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UNIVERSITÉ NUMÉRIQUE CHEIKH HAMIDOU KANE (UN-CHK)

Formation Ouverte pour le Renforcement des


Compétences, de l’emploi et de l’Entrepreneuriat
dans le Numérique

COMPTE RENDU COMITÉ RÉGIONAL DE


DÉVELOPPEMENT ET D’INFORMATION DE L’UN-CHK
ET DU PROGRAMME FORCE-N
Kédougou, 14 décembre 2023
Le Jeudi 14 décembre 2023, s’est tenu, dans la salle de conférence de la Gouvernance de de
Kédougou, le Comité́ Régional de Développement (CRD) d’information et de bilan de
l’Université Numérique Cheikh Hamidou Kane (ex UVS) et son programme dénommé
FORCE-N, financé par la Fondation MasterCard.

Fidèle à sa mission et profondément ancrée dans son slogan « Foo nekk foofu la », l’UNCHK,
à travers ce CRD, entend promouvoir davantage ses offres de formation et apporter une
réponse concrète pour le déploiement de l’université et du programme FORCE-N dans la
région de Kédougou.

Cette rencontre, présidée par le Gouverneur, a examiné́ les points de l’agenda suivants :

1.Cérémonie d’ouverture du CRD ;


2.Présentations ;
• Présentation de l’Université Numérique Cheikh Hamidou KANE ;
· Présentation du programme FORCE-N.
3.Discussions ;
4.Clôture.
Étaient présents :
-Autorités
1.Monsieur Georges Samba FAYE, Gouverneur de la région de Kédougou
2.Monsieur Pape Abdoulaye MBAYE, adjoint au préfet
3.Monsieur Jean Paul Malick FAYE, préfet de Salémata

4.Monsieur Hammadou BALDE, Secrétaire Général de l’UN-CHK, représentant du Recteur

5.Professeur Abdou SENE, Directeur des opérations à FORCE-N

6.Monsieur Idrissa DIONGUE, Directeur des ENO

7.Monsieur Ablaye NDOYE, DRH UN-CHK

Autres, voir feuille de présence

I-CEREMONIE D’OUVERTURE

Les travaux ont démarré aux environs de 11 heures. Le gouverneur, après avoir déclaré
ouverte la séance et souhaité la bienvenue à la délégation de l’UN-CHK, a décliné les points
de l’ordre du jour et adopté une démarche participative en invitant les participants à donner
leurs observations ou amendements. L’ordre du jour n’ayant fait l’objet d’aucun amendement,
Monsieur le gouverneur donna la parole au secrétaire général de l’UNCHK , Monsieur
Hammadou BALDE, qui au nom de Monsieur le Recteur, a remercié le gouverneur, les
autorités ainsi que tous les participants à cette rencontre. Dans la même dynamique, le
professeur Abdou SENE, Directeur des opérations de FORCE-N s’associa aux remerciements
adressés au gouverneur. Une pause de 15 minutes a été accordée par le gouverneur pour
permettre aux participants de se rafraichir.

Après la pause de 15 minutes qui a été observée, le gouverneur invita les participants à se
présenter. Cette série de présentation a permis d’avoir un aperçu sur le profil des différents
participants qui ont pris part à ce comité régional de développement. Les structures suivantes
ont été représentées : DER, ANPEJ, ESPACE SÉNÉGAL SERVICES, PÔLE EMPLOI,
3FPT, CHAMBRE CONSULAIRE, etc.

À la fin de la présentation des participants, le secrétaire général de l’UN-CHK, avec


l’autorisation du gouverneur passa la parole à Monsieur Idrissa DIONGUE pour la première
présentation portant sur l’Université Numérique Cheikh Hamidou KANE.
II-PRÉSENTATIONS

· Présentation de l’Université Numérique Cheikh Hamidou KANE (ex-UVS)

