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Langue et Terminologie Juridique

(S2)

Année Universitaire : 2020/2021


Pr. BENABDESSELAM Achraf
Introduction

Le droit n’aurait pas naître sans l’existence


d’un langage spécifique qui lui donne vie et
continuité et il lui sert de moyen
d’expression.
Introduction

L’enseignement de la terminologie juridique


est indispensable aux études de droit.
Introduction
Pour accéder à la connaissance juridique
dans les différentes branches de droit, il faut
au préalable posséder un minimum de
culture juridique comprenant les notions
fondamentales du droit.
Introduction

La terminologie juridique représente le


premier défi que l’étudiant en droit, doit
relever.
Introduction

Henri Capitant : la langue juridique est la


première enveloppe du droit, qu’il faut
nécessairement traverser pour aborder
l’étude de son contenu.
Introduction

Les études de droit se caractérisent par la


spécificité du vocabulaire juridique, composé
de mots qui ont une signification particulière.
Introduction

La spécificité de l’enseignement de la
terminologie juridique réside dans l’étude de
ces différents termes de droit non pas
comme de simples mots mais en tant que
notions juridiques spécifiques.
Introduction
Les cours de terminologie juridique doivent
fournir aux étudiants de droit le vocabulaire
de base. Ce cours est élaboré sous forme de
thèmes se rapportant aux principales
matières dispensées aux étudiants de droit.
Introduction

Notre travail sera basé sur des séances


d’initiation au langage juridique, et sur une
définition précise, linguistiquement et
juridiquement, de chaque terme juridique
dans son propre contexte.
Introduction
Nous examinerons dans ce cours : l’obligation
et contrat en tant que deux notions
fondamentales du droit civil dans le cadre du
premier thème. Nous étudierons également
dans le cadre d’un deuxième thème, les deux
piliers du droit pénal, à savoir: l’infraction et
la peine.
Introduction
Nous traiterons ensuite dans le troisième
thème le phénomène de l’Etat, sa notion, ses
éléments constitutifs et ses formes, avant de
s’intéresser au service public, les différents
principes généraux qui s’appliquent à lui et
ses modes de gestion dans le quatrième
thème.
Introduction
Ainsi, le présent cours sera divisé en quatre
thèmes, classés comme suit :
Thème n°1 : Notions relatives aux obligations
et contrats
Thème n°2 : Infractions et peines
Thème n°3 : L’Etat
Thème n°4 : Le service public
Thème n° 1 : Notions relatives aux
obligations et contrats

Nous étudierons dans le cadre de ce thème,


les deux champs notionnels fondamentaux
sur lesquelles le droit civil est fondé, à
savoir : l’obligation et le contrat.
Chapitre I : L’obligation

Il convient tout d’abord de définir le terme


obligation pour ensuite procéder à ses
différentes classifications.
Section I : La définition de l’obligation

Le terme obligation revêt plusieurs sens. Un


sens général qui la ramène à la notion de
devoir général pesant sur une personne (EX,
obligation pour un contribuable de payer ses
impôts, pour un père de déclarer la naissance
de son fils,…).
Section I : La définition de l’obligation

Un sens particulier où la notion d’obligation


se ramène à un rapport de droit en vertu
duquel une personne, que l’on appelle
créancier, est en droit d’exiger de l’autre que
l’on appelle débiteur, l’accomplissement
d’une prestation.
Section I : La définition de l’obligation

Par exemple l’obligation qui pèse sur


l’employeur de verser un salaire à ses
employés, sur le vendeur de livrer la
marchandise, sur l’auteur d’un accident de
réparer le dommage causé...
Section I : La définition de l’obligation

Dans les deux sens, la notion d’obligation


implique celle du devoir, mais au sens du
droit des obligations, il s’agit d’un devoir
intégré dans le cadre d’un rapport
créancier/débiteur.
Section I : La définition de l’obligation

Le Dahir des Obligations et contrats (DOC) ne


définit pas clairement la notion d’obligation,
mais il fournit néanmoins les éléments de
cette définition. Il s’agit d’un rapport en vertu
duquel une personne (créancier) est en droit
d’exiger d’une autre (débiteur)
l’accomplissement d’une prestation.
Section I : La définition de l’obligation

Du côté du bénéficiaire, l’obligation est


appelée « créance », du côté de celui qui est
tenu d’accomplir la prestation l’obligation est
qualifiée de « dette ».
Section II : Classification des
obligations

Les obligations sont très variées, néanmoins,


elles peuvent être classées selon leur nature,
leur objet, leur intensité ou leur source.
Classification fondée sur la nature de
l’obligation

L’obligation civile : c’est l’obligation qui


confère au créancier le pouvoir d’en réclamer
exécution au débiteur. Elle est fondée sur la
notion de contrainte, c'est-à-dire, que c’est
une obligation dont l’inexécution est
sanctionnée par le droit.
Classification fondée sur la nature de
l’obligation

L’obligation est dite civile par opposition à


l’obligation naturelle qui est une obligation
dont l’inexécution n’est pas juridiquement
sanctionné. Le créancier ne peut contraindre
le débiteur à exécuter. Cette exécution ne
constitue qu’une sorte de devoir de
conscience.
Classification fondée sur la nature de
l’obligation

Par exemple, entre frères et sœurs,


l’obligation alimentaire est de nature morale
et non civile, l’obligation qui pèse sur le
débiteur n’est plus que de nature morale.
juridiquement le créancier ne dispose pas
d’action pour le contraindre à l’exécution.
Classification fondée sur l’objet de
l’obligation

L’objet de l’obligation désigne ce à quoi le


débiteur est tenu envers le créancier. Ainsi et
à titre d’exemple, celui qui a emprunté une
somme d’argent est tenu de rembourser...
Classification fondée sur l’objet de
l’obligation

Généralement on distingue l’obligation de


donner, de faire et ne pas faire.
L’obligation de donner : c’est une obligation
personnelle pour un débiteur de transférer la
propriété d’un bien ou d’une chose à son
créancier.
Classification fondée sur l’objet de
l’obligation

L’obligation de faire : c’est une obligation


dont l’objet est une prestation quelconque. Il
y a donc obligation de faire lorsque le
débiteur est tenu de faire quelque chose ou
d’accomplir un fait positif (EX, transporter
une chose, accomplir un travail, réparer une
machine, …).
Classification fondée sur l’objet de
l’obligation

L’obligation de ne pas faire : c’est une


obligation en vertu de laquelle le débiteur est
tenu de s’abstenir de certains actes. C’est une
obligation par omission. (EX, l’obligation de
non concurrence).
Classifications fondées sur la force de
l’obligation

L’obligation de résultat : c’est une obligation


en vertu de laquelle le débiteur est tenu d’un
résultat précis, il doit parvenir ainsi au
résultat promis au créancier et satisfaire
celui-ci.
Classifications fondées sur la force de
l’obligation

A titre d’exemple le transporteur de personne


s’engage envers le voyageur à le déplacer
d’un endroit à un autre, ce qui est demandé
c’est l’arrivée à la destination prévue. la
responsabilité du débiteur peut être engagée
par la simple constatation que le résultat
promis n’a pas été atteint.
Classifications fondées sur la force de
l’obligation

Autre exemple celui de l’obligation de


l’architecte et de l’entrepreneur qui sont
tenus de réaliser un résultat.
Classifications fondées sur la force de
l’obligation

L’obligation de moyens : c’est une obligation


en vertu de laquelle le débiteur n’est pas
tenu d’un résultat précis. Certains auteurs
l’appellent aussi obligation de prudence et de
diligence.
Classifications fondées sur la force de
l’obligation

Ainsi et à titre d’exemple le médecin s’engage


seulement à tout mettre en œuvre pour
obtenir la guérison du malade sans garantir
cette dernière. La responsabilité du débiteur
ne peut être engagée que s’il est prouvé que
ce dernier a commis une faute ou n’a pas
utilisé tous les moyens promis.
Classifications fondées sur la force de
l’obligation

Autre exemple celui de l’obligation qui


incombe au mandataire qui est tenu
d’apporter à la gestion dont il est chargé, la
diligence d’un homme attentif et scrupuleux.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

