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Mecanisme Simplifie de La Combustion PDF
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PHÉNOMÈNES DE LA COMBUSTION -1
MÉCANISME SIMPLIFIÉ DE LA COMBUSTION
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
II - COMBURANTS ......................................................................................................................... 3
1 - Oxygène de l'air ...........................................................................................................................3
2 - Autres comburants .......................................................................................................................4
I- PHÉNOMÈNES DE LA COMBUSTION
1- MÉCANISME DE LA COMBUSTION
La combustion est une réaction chimique d’oxydoréduction rapide entre un combustible et un
comburant. Cette réaction se fait avec un dégagement de chaleur. Elle est dite exothermique.
Si la réaction est lente, comme dans le cas du fer qui rouille, on ne parle pas de combustion mais
d’oxydation.
Quantité de
Réactions de combustion Remarques chaleur dégagée
kJ/mol
En fait ces réactions se déroulent suivant des mécanismes complexes mettant en jeu des “radicaux
libres”.
Ces radicaux :
- sont des atomes possédant un électron indépendant, ce qui leur confère une grande
réactivité
- réagissent entre eux dans une succession d’étapes (initiation, propagation, ramification,
extinction) appelées réactions radicalaires
Ainsi une molécule d’hydrogène est dissociée par une étincelle en 2 radicaux libres qui vont pouvoir
réagir avec l’oxygène.
00547_A_F
2- TRIANGLE DE FEU
La combustion ne peut avoir lieu que si les trois éléments suivants sont présents simultanément :
Ceci est fréquemment illustré par le triangle de feu. Chaque côté du triangle représente un élément.
O - comburant F+ F
- extrêmement - facilement
inflammable inflammable
CO
Quand les trois T
AN
MB
UR
US
MB
T
il peut y avoir combustion
IBL
CO
D SEC 201 A
SOURCE D'INFLAMMATION
Combustion possible
O - comburant F+ F
- extrêmement - facilement
inflammable inflammable
T
AN
CO
UR
US
TIB
D SEC 200 A
SOURCE D'INFLAMMATION
Combustion impossible
Suivant la vitesse de la combustion on parle indifféremment d’inflammation ou d’explosion. En effet
l’inflammation d’une atmosphère peut se faire de façon explosive, ceci d’autant plus que l’on se
rapproche du mélange stœchiométrique.
00547_A_F
II - COMBURANTS
1- OXYGÈNE DE L'AIR
Le comburant le plus courant est l’oxygène de l’air, sa composition volumique dans l’air est
approximativement la suivante :
79 %
Azote
Air
D SEC 2035 A
Oxygène
21 %
L’oxygène est un comburant d’autant plus puissant que sa concentration est plus élevée dans le
mélange gazeux.
Ainsi, l’oxygène liquide un pouvoir comburant considérable. Les corps combustibles poreux ou
adsorbants imprégnés d’oxygène liquide sont des explosifs extrêmement puissants.
00547_A_F
2 - AUTRES COMBURANTS
Certains corps chimiques contenant ou non de l’oxygène sont des comburants car ils réagissent
violemment avec les matières combustibles et organiques.
Exemples :
- le fluor est un comburant plus actif que l’oxygène et enflamme la plupart des produits
Quelques comburants :
00547_A_F
III - COMBUSTIBLES
– le combustible, d’une façon générale, se trouve en phase gazeuse. Il n’existe que peu
de corps susceptibles de brûler à l’état solide (phosphore, sodium)
Si
intimair et
c
(en e m e n ombus
pha t m é tible
se g l a n
aze g é s
use
Si source )
d'inflammation ou
puis quantité de chaleur
dégagée pour propagation
et combustion
ible
b ust ions
m rt
t co propo
D SEC 2036 A
r e
i es
Si a s des enabl
n
da con v
Conditions de la combustion
On appelle “atmosphère explosive” ou ATEX, le mélange avec l’air, dans les conditions
atmosphériques de substances inflammables sous forme de gaz, vapeurs, brouillards ou poussières
dans lequel, après inflammation, la combustion se propage à l’ensemble du mélange non brûlé.
00547_A_F
D SEC 1432 A
00547_A_F
2- COMBUSTIBLES GAZEUX
a - Développement de la combustion
La réaction de combustion amorcée en un point du mélange par une source d’inflammation libère de
l’énergie sous forme de chaleur.