La présentation a été assurée par Monsieur Idrissa DIONGUE, Directeur des Espaces
Numériques Ouverts. À l’entame de son propos, il remercia le secrétaire général et le
gouverneur et l’ensemble des participants pour l’opportunité qui lui ait offerte de présenter
l’université, ses missions et son ambition. Il a mis en exergue que l’espace numérique ouvert
(ENO) est la particularité de l’université numérique. C’est une antenne d’un service central
qui matérialise la présence de l’université dans les terroirs.
Sa présentation était axée sur 6 points. Il s’agissait pour lui de montrer ce que l’université
numérique représente au sein de l’espace CAMES, de passer en revue l’organigramme
institutionnel, le modèle pédagogique et l’efficacité, le concept de l’espace numérique ouvert
(ENO), le service à la communauté et les acquis et défis.
Concernant le premier point de son intervention, il précisa que l’enseignement supérieur
forme des individus compétents, favorise l’innovation, stimule la croissance économique et
contribue à la compréhension du contexte local et global, façonnant ainsi l’avenir sociétal.
Par la suite, il souligna que notre système éducatif a fait l’objet de réformes pour améliorer la
qualité de l’enseignement et surtout favoriser l’accès à l’éducation.
Cependant, malgré les réformes qui ont été opérées, certains défis persistent. Il s’agit entre
autres du manque d’infrastructures, la gestion des effectifs, la non professionnalisation et les
disparités entre les zones urbaines et rurales. Pour ce qui est des défis auxquels font face les
apprenants pour accéder à l’enseignement supérieur, il souligna les points suivants : coûts
financiers, manque d’infrastructures, sélection sévère, éloignement géographique, inégalités
socio-économiques, problèmes d’orientation professionnelle, insuffisance des ressources
pédagogiques, problème de genre, instabilité politique et sociale, etc.
Quid de la création de l’UN-CHK ? Monsieur DIONGUE dans le cadre de sa présentation
souligna aussi la date de création de l’université numérique. Cette dernière a été créée en 2013
sous le nom « Université Virtuelle du Sénégal », pour délivrer des formations diplômantes
(LMD) et certifiantes. L’UN-CHK contribue au développement du capital humain à travers
une formation qualifiante et efficiente au moyen des TIC, favorisant un développement
inclusif du pays. Ce qui fait qu’elle constitue une innovation dans le système d’enseignement
universitaire avec des formations diplômantes à distance post BAC. Aussi, elle favorise une
démocratisation, de l’accès à l’enseignement supérieur au Sénégal, de par son modèle
pédagogique et permet de fixer les jeunes dans leur terroir afin de créer une dynamique de
développement local.
Il a été également question dans cette partie pour monsieur DIONGUE de décliner la vision,
les missions et les valeurs de l’université numérique.
Le deuxième point de sa présentation portait sur l’organigramme institutionnel qui est
matérialisée par l’image ci-dessous.

Après avoir présenté amplement les différentes directions et leurs missions, il a mis en
exergue que l’université numérique compte 39 professeurs permanents, 400 tuteurs, plus de
10 000 diplômés, et les filles constituent 55% de l’effectif de l’université. Autrement dit,
l’université numérique est fondamentalement attachée à la dimension genre.

Le troisième axe de son intervention tournait autour du modèle pédagogique et


l’efficacité (interne/externe). Il souligna que l’université numérique a opté pour un modèle
pédagogique commodal adapté. Ce dernier est un modèle d’enseignement en ligne qui prend
en compte les spécificités du contexte (profil des apprenants, environnement sociologique et
technologique, etc.).Le comodal (classique) est un système de formation où coexistent de
façon simultanée les modes de formation en présentiel et à distance, ce qui permet à l’étudiant
de choisir le mode de diffusion qui lui convient le mieux, en fonction donc de ses besoins,
contraintes ou préférences. S’inspirant des avantages de ce comodal, l’UN-CHK a donc mis
au point « le comodal adapté ».Les principales raisons qui ont justifié la mise en œuvre par
l’UN-CHK du comodal adapté sont les suivantes : les caractéristiques des apprenants
(notamment à leur entrée à l’UN-CHK : expériences pédagogiques antérieures, degré
d’autonomie ou de motivation, etc.), l’environnement technologique (ordinateurs, connexion à
internat, etc.), etc.
Par la suite, monsieur Diongue affirma qu’il y a trois pôles au sein de l’UN-CHK à savoir : le
pôle Sciences, Technologies et Numériques (STN), Sciences Économiques, Juridiques et de
l’Administration et Lettres, Sciences Humaines et de l’Éducation. Pour chaque pôle, il a
décliné l’offre de formation.
À propos de l’efficacité interne, les images ci-dessous lui ont servi de supports pour
démontrer la pertinence de l’université et son impact.
Le quatrième axe de son intervention s’arcboutait autour du concept de l’Espace
numérique ouvert (ENO) qui constitue un dispositif global et multidimensionnel qui permet
l’accès aux ressources numériques, soutient la pédagogie et contribue aussi à la stratégie
nationale numérique du pays et intègre l’UN-CHK dans le tissu socio-économique du pays.
Afin d’illustrer ses propos par un exemple, monsieur DIONGUE a partagé l’image d’un ENO
définitif. Il s’agit de l’image ci-dessous :

