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3 ème année Ingénierie de la Construction
GÉOTECHNIQUE 1
Cours Chapitres 4
Jacques Lérau
Maître de Conférences Année universitaire 2005 2006
GÉOTECHNIQUE 1
SOMMAIRE
Chapitre IV LA RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT – ÉTUDE EN LABORATOIRE
1 NOTIONS ÉLÉMENTAIRES SUR LA RUPTURE DES SOLS
2 RAPPELS SUR LES CONTRAINTES CONVENTIONS
3 CRITÈRE DE MOHRCOULOMB
4 MESURE AU LABORATOIRE DES CARACTÉRISTIQUES DE RUPTURE
5 REMARQUES QUALITATIVES
Annexe : Ordres de grandeur de la cohésion et de l'angle de frottement interne
BIBLIOGRAPHIE
Géotechnique 1 J. Lérau
ChapitrelV
palier
le picpzutnepasexister
le palierexistetoujours
Courbecontrainte - déformation
- Figure1 -
On fait lesapproximations
suivantes :
- dansle domainedes petitesdéformations : on considèreque le comportement est li-
néaireet on applique
la théoriede l'élasticitélinéaire.
- dansle domainedesgrandesdéformations : le comportement
est irréversible,
on con-
sidèrequeI'on peututiliserla théoriede la plasticitépar{aite.
Lignesde glissement'
2 . 1 . DISTRIBUTION DESCONTRAINTES
AUTOURD'UNPOINT
2 - 1 - 1 - Tenseurdescontraintes
Le vecteurcontrainteÎ1tvt,n)s'exerçant
en M sur unefacettedS se décompose
suivant
la normdeMÏ à la facetteet suivantle plande la facetteen unecontraintenormaleÇ et une
contrainte tangentielle(fig.3-a).
ll . En Mééaniqueàeé Sols, par convention,on compte positivementles contraintes
ll normalesde compression. On associedonc à toute facette une normalerentrante;une
ll contrainte normalepositivecorrespondainsià unecompression.
On appelletenseurdescontraintes en un pointM I'ensembledescontraintesen ce point,
obtenuen donnantà la facette(c'està direà sa normatetVii) touteslesorientations
possibles
(fig.3- b).
'
On appellelignede glissementla trace,dans le pland'étude,des surfacesde glissements.
1 -J. Lérau
Géotechnique
-c.tv-3-
rnt
Contraintesde cisaillement
surdeuxfacettesperpendiculaires
- Figure4 -
ll existeen tout pointM du milieutroisplansprivilégiés
pourlesquelsla contrainte
se ré-
duità unecontrainte normaleo (t - 0). Cesplanssontappelésplansprincipaux, leursnorma-
les directionsprincipales et les contraintes
correspondantes principales
contraintes (majeure,
intermédiaire, mineure)(fig.5).On lesnote:
o1 , 02 , cr3 (parconventionon poseor ) oz > og)
à\-t-\
a - Axesquelconques b- Axesprincipaux
1 -J. Lérau
Géotechnique
-c.tv-4-
Cerclesde Mohr
- Figure6 -
-
2 1 -3 - Problèmes à deuxdimensions
. La plupartdesproblèmes de Mécanique desSolssonttraitésà deuxdimensions
- soit parceque les ouvragesconsidérés ont une géométrieconstantedans les plans
perpendiculaires à la contrainte intermédiaire o2et qu'ilssontsuffisamment longs(talus,rem-
blais,semelles filantes, murs,...),
- soitqu'il existeunesymétriede révolution (fondations pieux,...).
circulaires,
On se place dans un plan privilégié perpendiculaire
à la contrainteprincipaleintermé-
diaire.Ce pland'étude(n) contientdoncà la foislescontraintes principales
majeureet mineure
o1 êt o3, la normale(Mrfi)considérée et le vecteurcontrainte
Î1tU,n;.
Lorsquela facettetourneautourdu pointM, I'extrémitédu vecteurcontrainte décritle
cerclede Mohrde diamètre(ot - og).
2 - 1 - 4 - Composantesd'unecontrainte
s'exerçant sur unefacettedonnée(casbidimensionnel)2
2-1-4-1- Prenonspourrepère éd
f éer e n c M
e {, x y }( f i g . 7 ) .