Si cette chaleur dégagée est assez grande pour porter les couches voisines du mélange
combustible-comburant à une température suffisante, la combustion se propage de proche en proche
dans une zone lumineuse et de faible épaisseur constituant la flamme puis progresse dans le mélange
de gaz frais.
Les gaz produits sont portés à haute température et pression. Suivant la vitesse d’avancement du front
de flamme, on parle d’inflammation ou d’explosion.
GAZ FRAIS
GAZ BRÛLÉS Flux
thermique
Avancement Ondes de
du front pression
de flamme
D SEC 2021 A
b - Limites d’inflammabilité
Il existe une zone, appelée zone d’inflammabilité (définie par les limites d’inflammabilité ou
d’explosivité) où la propagation de la flamme est possible. En deçà et au-delà de cette zone la
combustion ne peut se développer.
00547_A_F
LII LSI
Zone trop
Zone trop Zone d'inflammabilité riche en gaz
pauvre en gaz ou d'explosivité
D SEC 1434 A
% gaz
combustible
dans l'air
Zone ➀
- la quantité de chaleur dégagée par la réaction amorcée en un point est dissipée dans le
volume inerte entourant ce point. La température atteinte n’est pas suffisante pour que les
molécules des couches voisines puissent réagir entre elles. La combustion s’arrête
Zone ➁
Zone ➂
00547_A_F
Ammoniac 16 25
Hydrogène 4 75
Acétylène 80
Éthanol 3,3 19
Méthane 5 14
D SEC 2037 G
Vapeurs d'essence auto 1,5 8
Vapeurs de GO 6 14
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Limites d'inflammabilité (en % vol. dans l'air à 20°C et l'atm.)
Les limites inférieures et supérieures d'une inflammabilité dans l'air sont déterminées en
laboratoire, dans un tube vertical de diamètre considéré comme grand (au moins 5 cm) à pression
atmosphérique et à une température voisine de 20 °C, l'amorçage de la combustion étant provoqué à la
partie inférieure du tube.
La méthode de mesure n’est pas rigoureuse et permet davantage de déterminer la possibilité de créer
une flamme dans un mélange, plutôt que ce qui est réellement recherché, à savoir l’aptitude de ce
dernier à être le siège d’une propagation de flamme.
Cependant, dans la pratique, la connaissance que l’on a ainsi des limites d’inflammabilité est suffisante
pour l’estimation des risques encourus, à condition de prendre une marge de sécurité importante pour
tenir compte :
00547_A_F
Lors d’une fuite de gaz, la concentration en vapeur combustible est pratiquement égal à 100 % à la
sortie de la fuite, diminue au fur et à mesure par dilution, passe par la zone d’inflammabilité et aboutit
finalement à une valeur nulle.
100 % gaz
D SEC 2060 A
AIR
LSE
LIE 0 % gaz
Application
Quelle masse de propane faut-il pour rendre explosif 100 m3 d’un mélange homogène air-propane
dans les conditions atmosphériques normales ?
00547_A_F
LSE
LSE
D SEC 1247 A
LIE
LIE
T P
100
e
°C ieur
250 supèr
50 e
limit
°C
40 20
30
20
ZONE EXPLOSIVE
% moles d'éthhylène
10
20 °C lim
ite infèrie
ure
2 250 °C
D SEC 1076 B
100
1 2 3 10 20 30 40 50 60 100
Pression (bar abs.)
Évolution LIE / LSE de l’éthylène avec P et T
00547_A_F
00547_A_F
• Liquide au repos
La température de point d’éclair est la température minimale à laquelle un combustible liquide émet
assez de vapeurs pour permettre une courte inflammation en présence d’une flamme. Les vapeurs
s’enflamment et s’éteignent aussitôt.
Cette température est mesurée dans des appareils normalisés où le produit est chauffé peu à peu et
une source d’inflammation présentée à intervalle régulier. Le point éclair est atteint quand la
concentration des vapeur est voisine de la LIE.
