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ICS : 17.040.01
Correspondance La Prénorme européenne ENV ISO 14253-2:2001 a le statut d'une norme française.
Elle reproduit intégralement la spécification technique ISO/TS 14253-2:1999.
Modifications
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, avenue Francis de Pressensé — 93571 Saint-Denis La Plaine Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.fr
Avant-propos national
1) En cours de publication.
PRÉNORME EUROPÉENNE ENV ISO 14253-2
EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Mars 2001
ICS : 17.040.01
Version française
Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la norme
européenne.
Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues
auprès du Secrétariat Central ou auprès des membres du CEN.
La présente norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version faite
dans une autre langue par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale, et
notifiée au Secrétariat Central, a le même statut que les versions officielles.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-
Bas, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION
© CEN 2001 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° ENV ISO 14253-2:2001 F
Page 2
ENV ISO 14253-2:2001
Avant-propos
Notice d’entérinement
Le texte de la norme internationale ISO/TS 14253-2:1999 a été approuvé par le CEN comme prénorme euro-
péenne sans aucune modification.
Dans d’autres circonstances, en particulier lorsqu’il existe une demande urgente du marché, un Comité Technique
peut décider de publier d’autres types de documents normatifs :
— une Spécification publiquement disponible ISO (ISO/PAS) représente un accord entre les experts dans un
groupe de travail ISO et est acceptée pour publication si elle est approuvée par plus de 50 % des membres
votants du comité dont relève le groupe de travail ;
— une Spécification technique ISO (ISO/TS) représente un accord entre les membres d’un Comité Technique et
est acceptée pour publication si elle est approuvée par plus de 2/3 des membres votants du Comité.
Les ISO/PAS et ISO/TS font l’objet d’un nouvel examen tous les trois ans afin de décider éventuellement de leur
transformation en normes internationales.
L’ISO/TS 14253-2 a été élaborée par le Comité Technique ISO/TC 213, Spécification et vérification dimensionnel-
les et géométriques des produits.
L’ISO 14253 comprend les parties suivantes, présentées sous le titre général Spécification géométrique des pro-
duits (GPS) — Vérification par la mesure des pièces et des équipements de mesure :
— Partie 1 : Règles de décision pour prouver la conformité ou la non-conformité à la spécification ;
— Partie 2 : Guide pour l’estimation de l’incertitude dans les mesures GPS, dans l’étalonnage des équipements
de mesure et dans la vérification des produits ;
— Partie 3 : Lignes directrices pour l’obtention d’accords sur la déclaration des incertitudes de mesure.
Les annexes A et D sont données uniquement à titre d’information.
ISO/TS 14253-2:1999(F)
Sommaire Page
Avant-propos..............................................................................................................................................................iv
Introduction .................................................................................................................................................................v
1 Domaine d’application ..................................................................................................................................1
2 Références normatives .................................................................................................................................2
3 Termes et définitions.....................................................................................................................................2
4 Symboles ........................................................................................................................................................6
5 Concept de la méthode GUM itérative pour l'estimation de l'incertitude de mesure .............................7
6 Procédure pour le management de l'incertitude — PUMA........................................................................8
7 Sources d'erreurs et incertitude de mesure .............................................................................................13
8 Outils pour l'estimation des composantes d'incertitude, de l'incertitude-type et de l'incertitude
élargie ...........................................................................................................................................................17
9 Estimation pratique de l'incertitude — Budgétisation de l'incertitude avec PUMA..............................26
10 Application ...................................................................................................................................................30
Annexe A (informative) Exemple de budgets d'incertitude — Étalonnage d'une bague de réglage ................34
Annexe B (informative) Exemple de budgets d'incertitude — Conception d'une hiérarchie de
l'étalonnage ..................................................................................................................................................41
Annexe C (informative) Exemple de budgets d'incertitude — Mesure de circularité.........................................66
Annexe D (informative) Relation avec la matrice GPS ..........................................................................................72
Bibliographie .............................................................................................................................................................74
Avant-propos
L'ISO (Organisation internationale de normalisation) est une fédération mondiale d'organismes nationaux de
normalisation (comité membres de l'ISO). L'élaboration des Normes internationales est en général confiée aux
comités techniques de l'ISO. Chaque comité membre intéressé par une étude a le droit de faire partie du comité
technique créé à cet effet. Les organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales, en
liaison avec l'ISO, participent également aux travaux. L'ISO collabore étroitement avec la Commission
électrotechnique internationale (CEI) en ce qui concerne la normalisation électrotechnique.
Les Normes internationales sont rédigées conformément aux règles données dans les Directives ISO/CEI, Partie 3.
La tâche principale des comités techniques est d'élaborer les Normes internationales. Les projets de Normes
internationales adoptés par les comités techniques sont soumis aux comités membres pour vote. Leur publication
comme Normes internationales requiert l'approbation de 75 % au moins des comités membres votants.
Dans d'autres circonstances, en particulier lorsqu'il existe une demande urgente du marché, un comité technique
peut décider de publier d'autres types de documents normatifs:
— une Spécification publiquement disponible ISO (ISO/PAS) représente un accord entre les experts dans un
groupe de travail ISO et est acceptée pour publication si elle est approuvée par plus de 50 % des membres
votants du comité dont relève le goupe de travail;
— une Spécification technique ISO (ISO/TS) représente un accord entre les membres d'un comité technique et
est acceptée pour publication si elle est approuvée par plus de 2/3 des membres votants du comité.
Les ISO/PAS et ISO/TS font l'objet d'un nouvel examen tous les trois ans afin de décider éventuellement de leur
transformation en Normes internationales.
L'attention est appelée sur le fait que certains des éléments de la présente Spécification technique peuvent faire
l'objet de droits de propriété intellectuelle ou de droits analogues. L'ISO ne saurait être tenue pour responsable de
ne pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence.
L'ISO/TS 14253-2 a été élaborée par le comité technique ISO/TC 213, Spécifications et vérification
dimensionnelles et géométriques de produits.
L'ISO 14253 comprend les parties suivantes, présentées sous le titre général Spécification géométrique des
produits (GPS) — Vérification par la mesure des pièces et des équipements de mesure:
Partie 2: Guide pour l’estimation de l’incertitude dans les mesures GPS, dans l’étalonnage des équipements
de mesure et dans la vérification des produits [Spécification technique]
Les annexes A, B, C et D de la présente Spécification technique sont données uniquement à titre d'information.
Introduction
La présente Spécification technique est une spécification technique GPS globale (voir ISO/TR 14638:1995). Cette
Spécification technique GPS globale influence les maillons 4, 5 et 6 de toutes les chaînes de normes.
Pour des informations plus détaillées concernant la relation entre cette spécification, les autres normes et la
matrice GPS, voir l'annexe D.
La présente Spécification technique est développée pour venir à l'appui de l'ISO 14253-1. La présente
Spécification technique établit une procédure simplifiée et itérative du concept et de la façon d'évaluer et de
déterminer l'incertitude (incertitude-type et incertitude élargie) de mesure, et les recommandations pour
documenter et consigner les informations relatives à l'incertitude de mesure, telles qu'elles sont données dans le
«Guide pour l'expression de l'incertitude de mesure» (GUM). Dans la plupart des cas, des ressources très limitées
sont seulement nécessaires pour estimer une incertitude de mesure au moyen de cette procédure simplifiée et
itérative, mais cette dernière peut entraîner une légère surestimation de l'incertitude de mesure. Si une estimation
plus exacte de l'incertitude de mesure est nécessaire, les procédures plus élaborées du GUM doivent être
appliquées.
Cette procédure simplifiée et itérative des méthodes du GUM est destinée aux mesurages GPS, mais peut servir
dans d'autres domaines de la métrologie industrielle (appliquée).
L'incertitude de mesure et le concept de prise en compte de l'incertitude de mesure étant importants pour toutes
les fonctions techniques d'une société, la présente Spécification technique concerne par exemple, la fonction de
management, la fonction de conception et de développement, la fonction de fabrication, la fonction d'assurance
qualité, la fonction métrologie, etc.
La présente Spécification technique est particulièrement importante en ce qui concerne les systèmes d'assurance
qualité ISO 9000 dans lesquels il est exigé que l'incertitude de mesure soit connue [par exemple 4.11.1, 4.11.2 a)
et 4.11.2 b) de l'ISO 9001:1994].
Dans la présente Spécification technique, l'incertitude sur le résultat d'un processus d'étalonnage et d'un processus
de mesurage est abordée de la même façon:
l'étalonnage est traité comme «une mesure de caractéristiques métrologiques d'un équipement de mesure ou
d'un étalon»;
la mesure est traitée comme «une mesure de caractéristiques géométriques d'une pièce».
Par conséquent, dans la plupart des cas, il n'existe pas de distinction dans le texte entre mesurage et étalonnage.
Le terme «mesure» est utilisé comme synonyme des deux.
1 Domaine d’application
La présente Spécification technique donne des lignes directrices pour la mise en œuvre du concept de «Guide
pour l'estimation de l'incertitude de mesure» (en abrégé GUM), à appliquer dans l'industrie pour l'étalonnage
d'étalons et d'équipements de mesure dans le domaine GPS et la mesure des caractéristiques GPS de pièces.
L'objectif est de présenter des informations complètes sur la façon d'obtenir les causes d'incertitude et de fournir la
base d'une comparaison internationale des résultats de mesurages et de leurs incertitudes (relation entre le client
et le fournisseur).
La présente Spécification technique vient à l'appui de l'ISO 14253-1. Cette Spécification technique et l'ISO 14253-1
sont bénéfiques à toutes les fonctions techniques d'une société dans l'interprétation des spécifications GPS (à
savoir, les tolérances des caractéristiques d'une pièce et les valeurs des erreurs maximales tolérées (MPE:
Maximum Permissible Errors) pour les caractéristiques métrologiques de l'équipement de mesure).
La présente Spécification technique introduit la procédure pour le management de l'incertitude (PUMA: Procedure
for Uncertainty MAnagement), qui est une procédure pratique et itérative fondée sur le GUM pour estimer
l'incertitude de mesure sans modifier les concepts de base du GUM et qui est généralement destinée à être utilisée
pour estimer l'incertitude de mesure et pour donner des causes d'incertitude concernant:
La méthode itérative est fondamentalement basée sur une stratégie de limite supérieure, à savoir la surestimation
de l'incertitude à tous les niveaux, mais les itérations déterminent la quantité de surestimation. Une surestimation
intentionnelle — et non une sous-estimation — est nécessaire pour empêcher la prise de mauvaises décisions sur
la base de résultats de mesure. La quantité de surestimation doit être contrôlée par l'évaluation économique de la
situation.
La méthode itérative est un outil pour maximiser les profits et réduire les coûts des activités métrologiques d'une
société. La méthode/procédure itérative est autorégulante sur le plan économique et est également un outil
permettant de modifier/réduire l'incertitude de mesure existante avec pour but de réduire le coût de la métrologie
(fabrication). La méthode itérative rend possible un compromis entre le risque, l'effort et le coût dans l'estimation et
la budgétisation de l'incertitude.
2 Références normatives
Les documents normatifs suivants contiennent des dispositions qui par suite de la référence qui y est faite,
constituent des dispositions valables pour la présente Spécification technique. Pour les références datées, les
amendements ultérieurs ou les révisions de ces publications ne s’appliquent pas. Toutefois, les parties prenantes
aux accords fondés sur la présente Spécification technique sont invitées à rechercher la possibilité d'appliquer les
éditions les plus récentes des documents normatifs indiqués ci-après. Pour les références non datées, la dernière
édition du document normatif en référence s’applique. Les membres de l'ISO et de la CEI possèdent le registre des
Normes internationales en vigueur.
ISO 4288:1996, Spécification géométrique des produits (GPS) — État de surface: Méthode du profil — Règles et
procédures pour l'évaluation de l'état de surface.
ISO 9001:1994, Systèmes qualité Modèle pour l'assurance de la qualité en conception, développement,
production, installations et prestations associées.
ISO 9004-1:1994, Management de la qualité et éléments de systèmes qualité — Partie 1: Lignes directrices.
ISO 14253-1:1998, Spécification géométrique des produits (GPS) — Vérification par la mesure des pièces et
équipements de mesure Partie 1: Règles de décision pour prouver la conformité ou la non-conformité à la
spécification.
ISO 14253-3:—1), Spécification géométrique des produits (GPS) — Vérification par la mesure des pièces et
équipements de mesure — Partie 3: Procédures pour l'évaluation de l'intégrité des valeurs de l'incertitude de
mesure.
ISO 14660-1:1999, Spécification géométrique des produits (GPS) — Termes généraux et définitions.
Vocabulaire international des termes fondamentaux et généraux de métrologie (VIM). BIPM, CEI, FICC, ISO,
OIML, UICPA, UIPPA, 2e édition, 1993.
3 Termes et définitions
Pour les besoins de la présente Spécification technique, les termes et définitions donnés dans l'ISO 14253-1,
l'ISO 14660-1, le VIM, le GUM et les suivants s'appliquent.
3.1
modèle de la boîte noire pour l'estimation de l'incertitude
méthode/modèle pour l'estimation de l'incertitude dans laquelle la valeur de sortie d'une mesure s'obtient dans la
même unité que l'entrée (stimuli), plutôt que par mesure d'autres grandeurs reliées de façon fonctionnelle au
mesurande
NOTE 1 Dans le modèle de la boîte noire — dans la présente Spécification technique — les composantes d'incertitude sont
supposées être additives, les grandeurs d'influence sont transformées en unité du mesurande et les coefficients de sensibilité
sont égaux à 1.
NOTE 2 Dans de nombreux cas, une méthode complexe de mesure peut être envisagée comme une simple boîte noire avec
un stimulus entrant et un résultat sortant de la boîte noire. Lorsqu'on ouvre une boîte noire, elle peut s'avérer contenir plusieurs
boîtes noires «plus petites» et/ou plusieurs boîtes transparentes.
1) À publier.
NOTE 3 La méthode d'estimation de l'incertitude reste une méthode de la boîte noire même s'il est nécessaire d'effectuer des
mesures supplémentaires pour déterminer les valeurs des grandeurs d'influence afin de réaliser les corrections
correspondantes.
3.2
modèle de la boîte transparente pour l'estimation de l'incertitude
méthode/modèle d'estimation d'incertitude dans laquelle la valeur d'un mesurande est obtenue par la mesure
d'autres grandeurs reliées de façon fonctionnelle au mesurande
3.3
opération de mesure
évaluation d'un mesurande selon sa définition
3.4
opération de mesure fondamentale (mesure fondamentale)
opération(s) de mesure qui constitue(nt) la base pour l'évaluation de caractéristiques plus compliquées d'une pièce
ou d'un équipement de mesure
3.5
opération globale de mesure
opération compliquée de mesure qui est évaluée sur la base de plusieurs mesures fondamentales, éventuellement
différentes
3.6
incertitude élargie (d'une mesure)
U
[3.16 de l'ISO 14253-1:1998 et 2.3.5 du GUM:1995]
3.7
incertitude vraie
UA
incertitude de mesure qui serait obtenue par une estimation parfaite de l'incertitude
3.8
incertitude conventionnellement vraie — Incertitude GUM
UC
incertitude de mesure estimée entièrement selon les procédures les plus élaborées du GUM
NOTE 1 L'incertitude conventionnellement vraie de mesure peut différer d'une incertitude de mesure estimée conformément
à la présente Spécification technique.
