Vous êtes sur la page 1sur 40

Home 

| Publier un mémoire | Une page au hasard

Memoire Online > 
Géographie

Gouvernance locale et attractivité


territoriale des entreprises: cas de la ville
de Douala    
précédent sommaire suivant

 ( Télécharger le fichier original )


par Yannick Félix PEGUI
Université de Yaoundé 2-SOA - Master 2 recherche en sciences
économiques, option "économie du territoire, de l'environnement et
de la décentralisation 2012
  

II.2- Les déterminants d'ordre socioéconomiques de l


'attractivité des entreprises à Douala

Outre Le caractère social de la ville pour les affaires qui lui confère une forte
concentration des clubs et collaborateurs des entrepreneurs dans tous les
domaines, ainsi qu'une forte proportion des associations, il convient en effet
de préciser ici les autres atouts majeurs dont dispose la ville de Douala et qui
contribuent objectivement à la construction de son attractivité. L'on peut a
ce titre citer : la position géographique et ouverte à l'international de la ville ;
ses installations portuaires et aéroportuaires ; l'existence d'une population
jeune, dynamique et qualifiée ; un important marché de consommation ;
et les spécificités structurelles de la concentration « doualaise ».

II.2.1- Douala : Une ville à localisation enviable et ouverte à


l'international

En effet, Douala bénéficie d'une position stratégique (le Golfe de Guinée) qui


lui confère le statut de porte d'entrer et de sortie du Cameroun. Par temps de
globalisation, cette situation lui confère également un statut de « ville de transit
» de la sous-région CEMAC. Yaoundé (capitale politique du pays) est à 25
minutes en avion ou à 3 heures par la route, Libreville (Gabon) se

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA
Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 51

trouve à 45 minutes de vol, sans compter la proximité soit par route, soit par avion
des autres pays comme le Tchad, le Congo ou la Guinée équatoriale. Aussi, son
aéroport permet de relier les principales villes Européennes (notamment Paris,
Bruxelles et Istanbul), à moins de 6 heures de vol. Tout comme son port
(infrastructure-clé) permet des transits maritimes à la fois dans le Golfe de Guinée
et le reste du monde, et ses équipements en moyens de communication (dont
l'internet à haut débit) avec des câbles à fibres optiques qui irriguent la ville.

Quant aux infrastructures routières, le réseau routier de la ville est constitué, en


dehors de la zone urbaine proprement dite, de deux principaux axes routiers :

- L'axe de l'Est qui commence par « l'axe lourd », jusqu'à Yaoundé, puis se


poursuit (via Bertoua et Garoua Boulaï) vers le réseau du Nord Cameroun et les
pays voisins.

- L'axe Ouest qui assez chargé de trafic, dessert les grandes villes de l'ouest, du
sud-ouest et du nord-ouest (la route nationale N°5).

Ces deux axes sont quelques fois pénalisés en matière de temps et de coût par
les difficultés

existant dans l'agglomération de Douala (encombrement de l'axe lourd jusqu'à la


Dibamba, goulot d'étranglement du pont sur le Wouri, et encombrement de la
route Bonabéri /Bekoko).

Pour ce qui est du transport ferroviaire, deux lignes de chemin de fer desservent
l'arrière-pays de Douala. La principale relie Douala à Yaoundé (Transcam I) puis à
Ngaoundéré (Transcam II). Entre Douala et Yaoundé la voie a fait l'objet d'une
importante modernisation à la fin des années 70. Entre Yaoundé et Ngaoundéré
la faiblesse du réseau routier et son tracé peu direct donnent une importance
capitale au chemin de fer. D'autant que la réhabilitation des infrastructures a
permis de sécuriser la voie et de rétablir une vitesse commerciale normale dans
ce contexte.

précédent sommaire suivant

Rechercher sur le site:  


Recherche
© Memoire Online 2000-2020
Pour toute question contactez le webmaster

Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

Memoire Online > 
Géographie

Gouvernance locale et attractivité


territoriale des entreprises: cas de la ville
de Douala    
précédent sommaire suivant

 ( Télécharger le fichier original )


par Yannick Félix PEGUI
Université de Yaoundé 2-SOA - Master 2 recherche en sciences
économiques, option "économie du territoire, de l'environnement et
de la décentralisation 2012
  

II.2.2- La présence d'une population jeune, dynamique et


qualifiée

La population de la ville est couramment estimée à plus de 2,4 millions d'habitant.


Dans l'ensemble, c'est une population assez jeune et sur laquelle s'exerce plus
particulièrement l'effet polarisateur : l'âge moyen à Douala est de 24,3 ans (INS,
2003). Le taux d'activité est ici le plus élevé du pays (59,5%, contre 52,1% dans
les autres centres urbains du Cameroun). En outre, il s'agit d'une population
cosmopolite et multiculturelle, où l'on y retrouve aussi bien des nationaux, que des
Européens, Asiatiques, Américains ou des autres pays d'Afrique.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques

52

Graphique 3: Distribution (en%) des ménages à Douala selon l'âge et le sexe


du chef de ménage
40

30

20

10

< à30 ans

30-39 ans

40-49 ans

24,9 26,4 26,7

36,4

21,3

25,5

21,4

50ans & +

17,4

masculin féminin

Sources : construit par l'auteur à partir des données d'ECAM3 / INS, 2007

Partant du niveau de scolarisation de la population de Douala pour nous


situer dans la compréhension du dynamisme territorial et entrepreneurial
dans la ville, nous relevons avec ECAM325 (2007 op.cit.) que
l'alphabétisation des personnes âgées de 15 ans ou plus est en progression
de 1,5 point depuis 2001 et se situe autour de 95,4% à Douala en 2007. Le
niveau d'instruction des chefs de ménage (tableau 6) va rie nettement en
fonction des revenus (naturellement plus élevés pour les classes
aisées).Toutefois les non scolarisés sont rares même dans les classes les
plus pauvres (5 à 8%).

Tableau 6: Niveau d'instruction des chefs de ménage selon le quintile de


dépense du niveau de

vie à Douala

Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Ensemble
Niveau

d'instruction
Non scolarisé 5,3 8,1 4,2 3,0 2,4 4,6
Primaire 25,9 28,2 19,6 23,4 12,8 22,0
Secondaire 1  cycle 43,7 34,0 35,5 28,5 26,1 33,6
er

Secondaire 2nd cycle 20,6 20,9 30,7 34,9 29,9 27,4


Supérieur 4,5 8,7 10,0 10,3 28,8 12,4
Ensemble 100 100 100 100 100 100

Source : ECAM3 / INS, 2007

 Il s'agit de la troisième enquête camerounaise auprès des ménages, effectuée en 2007 par l'Institut
25

Nationale de la Statistique (INS).