Thermomètre
Joint
Veilleuse permanente
d'étanchéité
Couvercle
Cheminée
yyy
;;;
Creuset
+ 2 à 3 °C
par minute
D ANA 068 A
D ANA 1031 A
Principe de la mesure du point d’éclair
Plusieurs appareils (vase clos, vas ouvert) auxquels correspondent des normes sont utilisés pour
mesurer un point d’éclair. Il faut noter que sur un même produit ils donnent des résultats différents et
qu’il est nécessaire d’accompagner la valeur de la mesure d’un point d’éclair de la nature de la norme
correspondante.
yyy
;;;
Agitateur
Dispositif
Thermomètre de basculement Thermomètre
de bain de la veilleuse d'échantillon
;;;
yyy
Articulation
Couvercle
Lampe veilleuse
Doigt
;;;
yyy
Bain
Échantillon d'air
Glissière
Détail du couvercle
D ANA 071 A
+1 °C par minute
Flamme veilleuse tous les 0,5 °C
Bain marie
Mesure du point d’éclair (< 55°C) avec l’appareil normalisé ABEL
00547_A_F
Le tableau ci-après donne les valeurs des spécifications de point d’éclair de quelques produits.
Benzène –1
Hexane – 22
Méthanol 11°C
Acétone – 18°C
La température de point d’éclair reflète bien entendu le danger d’inflammation que peut représenter un
combustible liquide au repos des opérations de transport ou de stockage.
Ce danger est en relation directe avec la volatilité du combustible c’est-à-dire sa tendance à donner
des vapeurs. Cette volatilité peut être caractérisée par la tension de vapeur aux diverses
températures.
Dans un liquide pulvérisé sous forme de fines gouttelettes, à une température inférieure au point
d’éclair, si l’énergie apportée est suffisante pour transformer en vapeur quelques gouttelettes il peut y
avoir :
- allumage
- propagation de la flamme de proche en proche
- “explosion”
Le point d’éclair ne reflète donc que le risque d’inflammation d’un liquide au repos.
00547_A_F
b - Point d’inflammation
C’est la température à laquelle les vapeurs sont émises en quantité suffisante pour alimenter la
combustion.
Le renvoi par la flamme d’une partie de son rayonnement vers la surface du liquide est suffisante pour
entretenir un régime de combustion avec flamme jusqu’à épuisement du combustible.
c - Limites d’inflammabilité
On peut mettre en évidence la zone d’inflammabilité au-dessus d’un liquide au repos grâce à
l’expérience ci-dessous.
D SEC 203 C
(mélange trop riche en combustible) son point éclair
• Si l'on fait jaillir l'étincelle sur l'allumeur au point ➂ assez éloigné du niveau, il n'y a pas
d'inflammation.
• Si l'on répète l'expérience au point ➀ au ras du niveau, il n ' y a pas non plus d'inflammation.
Au point ➂ , les vapeurs de combustibles ne sont pas en concentration suffisante dans l'air, le
mélange est trop pauvre pour que la combustion soit possible.
Au point ➀ , les vapeurs de combustibles sont en trop grande proportion. Le mélange est trop
riche pour que la combustion soit possible.
Au point ② , le mélange air-combustible est en proportions convenables, la combustion peut se
produire.
Sauf exception dans le cas de feu de liquide, on a affaire à une inflammation, voire à un flash.
Les gaz liquéfiés sous pression se vaporisent fortement à l’air libre et peuvent engendrer des
explosions.
L’atmosphère d’un bac à toit fixe est normalement trop pauvre pour se trouver dans la zone
d’inflammabilité ; néanmoins, ceci peut arriver si le coulage est à température trop élevée ou contient
trop de fractions légères.
00547_A_F
Le tableau ci-dessous indique la zone approximative de température pour laquelle la phase gazeuse
d’un réservoir à toit fixe peut être inflammable en un point quelconque.
Températures (°C)
Produits
Minimale(*) Maximale
Alcool méthylique 7 40
Acétone – 18 10
Essence auto – 60 –6
Jet A1 43 100
Gazole 65 140
Xylène 25 60
RISQUE
RISQUE
PAS DE PHASE D'EXPLOSION
D'EXPLOSION
GAZEUSE
D SEC 1435 A
– Ainsi les produits lourds peuvent être stockés dans des bacs à toit fixe.
– Les produits légers sont en général stockés dans des bacs à toit flottant.
Sur ces derniers, il n’y a pas d’atmosphère donc moins de risques d’explosion ou d’inflammation
pourvu que le toit flotte sur le liquide, que le joint du toit soit en bon état et que les caissons
soient étanches.
– Sur les bacs à écran flottant, le risque existe sur la phase gazeuse entre l’écran et le toit si le joint
du toit est détérioré.
– Sur les bacs à toit fixe pressurisé (“blanketting” ou “couverture” avec un gaz inerte
principalement l’azote) il n’y a pas d’oxygène, l’atmosphère est donc inerte, sans possibilité
d’inflammation.