3.9
incertitude approchée
UEN
incertitude de mesure estimée par la méthode simplifiée et itérative
NOTE 1 L'indice N indique que UEN est estimée par le nombre d'itérations N. La désignation UE peut être utilisée sans
indication du nombre d'itérations, lorsqu'il n'est pas important de connaître le nombre d'itérations.
3.10
incertitude cible (pour une mesure ou un étalonnage)
UT
incertitude déterminée comme étant l'optimum pour l'opération de mesure
NOTE 1 L'incertitude cible est le résultat d'une décision de direction impliquant par exemple, la conception, la fabrication, le
service d'assurance qualité, la commercialisation, les ventes et la distribution.
NOTE 2 L'incertitude cible est déterminée (optimisée) en tenant compte de la spécification [tolérance ou erreur maximale
tolérée (MPE)], de l'aptitude du processus, des coûts, de la criticité et des exigences de 4.11.1 et 4.11.2 de l'ISO 9001:1994,
13.1 de l'ISO 9004:1994 et de l'ISO 14253-1.
3.11
incertitude requise de mesure
UR
incertitude requise pour un processus et une opération donnés de mesure
NOTE Voir également 6.2. L'incertitude requise peut être spécifiée par un client, par exemple.
3.12
management de l'incertitude
processus consistant à dériver un mode opératoire de mesure adéquat à partir d'une opération de mesure et de
l'incertitude cible en utilisant des techniques de budgétisation de l'incertitude
3.13
budget d'incertitude (pour une mesure ou un étalonnage)
déclaration résumant l'estimation des composantes d'incertitude qui contribuent à l'incertitude d'un résultat de
mesure
NOTE 1 L'incertitude du résultat de la mesure n'est pas ambiguë uniquement lorsque le mode opératoire de mesure (y
compris l'objet de mesure, le mesurande, la méthode et les conditions de mesure) est défini.
NOTE 2 Le terme «budget» est utilisé pour l'attribution de valeurs numériques aux composantes d'incertitude, à leur
combinaison et leur élargissement, sur la base du mode opératoire de mesure, des conditions et hypothèses de mesure.
3.14
cause d'incertitude
xx
source d'incertitude de mesure pour un processus de mesure
3.15
valeur limite (limite d'écart) pour une cause d'incertitude
axx
valeur absolue de la (ou des) valeur(s) extrême(s) de la cause d'incertitude, xx
3.16
composante d'incertitude
uxx
incertitude-type de la cause d'incertitude, xx
NOTE La méthode d'itération utilise la désignation uxx pour toutes les composantes d'incertitude. Cela n'est pas cohérent
avec la version actuelle du GUM qui utilise parfois la désignation sxx pour les composantes d'incertitude évaluées par
l'évaluation A et la désignation uxx pour les composantes d'incertitude évaluées par l'évaluation B.
3.17
grandeur d'influence d'un instrument de mesure
caractéristique d'un instrument de mesure qui affecte le résultat d'une mesure effectuée par l'instrument
3.18
grandeur d'influence d'une pièce
caractéristique d'une pièce qui affecte le résultat d'une mesure effectuée sur cette pièce
4 Symboles
Pour les besoins de la présente Spécification technique, les symboles génériques du Tableau 1 s'appliquent.
a*xx valeur limite pour une erreur ou une cause d'incertitude (dans l'unité de la grandeur d'influence)
C correction (valeur)
d résolution d'un équipement de mesure
E module d'Young
ER erreur (valeur d'une mesure)
G fonction de plusieurs valeurs de mesure [G(X1, X2, ..., Xi,...)]
h valeur d'hystérésis
k facteur d'élargissement
m nombre d'écarts-types dans la moitié d'un intervalle de confiance
MR résultat de mesure (valeur)
n nombre de ...
N nombre d'itérations
nombre de Poisson
p nombre de causes d'incertitude totale non corrélées
r nombre de causes d'incertitude totale corrélées
H coefficient de corrélation
TV valeur vraie d'une mesure
u, ui incertitude-type (écart-type)
sx écart-type d'un échantillon
sx écart-type d'une valeur moyenne d'un échantillon
uc incertitude-type composée
UR incertitude requise
UT incertitude cible
La méthode/mode opératoire simplifié et itératif de la présente Spécification technique permet d'obtenir des
incertitudes estimées de mesure, UE, en surestimant les composantes/causes d'influence de l'incertitude
(UE W UC). Le processus de surestimation permet de prendre en compte le «pire des cas» à la limite supérieure de
chaque cause d'incertitude connue ou prévisible, ce qui assure des résultats d'estimations «par sécurité», c'est-à-
dire sans sous-estimation de l'incertitude de mesure. La méthode simplifiée et itérative de la présente Spécification
technique est fondée sur ce qui suit:
il est décidé des éventuelles corrections qui doivent être effectuées (voir 8.4.6);
l'influence de l'incertitude du résultat de mesure à partir de chaque cause est évaluée sous forme d'incertitude-
type uxx, dénommée la composante d'incertitude;
NOTE Par convention dans la méthode itérative, l'influence de chaque cause doit être convertie dans l'unité du mesurande
au moyen des équations/formules physiques et des coefficients de sensibilité applicables.
l'évaluation de chacune des composantes d'incertitude (incertitudes types) uxx peut prendre place soit par
l'évaluation de type A, soit par l'évaluation de type B;
l'évaluation de type B est préférable — si possible — dans la première itération de façon à obtenir une
estimation grossière de l'incertitude pour établir un aperçu et économiser des coûts;
l'effet total de toutes les causes (dénommé incertitude-type composée) est calculé au moyen de la formule:
la formule (1) n'est valable que pour un modèle de la boîte noire d'estimation de l'incertitude et lorsque les
composantes uxx sont toutes non corrélées (pour plus de détails et d'autres formules, voir 8.6 et 8.7);
pour simplifier, les seuls coefficients de corrélation entre les causes concernées sont
H = 1, 1, 0 (2)
si la corrélation des composantes d'incertitude n'est pas connue, une corrélation complète est supposée, H = 1
ou 1. Les composantes corrélées sont additionnées arithmétiquement avant d'être insérées dans la formule
ci-dessus (voir 8.5 et 8.6);
U = k uc (3)
la méthode simplifiée et itérative consiste généralement en au moins deux itérations de l'estimation des
composantes d'incertitude.
La première itération très grossière, rapide et bon marché a pour objet d'identifier les composantes les plus
importantes de l'incertitude (voir Figure 1).
Les itérations suivantes, le cas échéant, ne consistent qu'à effectuer des estimations de «limite supérieure»
plus exactes des plus importantes composantes pour abaisser l'estimation de l'incertitude (uc et U) à un
éventuel ordre de grandeur acceptable.
a) le management de l'incertitude de mesure pour le résultat d'un processus de mesure donné (peut servir aux
résultats à partir d'un processus connu de mesure ou pour comparaison de deux ou plusieurs de ces
résultats), voir 6.2;
6.1 Généralités
Les normes GPS définissent les «valeurs conventionnellement vraies» [voir 1.20 du VIM (1993)] des
caractéristiques à mesurer par des chaînes de normes et des normes globales (voir l'ISO/TR 14638). Très
souvent, les normes GPS définissent également le principe de mesure idéal — ou conventionnellement vrai — [voir
2.3 du VIM (1993)], la méthode de mesure [voir 2.4 du VIM (1993)], le mode opératoire de mesure [voir 2.5 du VIM
(1993)] et les «conditions de référence» [voir 5.7 du VIM (1993)].
Les écarts par rapport aux valeurs normalisées conventionnellement vraies des caractéristiques, etc. (l'opérateur
idéal) contribuent à l'incertitude de mesure.
Le management de l'incertitude de mesure pour une opération de mesure donnée (case 1 de la Figure 1) et pour
un processus de mesure existant, est illustré à la Figure 1. Le principe de mesure (case 3), la méthode de mesure
(case 4), le mode opératoire de mesure (case 5) et les conditions de mesure (case 6) sont fixés et donnés ou
décidés dans ce cas, et ne peuvent être modifiés. La seule tâche consiste à évaluer la conséquence sur
l'incertitude de mesure. Un UR requis peut être donné ou décidé.
En utilisant la méthode GUM itérative, la première itération ne sert qu'à l'orientation et à la recherche des causes
dominantes d'incertitude. La seule chose à faire, dans le processus de management dans ce cas, est d'affiner
l'estimation des causes dominantes afin d'approcher une estimation vraie des composantes d'incertitude, en
évitant ainsi une surestimation trop importante, si nécessaire.
Figure 1 — Management de l'incertitude pour un résultat de mesure à partir d'un processus de mesure
donné
a) effectuer la première itération de préférence sur la base d'un modèle de boîte noire du processus d'estimation
d'incertitude et établir un budget d'incertitude préliminaire (cases 7 à 9) aboutissant à la première estimation
grossière de l'incertitude élargie, UE1 (case 10). Pour des détails concernant l'estimation de l'incertitude, voir
article 9. Toutes les estimations des incertitudes UEN s'effectuent sous la forme d'estimations de limite
supérieure;
b) comparer la première incertitude estimée, UE1, avec l'incertitude requise UR (case A) pour l'opération de
mesure réelle;
1) si UE1 est acceptable (c'est-à-dire si UE1 u UR), alors le budget d'incertitude de la première itération a
prouvé que le mode opératoire de mesure donné est adapté à l'opération de mesure (case 11);
2) si UE1 n'est pas acceptable (c'est-à-dire si UE1 > UR), ou s'il n'y a pas d'incertitude requise, mais qu'une
valeur inférieure et plus vraie est souhaitée, le processus d'itération se poursuit;
c) avant la nouvelle itération, analyser l'ordre de grandeur relatif des causes d'incertitude. Dans de nombreux
cas, quelques composantes d'incertitude dominent l'incertitude-type composée et l'incertitude élargie;
d) modifier les hypothèses ou améliorer les connaissances au sujet des composantes d'incertitude afin
d'effectuer une estimation de limite supérieure plus exacte [voir 3.5 du VIM (1993)] des composantes
d'incertitude les plus importantes (dominantes) (case 12);
modifier pour un modèle plus détaillé du processus d'estimation d'incertitude ou une résolution supérieure du
processus de mesure (case 12);
f) comparer la seconde incertitude estimée, UE2, (case A) avec l'incertitude requise, UR, pour l'opération de
mesure réelle;
1) si UE2 est acceptable (c'est-à-dire si UE2 u UR), alors le budget d'incertitude de la seconde itération a
prouvé que le mode opératoire de mesure donné est adapté à l'opération de mesure (case 11);
2) si UE2 n'est pas acceptable (c'est-à-dire si UE2 > UR), ou s'il n'y a pas d'incertitude requise, mais qu'une
valeur inférieure et plus exacte est souhaitée, alors une troisième (et éventuellement d'autres) itération(s)
est (sont) nécessaire(s). Répéter l'analyse des causes d'incertitude [modifications additionnelles des
hypothèses, amélioration des connaissances, modifications de la modélisation, etc. (case 12)], et se
concentrer sur les causes d'incertitude les plus importantes actuellement;
g) lorsque toutes les possibilités ont été utilisées pour effectuer des estimations de limite supérieure plus exactes
(inférieures) des incertitudes de mesure sans arriver à une incertitude de mesure acceptable UEN u UR, alors
il est prouvé qu'il n'est pas possible de satisfaire à l'exigence donnée UR.
Le management de l'incertitude dans ce cas est effectué pour développer un mode opératoire de mesure adéquat
[mesure des caractéristiques géométriques d'une pièce ou des caractéristiques métrologiques d'un équipement de
mesure (étalonnage)]. Le management de l'incertitude s'effectue sur la base d'une opération de mesure définie
(case 1 de la Figure 2) et sur une incertitude cible donnée, UT (case 2 de la Figure 2). La définition de l'opération
de mesure et de l'incertitude cible sont des décisions de la société qui doivent être prises à un niveau de direction
suffisamment élevé. Un mode opératoire de mesure adéquat est un mode opératoire qui aboutit à une incertitude
estimée de mesure inférieure ou égale à l'incertitude cible. Si l'incertitude de mesure estimée est bien inférieure à
l'incertitude cible, le mode opératoire de mesure peut ne pas être (économiquement) optimal pour exécuter
l'opération de mesure (à savoir, le processus de mesure est trop onéreux).
Le PUMA, fondé sur une opération de mesure donnée (case 1) et une incertitude cible donnée UT (case 2)
comporte ce qui suit (voir Figure 2):
a) choisir le principe de mesure (case 3), sur la base de l'expérience et des éventuels instruments de mesure
présents dans la société;
b) établir et documenter une méthode de mesure préliminaire (case 4), un mode opératoire de mesure (case 5)
et des conditions de mesure (case 6), sur la base de l'expérience et des possibilités connues dans la société;
c) effectuer la première itération de préférence sur la base d'un modèle de boîte noire du processus d'estimation
de l'incertitude et établir un budget préliminaire d'incertitude (cases 7 à 9) aboutissant à la première estimation
grossière de l'incertitude élargie, UE1 (case 10). Pour des détails concernant l'estimation de l'incertitude, voir
l'article 9. Toutes les estimations des incertitudes UEN s'effectuent sous la forme d'estimations de limite
supérieure;
d) comparer la première incertitude estimée, UE1, avec l'incertitude cible donnée UT (case A):
1) si UE1 est acceptable (c'est-à-dire si UE1 u UT), alors le budget d'incertitude de la première itération a
prouvé que le mode opératoire de mesure est adapté à l'opération de mesure (case 11);
2) si UE1 << UT, alors le mode opératoire de mesure est techniquement acceptable mais il peut exister une
possibilité de modifier la méthode et/ou le mode opératoire (case 13) afin de rendre le processus de
mesure plus rentable, tout en augmentant l'incertitude. Une nouvelle itération est alors nécessaire pour
estimer l'incertitude de mesure qui en résulte, UE2 (case 10);
3) si UE1 n'est pas acceptable (c'est-à-dire si UE1 > UT), le processus d'itération se poursuit, ou il est conclu
qu'aucun mode opératoire de mesure adéquat n'est possible;
e) avant la nouvelle itération, analyser l'ordre de grandeur relatif des causes d'incertitude; dans de nombreux
cas, quelques composantes d'incertitude prédominent l'incertitude-type composée et l'incertitude élargie;
f) si UE1 > UT, alors modifier les hypothèses, la modélisation ou améliorer les connaissances au sujet des
composantes d'incertitude (case 12) afin d'effectuer une estimation plus exacte [voir 3.5 du VIM (1993)] de
limite supérieure des composantes d'incertitude les plus importantes (dominantes);
h) comparer la seconde incertitude estimée, UE2, (case A) avec l'incertitude cible donnée, UT (case A);
1) si UE2 est acceptable (c'est-à-dire si UE2 u UT), alors le budget d'incertitude de la seconde itération a
prouvé que le mode opératoire de mesure donné est adapté à l'opération de mesure (case 11);
2) si UE2 n'est pas acceptable (c'est-à-dire si UE2 > UT), alors une troisième (et éventuellement d'autres)
itération(s) est (sont) nécessaire(s). Répéter l'analyse des causes d'incertitude [modifications supplémen-
taires des hypothèses, amélioration des connaissances, modifications de la modélisation, etc. (case 12)],
et se concentrer sur les causes d'incertitude courantes les plus importantes;
i) lorsque toutes les possibilités ont été utilisées pour effectuer des estimations de limite supérieure plus exactes
(inférieures) des incertitudes de mesure sans arriver à une incertitude de mesure acceptable UEN u UT, alors
une modification de la méthode de mesure ou du mode opératoire de mesure ou des conditions de mesure
(case 13) est nécessaire pour (éventuellement) réduire l'ordre de grandeur de l'incertitude estimée, UEN. Le
mode opératoire d'itération recommence avec une première itération;
j) si des modifications dans la méthode de mesure ou le mode opératoire ou les conditions de mesure (case 13)
n'aboutissent pas à une incertitude de mesure acceptable, la dernière possibilité consiste à modifier le principe
de mesure (case 14) et de recommencer le mode opératoire au début;
k) si la modification du principe de mesure et des itérations liées décrites ci-dessus n'aboutit pas à une incertitude
de mesure acceptable, la toute dernière possibilité est de modifier l'opération de mesure et/ou l'incertitude
cible (case 15) et de recommencer le mode opératoire ci-dessus mentionné;
l) si la modification de l'opération de mesure ou de l'incertitude cible n'est pas possible, il est démontré qu'aucun
mode opératoire de mesure adéquat n'existe (case 16).
erreurs systématiques;
erreurs aléatoires;
dérives;
valeurs aberrantes.
