gazeuse est déterminée à travers la vitesse
d’engorgement (wen).
w = (0,75 ÷ 0,9) wen (68)
La vitesse d'engorgement peut être déterminée d'après la formule
empirique suivante:
0,125
 w en .a ρ   ρg 
0,25
L
2

L  = A − 1, 75 
log  3 . g .µ 0,16    (69)
 gε ρ L  G  ρL 

avec :
wen : vitesse d’engorgement de la colonne (m/s)
a : surface spécifique du garnissage (m²/m3)
ρg , ρL : masse volumique de la phase gazeuse et celle de la phase

liquide.(kg/m3)
µ L : coefficient de la viscosité dynamique de la phase liquide (mPa.s)
G, L : débit massique respectivement de la phase gazeuse et liquide (kg/s)
A : constante égale à (0,022) pour les colonne d’absorption à garnissage
et (-0,125 ) pour les colonnes de distillation à garnissage.
ε : espace vide m3/m3.

VI- Hauteur d’une colonne d’absorption à garnissage


La surface d’échange d' un absorbeur s'écrit aussi:
F = Ha.S.a (70)
F : surface d’échange (m²)
Ha : hauteur active remplie de garnissage (m)
a : surface d’échange spécifique (m²/m3)
S : section de la colonne à garnissage : (m²) :
πD 2
S= (71)
4
D'après la formule (60) la surface d'échange peut être écrit:
M
F=
K Y .∆Ymoy

Yb − Yh
Selon la formule (66) ∆Ymoy = , remplaçant cette expression dans F
dY
∫Yh Y − Y *
Yb

F
et en tenant compte que Ha = on aura:
S.a
G dY

yb
Ha = = hoy.noy. (72)
K yS.a yh Y − Y *

G
hoy = hauteur d’une unité de transfert (HUT) (73)
K y .S.a

dY

yb
noy = nombre des unités de transfert (NUT) (74)
yh Y − Y*

Donc : Ha = NUT  HUT (75)


D’où on peut écrire que:
noy = Yb − Yh / ∆Ymoy (76)
Le coefficient de transfert de matière volumique.
G G
Kyv = Ky.a. on aura : hoy = = (77)
K y .S.a K yv .S

VII- Hauteur et diamètre d’une colonne d’absorption à plateaux


La hauteur et le diamètre d’une colonne d’absorption à plateaux peuvent
être déterminés de la même façon que celle des colonnes de distillation à
plateaux.
Le nombre des étages théorique (nt) peut être aussi déterminé par la
méthode graphique sachant la ligne opératoire et celle d'équilibre.

P = const

T = const

Fig.2: Détermination graphique du nombre des étages théoriques d'une


colonne d'absorption.
Type des plateaux
Le rôle d'un plateau dans une colonne est d'assurer le contact intime entre
la phase liquide et la phase gaz.
Actuellement des différents types des plateaux sont utilisés dans les
installations d’absorption industrielle telle que les plateaux à calottes et les
plateaux perforés. Les plateaux à calottes sont couramment utilisés grâce à leur
grande efficacité et à leur fonctionnement stable dans l’intervalle considéré du
débit de la vapeur et du liquide. Les plateaux perforés conservent encore leur
place dans l’absorption industrielle grâce à leur simple structure soit facilite le
un montage et une réparation facile, mais ces derniers sont sensibles à la
présence dans le liquide des impuretés solides qui bouclent les orifices. De plus
l’interruption provisoire de l’alimentation de la phase gaz provoque le
déversement complet du liquide des plateaux.
4
2 1 3

1 – Zone de service

2 – Cuvette d’entrée

3 – Déversoir

Fig.3: Construction d'un plateau perforé


Les éléments principaux d'un plateau sont les suivants :
1- Zone de service: zone active du plateau, les clapets ou les orifices sont
installées sur la surface de cette zone.
2- Cuvette d’entrée (zone de distribution) : C’est à cette partie du plateau
que le liquide s’écoule du plateau supérieur la cuvette d’entrée est
séparée de la zone de service par une cloison.
3- Déversoir (zone des trop-pleins) : le déversoir est muni d’un trop
plein, qui maintient le niveau nécessaire du liquide sur le plateau et
d'un tube à travers lequel le liquide s’écoule au plateau inférieur, en
plus le déversoir sert aussi à séparer les phases.