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 53

Par ailleurs, La dépense moyenne d'éducation par élève est de 108.149 FCFA/an,
soit 52 851 FCFA dans les ménages pauvres et 111.720 FCFA chez les non
pauvres. La distance qui sépare le logement du ménage de l'infrastructure
publique d'éducation la plus proche, est de 1,3 km pour le primaire et de 1,9 km
pour un établissement secondaire (ECAM3, 2007 op.cit.).

précédent sommaire suivant

Rechercher sur le site:  


Recherche
© Memoire Online 2000-2020
Pour toute question contactez le webmaster

Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

Memoire Online > 
Géographie

Gouvernance locale et attractivité


territoriale des entreprises: cas de la ville
de Douala    
précédent sommaire suivant

 ( Télécharger le fichier original )


par Yannick Félix PEGUI
Université de Yaoundé 2-SOA - Master 2 recherche en sciences
économiques, option "économie du territoire, de l'environnement et
de la décentralisation 2012
  

II.2.3- Les spécificités structurelles de la concentration «


Doualaise »

Ces spécificités se situent en effet au niveau de la concentration de la production


dont la ville est le théâtre, tant du point de vue national que sur le plan sous-
régional CEMAC26, ou encore du mouvement assez net du processus historique
de concentration des hommes (premier centre de concentration urbaine du pays)
et des activités dans la ville (« métropolisation »). A ce titre, il ya lieu de préciser
qu'en 2005, la ville de Douala fournissait un peut plus de 60% du Produit Intérieur
Brut (PIB) national et environ 27,4% du PIB de la CEMAC. Son PIB (3092
milliards de FCFA) à cette même période était en effet supérieur à celui de la
RCA, du Tchad et de la Guinée Equatoriale réunis (BEAC, 2005). Son PIB par
habitant (soit environ 1400000FCFA/an) demeure deux à trois fois supérieur à la
moyenne des villes de la côte ouest africaine (Essombe Edimo, 2007 b).

Aussi, la ville de Douala se caractérise par un important degré d'influence


décisionnelle en matière économique : localisation de sièges sociaux de la plupart
des entreprises nationales et multinationales. Dans l'ensemble du PIB national, le
secteur des entreprises de la ville de Douala génèrent 46,3% de la richesse créée
par les entreprises camerounaises. Le secteur des ménages, qui regroupent les
entrepreneurs individuels et les entreprises informelles, ont un Produit Local Brut
(PLB) estimé à 26,8% du PIB national.
Enfin, La ville de Douala connaît une forte croissance démographique. Le taux
annuel moyen de croissance démographique a été estimé à 5% sur les 30
dernières années. Ce qui est largement au dessus du taux national estimé à
2,8%. D'après les prévisions de l'INS, La population de Douala pourra tripler à
l'horizon 2035.

 Communauté Economique et Monétaire des Etats de l'Afrique Centrale. Celle-ci regroupe le Cameroun, le
26

Congo Brazzaville, le Tchad, le Gabon, la Guinée Equatoriale, et la République Centrafricaine.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 54

précédent sommaire suivant

Rechercher sur le site:  


Recherche

© Memoire Online 2000-2020


Pour toute question contactez le webmaster

CONCLUSION DU DEUXIEME
CHAPITRE
En guise de conclusion, il y a lieu de rappeler que l'objectif de ce chapitre a été
d'établir le lien entre la dynamique de la gouvernance locale et l'attractivité des
entreprises à Douala. Aussi, il a été question d'illustrer certains facteurs qui
influencent le niveau d'attractivité de la ville. Après avoir passé en revue le cadre
théorique de la gouvernance locale, nous avons montré que l'attractivité de la ville
de Douala est la résultante d'une part d'un ensemble de facteurs d'ordres
socioéconomiques présent sur le territoire, mais également la résultante de ce
que nous qualifions de construit socioéconomique de la ville et de coordination
des acteurs : la gouvernance locale.

En effet, la ville de Douala est engagée dans une démarche de développement


sous l'impulsion des collectivités publiques et privées locales. Cette situation
prouve à l'évidence la coordination et la coopération qui existe entre les acteurs
publics et privés (« partenariat public-privé ») dans le processus non seulement
de développement des entreprises mais aussi d'amélioration de l'environnement
des affaires à Douala. La force de cette coordination traduit une gouvernance
locale bien avancée dans la ville. Les relations sociales, économiques et
humaines tissées entre les acteurs à Douala, constituent des réseaux27 dans
lesquels circulent de l'information et le savoir-faire. L'intensité et l'imbrication de
ces réseaux déterminent la cohérence du tissu économique de Douala et sa
capacité d'adaptation dans la dynamique de la mondialisation. Même si les
différentes synergies et coopérations développées entre les différents acteurs ont
permis à la ville d'augmenter son parc d'entreprises et de pérenniser les
entreprises antérieurement implantées, il n'en demeure pas moins que beaucoup
reste à faire pour la ville de Douala en matière de construction de son attractivité
compte tenu de son fort potentiel économique et de la concurrence des territoires
voisins.
27
 Le réseau de relations entre acteurs naît généralement lors des rencontres
professionnelles ou familiales et peut être fait d'us et coutumes informels ou bien
institutionnalisés par des organisations de type consulaire, syndical ou patronal
(ESSOMBE EDIMO, 2005). Ainsi par le biais de réseaux multiples de
communication, les territoires (arrondissements) de Douala produisent une
solidarité entre les acteurs locaux.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 55

précédent sommaire suivant

Rechercher sur le site:  


Recherche
© Memoire Online 2000-2020
Pour toute question contactez le webmaster

Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

Memoire Online > 
Géographie

Gouvernance locale et attractivité


territoriale des entreprises: cas de la ville
de Douala    
précédent sommaire suivant

 ( Télécharger le fichier original )


par Yannick Félix PEGUI
Université de Yaoundé 2-SOA - Master 2 recherche en sciences
économiques, option "économie du territoire, de l'environnement et
de la décentralisation 2012
  

CONCLUSION DE LA PREMIERE
PARTIE
Il a été question pour nous dans cette première partie de faire une analyse
théorique du concept d'attractivité territoriale et d'illustrer le lien entre la
dynamique de la gouvernance locale et l'attractivité des entreprises à Douala. A
l'issus de cette partie, nous pouvons dire que l'attractivité territoriale est un
concept qui a attiré l'attention de plusieurs auteurs, dans la mesure où ses
déterminants sont aussi nombreux que ses indicateurs de mesure. En effet, la
qualité générale et globale de l'environnement économique et financier, la
dynamique de la gouvernance, la taille du marché, la présence des services aux
entreprises, la présence d'une main d'oeuvre qualifiée, la densité des acteurs tant
du point de vue de leur concentration que de leur essaimage sur l'ensemble du
territoire, sont autant de facteurs d'attractivité nécessaires pour les territoires, afin
d'influencer en leur faveur les décisions d'implantation des entreprises.

