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Introduction 

:
Peu représentée dans les années 2000, le transport de messagerie ne cesse, aujourd’hui, de
croître et reste indispensable tant pour les particuliers que pour les professionnels. Les modes
de consommations évoluent grâce au e-commerce et n’importe quel produit peut s’acheter
d’un simple clic n’importe où pour être livré chez soi ou à proximité dans les plus brefs
délais. C’est la messagerie qui s’occupe de cette livraison dans un temps relativement très
rapides.
La messagerie traite tous les envois de moins de 3 tonnes constitués de colis faisant l’objet à
la fois d’un groupage dégroupage sur un quai, d’un transport et d’une opération de
distribution.
« la collecte d'envois multiples (groupage) de moins de 3 tonnes groupés sur des quais pour
constituer des chargements complets aptes à remplir des véhicules de transport pour
dégroupage au quai du centre réceptionnaire et livraison au domicile du destinataire » NAF
Mais pour quoi 3 tonnes ?
Aux origines des trois tonnes : la TRO :
La limite des trois tonnes trouve son origine dans la Tarification Routière Obligatoire (TRO) ;
On peut penser que l'origine même de cette référence pondérale est à chercher dans un barème
de tarification que la SNCF appliquait alors aux groupeurs, et avant elle les diverses
compagnies ferroviaires, en référence à des contraintes techniques et à des options
commerciales. Il existait en fait deux limites pondérales dans l'acception 41 ferroviaire des
envois de détail, associée à des tarifications spécifiques. Selon les catégories des produits,
elles se situaient à 3 ou à 5 tonnes. C'est donc la première limite qui a été retenue par le
législateur et finalement adoptée comme référence unique par l'ensemble de la profession,
sans que nous puissions en motiver le choix
décomposition :
Dans le transport de la messagerie en peut distinguer entre 4 types ; par apport a le poids et le
délai de livraison :
• Pour n = 0, soit de 0 à 3kg, le marché du courrier et le très petit colis,
• Pour n = 1, soit de 3 à 30kg, le marché de la messagerie « Monocolis »
• Pour n = 2, soit de 30 à 300kg, le marché de la messagerie traditionnelle
• Pour n =3, soit pour des envois supérieurs à 3t, le marché du lot complet
La « règle » des 3.10n :
La limite des trois tonnes se retrouve dans un découpage simple du marché et de la technique
du transport proposé par Yves Déjou (vice-président du groupe de messagerie Dubois) lors
d’une conférence au Cercle des transports en avril 2000 (Savy, 2007, page 176).
les différentes structures de transport de la messagerie :

On retrouve ces cinq opérations élémentaires dans la seconde extension de la définition de


l’activité de messagerie par l’INSEE :

• « la collecte d'envois multiples (groupage) de moins de 3 tonnes… » : les marchandises sont


enlevées (ou ramassées) au domicile ou à l’établissement de différents expéditeurs, et leur
acheminement à destination du centre expéditeur ;

• « …groupés sur des quais pour constituer… » : à leur arrivée dans le centre expéditeur, les
marchandises sont déchargées, triées et groupées sur des quais avec des marchandises à
destination des mêmes centres réceptionnaires ; 48

• « …des chargements complets aptes à remplir des véhicules de transport… » : les


marchandises sont alors chargées dans les véhicules effectuant les tractions entre les centres
expéditeurs et les centres réceptionnaires ;

• « …pour dégroupage au quai du centre réceptionnaire et… » : elles y sont déchargées,


dégroupées et triées ;
• …livraison au domicile du destinataire » : avant d’être livrées aux domiciles ou
établissements des destinataires.

C’est par exemple le cas des centres de distribution des grandes enseignes de vente à distance,
qui sont capable de « nourrir » quotidiennement les réseaux de leurs différents prestataires de
messagerie avec un grand nombre de colis. Dans ce cas, ces colis seront amenés dans les
agences des messagers sous forme de lot complet par l’opérateur de messagerie ou
l’expéditeur (on parle alors d’« injection directe »).

Certains envois de colis peuvent ne pas faire l’objet de ruptures de charge et de passages à
quai, pour des questions de distance d’une part, de délais d’autre part . Les coursiers traitent
des envois urgents, à l’échelle locale (au service par exemple des activités administratives,
juridiques ou financières) voire régionale, nationale et continentale (au service par exemple de
l’industrie manufacturière). S’il peut y avoir groupage dans la course (un envoi de colis d’un
quartier à l’autre d’une même unité urbaine peut éventuellement être mutualisé avec un envoi
d’enveloppe en provenance et à destination des mêmes quartiers), l’objectif recherché n’est
pas la maximisation des capacités de chargement des véhicules mais la livraison dans des
délais cours compte tenu de la distance entre origine et destination.
Le lot partiel : une technique de transport avec groupage, mais sans passages à quais

La deuxième technique, le lot partiel (ou semi-lot), concerne plusieurs envois chargés au sein
d’un même véhicule de transport, sans toutefois faire l’objet de passages à quais (Figure 5).
Les marchandises sont chargées les unes après des autres dans le véhicule au sein d’un
territoire d’expédition, dans l’objectif de maximiser le chargement du véhicule avant sont
déplacement vers le territoire d’expédition, où elles seront déchargées les unes après les autres
: c’est la technique du groupage. Le transport de lot partiel nécessite plusieurs points de
chargement, plusieurs points de distribution, ou les deux. La logique de groupage
caractéristique de cette forme de transport préfigure la forme de la messagerie, cependant les
opérations de groupage et dégroupage dans le lot partiel se font directement dans le véhicule
et ne nécessitent pas de passage à quai. La tranche de 300kg à 3t proposée par Yves Déjou
peut paraître peu adaptée à cette logique de groupage si l’on ne considère que l’argument du
poids : s’il prend en charge uniquement des envois de trois tonnes, un ensemble articulé de
40t (soit 26t de charge utile) devra effectuer jusqu’à huit opérations de chargements dans la
région de départ et autant d’opérations de déchargement dans la région d’arrivée. Par ailleurs,
en l’absence de passage à quai, rien ne garantit que les envois chargés en premier (et donc au
fond de la remorque) soient les envois déchargés en dernier : dans le cas contraire il faudrait
décharger plusieurs lots à chaque dépôt ou ramasse, ou prévoir des détours dans le plan de
tournée. Cependant, on ne transporte pas que du plomb et l’argument du poids est dans les
faits moins important que l’argument du volume, et surtout de l’espace au sol (mesuré en
mettre de plancher). A la fin des années 1990, la plupart des professionnels estimaient que
600kg représentaient la limite maximale des envois traités fonctionnellement en messagerie
(Beyer, 1999, page 29). Aujourd’hui, les chiffres obtenus en entretiens sont très hétérogènes :
ils ne dépassent jamais la tonne pour la messagerie traditionnelle (bien que les envois soient
en moyenne bien inférieurs), mais peuvent monter jusqu’à 6 palettes pour la messagerie
palettisée.

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