Il expliqua que l’ENO est un moyen de revitalisation des terroirs et un lieu d’accès aux soins.
Il a donné l’exemple de la salle télémédecine où on peut faire de la consultation à distance.
À la suite de cela, il a partagé la cartographie et la situation des ENO au Sénégal. Concernant
les ENO définitifs réceptionnés, il s’agit de : Kolda, Mermoz, Saint-Louis, Guédiawaye,
Thiès, Pikine, Mbour, Podor, Ndioum, Louga. Les localités suivantes ont des ENO
provisoires : Keur Massar, Kaolack, Bignona, Ziguinchor, Sébikhotane, Linguère. Et les
localités sans ENO provisoire sont les suivantes : Orkadiere, Ourrossogui, Fatick, Oussouye,
Tambacounda et Sédhiou.
Monsieur DIONGUE a aussi largement mis l’accent sur les activités réalisées dans le cadre du
service à la communauté.

Le cinquième axe de son intervention portait sur les acquis et les défis. Pour les acquis, Il
est revenu sur le modèle pédagogique innovant, l’offre de formation innovante orientée vers
les métiers, l’ouverture de formation STEM et numériques aux bacheliers littéraires et le taux
de réussite qui est de 77%. Il a aussi évoqué l’avis favorable de l’ANAQ-SUP et
l’accréditation des programmes. En termes de capacité d’innovation, il a donné l’exemple de
la mutuelle de santé des étudiants qui est gérée par ces derniers. Dans le domaine du sport,
l’université numérique n’est pas aussi en reste. Avec 60 000 étudiants, l’université a un
potentiel énorme et certainement dans quelques années, elle pourrait devenir la plus grande
université du Sénégal.

Pour ce qui est défis, il a parlé de la stabilisation du calendrier académique, l’insertion


professionnelle des diplômés, un meilleur ancrage dans les terroirs et la communication.
Concernant ce dernier point, quand bien même des efforts ont été consentis, il est impératif
pour l’université de communiquer davantage.

Présentation du programme FORCE-N


Juste après la communication de monsieur DIONGUE, le professeur Abdou SENE a enchainé
sur la présentation du programme FORCE-N. Il a fait un peu d’histoire en démontrant la
pertinence de la présentation de Monsieur DIONGUE sur le service à la communauté (SAC).
À cet effet, il souligna que la notion d’université est née avec le service à la communauté. Les
universités ont été créées au 13 ème siècle pour résoudre des problèmes de la société, et les
premières facultés étaient des facultés de médecine et de droit. C’est plus tard que d’autres
disciplines sont arrivées comme l’agriculture et la défense. Donc, l’université est née pour que
l’espèce humaine puisse prospérer.
Pour embrayer sur l’histoire de la création du programme FORCE-N, il a passé en revue
l’évolution de la révolution numérique dans l’économie mondiale de 1900 à 2010. Et c’est à
partir de de la fin des années 1970 que l’ordinateur est né. Aujourd’hui, le numérique est le
moteur de l’économie mondial. La conséquence, c’est le déficit en ressources humaines dans
le secteur. Il a ainsi fait savoir que depuis 2011 le plein emploi est atteint dans le domaine de
la cybersécurité, par exemple. De sa présentation, il a été relevé que l’accent a été mis sur le
contexte de la création du programme, le parcours offert et les différentes composantes du
programme.

