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SMP (S5)

Physique des matériaux

M. Katih
Faculté des sciences de Tétouan
2017
Réseaux cristallins
Réseau = Ensemble des nœuds
Une maille primitive


c

b

a

  
a, b et c
sont les éléments d’une c
base primitive

b
 Nœuds
a
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Réseaux cristallins
Définition :
Les cristaux sont des corps dans lesquels les particules qui
les constituent sont disposées suivant une période rigoureuse
en formant un motif cristallin régulier.
Motif cristallin
Atome ou
groupement d’atomes
constituant l’unité
structurale affectée à
un nœud du réseau

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Réseaux cristallins
Un réseau ne peut posséder que des axes de rotation d’ordre
un, deux, trois, quatre ou six.

Démonstration :
l  a  2a cos 
a a
   2 n Un réseau possède
a un axe de rotation
a étant la longueur d’un élément d’ordre n si une
des vecteurs de base. rotation autour de
cet axe d’un angle
l ne peut être un multiple entier de a de 2π/n laisse le
que pour des valeurs de α = 2π/1, cristal invariant.
2π/2, 2 π /3, 2π /4 ou 2 π /6. D’où le
résultat.
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Cubique Cubique simple Cubique centrée Cubique à faces centrées
Les quatorze réseaux de Bravais
dans l’espace à trois dimensions
abc 3A44A36A29σ
  
a.b  b .c  a.c  0
Quadratique
abc 1A44A25σ

  
a.b  b .c  a.c  0
Orthorhombique
abc
   3A23σ
a.b  b .c  a.c  0

Hexagonal Trigonal Monoclinique Triclinique


abc abc abc abc
     
b .c  a.c  0  
a.b  0, b .c  0
a.b  0, b .c  0 a.b  a.c  0
    
et a.c  0
(a , b )  2 / 3 et a.c  0 et b .c  0
et  2 / 3

1A66A27σ 1A33A23σ 1A21σ

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Réseaux cristallins
Structure de chlorure de césium :
Le réseau est cubique simple, le motif comporte un ion Cl- en (0,0,0) et un
ion Cs+ en (½ , ½ , ½).

ion Cl- en (0,0,0)

ion Cs+ en (½ , ½ , ½)

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Réseaux cristallins
Structure de chlorure de sodium :
Le réseau spatial est cubique à faces centrées, le motif comprend un ion Cl-
en (0,0,0) et un ion de Na+ en (½, ½, ½).

ion Cl- en (0,0,0)

ion Na+ en (½ , ½ , ½)

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Réseaux cristallins
Structure du diamant :
Le réseau de diamant est cubique à faces centrées. Un motif de deux atomes
de carbone placés en (0,0,0) et (¼ , ¼ , ¼).
Atome de carbone

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Réseaux cristallins
Les rangées : [1 2 0]
[1 1 1]

[0 3 -1]

 [3 3 -2]
c

b 
a
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Réseaux cristallins
Plans réticulaires : (Définition)
  
Relativement à une même base B  (a, b , c )
Deux rangées [m n p] et [m’ n’ p’]
[m n p]
 Une famille des
plans réticulaires
N

La famille des plans


réticulaires est
*m’ n’ p’+
l’ensemble de tous les
plans parallèles au plan
N’ (ONN’) et qui passent

c
par les nœuds du réseau

b 
O a

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Réseaux cristallins
Plans réticulaires : (Equation cartésienne)
  
Relativement à une même base B  (a, b , c )
Deux rangées [m n p] et [m’ n’ p’]  Une famille des
plans réticulaires
     
ON  ma  nb  pc et ON '  m' a  n' b  p' c
Le plan (ONN’) est l’ensemble des points M tel que :

OM .(ON  ON ')  0
x m m'
  
OM  xa  yb  zc  y n n'  0
z p p'
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Réseaux cristallins
Plans réticulaires : (Indices de Miller)
x m m'
y n n'  0   . x   . y   . z  0
z p p' N est le plus grand
diviseur commun des
  N .h,   N .k   N .l trois entiers
 ,  et 

h, k et l sont h, k et l sont trois


L’éq. du plan (ONN’) :
les indices de entiers premiers
Miller hx  ky  lz  0 entre eux