Toutes les erreurs sont systématiques par nature. Lorsque des erreurs sont considérées comme n'étant pas
systématiques, c'est que la cause de l'erreur n'est pas recherchée ou que le niveau de résolution n'est pas
suffisant. Les erreurs systématiques peuvent être caractérisées par la taille et le signe (+ ou –).
ER = MR TV (4)
où
ER est l'erreur;
Les erreurs aléatoires sont des erreurs systématiques causées par des grandeurs d'influence aléatoires non
contrôlées. Les erreurs aléatoires peuvent être caractérisées par l'écart-type et le type de distribution. La valeur
moyenne des erreurs aléatoires est souvent considérée comme une base d'évaluation de l'erreur systématique
(voir Figure 3).
Légende
1 Valeur aberrante
2 Dispersion 1
3 Dispersion 2
4 Erreur systématique 1
5 Erreur systématique 2
6 Valeur vraie
Figure 3 — Types d'erreurs dans les résultats de mesure
La dérive est causée par une influence systématique de grandeurs d'influence non contrôlées. La dérive est
souvent un effet temporel ou un effet d'usure. La dérive peut être caractérisée par la modification par unité de
temps ou par quantité d'utilisation.
Les valeurs aberrantes sont causées par des incidents non répétables dans la mesure. Le bruit, électrique ou
mécanique, peut entraîner des valeurs aberrantes. Une raison fréquente des valeurs aberrantes est l'erreur
humaine dans la lecture ou l'écriture d'erreurs ou une mauvaise manipulation des équipements de mesure. Les
valeurs aberrantes sont impossibles à caractériser à l'avance.
Les erreurs ou incertitudes dans un processus de mesure sont un mélange d'erreurs connues et inconnues à partir
d'un certain nombre de sources ou de causes d'erreur.
Les sources ou causes ne sont pas les mêmes dans chaque cas, et la somme des composantes n'est pas la
même.
Il est possible d'effectuer une approche systématique. Il existe toujours plusieurs sources ou un effet combiné des
dix sources différentes indiquées à la Figure 4.
Dans ce qui suit, des exemples et d'autres détails concernant chacune des dix causes sont donnés.
Souvent, la difficulté est que chacune des causes peut agir individuellement sur le résultat de mesure. Mais dans
de nombreux cas, elles interfèrent les unes avec les autres et entraînent des erreurs et une incertitude
supplémentaires.
La Figure 4 et les listes non exhaustives suivantes (voir 7.2 à 7.11) doivent servir de façon systématique pour
obtenir des idées lors de l'établissement des budgets d'incertitude. Dans chaque cas, l'évaluation de la
composante réelle erreur/incertitude nécessite des connaissances en physique et/ou une expérience en
métrologie.
Dans les budgets d'incertitude, les causes d'incertitude et les composantes d'incertitude peuvent être regroupées
pour des raisons pratiques.
Dans la plupart des cas, en particulier dans les mesures GPS, la température est la principale cause d'incertitude
d'environnement. D'autres causes d'incertitude peuvent être:
Dans de nombreux cas il n'y a pas de mise en œuvre, l'équipement de mesure peut mesurer par lui-même.
— Arrondissage/Quantification — Filtrage
— Algorithmes — Correction d'algorithme/Certification d'algorithme
— Exécution de l'algorithme — Interpolation/extrapolation
— Nombre de chiffres significatifs dans le calcul — Prise en compte des valeurs aberrantes
— Échantillonnage
7.7 Métrologue
L'être humain n'est pas stable; il présente des différences d'un jour à l'autre, et souvent un changement important
durant la journée.
Connaissance des valeurs physiques correctes, par exemple des propriétés du matériau (pièce, instrument de
mesure, air ambiant, etc.)
L'estimation des composantes d'incertitude peut s'effectuer de deux façons différentes: l'évaluation de l'incertitude-
type de type A et l'évaluation de l'incertitude-type de type B.
L'évaluation de type A est une évaluation des composantes d'incertitude, uxx, par des moyens statistiques.
L'évaluation de type B est une évaluation des composantes d'incertitude, uxx, par d'autres moyens que statistiques.
Dans la plupart des cas, l'évaluation de type A entraîne des estimations plus exactes des composantes
d'incertitude que l'évaluation de type B. Dans de nombreux cas, l'évaluation de type B aboutit à des estimations
suffisamment exactes des composantes d'incertitude.
Par conséquent, l'évaluation de type B doit être choisie dans la méthode itérative, lorsqu'il n'est pas absolument
nécessaire d'évaluer l'incertitude en utilisant l'évaluation de type A. Dans un certain nombre de cas, il n'existe pas
d'autres possibilités que d'utiliser l'évaluation de type A. Voir les «cas-types» pour l'évaluation des composantes
d'incertitude en 8.4.
NOTE Dans la présente Spécification technique, la désignation des composantes d'incertitude évaluées par les types A et
B est uxx. Il s'agit d'un écart par rapport à la version actuelle du GUM dans laquelle les composantes d'incertitude évaluées par
le type A sont désignées sxx, et celles évaluées par le type B, uxx.
8.2.1 Généralités
L'évaluation de type A des composantes d'incertitude, uxx, nécessite des données provenant de mesures répétées.
L'écart-type de la distribution ou l'écart-type de la valeur moyenne peut être calculé au moyen des formules de
8.2.2.
Indépendamment du type de distribution statistique, les paramètres statistiques suivants sont définis au moyen des
équations:
n
1
x=
n å Xi La valeur moyenne d'un nombre (n) de résultats de mesure X i. x , est une
1 estimation de la valeur vraie de la moyenne, , de la distribution.
n
å (x - X i )2 L'écart-type de la distribution de l'échantillon fondé sur n valeurs de
sx = 1 mesure. sx est une estimation de l'écart-type de la distribution .
( n - 1)
n
å (x - X i )2
sx
L'écart-type de la valeur moyenne s x de l'échantillon est égal à l'écart-type
1 de l'échantillon divisé par la racine carrée du nombre de mesures n.
sx = =
n (n - 1) n
Lorsque la valeur moyenne ou l'écart-type est fondé sur très peu de mesures répétées, les valeurs estimées de
l'écart-type peuvent être fausses, et éventuellement trop faibles. Pour cette raison, on utilise un facteur de
«sécurité» h.
Le facteur de sécurité h (calculé sur la base du facteur t de Student)2) peut être lu dans le Tableau 1.
L'écart-type de l'échantillon sx (multiplié par le facteur de sécurité h approprié) est utilisé dans le budget
d'incertitude comme la valeur de uxx, lorsque le résultat de la mesure est obtenu en utilisant des relevés uniques de
la composante concernée.
L'écart-type de la valeur moyenne s x est la valeur utilisée pour l'incertitude-type uxx dans le budget d'incertitude
lorsque le résultat de mesure est obtenu au moyen de plusieurs relevés de la composante concernée.
s x, n h
u xx s x , n h sx , n = (6)
n
8.3.1 Généralités
L'évaluation des écarts-types par des moyens autres que statistiques se limite le plus souvent à des expériences
préalables ou simplement à la «supposition» de ce que pourrait être l'écart-type.
L'expérience montre que les êtres humains ne «comprennent» pas ou ne sont pas capables d'estimer directement
des écarts-types.
L'expérience montre que les être humains se souviennent des valeurs limites pour la variation (valeurs limites
d'erreur) ou sont capables de les développer en utilisant des arguments logiques et des lois physiques. Dans de
nombreux cas, les spécifications sont considérées comme des valeurs limites. Cela peut être développé en une
méthode systématique pour dériver des écarts-types à partir de valeurs limites.
Prendre une limite de variation, a. Pour toutes les distributions (limitées), il existe un certain rapport entre l'écart-
type (défini par la même formule valable pour toutes les distributions, voir 8.2.2) et la valeur limite, a. Ensuite, si la
valeur limite, a, est connue et que le type de distribution est connu, il est possible de calculer l'écart-type. La
désignation de la valeur limite choisie est a et a (uniquement des distributions symétriques):
uxx = a b (7)
L'expérience montre que dans la plupart des cas, il suffit d'utiliser seulement trois types de distributions pour
transformer des limites de variation en écarts-types.
À la Figure 5, ces trois types de distribution sont donnés avec la formule pour transformer la valeur limite en
composante d'incertitude, uxx (incertitude-type). La distribution gaussienne n'est pas limitée. Deux fois l'écart-type
(2s) sert de valeur limite de la distribution gaussienne. Par expérience, on sait qu'un être humain se souvient de la
valeur 2s comme étant la valeur limite des données réparties gaussiennes. La valeur b pour les trois types de
distribution de la Figure 5 est:
gaussienne: b = 0,5
distribution en U: b = 0,7
Distribution en U: b = 0,7
a
uxx = 0,71 a 0,7 a
2
Figure 5 — Les trois types de distribution utilisés pour transformer les limites de variation, a, en
composantes d'incertitude uxx (incertitudes-types)
rectangulaire ou en U. Si l'on sait que le type de distribution n'est pas rectangulaire, choisir alors une distribution
en U. La distribution en U est l'hypothèse la plus prudente.
Une façon de faire des estimations raisonnables des incertitudes-types, pour les grandeurs d'influence, sans
utiliser les méthodes statistiques est l'expérience, ou bien l'utilisation de lois physiques pour établir des limites de
variation pour une cause et de transformer ensuite ces valeurs limites en incertitudes-types par un type de
distribution supposé pour la composante d'incertitude/erreur réelle.
8.4.1 Généralités
Dans cet article, quelques exemples de causes et de composantes courantes de l'incertitude seront évoqués. Les
exemples sont donnés sur la façon de dériver la composante d'incertitude uxx. Les exemples ne sont pas
exhaustifs pour les problèmes survenant en mesure et en étalonnage GPS.
8.4.2 Expérience ou valeur limite comme base pour l'évaluation de la même composante d'incertitude
Les données provenant de mesures répétées donnent la possibilité d'utiliser l'évaluation de type A aussi bien que
l'évaluation de type B de la composante d'incertitude qui en résulte.
Les données peuvent servir à calculer l'écart-type (composante d'incertitude) au moyen des formules données en
8.2.2 (évaluation A).
Les mêmes données mesurées peuvent aussi servir dans une évaluation B de la même composante d'incertitude,
en utilisant seulement les valeurs extrêmes dans l'ensemble de données comme valeurs limites (valeurs a) autour
d'une moyenne. La composante d'incertitude est alors calculée au moyen des formules de la Figure 5.
8.4.3 Répétabilité
Dans chaque budget d'incertitude, la répétabilité est concernée au moins une fois. Dans la plupart des cas, la
répétabilité ne peut être évaluée que par une expérience (évaluation de type A). La composante d'incertitude est
dérivée au moyen des formules pour sx et s x données en 8.2.2.
La composante d'incertitude fondée sur la répétabilité peut être inférieure à la composante d'incertitude dérivée de
la résolution de la lecture de l'équipement de mesure. Dans ce cas, on doit utiliser cette dernière au lieu de la
répétabilité (voir 8.4.4).
La résolution d'un équipement de mesure (analogique ou numérique) ou le pas dans le dernier chiffre/décimale
d'une valeur mesurée ou d'une valeur mesurée arrondie, selon la plus grande valeur, entraîne une composante
d'incertitude:
d d
u xx 0,6 0,3 d (8)
2 3 2
où d est la résolution ou le pas dans le dernier chiffre ou décimale. La composante d'incertitude est égale à la
composante à partir d'une distribution rectangulaire avec une valeur limite a = 0,5 d.
Lorsque la composante d'incertitude de répétabilité est dérivée de données expérimentales, l'effet de la résolution,
etc., est inclus si la composante d'incertitude de répétabilité est supérieure à la composante fondée sur la
résolution etc.
Lorsque l'on sait qu'un équipement de mesure ou un étalon est conforme aux valeurs MPE indiquées pour chacune
des caractéristiques métrologiques, ces valeurs MPE peuvent servir à dériver les composantes d'incertitude liées:
où b est choisi selon les règles données en 8.3.2 et la distribution est supposée. Lorsque des données
d'étalonnage existent pour un équipement de mesure ou pour un plus grand nombre d'équipements identiques, il
est souvent possible d'utiliser ces données pour trouver le type de distribution ou même, dans de rares cas, pour
évaluer la composante d'incertitude directement — comme une évaluation A — au moyen des formules de 8.2.2.
8.4.6 Corrections
Les erreurs, ER, pour lesquelles l'ordre de grandeur et le signe ( ou ) sont connus, peuvent être compensées par
une correction, C, ajoutée au résultat de mesure:
C = ER (10)
Même lorsqu'une correction est effectuée, il reste une composante d'incertitude (incertitude de la correction). Cette
composante d'incertitude doit être inférieure à l'erreur/correction pour que la correction ait un effet positif sur
l'incertitude de mesure.
Il est de la responsabilité de la personne qui réalise le budget d'incertitude de décider si une erreur connue doit
être corrigée. Le critère pour corriger une erreur connue est fondé sur l'économie.
La dérive peut être traitée comme une erreur connue, qui peut être corrigée.
8.4.7 Hystérésis
L'hystérésis, h, dans l'indication d'un équipement de mesure peut être traitée comme une erreur/incertitude
symétrique autour de la moyenne des deux indications qui forment l'hystérésis. La composante d'incertitude peut
être dérivée d'une évaluation A si des données suffisantes existent ou d'une évaluation B lorsque la composante
d'incertitude est:
h
uxx = b (11)
2
où b est choisi selon les règles données en 8.3.2 et la distribution est supposée.
