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 L’essor de la théorie de contingence

o Le rôle du groupe Aston (1960-1975) (D., 2002)

Selon le modèle du groupe Aston, il existe 5 dimensions clés dans une


organisation :

- Degré de spécialisation de la structure


- Degré de standardisation du travail
- Degré de formalisation du fonctionnement
- Degré de centralisation des décisions
- Configuration de l’organisation
- La taille de l’entreprise était le seul facteur important expliquant les
- différences de structure
o La conception de Burns et Stalker (1961) (D., 2002)

Selon Burns et Stalker, La structure d’une organisation dépend des degrés de


complexité et de stabilité de ses environnements directs.

De plus, il existe 5 types d’environnements :

1. Environnement le plus stable


- conditions de production plus stables et tâches définies
2. Ajustements dans l’organisation
- l’organisation légèrement flexible, les postes moins définis
3. Technologie changeante, marché stable
- structure adaptable, postes non spécialisés, pas de réel organigramme
4. Technologie et marché instables
- pas de réelles structures d’autorité, missions individuelles peu définies
5. Technologie et marché instables et incertitude totale
- organisation indéfinie, tâches attribuées en fonction du travail à réaliser et
des employés disponibles.
En effet, les résultats de recherches de ces derniers portant l’impact de
l’environnement dans 20 entreprises industrielles en Grande-Bretagne ont
montré qu’il existait 2 types d’organisation :

La structure dite mécaniste :

- adaptée aux environnements stables (peu d’innovation)

- centralisation du système de décision autour d’une hiérarchie

- standardisation des procédures

- division fonctionnelle et définition précise des tâches

- contrôle de l’exécution des tâches par un supérieur hiérarchique

- communications verticales (du supérieur vers le subordonné)

- correspond à la structure bureaucratique de Max Weber

Marché relativement stable et technologie peu fluctuante.

La structure dite organique :

- adaptée aux environnements plus turbulents, aux évolutions incertaines

- structure organisationnelle flexible et adaptative

- faible spécialisation et standardisation des tâches

- système de décision décentralisé

- communications latérales importantes

- mode de coordination par ajustements mutuels

- sorte de « non-modèle »

Situations instables, problèmes imprévisibles et tâches nouvelles.


 Les tempéraments de la contingence
o Le télétravail comme instrument de déploiement de la stratégie
(Arnaud Scaillerez, 2016)

Dans un contexte de mondialisation de l’économie, les entreprises


cherchent à développer de nouvelles stratégies (Pichault, 2005) et à se doter
d’outils innovants, parmi lesquels l’usage du numérique occupe une place non
négligeable. L’intégration rapide des technologies de l’information et de la
communication au sein du milieu professionnel a en effet modifié la relation de
travail, en facilitant notamment la mise en place du télétravail (Tremblay,
Taskin, 2010). Le travail à distance est, par essence, une forme de flexibilité du
travail puisqu’il permet de travailler en tout lieu et en tout temps (Kurlan,
Bayley, 1999). Le télétravail fait habituellement référence au fait de travailler à
distance du siège principal de l’employeur, en utilisant pour ce faire une
connexion internet. Les études réalisées, à ce jour, permettent de distinguer
divers modes de télétravail. En effet, certains considèrent le travail en centres
d’affaires délocalisés, ou le bureau satellite réunissant les employés d’une même
entreprise, comme une forme de télétravail ou de travail mobile. On peut inclure
aussi les centres d’appel, où les téléphonistes sont regroupés en un lieu distinct
de l’organisation qui les emploie. D’autres incluent également le travail mobile
réalisé en divers endroits hors du bureau (vendeurs, techniciens, etc.), ainsi que
le télécentre ou télécottage, réunissant les employés de plusieurs entreprises.
Certains auteurs considèrent aussi que les personnels de vente et de
représentation, qui sont généralement chez des clients, mais qui travaillent
parfois à domicile, sans avoir d’autre bureau au sein de l’organisation qui les
emploie, sont aussi des télétravailleurs. Enfin, la forme de télétravail, la plus
répandue de nos jours, correspond au travail à domicile. C’est sur cette dernière
forme que notre recherche se fonde majoritairement. Néanmoins, « l’absence de
définition commune du télétravail rend difficile la quantification du phénomène.
(…) Plus la définition est large, plus on comptabilisera un nombre important de
télétravailleurs dans un pays donné » (Tremblay, Najem, 2010).

Les enjeux économiques actuels sont marqués par la recherche de la


flexibilité en raison de la mondialisation de l’économie considérée comme « une
capacité d’adaptation sous la double contrainte de l’incertitude et de l’urgence »
(Everaere, 1997 : 48). Lors de la Révolution industrielle, les salariés se
rassemblaient dans les entreprises afin d’y réaliser leurs missions et participer au
processus de production sous contrôle du supérieur hiérarchique (Marglin,
1976). La division entre le capital et le travail était alors stricte. Le télétravail a
pour particularité, au contraire, d’amener le travail au plus proche des
travailleurs, il s’agit donc d’une évolution de cette équation capitaliste. Ce
nouveau rapport au travail a été mis en place progressivement, car il y a une
vingtaine d’années, le télétravail était considéré par certains comme l’ennemi du
bien-être du salarié (Valenduc, Vendramin, 2001). Le développement du
numérique et la tertiarisation des activités ont donné naissance à des métiers et
des missions tout à fait réalisables à distance. Cela a justifié le développement
du télétravail, d’autant plus que les salariés démontraient un intérêt pour cette
formule (Tremblay, 2002, 2003). De nos jours, il est considéré comme un
processus envisageable pour assurer la promotion de la flexibilisation23 de
l’outil de production au sein des entreprises en permettant un ajustement du
temps et de l’espace de travail.

o Déterminisme et contingence (Torès, 1997)

Affirmer que les énonciations singulières futures sont déterminément


vraies ou fausses entraîne comme première conséquence a) la position
déterministe qui affirme que tout arrive avec nécessité. Mais affirmer que tout
arrive avec nécessité entraîne une seconde conséquence : b) la négation de la
contingence.
Saint Thomas semble donc affirmer sans restriction que le déterminisme détruit
la contingence. Pourtant M. Maritain (qui se réclame de saint Thomas) soutient
que la contingence s’oppose à la nécessité de droit, mais qu’elle est compatible
avec la nécessité de fait.6 Il semble donc y avoir ici équivoque sur le mot
contingence.