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Réseaux cristallins
Plans réticulaires : (Indices de Miller)
La famille des plans réticulaires (h k l) est
l’ensemble des plans parallèles d’équations :
hx  ky  lz  0 ;  1 ;  2 ;  3 ; 

 a
OA  h
  
c
 b
OB 
 k
 
C  c
B
b
 OC  l
a 
O A
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Réseaux cristallins
Plans réticulaires : (Distance interréticulaire)

 a
OA  h
  
c
 b
OB 
 k
 
C
 c
OC  l
H b

B a 
O A      
AB  AC hb  c  kc  a  la  b
d hkl  OH  OA. , AB  AC 
AB  AC hkl
  
OA.( AB  AC) 
a.(b  c ) Vmaille
hkl

hkl  d hkl   
Vmaille
   
hb  c  kc  a  la  b
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Réseaux cristallins
Plans réticulaires : (Distance interréticulaire)
  
 Pour un réseau orthorhombique (a.b  b.c  a.c  0 et a  b  c)
1
d hkl 
2 2 2
h k   l 
     
a b c

  
 Pour un réseau cubique (a.b  b.c  a.c  0 et a  b  c)
a
d hkl 
h2  k 2  l 2

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Réseaux cristallins

Exercice :
Trouver la formule de la distance
interréticulaire dhkl pour un réseau
hexagonal de paramètres a et c,

Réponse : 1
d hkl 
4(h 2  k 2  hk ) l 2
2
 2
3a c

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Production des rayons X
Le bombardement
d’une cible métallique
par un flux d’électrons,
produit des rayons X
caractéristiques de
l’élément constituant la
cible.

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Diffraction des rayons X par un solide

Monocristal
Polycristal
Le rayonnement est polychromatique, la méthode
expérimentale est dite de Laue.

La figure de diffraction fournit une

Amorphe
évaluation qualitative immédiate de la
structure du solide.
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Hypothèses de Bragg et condition de diffraction
Hypothèses de Bragg :

Les rayons X se réfléchissent sur


les plans réticulaires d’un réseau
cristallin comme sur un miroir
partiellement transparent.
On peut montrer que la
 On obtient un renforcement du différence de marche δ =
faisceau diffracté dans une direction H2A2+A2H’2 s’écrit sous la
donnée si les rayonnements réfléchis forme :
d hkl
sur les plans réticulaires successifs  [sin(   )  sin(   )]
d’une même famille présentent entre cos 
eux une différence de marche qui est  2d hkl sin 
multiple entier de la longueur d’onde. Qui doit être un multiple
entier de la longueur d’onde.
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Réseau réciproque
Définition :
  
A chaque réseaux cristallin de vecteurs de base primitifs a , b , c
est associé un réseau réciproque de vecteurs de base primitifs :
 2    2    2  
A (b  c ), B  (c  a ), C  (a  b )
V V V
  
V  a.(b  c ) est le volume de la maille primitive du réseau cristallin .
Propriétés :
            
A  (b, c ), B  (a, c ), C  (a, b ), a. A  b.B  c.C  2 .

G  hA  kB  lC est  (hkl) et G  2 / d hkl

On peut montrer que l’ensemble des vecteurs G ' du réseau
réciproque détermine les réflexions
  derayons X possibles.
(k 'k  G' )
k et k’ sont respectivement les vecteurs d’onde incidente et
diffusée.
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Réseau réciproque et condition de diffraction

k .HM  k '.MH '


M dV
   
 k .r. cos(k , r )  k '.r. cos(k ' , r )
H    
r H'  k .r  k '.r
O

k L’onde diffusée par un volume dV

situé en r a un facteur de phase
 
exp[i(k 'k ).r ] par rapport à
k' l’onde diffusée par un volume
élémentaire situé à l’origine O.

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Réseau réciproque et condition de diffraction
dV L’amplitude totale de l’onde diffusée 
 par le cristal dans la direction k ' est
r
déterminée par :
 O
 i ( k ' k ).r
k A   dVn(r )e
 La densité électronique est une fonction
k' périodique   
n(r  T )  n(r )
   
avec : T  ua  vb  wc  les entiers u, v et w
Toute fonction invariante dans une translation du réseau peut être développée
en série de Fourier de la forme :   
n(r )   nG e .r , RR  Réseau réciproque
iG