, \
La matrice,supposée
connue,du tenseurdescontraintes s'écrit' ttl = [ ]t ]o, I
|..tt )
=::te
à la facetteconsidérée
La normatetr4fr fait un angle0 avecl'axe tvti = nI:
l[t=sin0
2 voir
sur l'intranetpédagogiquede I'INSA: Géotechnique1 - Cerclede Mohr(J. Lérau)présenteune animationrelative
à ce paragraphe
O na :
de Î1tU,n;dans{M, xy} :
Composantes
=f tl =(o* ".lf':':)
l1na,n; "u sine
[s, [t*r JI J
*Î*Ysinel
= f t) =(o*coso
T1tu,n;
\9, cos0 + or sineJ
[ct
Composantes
de T(M,n)dans{M, nt} :
-(o") =f to:1 sinelrf)
T1tu,n; - Figure7 -
[rn,J [- sine cos0J Igj
d'où:
1+ cos20 1- cos20
cos20= sin20= cos20- sin20= cos20
d'où:
iF=
Lorsquedansle planphysiquela normatetvii à la facettetourned'unangle0, le rayoniF O,
cerclede Mohrtournede -20.
Détermination principales
descontraintes principales
et desdirections
On peutdéterminer principales
lesdirections
2'*v
1o En exprimant que?nt= 0 + tanl| =
ox-oy
on = 61.cos20 + o3.sin2e
T(M,R)
rnt = (os - o1).sin0.cos0
1+cos20 - Figure8 -
l- _ o1+og , o1-o3,
l O"^= -
d'où T(M,fr)I T*_-cos(-2o)
Irn,= ry sin(-20)
Lesdeuxéquations la projection
représentent surlesaxesOo et G Oela relationvectorielle
:
c F = ô *i i F
Ellesconstituent l'équation d'uncercleen coordonnées paramétriques.
ot ot -o3.
C e c e r c t ec ,e n t r é e ln(' l o t , 0 ) s u2r i l i i , a p o u r r' a y oinF = 2
Lorsquedansle planphysiquela normaleM:iià la facettetourned'unangle0, le rayoniF ou
cerclede Mohrtournede -20.
n
- a - Plan physique(æ) - b - Plande Mohr
Vecteurscontraintes
s'exerçant
surdeuxfacettesfaisantentr'elles
un anglecr
- Figure9 -
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.tv-7-
z - z - ÉounroNsoe r'ÉeutLtBRE
LocAL
L'équilibre d'un parallélépipède
statique élémentaireau seind'un milieucontinu,
s'écrit:
ôo, , ôtru hrr-X=o
a " - a y ' àz
ùTKy, âou , h r r _ y = o
a- -;t' àz
+.t*-*a="=--z=o
dx dy dz
où X, Y etZdésignentlescomposantes
desforcesde volur" Ê.
ou encore,sousformematricielle
:
. + +
div(:)-F=0
Dansle casd'un problème bidimensionnel,
il vient:
f+ . 9d-yX = o
lo*
l k . 9d-yY = o
Ldx
La plupartdu tempslesforcesde volumese réduisent
auxforcesde pesanteur.Si l'axe
Oy estprisvertical
ascendant,X= 0 etY= -y (ydésignantle poidsvolumique
du sol).
2 - 3. CONDITIONS AUXLIMITES
L'équilibre d'un élémentde volumedébouchant
à la surfacedu solidefournitles condi-
tionsauxlimites(fig.10).
=
On écritl'identité: (l). h= F
r
--
I o.o* + Ê.rry+ y.ru X
t _
.l o.r", + Ê.oy+ y.rr=--y
t ^
Lo.rr, +
p.ryz* !.o, = Z
Vecteurcontrainte
à la surfacedu solide
- Figure10-
3 . CRITÈREDE MOHR-COULOMB
3. 1 . NOTIONDE COURBEINTRINSÈOUE
En Mécanique desSolson utilisela notionde courbeintrinsèque
dueà Caquot.La théo-
rie est applicableà un matériauhomogèneet isotrope.Dansle plande Mohr(o, r) la limite
d'écoulement par unecourbe,appeléecourbeintrinsèque,
est représentée qui séparela zone
des étatsde contraintepossiblesde la zonedes étatsde contrainte impossibles
à développer
dansle matériau, se produisant
l'écoulement avant(fig.11).