00547_A_F
4- COMBUSTIBLE SOLIDE
a - Conditions nécessaires à la combustion
La pyrolyse est la décomposition chimique irréversible d’un matériau produite par une élévation de
température sans réaction avec l’oxygène.
- de la capacité calorifique
- de l’état plus ou moins divisé du solide (solide massif, particules, poussières)
- de la température
- du degré d’humidité
- de l’imprégnation éventuelle du solide par un liquide à bas point d’éclair
b - Poussières
- présence d’un solide combustible suffisamment divisé (granulométrie < 200 µm)
- présence d’un comburant
- source d’énergie suffisante
- concentrations suffisantes
POUSSIÈRES
COMBUSTIBLES
POUSSIÈRES EN CONCENTRATION
SUSPENSION SUFFISANTE
SOURCE
COMBURANT
D'ÉNERGIE
D SEC 1436 A
CONFINEMENT
00547_A_F
Il est aussi possible de remettre en suspension des poussières déposées dans un appareil ou un
bâtiment. Les inflammations secondaires conduisent souvent aux dégâts les plus importants.
Comme pour les gaz, il existe pour chaque produit une concentration minimale de poussières dans
l’air en-dessous de laquelle l’inflammation ne se produit pas.
Le tableau ci-dessous et les planches en annexe donnent quelques exemples des concentrations
minimales.
Concentrations minimales
Produits (poussières)
dans l’air g/m3
Soufre 35
PTFE 80
Polyéthylène 20
Urée-formol ∅ 10 µ 85
Phénol-formol ∅ 10 µ 25
Farine 50
Bois 35
Carbone 55
Les concentrations maximales d’explosion des poussières sont moins bien définies que les LSE
pour les gaz et sont rarement mesurées. Elles sont de l’ordre de 1 à 3 kg/m3 et n’ont guère de
signification dans l’industrie.
Les risques liés à ces nuages de poussières concernent en particulier les opérations de broyage, de
transport pneumatique, de manutention (vidange ou remplissage de silos, pelletage, vibration de
tamis), etc.
c - Solide massif
La combustion des solides massifs est plus complexe. Elle suppose en effet de très nombreuses
possibilités de transformation du solide par le biais de réactions chimiques variées :
- décomposition thermique
- dépolymérisation
- pyrolyse
- fusion voire sublimation
00547_A_F
Les vapeurs émises se mélangent à l’oxygène de l’air et peuvent s’enflammer dans la couche voisine
de la surface sous l’effet d’une source d’inflammation ou si la chaleur des gaz est suffisante.
O2
DÉGAGEMENT
DE CHALEUR
CHALEUR VAPEUR COMBUSTIBLE
Flamme
Rayonnement Pyrolyse
D SEC 1437 A
SOLIDE COMBUSTIBLE
00547_A_F
4
4
2
1 1
2
4 3 %
3
2 Repère Combustible Stoechio-
1,0 métrique
Énergie en Millijoules
0,75
0,6
1 Méthane 9,5
0,5
0,4 2 Éthane 5,68
0,2
3 Propane 4,03
D IRA 2031 A
0,1
4 Butane 3,14
0,075
0,05
0,04
4
0 2 4 6 8 10 12 14
% combustible
Les tableaux ci-dessous donnent les valeurs approximatives des énergies minimales d’allumage de
quelques combustibles gazeux et sous forme de poussières.
Carbone 60
00547_A_F
Application
Calculer l’énergie que possède une clé à vanne de 1 kg tombant de 1 m sur un sol en béton.
En supposant que toute cette énergie se transforme en énergie d’allumage, est-elle suffisante pour
enflammer une atmosphère explosive ?
- une flamme
- une élévation de température
- des étincelles
- des composés pyrophoriques
- …
a - Flamme
Créée par une soudure en cours d’exécution, une allumette (≅ 900°C), elle apporte des radicaux libres
qui vont initier les réactions radicalaires de combustion.
Le produit s'enflamme alors spontanément en présence d'air, sans présence de flamme ni d'étincelle.
L'inflammation survient simultanément en tous les points du mélange gazeux.
00547_A_F
Les tableaux ci-dessous et les planches en annexe donnent les températures d’auto-inflammation d’un
certain nombre de produits inflammables.