Toutefois, il ressort de nos analyses que, l'attractivité de la ville de Douala dépend


d'un certains nombre de facteurs d'ordres socioéconomiques que nous avons
illustré, mais aussi du dynamisme de la gouvernance économique dans cette ville.
Ainsi, en partant des caractéristiques que nous avons mobilisé autour des
questions de construit socio-économique de la ville et de la coordination des
acteurs situés, nous avons présenté la ville de Douala dans une démarche qui la
positionne comme un maillon essentiel du développement des entreprises au
Cameroun.

Après avoir présenté les diverses possibilités et potentialités que présente la ville
de Douala en matière d'attraction des entreprises, il reste maintenant de voir
comment nous pouvons évaluer les facteurs d'attractivité de la ville de Douala. En
d'autre terme quels sont les déterminants de l'attractivité des entreprises à Douala
selon une démarche économétrique? Et Quelles sont les recommandations de
politique économique nécessaire pour une attractivité durable de la ville de
Douala ? Les réponses à ces différentes questions constituent l'objet de la
deuxième partie de notre mémoire.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Deuxième partie :

L'EVALUATION DES DETERMINANTS DE L'ATTRACTIVITE

DES ENTREPRISES A DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 56

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 57

précédent sommaire suivant
Rechercher sur le site:  
Recherche

© Memoire Online 2000-2020


Pour toute question contactez le webmaster

Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

INTRODUCTION DE LA
DEUXIEME PARTIE
Les analyses développées dans la première partie de cette recherche nous ont
permis d'exposer la littérature théorique relative à l'attractivité territoriale des
entreprises. Pour ce qui est de la ville de Douala, il ressort de nos
développements que son attractivité dépend non seulement des facteurs d'ordres
économiques, géographiques, socioculturels, mais aussi des facteurs d'ordres
institutionnels tels que l'intensité et la dynamique de la gouvernance locale.

Toutefois, malgré les atouts certains dont dispose la ville de Douala et une
amélioration réelle de l'environnement des entreprises par le biais du dynamisme
des acteurs locaux, certaines contraintes structurelles continuent de peser sur
l'économie « Doualaise » et affecte par conséquent son potentiel d'attraction des
entreprises. A cet effet, les opérateurs économiques déplorent dans leur grande
majorité l'environnement économique peu favorable au développement de leurs
activités au triple plan administratif, juridique et financier. Les obstacles les plus
cités par les entrepreneurs sont par ordre d'importance la fiscalité pour 58,8%, la
corruption pour 50,6%, l'accès au crédit pour 37,6%, les formalités administratives
pour 35,2%, la concurrence déloyale pour 25,8%, les infrastructures pour 18,4%
et enfin le coût de financement crédit pour 18% (INS/RGE, 2009). Les autres
obstacles qui gênent la bonne marche des affaires se rapportent à l'insuffisance
du dialogue entre le secteur privé et les pouvoirs publics, les pénuries de l'énergie
électrique et le transport.

L'objectif de cette partie de l'étude consiste d'une part à montrer la relation qui
existe entre les facteurs de la gouvernance et le niveau d'attractivité des
entreprises à Douala suivant une approche économétrique et d'autre part à
évaluer l'influence de certains facteurs d'ordres économiques que nous auront
retenu de la littérature théorique.

Ainsi, dans un premier temps, nous présenterons une étude statistique et


économétrique structurée sur les variables susceptibles d'influencer les créations
d'entreprises à Douala (Chapitre 3). Puis nous clôturerons par la présentation et
l'analyse des résultats du modèle estimé, ainsi que la prescription de quelques
recommandations de politiques économiques susceptibles de renforcer
l'attractivité de la ville de Douala pour les entreprises (Chapitre 4).

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Chapitre 3 :

L'ATTRACTIVITE DES ENTREPRISES A DOUALA :

DIAGNOSTIQUE ET ETUDE ECONOMETRIQUE

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 58

précédent sommaire suivant

Rechercher sur le site:  


Recherche

© Memoire Online 2000-2020


Pour toute question contactez le webmaster

Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

Memoire Online > 
Géographie

Gouvernance locale et attractivité    


précédent sommaire suivant
territoriale des entreprises: cas de la ville
de Douala
 ( Télécharger le fichier original )
par Yannick Félix PEGUI
Université de Yaoundé 2-SOA - Master 2 recherche en sciences
économiques, option "économie du territoire, de l'environnement et
de la décentralisation 2012
  

INTRODUCTION
Après une décennie de fin de croissance économique, conjuguée à celle de
l'ajustement structurel marquée par des dégradations de situations économiques
dans plusieurs domaines (fermetures massives d'entreprises, réductions
massives d'emplois et restructuration d'une soixantaine d'entreprises
parapubliques au début des années 1990), la relance de l'économie nationale par
le biais de l'investissement constitue aujourd'hui l'une des priorités majeures des
pouvoirs publics. Ainsi, dans le cadre de la gouvernance économique de la ville
de Douala, l'on observe une implication croissante des acteurs locaux (publics,
privés et associatifs) dans l'animation économique locale ceci dans le but
d'améliorer l'environnement des entreprises et de construire l'attractivité de la
ville.