L L : Liquide V

P TP P : Plateau P

V TP : Trop-plein L

a) Plateau à courant croisé b) Plateau à contre-courant

Fig.4: Types des plateaux selon l'écoulement des phases

A : Zone Active

B : Zones des trop-pleins

C : Zone de distribution

D : Zone de dégazage

E : Surface perdue à la
a) Plateau à calottes b) Plateau perforé ou à
soupape

Fig.5: Zones du plateau


B : Barrage de sortie

D : Déversoir

E : Barrage d’entrée

Fig.6: Trop-plein vue en coupe

E : Barrage d’entrée

V : Virole

Section :

C : Circulaire

H : Haricot

Fig.7: Trop-plein vue en plan

a Réseau rectangulaire b Réseau triangulaire

c Réseau en losange

Fig.8: Disposition des éléments de barbotage


C : calotte

D : dent

F : fente

H : Cheminée

J : jupe

K : pontet
Fig.9: Calottes cylindrique

a) fente trapézoïdale

b) et c) Calottes démontables

d) Calotte surélevée à fenêtres

Fig.10: Types de calottes


Fig.11: Types de garnissages classiques
CARACTERISTIQUES DES GARNISSAGES EN VRAC
Applications
Exercice 1/
Déterminer le débit de l’acide sulfurique destiné pour l’absorption de
l’humidité de l’air à la pression atmosphérique sachant que :
Le débit de l’air sec dans l’absorbeur est de 500 m3/h, l’humidité de l’air
initiale est 0,016 Kg/Kg air sec, l’humidité de l’air finale après absorption 0,006
Kg / Kg air sec, la concentration de l’eau dans l’acide sulfurique initiale 0,6
Kg/Kg et la concentration de l’eau finale dans l’acide sulfurique est de 1,4
Kg/Kg.

Exercice 2/
On absorbe de la vapeur d’acétone de l’air par l’eau pure. L’air contient 6%
(vol) d’acétone, le débit de l’eau est de 3000 Kg/h et celui de l’air est de 1400
m3/h, l’eau absorbe 98% de l’acétone.
L’équation de la ligne d’équilibre y* = 1,68X
y* : est exprimé en K mole acétone/Kmole d’air,
X : est exprimé en Kmole acétone/Kmole d’eau.

Le coefficient de transfert de matière.


Kmole d' acétone
Ky = 0.4 Kmole acétone / (m2.h. )
Kmole d' air
La température dans la colonne 20°C et la pression atmosphérique.
Déterminer le diamètre et la hauteur de l’absorbeur rempli de garnissage
sous forme des anneaux céramiques de dimension 25 x 25 x 3.
La vitesse de l’air dans la colonne d’absorption est de 25% inférieur à la
vitesse d’engorgement.
Coefficient de mouillage de garnissage est égale à 1.
Exercice 3/
On absorbe de l’ammoniac d’un gaz par l’eau pure à la pression
atmosphérique, la concentration de l’ammoniac initiale dans le gaz inerte est de
0,03 Kmole/Kmole de gaz inerte le taux absorption est de 90%, l’eau à la sortie
de l’absorbeur contient 0,02 Kmole d’ammoniac/Kmole d’eau. La température
dans la colonne est maintenue constante.
Les données d’équilibre dans le système gaz-ammoniac-eau sont :

X y*
Kmole ammoniac Kmole ammoniac
Kmole eau Kmole inerte
0 0
0.005 0.0045
0.010 0.0102
0.0125 0.0138
0.015 0.0183
0.020 0.0273
0.023 0.0327

Déterminer le nombre des unités de transfert noy.


Par deux méthodes :
a) méthode graphique.
b) méthode intégrale.

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