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THEME 5 : La sous-traitance en maintenance industrielle

OUEDRAOGO ZAKARIA
I/ Introduction
La sous-traitance est une stratégie qui consiste à confier une partie du processus de la
production industrielle a une entreprise extérieure Cette pratique est utilisée fréquemment
dans le secteur des travaux publics ou dans l’industrie : moulage ingestion plastique
(modification et réparation d’outillage et de moule d’injection plastique), dépoussiérage
industrielle etc. Il peut s’agir pour une entreprise principale d’externaliser une ou plusieurs
opérations de conception, d’élaboration, de fabrication de mise en œuvre ou de maintenance
qui seront réalisées par une autre entreprise La cotraitances
II/Définition
Lalo i75-1334 du premier décembre 1975 sur la sous-traitance, la définit comme « l’opération
par laquelle un entrepreneur confie par un sous-traité, et sous sa responsabilité, à une autre
personne appelée sous-traitant tout ou partie de l’exécution du contrat d’entreprise ou du
marché public, conclu avec le maître de l’ouvrage ».
III /RAISONS DE SOUS-TRAITER

Dans une entreprise, dans une usine, les raisons d’une sous-traitance d’activités de
maintenance sont multiples. On peut en citer quelques-unes :
Assistance Technique (ex : pendant la montée en cadence de nouvelles installations).

Flexibilité ou contraintes (compétences d’appoint, adaptation à la demande du marché) ,


organisation ( 2x8 , 3x8) , démarrage usine nouvelle ).
Aide pour installations spécifiques, pointues- Expert haute technicité (compétences difficiles à
acquérir ou à maintenir, faible nombre d’installations).
Activités spécifiques dont la fréquence est trop faible pour justifier l’entretien de
compétences.
Activités répétitives à faible valeur ajoutée en compétence (ex : réparations, nettoyage
bureaux et abords, entretien pelouses…).
Activités trop éloignées des métiers pour y être intégrées- recentrage sur le cœur du métier (ex
: laser).

Contraintes réglementaires (appareils de levage, de lutte contre incendie, accumulateurs …).


Coût externe inférieur à coût interne – Pour améliorer la productivité opérationnelle, les ratios
économiques.
Globalisation d’activités (ex : réparations) – Lots groupés multi-techniques.
IV/ NE PAS SOUS-TRAITER
Mais attention, dans une entreprise toutes les activités de maintenance ne sont pas
soustraitables. Le responsable de maintenance doit à chaque fois que le cas d’une sous-
traitance est envisagé, se poser la question : cette activité-là peut-on la soumettre à un
intervenant extérieur ? Quels en sont les risques ?

Citons quelques exemples d’activités à NE PAS sous-traiter :


Le suivi permanent du processus industriel.
La maintenance des installations critiques, stratégiques pour le process (maîtrise des
opérations)
L’auto-maintenance TPM : maintenance autonome : nettoyage – interventions et préventif
niveaux 1 et 2. Elle doit rester aux opérateurs de fabrication.

Le savoir-faire (« le core business »), l’expertise, les filières Métiers.


Les tâches qui contribuent au maintien des compétences (ex : automatisme, robotique …).

Les activités qui garantissent à tout moment la sureté d’une installation.


Le pilotage de la fiabilisation, des améliorations, des actions de progrès (capitalisation) qui
doit être animé et réalisé en interne.
L’encadrement, le pilotage, le suivi des travaux : planification, ordonnancement, conduite des
opérations de maintenance. Garder la maîtrise d’ouvrage de toutes les activités, la
coordination des intervenants.
Quand il y a une disponibilité de ressources internes (ex : utilisation du personnel à aptitude
réduite dans un atelier de réparation).
Si le coût externe est supérieur au coût interne.

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