Les mesures sont influencées par un certain nombre de grandeurs d'influence (voir 2.7 du VIM:1993) qui affectent
l'équipement et/ou l'objet de mesure (par exemple, la composante, l'instrument de mesure, etc.) qui est mesuré.
Les grandeurs courantes d'influence dans les mesures GPS sont par exemple, la température, la force de mesure
et la direction de mesure. L'influence s'exprime dans une autre unité physique que la longueur [par exemple, °C, N
et ° (angle)] et doit être transformée par des lois physiques (équations) en longueur.
Les grandeurs d'influence sont souvent connues comme une valeur ou une étendue et l'incertitude de la valeur ou
étendue indiquée est connue comme la valeur limite.
8.4.8.1 Température
La température étalon pour la GPS et les mesures GPS est de 20 °C (voir l'ISO 1). Les influences de la
température, qui peuvent être causées par la température absolue ainsi que par les gradients de température
temporels et spatiaux, entraînent une dilatation linéaire, un flambage, etc., de l'équipement de mesure, de
l'installation de mesure et de l'objet mesuré. La transformation de la température en longueur est donnée par
l'équation de dilatation linéaire:
,L = ,T L (12)
où ,T est la différence de température applicable, est le coefficient de dilatation thermique du matériau et L est la
longueur effective considérée.
Dans chaque cas de température considérée comme une grandeur d'influence, plusieurs équations de
transformation de température en longueur peuvent être utilisées ainsi que d'autres équations géométriques ou
physiques pour former la description complète de l'influence sur le résultat de mesure GPS (longueur, forme, etc.).
La condition de l'étalon de référence pour la GPS est la force de mesure nulle. L'effet sur des erreurs et
l'incertitude d'une mesure de longueur par une force non égale à zéro est dû à la déformation élastique, et parfois
plastique, de l'équipement de mesure, de l'installation de mesure et de l'objet mesuré. En particulier, la déformation
due au contact entre l'équipement de mesure et l'objet de mesure doit être étudiée.
L'effet de la force de mesure peut être quantifié par des expériences ou des équations physiques (formules de
Hertz et autres). L'effet dépend de la force, de la direction de la force, de la géométrie et de constantes du
matériau comme E (module de Young), (coefficient de Poisson), etc.
La direction des mesures doit être conforme à la définition des caractéristiques géométriques de l'objet de mesure
(voir l'ISO/TR 14638).
L'effet d'un écart par rapport aux directions de mesure définies peut être calculé à partir d'équations
trigonométriques de base et soumis aux effets directionnels d'autres grandeurs d'influence.
Les mesurandes dans les mesures GPS sont des caractéristiques GPS de pièces (souvent données comme des
exigences sur les dessins techniques) et des caractéristiques métrologiques pour l'équipement de mesure et les
étalons.
Ces mesurandes sont définis dans les normes GPS (voir l'ISO/TR 14638 pour un aperçu). Dans de nombreux cas,
le mode opératoire de mesure n'est pas, intentionnellement ou accidentellement, conforme à la définition de la
caractéristique. Dans ces cas, ces écarts dans le mode opératoire de mesure entraînent des erreurs et des
incertitudes dans le résultat de mesure. Si les erreurs sont connues, une correction est possible (voir 8.4.6). Dans
la pratique, un mode opératoire de mesure entraîne toujours une incertitude relative pour la définition du
mesurande (voir également 8.4.11).
Les certificats d'étalonnage donnent des valeurs mesurées pour les caractéristiques métrologiques et l'incertitude
relative de mesure. Lorsque la valeur étalonnée donnée est utilisée, la composante d'incertitude uxx est dérivée
comme suit:
l'incertitude est exprimée comme une «incertitude élargie», U, avec un «facteur d'élargissement», k, indiqué,
conformément au GUM:
U
uxx = (13)
k
Certains organismes d'étalonnage ont normalisé la valeur par défaut de k. Dans ces cas, le «facteur
d'élargissement» n'est pas mentionné sur le certificat.
l'incertitude est exprimée comme une valeur UV et un «niveau de confiance» indiqué, par exemple 95 % ou
99 %:
UV
uxx = (14)
m
Les certificats d'étalonnage certifient parfois — ou en outre — uniquement que l'équipement satisfait à une
spécification définie (un ensemble de MPE) donnée, par exemple dans une norme, une fiche technique de
fabricant, etc. Dans ce cas, la valeur MPE nominale de la caractéristique métrologique doit être utilisée et la
composante d'incertitude dérivée de cette valeur MPE donnée dans la spécification selon 8.4.5.
8.4.11 État de surface, écarts de forme et autres écarts géométriques d'un objet à mesurer
Les surfaces d'un objet à mesurer sont en contact avec l'équipement de mesure pendant la mesure. Selon l'état de
surface, les écarts de forme et autres écarts géométriques par rapport à la géométrie nominale, la géométrie de
contact (touche du stylet) de l'équipement de mesure agit sur la surface et entraîne des composantes d'incertitude.
Ces composantes peuvent être évaluées par l'expérience (évaluation de type A) ou par l'évaluation de type B ou
en partie par l'expérience et en partie par l'évaluation de type B.
Les constantes physiques (par exemple les coefficients de dilatation thermique, le module de Young, le coefficient
de Poisson, etc.) qui font partie des corrections ou de la transformation d'une erreur de grandeur d'influence ou
d'incertitudes évaluées, ne sont pas souvent connues de façon exacte, mais sont estimées.
Elles introduisent par conséquent des composantes d'incertitude supplémentaires qui utilisent les mêmes formules
de transformation que celles utilisées pour les grandeurs d'influence ci-dessus. Cette évaluation ne peut s'effectuer
qu'avec l'évaluation de type B.
L'incertitude pour le même processus de mesure peut dans de nombreux cas être évaluée sur plusieurs niveaux
de détail ou modèles. Les deux cas extrêmes sont les méthodes de la boîte noire et de la boîte transparente.
Dans la méthode de la boîte noire, le processus total de mesure est modélisé comme une boîte noire avec un
contenu inconnu. Le budget d'incertitude et les composantes d'incertitude ne décrivent que l'effet total sur le
processus de mesure. Dans ce choix de modèle, il peut être très difficile de déterminer la relation fonctionnelle
entre les composantes d'incertitude et les causes individuelles d'erreur.
Pour bénéficier pleinement de la budgétisation de l'incertitude, il peut être nécessaire d'ouvrir la boîte noire et
d'effectuer un budget d'incertitude plus détaillé. Cela peut se fonder sur plusieurs boîtes noires plus petites ou sur
le comportement de tous les détails dans le processus de mesure — le modèle de la boîte transparente
d'estimation de l'incertitude. La boîte noire peut également être caractérisée comme une méthode de faible
résolution et la méthode de la boîte transparente comme une méthode/modèle de haute résolution.
Dans le modèle de la boîte noire pour l'estimation de l'incertitude, les unités d'entrée et de sortie sont les mêmes,
les composantes d'incertitude sont supposées être additives et la somme des composantes d'incertitude a une
valeur zéro prévue. Au sujet du modèle de la boîte noire dans la présente Spécification technique et de la méthode
PUMA, toutes les grandeurs d'influence sont transformées dans l'unité du mesurande. Par conséquent, dans le
modèle de la boîte noire, les coefficients de sensibilité des composantes individuelles de l'incertitude sont égaux à
1 (un).
Dans le modèle de la boîte transparente pour l'estimation de l'incertitude, ces restrictions des composantes
d'incertitude (composantes d'incertitude additives, unité d'entrée égale à l'unité de sortie et coefficient de sensibilité
égal à 1) ne sont pas valables.
Dans la méthode de la boîte noire d'estimation de l'incertitude, le résultat de la mesure est le relevé corrigé par une
éventuelle correction connue:
Y=XC (15)
où X est le relevé de l'instrument de mesure et C = 5Ci est la somme des corrections additives correspondantes
connues à partir, par exemple, de l'étalonnage, de la correction de la température, de la correction de la
déformation, etc.
p
uc = ur2 + å ui2 (16)
1
où
ur est la «somme» des causes d'incertitude fortement corrélées (H = 1 et 1), calculée au moyen de
l'équation:
r
ur = å ui (17)
1
Les causes d'incertitude (H = 0) non corrélées doivent être ajoutées de façon géométrique (la racine carrée de la
somme des carrés).
Les causes d'incertitude fortement corrélées doivent être ajoutées de façon arithmétique.
Une estimation prudente consiste à considérer comme fortement corrélées toutes les causes d'incertitude que l'on
sait ne pas être entièrement corrélées.
Dans la méthode de la boîte transparente d'estimation de l'incertitude, la valeur du mesurande est modélisée en
fonction de plusieurs valeurs Xi mesurées, qui peuvent elles-mêmes être des fonctions (modèles de la boîte
transparente) et/ou des modèles de la boîte noire:
p 2
Y
uc ur2 + å X
1
u Xi
(19)
i =1
r
Y
ur å Xi u Xi (20)
i =1
où
Y
est le coefficient différentiel partiel de la fonction Y par rapport à Xi;
Xi
uXi est l'incertitude-type composée de mesure de la valeur mesurée du nombre i (fonction), qui fait partie de la
méthode de la boîte transparente d'estimation de l'incertitude pour la mesure de Y.
uXi peut être le résultat (uc: incertitude-type composée) d'une méthode de la boîte noire (voir 8.6) ou d'une autre
méthode de la boîte transparente d'estimation de l'incertitude.
Les composantes (H = 0) non corrélées de l'incertitude de mesure doivent être ajoutées de façon géométrique (la
racine carrée de la somme des carrés).
Les composantes fortement corrélées de l'incertitude doivent être ajoutées de façon arithmétique (le nombre de
composantes fortement corrélées de l'incertitude est r).
Une estimation prudente consiste à considérer comme fortement corrélées toutes les causes d'incertitude que l'on
sait ne pas être entièrement corrélées.
Au total, il existe p r composantes d'incertitude dans cette méthode de la boîte transparente d'estimation de
l'incertitude de Y, qui de nouveau — chacune d'elles — pourrait être une combinaison d'un certain nombre de
composantes d'incertitude de mesure.
L'incertitude élargie de mesure, U, dans les mesures GPS, est calculée comme suit:
U = uc k = uc 2 (21)
Sauf indication contraire, le facteur d'élargissement k est égal à 2 dans les mesures GPS (voir l'ISO 14253-1).
Les composantes d'incertitude et l'incertitude-type composée de mesure sont, comme cela est montré, estimées
respectivement sous la forme d'une incertitude-type uxx et uc. Dans la pratique des mesures GPS industrielles, les
composantes d'incertitude sont un mélange de causes constantes et variables selon les constantes de temps
couvrant plusieurs ordres de grandeur. L'incertitude de mesure comporte toutes les erreurs systématiques qui ne
sont pas corrigées — indépendamment de leur raison. Il est impossible de corriger toutes les erreurs
systématiques.
Par conséquent, dans la plupart des cas, uc et U ne sont pas des variables aléatoires. Elles représentent des
erreurs quasi constantes mais non connues. U et uc ne doivent pas, par conséquent, être traitées comme des
écarts-types mais comme des erreurs constantes (inconnues).
9.1 Généralités
L'utilisation de la méthode PUMA et la façon de réaliser des budgets d'incertitude, ainsi que les documentations
liées, sont données sous forme d'exemples dans l'annexe A.
Le présent article ne donne que la séquence de la documentation et le mode opératoire d'estimation de chacune
des composantes d'incertitude à entrer dans un budget d'incertitude.
Un budget d'incertitude n'est établi que pour un résultat de mesure spécifié. Un résultat de mesure unique
peut être considéré comme représentatif d'un groupe de résultats de mesure;
le principe de mesure est correctement défini et connu — ou au moins connu à l'origine comme un projet
(case 3 de la Figure 2);
la méthode de mesure est correctement définie et connue — ou au moins connue à l'origine comme un projet
(case 4 de la Figure 2);
le mode opératoire de mesure est correctement documenté et connu — ou au moins connu à l'origine comme
un projet (case 5 de la Figure 2);
Le mode opératoire de mesure donne tous les détails de la manipulation de l'équipement de mesure et de la
pièce pendant la mesure. Le budget d'incertitude reflète les activités et étapes dans le mode opératoire;
les conditions de mesure sont définies et connues — ou au moins connues à l'origine comme un projet (case 6
de la Figure 2);
Il convient de remarquer que chaque mesure comporte les trois éléments (1, 2 et 3) illustrés à la Figure 6. Le
budget d'incertitude doit refléter les trois éléments:
détermination d'un point de référence (1 à la Figure 6) — souvent un point zéro. Dans de nombreux cas, le
point zéro de l'équipement de mesure est réglé dans le cadre du mode opératoire d'étalonnage. L'incertitude
est liée au réglage du point de référence ou du point zéro;
détermination d'un point de mesure (2 à la Figure 6) — le relevé de l'équipement de mesure lorsqu'il mesure la
caractéristique de la pièce ou de l'équipement de mesure. L'incertitude est liée au relevé qui dépend lui-même
des caractéristiques de l'équipement et de l'objet mesuré;
Chacun des trois éléments est, de nouveau et en outre, influencé par les sources d'erreur indiquées à l'article 7.
L'influence des sources d'erreur/incertitude doit être systématiquement vérifiée dans le budget d'incertitude.
Légende
1 Point de référence
2 Point de mesure
3 Déplacement de l'équipement de mesure
L'opération globale de mesure, à savoir la caractéristique à quantifier (mesurer) est souvent évaluée comme un
simple calcul fondé sur deux valeurs mesurées ou plus — ou sur des mesures fondamentales de la même sorte,
c'est-à-dire lorsque l'erreur d'indication d'un équipement est caractérisée par l'étendue de l'erreur. Dans ces cas, le
budget d'incertitude peut être établi pour la mesure fondamentale, par exemple une valeur d'étalonnage parmi
plusieurs. L'incertitude liée à la caractéristique à quantifier est évaluée par des calculs fondés sur la valeur de
l'incertitude de la mesure fondamentale.
Le mode opératoire suivant peut aider à établir et documenter un budget d'incertitude — première itération de la
méthode PUMA:
9.3.1 Définir et documenter l'opération globale de mesure (caractéristique à mesurer) et la valeur de la mesure
fondamentale [résultat de la mesure fondamentale (voir 9.2)] pour laquelle le budget d'incertitude doit être établi.
9.3.2 Documenter:
principe de mesure
méthode de mesure
conditions de mesure
S'ils ne sont pas entièrement connus, choisir et documenter un principe de projet initial ou supposé, un projet de
méthode, un projet de mode opératoire et un projet de conditions conformément au principe de surestimation des
composantes d'incertitude donné à l'article 5.
9.3.3 Réaliser une présentation graphique de la (des) installation(s) de mesure. La (les) figure(s) peut (peuvent)
être utile(s) pour comprendre les causes d'incertitude présentes dans la mesure.