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.tv-8-
ærcles de Mohr
de rupture
o
Courbeintrinsèque
- Figure11-
La courbeintrinsèqueest I'enveloppe descerclesde Mohrpourlesquelsdébutel'écou-
lementdu matériau(cerclesde Mohrde rupture).Lorsqu'uncercleest tangentà la courbe
intrinsèque,l'écoulementse produitpar glissementsuivantla directionde la facettequi
correspond au pointde contactentrele cercleet la courbe.
Pourlessolssa détermination expérimentale de la courbeintrinsèque
est relativement
aisée.
ne puisses'y développer
interstitielle (saufcasparticulier
desséismeset deschargements
très
rapides).
Pourlessables,Kérisela donnéla formule: e.tang'=K avec K = 0,SS.
Pour0,45< e < 1 on obtient29"< (p'<50o
Anglede talusnaturel(sable):
Considéronsun talus de sable sec
d'angleP. A la profondeur h, sur un plan
parallèleà la pentela contrainte est verticale
et a pourcomposantes (fig.13):
(
=
.Jo'n y.h . cos2p
L d n =, y . h . s i n p . c o s p
Soitg' I'anglede frottement internedu Contraintes'excerçant
sable,pourque le sableresteen équilibreil sur unefacetteparallèle
à la pente
fautque : - Figure13-
î'nt S T'l= o '. tang' :+
y . h . s i np . c o s p < y . h . c o s 2 p . t agn'
d ' o ù : t a n p< t a n g ' = + p < g '
g'correspond à I'anglede talusnaturel: c'est
la pentelimiteque prendraun talusen sable
sec avec le temps. Cette pente correspond
généralement à une valeur minimalede
t'angle de frottementinternedu matériaug
(fig.14).
ffi
3 - 3 - LIGNESDE GLISSEMENT
On appellelignede glissement la trace,dansle pland'étude,des plansde glissements
(plansde rupture).
Soit un massifde sol homogènede caractéristiques mécaniques c' et g' en état'de
rupture.Supposonsconnues,en un point M, les contraintesprincipaleset les directions
principales. Traçonsun cerclede Mohr de rupturecorrespondant (fig. 15-a).Les propriétés
géométriques du cerclede Mohrpermettent de déterminerl'orientation
desnormales aux lignes
de glissement puisles lignesde glissement elles-mêmes.
que glissement formenttoujoursavec la contrainte principale
majeureunanglerF=t 15-b).p, appeléanglede glissement
est uniquement
3 g'
dépendde l'étatde compacitédu sable
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.tv-10-
ligne églissement p
En ,oosanttan 9'
2 =t on a :
2t 1-f
s i n g ' =- e t c o s g ' =- i lv i e n t : - Figure16-
1+t' 1+t'
2t
1r *, 1 + t2 z (tanl+tan9)' , r\
1 +s i n g '=3= 1 + t 2+ 2 t ( t + t ) 4 2,1 =tan2" *[ q 1
- t - l =l
1-sing' '-1+t2 1 + t 2- 2 t [ 1 - t , I t - t " n I . t " n 9l [4 2)
\r 4 2)
et
1-f
-t)
cosg' = - =1 + t 2 1-t2 _ ( 1+ t X 1 = [:r) !* g')
= tan(
1 - s i n g ' ,' - 12 + 1t 2 1 + t 2- z t (1- t)2 [1-tJ [4 2)
fr , g') n,9'
d'où: o'1 = tan2 o'g * 2 c'tan
o -, ) 4 2
1 - s i n g ' o , . _ 2 ccos
, rp'
Defaçonanalogue: o'a= I
1+ sing' 1 +s i n g '
1- sing' = cos<o' = , ( -n
on montreque' tan2|.l _ g) .