Dans ce chapitre, nous utiliserons les différents déterminants issus de la


Littérature théorique et empirique sur l'attractivité des entreprises à Douala, y
compris les variables de la gouvernance locale, pour notamment spécifier notre
fonction d'attractivité en nous appuyant sur le modèle de Sallez (1995), qui met en
évidence une relation économétrique entre la dynamique des villes et un éventail
de facteurs explicatifs (dont les variables de la gouvernance locale) constituant le
potentiel de dynamique économique. Pour ce faire, nous présentons dans la
première section l'évolution et la tendance des créations d'entreprises dans la ville
de Douala. Puis dans la deuxième section, nous présenterons une étude
économétrique des déterminants de l'attractivité des entreprises dans la ville de
Douala.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Section I : EVOLUTION ET TENDANCE DES


CREATIONS

D'ENTREPRISES A DOUALA

I.1- L'analyse critique de l'évolution des créations d'entreprises


à Douala
Le recensement général des entreprises (RGE), réalisé au cours de la
période Août-Novembre 2009 par l'Institut national de la Statistique (INS), a
permis d'identifier et de localiser 93 969 entreprises et établissements en
activité au Cameroun à cette période. L'analyse des résultats obtenus
confirme la forte représentation du secteur tertiaire avec 86,5% des
entreprises recensées. Les principales conséquences étant le foisonnement
des activités commerciales et la faible revalorisation des ressources locales
à des fins de transformation.

En outre, la jeunesse de la plupart des entreprises rappelle la crise


économique qui a sévi au cours des années 80 et 90 et qui a entrainé la
disparition de plusieurs unités de production, surtout dans le secteur
primaire et secondaire dont les poids ont beaucoup baissé. Nous observons
également une polarisation des activités économiques dans les villes de
Yaoundé et de Douala. En effet, ces deux villes concentrent près de 60% des
entreprises du Cameroun (comme le montre le graphique ci-dessus) et
offrent 6 8,4% des emplois permanents et 73,8% du chiffre d'affaires total des
entreprises du pays. La faible contribution des autres villes au
développement du tissu entrepreneurial national s'explique par la forte
attractivité qu'exercent ces deux métropoles aussi bien vis-à-vis des
investisseurs nationaux que ceux de l'étranger.

au Cameroun,

Toutefois, avec près de 33004 entreprises implantées, soit 35,1% entreprises


Camerounaises la Ville de Douala occupe une place de choix dans les
créations d'entreprises comme l'illustre le graphique 4 ci-dessous.

Graphique 4 : répartition des entreprises au Cameroun par région (en %)

Sources : INS/RGE, 2009

59
Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques
Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE
TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 60

Cette situation illustre bien la position dominante de la ville Douala sur l'économie
Camerounaise et la forte attraction qu'elle exerce sur les créateurs de richesse.
Dans l'ensemble du PIB national, le secteur des entreprises de la ville de Douala
génèrent 46,3% de la richesse créée par les entreprises camerounaises. Son
Produit Local Brut (PLB) se chiffre à 3092 milliards de FCFA, soit 31,2% du
Produit Intérieur Brut (PIB) national. Le PLB par habitant de Douala est de l'ordre
de 1,6 millions de FCFA, soit près de 2,8 fois le PIB par habitant au niveau
national. Néanmoins, il ya lieu de préciser que le taux de création d'entreprises à
Douala varie fortement d'une année a l'autre.

précédent sommaire suivant

Rechercher sur le site:  


Recherche

© Memoire Online 2000-2020


Pour toute question contactez le webmaster

Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

Memoire Online > 
Géographie

Gouvernance locale et attractivité


territoriale des entreprises: cas de la ville
de Douala    
précédent sommaire suivant

 ( Télécharger le fichier original )


par Yannick Félix PEGUI
Université de Yaoundé 2-SOA - Master 2 recherche en sciences
économiques, option "économie du territoire, de l'environnement et
de la décentralisation 2012
  
I.1.1- L'évolution des créations d'entreprises dans la ville de
Douala

L'analyse des flux de créations d'entreprises à Douala montre que ces dernières
ont connu une forte progression. En effet, l'évolution des créations d'entreprises
dans la ville de Douala se fait de façon graduelle. Ceci semble être expliqué en
grande partie à la fois par l'intensité de la gouvernance locale et les dispositifs
institutionnelles mises en place pour l'amélioration de l'environnement des
affaires.

D'après la base de données du Recensement Général des Entreprises de 2009,


croisée avec différentes autres informations documentaires, il ressort que pendant
la période des indépendances en 1960, environ 158 entreprises étaient installées
dans la ville de Douala. Grace au code des investissements du 27 juin 1960,
adopté par la loi du 16 janvier 1968, favorable au développement des grandes
entreprises, seulement 17 nouvelles entreprises seront créés en 1968. C'est à
partir des années 1980, à la faveur du code des investissements de 1984,
favorable au développement des PME, que la dynamique s'est vraiment s'est
accru. 1209 entreprises étaient ainsi dénombrées dans la ville de Douala à cette
période. En 1989, la crise économique que va connaitre le Cameroun et qui
l'obligera à négocier l'application des plans d'ajustement structurel, aura pour effet
la baisse des créations d'entreprises à Douala. Ce n'est que vers la fin de 1994,
avec la reprise économique, que de nouvelles dispositions seront prises par les
pouvoirs publics à travers un nouveau code des investissements portant régime
de base des PME. A cette date, Douala comptait 3774 entreprises et 9763
entreprises en 200228. En 2009, à la date du Recensement Général des
Entreprises, 33004 entreprises formelles étaient identifiées dans cette ville.
28
 Date d'élaboration de la Charte des investissements, précisément le 19 avril
2002, modifiée le 22 juillet 2004, et portant pour l'essentiel sur la promotion de
l'entreprenariat comme moteur de valorisation du potentiel de compétitivité

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 61


Graphique 5 : Répartition des entreprises dans la ville de Douala selon la date de
création

14000

12000

10000

4000

8000

6000

2000

Sources : construction de l'auteur à partir des données du RGE/INS, 2009

Ce graphique donne l'image d'un tissu d'entreprises très jeunes avec près de la
moitié des unités de production crées durant les huit dernières années. Les
entreprises installées il y a moins de 10 ans représentent 81% du total, contre
0,5% pour celles créées avant 1960.

Par contre, Le graphique 6 ci-dessous montre que le nombre d'entreprises


diminue de façon régulière avec l'âge de l'entreprise. La grande majorité des
entreprises de Douala sont jeunes. Cette situation indique aussi que l'espérance
de vie de la plupart des entreprises, surtout parmi les TPE, est courte et le taux de
renouvellement des unités de production dans la même catégorie reste très élevé.
Corrélativement, les plus vieilles entreprises de la ville sont très peu nombreuses.