9.3.4 Documenter les relations mathématiques entre les valeurs mesurées et les caractéristiques de l'opération
de mesure globale.
La relation mathématique n'est normalement pas nécessaire lorsque l'opération de mesure peut être résolue au
moyen de la méthode de la boîte noire (voir 8.6).
La relation mathématique est nécessaire lorsque l'opération de mesure doit être résolue par une méthode de la
boîte transparente (voir 8.7).
9.3.5 Effectuer une première étude et une documentation de toutes les causes et composantes d'incertitudes
possibles. Le résultat et la documentation peuvent être indiqués dans un tableau comme montré à la Figure 7.
L'étude s'effectue par une séquence systématique utilisant les trois éléments donnés à la Figure 6, les sources
d'erreur potentielles données à l'article 7 et les informations déjà documentées en 9.3.1 et 9.3.2.
Il convient que la subdivision de l'incertitude de mesure en composantes d'incertitude s'effectue d'une façon qui
n'inclut pas la même composante plus d'une fois, mais dans de nombreux cas pratiques, cela n'est pas toujours
possible. Le principe est extrêmement important pour les composantes dominantes dans un budget d'incertitude.
Désignation Désignation
Nom Commentaires (initiaux)
(faible résolution) (haute résolution)
uxx uxa Nom de xa Observations initiales, information,
commentaires et décisions liés à la
composante d'incertitude xa.
uxb Nom de xb Observations initiales, information,
commentaires et décisions liés à la
composante d'incertitude xb.
uxc Nom de xc Observations initiales, information,
commentaires et décisions liés à la
composante d'incertitude xc.
Nom du total xx Observations initiales, information,
commentaires et décisions liés à la
composante d'incertitude totale xx.
uyy uya Nom de ya Observations initiales, information,
commentaires et décisions liés à la
composante d'incertitude xx.
uyb Nom de yb Observations initiales, information,
commentaires et décisions liés à la
composante d'incertitude yb.
Nom du total yy Observations initiales, information,
commentaires et décisions liés à la
composante d'incertitude totale yy.
uzz Nom de zz Observations initiales, information,
commentaires et décisions liés à la
composante d'incertitude zz.
Figure 7 — Aperçu initial, désignation, nom et commentaires sur les composantes d'incertitude d'un
budget d'incertitude
La Figure 7 comporte deux niveaux de résolution. Ces niveaux sont utiles dans la phase initiale et avant la
première itération PUMA, lorsque la modélisation de l'incertitude n'est pas encore établie. Une faible résolution
signifie souvent une boîte noire unique comme modèle. Une résolution élevée donne la possibilité de séparer la
boîte noire unique en plusieurs boîtes noires plus petites.
Pour chaque composante d'incertitude, définir et documenter les désignations et noms mathématiques (étiquettes)
sur les deux niveaux de résolution.
Utiliser la colonne des commentaires de la Figure 7 pour résumer les informations, les conditions et même les
décisions initiales relatives à la composante réelle d'incertitude. La colonne des commentaires est un bloc-notes !
9.3.6 Sur la base des informations présentées et documentées à la Figure 7, étudier et établir la modélisation de
l'incertitude pour l'étape d'itération en cours.
dans le cas d'une évaluation de type A, indiquer la valeur de la composante et le nombre de mesures sur
lesquels elle est fondée;
dans le cas d'une évaluation de type B, indiquer la valeur limite a* (limite de variation dans l'unité de la
grandeur d'influence), a, la distribution supposée et la valeur de la composante d'incertitude qui en résulte.
9.3.7 Étudier, rechercher et documenter toute corrélation possible entre les composantes d'incertitude
documentées conformément à l'article 5.
9.3.8 Choisir les formules correctes en fonction de la modélisation et la corrélation, et calculer l'écart-type
composé, uc (voir 8.6 et 8.7).
9.3.10 Réaliser un tableau résumé contenant tous les éléments d'information du budget d'incertitude (voir
exemple à la Figure 8). Étudier d'éventuelles modifications qui peuvent changer l'estimation de l'incertitude — pour
être prêt pour la prochaine itération — si nécessaire maintenant ou plus tard. Réaliser en particulier une évaluation
économique.
uxa A 10 0 1,60
Nom de xa
Figure 8 — Exemple d'un tableau résumé contenant tous les éléments d'information d'un budget
d'incertitude
10 Application
10.1 Généralités
Une budgétisation normale de l'incertitude pour une mesure GPS peut aboutir à l'équation suivante. Les
composantes d'incertitude sont regroupées selon leur origine:
2 2 2 2 2
uc = uMPEx + ... + uMx + ... uBx + ... + uOx + ... uEx + ... (22)
U = uc k (k = 2) (23)
L'expérience montre que dans de nombreux cas, les différents groupes de composantes d'incertitude ne
s'influencent pas les uns les autres lorsque les modifications dans un des autres groupes sont faibles. Cela signifie
que l'équation peut servir à évaluer l'influence d'un ou de plusieurs des groupes sur l'incertitude de mesure,
absolue comme relative.
Il est également possible de «transformer» le budget d'incertitude et les modifications dans un ou plusieurs des
groupes en termes et effet économiques, et ainsi d'utiliser le budget d'incertitude pour évaluer l'influence
économique des composantes d'incertitude.
Dans les paragraphes suivants, les applications des budgets d'incertitude et de la méthode PUMA sont données.
La liste n'est pas exhaustive.
Comme cela a été démontré dans de nombreux cas de la présente Spécification technique, le budget d'incertitude
est capable de donner une estimation de la valeur d'incertitude pour une mesure ou un processus d'étalonnage
existant.
La méthode PUMA donne l'opportunité de documenter et d'optimiser une mesure ou un processus d'étalonnage en
tenant compte de critères techniques et/ou économiques, lors de l'optimisation au moyen d'un certain nombre
d'itérations.
En développant parallèlement des modes opératoires de mesure et des budgets d'incertitude, la méthode PUMA
donne l'opportunité d'analyser l'effet de chaque mode opératoire secondaire sur l'effet de l'incertitude. Ainsi, elle
développe (et optimise) le mode opératoire complet de mesure et les instructions correspondantes.
En développant parallèlement des modes opératoires d'étalonnage et des budgets d'incertitude, la méthode PUMA
donne l'opportunité d'analyser l'effet de chaque mode opératoire secondaire sur l'effet de l'incertitude. Ainsi, elle
développe (et optimise) le mode opératoire complet d'étalonnage et les instructions correspondantes.
Dans de nombreux cas, la méthode de mesure et l'équipement de mesure idéaux — selon la définition de la
caractéristique à mesurer (caractéristique GPS d'une pièce ou caractéristique métrologique d'un équipement de
mesure) — sont trop onéreux et/ou lents. Les résultats de l'analyse de l'objet mesuré concernant les écarts de
forme et angulaires et l'étude de l'influence sur le budget d'incertitude donnent la possibilité de qualifier ou de
disqualifier des méthodes et un équipement de mesure secondaires et de réduire les coûts, par exemple étudier si
une mesure en trois points (méthode secondaire) dans un vé peut être un remplacement valide de la mesure de la
circularité par variation de la circularité (méthode idéale selon la définition de la circularité).
L'influence de l'incertitude de mesure à partir d'un équipement de mesure spécifique (uMPEx) et d'une installation de
mesure (uox) peut être vue à partir du budget d'incertitude. Toutes les autres composantes d'incertitude sont prises
comme invariables. Lorsque l'incertitude-type composée qui en résulte satisfait à l'exigence d'incertitude cible,
l'équipement et l'installation sont qualifiés pour l'opération de mesure.
La capacité de mesure optimale (BMC) est l'incertitude de mesure la moins réalisable possible dans une société ou
un laboratoire pour une opération de mesure spécifique. Lorsque toutes les composantes d'incertitude dans un
budget d'incertitude sont réduites, uc,min est la BMC pour l'opération.
Le budget d'incertitude aboutit à une équation qui donne une relation fonctionnelle entre deux niveaux dans la
hiérarchie de l'étalonnage dans une société ou un laboratoire d'étalonnage (voir la Figure 9 et l'exemple de
l'annexe A.). L'utilisation de la méthode PUMA — avec une «incertitude cible» déclarée — sur des mesures
d'atelier représentatives avec les composantes d'incertitude provenant de l'équipement de mesure (uMPEx) comme
variables — et toutes les autres composantes d'incertitude comme valeurs fixes — aboutit à des exigences
minimales (MPE) pour les caractéristiques métrologiques de l'équipement de mesure (voir Figure 9).
Le même mode opératoire utilisé sur les mesures d'étalonnage de l'équipement de mesure entraîne des exigences
minimales pour les caractéristiques métrologiques des étalons. Le mode opératoire peut être utilisé à tous les
niveaux de la hiérarchie d'étalonnage et, ainsi, concevoir la hiérarchie complète dans une société ou un
laboratoire.
L'influence de l'incertitude de mesure dans l'étalonnage à partir d'un étalon spécifique (uMPEx) peut être vue à partir
du budget d'incertitude. Toutes les autres composantes d'incertitude sont prises comme invariables. Lorsque
l'incertitude-type composée qui en résulte satisfait à l'exigence d'incertitude cible, l'étalon est qualifié pour
l'opération d'étalonnage.
Les caractéristiques métrologiques des étalons dans une société ou un laboratoire aboutissent aux composantes
d'incertitude dans les budgets d'incertitude pour l'étalonnage du niveau inférieur suivant de la hiérarchie de
l'étalonnage. Les étalons de référence font office «d'équipement de mesure», l'équipement au niveau inférieur
suivant fait office d'objet de mesure. En prenant toutes les autres composantes d'incertitude comme invariables et
les composantes d'incertitude à partir de l'étalon de référence (uMPEx) comme variables, les exigences pour les
certificats d'étalonnage peuvent être dérivées au moyen de la formule:
2 2 2 2 2 2 2
uT ³ uc = uMPE x +...+ uMx +... uBx +...+ uOx +... uEx +...+ uDx +... uPx +...+ (24)
Lorsque l'incertitude-type composée qui en résulte satisfait à l'exigence d'incertitude cible, le certificat d'étalonnage
est qualifié.
Les étalons de contrôle utilisés dans l'atelier — en plus de l'étalonnage — peuvent constituer un moyen de
diminuer l'incertitude de mesure. En remplaçant les composantes d'incertitude applicables dans le budget
d'incertitude original — sur la base de l'équipement de mesure étalonné — et en ajoutant d'éventuelles nouvelles
composantes d'incertitude, l'effet d'un étalon de contrôle — sur l'incertitude de mesure — peut être évalué (voir
l'exemple de l'annexe A).
Le budget d'incertitude pour une opération de mesure spécifique peut être établi avec les composantes
d'incertitude provenant de l'équipement de mesure (uMPEx) comme variables inconnues et toutes les autres
composantes d'incertitude comme invariables. Les exigences pour un nouvel équipement de mesure, qui n'existe
pas encore dans la société, peuvent être dérivées de la formule (24).
Le budget d'incertitude pour une opération de mesure spécifique peut être établi avec les composantes
d'incertitude provenant de l'équipement de mesure non encore conçu comme variables inconnues et toutes les
autres composantes d'incertitude comme invariables. Les exigences de conception pour le nouvel équipement de
mesure peuvent être dérivées de la formule (24).
L'influence sur l'incertitude de mesure de l'environnement (uMx) peut être vue à partir du budget d'incertitude.
Toutes les autres composantes d'incertitude sont invariables. Les composantes d'incertitude provenant de
l'environnement sont prises comme variables. Il est ensuite possible de dériver les exigences pour l'environnement
à partir de la formule (24).
Lorsque l'incertitude-type composée qui en résulte satisfait à l'exigence d'incertitude cible, l'environnement est
qualifié pour l'opération de mesure.
L'influence sur l'incertitude de mesure du personnel (uBx) peut être vue à partir du budget d'incertitude. Toutes les
autres composantes d'incertitude sont invariables. Les composantes d'incertitude provenant du personnel sont
prises comme variables. Il est ensuite possible de dériver les exigences pour le personnel à partir de la
formule (24).
Lorsque l'incertitude-type composée qui en résulte satisfait l'exigence d'incertitude cible, le personnel est qualifié
pour l'opération de mesure.
Figure 9 — Relation entre le budget d'incertitude et le niveau d'étalonnage pour l'équipement de mesure ou
l'étalon utilisé dans la mesure
Annexe A
(informative)
AVERTISSEMENT — Il doit être présent à l'esprit que l'exemple suivant n'est construit que pour illustrer le
PUMA. Il ne comporte que des causes d'incertitude significatives dans les cas illustrés. Pour des
incertitudes cibles et des applications différentes, d'autres causes d'incertitude peuvent être significatives.
L'opération de mesure consiste en un étalonnage d'une bague d'étalonnage de Æ 100 mm 15 mm, en mesurant
ce diamètre en deux points dans une direction définie dans le plan de symétrie. La circularité dans le plan de
symétrie est de 0,2 µm.
Méthode différentielle, par comparaison d'un étalon de référence de Æ 100 mm et de la bague de réglage
«inconnue» de Æ 100 mm.
¾ La variation de température de la machine de mesure dans le temps est enregistrée à 0,25 °C.
¾ La différence de température entre la bague de réglage et la bague de référence est inférieure à 1 °C.
a Plan de symétrie
Tableau A.1 — Aperçu et tableau de commentaires pour les composantes d'incertitude dans
les mesures de diamètre
uRS Étalon de référence (bague) L'incertitude est indiquée pour le diamètre Æ 100 mm sur le
certificat (accrédité) d'étalonnage comme U = 0,8 µm.
uEC Erreur d'indication de la La machine de mesure est étalonnée et documentée selon
machine de mesure les spécifications (valeurs MPE). L'erreur d'échelle se situe
à moins de 0,6 µm + 4,5 µm/m pour un zéro flottant.
Selon le certificat d'étalonnage (certificat n° XPQ-23315-97), l'incertitude élargie du diamètre certifié de la bague de
référence est de 0,8 µm (facteur d'élargissement k = 2):
U 0,8 m
uRS = = = 0,8 m 0,5 = 0,4 m
k 2
La valeur MPE de l'erreur de la courbe d'indication (fondée sur un zéro flottant) est de 0,6 µm + 4,5 µm/m. La
distance de mesure (différence de diamètre) entre la bague de référence et la bague étalonnée est très petite
(<< 1 mm). Par conséquent:
aEC = 0,6 µm
Pour des raisons de sécurité, on suppose une distribution rectangulaire (b = 0,6). Cela entraîne une composante
d'incertitude de:
Dans la mesure où la bague de référence et la bague de réglage à étalonner sont en contact de la même façon
(tant que leurs diamètres se situent dans une étendue raisonnable), l'erreur de parallélisme peut être négligée.
uPA 0 µm
Une étude de répétabilité a été réalisée sur la différence de diamètre des bagues. L'écart-type s'avère être de
0,7 µm. (Cela correspond à 0,5 µm pour la mesure de la bague maîtresse et à 0,5 µm pour la mesure de la bague
étalon, lorsqu'elles sont élevées au carré ensemble).