EI ïâIll -: o')
I
1 +s i n g ' [ 4 2) 1 +s i n g ' [4 2)
o's= t^n(i -
d'où :
Ï] o'.,z"'r^^(!r-$
avec:
Géotechnique1 - J. Lérau
- c .l v - 1 1 -
- tln t:
1 +s i n g '_
t^nr(!. g) = cot2p et 1 = u , . n! "_(g ) - tan2p
1- sing' [4 2) 1 +s i n g ' [4 2)
s - s - THÉoRÈuE DES Érnrs coRRESpoNDANTS
La figure17- a représente la courbeintrinsèqued'unsol cohérentet frottant(c' * 0; g' *
0) avec deux cerclesde Mohr, C1 (correspondant à un point en équilibrelimite)et C2
(correspondant à un pointen équilibresurabondant).
La figure17-b représente la courbeintrinsèque d'unsol pulvérulent(c = 0) de même
anglede frottement internequele sol précédent. L'axeG " subiunetranslation égaleà OO .
L'étatdu sol vis-à-visde la ruptureest identiquedansles deuxcas.Opérerunetranslation de
l'axe G, de modulec'ltanrp',revientà appliquerune contraintenormalesupplémentaire
d'intensité égaleà c'ltang'sur chaquefacettede chaquepoint,quelleque soit sa direction.ll
s'agitd'unecontrainte isotrope,
d'oùle théorèmedesétatcorrespondants, dû à Caquot:
Un milieu cohérentet frottantest équivalentà (peut être transforméen) un milieu
pulvérulent de mêmeanglede frottement interneà conditiond'appliquer
sur la surfacelimitedu
massifd'unepressionhydrostatique d'intensité
égaleà c'ltang'.
- a - Milieuréelcohérent
Théorèmedesétatscorrespondants
Figure17-
Géotechnique1 - J. Lérau
- c .l v - 1 2 -
(r potier
I
At
- déplacement
Courbescontrainte
- Figure19-
En supposant les contraintes
uniformément répartiessur la surfacede rupture,on déter-
minela contrainte à la ruptureq (ou résistance
de cisaillement pourunecon-
au cisaillement)
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.tv-13-
a - Etat de contrainte
Géotechnique1 - J. Lérau
- c .l v - 1 5 -
contrafn t es
- conlrrlnt.r lotatar
conlrllnlrr rffrcllvrr
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.tv-16-
cn=%'
I I
I
<É-- C3 = 6l = Co
erif;re' À<-
ori{icc. J3 drainele-
L.aL = otrvcrf
arL;naX<- ouverF
€n ft" d a conâoh dq l-ion V t
a - Consolidation
isotrope b - Cisaillement
drainé(trèslent)
Procédure de I'essaiC.D.
Figure24 -
La courbeintrinsèqueobtenueà partir de plusieursessaisest une droite dont les
caractéristiquessontles suivantes:
g' : anglede frottementeffectif,anglequefait la droiteintrinsèque avec l'axe des con-
traintesnormalestGl.
c' : cohésioneffectiveou cohésiondrainée,ordonnée à l'originede la droiteintrinsèque.
La droiteintrinsèquea pouréquation, dansle casd'unsolfin saturé:
T = c'+ o'.tang'
Géotechnique1 - J. Lérau
- c .] v - 1 7 -
4 - 3 - 2 - E s s aU
i .U.
L'essainonconsolidé - nondrainécorrespond au comportement à courttermedu sol en
place.
L'échantillon estsoumis,orificede drainage
fermé,à l'étatde contrainteisotropeoo (fig.
26-a).Puis,toujoursavecI'orificede drainagefermé, on procèdeau cisaillement en augmen-
tantjusqu'àla rupturela contrainteaxialeo, (la contrainte latéraleo. étantmaintenuecons-
tante)(fig.26-b).
| | a^=a^+w
t l
r i
q. €l=Ci3+r=%
at=o
orificc,.dr- ori{ice, }c-
ârai na!e àra\na qu
fe..'rd ô ( , t
lcvrnc'
a - Application
de la contrainte
isotrope b - Cisaillement
nondrainé
Procédurede l'essaiU.U.
- Figure26 -
La résistanceau cisaillementdu sol
ainsidéterminée est indépendante
de la va-
leur de la contrainteisotropeinitiale.Le
diamètredes cerclesde Mohrresteconstant é
quellequesoitla valeurde oo.