GRR
     
d' où : A   dV n
 G
e i ( G k ).r
avec : k  k 'k
G
    
Qui n’a une valeur significative que pour : G  k  0 càd k 'k  RR

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Sphère d’Ewald et démonstration de la loi de Bragg
Utilisons le théorème de
Pythagore :
(2k ) 2  G 2  (2k cos  ) 2
Remplaçons k par 2π/λ
et G par 2π/d, on trouve
la loi de Bragg sous la
forme
 : 2d.sinθ = λ
G n’est pas forcément le Les points de la figure sont les nœuds
plus petit vecteur du réseau réciproque. Le vecteur k
perpendiculaire à la est tracé parallèlement au faisceau
incident de rayon X et on place son
famille des plans (hkl), il  extrémité en un point du réseau.
 On
est un multiple entier de Ghkl obtiendra le rayon diffracté k ' si la
G  nGhkl  d  d hkl / n sphère de centre l’origine de k et de
rayon 2π/λ contient un autre point du
 2d hkl sin   n réseau.
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Quelques méthodes expérimentales de diffraction
Méthode du cristal tournant : Méthode des poudres :

On utilise un rayonnement monochromatique. Un rayonnement monochromatique


Le cristal tourne autour d’un axe établi par la frappe une poudre qui présente une
méthode de Laue. Le réseau réciproque association de petits cristaux orientés
tourne, alors que la sphère d’Ewald reste fixe. au hasard. Des rayons sont diffractés
La condition de diffraction est vérifiée à par les cristaux formant avec le
l’instant où un nœud du réseau réciproque pinceau incident un angle qui satisfait
touche la sphère. à l’équation de Bragg.
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Facteur de structure
dV
L’amplitude totale de l’onde
 diffusée par le

r cristal dans la direction k ' est déterminée par :
O

 i ( k ' k ).r   
k
A   dVn(r )e k 'k  G  RR

k'
 iG .r  iG .r
 A   dVn(r )e N  dVn(r )e  NFG
    cellule
G  hA  kB  lC ; FG  Fhkl est le facteur de structure
 iG .r   iG .( r rj ) iG .rj  
   dVn j (r  rj )e   f j .e
iG.r j
Fhkl   dVn(r )e
j
.e
j
cellule

les rj sont les vecteurs position des atomes dans une cellule
 iG .r
f j   dVn j (r )e est le facteur de forme atomique
    i 2 ( x j h y j k  z j l )
rj  x j a  y j b  z j c  Fhkl   f j e
j
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Facteur de structure
Exercice 1 :
Trouver les conditions que doivent vérifier les indices
h, k, l pour obtenir des taches de diffraction dans chacun des
cas suivants :
- Les indices se rapportent à la maille cubique centrée.
- Les indices se rapportent à la maille cubique à faces centrée.

Exercice 2 :
Trouver le facteur de structure du diamant. Montrer que
les réflexions permises satisfont à h+k+l = 4n où tous les indices
sont pairs et n entier quelconque ou alors tous les indices sont
impairs.

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La première zone de Brillouin
   2       2
? X tel que X .V  V k 'k  G  RR  k .( 12 G)  ( 12 G)


X  
k k'
  
V  1
G G
(P) 2
 (P)
Tout vecteur k mené de l’origine au plan (P) satisfera à la condition
de diffraction.
La première zone de Brillouin est le plus petit volume entièrement
compris entre les plans médiateurs des vecteurs du réseau  réciproque
tracés à partir de l’origine. Toute onde dont le vecteur k mené à partir
de l’origine a son extrémité sur la surface de la zone de Brillouin, sera
diffractée par le cristal.
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La première zone de Brillouin

Première zone de Brillouin du Zones de Brillouin du réseau


réseau cubique centré. Le réseau cubique à faces centrées. Le réseau
réciproque est cubique à faces réciproque est cubique centré.
centrées.

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La première zone de Brillouin
La première zone de Brillouin à deux et à une dimension :
Deux dimensions : Une dimension :
    
(a, b )  (a, b , ez )    
a  (a, ey , ez )
  2  
 A b  ez  2  
 V
 
RR
 RR
A e y  ez
 2   V
B  e  a
 V
z
2 
 ex
a

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La première zone de Brillouin

 a 3 ey  4  
b  ex  a B ey  Aey
Première zone de Brillouin d’un réseau
ey 
2 2 ex a 3
bidimensionnel hexagonal

 

RR
a  aex
 3  A
A  A ex  e y
2 2

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La liaison cristalline
Energie de cohésion des éléments :

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La liaison cristalline
Principaux types de forces de liaison cristallines :