Graphique 6 : Nombre d'entreprises installées à Douala selon leur âge

14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000


0 ans ans ans ans ans ans ans ans ans ans
0 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 42 46 50
ans ans ans ans

Sources : construction de l'auteur à partir des données du RGE/INS, 2009.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques

62

Par ailleurs, il ressort de l'analyse que seuls les secteurs secondaires et


tertiaires ont vraiment évolués et sont fortement représentés dans la ville de
Douala. Les activités du secteur primaire sont quasiment inexistantes dans
le temps.

précédent sommaire suivant
Rechercher sur le site:  
Recherche
© Memoire Online 2000-2020
Pour toute question contactez le webmaster

Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

Memoire Online > 
Géographie

Gouvernance locale et attractivité


territoriale des entreprises: cas de la ville
de Douala    
précédent sommaire suivant

 ( Télécharger le fichier original )


par Yannick Félix PEGUI
Université de Yaoundé 2-SOA - Master 2 recherche en sciences
économiques, option "économie du territoire, de l'environnement et
de la décentralisation 2012
  

I.1.2- Le profil sectoriel des entreprises de la ville de Douala

Le profil sectoriel de la ville de douala présente une grande domination des


entreprises du secteur tertiaire, notamment avec 87,51% de l'ensemble des
entreprises implantées. Par contre, les entreprises industrielles ne
représentent que 12,28% des entreprises totales et celles du secteur
primaire, presque inexistantes, ne représentent que 0,21%. (Graphique 7).

Graphique 7 : Répartition des entreprises de Douala par secteur d'activité


Sources : construction de l'auteur à partir des données du RGE/INS, 2009.

Aussi, en décomposant les entreprises de la ville de Douala par type, il


ressort que, 67,84% des entreprises installées à Douala sont de type « TPE »
(Très Petites Entreprises) et 22,78% sont de type « PE » (Petites
Entreprises). Seulement 1,36% des entreprises sont de type « GE »
(Grandes Entreprises) et 8,02% sont de type « ME » (Moyennes Entreprises).
Cette configuration entrepreneuriale justifie, en grande partie, la dominance
de la forme juridique « Entreprises Individuelles (EI) », représentant 88,26%
des entreprises. Les « SARLU », « SARL » et « SA » représente
respectivement 2,10%, 7,68% et 1,95% de la forme juridique des entreprises
installées à Douala.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 63

Graphique 8 : typologie des entreprises installées à Douala.

grandes entreprises moyennes entreprises petites entreprises très petites


entreprises

80 70 60 50 40 30 20 10 0

TPE PE ME GE

Sources : construction de l'auteur à partir des données du RGE/INS, 2009.

I.2- Implantation géographique et spatialisation discriminée des entreprises


dans la ville de Douala

L'implantation des entreprises et des établissements n'est pas uniforme dans les
arrondissements de la ville de Douala. Dans l'ensemble, les localisations des
entreprises se font majoritairement dans les arrondissements de Douala III
(Bassa) et Douala IV (Bonabérie), pour les unités industrielles, et Douala I et II,
pour le tertiaire (banques, assurance, services aux entreprises...) et le commerce.

I.2.1- L'inégale répartition des entreprises par arrondissement


dans la ville de Douala

La répartition des entreprises n'est pas homogène dans la ville de Douala,


certains arrondissements semblent cristalliser la grande partie des activités
présentes dans la ville. Il s'agit en l'occurrence des arrondissements de Douala
1er qui concentre près de 36,94% des entreprises et Douala 5ème, avec 21,34%
des entreprises totale de la ville. À cet effet le constat qui se dégage est que, les
arrondissements de la ville de Douala ont des degrés d'attractivité différents. Le
tableau suivant montre la matrice de répartition des entreprises dans les
arrondissements de la ville de Douala.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Tableau 7 : Répartition des entreprises et établissements par arrondissement

Douala Douala Douala Douala Douala


Arrondissements 1 2 3 4 5 Nombre total
d'entreprises
Activités
Industries 927 429 840 174 839 3209
manufacturières
Industries alimentaire 57 19 43 27 44 190
Construction 165 13 24 20 37 259
Electricité eau et gaz 20 2 6 3 4 35
Extraction 12 0 0 2 3 17
Agriculture 12 1 2 3 2 20
Elevage 3 0 3 7 3 16
Pêche et pisciculture 1 0 0 3 0 4
Sylviculture 20 0 0 0 0 20
Banque et assurance 175 10 9 17 10 221
Commerce 5630 3546 2716 865 2871 15628
Transport 250 7 17 14 11 299
Autres tertiaires 3832 886 2099 734 2592 10143
Total entreprises 11104 4913 5759 1869 6416 30061
proportion (%) 36,94% 16,34% 19,16% 6,22% 21,34% 100%
Sources : construction de l'auteur à partir des données du RGE/INS, 2009.

L'hétérogénéité de l'implantation des entreprises dans les arrondissements de


Douala peut trouver une explication dans les dispositions institutionnelles locales
mises en place pour encadrer la localisation des activités économiques et
industrielles ou encore dans les préférences de localisation des agents
économiques.

précédent sommaire suivant

Rechercher sur le site:  


Recherche

© Memoire Online 2000-2020


Pour toute question contactez le webmaster

Memoire Online > 
Géographie

Gouvernance locale et attractivité


territoriale des entreprises: cas de la ville
de Douala    
précédent sommaire suivant

 ( Télécharger le fichier original )


par Yannick Félix PEGUI
Université de Yaoundé 2-SOA - Master 2 recherche en sciences
économiques, option "économie du territoire, de l'environnement et
de la décentralisation 2012
  

I.2.2- L'indice de localisation des activités économiques dans la


ville de Douala

L'indice de localisation représente le poids d'une activité spécifique dans l'activité


économique totale d'un arrondissement par rapport au poids relatif de cette même
activité au niveau de la ville de Douala.
Pour l'étude de la répartition des entreprises d'un secteur entre différents
arrondissements, nous allons calculer les indices de localisation. Ces indices
nous permettront de mieux

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 64

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

appréhender le caractère concentré ou non d'un secteur d'activité dans les


différents arrondissements de la ville de Douala. L'indice de localisation se calcule
à partir de la formule suivante :

ILij = (Xij / Xj) / (Mi / M) (1)

Avec : ILij = indice de localisation de l'activité j dans l'arrondissement i ; Xij


= nombre d'entreprises de l'activité j dans l'arrondissement i ; Xj = nombre total
d'entreprises de l'activité j dans la ville de Douala ; Mi = nombre total
d'entreprises dans l'arrondissement i ;

M = nombre total d'entreprises dans la ville de Douala.