Concernant le contexte, il a expliqué qu’au Sénégal il y’a une certaine volonté politique qui
est exprimée à travers la stratégie numérique 2025. Cette stratégie vise à faire passer la part du
numérique dans le PIB de 6% à 10% à l’horizon 2025, à créer 35 000 emplois et à équiper
tous les élèves et établissements en machine.
Le professeur Abdou SENE a aussi mis les projecteurs sur les 9007 jeunes certifiés du
programme ; la région de Kédougou ne compte que 7 certifiés. C’est l’une des raisons pour
lesquelles ce CRD est organisé. Aujourd’hui, le programme FORCE-N compte aller et
mobiliser l’écosystème pour atteindre ses objectifs. Le professeur Abdou SENE précisa par la
suite que l’objectif principal du programme est de former 80 000 jeunes dans les métiers du
numérique et d’insérer professionnellement 70 000, dont 55%de filles. Étant donné que la
formation est plus simple que l’insertion, il a été jugé opportun de changer de paradigme afin
de permettre aux certifiés du programme de s’insérer. C’est ainsi qu’un parcours est proposé
aux apprenants. Le professeur Abdou SENE déclina les différents jalons du parcours qui
portent sur 4 niveaux à savoir :
NIVEAU 1 : ELABORER SON PPP ;
NIVEAU 2 : BOOSTER SON EMPLOYABILITÉ ;
NIVEAU 3 : RECHERCHER SON EMPLOI ;
NIVEAU 4 : RÉUSSIR SON INSERTION.

Le troisième axe de son intervention portait sur les trois composantes du programme. Il
les a présentés très rapidement pour rester dans le temps qui lui était imparti. Pour chaque
composante, le professeur Abdou SENE a amplement expliqué les objectifs.

COMPOSANTE FORMATION AUX CERTIFICATS DE COMPÉTENCES


L’objectif de cette composante est de former les jeunes dans des domaines où le besoin existe.
En filigrane, il expliqua qu’une étude a été commanditée afin d’identifier les réels besoins et
d’orienter les jeunes dans ces domaines. Il expliqua que certains certificats sont ouverts à
tous. Il faut juste savoir lire et écrire. Une trentaine de certificats sont offerts par le
programme FORCE-N.
Pour ce qui est des modalités d’accès, il a mis en exergue que les certificats s’adressent aux
jeunes âgés de 18 à 35 ans et l’essentiel des enseignements se font en ligne. Tout ce qui est
demandé à l’apprenant, c’est d’être équipé d’un appareil intelligent.

COMPOSANTE APPUI À L’INSERTION PROFESSIONNELLE ET À


L’ENTREPRENEURIAT NUMÉRIQUE
Cette composante a pour objectif de faciliter l’insertion professionnelle des apprenants du
programme via un dialogue dynamique entre toutes les parties prenantes. Le professeur
Abdou SENE a fait savoir que cette composante a deux volets : insertion et entrepreneuriat
numérique.
Il a mis en exergue que dans le domaine de l’entrepreneuriat numérique, FORCE-N forme des
jeunes dans l’entrepreneuriat numérique et il y a des experts dont certains sont des
professionnels évoluant dans des cabinets qui assurent la formation.
Il y’a aussi un appui technique et financier entre 1000 et 5000 dollars qui est offert aux
entrepreneurs. D’ailleurs, 300 entrepreneurs sont en train d’être sélectionnés pour bénéficier
de cet appui. Il a aussi parlé de l’installation des incubateurs et fablabs.

La troisième composante est le SOUTIEN DES LYCÉES ET DES COLLÈGES POUR


ATTIENDRE L’EXCELLENCE EN MATIÈRE DE FORMATION AUX SCIENCES,
À LA TECHNOLOGIE, AUX MATHÉMATIQUES ET AU NUMÉRIQUE (STEMD).

Concernant cette composante, il est parti du constat selon lequel dès que tu franchis la
frontière gambienne en allant vers le sud, les sciences et techniques commencent à disparaitre.
Vers l’Est, c’est aussi le même constat. C’est ainsi que cette composante vise à contribuer à la
vulgarisation des sciences, des technologies et du numérique, ainsi que leur appropriation par
le plus grand nombre de jeunes, et notamment les élèves issus des collèges et lycées.
Monsieur SENE a aussi précisé que le programme a décidé d’équiper tous les élèves en S1 et
S3, mais aussi 10 lycées.