La source d’une obligation est le fait qui lui


donne naissance (EX, un emprunteur est tenu
de rembourser le prêt qui lui a été consenti :
la source de son obligation est le contrat avec
son prêteur…).
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Les obligations dérivent généralement des


conventions et autres déclarations de
volonté, des quasi-contrats, des délits et des
quasi-délits.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Les conventions : la convention désigne un


accord de deux ou plusieurs volontés
individuelles en vue de produire un effet de
droit. Ainsi, la notion de convention est donc
très large, elle recouvre le contrat.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Les autres déclarations de volonté : il s’agit de


l’acte juridique unilatéral. C’est une
manifestation de volonté par laquelle une
personne agissant seule détermine des effets
de droit qu’il produit.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

EX, le testament : qui est un acte juridique


unilatéral par lequel une personne, le
testateur, exprime ses dernières volontés et
dispose de ses biens pour le temps qui suivra
sa mort.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Les quasi-contrats : se sont des faits licites et


volontaires d’où découlent des obligations
soumises à un régime s’apparentant à celui
des contrats à la charge de son auteur et d’un
tiers, non liés entre eux par une convention.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Malgré ce rapprochement entre le contrat et


le quasi-contrat, des différences existent
entre ces deux notions. Le contrat est un
accord de volonté. Le quasi-contrat ne
comporte pas cet accord de volonté.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Les quasi-contrats selon le DOC sont au


nombre de trois, il s’agit de : la gestion
d’affaires, le paiement de l’indu et
l’enrichissement sans cause.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

La gestion d’affaire : il y a gestion d’affaire


lorsqu’une personne, le gérant d’affaires,
sans en avoir reçu mandant ou pouvoir légal,
accomplit un acte dans l’intérêt et pour le
compte d’une autre personne, nommée géré
ou maître de l’affaire.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

EX, en l’absence de l’intéressé une personne


prend l’initiative de faire réparer sa maison
qui tombe en ruine ou de payer ses dettes
afin d’éviter une saisie de ses biens.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Les engagements pris par le gérant obligent le


tiers qui doit, en outre, si l’initiative était
utile ou nécessaire, rembourser au gérant ses
dépenses.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Enrichissement sans cause : c’est quand


l’enrichissement d’une personne est en
relation directe avec l’appauvrissement d’une
autre, et quand ce déséquilibre des
patrimoines n’est pas justifié par une raison
juridique.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

EX, le cas d’une personne qui érige une


construction sur le terrain d’autrui et cette
construction va enrichir le propriétaire du sol
qui s’enrichit sans cause au détriment de
celui qui l’a effectué...
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Paiement de l’indu : Il y a paiement d’indu :


Lorsqu’on paie une dette qui n’existe pas
Lorsqu’on paie plus qu’on ne doit
Lorsqu’on paie une dette due par un autre
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Les délits et les quasi-délits : les délits et les


quasi-délits sont des faits illicites qui
entraînent une obligation à la charge de leur
auteur lorsqu’ils ont été dommageables pour
autrui. Il s’agit d’une obligation de verser des
dommages intérêts à la victime.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Le délit est intentionnel. EX, porter


intentionnellement des coups et blessures à
autrui causant un dommage à l’intégrité
physique de celui-ci…
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Le quasi-délit et non intentionnel mais il est


plutôt l’œuvre d’une imprudence de la part
de son auteur. EX, l’accident de circulation
causé par négligence ou imprudence…
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

On distingue également les actes juridiques


des faits juridiques.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Les actes juridiques : sont des manifestations


de volonté destinées à créer des effets de
droit, à l’exemple du contrat, qui est un acte
émanant de deux ou plusieurs volontés. Il y a
aussi les actes émanant d’une seule volonté à
l’exemple du testament.
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Les faits juridiques : se sont des événements


auxquels la loi attache des effets de droit. Ils
sont tantôt involontaire ou naturels, (EX, les
naissances et les décès..)
Classifications fondées sur la source
de l’obligation

Ils sont tantôt volontaires ou humains, EX,


délits, quasi-contrats...Ils sont tantôt illicites,
EX, Délits, quasi-délits…, tantôt licites, EX,
quasi-contrat…
Chapitre II : Le contrat
Il convient tout d’abord de donner une
définition au terme contrat, procéder à ses
différentes classifications, pour ensuite
définir les conditions de fond nécessaires à sa
formation.
Section I : La définition du contrat

Le contrat est définit usuellement comme un


accord entre deux ou plusieurs volontés en
vue de faire naître des effets de droit. Par
cette définition le contrat comprend deux
éléments essentiels : un accord de volonté et
un engagement juridiquement sanctionné.
Section I : La définition du contrat

Accord de volonté : c’est la rencontre des


volontés de deux ou plusieurs personnes en
vue de produire l’effet de droit recherché par
les parties : EX contrat, mariage,…Ainsi la
volonté des parties convergent vers un même
but.
Section I : La définition du contrat

Le contrat s’oppose à l’acte juridique


unilatéral, qui n’est l’œuvre que d’une seule
volonté.
Section I : La définition du contrat

EX, le testament qui est acte juridique


unilatéral par lequel, le testateur, exprime ses
dernières volontés et dispose de ses biens
pour le temps qui suivra sa mort.
Section I : La définition du contrat

Un engagement juridique sanctionné : cet


élément signifie que le contrat est
juridiquement sanctionné lorsque le
créancier peut obtenir du tribunal que le
débiteur soit condamné à exécuter.
Section I : La définition du contrat

Cet élément distingue le contrat de certains


actes qui ne constituent pas juridiquement
des contrats. On peut citer à titre d’exemple:
Section I : La définition du contrat

Les actes de courtoisie : se sont des accords


qui ne sont pas des contrats, parce que les
parties n’ont aucunement la volonté d’entrer
dans un rapport juridique, (EX, une invitation
à dîner qui a été acceptée…).
Section I : La définition du contrat

Les actes de complaisance : se sont des actes


qu’on réalise spontanément, gratuitement
pour rendre service. Se sont donc des actions
à lesquelles on n’est pas obligé. (EX, le fait
d’aider gratuitement et, par bienveillance et
politesse, quelqu’un à repeindre son
appartement …).
Section I : La définition du contrat

L’engagement d’honneur : qui est un accord


ou un simple engagement dépourvu de
valeur juridique obligatoire. C'est-à-dire que
son exécution ne peut être obtenue
judiciairement.
Section I : La définition du contrat

EX, les accords conclus entre les


professionnels pour partager le marché ou
limiter la concurrence… Un autre exemple
celui d’un accord de principe : exprimant la
commune volonté des parties de conclure tel
type de convention.
Section II : Classification des contrats

Selon la classification traditionnelle, les


contrats peuvent être classés selon leur type,
leur objet et leur mode de formation.
Classification des contrats d’après leur
type

D’après ce critère les contrats peuvent être


répartis en contrats nommés et contrats
innomés.
Classification des contrats d’après leur
type

 Les contrats nommés : sont des contrats


d’usage courant qui ont reçu une
dénomination et une réglementation
propres.
Classification des contrats d’après leur
type

Cette réglementation peut découler du code


civile (EX1, le contrat de vente : qui a pour
objet le transfert de propriété d’un bien
contre le versement d’un prix défini.
Classification des contrats d’après leur
type

EX 2 Le louage des choses qui est le contrat


de bail, le louage d’industrie qui est le contrat
d’entreprise, le louage de services qui est le
contrat de travail…).
Classification des contrats d’après leur
type

Ou des textes qui sont postérieurs, à


l’exemple du contrat d’assurance régi par le
code des assurances.
Classification des contrats d’après leur
type

 Les contrats innomés : sont des contrats qui


ne figure pas au nombre des variétés
spécialement réglementées par la loi. Se sont
ceux conçus par les parties ou crées par la
pratique (EX, contrat d’hôtellerie, contrat de
déménagement…)
Classification des contrats d’après leur
objet

Selon ce critère nous pouvons distinguer les


contrats synallagmatiques et unilatéraux, les
contrats à titre onéreux et à titre gratuit et
les contrats commutatifs et aléatoires.
Classification des contrats d’après leur
objet

 Le contrat synallagmatique : c’est un contrat


faisant naître des obligations réciproques à la
charge des deux parties. Chaque contractant
est à la fois débiteur et créancier.
Classification des contrats d’après leur
objet

EX, Dans le contrat de vente, le vendeur est


créancier du prix et débiteur de la chose,
l’acquéreur de sa part est créancier de la
chose et débiteur du prix.
Classification des contrats d’après leur
objet