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La liaison cristalline
Energie d’intéraction de deux dipôles :

r  rayons atomiques A un instant donné, le mouvement orbital
atome (2) des électrons de l’atome (1) donne
naissance à un moment dipolaire p . Ce
 dernier va créer
 en (2) un champ
r électrique E lequel induit
 sur l’atome (2)
un moment dipolaire E , étant la
  polarisabilité de l’atome (2). L’énergie
e er
 d’interaction des deux dipôles est alors :
 
 
atome (1) p V (r )  (E ).E  E 2

Le vecteur champ électrique créé par le dipôle (1) au point (2) s’écrit en
coordonnées polaires :
 p cos  p sin    p 2 (1  3 cos2  ) B
E e  e d ' où V (r )  
3 
 6
2 0r 3 r
4 0r (4 0 ) r
2 6
r
C’est une interaction attractive, car B est toujours positive.
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La liaison cristalline
Cristaux de gaz rares :
B p 2
pour   0, V   6 avec : B 
r (2 0 )2
A l’interaction attractive s’ajoute une
U = A/r12 – B/r6

contribution répulsive (A/r12) due au


principe d’exclusion de Pauli qui
empêche l’occupation multiple d’un
même état quantique et les nuages
électroniques des atomes à couches
complètes ne peuvent s’interpénétrer
que si certains électrons se déplacent
vers des états quantiques inoccupés,
d’énergie plus élevée (A>0).

La contribution répulsive est un potentiel empirique. Une autre forme aussi utilisé
est : λ.exp(-r/ρ) .

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La liaison cristalline
Cristaux de gaz rares :
A B   12   6 
U (r )  12  6  4       avec : A  4 12 et B  4 6
r r  r   r  
est connu sous le nom de potentiel de Lennard-Jones.
On pose : U i  U (rij ) , ( j  i)
(j) j
Si le cristal comporte N atomes, l’énergie
potentielle totale est :
N  C  6
C6 
(i) U tot  U i  2 N  12  6 
6
 12
2  R R 
avec : C12   pij12 et C6   pij6
j j
rij = pijR est la distance entre Cette énergie représente l’énergie de
l’atome de référence (i) et un autre cohésion du cristal de gaz rare si l’on
atome (j), rapportée à la distance néglige l’énergie cinétique des atomes et
entre plus proches voisins R. lorsque R désigne la distance entre plus
proches voisins dans le cristal.
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La liaison cristalline
Calcul direct de C6 et C12 pour le réseau CFC :

2
OA1  a R OA2  a  R 2
A6 2
A3 OA3  a 3 / 2  R 3 OA4  2R

O OA5  a 5 / 2  R 5 OA6  a 3  R 6
A2 A1 a
A5 A4

12 6 24 12 24 8
C6  6
 6
 6
 6
 6
 6
   14,45392
1 ( 2) ( 3) 2 ( 5) ( 6)

12 6 24 12 24 8
C12  12
 12
 12
 12
 12
 12
   12,13188
1 ( 2) ( 3) 2 ( 5) ( 6)

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La liaison cristalline
Cristaux de gaz rares :
La distance entre plus proches voisins dans le cristal est la valeur d’équilibre
R0 correspond au minimum de Utot.
1/ 6
dU tot R0  2C12 
0    
dR   C6 
Pour la structure cubique à faces centrées :

C6  14,45392 et C12  12,13188

Ce qui donne : R0/σ = 1,09, identique pour les éléments possédant une structure CFC.
L’énergie de cohésion d’un cristal de gaz rare au zéro absolu, pour une pression
nulle et comportant N atomes est alors : Utot(R0) = -8,6.Nε
Gaz rare He Ne Ar Kr Xe
ε en 10-16erg 14 50 167 225 320
ς en Å 2,56 2,74 3,40 3,65 3,98

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La liaison cristalline
dp
Module de compression : B  V La rigidité du cristal
dV
CFC
 
 
12
  

6
U ( R)  2 N (12,13)   (14,45)  
 R  R   a

b12 b6 
b12  2 (12,13) N 
1 5 12
 U (V )  4  2 avec :  R a
V V 
 6
b  (14 , 45) N 3
 6 a

1/ 2 a3 NR 3
dU  2b12  V N 
à l' équilibre,  0  V0    4 2
dV  b6 
dp  d 2U 
B  V et au zéro absolu on a : dU   pdV  B  V 
2 
dV  dV V0
20b12 6b6 b65 / 2 
d' où B  5  3  2 3 / 2  75,15 3
V0 V0 b12 
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Cristaux ioniques

e-
Les interactions électrostatiques sont responsables de l’essentiel de
l’énergie de liaison d’un cristal ionique.

