Selon le modèle du groupe Aston, il existe 5 dimensions clés dans une
organisation :
- Degré de spécialisation de la structure
- Degré de standardisation du travail - Degré de formalisation du fonctionnement - Degré de centralisation des décisions - Configuration de l’organisation - La taille de l’entreprise était le seul facteur important expliquant les - différences de structure o La conception de Burns et Stalker (1961) (D., 2002)
Selon Burns et Stalker, La structure d’une organisation dépend des degrés de
complexité et de stabilité de ses environnements directs.
De plus, il existe 5 types d’environnements :
1. Environnement le plus stable
- conditions de production plus stables et tâches définies 2. Ajustements dans l’organisation - l’organisation légèrement flexible, les postes moins définis 3. Technologie changeante, marché stable - structure adaptable, postes non spécialisés, pas de réel organigramme 4. Technologie et marché instables - pas de réelles structures d’autorité, missions individuelles peu définies 5. Technologie et marché instables et incertitude totale - organisation indéfinie, tâches attribuées en fonction du travail à réaliser et des employés disponibles. En effet, les résultats de recherches de ces derniers portant l’impact de l’environnement dans 20 entreprises industrielles en Grande-Bretagne ont montré qu’il existait 2 types d’organisation :
La structure dite mécaniste :
- adaptée aux environnements stables (peu d’innovation)
- centralisation du système de décision autour d’une hiérarchie
- standardisation des procédures
- division fonctionnelle et définition précise des tâches
- contrôle de l’exécution des tâches par un supérieur hiérarchique
- communications verticales (du supérieur vers le subordonné)
- correspond à la structure bureaucratique de Max Weber
Marché relativement stable et technologie peu fluctuante.
La structure dite organique :
- adaptée aux environnements plus turbulents, aux évolutions incertaines
- structure organisationnelle flexible et adaptative
- faible spécialisation et standardisation des tâches
- système de décision décentralisé
- communications latérales importantes
- mode de coordination par ajustements mutuels
- sorte de « non-modèle »
Situations instables, problèmes imprévisibles et tâches nouvelles.
Les tempéraments de la contingence o Le télétravail comme instrument de déploiement de la stratégie (Arnaud Scaillerez, 2016)
Dans un contexte de mondialisation de l’économie, les entreprises
cherchent à développer de nouvelles stratégies (Pichault, 2005) et à se doter d’outils innovants, parmi lesquels l’usage du numérique occupe une place non négligeable. L’intégration rapide des technologies de l’information et de la communication au sein du milieu professionnel a en effet modifié la relation de travail, en facilitant notamment la mise en place du télétravail (Tremblay, Taskin, 2010). Le travail à distance est, par essence, une forme de flexibilité du travail puisqu’il permet de travailler en tout lieu et en tout temps (Kurlan, Bayley, 1999). Le télétravail fait habituellement référence au fait de travailler à distance du siège principal de l’employeur, en utilisant pour ce faire une connexion internet. Les études réalisées, à ce jour, permettent de distinguer divers modes de télétravail. En effet, certains considèrent le travail en centres d’affaires délocalisés, ou le bureau satellite réunissant les employés d’une même entreprise, comme une forme de télétravail ou de travail mobile. On peut inclure aussi les centres d’appel, où les téléphonistes sont regroupés en un lieu distinct de l’organisation qui les emploie. D’autres incluent également le travail mobile réalisé en divers endroits hors du bureau (vendeurs, techniciens, etc.), ainsi que le télécentre ou télécottage, réunissant les employés de plusieurs entreprises. Certains auteurs considèrent aussi que les personnels de vente et de représentation, qui sont généralement chez des clients, mais qui travaillent parfois à domicile, sans avoir d’autre bureau au sein de l’organisation qui les emploie, sont aussi des télétravailleurs. Enfin, la forme de télétravail, la plus répandue de nos jours, correspond au travail à domicile. C’est sur cette dernière forme que notre recherche se fonde majoritairement. Néanmoins, « l’absence de définition commune du télétravail rend difficile la quantification du phénomène. (…) Plus la définition est large, plus on comptabilisera un nombre important de télétravailleurs dans un pays donné » (Tremblay, Najem, 2010).
Les enjeux économiques actuels sont marqués par la recherche de la
flexibilité en raison de la mondialisation de l’économie considérée comme « une capacité d’adaptation sous la double contrainte de l’incertitude et de l’urgence » (Everaere, 1997 : 48). Lors de la Révolution industrielle, les salariés se rassemblaient dans les entreprises afin d’y réaliser leurs missions et participer au processus de production sous contrôle du supérieur hiérarchique (Marglin, 1976). La division entre le capital et le travail était alors stricte. Le télétravail a pour particularité, au contraire, d’amener le travail au plus proche des travailleurs, il s’agit donc d’une évolution de cette équation capitaliste. Ce nouveau rapport au travail a été mis en place progressivement, car il y a une vingtaine d’années, le télétravail était considéré par certains comme l’ennemi du bien-être du salarié (Valenduc, Vendramin, 2001). Le développement du numérique et la tertiarisation des activités ont donné naissance à des métiers et des missions tout à fait réalisables à distance. Cela a justifié le développement du télétravail, d’autant plus que les salariés démontraient un intérêt pour cette formule (Tremblay, 2002, 2003). De nos jours, il est considéré comme un processus envisageable pour assurer la promotion de la flexibilisation23 de l’outil de production au sein des entreprises en permettant un ajustement du temps et de l’espace de travail.
o Déterminisme et contingence (Torès, 1997)
Affirmer que les énonciations singulières futures sont déterminément
vraies ou fausses entraîne comme première conséquence a) la position déterministe qui affirme que tout arrive avec nécessité. Mais affirmer que tout arrive avec nécessité entraîne une seconde conséquence : b) la négation de la contingence. Saint Thomas semble donc affirmer sans restriction que le déterminisme détruit la contingence. Pourtant M. Maritain (qui se réclame de saint Thomas) soutient que la contingence s’oppose à la nécessité de droit, mais qu’elle est compatible avec la nécessité de fait.6 Il semble donc y avoir ici équivoque sur le mot contingence.