Le contrat unilatéral : c’est un contrat qui fait


naître des obligations à la charge d’une seule
des parties.
Classification des contrats d’après leur
objet

EX, la donation qui est un acte par lequel une


personne, le donateur, transfère,
immédiatement et irrévocablement, avec
intention libérale, la propriété d’un bien ou
l’un de ses droits à une autre personne le
donataire qui l’accepte sans contrepartie.
Classification des contrats d’après leur
objet

 Le contrat à titre gratuit : est celui par lequel


l’un des contractants entend procurer à
l’autre un avantage sans aucune contrepartie
dans le but de le gratifier. Un avantage sans
contrepartie et une intention libérale sont les
deux fondements du contrat à titre gratuit.
Classification des contrats d’après leur
objet

EX, la donation, le prêt sans intérêt, le


transport bénévole…
Classification des contrats d’après leur
objet

 Le contrat à titre onéreux : est celui dans


lequel chacune des parties entend obtenir
quelque chose de l’autre. Chaque contractant
consent un sacrifice en échange d’un
avantage. C’est le cas de la plupart des
contrats : vente, louage, contrat de travail…
Classification des contrats d’après leur
objet

 le contrat commutatif est un contrat en


vertu duquel les prestations des parties sont
déterminées dès la conclusion du contrat.
Dans le contrat commutatif, chacune des
parties connaît préalablement l’étendue des
prestations réciproques.
Classification des contrats d’après leur
objet

 Le contrat aléatoire : c’est un contrat dans


lequel la prestation de l’une des parties
dépend dans son existence ou dans son
étendue d’un évènement incertain qui se
produira ou ne se produira pas.
Classification des contrats d’après leur
objet

EX, Le contrat d’assurance est considéré


comme aléatoire dans la mesure où le
versement d’un capital par l’assureur dépend
de la réalisation du risque et de sa gravité.
Classification des contrats d’après leur
mode de formation

Ce critère oppose d’une part les contrats


consensuels, solennels et réels et d’autre
part, les contrats négociés et d’adhésion.
Classification des contrats d’après leur
mode de formation

 Le contrat consensuel : est celui qui se forme


par le seul accord des volontés sans
qu’aucune condition de forme ne soit exigée.
(EX, contrat de vente, de louage…).
Classification des contrats d’après
leur mode de formation

 Le contrat solennel: c’est celui dont la


formation est subordonnée, à peine de
nullité absolue, à l’accomplissement de
formalités, généralement à la rédaction d’un
écrit.
Classification des contrats d’après leur
mode de formation

La formation de ce contrat suppose


l’établissement d’un acte authentique : qui
est un écrit, établi par un officier public, un
notaire par exemple ou par des Adouls, ou
d’un acte sous seing privé : qui est un acte
écrit, rédigé par un particulier et comportant
la signature des parties.
Classification des contrats d’après leur
mode de formation

 Le contrat réel : c’est un contrat dont la


validité repose sur la remise d'une chose. Le
simple accord de volonté entre les
cocontractants n'est donc pas suffisant pour
valider la convention.
Classification des contrats d’après leur
mode de formation

EX, le contrat de prêt qui est un contrat par


lequel une personne remet à une autre, un
objet, du matériel, des marchandises, ou une
somme d'argent, à charge de restitution
au terme qu'elles conviennent.
Classification des contrats d’après leur
mode de formation

Le contrat de gré à gré : est un contrat dont


chaque partie peut librement négocier les
clauses. Cela suppose une négociation
réciproque. Les deux contractants participent
donc à l’élaboration du contrat.
Classification des contrats d’après leur
mode de formation

EX, un contrat mettant en jeu des sommes


importantes peut être conclu après de
longues discussions et négociations entre les
deux parties.
Classification des contrats d’après leur
mode de formation

 Le contrat d’adhésion : c’est un contrat


rédigé à l’avance par l’une des parties, plus
puissante économiquement ou socialement,
qui le propose à l’adhésion de l’autre partie
qui n’a que la liberté d’accepter ou de
refuser le contenu global de la proposition
de convention.
Classification des contrats d’après
leur mode de formation

EX, contrat de transport avec une compagnie


aérienne ou de chemin de fer…
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

La loi exige que les contrats obéissent à un


certain nombre de conditions liées au
consentement, à la capacité, la cause et
l’objet du contrat.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

Le consentement : signifie l’adhésion d’une


partie à la proposition faite par l’autre.
L’échange des consentements entraîne
l’accord de volonté qui lie les parties.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

Le consentement peut être donné sous la


forme verbale, ou sous la forme écrite ou
sous toute autre forme appropriée (EX, doigt
levé dans une vente aux enchères…). La
forme écrite reste très répandue pour les
contrats d’une certaine importance.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

La réalisation de l’accord de volonté suppose


l’existence d’une offre puis d’une
acceptation. L’offre : est la proposition
qu’une personne fait à une autre de
contracter à certaines conditions. Elle peut
être, expresse ou tacite.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

L’acceptation : signifie l’accord des volontés


et donc la formation du contrat avec tous ses
effets. Elle doit porter sur ce qui fait l’objet
essentiel de l’offre.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

La loi veille à ce que ce consentement ne soit


pas entaché d’un vice : l’erreur, le dol, la
violence et la lésion.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

 L’erreur : est la représentation inexacte de la


réalité. C’est une fausse croyance ou une
appréciation inexacte portant sur l’un des
éléments déterminants du contrat.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

L’erreur peut prendre plusieurs formes :


l’erreur obstacle : c’est l’une des erreurs les
plus graves qui empêchent le contrat de se
former, elle le rend inexistant (EX, l’erreur sur
la nature du contrat, ou son objet…).
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

L’erreur vice : c’est l’erreur empêchant la


conclusion du contrat et portant sur la
personne, EX, l’erreur sur l’identité, la qualité
professionnelle ou morale de la personne. Ou
sur la substance de la chose, sur ses qualités,
c'est-à-dire sur ses caractéristiques, son
utilité.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

Le dol : il désigne les tromperies, c'est-à-dire


toute espèce d’artifice, de mensonge, de
manœuvres frauduleuse ou dolosives
employés intentionnellement pour induire
une personne en erreur afin de la décider à
conclure un contrat.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

EX, dans le commerce des automobiles


d’occasion : le fait de modifier le numéro du
moteur ou de réduire le kilométrage.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

 La violence: elle est définie comme la


contrainte exercée sans l’autorité de la loi et
moyennant laquelle on amène une personne
à accomplir un acte qu’elle n’a pas consenti.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

La violence peut être d’ordre physique :


comme la menace de mort, ou le fait de
porter des coups et blessures visant
l’intégrité physique de la personne.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

D’ordre moral : comme les menaces contre


l’honneur et les menaces de diffamation…
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

D’ordre pécuniaire : à savoir les menaces de


faire perdre à un individu sa situation
professionnelle, son emploi…
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

La lésion : c’est le déséquilibre entre les


prestations réciproques lors de la conclusion
d’un contrat, duquel il résulte un préjudice
pour l’une des parties.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

EX, dans le contrat de société, ainsi la loi


autorise l’associé lésé par une répartition
inégale des bénéfices ou des pertes à exercer
une action pour réclamer ses droits.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

La capacité : désigne la capacité juridique est


l’aptitude d’une personne à être titulaire de
droits et à exercer ces droits elle-même. Elle
englobe d'une part la capacité d'exercice, et
d'une autre part la capacité de jouissance.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

 La capacité de jouissance : c’est l'aptitude à


être titulaire de droits. C’est l’exemple de
détenir le droit de propriété sur une maison.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

 La capacité d'exercice : est l'aptitude à


exercer soi-même un droit que l'on détient,
sans avoir besoin d'être représenté ni assisté
par un tiers. Par exemple vendre la maison
que l’on possède.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

L’objet du contrat : il désigne l’opération


juridique que les parties ont voulu effectuer
(EX, une vente, un prêt,…). c’est une ellipse
pour désigner la prestation ou la chose que
chacune des parties s’est engagée à fournir
(EX, le prix pour l’acheteur, la chose objet de
vente pour le vendeur…).
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

L’objet doit être déterminé : c'est-à-dire que


l’obligation doit avoir un objet certain. Les
parties doivent déterminer avec précision la
chose qui est due (EX il n’est pas possible de
louer ou vendre un terrain sans déterminer
avec exactitude ces caractéristiques, sa
superficie, …).
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