Concernant les activités, il a parlé entre autres d’animations scientifiques et de l’organisation


de concours scientifiques. Des formations de formateurs sont aussi organisées, en
mathématiques, en robotique et en programmation. Le programme fait, par exemple, le tour
du Sénégal pour former les professeurs sur la modélisation mathématique. À titre d’exemple,
il a parlé des professeurs de mathématiques de l’Inspection d’académie de Sédhiou de
Sédhiou qui ont tous bénéficié de cette formation.

A la fin des deux présentations, monsieur le gouverneur s’est réjoui de la qualité des
communications. Il a dit que ce qui a été présenté est d’une importance capitale et cela
pourrait aider la région. Il invita alors à concrétiser tout cela le plus rapidement possible
et souhaita alors qu’une collaboration se fasse dans les meilleurs délais.

Pour ne pas monopoliser la parole , Monsieur le gouverneur a ouvert la séance des discussions
et pour des raisons professionnelles s’est excusé de devoir laisser Monsieur le préfet de
Salémata prendre le relais et assurer la présidence.

III. DÉBAT ET DISCUSSIONS

À l’issue de ses deux présentations, il s’en est suivi un débat de haute facture présidé par le
préfet de Salémata. Les points saillants sont les suivants :

· Beaucoup de parents ne recommandent pas à leurs enfants d’aller à l’université


numérique car ils pensent que ce n’est pas très rassurant pour leur avenir ; avec les
présentations qui ont été faites, on se rend compte que c’est une chance pour les
étudiants d’être enrôlés dans cette université au regard de toutes les opportunités qui
sont ressorties des deux communications.

· La chambre consulaire a déjà commencé à utiliser le numérique à travers une


plateforme créée par Gaindé 2000. En tant que secteur privé, la plupart des membres
ont plus de 35 ans. Comment ils peuvent bénéficier des offres de FORCE-N ?

· Comment les femmes transformatrices de la zone de Kédougou qui ont dépassé 35 ans
pourraient-elles profiter des formations pour mieux vendre leurs produits en ligne ?

· Le programme FORCE-N est une initiative innovante.

· Deux ans c’est trop pour finir le chantier de l’ENO de Kédougou.

· Possibilité pour des étudiants ou travailleurs de poursuivre leurs études à l’UN-CHK

· Enrôlement des jeunes qui sont en situation de détention dans le programme FORCE-
N ou dans les formations de l’UN-CHK.

· La qualité du réseau fait défaut à Kédougou.

· Enclavement de la région…
· Inquiétude d’un parent d’élève par rapport à l’insertion des étudiants (carrière et
débouchés des formations).

· Au niveau des pôles emploi de Kédougou, le constat est qu’il y a beaucoup de jeunes
qui demandent des formations, mais il n’y a pas beaucoup de structures qui en offrent.
Qu’est-ce-que FORCE-N pourrait-il proposer à ces jeunes ?

· Si FORCE-N passe par les pôles emplois, il y’a beaucoup de jeunes qui pourraient être
enrôlés.

· Pour le délai de deux ans concernant l’inauguration de l’ENO de Kédougou, c’est trop
long.

· Kédougou est la région la plus éloignée de la capitale. Donc, si c’est possible d’avoir
un ENO provisoire en attendant que le chantier soit prêt, ce serait bien pour les jeunes
de la localité.

· Les jeunes ne connaissent pas les débouchés dans le numérique

· Le chantier de l’ENO à Salémata est à l’arrêt (Préfet de Salémata)

· Proposition du préfet de voir dans quelle mesure le centre multimédia qui a été
construit quand Monsieur GUIRASSY était ministre de la communication pourrait-il
servir d’ENO provisoire.

La liste des intervenants étant épuisée, Monsieur le préfet de Salémata a remis la parole au
secrétaire général de l’UN-CHK et à son équipe pour apporter des éléments de réponses et des
précisions sur tous les points pertinents soulevés par ces derniers.

Le secrétaire général dans sa prise de parole a précisé que pour l’implémentation des ENO, il
est important de savoir que c’est toujours en collaboration avec l’administration territoriale ou
les collectivités territoriales. À Ziguinchor, à titre d’exemple, il y a plus de 5000 étudiants
mais ils sont toujours dans un ENO provisoire. C’est pareil aussi pour d’autres ENO.