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Cristaux ioniques
Deux exemples de structures cristallines de type ionique, le chlorure de sodium et
le chlorure de césium.

Cl- Cs+
Na+ Cl-
L’énergie d’interaction entre les ions (i) et (j)
peut s’écrire comme la somme d’un potentiel
(j)
coulombien ±q2/4πε0rij (à longue distance)
et d’une contribution répulsive (à courte
distance) de la forme λ.exp(-r/ρ), où λ et ρ
(i) sont des paramètres empiriques.
rij q2
U ij  . exp(  )
 4 0 rij
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Cristaux ioniques
Conservons les mêmes notations utilisées pour les cristaux de gaz rares.
U i  U ij , ( j  i), et rij  pij R
j
Soit z le nombre de plus proches voisins d’un ion quelconque, et nous ne
considérons l’interaction répulsive que pour les proches voisins. L’énergie
réticulaire totale d’un cristal composé de 2N ions est alors :
q 2 1
U tot  NU i  N ( ze  R /   ) avec   
4 0 R j pij
α est la constante de Madelung. Elle est égale à 1,747565 pour la
structure de NaCl, 1,762675 pour la structure CsCl et 1,6381 pour la
structure ZnS cubique.
A la distance d’équilibre R0,
2  R0 /  q 2  Nq 2  
Re  , d ' où U tot  1  
4 0 z
0
4 0 R0  R0 
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Cristaux covalents
La liaison résulte du partage des
électrons périphériques qui se
déplacent sur des orbites communes.
Les atomes des colonnes III, IV et V
de la classification périodique
tendent à être covalents (In, C, Ge,
Si, As).

Exemple :
La structure cristalline
de silicium.

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Cristaux métalliques
La liaison métallique est caractérisée par une structure d’ions
positifs noyés dans un gaz d’électrons. Ce gaz d’électrons
assure la liaison entre les ions positif. Cette liaison favorise la
création de structures cristallines simples, de grande symétrie
et très compactes (HC, CC, CFC).

+ + + + + + +
+ + + + + + + Gaz
+ + + ….
+ + + + d’électrons
+ + + + + + +
Ions
+ + + + + + +
métalliques

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Exercices
Exercice 1 :
Calculer la constante de Madelung pour une ligne droite infinie
d’ions de signes alternés.

Exercice 2 :
On donne pour KCl ayant la structure de NaCl :
• Le paramètre d’énergie de répulsion z  12,812 KeV .
• Le rayon d’action de la répulsion   0,326 Å.
A partir de λ et ρ données ci-dessus, calculer l’énergie de cohésion
de KCl en supposant qu’il cristallise dans la structure ZnS.
Comparer cette valeur à la valeur calculée pour KCl cristallisant
dans la structure NaCl.

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Réduction de l’Hamiltonien
Matériau composé de NZ noyaux et Ne électrons
L’équation de Schrödinger    
indépendante du temps Hˆ  (r , R)  E (r , R)
       
r  (r1 , r2 , ... , rNe ) R  ( R1 , R2 , ... , RN Z )
       
Hˆ (r , R)  TˆZ ( R)  Uˆ ZZ ( R)  Tˆe (r )  Uˆ ee (r )  Uˆ eZ (r , R)

Energie Energie Energie Energie Energie


cinétique d’interaction cinétique des d’interaction d’interaction
des noyaux des noyaux électrons des électrons entre noyaux
et électrons
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Réduction de l’Hamiltonien
  2
2 2 2
TˆZ ( R)   ( i ) i   2 2
i 2M i X i Yi
2
Z i
  2
2 2 2
Tˆe (r )   ( j) j  2  2  2
j 2m x j y j z j
 1 2
 1 e 2
Uˆ ee (r )  
Z Z e
Uˆ ZZ ( R)   i k
   
2 i  k 4 0 Ri  Rk 2 j  k 4 0 rj  rk

 Zie 2
Uˆ eZ ( R)    
i, j 4 0 rj  Ri

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Réduction de l’Hamiltonien
Approximation de Born-Oppenheimer :