L’objet doit être possible : cela veut dire que


l'objet doit pouvoir être exécuté, ce qui
signifie que s'il est impossible d'exécuter le
contrat, il pourra être annulé. EX, il est
impossible de vendre la chose d’autrui ou un
bien appartenant à l’Etat...
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

L’objet doit être licite : c'est-à-dire qu’il doit


être conforme à l’ordre public et aux bonnes
mœurs qui désignent les valeurs politiques,
sociales, morales et économiques
essentielles au sein de la société.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

Seules les choses qui sont dans le commerce


peuvent former objet d’obligation. certaines
choses sont hors du commerce et ne peuvent
pas faire l’objet d’un contrat.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

La cause du contrat : le mot cause évoque le


but immédiat et direct qui conduit une
personne à s’engager. C'est-à-dire la raison
que l’on a eue de contracter.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

La cause à deux significations selon deux


grandes théories. Selon la théorie classique la
cause est la considération de la contrepartie
qu’entend recevoir toute personne qui
assume une obligation.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

D’après la théorie moderne : la cause signifie


les raisons personnelles qui sont à l’origine
de l’acte de volonté. C'est-à-dire les motifs ou
mobiles qui ont déterminé les parties à
contracter.
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

Le contrat ne sera pas valable en cas


d’inexistence de la cause (EX, le paiement du
prix d’achat sans qu’il y ait livraison du
produit…).
Section III : Les conditions de fond de
formation du contrat

N’est pas valable également tout contrat


contraire à l’ordre public et aux bonnes
mœurs.
Thème n° 2 : Infractions et peines

L’infraction et la peine représentent deux


champs notionnels fondamentaux sur
lesquelles le droit pénal est fondé.
Chapitre I : Les infractions

Il convient tout d’abord de définir le terme


infraction, ses éléments constitutifs pour
ensuite procéder à ses différentes
classifications.
Section I : Définition de l’infraction

Le mot infraction englobe une notion d’ordre


général et une autre d’ordre précis.
Dans un sens général le mot infraction
désigne tout fait contraire à l’ordre social.
Dans un sens précis, l’infraction est tout acte
prévu par la loi pénal et sanctionné par elle.
Section I : Définition de l’infraction

Le code pénal marocain définit l’infraction


comme un acte ou une abstention contraire à
la loi pénale et réprimé par elle (Art 110).
Section I : Définition de l’infraction

La loi pénale détermine et constitue en


infractions les faits de l'homme qui, à raison
du trouble social qu'ils provoquent, justifient
l'application à leur auteur de peines ou de
mesures de sûreté (Art 1).
Section I : Définition de l’infraction

Ainsi, l’infraction est tout acte délictuel prévu


et puni par la loi pénale.
Section I : Définition de l’infraction

Le délit ne naît pas de la violation de


n’importe quelle règle juridique, mais
uniquement de celle qu’a déterminée et
sanctionnée le législateur pénal.
Section I : Définition de l’infraction

Le délit a un double sens, notamment dans la


législation française :
Dans le sens large : le délit désigne toute
infraction quelque soit sa nature, peut
importe sa gravité, ou encore tout fait prévu
par la loi : (EX vol, meurtre, escroquerie…) est
sanctionné par elle d’une peine pénale.
Section I : Définition de l’infraction

Dans un sens beaucoup plus précis, le délit :


représente une infraction de gravité
moyenne punie de peines correctionnelles,
c'est-à-dire d’amende ou de prison.
Section I : Définition de l’infraction

Quant au délit civil : il peut être défini


comme tout fait quelconque de l’homme qui
cause un dommage à autrui et oblige son
auteur à le réparer.
Section I : Définition de l’infraction

Ainsi, la notion du délit pénal est bien plus


étroite que celle du délit civil. la sanction du
délit pénal est une peine prison ou amende.
Le délit civil rend simplement la victime
créancière d’une indemnité.
Section I : Définition de l’infraction

Le délit pénal est de la compétence des


tribunaux répressifs, par contre, les délits
civils relèvent de la compétence des
tribunaux civils.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

Toute infraction comprend des éléments


nécessaires à sa constitution juridique. Ainsi,
un acte ne peut constituer une infraction
punissable, que si il est prévu et puni par loi
et traduit par une action extérieure, et réalisé
par une personne humaine disposant d’une
volonté libre et consciente.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

L’élément légal: cet élément signifie que tout


fait illicite, action ou abstention, si
préjudiciable soit-il à l’ordre social, ne peut
être sanctionné que si la loi l’a prévu et puni.
Ainsi donc, sans texte légal qui fait de tel ou
tel acte qu’il est un acte illicite il ne peut y
avoir d’infraction.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

Cet élément puise ses fondements du


principe de légalité des peines et des délits :
en vertu duquel et pour qu'il y ait infraction,
il faut bien entendu qu'il y ait un texte qui
stipule que ledit acte est infractionnel.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

Au Maroc ce principe de légalité des peines


et des délits est bien enraciné dans la
doctrine juridique et dans la déclaration des
droits de l’homme et garanti par des
dispositions législatives « droit pénal » et
constitutionnelles.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

L’élément matériel : cet élément peut être


défini comme l’acte extérieur par qui se
révèle l’intention ou la faute pénale de celui
qu’on nomme l’auteur de l’infraction.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

Ainsi, le droit pénal, à la différence de la


morale qui sanctionne même les mauvaises
intentions, ne réprime que le comportement
délictuel, extérieur.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

L’acte délictuel peut être soit un acte positif,


autrement dit une infraction par commission
(EX, vol, meurtre, viol…). Ou un acte négatif :
c'est-à-dire une infraction commise par une
attitude passive (EX, l’infraction de non
assistance à une personne en danger…).
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

L’élément moral : Pour qu'une infraction soit


constituée, il faut que l'acte provienne de la
volonté de l'auteur, autrement dit, l’existence
d’une intention criminelle.
Il s’agit de l’intention de violer la loi pénale.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

Il faut faire la différence entre la volonté et le


mobile. La volonté : signifie l’intention qui
conduit à un but déterminé, elle montre que
la personne veut commettre l’infraction.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

Le mobile : constitue la raison qui a poussé


l’auteur de l’infraction à commettre un acte.
Il peut s’agir par exemple de la colère, de la
vengeance, sentiments qui conduiront à
commettre une infraction.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

Il faut distinguer entre la faute intentionnelle


et la faute non intentionnelle.
La faute intentionnelle : c’est la faute qui
résulte de la volonté d'accomplir ou non un
acte. En droit pénal, on parle alors de dol.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

Le dol général : c'est l'intention de


commettre un acte que l'on sait interdit par
la loi. L'auteur a l'intention de commettre
une faute, dans un sens général.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

Le dol spécial : C'est la volonté d'accomplir


une infraction bien précise. EX, volonté de
s'approprier la chose d'autrui (vol), volonté
de donner la mort (meurtre)…
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

Le dol spécial connaît aussi plusieurs aspects :


 Le dol simple : Il est issu de la volonté
immédiate de l'auteur. Il entraîne une peine
ordinaire.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

 Le dol aggravé : il est issu de la volonté


mûrement réfléchie de l'auteur. Il s’agit donc
d’une infraction préméditée ou préparer avec
plus ou moins de précision.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

 Le dol déterminé : c’est lorsque l’auteur


a précisément atteint son but, c'est-à-dire
que l’infraction a été commise exactement
telle qu’elle devait l'être.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

 Le dol éventuel : correspond à l’absence de


visée précise de l’infraction, qu’il s’agisse du
résultat ou de la victime. L’agent sait qu’il
veut provoquer un préjudice, mais il n’en
connait pas l’intensité ni le résultat.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

 Le dol dépassé : c’est quand le résultat


produit est plus grave que celui envisagé.
Section II : Les éléments constitutifs
de l’infraction

La faute non intentionnelle : c’est la faute qui


résulte d’une imprudence de la part de son
auteur ou d'un manquement à une obligation
de sécurité ou de prudence imposée par la loi
ou un règlement.
Section III : La classification des
infractions

Il existe plusieurs classifications. Mais


généralement, nous pouvons distinguer
entre :
Section III : La classification des
infractions

 Les infractions de commission et les


infractions d’omission : infraction de
commission : est une infraction qui requière
un acte positif, c'est-à-dire, faire ce que la loi
prohibe (EX, vol, meurtre..).
Section III : La classification des
infractions