Une valeur de l'indice supérieure à 1 signifie une concentration plus que


proportionnelle d'une activité donnée dans l'arrondissement considéré. Cette
information permet d'examiner les profils sectoriels des arrondissements et les
localisations privilégiées des secteurs d'activité.

Le tableau suivant donne l'indice de localisation des activités économiques dans


la ville de Douala.

Tableau 8 : indice de localisation des activités économiques dans la ville de


Douala

Douala 1 Douala 2 Douala 3 Douala 4 Douala 5


Arrondissements
Activités
Industries manufacturières 0,78 0,82 1,37 0,87 1,22
Industries alimentaire 0,81 0,61 1,18 2,29 1,09
Construction 1,72 0,31 0,48 1,24 0,67
Electricité eau et gaz 1,55 0,35 0,89 1,38 0,54
Extraction 1,91 0,00 0,00 1,89 0,83
Agriculture 1,62 0,31 0,52 2,41 0,47
Elevage 0,51 0,00 0,98 7,04 0,88
Pêche et pisciculture 0,68 0,00 0,00 12,06 0,00
Sylviculture 2,71 0,00 0,00 0,00 0,00
Banque et assurance 2,14 0,28 0,21 1,24 0,21
Commerce 0,98 1,39 0,91 0,89 0,86
Transport 2,26 0,14 0,30 0,75 0,17
Autres tertiaires 1,02 0,53 1,08 1,16 1,20

Sources : construction de l'auteur à partir des données du RGE/INS, 2009.

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 65

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 66

En analysant les différents indices de localisation contenue dans le tableau ci-


dessus, il ressort que, la répartition des entreprises par activités dans la ville de
Douala confirme le poids dominant des arrondissements centraux, avec une
préférence pour les activités de commerces (0,98 et 1,39 respectivement pour
Douala 1er et Douala 2ème), des activités de Banques et assurances (2,14 et 0,28)
et les activités de transport (2,26 et 0,14). Par contre dans les arrondissements
périphériques, les activités industrielles dominent, avec comme indices
localisation pour les industries manufacturières (1,37 ; 0,87 et 1,22
respectivement pour Douala 3ème ; Douala 4ème et Douala 5ème) et (1,18 ; 2,29 et
1,09) pour les industries alimentaires respectivement dans les même
arrondissements.

Après avoir dressé l'état de l'évolution et la tendance des créations d'entreprises


dans la ville

de Douala, nous allons dans la section suivante procéder à la modélisation des


facteurs explicatifs de l'attractivité des entreprises à Douala

précédent sommaire suivant

Rechercher sur le site:  


Recherche
© Memoire Online 2000-2020
Pour toute question contactez le webmaster

Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

Section II : L'ATTRACTIVITE TERRITORIALE DES


ENTREPRISES A

DOUALA : UN ESSAIS DE MODELISATION ECONOMETRIQUE

Il est question dans cette section de procéder à une analyse des variables de
notre fonction d'attractivité, pour ensuite, spécifier notre modèle économétrique de
base. Toutefois, avant de procéder à l'estimation du modèle, il conviendra pour
nous de s'assurer de la stationnarité des séries observées, car lorsque les
variables ne sont pas stationnaires, l'estimation des coefficients par la méthode
des moindres carrés ordinaires (MCO) et les tests usuels des t-Students et f-
Fisher ne sont pas valides et les coefficients estimés ne convergeront pas vers
leur vraie valeur. Les régressions sont donc fallacieuses.

II.1- La spécification du modèle de base

Dans ce paragraphe, nous procédons à la description mathématique du


phénomène étudié, en passant par l'identification des variables explicatives et la
détermination de la forme mathématique du modèle. La spécification du modèle
explicatif de l'attractivité des entreprises à Douala nous amène à étaler l'étude sur
la période allant de 1996 à 2009 ; soit quatorze observations.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 67

II.1.1- Présentation et définition des différentes variables du


modèle de base

La littérature théorique et les travaux empiriques proposent une batterie de


variables29 explicatives de l'attractivité territoriale toujours plus nombreuses, mais
autour desquelles aucun consensus ne se dégage. Dans le cadre de notre
mémoire, nous retenons essentiellement et en fonction de nos hypothèses de
recherche, deux catégories de variables explicatives de l'attractivité des
entreprises à Douala: il s'agit des variables d'ordre institutionnels et les variables
d'ordre économiques.

II.1.1.1- la variable endogène

Pour évaluer le niveau d'attractivité des entreprises dans la ville de Douala, nous
avons pris

pour variable dépendante dans notre modèle économétrique, l'évolution annuelle


du taux de création d'entreprises sur la période 1996 à 2009 illustré dans le
graphique ci-dessous.

Graphique 9: évolution annuelle du taux de création d'entreprises à Douala (en


%), période 1996-2009

45

40

50

35
30

25

20

15

10

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Sources : construction de l'auteur à partir des données du RGE/INS, 2009.

Sur la période étudiée, on constate que les créations d'entreprises dans la ville de
Douala sont toujours en nette progression. Ce qui explique la forte attractivité
qu'exerce la ville sur les créateurs de richesses. En outre, La forte relance des
créations d'entreprises observée à partir de 2003, peut trouver une explication
dans les dispositifs mis en place en matière d'amélioration de
29
 Il s'agit entre autre des déterminants d'ordre industriels, économiques, politiques géographiques,
socioculturels, qu'institutionnels.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 68

l'environnement des entreprises (amélioration de la gouvernance urbaine,


Simplification des procédures de création des entreprises avec la mise en place
des guichets uniques et des centres de formalité de création d'entreprises...), la
mise en place des agences de promotion des investissements (A2D, API,
CFCE...) et l'intensification du partenariat public-privé. Toutefois, depuis 2005 le
taux de création d'entreprises à Douala est en baisse, cela peut s'expliquer par
d'une part par les conséquences de la crise économique mondiale qui est de
nature à réduire les investissements, et d'autre part par la perte d'attractivité de la
ville du a sa congestion et l'émergence d'autres pôles économiques dans la sous-
région CEMAC.

précédent sommaire suivant
Rechercher sur le site:  
Recherche

© Memoire Online 2000-2020


Pour toute question contactez le webmaster

Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

Memoire Online > 
Géographie

Gouvernance locale et attractivité


territoriale des entreprises: cas de la ville
de Douala    
précédent sommaire suivant

 ( Télécharger le fichier original )


par Yannick Félix PEGUI
Université de Yaoundé 2-SOA - Master 2 recherche en sciences
économiques, option "économie du territoire, de l'environnement et
de la décentralisation 2012
  

II.1.1.2- les variables exogènes

Comme variables exogènes, nous retenons pour notre modèle les variables
d'ordre institutionnels et les variables d'ordre économiques

II.1.1.2.1- Les variables d'ordre institutionnels

L'attractivité territoriale des entreprises est davantage fonction de la qualité de


l'organisation territoriale et de la bonne marche des institutions locales
(publiques/privées ; formelles/informelles). De ce fait, nous retenons ici comme
variables explicatives : certains facteurs de la gouvernance locale, la stabilité
politique, le niveau de corruption et la qualité du cadre réglementaire.