Dans les installations, les produits véhiculés peuvent être à une température supérieure à leur
température d’auto-inflammation, ce qui transforme une fuite en une éruption de flammes.
Cela concerne en particulier les hydrocarbures et les alcools dont la température d’auto-inflammation
diminue quand le nombre de carbone dans croît.
Le risque existe également avec des fuites de produits froids, ces derniers pouvant alors rencontrer un
point chaud, atteindre leur température d’auto-inflammation et s’enflammer spontanément.
c - Étincelles
- des chocs de métal sur métal ou métal sur béton sec, pierre (outillage, tronçonnage à la
meule, embouts de flexible, clé à vanne).
Ces étincelles sont constituées de particules métalliques (fer, cuivre, aluminium, etc.) ou
minérales (carbone, quartz, silex, grès) en fusion, arrachées à un matériau par un choc ou un
frottement.
Les particules sont portées à haute température (> 1000°C) et peuvent être en combustion
(exemple : aluminium).
- du matériel électrique (téléphone portable, appareils de mesure portatifs, …) autre que celui
dit de “sécurité” utilisé dans les atmosphères explosives
00547_A_F
Une étincelle de décharge disruptive se produit entre les surfaces de deux corps chargés lorsqu’une
différence suffisante de potentiel, fonction de la distance entre les deux surfaces, est atteinte.
L’accumulation de charges électrostatiques est due au transfert d’électrons entre les deux
surfaces, lors de mouvements relatifs des deux corps, dont l’un au moins est un isolant (résistivité
supérieure à 10 Ω/cm).
- l’écoulement d’un liquide isolant dans une canalisation, un équipement, une citerne, un
réservoir, un bac, etc. Les charges électrostatiques augmentent avec la vitesse
d’écoulement. Des étincelles peuvent jaillir entre la surface du liquide et la paroi des
canalisations ou des appareils.
L’état des charges sur un ballon et une conduite isolée est représenté sur le schéma ci-
dessous.
White
spirit
Air
D SEC 1038 A
White spirit
Eau
-
- - -
- -
- + + - -
+
- + + -
+ + - + -
+ -
+ - - - + +
+ - - -
- - - - - - - - -
D SEC 1439 A
Bande transporteuse
isolante à rotation rapide Conteneur isolant pour produit en vrac
00547_A_F
Dans un bac de stockage la formation d’étincelles est entre autre favorisée par :
Remplissage en pluie
Échantillonnage
Saillie
Objet flottant
Ajutage
Agitateur
D SEC 1039 A
Tube perforé
d - Composés pyrophoriques
- de catalyseurs
- de butadiène polymérisé (pop corn), de gommes de vapocraquage
- de phosphore
- des composés organométalliques (exemple : alkyl aluminium)
- de sulfure de fer, semblable à des particules de rouille, résultant de l’action de l’hydrogène
sulfuré sur les métaux ferreux
L’hydrogène sulfuré peut être contenu dans le produit lui-même ou formé par l’action d’une bactérie
anaérobie, vivant dans l’eau, qui a la propriété de réduire les sulfates (présents dans l’eau ou dans les
boues de fond de réservoir).
Le sulfure de fer se forme aussi bien sur les tôles baignées par le liquide que sur celles qui ne le sont
pas (plateaux de colonnes, garnissage, toit, fond et serpentin de chauffe d’un réservoir de
stockage, …).
- foudre provoquant par exemple, des feux aux évents de bac à toit fixe, aux joints de bacs à
toit flottant et aux échappements de soupapes de sécurité vers l’atmosphère, …
- compression et ondes de chocs (exemple : éthylène)
- rayonnements ionisants
- …
00547_A_F
1- VITESSE DE COMBUSTION
En dehors des réactions de combustion lentes telles que la fermentation des matières végétales ou
l’oxydation des métaux, les combustions avec dégagement important de chaleur peuvent revêtir des
aspects différents.
Les réactions de combustion sont généralement amorcées par une source d’inflammation
ponctuelle, en un point du mélange (gazeux, vapeurs, brouillards, poussières) puis se propagent de
proche en proche dans le mélange de gaz frais, tandis que les produits de la réaction portés à haute
température et à pression plus élevée s’accumulent en deçà.
Plus rarement la réaction de combustion peut être déclenchée simultanément en tout point du
mélange gazeux homogène porté uniformément à sa température d’auto-inflammation. Elle est
dans ce cas parfois désignée “explosion homogène”.