M  m  TˆZ ( R) est une petite perturbation
Dans l’approximation de Born-Oppenheimer,
      
Hˆ e Z (r , R)  Tˆe (r )  Uˆ ee (r )  Uˆ eZ (r , R)  Uˆ ZZ ( R)

       R est alors un
Hˆ e Z (r , R) (r , R)  Ee Z ( R) (r , R)
simple paramètre
Energie de Born-
Oppenheimer Qui est minimale à l’état fondamental

      
Hˆ e Z (r , R)  Hˆ el (r , R)  Uˆ ZZ ( R)  Ee Z  Eel ( R)  EZZ ( R)
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Réduction de l’Hamiltonien
Approximation de Born-Oppenheimer :
      
Hˆ e Z (r , R)  Hˆ el (r , R)  Uˆ ZZ ( R)  Ee Z  Eel ( R)  EZZ ( R)
      
Hˆ el (r , R) (r , R)  Eel ( R) (r , R)
 
EZZ ( R) est formelleme nt équivalent à U ZZ ( R)
Deux problèmes distincts :
déterminer l’état déterminer les position
fondamental et le d’équilibre des noyaux et la
comportement des manière dont ils peuvent
électrons pour des osciller collectivement
noyaux à positions autour de ces positions en
fixées. présence des électrons.
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Vibrations du réseau

z
L’approximation harmonique

Atomes reliés entre eux deux


j à deux par des ressorts de
y constante de raideur Cij
i
x
La force causée sur (i) par le déplacement de (j) est
proportionnelle à la différence uj-ui de leurs
déplacments.
Fj / i  Cij (u j  ui )
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Vibrations du réseau
Réseaux monoatomiques
Mode de polarisation longitudinale

Fs   C p (us  p  us )
p

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Vibrations du réseau
Réseaux monoatomiques
Modes de polarisation transverse

Fs   C p' (us  p  us )
p

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Vibrations du réseau
Réseaux monoatomiques
Equation du mouvement du plan (n)
Un atome du Plan (n) soumis à
Plan (n)
la force Fn
Fn   C p (un  p  un )
p
C1
d 2u n
M
C2, …,Cp dt 2
i ( knat )
On cherche les solutions de la forme : un  ue
2 2
k  vecteur d' onde   pulsation
 T
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Vibrations du réseau
Réseaux monoatomiques
Relation de dispersion
un  uei ( knat ) et C p  C(  p )
L’équation du mouvement donne la relation de dispersion :
2
 
2

M
C
p 0
p (1  cos pka)

Si on se limite aux actions entre premiers voisins :


2C 4C 2 ka
2  (1  cos ka)  sin ( )
M M 2
4C ka
Ce qui donne :  (k )  sin( )
M 2

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Vibrations du réseau
Les valeurs de k ayant une signification physique :
2
k1 et k2 ont la même signification physique si : k2  k1  p 
a
2
En effet : u i ( k a  p  )a
n 1
e e  eik2a
ik1a 1
a
un
Le domaine des valeurs indépendantes peut être spécifié par :
 
 k qui est la première zone de Brillouin du réseau linéaire
a a

Le déplacement peut alors toujours être décrit par un


vecteur d’onde situé dans la première zone de Brillouin.

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Vibrations du réseau
Réseaux monoatomiques
Courbe de dispersion

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Vibrations du réseau
Réseaux monoaomiques
Vitesse de groupe
d
Vg  est la vitesse de transmission d' énergie dans le milieu
dk
d 2
2

2
 2   C p (1  cos pka)   paC p sin( pka)
M p 0 dk M p 0
La vitesse de groupe est alors nulle 
(k    sin( pka)  sin(  p )  0)
à la limite de la zone de Brillouin a

 ( pka) 2 a 2
si k   cos( pka)  1 
a 2
 2  k2
M
 Cp
p 2

p 0
Vg est une constante, qui est la
ω est alors proportionnelle au vecteur vitesse du son dans le milieu,
d’onde au centre de la zone de Brillouin exactement comme dans la
théorie des ondes élastiques.
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Vibrations du réseau
Réseaux monoaomiques
Vitesse de groupe
C1a 2 ka
Si on se limite aux actions entre premiers voisins : Vg  cos( )
M 2