Les facteurs de la gouvernance locale

La théorie de l'économie territoriale et les études empiriques montrent qu'il y a


une relation forte entre le niveau d'attractivité territoriale des entreprises et la
dynamique de la gouvernance économique locale. Pour cela, notre étude
économétrique s'inspire des travaux de Sallez (1995, op.cit) et ceux de Guesnier
(2002) qui mettent en évidence une relation économétrique entre la dynamique
des villes et un éventail de facteurs explicatifs (dont la gouvernance locale).
Notons que dans ses travaux, Sallez aboutit aux résultats selon lesquels, les
écarts entre le niveau d'attractivité effectif et le potentiel d'attractivité des villes
sont attribuables en large partie à la qualité de la régulation et à la gouvernance
locale, c'est-à-dire la capacité de leurs dirigeants (élus locaux, organismes de
régulation comme les chambres de commerce et les agences de développement,
les syndicats patronaux...) à promouvoir implicitement un projet de territoire.

Faute de disponibilité des indicateurs de gouvernance au niveau local, comme


variables

représentatives de la gouvernance locale dans notre modèle, nous avons à partir


des résultats de

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 69

notre enquête, opté pour une combinaison pondérée30 (variation de 0 à 1) sans


doute discutable, de caractéristiques plus proches de ce que la gouvernance
locale entend exprimer : il s'agit de la présence dans la ville de Douala, d'une
agence de développement et autres structures de promotion des entreprises et de
l'existence d'une plateforme de partenariat public-privé.

Ces quelques précisions étant faites, nous illustrons dans le graphique ci-dessous
l'évolution de nos deux facteurs de gouvernance locale au cours de la période
d'étude.

Graphique 10 : évolution des indicateurs de la gouvernance locale, période 1996-


2009

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 présence d'une agence de développement et autres structures de
0,3 0,2 0,1 promotion des entreprises

0 existence d'une

plateforme de partenariat public-privé


Sources : notre enquête compilée avec le rapport du RGE 2009.

La pente positive de ces deux courbes peut s'expliquer d'une part, par la création
de l'A2D, l'API et les autres structures de promotion des entreprises dans la ville
de Douala durant ces dix dernières années, et d'autre part, par une nette
amélioration du partenariat entre le secteur public et le secteur privé.

La stabilité politique

La variable « stabilité politique » est l'un des six indicateurs synthétiques


construits par

Kaufman et ses co-auteurs (2003) pour évaluer la qualité de la gouvernance31.


L'indicateur
30
 Avec : 0 = absence totale des structures d'animation de l'économie locale et
inexistence d'une plateforme de partenariat public-privé dans la ville de Douala.

1 = présence parfaite des structures d'animation de l'économie locale et existence


d'une plateforme de partenariat public-privé dans la ville.

31 Les données sur la gouvernance de la Banque Mondiale sont publiées tous les
deux ans. Cependant ces données ont été annualisées pour compléter nos
séries. (Pour annualiser ces données nous avons utilisé la formule suivante :

donnée année N= donnée année N-1 + donnée année N+1 / 2).

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 70

stabilité politique32 couplé parfois avec « l'absence de violence » mesure


l'incertitude du gouvernement face à une éventualité d'être déstabiliser où destitué
par des moyens inconstitutionnels ou violents. La variable stabilité politique
influence positivement l'évolution des créations d'entreprises dans un territoire. Le
graphique ci-dessus illustre l'évolution de cette variable au cours de la période
d'étude.

Graphique 11: évolution du score du Cameroun pour l'indicateur stabilité


politique, 1996 à 2009
-0,2

-0,4

-0,6

-0,8

-1,2

-1

Sources : construction de l'auteur à partir des données de Kaufman et al. (2010)

La corruption

La corruption est liée à la qualité de la gestion publique et est considéré comme


une menace à l'investissement pour plusieurs raisons :

- elle déforme l'environnement économique et financier ;

- elle décourage les investisseurs ;

- elle réduit l'efficacité du gouvernement et des entreprises en permettant à des


personnes d'accéder à des positions de force en utilisant le parrainage plutôt que
le mérite. Le graphique ci-dessous montre l'évolution de l'Indice des Perceptions
de la Corruption (IPC)33 au Cameroun sur la période d'étude. L'IPC est publié
annuellement par Transparency International, une organisation de lutte contre la
corruption.

 L'indicateur stabilité politique peut prendre une valeur allant de -2,5 à 2,5. Une
32

valeur élevée indique une bonne stabilité politique dans le pays et inversement.
33
 Il s'agit d'un indice composite basé sur des sondages reflétant la perception de
la corruption par des milieux d'affaires et des analystes-pays, résidents ou
expatriés. Sa valeur se situe entre 0 (une perception de la corruption
extrêmement élevée) et 10 (corruption quasi-inexistante).

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 71

Graphique 12: évolution du score du Cameroun dans le rapport sur l'indice des
perceptions de la corruption, période 1996-2009.
3 indice des
perceptions ...
2,5

1,5

0,5
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
2006 2007 2008 2009
0
Sources : construction de l'auteur à partir des rapports de Transparency
international

Comme l'illustre le graphique ci-dessus, l'indice des perceptions de la corruption


au Cameroun reste très proche de zéro (valeur pour laquelle la corruption est
extrêmement élevée) au cours de la période d'étude. Notons que la corruption
décourage l'investissement et a un impact négatif sur l'évolution des créations
d'entreprises.