Dans tous les cas, elles se propagent suivant une onde dont la vitesse peut être :
Vitesse de
combustion
(m/sec)
DÉTONATION
Vitesse du son
340
EXPLOSION
DÉTONANTE
10
DÉFLAGRATION
3
COMBUSTION
D SEC 1438 A
FLASH
INFLAMMATION
100 %
0% % vol. de
LIE LID Mélange LSD LSE gaz dans
stoechiométrique l'air
Vitesses de combustion
00547_A_F
2- LA DÉFLAGRATION
a - Caractéristiques de la déflagration
La flamme, siège de la réaction (explosive) sépare le milieu qui vient de réagir et constitué par les gaz
brûlés, de celui n'ayant pas encore réagi, constitué par les gaz frais. Une onde de pression se
développe en aval de front de flamme à des vitesses de quelques mètres par seconde (5 à 30 m/s)
mais peut atteindre des valeurs plus élevées (jusqu’à 300 m/s).
La propagation d'une déflagration libère des gaz à haute température et haute pression. Dans la
pratique les parois des capacités ne sont pas conçues pour résister à ces pressions de l'ordre d'une
dizaine de bars. On peut éviter ces montées en pression en installant des disques de rupture ou des
trappes d'explosion.
D SEC 1042 A
Mélange gaz combutible/air (gaz frais)
• À l'air libre
L’augmentation de pression due à la libération des gaz chauds donne naissance à des ondes de
pression créant un effet de “souffle” plus ou moins destructeur.
Pression
Combustion
D SEC 1050 A
frais 0 t
00547_A_F
Un des moyens simples pour traduire les effet d’une explosion accidentelle, est l’équivalent TNT (Tri
Nitro Toluène) de cette explosion.
De l’expérience il peut être déduit une masse de TNT explosif très connu, dont l’explosion engendre
les mêmes dommages aux mêmes distances qu’1 kilo de gaz combustible dans l’air en partant des
constations suivantes :
- l’énergie libérée par la combustion complète d’1 kilo de gaz est environ 10 fois supérieure à
celle libérée par 1 kilo de TNT
Une valeur pessimiste du rendement total prise égale à 10 % permet d’adopter l’équivalence suivante :
On peut connaître approximativement les surpressions engendrées par une déflagration et les risques
encourus en fonction de la distance réduite en utilisant l'abaque de Lannoy (page suivante).
En effet, la présence d’obstacles tels que bâtiments, poteaux, réseaux de tuyauterie modifie
sensiblement les vitesses de propagation. Le même nuage inflammable peut brûler simplement avec
une vitesse de flamme de quelques m/s n’induisant que des effets de pressions négligeables ou au
contraire entretenir une déflagration violente, se déplaçant à une vitesse de 200 m/s à 300 m/s
causant ainsi des dommages graves.
00547_A_F
0,8
0,7 Destruction des murs en béton armé, destruction totale probable des bâtiments
Dommages graves aux machines situées dans les bâtiments industriels
0,01
1 2 3 10 20 30 40 50 60 100
distance réduite λ
Application
λ =
3
√
00547_A_F
3- DÉTONATION
a - Caractéristiques de la détonation
Il y a lieu de bien noter la différence existant entre les effets d'une déflagration et ceux d'une
détonation dans un cylindre fermé à ces deux extrémités :
- montée en pression répartie quasi-uniformément en tous les points des parois dans la cas
d'une déflagration.
- pression beaucoup plus élevée, appliquée localement dans le cas d'une détonation.
P ≅ 42 Atm
P ≅ 1 Atm P ≅ 1 Atm
D SEC 1043 B
Mélange gaz combutible/air p = 1 atm Gaz frais
Gaz brûlés
D SEC 2016 B
• À l’air libre
Hormis, dans les installations extrêmement denses, une détonation est pratiquement à exclure car les
conditions d’obtention sont rarement réalisées simultanément.
00547_A_F
b - Limites de détonation
Pour qu’il y ait détonation, il faut que la composition du mélange gazeux soit comprise entre les limites
de détonation.
Possibilité
de détonation
4 18 59 75
Mélange
LII LID LSD LSE
stoechiométrique
Zone d'inflammabilité
(déflagration)
D SEC 1040 A
LII : Limite Inférieure d'Inflammabilité LID : Limite Inférieure de Détonabilité ou de Détonation
LSI : Limité Supérieure d'Inflammabilité LSD : Limite Supérieure de Détonabilité ou de Détonation
Acétylène 4 51
Propane 3 7
Limites de détonabilité
00547_A_F
Comme les limites d’explosivité, les limites de détonabilité varie avec le type de carburant.