Infraction d’omission : c’est une infraction


commise par une attitude passive, on
sanctionne ici le non respect d’une obligation
de faire. Elle est réprimée uniquement si un
texte le prévoit (EX, le non témoignage en
faveur d’une personne innocente).
Section III : La classification des
infractions

Les infractions flagrantes et les infractions


non flagrantes : l’infraction flagrante : c’est
quand l’auteur est surpris en train de
commettre son acte ou juste après l’avoir
commis. L’infraction non flagrante : est celle
qui a été commise depuis un certain temps.
Section III : La classification des
infractions

Les infractions simples et les infractions


complexes : l’infraction simple : est celle qui
nécessité pour être consommée un acte
matériel unique (EX, le vol…). l’infraction
complexe : est celle qui nécessite pour être
consommée plusieurs de natures différente
(EX, escroquerie…).
Section III : La classification des
infractions

Les infractions instantanées et les infractions


successives : l’infraction instantanée est celle
qui se produit dans un laps de temps très
court et ininterrompu. (EX, le vol…).
L’infraction continue : est celle qui nécessite
un comportement qui se prolonge dans le
temps. (EX, le recel…).
Section III : La classification des
infractions

Les infractions matérielles et les infractions


formelles : l’infraction matérielle : est une
infraction dont la réalisation suppose un
dommage.
Section III : La classification des
infractions

L’infraction formelle : est un comportement


interdit par la loi où sa mise en œuvre suffit à
une sanction, même s'il est réalisé sans
dommage (EX, L’infraction de fabrication de
fausse monnaie...).
Section III : La classification des
infractions

Les infractions manquées et les infractions


impossibles : l’infraction manquée l’on est
dans l’infraction manquée lorsque
l'évènement désiré par l'agent n'a pas été
atteint en raison de sa maladresse.
Section III : La classification des
infractions

L’infraction impossible : c’est l’infraction dont


l'échec est dû à l'impossibilité d'atteindre le
résultat de l'infraction. (EX, l’avortement sur
une femme non enceinte…).
Section III : La classification des
infractions

Le législateur marocain a adopté la


classification tripartite. L’article 111 du code
pénal classe les infractions du droit commun
en : crimes, délits et contraventions.
Chapitre II : Les peines

Il convient tout d’abord de définir la peine ses


principes fondamentaux, ses différentes
classifications, ses causes d’extinction,
d’exemption ou de suspension.
Section I : Définition de la peine

La peine est la sanction légale prononcée par


les tribunaux du pays, et infligée à l’auteur
d’une infraction. Autrement dit, la peine est
la sanction que la loi propose et que le juge
impose.
Section I : Définition de la peine
La peine peut frapper :
Soit le corps du coupable (EX, la peine de
mort).
Soit sa liberté d’aller et venir (EX,
l’emprisonnement).
Enfin, la peine peut aussi être une peine
pécuniaire sous forme d’amende.
Section I : Définition de la peine

La sanction a plusieurs objectifs :


Une fonction de dissuasion : c’est de créer
une situation de crainte de la punition chez
les citoyens afin qu’ils hésitent avant de
commettre un acte interdit.
Section I : Définition de la peine

Une fonction de punition : Il s’agit de la


fonction principale de la peine, dans la
punition d’un acte répréhensible.
Section I : Définition de la peine

 Une fonction de réinsertion : l’objectif final


de la peine est que la personne concernée
comprenne le tort provoqué et se réinsère
dans la société une fois la peine exécutée et
même pendant son exécution.
Section I : Définition de la peine
La notion de la peine est fondée sur deux
principes fondamentaux :
→Le principe de la légalité des peines : signifie
que toute peine quelle qu’elle soit, ne peut
être considérée comme étant une sanction
légale que si elle a été prévue et définie à
l’avance par la loi pénale.
Section I : Définition de la peine

→Le principe de la personnalité des peines :


signifie que toute peine est strictement
personnelle. la peine peut frapper seulement
le coupable. Ainsi, toute personne saine
d’esprit et capable de discernement est
personnellement responsable des infractions
qu’elle commet.
Section II : Les classifications des
peines

On peut classer les peines :


Soit en fonction de leur importance en:
• Peines criminelles ou pénales
• Peines délictuelles ou correctionnelles
• Peines contraventionnelles
Section II : Les classifications des
peines

Soit en fonction de leur rapport entre elles en :


• Peines principales : se sont les peines que la
loi prévoit à titre principal pour sanctionner
les faits. elles constituent donc la sanction
directe de l’infraction. EX, La peine de mort,
la réclusion perpétuelle, la peine
d’emprisonnement, la détention, l’amende...
Section II : Les classifications des
peines

• Peines complémentaires : elles permettent


de compléter la répression en adaptant les
sanctions aux particularités de l’espèce. Elles
varient aussi en fonction de la nature de
l’infraction. (EX, l’interdiction d’exercer une
profession, retrait d’un droit, fermeture d’un
établissement…).
Section II : Les classifications des
peines

• Peines accessoires : se sont des peines


automatiquement et implicitement
applicables en conséquence de la peine
principale. elle s’ajoutant donc aux peines
principales et elles ne peuvent pas être
prononcées séparément.
Section II : Les classifications des
peines

EX, L’interdiction légale : qui consiste à priver


le condamné de l’exercice de ses droits
patrimoniaux pendant la durée de l’exécution
de la peine principale. La suspension ou la
perte de certains droits …
Section II : Les classifications des
peines

Les peines peuvent aussi être classées en :


• Peine corporelle : est celle qui frappe
l’individu dans son corps comme la peine de
mort qui figure encore dans la plupart de nos
systèmes judiciaires contemporains...
Section II : Les classifications des
peines

• Peine portant atteinte à la liberté : dans cette


catégorie des peines, on peut distinguer
entre deux types de mesures répressives : la
peine dite privative de liberté et la peine
restrictive de liberté.
Section II : Les classifications des
peines

o La peine privative de liberté : consiste : soit


dans le fait de priver le condamnée de sa
liberté pour une période illimité et
indéterminé (la réclusion perpétuelle). Soit
d’une façon temporaire (la réclusion à temps,
l’emprisonnement, la détention).
Section II : Les classifications des
peines

Le code pénal marocain distingue :


+ La réclusion : est une sanction pénale
perpétuelle ou à temps d’une durée de cinq à
trente ans.
Section II : Les classifications des
peines

+ L’emprisonnement : est une sanction


délictuelle temporaire d’une durée moins
grave que la réclusion à temps.
Section II : Les classifications des
peines

+ La détention : est une peine réservée


uniquement aux différentes contraventions.
La durée maximum de cette peine est d’un
mois.
Section II : Les classifications des
peines
o La peine restrictive de liberté : elle prive le
condamné de sa liberté d’aller et venir,
autrement dit on parle de la résidence
forcée : qui est une sanction qui consiste
dans l’assignation au condamné d’un lieu de
résidence ou d’un périmètre déterminé, dont
il ne pourra s’éloigner sans autorisation
pendant la durée fixée par la décision.
Section II : Les classifications des
peines

• Peine pécuniaire : consiste dans l’obligation,


par jugement du tribunal, pour le condamné
de payer au profit du Trésor une somme
d’argent déterminée, comptée en monnaie
ayant cours légal dans le Royaume.
Section II : Les classifications des
peines

• Peine portant atteinte aux droits civiques :


qui entraîne la destitution et l’exclusion des
condamnés de certains droits civiques (EX, la
fonction publique, le droit d’être électeur ou
éligible…).
Section III : Les causes d’extinction,
d’exemption ou de suspension des peines

Selon le code pénal marocain les causes


d'extinction, d'exemption ou de suspension
sont :
Section III : Les causes d’extinction,
d’exemption ou de suspension des peines

1- La mort du condamné. Elle n'empêche pas


l'exécution des condamnations pécuniaires
sur les biens provenant de sa succession.
Section III : Les causes d’extinction,
d’exemption ou de suspension des peines

2- L'amnistie : est synonyme de pardon légal.