Selon Monsieur BALDE, L’UN-CHK ne peut pas prendre en charge une location de bâtiment
car ça ne rentre pas dans son budget. Toutefois, il y a des collectivités territoriales qui sont
très réceptives à ça. Il a donné l’exemple du maire de Gaye Mékhé qui en plus de mettre à
disposition un local pour abriter un ENO provisoire a donné une assiette foncière de 5
hectares pour la construction d’un ENO définitif.
Il souligna aussi que trente ENO sont à l’état de chantier, mais l’université n’a pas la main
mise sur ces chantiers. C’est des chantiers du Ministère de l’enseignement supérieur. À part
cela, il est revenu sur la visite de l’équipe de l’UN-CHK et FORCE-N à Dindéfélo et sur le
volet service à la communauté. Avec le projet « Une commune, un site web », il a précisé que
les étudiants peuvent aider les collectivités territoriales à avoir un site de qualité et ainsi
promouvoir leur terroir.
Il a terminé son propos en rappelant à l’assistance que le Recteur de l’université numérique se
trouve en Chine pour récupérer le prix de la meilleure université numérique en Afrique
francophone.

Sur les questions liées à l’accès à l’université, monsieur DIONGUE a fait savoir que
l’université numérique est une université publique. Il a parlé de la formation initiale et de la
structure qui s’occupe de la formation continue. Il est revenu également sur les offres de
formation.
Pour répondre à la question liée au service à la communauté, il souligna que les étudiants
organisent des activités au profit des détenus ou couches vulnérables. Il rajouta que
l’université numérique a des étudiants qui sont des détenus, et ils continuent à suivre leurs
études.
À propos du problème de réseau à Kédougou, afin de répondre de façon concrète, il est
revenu sur le modèle pédagogique de l’université et précisa qu’au niveau des ENO la
connexion est de haut débit.
À la suite de monsieur DIONGUE, le professeur Abdou SENE essaya rapidement d’apporter
quelques éclaircissements par rapport aux questions et propositions pertinentes qui ont été
soulevées. Il compléta en faisant savoir que les certificats qui sont proposés sont orientés vers
les métiers et le parcours proposé permet véritablement de renforcer les compétences des
bénéficiaires en termes de soft skills et de hard skills.
Il a rebondi sur la qualité du réseau en insistant sur le fait que l’asynchrone permet de régler le
problème de connectivité. Il compléta par rapport à la question de l’accès à l’université en
ajoutant qu’il y a trois canaux : les formations classiques gratuites du LMD, les formations
continues et payantes, et les certificats offerts gratuitement par le programme FORCE-N.
Concernant le programme FORCE-N, il précisa que c’est parce qu’il y a un bailleur que les
certificats sont gratuits. Par voie de conséquence, il magnifia par la suite l’apport considérable
de la Fondation Mastercard.
Il a invité les participants à partager le lien de la plateforme FORCE-N afin que le maximum
de jeunes puisse en bénéficier.
Pour l’insertion, il affirma que le nouveau parcours qui est proposé a pour objectif principal
d’assurer l’insertion des certifiés.
Pour le problème d’encadrement des mémoires, stages et projets, dans un contexte de
formations de masse, l’UN-CHK est en train de réfléchir sur des innovations.
Concernant la communication, le professeur Abdou SENE informa l’assistance qu’une agence
de communication a été recrutée pour permettre vraiment de remédier aux problèmes qui ont
été soulevés.
Pour ce qui est des besoins concernant les sociétés minières dans le numérique, Monsieur le
préfet va aider le programme FORCE-N à recueillir les besoins dans ce domaine.

IV-CÉRÉMONIE DE CLOTURE
Monsieur le préfet de Salémata, au nom du Gouverneur a procédé à la clôture du CRD. Il
magnifia encore une fois de plus l’importance de cette rencontre. Avec le travail qui a été
abattu, l’équipe de l’UN-CHK est parvenue à redorer le blason de l’université et a démontré
qu’on peut rester chez soi et apprendre. Il a ainsi recommandé d’organiser à Kédougou un
grand forum sur les métiers du numérique.

POINT DE PRESSE :
A la fin du CRD, il s’est tenu un point de presse afin de relayer l’information dans la région.

L’ordre du jour étant épuisé, la séance a pris fin à 14 heures 10 minutes.

ANNEXE : FEUILLE DE PRÉSENCE


ALBUM PHOTOS CRD KEDOUGOU

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