00547_A_F
VI - EFFETS DE LA COMBUSTION
La combustion entraîne plusieurs types de dangers.
Effets de la combustion
D SEC 1433 A
00547_A_F
d'autoinflammation
Point éclair
Température
Densité
Explosivité
Produits Synonymes Formules
% en volume dans l'air
— Planche n°1 —
00547_A_F
d'autoinflammation
Point éclair
Température
Densité
Explosivité
Produits Synonymes Formules
% en volume dans l'air
— Planche n°2 —
00547_A_F
d'autoinflammation
Point éclair
Température
Densité
Explosivité
Produits Synonymes Formules
% en volume dans l'air
Dichloro 1,2 Éthylène Trans C2H2Cl2 9,7 12,8 460 2,2 3,3
— Planche n°3 —
00547_A_F
d'autoinflammation
Point éclair
Température
Densité
Explosivité
Produits Synonymes Formules
% en volume dans l'air
— Planche n°4 —
00547_A_F
d'autoinflammation
Point éclair
Température
Densité
Explosivité
Produits Synonymes Formules
% en volume dans l'air
— Planche n°5 —
00547_A_F
d'autoinflammation
Point éclair
Température
Densité
Explosivité
Produits Synonymes Formules
% en volume dans l'air
— Planche n°6 —
00547_A_F
Ingrédients
Anhydride phtalique 650 15 15
Chlorure de vinyle - Acétate de vinyle 690 — —
Farine de bois 430 40 20
Hexaméthylène tétramine 410 15 10
Pentraérythritol 450 30 10
Phénolique 490 30 —
Polystyrène 560 15 —
Poudre de bourre de coton 470 50 25
Sodium carboxyméthycellulose 350 — —
Urée 450 75 —
— Planche n°7 —
00547_A_F
Énergie minimum de
Températures Concentrations l’étincelle électrique
Substances d’inflammation miniles explosives nécessaire pour
(°C) (en mg/l) l’inflammation (milli-joules)
Matières plastiques
Acétane de cellulose 370 25 10
Acétate butyrate de cellulose — — —
Acétate de polyvinyle — 35 120
Alcool alkylique — 35 —
Base de résine de pin 440 55 —
Coumarone-indène — 15 10
Laque, résine, gomme 390 15 10
Lignine — 40 20
Phénolique — 25 10
Polyéthylène 410 20 30
Propionate de cellulose — 25 45
Polystyrène — 15 15
Urée — 70 80
Vinylbutyral 390 20 10
Poussières métalliques
Aluminium atomisé 640 40 15
Aluminium pionné 550 35 10
Antimoine 415 420 —
Cadmium 570 — —
Chrome 900 — —
Cuivre 700 — —
Dow métal 430 20 80
Étain 630 190 160
Fer réduit à l’hydrogène 315 120 80
Fer réduit au carbone 425 250 320
Fer carbonyle 320 105 20
Ferro sillicium (88 % Si) 860 425 —
Ferro titanium 370 140 —
Hydrure de thorium 260 80 3
Hydrure de titane 440 70 60
Hydrure d’uranium 20 (3) 60 5
Hydrure de zirconium 350 85 60
Magnésium-aluminium (50-51) 535 50 80
Magnésium atomisé 600 10 120
Magnésium moulu 540 20 40
Magnésium pionné 520 20 20
Manganèse 450 125 80
Plomb atomisé 710 — —
Plomb pionné 580 — —
Silicium 775 100 80
Thorium 270 75 5
Titane 330 45 10
Uranium 20 (3) 60 45
Vanadium 500 220 60
Zinc 600 480 650
Zirconium 20 (3) 40 5
Poussières diverses
Caoutchouc brut 350 25 50
Charbon bitumeux 610 50 50
Dinitro-ortho-crésol 440 25 —
Gilsonite 560 20 25
Lait en poudre 490 50 50
Napaim 450 20 40
Oxybenzaldéhyde 380 20 15
Phénothiazine 540 15 —
Protéine du foie 520 45 45
Savon 430 45 60
Soufre 190 35 15
Stéarate d’aluminium 400 15 15
Tyroide desséchée 610 60 60
— Planche n°7 (suite) —
00547_A_F