0,7mm
uRR = = 0,12 mm
6
La différence de température entre les deux bagues n'est pas observée comme étant supérieure à 1 °C. Le
coefficient de dilatation thermique pour les deux bagues est supposé être égal à = = 1,1 µm/(100 mm °C). Cela
signifie:
m
aTD = 1,1 1 C 100 mm = 1,1 m
(100 mm C)
L'écart par rapport à 20 °C est au maximum de 1 °C. La différence des coefficients de dilatation thermique est
supposée être inférieure à 10 %. Par conséquent:
m
aTD = 1,1 1 C 100 mm 10 % = 0,11 m
(100 mm C)
L'erreur de forme est elliptique et l'ovalisation est de 0,2 µm. Le diamètre est défini et mesuré dans une direction
spécifique dans la bague. Par conséquent, la circularité n'a pas d'effet significatif.
uRO 0 µm
Lorsqu'il n'existe aucune corrélation entre les composantes d'incertitude, l'incertitude-type composée est:
2 2 2 2 2 2 2
uc = uRS + uEC + uPA + uRR + uTD + uTA + uRO
uc = 0,95 µm
Incertitude élargie:
U = uc k = 0,95 µm k = 1,90 µm
Limite de
Limite de Composante
variation Coefficient Facteur de
Type Type de Nombre de variation d'incertitude
Nom de la composante a* de distribution
d'évaluation distribution mesures a uxx
corrélation b
[unités
[µm] [µm]
d'influence]
Le critère UE1 UT n'est pas satisfait. Il existe une composante d'incertitude dominante, uTD causée par la
différence de température de 1 °C. Il n'est pas possible de faire une estimation inférieure uTD avec les informations
existantes. La seule solution est de modifier les conditions de mesure. L'acclimatation à la température doit être
meilleure, cela signifie plus de temps pour l'acclimatation et probablement une protection thermique plus efficace
des parties du corps de l'opérateur pendant la manipulation et la mesure.
La modification (diminution) d'autres composantes d'incertitude — autres que les composantes d'incertitude liées à
la température — dans le budget d'incertitude n'a presque aucun effet sur l'écart-type combiné et sur l'incertitude
élargie.
Le mode opératoire de mesure est qualifié par la première itération, mais les conditions de mesure doivent être
améliorées.
La différence maximale de température entre les deux bagues ne doit pas dépasser 0,5 °C.
Les conditions de température sont modifiées de 1 °C à 0,5 °C dans les formules pour uTD et uTA (voir A.6.1). La
documentation et le calcul des composantes d'incertitude doivent être modifiés en conséquence.
Limite de
Limite de Composante
variation Coefficient Facteur de
Type Type de Nombre de variation d'incertitude
Nom de la composante a* de distribution
d'évaluation distribution mesures a uxx
corrélation b
[unités
[µm] [µm]
d'influence]
NOTE La modification apportée pour les composantes d'incertitude est indiquée en traits forts
UEN u UT
Après la première itération, lorsque le critère d'incertitude cible n'est pas satisfait, ce qu'il faut faire, dans ce cas,
est évident. Il n'existe qu'une composante d'incertitude dominante. Les conditions de température doivent être
meilleures pour satisfaire le critère d'incertitude cible. Il est démontré comment la cause d'incertitude individuelle
influence l'incertitude-type composée et l'incertitude élargie après la première itération. Selon la taille relative des
composantes d'incertitude, une stratégie de diminution de l'incertitude peut avoir lieu.
Annexe B
(informative)
AVERTISSEMENT — Il doit être présent à l'esprit que l'exemple suivant n'est construit que pour illustrer le
PUMA. Il ne comporte que des causes d'incertitude significatives dans les cas illustrés. Pour des
incertitudes cibles et des applications différentes, d'autres causes d'incertitude peuvent être significatives.
¾ les exigences d'étalonnage des étalons pour l'étalonnage d'un micromètre d'extérieur;
En outre, il comporte l'estimation de l'incertitude de mesure et l'évaluation des exigences pour les caractéristiques
métrologiques aux trois niveaux inférieurs de la hiérarchie de traçabilité montrés à la Figure B.1. Ces trois niveaux
sont:
III Mesure du diamètre local (deux points) d'un cylindre en utilisant un micromètre d'extérieur. Le mode
opératoire de mesure est évalué grâce à la méthode PUMA et à une incertitude cible donnée UT (voir
article B.2).
II Étalonnage des caractéristiques métrologiques (qui influencent l'incertitude de mesure dans le sous-exemple I)
d'un micromètre d'extérieur (voir articles B.3, B.4 et B.5).
I Exigences d'étalonnage (valeurs MPE) pour les caractéristiques métrologiques des normes d'étalonnage,
nécessaires à l'étalonnage du micromètre d'extérieur (voir article B.6).
L'utilisation d'un étalon de contrôle en supplément à l'étalonnage du micromètre d'extérieur est évaluée par le
budget d'incertitude comme une variante de la mesure du diamètre en deux points (voir article B.7).
Au niveau III, l'incertitude de mesure pour la mesure du diamètre en deux points est évaluée. Les erreurs
maximales tolérées (MPE) des caractéristiques métrologiques du micromètre d'extérieur [MPEML (erreur
d'indication), MPEMF (planéité des touches fixes de mesure) et MPEMP (parallélisme des touches fixes de mesure)]
sont prises comme des variables inconnues. Les valeurs MPE pour les trois caractéristiques métrologiques
(MPEML, MPEMF et MPEMP) du micromètre d'extérieur peuvent être dérivées à partir de la fonction:
Au niveau II, l'incertitude de mesure dans l'étalonnage des trois caractéristiques métrologiques (erreur d'indication,
planéité des touches fixes de mesure et parallélisme des touches fixes de mesure) est estimée. Au niveau I, les
valeurs MPE pour les caractéristiques métrologiques des trois étalons sont dérivées avec la même technique que
celle utilisée pour les MPE du micromètre, mais en considérant les valeurs MPE des trois étalons comme des
variables inconnues.
Figure B.1 — Hiérarchie de l'étalonnage pour la mesure d'un diamètre local et l'étalonnage de micromètres
d'extérieur
¾ les valeurs MPE pour le micromètre d'extérieur sont optimisées et directement dérivées du besoin d'incertitude
de mesure au niveau de l'atelier;
¾ les valeurs MPE pour les étalons (cales-étalons, plan optique et parallèles optiques) sont optimisées pour
l'étalonnage du micromètre d'extérieur ci-dessus. Ces valeurs MPE sont les exigences minimales des
certificats d'étalonnage;
¾ l'amélioration de l'incertitude de mesure au moyen d'un étalon de contrôle comme supplément à l'étalonnage
peut être quantifiée.
L'opération de mesure consiste en la mesure du diamètre local (diamètre en deux points) d'une série d'arbres en
acier tourné, de dimensions nominales Æ 25 mm 150 mm.
Les mesures sont réalisées avec un micromètre d'extérieur numérique ayant des touches de mesure fixes plates
(Æ 6 mm), une étendue de mesure de 0 à 25 mm avec un échelon de vernier de 1 µm.
¾ Mesurer le diamètre alors que l'arbre est encore serré dans le mandrin de la machine-outil.
¾ Il est démontré que la température des arbres et du micromètre varie dans le temps. L'écart maximal par
rapport à la température étalon de 20 °C est de 15 °C.
¾ Trois opérateurs différents utilisent la machine-outil et le micromètre pour la production des arbres.
¾ Le type d'erreur de forme n'est pas connu, excepté le fait que la conicité est faible.
La mesure du diamètre en deux points est modélisée comme un processus d'estimation d'incertitude de la boîte
noire. Aucune correction n'est utilisée. Toutes les causes d'erreur sont incluses dans l'incertitude de mesure.
Dans le Tableau B.1, toutes les causes d'incertitude sont mentionnées et nommées, ce qui est supposé influencer
l'incertitude des mesures réelles du diamètre.
Tableau B.1 — Aperçu et tableau de commentaires pour les composantes d'incertitude dans la mesure
d'un diamètre local (diamètre en deux points)
uML Micromètre — Erreur L'exigence pour l'erreur d'indication MPEML du micromètre est une
d'indication variable inconnue. Initialement, elle est fixée à 6 µm —
Positionnement symétrique de l'erreur de la courbe d'indication par
réglage zéro après l'étalonnage.
uMF Micromètre — Planéité des L'exigence de défaut de planéité pour les deux touches fixes de
touches fixes de mesure mesure MMF est une variable inconnue. Initialement, elle est fixée à
1 µm.
uMP Micromètre — Parallélisme L'exigence de défaut de parallélisme entre deux touches fixes de
des touches fixes de mesure MMP est une variable inconnue. Initialement, elle est fixée à
mesure 2 µm.
uMX Effet du blocage de la Ces effets ne sont pas actifs dans ce cas. La pince de la broche
touche, de l'orientation du n'est pas utilisée. L'orientation et la durée de manipulation n'ont pas
micromètre et de la durée d'effet significatif sur un micromètre de 0 à 25 mm.
de manipulation
uRE Répétabilité Il est démontré par des expériences que les des deux = uRR
trois opérateurs ont la même répétabilité.
L'expérience comporte plus de 15 mesures pour
chaque opérateur sur des tampons «parfaits»
de Æ 25 mm. L'effet de la flexibilité du
micromètre est inclus dans la répétabilité.
uNP Variation du point zéro entre Les trois opérateurs utilisent le micromètre de façon différente. Le
trois opérateurs point zéro n'est pas le même selon la «personne» qui étalonne.
Expérience (plus de 15 mesures pour chaque opérateur sur des
tampons «parfaits» de Æ 25 mm).
uTD Différence de température La différence maximale, entre les arbres et le micromètre, observée
durant la période d'observation, est de 10 °C.
uTA Température L'écart maximal par rapport à la température étalon (20 °C) est de
15 °C.
uWE Erreur de forme de la pièce La cylindricité mesurée est de 1,5 µm. La plus grande partie de la
cylindricité est ovale. L'effet sur le diamètre est de deux fois la
cylindricité, 3 µm.
MPEML pour l'erreur caractéristique métrologique d'indication d'un micromètre d'extérieur est généralement définie
comme l'étendue maximale de l'erreur de la courbe d'indication et n'est pas liée à l'erreur zéro d'indication. La
position de l'erreur de la courbe d'indication à l'erreur zéro est une autre caractéristique métrologique
(indépendante).
Dans ce cas, il est supposé que l'erreur de la courbe d'indication est positionnée — pendant le mode opératoire
d'étalonnage — de façon que les erreurs négative et positive les plus importantes d'indication aient la même valeur
absolue.
La valeur définitive de MPEML n'est pas encore fixée. C'est l'une des tâches du budget d'incertitude. Pour un
réglage initial de MPEML, on choisit 6 µm. En raison du mode opératoire de réglage du zéro mentionné, la valeur
limite d'erreur est:
6 mm
aML = = 3 mm
2
Une distribution rectangulaire est supposée (principe de la surestimation — parce que la distribution gaussienne ne
peut être prouvée sur une base donnée) — (b = 0,6):
L'écart de planéité est actif dans les mesures de diamètre sur des arbres, alors que l'étalonnage de l'erreur de la
courbe d'indication s'effectue sur des cales-étalons ayant des surfaces planes et parallèles.
La valeur définitive de MPEMF n'est pas encore fixée. C'est l'une des tâches du budget d'incertitude. Pour un
réglage initial de MPEMF, on choisit 1 µm.
MPEMF influence deux fois le budget d'incertitude, une fois pour chacune des deux touches fixes de mesure. Une
distribution gaussienne est supposée (b = 0,5):
L'écart de parallélisme est actif dans les mesures de diamètre sur des arbres, alors que l'étalonnage de l'erreur de
la courbe d'indication s'effectue sur des cales-étalons ayant des surfaces planes et parallèles.
La valeur définitive de MPEMP n'est pas encore fixée. C'est l'une des tâches du budget d'incertitude. Pour un
réglage initial de MPEMF, on choisit 2 µm. Une distribution gaussienne est supposée (b = 0,5):
aMP = 2 µm
uMP = 2 µm 0,5 = 1 µm
Les trois opérateurs ont la même répétabilité. Elle est essayée lors d'une expérience durant laquelle des tampons
de Æ 25 mm ont été utilisés comme «pièces». Par conséquent, l'erreur de forme provenant des pièces réelles n'est
pas incluse dans l'étude de répétabilité. Tous les opérateurs ont réalisé 15 mesures. L'écart-type courant est
uRR = 1,2 µm
La composante d'incertitude de résolution, uRA, est incluse dans uRR, dans ce cas (uRA uRE).
uNP — Variation du point zéro entre les trois opérateurs Évaluation de type A
À partir des mêmes expériences que celles utilisées pour la répétabilité, les différences concernant le point zéro
entre les trois opérateurs et le personnel d'étalonnage sont étudiées:
uNP = 1 µm
La différence de température entre le micromètre et les pièces est observée jusqu'à un maximum de 10 °C. Il
n'existe pas d'informations sur celui qui a la plus haute température. Par conséquent, on suppose 10 °C. Le
coefficient linéaire de dilatation thermique, =, est supposé être de 1,1 µm/(100 mm °C) pour le micromètre et les
pièces. La valeur limite est:
m
aTD = T = D = 10 C 1,1 25 mm = 2,8 m
(100 mm C)
L'écart maximal observé par rapport à la température étalon (20 °C) est de 15 °C. Il n'existe pas d'informations sur
le signe de cet écart, par conséquent, on suppose 15 °C. Une différence maximale de 10 % entre les deux
coefficients linéaires de dilatation thermique (=micromètre et =pièce) est supposée. La valeur limite est:
m
aTA = 0,1 T20 = D = 0,1 15 C 1,1 25 mm = 0,4 m
(100 mm C)
La cylindricité est mesurée sur un échantillon d'arbres et s'avère être de 1,5 µm. La cylindricité est une mesure de
la variation du rayon. L'effet sur le diamètre est supposé être de deux fois l'écart de cylindricité, alors qu'aucune
information n'existe pour le réduire. La valeur limite est:
aWE = 3 µm
uWE = 1,8 µm
Il est estimé qu'il n'existe pas de corrélation entre les composantes d'incertitude.
Lorsqu'aucune corrélation n'existe entre les composantes d'incertitude, l'incertitude-type composée est:
uc = (1,8 2 + 0,5 2 + 0,5 2 + 1,0 2 + 1,2 2 + 1,0 2 + 1,96 2 + 0,28 2 + 1,8 2 ) mm2
uc = 3,79 µm
U = uc k = 3,79 µm 2 = 7,58 µm
Limite de
variation Limite de Composante
Type Type de Nombre variation Coefficient Facteur de d'incertitude
de a* de distribution
Nom de la composante d'évaluation distribution a uxx
mesures [unités corrélation b
d'influence] [µm] [µm]
NOTE Pour l'explication des indications (1), (2) et (3) concernant les composantes d'incertitude, voir B.2.5.5.
Il existe dans le Tableau B.2 trois composantes d'incertitude importantes [indiquées (1)], trois de taille moyenne
[indiquées (2)] et trois petites [indiquées (3)] dans l'incertitude de mesure.