C’est un acte du législateur qui efface le
caractère punissable des faits auxquels il
s’applique.
Section III : Les causes d’extinction,
d’exemption ou de suspension des peines

3- L'abrogation de la loi pénale : c’est la


suppression d’une loi pénale pour l’avenir.
Section III : Les causes d’extinction,
d’exemption ou de suspension des peines

4- La grâce : c’est une mesure de clémence,


décidée par le souverain , usant d’un droit
qu’il tient, en vertu de laquelle un condamné
est dispensé.
Section III : Les causes d’extinction,
d’exemption ou de suspension des peines

5- La prescription de la peine : c’est un


principe selon lequel toute peine, lorsque
celle-ci, n’a pas été mise à exécution dans un
certain délai, ne peut plus être subie.
Section III : Les causes d’extinction,
d’exemption ou de suspension des peines

6- Le sursis à l'exécution de la condamnation :


Le sursis est une mesure probatoire qui sert
d'alternative à l'exécution de condamnations
fermes. La peine d'un condamné peut être
assortie d'un sursis, entrainant la suspension
de l'exécution de la peine.
Section III : Les causes d’extinction,
d’exemption ou de suspension des peines
7- La libération conditionnelle : c’est une
mesure qui consiste à faire bénéficier le
condamné, d'une mise en liberté anticipée, à
charge pour lui de se conduire honnêtement
à l'avenir et sous la condition qu'il sera
réincarcéré pour subir le complément de sa
peine en cas de mauvaise conduite.
Section III : Les causes d’extinction,
d’exemption ou de suspension des peines

8- La transaction lorsque la loi en dispose


expressément. La transaction est un mode de
résolution des conflits à l'amiable, qui évite
un procès. C'est un accord négocié entre des
personnes, pour mettre fin à leur conflit.
Thème n°3: L’Etat

L’Etat représente le cadre dans lequel


s’établissent les institutions politiques,
juridiques et constitutionnelles, et naissent
toutes les règles de droit.
Thème n°3: L’Etat

On examinera successivement la notion, les


éléments constitutifs et les formes de l’Etat.
Chapitre I : La notion de l’Etat

Il y a lieu de distinguer entre la définition


générale et la définition juridique de l’Etat.
Section I : Définition générale de
l’Etat

La notion de l’Etat a acquis dans le langage


quotidien plusieurs significations, à savoir :
 L’Etat c’est tout d’abord le pouvoir central par
opposition aux collectivités locales.
 L’Etat désigne aussi les gouvernants, pour les
différencier des gouvernés.
Section I : Définition générale de
l’Etat

 L’Etat peut avoir une définition


géographique, il désigne la localisation d’une
population déterminée, dès lors le territoire
d’un pays quelconque.
Section I : Définition générale de
l’Etat

L’Etat constitue avant tout une société


politique homogène, autrement dit, un
groupe d’individus soumis à une autorité
sociale commune.
Section II : Définition juridique de
l’Etat

L’Etat d’un point de vue juridique représente


une personne morale titulaire de la
souveraineté. C’est l’institution
fondamentale de l’univers politique, la
source, ainsi que l’objet du droit public et
singulièrement du droit constitutionnel.
Section II : Définition juridique de
l’Etat

L’Etat représente donc un groupement


humain, fixé sur un territoire déterminé et
sur lequel une autorité politique exclusive
s’exerce.
Chapitre II : Les éléments constitutifs
de l’Etat

L’Etat est fondé sur la réunion de trois


éléments : la population, le territoire, le
pouvoir ou l’autorité politique.
Section I : L’élément humain : la
population

Il ne saurait y avoir d’Etat sans population.


L’Etat est composé d’un certain nombre
d’individus qui constituent les ressortissants
de l’Etat, vivant sur son territoire et soumis à
son autorité.
Section I : L’élément humain : la
population

L’appartenance d’un individu à un Etat crée


entre lui et l’Etat un lien juridique constitué
par la nationalité:
Le lien de nationalité : c’est le lien juridique
qui rattache un individu à un Etat déterminé.
Section I : L’élément humain : la
population

On peut l’obtenir dès la naissance par le droit


de sang, c'est-à-dire par filiation ou par le
droit du sol, c'est-à-dire par le lien de
naissance. On peut aussi l’acquérir par voie
de naturalisation.
Section I : L’élément humain : la
population

Cet élément humain évoque également la


notion du citoyen c’est à dire l’individu
jouissant, sur le territoire de l’Etat dont il
relève, des droits civils et politiques.
Section I : L’élément humain : la
population

La population souhaitée doit former une


nation : qui est un groupement d’hommes
ayant entre eux des affinités tenant à des
éléments communs à la fois objectifs
(origine, langue, religion,…) et subjectifs
(histoire commune, désir de vivre
ensemble…) qui les unissent.
Section I : L’élément humain : la
population

L’intensité de ces liens de solidarité nationale


a conduit à la formation de l’« Etat-nation »
qui est une forme d’Etat dont la pratique
montre qu’il assure seul une continuité
véritable. (Ex, la réunification allemande
après la chute du mur de Berlin.)
Section II : L’élément territorial : le
territoire

Le territoire de l’Etat est l’espace dans lequel


est établie la population ou comme le lieu sur
lequel l’Etat exerce son autorité.
Il a pour objectif de situer l’Etat dans l’espace
et délimiter la sphère d’exercice de ses
compétences et de sa souveraineté.
Section II : L’élément territorial : le
territoire

Cela revoie à la notion de la souveraineté


territoriale qui signifie le pouvoir d'agir, de
façon légitime et légale, que détient l'Etat sur
l'ensemble de son territoire vis-à-vis des
personnes, des activités et des biens.
Section II : L’élément territorial : le
territoire

Le territoire de l’Etat contient trois éléments :


 Le territoire terrestre : c’est l’espace terrestre
de l’Etat qui contient le sol et le sous sol mais
aussi les eaux comprises dans les frontières.
Le territoire maritime : c'est-à-dire une bande
suivant le tracé des côtes.
Section II : L’élément territorial : le
territoire

 Le territoire aérien : c'est-à-dire la couche


d’air atmosphérique surmontant le territoire
terrestre et maritime.
Section II : L’élément territorial : le
territoire

L’espace territorial est délimité par des


frontières : c'est-à-dire les limites du
territoire d’un Etat. Ces frontières sont
déterminées en fonction des principes et
procédés suivants.
Section II : L’élément territorial : le
territoire
Il existe deux principes de délimitation :
1/ Le principe des frontières naturelles : selon
lequel la frontière étatique peut être
naturelle, formée par un accident
géographique (EX, chaine montagneuse,
fleuve, lac, mer…) (EX, c’est le cas du Rhin qui
sépare l’Allemagne et la France…).
Section II : L’élément territorial : le
territoire

2/ Le principe des frontières artificielles : à


défaut d’obstacles naturels, les Etats
recourent à la délimitation des frontières
artificielles tracées entre deux points
déterminés suivant des lignes géométriques,
droites ou courbes.
Section II : L’élément territorial : le
territoire

Les frontières séparant les Etats peuvent être


élaborées selon les procédés conventionnels
ou non conventionnels:
Section II : L’élément territorial : le
territoire

1/ Les procédés conventionnels : la


délimitation des territoires nationaux peut se
réaliser selon un procédé conventionnel qui
est traduit par un accord entre les Etats
limitrophes sur le principe retenu pour la
délimitation. Il sera suivi par des accords
additionnels relatifs au tracé sur le terrain.
Section II : L’élément territorial : le
territoire

2/ Les procédés non-conventionnels : ce sont


les procédés selon lesquels la délimitation
des frontières se réalise presque toujours de
façon unilatérale. Elle résulte soit d’une
guerre, soit d’une occupation prolongée,
donnant lieu à l’annexion de certains
territoires occupés.
Section III : L’élément juridique : le
pouvoir

Cet élément signifie tout simplement


l’existence d’une autorité qui exerce le
pouvoir sur le territoire et la population. Ce
pouvoir correspond à la distinction des
gouvernants et des gouvernés.
Section III : L’élément juridique : le
pouvoir

La notion de pouvoir désigne donc, la force de


l’Etat ou plutôt des gouvernants, envers les
citoyens et les gouvernés, ou leur aptitude à
exiger le respect des règles et décisions
prisent par les institutions de l’Etat.
Section III : L’élément juridique : le
pouvoir

Les gouvernants agissent donc au non de


l’Etat, ils disposent de l’administration et de
la force (la contrainte publique) pour faire
appliquer les décisions prises par l’Etat.
Section III : L’élément juridique : le
pouvoir