L'enveloppedes cerclesde Mohr est
une droite parallèleà l'axe do Oont l'or-
donnéeà I'origine,appeléecohésionnon
drainée,est notée c, (gu est égal à 0) (fig.
27).
tt+Au = t't,+AÇ
Ot -O3 O'1 -O'3
" u_-
,- -_ - Figure27 -
' z 2
Si on mesurela pressioninterstitielle pendantI'essaion peutdéterminer les contraintes
effectives
au momentde la ruptureet tracerle cerclede Mohrcorrespondant. ll esttangentà la
courbeintrinsèque de paramètres c' et g'. A tous les cerctesen contraintes totalesobtenus
avec différentesvaleursde oo (c'est à dire de os) ne correspondqu'un seul cercle en
contrainteseffectives,u augmentant de la mêmequantitéAu que o.. Cecimontrebien que
dansce cas la résistanceau cisaillement ne dépendpasde o..
Casparticulier: Essaide compression simple(fig.28)
La contrainteaxialede rupture,notée R", est appeléerésistanceà la compression
simple.La cohésion nondrainéedesargilessaturées s'en déduitimmédiatement, g, étantnul.
.f .1.Ç4= F
3
F|l
a, =o
H tr +o
Essaide compression
- Figure28 -
simple
Remarque :
En fait R" est généralement
légèrement supérieurà2cu, car le sol en contactavecI'air
n'est jamaiscomplètement saturéet l'enveloppe
des cerclesde Mohrde rupturen'est pas
parallèleà G.
4 - 3 - 3 - E s s aC
i .U.
L'essaiconsolidé - nondrainéa deuxobjectifs:
. Déterminer les caractéristiques de la résistance
au cisaillement à longterme(c' et g')
en mesurantla pressioninterstitielle
au momentde la rupture.
. Déterminer la variationde la cohésionnon drainéec, en fonctionde la contraintede
consolidation o'".
Lescaractéristiques de la résistanceau cisaillement
à longterme,c' et {p',sontobtenues
en traçantles cerclesde Mohrde ruptureen contraintes effectives(la pressioninterstitielle
au
momentde la ruptureestconnue). oi1= or - u
o'3=og-u
L'essaiC.U. présentel'avantaged'êtreplus rapidedonc plus économique.que I'essai
c.D.
L'essaiest réaliséen deuxtemps:
1o On consolidel'échantillon sous une contrainteisotropeo'" = og, coffirîe dans I'essai
c.D.
2 L'orificede drainageétantferméet la contrainte
latéraleo. étantmaintenue
constante,
on cisaillel'échantillon jusqu'à
en augmentant, la rupture,
la contrainte
acialeor.
Variationde la cohésionnondrainéecu
Le rayondu cerclede Mohrà la ruptured'un premieressai,en contraintes
totales,donne
la cohésionnon drainéecu1correspondant à la valeuro'.. Si on recommenceun autreessai
avec uneautrevaleurde o'", supérieure à la précédente, on obtiendraunevaleurde la cohé-
>
sioncu, cu1. Les pointsde coordonnées o'. et c, sontalignéssur unedroitede penteÀ et
d'ordonnée à l'originecuo(fig.29).Cettedroitequi n'estpas la courbeintrinsèque traduitle
compoftement du mélangesolide-liquide.
Elle montre que la variationde cu est linéaireen
fonctionde o'..
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.tv-19-
cur
cuo
oé oé,ao'
Oé'AO'
c u = c u o* o ' . ' t a n À
Le coefficient
d'accroissementde la cohésionnondrainée,notétan À, permetde calcu-
ler I'accroissementAcude la cohésionnondrainéecorrespondantà uneaugmentation Ao'. de
la pressionde consolidation
.
at'
tan À =
ao'a
On se serviradu paramètre
tanÀ par exempledansle cas d'un remblaifondésur une
couched'argilemolleet montéparétapes.ll permetde calculerl'accroissement
de cohésion
Ac, après une étape donnéede la constructionet d'en Oèduirela chargequi peut être
appliquée
à l'étapesuivante.