La qualité du cadre réglementaire

Cette variable synthétise l'incidence des mesures « anti-marché » à l'instar des


contrôles répressifs de prix, d'une supervision inadéquate des banques, des
surcharges réglementaires dans le commerce extérieur et l'ensemble du monde
des affaires. C'est également l'un des six indicateurs synthétiques de la
gouvernance élaboré par Kaufman et al (2003, op.cit). Il peut prendre une valeur
allant de -2,5 à 2,5. Une bonne qualité du cadre réglementaire influence
positivement le niveau d'attraction des entreprises sur le territoire.

Graphique 13: évolution du score du Cameroun pour l'indicateur « qualité du


cadre réglementaire », période 1996 à 2009.

-0,2

-0,4

-0,6
-0,8

-1,2

-1

Sources : construction de l'auteur à partir des données de Kaufman et al. (2010)

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 72

précédent sommaire suivant

Rechercher sur le site:  


Recherche

© Memoire Online 2000-2020


Pour toute question contactez le webmaster
Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

Memoire Online > 
Géographie

Gouvernance locale et attractivité


territoriale des entreprises: cas de la ville
de Douala    
précédent sommaire suivant

 ( Télécharger le fichier original )


par Yannick Félix PEGUI
Université de Yaoundé 2-SOA - Master 2 recherche en sciences
économiques, option "économie du territoire, de l'environnement et
de la décentralisation 2012
  

II.1.1.2.2- Les variables d'ordre socioéconomiques

Comme variables explicatives d'ordre économiques dans notre étude, nous


retenons : la

croissance économique de la ville de Douala, le Produit Local Brut/tête à Douala,


la taille du marché et le taux d'alphabétisation.

La croissance économique locale

La croissance économique locale de la ville de Douala est mesurée par le taux de


croissance annuel de son Produit Local Brut (PLB). Elle représente la variation
relative d'une période à une autre du volume du PLB34 en dollars constants d'une
année de référence. Une croissance économique équivaut à un enrichissement
du territoire, ce qui encourage l'investissement. Le taux de croissance annuel du
PLB devrait influencer positivement l'évolution des créations d'entreprises.

Graphique 14 : évolution du taux de croissance annuel du produit local brut (PLB)
de Douala, période 1996 à 2009.
4

Sources : construction de l'auteur à partir des données du « world Development


Indicators Database 2010 », World Bank D.C

Le Produit Local Brut par habitant à Douala

Le Produit Local Brut (PLB) par habitant est un indicateur du développement


économique

ainsi que de la richesse de l'économie locale. On s'attend à ce que la corrélation


du PLB par habitant avec l'évolution des créations d'entreprises soit positive.
Partant du postulat selon lequel,
34
 D'après nos calculs (faites sur la base que la richesse créée par la ville de
Douala représente environ 31% du PIB national), on constate que le Produit Local
Brut (PLB) de la ville de Douala oscille en moyenne autour de 3000 milliards
FCFA au cours de la période 1996 à 2009.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 73

le PLB/habitant de Douala représente près de 2,5 fois le PIB/habitant au niveau


national, l'évolution de cette variable est représentée dans le graphique ci-dessus.

Graphique 15: évolution du taux de croissance du PLB/habitant/an, période 1996


à 2009.

2000
PLB par tète (en dollar constant de 2000)
1500

1000

500

0
Sources : construction de l'auteur à partir des données du « World Development
Indicators Database 2010 », World Bank D.C.

La taille du marché

La taille du marché est mesurée par le taux de croissance démographique de la


population de la ville de Douala. Avec une population d'environ 2,5 millions
d'habitants, Douala apparait comme un important marché de consommation pour
les entreprises. A cet égard, il y a une corrélation positive entre le taux de
croissance démographique et l'évolution des créations des entreprises à Douala.
La comparaison des données des différents recensements de la population met
en évidence la persistance d'un taux d'accroissement démographique très élevé,
oscillant autour de 5%.

Graphique 16 : évolution annuelle du taux de croissance démographique de la


ville de Douala, période 1994 à 2009.

43210
taux de croissance

démographique en %

Sources : construction de l'auteur à partir du rapport du RGPH/BUCREP, 2011.


Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE
TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 74

Le taux d'alphabétisation

Le taux d'alphabétisation mesure la qualité de la main-d'oeuvre ou capital humain,


facteur de

motivation pour les entreprises de s'implanter dans un territoire. Le taux


d'alphabétisation à une corrélation positive avec l'évolution des créations
d'entreprises à Douala.

Graphique 17 : évolution annuelle du taux d'alphabétisation dans la ville de


Douala

96

94

92

90

88

86

84

Sources : construction de l'auteur à partir des données d'ECAM 1, 2 et 3.

Nous retenons ainsi une battérie de neuf variables pour expliquer l'attractivité de
la ville de

Douala vis-à-vis des entreprises. Les abréviations et les sources des variables
retenues figurent dans le tableau suivant.
Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE
TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA

Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 75

Tableau 9 : les variables explicatives retenues dans le modèle d'explication de


l'attractivité des entreprises à Douala, leurs abréviations, leurs signes et leurs
sources.

Abréviation Signe Sources


Variables attendu
Taux annuel de création Calculer d'après les données
d'entreprises TXCRE du RGE/INS, 2009
Présence d'une agence de

développement et autres PADEV + Notre enquête


structures de promotion
des entreprises
Existence d'une plateforme Notre enquête compilée avec le
de rapport du RGE 2009

partenariat public-privée E_PP +


Stabilité politique STAB + Banque Mondiale/ The Worldwide
governance indicators 2010.
Corruption CORR - www.govindicators.org
Qualité du cadre
réglementaire QUAL +/-
Croissance économique Calculer d'après les données
locale TXPLB +
du « World Development
Produit local brut par
habitant indicators Database2010 »,
PLB_HAB + World Bank.
Calculé d'après les données du
Taille du marché
TMAR + RGPH/BUCREP, 2011
Calculé d'après les données de
Taux d'alphabétisation ECAM 1, 2 ,3
TXALPH +
La définition des variables du modèle et leurs principales sources étant faite, nous
présentons dans le paragraphe suivant la forme fonctionnelle du modèle.

Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET ATTRACTIVITE


TERRITORIALE DES ENTREPRISES :
CAS DE LA VILLE DE DOUALA
Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès sciences économiques 76

précédent sommaire suivant

Rechercher sur le site:  


Recherche

© Memoire Online 2000-2020


Pour toute question contactez le webmaster

Vous aimerez peut-être aussi