Les composantes d'incertitude sont élevées au carré dans la formule pour l'incertitude-type composée. Il est par
conséquent difficile de voir et de comprendre leur influence sur uc. En utilisant à leur place u2, cela donne une
autre image, parfois plus compréhensible, de l'influence des composantes d'incertitude individuelles (voir
Tableau B.3).
2
Tableau B.3 — Influence des composantes d'incertitude individuelles sur uc et uc (mesure d'un diamètre de
25 mm en deux points)
¾ si le micromètre d'extérieur ne comportait aucune erreur, U serait réduit de 7,6 µm à 6,2 µm;
¾ si l'opérateur, l'environnement et la pièce étaient parfaits, U serait alors réduit de 7,6 µm à 2,2 µm.
Il est évident, dans ce cas, que les composantes d'incertitude liées au processus de mesure sont les composantes
dominantes — et non l'équipement de mesure !
Le résultat U = 7,6 µm, et si les règles de l'ISO 14253-1 doivent s'appliquer, alors la tolérance de diamètre de la
pièce doit être réduite de 2 7,6 µm = 15,2 µm pendant la production des arbres. Cette réduction à Æ 25 mm est
égale à la dimension totale de la tolérance IT6 (13 µm).
Si U ne doit être que de 10 % de la tolérance de la pièce, celle-ci doit être de IT10 (84 µm). Avec des tolérances
inférieures, U sera supérieur à 10 % de la tolérance. Avec IT8 (33 µm), U sera de 45 % de la tolérance, et il ne
restera que 10 % de tolérance pour la production des arbres !
Si l'incertitude cible doit être de 6 µm au lieu de 8 µm, alors l'incertitude de mesure à partir de la première itération
est trop grande (UE1 = 7,6 µm). La réduction nécessaire est d'au moins 1,6 µm. Ceci est égal à une réduction de
38 % pour u².
Il sera nécessaire de considérer la composante d'incertitude la plus dominante, la différence de température entre
la pièce et l'équipement de mesure. Il sera possible, en modifiant le mode opératoire et/ou en mesurant les
températures pendant la production, de réduire cette composante de 29 % (29 % de uc²) à presque 0.
Une formation intensive des trois opérateurs entraîne une réduction de la répétabilité uRR et de l'écart entre leurs
points 0 (uNP). Cela aboutit à 15 % de la réduction nécessaire de 38 %.
La composante d'incertitude provenant des erreurs de forme de la pièce est impossible à réduire en effectuant une
seule mesure de la pièce. Si le nombre de mesures augmente, alors cette composante peut être réduite. En
effectuant quatre mesures et, en utilisant la valeur moyenne, on arrive à une réduction de 20 % des 38 %
nécessaire. Mais l'effet est d'augmenter le temps de mesure ! et le temps c'est souvent de l'argent !!
Dans ce cas, il existe plusieurs façons de réduire l'incertitude de mesure. Le choix ne peut être évalué que sur la
base de la diminution des coûts d'une réduction. Les coûts doivent toujours guider le moyen de réduire l'incertitude
de mesure.
Dans ce cas, la réduction des composantes à partir du micromètre ne constitue pas une possibilité réaliste. La
seule «solution d'équipement» est de choisir un autre équipement avec des valeurs MPE (possibles) inférieures.
Cela peut s'avérer être une solution économiquement saine, si la durée de mesure est également réduite et s'il est
possible de mesurer plusieurs diamètres sans influence de l'opérateur.
Comme cela est illustré dans l'exemple ci-dessus, le réglage initial des trois valeurs MPE du micromètre est
suffisant pour l'incertitude cible donnée et l'opération de mesure réelle. Il convient alors de confirmer les exigences
pour le micromètre:
Le micromètre doit être conforme à ces exigences — mais réduit des incertitudes présentes durant les mesures
d'étalonnage, à savoir respectivement USL, USF et USP, selon l'ISO 14253-1 (voir articles B.3, B.4, B.5 et la
Figure B.1). Il est nécessaire de connaître les trois incertitudes lors de l'étalonnage du micromètre.
Aucune seconde itération n'est nécessaire dans ce cas. Une faible réduction de la valeur U à partir de la première
itération serait possible mais aucune réduction importante n'est possible — comme cela est démontré — sans
modifications importantes de la méthode et du mode opératoire de mesure.
B.3.1 Exigences
Les exigences (MPE) pour les étalons (cales-étalons) n'ont pas encore été établies. Ces exigences doivent
constituer l'une des tâches du budget d'incertitude.
L'opération globale consiste à mesurer l'étendue de l'erreur de la courbe d'indication. Dans l'erreur de la courbe
d'indication, il existe 11 mesures de base — 11 mesures ayant une incertitude différente de mesure dans l'étendue
0 à 25 mm. Pour éviter un travail inutile de budgétisation de l'incertitude — rechercher la plus grande des 11
incertitudes (25 mm) — et voir s'il est possible de «vivre» avec cette incertitude dans les 10 autres cas. Essayer
également la plus petite (0 mm) comme contrôle.
Mesurer l'erreur d'indication dans 11 positions dans l'étendue de mesure (0 à 25 mm), zéro, 2,5; 5; ... 22,5 et
25 mm.
L'étalonnage s'effectue au moyen de 10 cales-étalons spéciales avec un échelonnement de 2,5 mm (L = 2,5; 5; ...;
22,5; 25 mm).
¾ Comparer le relevé du micromètre d'extérieur à la longueur d'une cale-étalon positionnée entre les touches
fixes de mesure.
Tableau B.4 — Aperçu et tableau de commentaires pour les composantes d'incertitude — Étalonnage de
l'erreur d'indication d'un micromètre dans le point de mesure de 25 mm
uSL Longueur de la cale- L'exigence pour la MPESL d'une cale-étalon est une variable inconnue.
étalon — MPESL Initialement, on choisit une cale-étalon de classe 2 (ISO 3650).
uRR uRA Résolution d 1 m
uRA = = 0,29 m
2 3 2 3
Le plus grand des
uRE Répétabilité Une expérience avec au moins 15 mesures sur la deux = uRR
même cale-étalon de 25 mm est réalisée.
uTD Différence de température La différence maximale observée entre les cales-étalons et le micromètre
est de 1 °C.
uTA Température L'écart maximal par rapport à la température étalon 20 °C est de 8 °C.
La valeur définitive de MPESL n'a pas encore été fixée. C'est l'une des tâches du budget d'incertitude. À l'origine,
on choisit des cales-étalons de classe 2 et, comme MPESL, les valeurs limites de tolérance sont prises dans
l'ISO 3650. La valeur limite pour une cale-étalon de 25 mm est
aSL = 0,6 µm
Sur la base de l'expérience des certificats d'étalonnage pour des cales-étalons de fabrication actuelle, une
distribution rectangulaire est supposée (b = 0,6):
Une expérience de répétabilité a été faite. 15 mesures sur une cale-étalon de 25 mm avec le micromètre réel.
L'écart-type de l'expérience est uRE = 0,19 µm. Par conséquent, la composante d'incertitude de résolution, uRA,
doit être choisie comme uRR (uRA > uRE):
uRR = 0,29 µm
La différence de température observée entre le micromètre et les cales-étalons est au maximum de 1 °C. Il n'existe
pas d'informations sur ce qui a la plus haute température. Par conséquent, on suppose 1 °C. Le coefficient
linéaire de dilatation thermique, =, est supposé être de 1,1 µm/(100 mm °C) pour le micromètre et la cale-étalon.
La valeur limite est:
m
aTD = T = D = 1 C 1,1 25 mm = 0,28 m
(100 mm C)
La différence maximale observée par rapport à la température étalon (20°C) est de 8°C. Il n'existe pas
d'informations sur le signe de cet écart, par conséquent, on suppose 8°C. Une différence maximale de 10 %
entre les deux coefficients linéaires de dilatation thermique (=micromètre et =cale-étalon) est supposée. La valeur limite
est:
m
aTA = 0,1 T20 = D = 0,1 8 C 1,1 25 mm = 0,2 m
(100 mm C)
2 2 2 2
uc = uSL + uRR + uTD + uTA = 0,5 mm
u0 mm = 0,4 µm 2 = 0,8 µm
Tableau B.5 — Résumé du budget d'incertitude (première itération) — Mesure de l'erreur d'indication (point
de mesure de 25 mm)
Limite de
Limite de variation Facteur de Composante
Nom de la Type Type de Nombre de variation Coefficient de distribution d'incertitude
composante d'évaluation distribution mesures a corrélation
a* b uxx
[unités
[µm] d'influence] [µm]
Les composantes d'incertitude dominantes sont les cales-étalons et la résolution. Il n'est pas nécessaire de réduire
l'incertitude de mesure uc et U dans la seconde itération. U 1 µm ne peut être utilisé en raison de la résolution
1 µm. Observer que l'exigence de température pendant l'étalonnage est de 20 °C 8 °C. Cette plage de
températures n'a pas d'effet significatif sur l'incertitude dans ce cas — distances courtes! Pour les plus grands
micromètres, cette plage de températures peut entraîner des composantes d'incertitude dominantes.
Une estimation prudente consiste à utiliser U = 1,0 µm pour tous les points de mesure entre 0 et 25 mm. La
différence maximale admise dans l'erreur d'indication pendant l'étalonnage est donc (voir l'ISO 14253-1):
Le critère d'incertitude cible est satisfait par les hypothèses et les réglages initiaux. Cela qualifie les cales-étalons
de classe 2 comme étalons et qualifie la condition de température de la pièce: 20 °C 8 °C.
L'opération de mesure consiste en la mesure de la planéité sur deux touches fixes de mesure de Æ 6 mm d'un
micromètre d'extérieur.
Un plan optique est placé sur le dessus de la surface de la touche fixe de mesure parallèle à la direction générale
de la surface. Le nombre de lignes d'interférence est évalué.
¾ Observer le nombre de lignes d'interférence sur l'image presque symétrique [voir Figure B.4 b)].
¾ L'écart de planéité est considéré comme le nombre de lignes multiplié par la moitié de la longueur d'onde de la
lumière monochromatique utilisée.
L'étalonnage de la planéité des touches fixes de mesure ne comporte que deux composantes d'incertitude
significatives. La planéité du plan optique et la résolution de lecture du motif interférence-image. Le plan optique
est utilisé de façon que le motif soit symétrique [voir Figure B.4 b)].
Tableau B.6 — Aperçu et tableau de commentaires pour les composantes d'incertitude pour l'étalonnage
de la planéité des touches fixes de mesure
La valeur définitive de MPESF n'est pas encore fixée. C'est l'une des tâches du budget d'incertitude. Initialement,
MPESF est fixée à 0,05 µm pour une zone de Æ 8 mm au milieu de la surface. La valeur limite
aSF = 0,05 µm
La longueur d'onde de la lumière utilisée est supposée être de 0,6 µm. La différence de hauteur entre les lignes de
la Figure B.4 b) est la moitié d'une longueur d'onde = 0,3 µm. La résolution est supposée être de:
d 0,15 m
uRR = 0,6 = 0,6 = 0,05 m
2 2
2 2
uc = uSF + uRR
U = 0,05 µm 2 = 0,12 µm
Tableau B.7 — Résumé du budget d'incertitude (première itération) — Étalonnage de la planéité des
touches fixes de mesure
Limite de
variation Limite de Composante
Nom de la Type Type de Nombre de variation Coefficient Facteur de d'incertitude
a*
composante d'évaluation distribution mesures a de distribution uxx
[unités corrélation
d'influence] [µm] b [µm]
Il est évident que la composante d'incertitude dominante est la résolution ou le relevé du motif. L'écart de planéité
du plan optique n'est pas très important comparé à l'influence de la résolution. U est de l'ordre de 12 % de
l'exigence de planéité pour les touches fixes de mesure du micromètre MPEMF = 1 µm.
L'exigence d'incertitude cible est satisfaite. L'écart mesuré maximal admissible par rapport à une planéité parfaite
pendant l'étalonnage est:
L'opération de mesure consiste en la mesure du parallélisme entre deux touches fixes de mesure de Æ 6 mm d'un
micromètre d'extérieur.
¾ Un verre plan est placé entre les deux touches fixes de mesure et réglé parallèlement à une des touches fixes.
¾ Disposer un verre plan contre la surface d'une des touches fixes de mesure et réglé de façon à être parallèle à
la direction générale de la surface de la touche fixe [image d'interférence symétrique — voir Figure B.5 b)].
¾ Le micromètre «mesure» le verre plan [voir Figure B.5 a)] pour amener la force de mesure au bon niveau.
¾ Le nombre de lignes d'interférence est observé sur l'image de l'autre touche fixe [voir Figure B.5 c)].
¾ L'écart de parallélisme est pris comme le nombre de ligne multiplié par la moitié de la longueur d'onde de la
lumière monochromatique utilisée.
a) mesure de parallélisme entre les touches b) Images sur les touches c) Images sur les touches
fixes de mesure fixes fixes
Il existe trois composantes d'incertitude significatives dans l'étalonnage du parallélisme entre les touches fixes de
mesure (voir Tableau B.8):
c) la résolution du relevé du motif de l'image d'interférence sur la seconde touche fixe de mesure.
Tableau B.8 — Aperçu et tableau de commentaire pour les composantes d'incertitude pour l'étalonnage du
parallélisme entre les touches fixes de mesure
Nom — Composante
Désignation Désignation détaillée d'incertitude Commentaires
Les deux composantes d'incertitude provenant de la planéité des deux surfaces sur le verre plan n'ont pas
d'influence parce que l'ordre de l'écart de planéité comparé aux autres causes est de uOP = 0,03 µm.
La valeur définitive de MPESP n'a pas encore été fixée. C'est l'une des tâches du budget d'incertitude. Initialement,
MPESF est fixée à 0,05 µm pour une zone de Æ 8 mm au milieu de la surface. La valeur limite est:
aSP = 0,1 µm
aOP = 0,15 µm
d 0,3 m
uRR = 0,6 = 0,6 = 0,09 m
2 2
U = 0,14 µm 2 = 0,28 µm
Tableau B.9 — Résumé du budget d'incertitude (Première itération) — Étalonnage du parallélisme entre les
touches fixes de mesure
Limite de Limite de
variation variation Composante
Coefficient Facteur de d'incertitude
Nom de la composante Type Type de Nombre de a* a de distribution
d'évaluation distribution mesures uxx
[unités (µm] corrélation
b [µm]
d'influence]
Il est évident que dans le budget d'incertitude les composantes dominantes sont la résolution et le relevé sur les
deux touches de mesure. Le plan optique n'a presque aucune influence.
L'exigence d'incertitude cible est satisfaite. L'écart mesuré maximal admissible par rapport au parallélisme parfait
pendant l'étalonnage est de:
L'utilisation de cales-étalons de classe 2 (voir l'ISO 3650) en acier (ou en céramique) avec un coefficient linéaire de
dilatation thermique = = 1,1 µm/100 mm/°C est une condition préalable aux budgets d'incertitude ci-dessus. En
outre, l'utilisation de cales-étalons seules est une condition préalable pour chaque point de mesure pour éviter
l'influence du jeu entre deux cales-étalons ou plus.