L’autorité étatique est basée sur deux


éléments fondamentaux:
Le concept de la souveraineté signifie que
l’Etat n’est soumis à aucune volonté
extérieure, il est la source de son propre
pouvoir.
Section III : L’élément juridique : le
pouvoir

Ce pouvoir permet à l’Etat d’adopter, sans


aucune intervention étrangère, son régime
politique et de choisir librement le mode
d’organisation de son gouvernement.
Section III : L’élément juridique : le
pouvoir

La notion de légitimité : elle permet à l’Etat


de s’imposer et d’imposer ses décisions et
son mode d’organisation politique,
économique, sociale d’une manière durable
aux gouvernés.
Section III : L’élément juridique : le
pouvoir

L’acceptation du pouvoir par les sujets fournit


la légitimité politique de l’autorité et
l’habilitation de l’exercer.
Chapitre III : Les formes de l’Etat

A sa naissance, l’Etat peut prendre soit la


forme simple, soit la forme d’Etat composé.
Section I : L’Etat simple

Il s’agit d’un Etat unitaire, qui n’est pas


composé par d’autres petites Etats qui
jouissent d’une autonomie politique. L’Etat
simple ne connaît qu’une seule autorité
juridique et politique détenant l’ensemble de
ses compétences sur son territoire, régi par
un seul et même droit.
Section I : L’Etat simple

L’Etat simple a deux aspects essentiels :


La centralisation des organes : qui signifie que
l’Etat a un seul chef, un seul gouvernement,
un seul parlement, une seule organisation
juridictionnelle.
La centralisation du droit: c’est-à-dire,
l’existence d’une seule constitution, un seul
droit public, un seul droit privé.
Section I : L’Etat simple

La forme unitaire de l’Etat, n’empêche pas


que son territoire soit divisé en plusieurs
entités territoriales administratives.
Section I : L’Etat simple

Les nécessités de la vie administrative


obligent les Etats unitaires centralisés à se
déconcentrer ou se décentraliser.
Section I : L’Etat simple

La déconcentration : Elle consiste à déléguer


à des agents de l’Etat la compétence de
prendre sur place, les décisions
administratives dans certains domaines sur
les instructions et sous le contrôle des
autorités centrales.
Section I : L’Etat simple

Dans les collectivités territoriales, les Walis


de régions et les gouverneurs des préfectures
et de provinces représentent le pouvoir
central…Ils assurent l’application des lois,
mettant en œuvre les règlements et les
décisions gouvernementaux et exercent le
contrôle administratif…
Section I : L’Etat simple

La décentralisation : elle représente le


système administratif, qui confie aux
collectivités territoriales, le pouvoir de gérer
leurs affaires locales par l’intermédiaire
d’institutions élues.
Section I : L’Etat simple

Ces collectivités locales constituent des


personnes morales et bénéficient donc d’une
autonomie administrative et financière.
Section I : L’Etat simple

La constitution marocaine dispose dans son


article 135 que : les collectivités territoriales
du Royaume sont les régions, les préfectures,
les provinces, et les communes.
Section I : L’Etat simple

Ces collectivités sont soumises au tutelle du


pouvoir central.
La tutelle : cette expression est
traditionnellement utilisée pour désigner le
contrôle administratif qu’exerce le pouvoir
central sur les autorités décentralisées.
Section I : L’Etat simple

La tutelle se présente sous un double aspect :


elle pourra s’exercer sur les autorités
décentralisées elle mêmes, celles-ci pourront
être suspendues ou révoquées lorsqu’elles
auront manqué à leurs obligations.
Section I : L’Etat simple

La tutelle peut aussi s’exercer sur les actes


divers qu’il appartient aux autorités
décentralisées d’effectuer.
Section II : L’Etat composé

Il s’agit d’une collectivité divisible en parties


internes méritant elles mêmes l’appellation
d’Etat. L’Etat ici se décompose en plusieurs
entités, qui se présentent comme des Etats
dépouillés de certains de leurs attributs et
entre lesquelles existent des liens d’union.
Section II : L’Etat composé
On distingue entre:
L’Etat fédéral : c’est une collectivité d’unités
fédérées (EX, les Etats fédérés au sein des
Etats unis d’Amérique, l’Allemagne, le
Canada,…) qui ont décidé délibérément de
céder une partie de leurs compétences au
profit du regroupement qu’elles constituent.
Section II : L’Etat composé

Le fédéralisme résulte le plus souvent d’une


constitution votée par une assemblée
constituante, qui fixe la répartition des
attributions et donne lieu à la création d’une
nouvelle collectivité étatique, portant le nom
de l’Etat fédéral.
Section II : L’Etat composé

L’Etat fédéral dispose des attributs de la


souveraineté notamment sur le plan
international. Les entités fédérées
conservent, par ailleurs, une certaine
autonomie sur le plan local.
Section II : L’Etat composé

Tout Etat fédéral repose sur trois principes:


 Le principe de superposition : l’ordre
juridique fédéral est superposé à l’ordre
juridique des entités fédérées.
Les instituions fédérales inhérentes à l’Etat
fédéral sont distinctes de celles des entités
fédérées.
Section II : L’Etat composé

S’agissant des compétences de la fédération,


et en vertu de la règle de la primauté, le droit
fédéral, l’emporte sur le droit des entités
fédérées.
Section II : L’Etat composé

 Le principe d’autonomie : selon lequel, les


entités fédérées ont des compétences
propres exercées en vertu de la constitution
fédérale qui répartit les compétences entre
l’Etat fédéral et les entités fédérées.
Section II : L’Etat composé

Dans le cadre de cette répartition, la


technique la plus utilisée, consiste à
énumérer dans la constitution les
compétences de l’Etat fédéral comme étant
des compétences d’exception, tandis que
celles des Etats fédérées sont de droit
commun.
Section II : L’Etat composé

Une autre technique consiste à considérer les


compétences de l’Etat fédéral comme étant
les compétences de base (EX, le model
canadien).
Section II : L’Etat composé

Une autre méthode consiste à énumérer des


compétences mixtes appartenant à la fois à
l’Etat fédéral et les Etats fédérés (EX, c’est la
méthode suivie partiellement par le système
Allemand).
Section II : L’Etat composé

Le principe de participation : il consiste à


faire participer les entités fédérées au
pouvoir de l’Etat fédéral.
Section II : L’Etat composé

Cette association peut avoir plusieurs aspects:


la révision de la constitution fédérale peut
exiger l’accord des entités fédérées (EX, en
Allemagne).
Section II : L’Etat composé

la participation des entités fédérées à


l’élaboration des lois à travers d’une chambre
qui les représente au sein du parlement.
Section II : L’Etat composé

Les entités fédérées peuvent participer


également à la désignation de l’organe
fédéral exécutif (EX, aux Etats Unies
d’Amérique).
Section II : L’Etat composé

 La confédération : c’est une union


d'Etats indépendants qui ont, par un ou
plusieurs traités, délégué l'exercice de
certaines compétences à des organes
communs destinés à coordonner leurs
actions, leur politique, sans constituer
cependant un nouvel Etat.
Section II : L’Etat composé

La confédération est une union d'États qui


respecte en principe
la souveraineté internationale de ses
membres, son statut résulte d'un traité.
Section II : L’Etat composé

Dans une confédération,


la souveraineté appartient exclusivement aux
entités qui composent l'ensemble. Dans une
fédération, le pouvoir est partagé entre l'Etat
fédéral et les Etats fédérés.
Section II : L’Etat composé

L'Union de la Russie et de la Biélorussie peut


être considérée comme une confédération
certains systèmes politiques contemporains
présentent également certains traits
confédéraux à savoir, l'Union européenne,
qui est une union d'Etats.
Thème n°4 : Le service public

On étudiera d’abord ce qu’il faut entendre par


service public, ensuite on exposera les
principes généraux qui s’appliquent à lui, et
enfin ses modes de gestion.
Chapitre I : La notion de service public

Dans la conception classique, le service public


est défini comme une activité d’intérêt
général assurée par une collectivité publique
et soumise à un régime juridique spécial, le
droit administratif.
Chapitre I : La notion de service public

Au sens matériel, le service public est toute


activité destinée à satisfaire à un besoin
d’intérêt général et qui, en tant que telle,
doit être assurée ou contrôlée par
l’administration.
Chapitre I : La notion de service public