5 . REMARQUESQUALITATIVES
5 - 1 - NOTIONDE COURTTERMEET DE LONGTERME
On schématise lesétatsmécaniques en deuxsituations:
- le courtterme: c'est la phaseinitiale,de chantier,pendantlaquellele sol est soumisà
des sollicitations sans drainage,c'est à dire à volumeconstant(en admettantque le sol est
saturé).
Courtterme <+ régimenondrainé.
- le longterme: phasefinaleaprèsétablissement du régimehydrauliquefinal.
Longterme <+ régimehydraulique final.
Le tempsnécessaire pourpasserdu courttermeau longtermedépendessentiellement de la
perméabilité du milieu;
- Casdes solsgrenus: la perméabilité esttellequetoutesurpression interstitielle
locale
se dissipeinstantanément vis-à-visdes cadencesde chantier.On est ainsi immédiatement
dans les conditionsde long terme. Les calculsdes contraintessont faits en contraintes
effectives à I'aidedesparamètres c' et g'.
- Cas des sols fins : le tempsde passagedu court termeau longtermepeut durer
plusieurs mois,voireplusieurs années; on estalorsamenéà considérerdeuxrégimes:
- à court terme,régimenon drainé,les calculsdes contraintes sont faits en
contraintestotales -lesseulesgue I'on puisseappréhender- à l'aidede cu et de
Géotechnique1 - J. Lérau
-c.rv-20-
Les calculsde stabilitédes ouvragessont faits oour ces deux situationsen contraintestotales.
Les sollicitations(effortsexercéspar l'extérieur)sont inchangéesc'est la manièredont le sol
résisteau cisaillementqui est différente.Pourl'étudeà courtterme il faut donc ajouterla valeur
de la pressioninterstitielleaux contrainteseffectivesobtenuespar le calcul.
5 - 2 - 2 - L ' A N G L ED E F R O T T E M E N
<p T'
ll traduitle frottement dansle glissement grainsurgrain.
Pourun solgrenu,sa valeurdépendsensiblement de l'étatde compacité du matériauen
place. Comme cet état est difficilementmesurable,donc difficilementreproductibleen
laboratoire, il fautlà encorefaireattentionà la valeurdesrésultatsd'essais.
Dansle cas des solsfins, on a pu mettreen évidenceI'influence de la natureminé-
ralogiquedes composants argileuxsur la valeurde g'. On note ainsique la présencede
montmorillonite, qui donnenaissance à des valeursélevéesde la plasticité, est néfasteà la
résistance au cisaillement.Ce matériau ayant,de plus,la facultéde gonfleren présenced'eau,
estsourcede nombreux ennuis.
Géotechnique1 - J. Lérau
- c. lv -21-
ANNEXE
Influence physique
descaractéristiques interned'unmatériaupulvérulent
sur I'anglede frottement
. Argilesaturée
Le drainages'effectue lentement.
Cohésion r cu= quelques dizaines à quelquescentainesde kPa
c' : négligeable
Anglede frottement interner gu = 0
g' : 10- 20o,quelquefois
plus
. Argilehumidenonsaturée
Lespropriétésmécaniques avantet aprèsdrainagesontdu mêmeordre.
Cohésion: c, et c' : de quelquesdizaineset quelquescentainesde kPa
Anglede frottement interne: gu et g' : de quelques quelquefois
degrésà unevingtaine,
plus
. Argilesèche( Srs_OJ)
ll ne se produitpasde drainageet il n'y a aucunedifférenceentreles propriétés
du sol
mesurées dansun essaidrainéou nondrainé
CohésionI cu = c' : quelques centaines de kPa (susceptible
de beaucoup diminueren
casd'humidification
Anglede frottement interner gu = g' : supérieur
à 10"
Avril2006
Géotechnique1 - J. Lérau
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de Montréal- 1991
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EditeurChapman& Hall - 1996 6 ex 624.1CRA
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EditeurBalkema- 1995 6 ex 624.1 LAN
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.BIBLIOGRAPHIE-2.
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M. CASSAN
EditeurPressesde I'ENPC- 1993 1 ex 627 CAS
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Avril2006
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