Le changement pour une cale-étalon de classe 1 au lieu de 2 réduit U25 de 1,0 µm à 0,8 µm et réduit MPEML de
2,0 µm à 1,6 µm. Cette réduction de 0,4 µm de MPEML ne peut être utilisée si elle est inférieure à la résolution du
micromètre, 1 µm. La réduction est si faible qu'elle n'a pas d'influence sur les mesures pratiques et sur leur
incertitude de mesure.
Dans le Tableau B.10, les deux classes de cales-étalons sont comparées dans les mêmes conditions
d'étalonnage. Dans les quatre cas, l'incertitude au point maximal de l'étendue de mesure est utilisée. L'effet
d'utiliser des cales-étalons de classe 1 est dans tous les cas sans importance.
Il est — dans les conditions de cet étalonnage — suffisant d'utiliser des cales-étalons de classe 2 en acier ou en
céramique et que ces cales-étalons soient étalonnées selon les exigences de la classe 2.
NOTE L'utilisation de cales-étalons de classe 2 et d'exigences d'étalonnage selon la classe 2 réduit les coûts.
Tableau B.10 — Comparaison de l'incertitude de mesure pour l'étalonnage de l'erreur d'indication d'un
micromètre d'extérieur en utilisant les cales-étalons de classes 1 et 2
Étendue de
mesure Composantes d'incertitude Incertitudes
Pour l'étalonnage de la planéité des touches fixes de mesure du micromètre, seule une zone de Æ 6 à Æ 8 mm est
utilisée sur la surface totale de Æ 31 mm. L'exigence pour la zone de Æ 8 mm est un écart maximal de planéité de
0,05 µm.
En se servant de cette condition préalable, le verre-plan n'a qu'une influence négligeable sur l'incertitude-type
composée. Si le verre-plan était idéal, l'incertitude serait alors réduite de U = 0,12 µm à U = 0,10 µm. Si la valeur
MPE pour la planéité du verre-plan était augmentée de 50 %, alors l'incertitude passerait de U = 0,12 µm à
U = 0,13 µm.
On peut supposer: l'écart de forme de la surface du verre-plan est sphérique. Il s'agit d'un type courant d'écart
causé par le processus de fabrication (rodage). Si c'est le cas d'une sphère, alors un écart de forme pour Æ 6 à
Æ 8 mm de 0,05 µm est égal à un écart de planéité pour Æ 30 mm de 1,25 µm. L'écart de forme de 1,25 µm est
mesurable dans la plupart des sociétés industrielles et ne nécessite pas un laboratoire d'étalonnage externe.
¾ Si une face d'un verre plan de Æ 31 mm est utilisée comme verre-plan, il est possible de vérifier la planéité
pour une zone de 8 mm par un étalonnage interne dans une société industrielle.
NOTE La forme sphérique des surfaces peut être rendue visible par le motif d'image de l'interférence visible en mettant
deux surfaces optiques l'une sur l'autre.
¾ Les lames optiques à faces parallèles courantes sur le marché sont généralement spécifiées avec un écart
maximal de planéité de 0,1 µm sur un diamètre de 30 mm. En supposant la forme sphérique, cela signifie que
ces surfaces sont de 5 à 10 fois meilleures que nécessaire en tenant compte des exigences ci-dessus.
Pour l'étalonnage du parallélisme entre les touches fixes de mesure du micromètre, seule une étendue de Æ 6 mm
à Æ 8 mm est utilisée sur la surface totale de Æ 31 mm. L'exigence pour la zone de Æ 8 mm est un écart maximal
de parallélisme de 0,10 µm.
En se servant de cette condition préalable, la lame optique n'a qu'une influence négligeable sur l'incertitude-type
composée. Si le verre-plan était idéal, l'incertitude serait alors réduite de U = 0,28 µm à U = 0,25 µm. Si la valeur
MPE pour le parallélisme de la lame optique était augmentée de 50 %, alors l'incertitude passerait de U = 0,30 µm
à U = 0,34 µm.
Si l'on suppose que les surfaces de la lame optique sont planes ou sphériques avec un écart maximal de planéité
de 0,1 µm sur un diamètre de 30 mm, un écart de parallélisme de 0,1 µm sur 8 mm sera égal à 0,4 µm sur un
diamètre de 30 mm. 0,4 µm sur 30 mm correspond à ce qui est proposé sur le marché.
¾ L'influence de la lame optique disponible dans le commerce sur l'étalonnage du parallélisme des touches fixes
de mesure est si faible qu'une augmentation de la valeur MPE entre 50 % et 100 % n'a pas d'influence sur la
détermination de l'exactitude du micromètre.
¾ La valeur MPE pour le parallélisme de la lame optique est si importante qu'il n'est pas nécessaire de la faire
étalonner à l'extérieur par un laboratoire accrédité.
Pour illustrer l'effet d'un étalon de contrôle sur le budget d'incertitude, l'exemple du micromètre (voir article B.2) est
utilisé et modifié en conséquence. Il faut démontré comment l'étalon de contrôle élimine, modifie et ajoute des
composantes d'incertitude (marquées ** dans le Tableau B.11) dans le budget original d'incertitude (exemple
article B.2) seulement sur la base de l'étalonnage du micromètre. Le nouveau budget d'incertitude indiquera si
l'étalon de contrôle a amélioré la situation, c'est-à-dire réduit l'incertitude de mesure dans l'atelier.
L'étalon de contrôle — dans ce cas — pourrait être une cale-étalon de 25 mm. En conséquence, il serait
raisonnable d'utiliser un micromètre numérique, parce qu'il est plus facile à régler au moyen de la cale-étalon. À
partir de ce point de référence (25 mm), les diamètres des arbres sont mesurés. L'écart de diamètre des arbres est
supposé être inférieur à 0,2 mm de 25 mm.
L'étalonnage du micromètre est toujours nécessaire. Le mode opératoire d'étalonnage doit être amélioré et doit en
outre inclure l'effet de petits écarts à partir du point de mesure, c'est-à-dire 25 mm. La nouvelle MPEML-CH ne peut
être inférieure à 3 µm, ce qui autorise une différence d'indication de 1 µm sur de courtes distances — pendant
l'étalonnage — et une valeur aML-CH de 1,5 µm.
Le réglage du point de référence (25 mm) à l'atelier dans un environnement médiocre entraîne une nouvelle
composante d'incertitude. Supposer une différence de température entre l'étalon de contrôle et le micromètre
inférieure à 3 °C. La nouvelle composante sera par conséquent uTI-CH = 0,6 µm.
Tableau B.11 — Résumé du budget d'incertitude (première itération) — Mesure d'un diamètre à deux points
de 25 mm au moyen d'une cale-étalon de 25 mm comme étalon de contrôle comme point de référence
Limite de
variation Limite de Composante
Type Type de Nombre de variation Coefficient Facteur de d'incertitude
Nom de la composante d'évaluation a* de distribution
distribution mesures a uxx
[unités corrélation b
d'influence] [µm] [µm]
La composante due à la variation du point zéro entre les trois opérateurs disparaît mais modifie une autre
composante à cause du relevé de réglage. En théorie, cette composante uNP-CH ne peut être inférieure à 0,29 µm.
Par expérience, elle est au moins proche de 0,4 µm dans des conditions d'atelier.
Toutes les autres composantes d'incertitude ne changent pas et ne sont pas influencées par l'utilisation de l'étalon
de contrôle.
Le nouveau budget d'incertitude pour l'utilisation d'un étalon de contrôle est documenté dans le Tableau B.11.
Comme on peut le voir dans le Tableau B.11, l'amélioration de l'incertitude de mesure n'est pas très importante
dans ce cas. Une réduction de U = 7,58 (exemple article B.2) à UCH = 6,74 µm entraîne une réduction totale de
0,84 µm ou 11 % de la valeur U originale. Il a été démontré que d'autres modifications dans le processus de
mesure ont beaucoup plus d'effet sur l'incertitude de mesure que l'utilisation d'un étalon de contrôle.
Annexe C
(informative)
AVERTISSEMENT — Il doit être présent à l'esprit que l'exemple suivant n'est construit que pour illustrer la
méthode PUMA. Il ne comporte que des causes d'incertitude significatives dans les cas illustrés. Pour des
incertitudes cibles et des applications différentes, d'autres causes d'incertitude peuvent être significatives.
L'opération de mesure consiste en la mesure de la circularité d'un arbre rectifié de Æ 50 ´ 100 mm avec une valeur
spécifiée de circularité de 4 µm.
Appareil de mesure de circularité avec plateau tournant — Mesure de la variation de rayon par rapport au centre
du cercle des moindres carrés (LSC).
¾ Le résultat de la mesure est fondé sur une mesure (rotation du plateau) et calculé par le logiciel de
l'équipement.
¾ L'appareil de mesure de circularité est étalonné et fonctionne selon sa spécification (voir Tableau C.1).
¾ Tous les réglages de l'appareil de mesure de circularité sont corrects et comme attendus.
¾ La pièce est centrée sur l'axe de rotation avec un écart — dans la hauteur de mesure sur le plateau —
inférieur à 20 µm.
¾ L'axe de la pièce est aligné sur l'axe de rotation avec une tolérance inférieure à 10 µm/100 mm.
a Défaut de dégauchissage
b Défaut de centrage
c Hauteur de mesure
d Axe de rotation
uIS Erreur de palpage L'erreur radiale de palpage est étalonnée au moyen d'une sphère-étalon.
L'équipement est accepté lorsque l'erreur de palpage (mesurée en circularité)
est inférieure à: MPEIS = 0,1 µm + 0,001 µm/mm.
uIM Erreur d'amplification L'amplification est étalonnée au moyen d'un étalon à méplat. L'équipement est
accepté lorsque l'erreur d'amplification est inférieure à 4 %.
uCE Centrage de la pièce Le centrage de la pièce sur l'axe de rotation dans la hauteur de mesure a une
tolérance inférieure à 20 µm.
uAL Dégauchissage de la L'alignement de l'axe de la pièce sur l'axe de rotation est meilleur à
pièce 10 µm/100 mm.
Les expériences sont effectuées de façon régulière, pour déterminer le niveau de bruit dans le laboratoire tel qu'il
est perçu par l'instrument (électrique et mécanique). Lorsqu'il est séparé de l'erreur de palpage, le bruit est
généralement de l'ordre de 0,05 µm de crête à crête. Il est supposé que cette erreur interagit avec l'erreur partielle
selon une distribution normale. Pour être sûr de ne pas sous-estimer cette composante d'incertitude, la valeur de
crête à crête est évaluée à 2 s.
0,05 mm
uIN = = 0,013 mm
4
Les expériences ont montré que l'erreur de fermeture est inférieure à aIC = 0,05 µm. L'erreur de fermeture interagit
avec l'erreur partielle d'une façon qui est souvent importante. Par conséquent, une distribution en U est choisie
pour modéliser l'interaction.
Une étude de répétabilité a été réalisée et a montré une répétabilité à 6I de 0,1 µm. En supposant une distribution
normale, cela donne une contribution d'incertitude de:
0,1 mm
uIR = = 0,017 mm
6
au-dessus du plateau de mesure. La mesure a lieu à 25 mm au-dessus du plateau, ce qui entraîne une erreur
maximale limite de aIS = 0,125 µm.
Il est supposé, par prudence, que cette erreur représente 95 % (2 sigma) de la distribution d'erreur, dans la mesure
où l'erreur est mesurée en utilisant un réglage de filtre relativement faible (1 à 15 ondulations par révolution). Il est
en outre supposé que cette erreur interagit avec l'erreur partielle selon une distribution normale.
L'erreur d'amplification doit se situer à moins de MPEamplification = 4 % selon l'étalonnage avec un étalon à
méplat. La circularité de la partie à mesurer est de l'ordre de 4 µm. L'erreur limite est:
Une distribution rectangulaire est supposée pour l'erreur d'amplification (b = 0,6). Ceci donne une contribution
d'incertitude de:
Le centrage de l'axe de la pièce sur l'axe de rotation dans la hauteur de mesure h a une tolérance inférieure à
20 µm.
aCE 0,001 µm
uCE 0
Le dégauchissage de l'axe de la pièce sur l'axe de rotation a une tolérance inférieure à 10 µm/100 mm. Cela
entraîne une erreur maximale:
uAL 0
Lorsqu'il n'existe aucune corrélation entre les composantes d'incertitude, l'incertitude-type composée est:
Incertitude élargie:
U = uc ´ k = 0,122 µm ´ 2 = 0,244 µm
Nom de la composante Type Type de Nombre de Limite de Limite de Coefficient de Facteur de Composante
d'évaluation distribution mesures variation variation corrélation distribution d'incertitude
a* a b uxx
[unités [µm] [µm]
d'influence]
uIN Bruit A 10 0 0,008
Le critère d'incertitude cible n'est pas satisfait. Le budget d'incertitude qui résulte de la première itération a une
composante d'incertitude dominante, uIM, et une seconde plus grande, uIS. La composante d'incertitude dominante
est l'erreur d'amplification. La seconde plus grande est l'erreur de palpage.
Le critère d'incertitude cible n'est pas satisfait. L'erreur de palpage n'est pas à modifier, c'est une caractéristique de
l'instrument. La seule possibilité qui reste est de réduire l'erreur d'amplification. La réduction de l'erreur
d'amplification entraîne généralement une meilleure référence d'étalonnage et un mode opératoire d'étalonnage
plus élaboré. L'erreur d'amplification doit être modifiée d'environ 2 % pour satisfaire au critère d'incertitude cible de
UT = 0,20 µm.
Limite de
variation Limite de Composante
Nom de la Type Type de Nombre de variation Coefficient Facteur de d'incertitude
a* de distribution
composante d'évaluation distribution mesures a uxx
[unités corrélation b
d'influence] [µm] [µm]
Annexe D
(informative)
Pour de plus amples renseignements à propos de la matrice GPS, voir l'ISO/TR 14638.
La méthode itérative (PUMA — Procédure de Management de l'Incertitude) est explicitée et qualifiée comme une
méthode destinée à développer et/ou qualifier les procédés de mesure donnant un résultat de mesure d'incertitude
UE conforme à une exigence d'incertitude cible donnée UT, soit UE UT.
La présente Spécification technique est une spécification technique GPS générale, qui influence les maillons 4, 5
et 6 de toutes les chaînes de normes dans la structure de la matrice GPS, comme illustré à la Figure D.1
Maillon n° 1 2 3 4 5 6
Dimension
Distance
Rayon
Angle
Normes Forme d'une ligne indépendante d'une référence
Forme d'une ligne dépendante d'une référence
GPS Forme d'une surface indépendante d'une référence
Forme d'une surface dépendante d'une référence
de base Orientation
Position
Battement circulaire
Battement total
Références
Profil de rugosité
Profil d'ondulation
Profil primaire
Imperfections de surface
Arêtes
Figure D.1
Bibliographie
[1] ISO/TR 14638:1995, Spécification géométrique des produits (GPS) — Schéma directeur.
[2] WECC 19:1990, Guidelines for the Expression of the Uncertainty of Measurement in Calibrations, publié
par le Western European Calibration Corporation — WECC.