Certaines de ces activités sont liées à


la souveraineté de l'Etat (EX, la justice, la
police, la défense nationale,...)
Chapitre I : La notion de service public

Au sens organique: le service public désigne


un ensemble organisé de moyens matériels
et humains mis en œuvre par l’Etat, en vue
de l’exécution de ses tâches. Le terme
service public est ici synonyme
d’administration au sens formel.
Chapitre I : La notion de service public

Dans sa conception extensive: la notion de


service public dépasse les frontières de ce qui
est indispensable à la collectivité et tend à
recouvrir tout ce qui peut lui être utile, et
donc toutes activités privées. L’effet de cette
évolution est une métamorphose de la
notion traditionnelle de service public.
Chapitre I : La notion de service public

Sous l’influence d’un certain nombre


d’événements, notamment les crises
économiques … ou des idées, s’est peu à peu
imposé le fait que toute activité même
émanant d’un acteur privé, dès l’instant où
elle a des répercussions sur la vie de la
collectivité, concerne l’intérêt général.
Chapitre I : La notion de service public

EX, la collectivité publique peut s’associer aux


personnes privées pour exploiter en
commune une activité déterminée à
l’exemple du transport aérien.
Chapitre I : La notion de service public

Ces modes d’intervention peuvent d’ailleurs


être combinés à l’exemple de la santé
publique, qui est assurée par une médecine
privée est également par des organismes
relevant du ministère de la santé publique…
Chapitre I : La notion de service public

Plusieurs conditions doivent être respectées


pour que l’activité d’une personne privée soit
considérée comme service public : cette
activité doit viser l’intérêt général. un
contrôle de cette activité par une personne
publique doit être assuré.
Chapitre II : Les principes
fondamentaux du service public

Le fonctionnement du service public obéit à


un certain nombre de principes communs qui
visent généralement à satisfaire un besoin
social essentiel.
Section I : Le principe de la continuité
du service public

Le principe de la continuité du service public


est un principe qui impose à l’autorité
responsable l’obligation de faire fonctionner
le service quelles que soient les difficultés
rencontrées.
Section I : Le principe de la continuité
du service public

Si le service public vise la satisfaction d’un


besoin d’intérêt général, il est normal que le
fonctionnement de ce service soit assuré
d’une manière continue, toute interruption
apparaît en effet comme la négation du but
même du service.
Section I : Le principe de la continuité
du service public

EX, l’interruption du fonctionnement du


service public des communications postales
entraîne immédiatement une perturbation
de la vie économique et administrative…La
responsabilité de la collectivité publique peut
être ainsi mise en cause.
Section II : le principe de l’égalité

Ce principe implique une égalité d’accès aux


emplois du service public, à ces prestations et
une égalité devant ses charges.
Section II : le principe de l’égalité

L’égal accès aux emplois du service public :


tout individu a un droit égal à occuper un
emploi public dès l’instant qu’il satisfait aux
conditions exigées par la législation (EX,
nationalité, moralité, aptitude physique,
intellectuelle et professionnelle…).
Section II : le principe de l’égalité

L’égal accès aux prestations du service : cela


signifie que les usagers du service public
doivent être traités de la même manière dès
l’instant qu’ils remplissent les conditions
légales d’accès au service.
Section II : le principe de l’égalité

L’égalité devant les charges du service public :


si le service public occasionne un dommage il
n’est pas normal que la victime soit seule à
en supporte les conséquences. La
responsabilité des collectivités publiques
peut être engagée en cas d’une faute
commise.
Section II : le principe de l’égalité

Si le fonctionnement du service public donne


naissance à des charges, celles-ci doivent être
également réparties.
Section III : le principe d’adaptation

Le principe d’adaptation signifie que


l’organisation du service public, les modalités
de son fonctionnement doivent pouvoir être
modifiées de façon à tenir compte des
exigences variables de l’intérêt général.
Section III : le principe d’adaptation

L’autorité administratives reçoit le pouvoir


d’adapter le service afin d’obtenir une
meilleure satisfaction du besoin auquel il
correspond.
Chapitre III : Les modes de gestion du
service public

Les activités de service public ne sont pas


gérées de manière uniforme, les procédées
de gestion son divers:
Section I : la régie directe

La régie directe : consiste dans la prise en


charge par la collectivité publique elle-même
de l’activité de service public.
EX, Justice, défense nationale,
enseignement… c’est le cas aussi des
collectivités locales : travaux municipaux,
marchés, services d’hygiène…
Section II : l’établissement public

Ce procédé consiste à confier à un organisme


doté de la personnalité juridique et de
l’autonomie administrative et financière la
gestion d’une activité de service public,
d’intérêt général, sous un contrôle de la
collectivité territoriale de rattachement.
Section II : l’établissement public

Ce mode de gestion est attribué à un


organisme sous l’appellation d’office ou de
régie et parfois d’agence.
Section III : la concession de service
public

La concession de service public : est une


convention par laquelle une collectivité
publique confie à une entreprise privée ou un
organisme public ou semi-public, le soin
d’exploiter un service public dans des
conditions prévues par un cahier de charges
et moyennant une rémunération.
Section III : la concession de service
public

La concession est un acte mixte à la fois


contractuel et réglementaire. L’aspect
réglementaire recouvre tout ce qui touche le
fonctionnement du service public. Les
garanties reconnues au concessionnaire ont
un caractère contractuel.
Section III : la concession de service
public

EX, la construction et la gestion des


autoroutes avec la société nationales des
autoroutes du Maroc. Il existe une possibilité
de concéder à des personnes de droit public
ou privé la construction et l’exploitation
d’une autoroute.
Section III : la concession de service
public

EX, La concession de la distribution de l’eau,


de l’assainissement et de l’électricité à la
Lydec….
Typologie des textes

Chaque texte a un objectif principal que l'on


appelle sa fonction. C'est l'intention de
l'auteur qui détermine le type de texte.
Le type de texte dépend en effet de cette
intention. On distingue principalement
quatre types de textes :
Le texte narratif

Un texte narratif est celui qui comprend le


récit d’évènements qui se déroulent à un lieu
donné et durant un espace temporel donné.
Ce récit inclue la participation de nombreux
personnages.
Le texte narratif

La structure du texte narratif est formée par


une exposition, un développement et un
dénouement .
Le texte explicatif

Le texte explicatif sert à décrire en


profondeur un phénomène, un
événement ou une affirmation en se
concentrant sur ses causes et ses effets. Il est
basé sur une séquence explicative.
Le texte explicatif

Une séquence explicative est construite à


partir des éléments suivants :
1. une phase de questionnement
2. une phase explicative
3. une phase conclusive
Le texte descriptif

Le texte descriptif a pour but de décrire un


phénomène, un lieu, un être ou un objet. La
séquence textuelle majoritaire dans le texte
descriptif est la séquence descriptive.
Le texte descriptif

La séquence descriptive comprend les


éléments suivants :
1. un sujet qui est l'élément central du texte.
2. des aspects liés directement au sujet.
3. des sous-aspects qui sont, pour leur part,
des subdivisions des aspects.
Le texte informatif

Le but du texte informatif est de fournir des


informations précises sur un sujet. L’objectif
est d’informer le lecteur. L’auteur du texte
informatif présente des faits tout en restant
neutre et en ne donnant pas son opinion
personnelle.
La préparation à la vie active

L'étudiant doit préparer pas à pas son entrée


dans la vie active, dès lors, élaborer son
projet professionnel pour réduire le temps
d'adaptation entre sa vie étudiante et sa vie
professionnelle.
La préparation à la vie active

Plusieurs outils peuvent faciliter l’intégration


à la vie professionnelle, à savoir :
Le Curriculum Vitae

Le curriculum vitae est le document qui


permet de valoriser votre expérience, vos
compétences, votre dynamisme, vos centres
d’intérêt et vos activités de loisirs.
La lettre de motivation

Elle vous permet d’exprimer votre intérêt


pour le poste à pourvoir et de développer les
raisons de votre motivation.
La lettre de motivation
La lettre de motivation se compose de :
A) L’en-tête
B) Le corps du texte :
1. L’introduction
2. L’intérêt pour le poste et l’entreprise
3. Développement des compétences
4. La conclusion
L’entretien professionnel

L’entretien professionnel est un échange


entre offreur de compétences et l’entreprise.
Le recruteur souhaite à établir l'adéquation
de votre profil aux activités et aux besoins de
l'entreprise.

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