Le sens du mot « contingent ». Si donc saint Thomas affirme que les


énonciations singulières futures ne sont déterminément ni vraies ni fausses parce
qu’elles portent sur une chose contingente, il faut entendre : sur une chose
contingente de fait, sur une chose contingente au sens indéterministe. Du coup,
l’universelle nécessité de fait que M. Maritain attribue à la nature est
incompatible avec la contingence. En conséquence, dans la suite de notre étude
sur la vérité et la fausseté des énonciations singulières portant sur le futur de
même que partout où il s’agit de la seconde opération, il faudra toujours
entendre le mot contingent au sens indéterministe et l’opposer à la nécessité de
fait de M. Maritain

Si tout arrive avec nécessité, rien n’est contingent au sens indéterministe :


rien n’arrive par hasard ; rien ne procède de l’indifférence d’une cause libre : «
Nihil igitur neque est, neque fit, neque a casu, neque ad utrumlibet ». Par ces
mots, dit saint Thomas, Aristote affirme que les déterministes suppriment la
contingence (au sens indéterministe) de trois sortes d’événements : a) L’acte
libre procédant d’une cause indifférente, la volonté, qui de soi n’est pas inclinée
à ceci plutôt qu’à cela. Ce premier genre de contingence, Aristote l’exclut en
disant : « Nihil [. . .] fit [. . .] ad utrumlibet ». L’événement qui arrive par hasard,
c’est-à-dire rarement, exclu explicitement par : « Nihil [. . .] fit [. ..] a casu ». c)
L’événement naturel qui arrive le plus souvent, mais qui demeure contingent
parce qu’il procède d’une cause faillible. Aristote n’exclut pas explicitement ce
troisième type d’événement.1 Cependant, il en parle implicitement en disant : «
Nihil [. . .] fit [. . .] a casu », car l’effet de hasard n’est que le cas exceptionnel
de la cause faillible qui a été empêchée. Il est remarquable qu’alors que M.
Maritain distingue deux genres de contingence, la contingence de droit
seulement pour les événements de la nature et la contingence de droit et de fait
pour les actes libres, Aristote et saint Thomas ne font aucune distinction entre
les deux. Pour eux, il n’y a qu’une contingence, qui se définit par un rapport non
nécessaire entre la cause et l’effet : « contingentia quae respicit ordinem causae
ad effectum » . En somme, si l’on pose que, dans les énonciations singulières
futures en matière contingente, une partie de la contradictoire est déterminément
vraie et l’autre déterminément fausse, on présuppose que tout arrive avec
nécessité. On nie, par conséquent, toute contingence : celle de la liberté, celle de
la cause naturelle faillible et celle du hasard.

Par ailleurs, le déterminisme et la négation de la contingence sont des


positions impossibles. Saint Thomas le montre d’abord par deux raisons, puis
par un exemple sensible.

Première raison : la contingence dans l’action humaine. Nous ne nous


attarderons pas sur la première raison. Elle tient dans une phrase : le
déterminisme (si on l’étend aux actions humaines) détruit la liberté.11

Deuxième raison : la contingence dans la nature. Le déterminisme et la


négation de la contingence sont impossibles parce qu’il y a des choses
contingentes dans la nature. Cette contingence est démontrée a posteriori à partir
du fait qu’il y a des choses qui ne sont pas toujours en acte. Il leur arrive tantôt
d’être et tantôt de ne pas être. Et puisque le devenir est de même nature que
l’être, il leur arrive tantôt de devenir et tantôt de ne pas devenir. Par conséquent,
ces choses ne sont ni ne deviennent avec nécessité. Il y a donc, en elles, une
nature possible ou contingente ordonnée au devenir et au non-devenir, à l’être
ou au non-être.
Références
Arnaud Scaillerez, D.-G. T. (2016). Le télétravail, comme nouveau mode de la
régulatation et de la flxibilisation et de l'organisation du travail. 11, 21-31.
Consulté le Octobre 2022 2022, sur http://www.cairn.info/revue-de-l-
organisation-responsable-2016-1-page-21.htm

D., L. (2002). La théorie de la contingence. Consulté le Octobre 2022

Torès, O. (1997). Pour une approche contingente de la spécificité de la PME.


Revue internationale P.M.E., 10(2), 36. Consulté le Octobre 2022, sur
https://id.erudit.org/iderudit/1009022ar

Kurlan N., Bailey D. 1999. Telework : The advantages and challenges of


working here, there, anywhere, and anytime. Organizational Dynamics : vol. 28,
2 : 53-68.

Tremblay D.-G. 2002. Balancing Work and Family with Telework?


Organizational Issues and Challenges for Women and Managers. In Women in
Management (devenue Gender in Management.) Manchester: MCB Press.
Volume 17 issue 3/4: 157-170.

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