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Vibrations du réseau
Nombre de modes normaux
Conditions aux limites fixes : u0  u N  0
us  ue it sin(ksa)
 
u N  0  kNa  p  k p  p p avec p  1,, N  1
Na L
Conditions aux limites périodiques : us  us  N
us  uei ( ksat ) et us  us  N  ei ( kNa )  1
2 2
 kNa  p.2  k p  p p avec p  1,..., N
Na L
équivalents aux vecteurs de la 1er ZB :
2 4  2 
k  0, , ,,(  ),
L L a L a  N états k permis sur la 1ère ZB

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Vibrations du réseau

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Vibrations du réseau
Densité de modes unidimensionnelle
On a N vecteurs d’onde permis dans la 1ère ZB.
N Na L
La densité de vecteurs d’onde est alors : g (k )   
(2 / a ) 2 2
Le nombre de vecteurs d’onde permis dans un intervalle dk est :
L
g (k )dk  dk
2
Pour chaque polarisation, le nombre de modes dont la pulsation
comprise entre ω et ω+dω est :
L dk L d
D( )d  2 g (k )dk  d 
 d  Vg

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Vibrations du réseau
Réseaux ayant deux atomes par maille
Equations du mouvement

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Vibrations du réseau
Réseaux ayant deux atomes par maille
Relation de dispersion

 
Solution non triviale si

soit

les deux racines sont :

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Vibrations du réseau
Réseaux ayant deux atomes par maille
Branche optique et acoustique

Branche
optique

Branche
acoustique

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Vibrations du réseau
Réseaux ayant p atomes par maille
Branches acoustiques et transverses
Pour chaque mode de polarisation dans une direction de
propagation donnée, la relation de dispersion ω(k) donne
une branche acoustique et (p-1) branches optiques.

Dans une direction de propagation donnée on a :

Une branche acoustique les branches optiques


longitudinal (LA) et deux branches  longitudinal (LO) et les branches
optiques transverse (TO)
acoustiques transverse (TA)

p atomes par
maille primitive  3p branches  Une LA + deux TA +
(p-1) LO + 2(p-1) TO

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Vibrations du réseau
Réseaux ayant p atomes par maille
Modes de vibration
Dans une direction de propagation
donnée pour un cristal ayant N mailles
 primitive et p atomes par maille
Mode de vibration

 (k ) N valeurs de k
permises dans la et 3p branches
Branche 1ère ZB
valeur de k permise
Ce qui donne 3pN modes de vibration
k
3N modes acoustiques et
(3pN-3N) modes optiques

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Vibrations du réseau
Quantification des vibrations du réseau
Les phonons
En mécanique classique : En mécanique quantique :
Un mode de vibration est un L’énergie d’un oscillateur de
oscillateur classique de pulsation ω est quantifiée
pulsation ω. 1
En  (n  ) ; n  0,1,2,...
2
Son énergie varie comme le 1
 est l’énergie de point
carré de son amplitude. 2
zéro du mode.
L’excitation d’un oscillateur quantique de pulsation ω est équivalente
à la création de n phonons d’énergie  chacun.
Par analogie avec les photons, le 1 Loi de
 n 
nombre moyen de phonons de  distribution
exp( ) 1
pulsation ω à la température T est : k BT de Planck
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Vibrations du réseau
Quantification des vibrations du réseau
Capacité calorifique du réseau
U Energie d’origine thermique
Capacité calorifique CV  ( )V Volume
T Température

À la température T, l’énergie moyenne d’un oscillateur de pulsation ω est :



 n   

exp( ) 1
k BT
D(ω)dω est le nombre de modes dont la pulsation comprise entre ω et ω+dω.
 U
U  D( )d  CV 
 T
exp( ) 1
k BT
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Vibrations du réseau
Quantification des vibrations du réseau
Capacité calorifique du réseau
Exercice :
On considère une rangée d’ions de charges alternativement
égales à ±q équidistants de a/2 à l’équilibre. En assimilant la relation de
dispersion des phonons acoustiques longitudinaux au modèle de Debye :
ω=(aωD/π)k, et la dispersion des phonons optiques longitudinaux au
modèle d’Einstein : ω=Cste=ωE.
Etablir l’expression de la chaleur spécifique par paire d’ions d’un tel
réseau à haute et basse température en fonction de :
la température T, les températures de Debye et d’Einstein (θD et θE) et la
constante de Boltzmann.
Avec : 
xdx  2
k B E   E ; k B D   D et  x 
0 e 1
6

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