Le sens du mot « contingent ». Si donc saint Thomas affirme que les
énonciations singulières futures ne sont déterminément ni vraies ni fausses parce qu’elles portent sur une chose contingente, il faut entendre : sur une chose contingente de fait, sur une chose contingente au sens indéterministe. Du coup, l’universelle nécessité de fait que M. Maritain attribue à la nature est incompatible avec la contingence. En conséquence, dans la suite de notre étude sur la vérité et la fausseté des énonciations singulières portant sur le futur de même que partout où il s’agit de la seconde opération, il faudra toujours entendre le mot contingent au sens indéterministe et l’opposer à la nécessité de fait de M. Maritain
Si tout arrive avec nécessité, rien n’est contingent au sens indéterministe :
rien n’arrive par hasard ; rien ne procède de l’indifférence d’une cause libre : « Nihil igitur neque est, neque fit, neque a casu, neque ad utrumlibet ». Par ces mots, dit saint Thomas, Aristote affirme que les déterministes suppriment la contingence (au sens indéterministe) de trois sortes d’événements : a) L’acte libre procédant d’une cause indifférente, la volonté, qui de soi n’est pas inclinée à ceci plutôt qu’à cela. Ce premier genre de contingence, Aristote l’exclut en disant : « Nihil [. . .] fit [. . .] ad utrumlibet ». L’événement qui arrive par hasard, c’est-à-dire rarement, exclu explicitement par : « Nihil [. . .] fit [. ..] a casu ». c) L’événement naturel qui arrive le plus souvent, mais qui demeure contingent parce qu’il procède d’une cause faillible. Aristote n’exclut pas explicitement ce troisième type d’événement.1 Cependant, il en parle implicitement en disant : « Nihil [. . .] fit [. . .] a casu », car l’effet de hasard n’est que le cas exceptionnel de la cause faillible qui a été empêchée. Il est remarquable qu’alors que M. Maritain distingue deux genres de contingence, la contingence de droit seulement pour les événements de la nature et la contingence de droit et de fait pour les actes libres, Aristote et saint Thomas ne font aucune distinction entre les deux. Pour eux, il n’y a qu’une contingence, qui se définit par un rapport non nécessaire entre la cause et l’effet : « contingentia quae respicit ordinem causae ad effectum » . En somme, si l’on pose que, dans les énonciations singulières futures en matière contingente, une partie de la contradictoire est déterminément vraie et l’autre déterminément fausse, on présuppose que tout arrive avec nécessité. On nie, par conséquent, toute contingence : celle de la liberté, celle de la cause naturelle faillible et celle du hasard.
Par ailleurs, le déterminisme et la négation de la contingence sont des
positions impossibles. Saint Thomas le montre d’abord par deux raisons, puis par un exemple sensible.
Première raison : la contingence dans l’action humaine. Nous ne nous
attarderons pas sur la première raison. Elle tient dans une phrase : le déterminisme (si on l’étend aux actions humaines) détruit la liberté.11
Deuxième raison : la contingence dans la nature. Le déterminisme et la
négation de la contingence sont impossibles parce qu’il y a des choses contingentes dans la nature. Cette contingence est démontrée a posteriori à partir du fait qu’il y a des choses qui ne sont pas toujours en acte. Il leur arrive tantôt d’être et tantôt de ne pas être. Et puisque le devenir est de même nature que l’être, il leur arrive tantôt de devenir et tantôt de ne pas devenir. Par conséquent, ces choses ne sont ni ne deviennent avec nécessité. Il y a donc, en elles, une nature possible ou contingente ordonnée au devenir et au non-devenir, à l’être ou au non-être. Références Arnaud Scaillerez, D.-G. T. (2016). Le télétravail, comme nouveau mode de la régulatation et de la flxibilisation et de l'organisation du travail. 11, 21-31. Consulté le Octobre 2022 2022, sur http://www.cairn.info/revue-de-l- organisation-responsable-2016-1-page-21.htm
D., L. (2002). La théorie de la contingence. Consulté le Octobre 2022
Torès, O. (1997). Pour une approche contingente de la spécificité de la PME.
Revue internationale P.M.E., 10(2), 36. Consulté le Octobre 2022, sur https://id.erudit.org/iderudit/1009022ar
Kurlan N., Bailey D. 1999. Telework : The advantages and challenges of
working here, there, anywhere, and anytime. Organizational Dynamics : vol. 28, 2 : 53-68.
Tremblay D.-G. 2002. Balancing Work and Family with Telework?
Organizational Issues and Challenges for Women and Managers. In Women in Management (devenue Gender in Management.) Manchester: MCB Press. Volume 17 issue 3/4: 157-170.