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Opérations Unitaires
Pr M. EL HARFI
L’Industrie alimentaire regroupe une série d’activités caractérisées à la fois par la nature des matière
première et par l’importance des caractères organoleptiques des produits finis. Ces produits finis sont
obtenu soit:
-En soumettant les matières premières à des traitement de conservations: exemple: les légumes
congelés, le lait pasteurisé ou stérilisé;
- En faisant intervenir des opération ayant pour but de provoquer des modifications plus profondes,
rendant le produit fini très différent des matières premières mises en œuvre : exemple: sucrerie.
Du génie Chimique au génie de procédés
Le génie chimique est né au début du XX e siècle pour répondre au développement rapide de certaines
industries, notamment pétrolières au départ. Intégrant les avancées scientifiques de l’époque, il s’est
forgé des concepts et des outils qui en ont fait un domaine scientifique nouveau.
D’une façon générale les industries de transformation de la matières sont les industries qui
permettent par des réactions chimiques et des opérations d’extraction, de séparation, de séchage, de
triage…, de passer des matières premières (minerais, pétrole, produits agricoles) à des produits
finis(essence, papier, fromage…). Vers 1900, l’ensemble des opérations unitaires utilisées dans les
industries ont été rassemblé sous le nom de génie chimique.
Du génie Chimique au génie de procédés
❖Les opérations sont dites unitaires car elles sont fondées sur des règles de nature
physique à caractère général et traduisent des transformations simples.
Du génie Chimique au génie de procédés
❖Le principe fondamental de toute opération unitaire est toujours le même, à savoir la
préparation et la mise en contact intime des phases en présence pour assurer le
développement des réactions, les mécanismes de transport et de transfert de masse (ou
matière), de chaleur et de quantité de mouvement qui ont lieu durant la chaîne de
transformation, ainsi que la séparation des constituants du mélange résultant.
Le génie de procédés alimentaires/ opérations unitaires
L’utilisation du feu puis l’usage de la poterie ont été des étapes décisives pour la
transformation des aliments. L’homme a ensuite appris à sécher des aliments pour les
conserver, à extraire le sel de l’eau de mer, à la fois pour donner meilleur goût à ces produits
et pour améliorer leur conservation.
Le génie de procédés alimentaires/ opérations unitaires
D’abord confinées au niveau familial, certaines de ces activités deviennent ensuite des
spécialités artisanales sous l’effet de la sédentarisation puis de l’urbanisation et du
développement du commerce : la transformation des céréales en farine, l’extraction de
l’huile, la salaison des viandes et des poissons, la fabrication des boissons fermentées, etc.
C’est au XIXe siècle, avec le fort développement des villes, de l’industrie et des transports
que certains de ces métiers prennent un caractère industriel : la sucrerie, l’huilerie, la
brasserie, la distillerie, la conserverie, la biscuiterie, etc.
Le génie de procédés alimentaires/ opérations unitaires
L’application du génie de procédé au industries alimentaire ne s’est pas faite sans rencontrer de
nombreux problèmes. Ces problèmes étaient liés surtout à:
-la variabilité
-l’hétérogénéité
-complexité
Vers 1950, les industries alimentaires, ont définis leurs propres opérations unitaires,
qu’on peut regrouper tel que:
❖Opérations mécanique
❖Opérations de transfert
À leur tour les opérations unitaires peuvent se diviser en deux grandes classes :
– les processus sans transfert de matière qui sont d’une part les opérations de simple séparation
mécanique des mélanges hétérogènes (filtration, cyclonage, centrifugation), d’autre part les
opérations modifiant la granulométrie de solides (broyage, frittage).
Le génie de procédés alimentaires/ opérations unitaires
On distingue les opérations selon quatre fonctions : les opérations unitaires de préparation, les
opérations unitaires de transformation, les opérations unitaires de stabilisation et les opérations
unitaires de conditionnement et dosage.
Le génie de procédés alimentaires/ opérations unitaires
b) LES O. U. DE TRANSFORMATION
Elles visent à apporter une modification aux matières premières. Elles regroupent :
➢ la découpe permet de maîtriser la forme géométrique du produit obtenu (cube de légumes pour réaliser
➢ la fragmentation qui ne permet pas de la maîtriser (broyage de grains de blé pour la fabrication de farine
Elles visent à apporter une modification aux matières premières. Elles regroupent :
➢ L’objectif est la diminution de la taille des gouttelettes d’un liquide non miscible dans un autre (cas des
émulsions comme le lait entier, les crèmes de consommation, les crème dessert…) et réduction de particules
solides en suspension dans un liquide (cas des suspension comme la sauce ketchup ou les nectars de fruit).
Le génie de procédés alimentaires/ opérations unitaires
L’objectif est de séparer une ou plusieurs phases, liquides ou solides, contenues dans un produit, on
distingue :
• Extraction par pression : application d’une force sur un solide pour en extraire une phase liquide. C’est
• par solvant : utilisation d’un solvant (eau, hexane) pour extraire un ou plusieurs solutés contenus dans
un solide. C’est par exemple l’extraction du sucre contenu dans les betteraves grâce à de l’eau, ou de
L’objectif est de séparer une ou plusieurs phases, liquides ou solides, contenues dans un produit, on distingue :
• Elles permettent la séparation de particules solides ou de gouttelettes liquides dispersées dans une phase
liquide grâce à la force gravitationnelle (le poids) ou à une force centrifuge artificielle. Il existe :
clarification artisanale des jus de fuit, la dépollution des eaux usées des stations d’épuration…
• la décantation centrifuge où le « moteur » est l’accélération centrifuge . C’est le cas de l’écrémage du lait qui
se fait dans des écrémeuses qui tournent à des vitesses de 4600 tours/min.
Le génie de procédés alimentaires/ opérations unitaires
b2-Les opérations de séparations sans changement d’état :
L’objectif est de séparer une ou plusieurs phases, liquides ou solides, contenues dans un produit, on distingue :
L’objectif est de séparer des particules dispersées dans un liquide en forçant le produit à traverser un milieu poreux
chargé d’arrêter les particules en fonction de leur taille.
On distingue :
• la filtration frontale ou classique : Le flux du produit est perpendiculaire au milieu filtrant qui se colmate
relativement vite. C’est la clarification des boissons (jus de pomme, bière, vin…)
• la filtration tangentielle : le produit balaye la surface filtrante (flux parallèle) ce qui retarde le colmatage et
permet une séparation plus fine puis qu’on peut retenir des macromolécules voire des molécules. Ce type de
filtration tangentielle est très utilisée en laiterie pour concentrer le lait en protéine (fromagerie ) ou pour le
stériliser à froid (lait microfilté).
Le génie de procédés alimentaires/ opérations unitaires
• B3.1 : l’opération de distillation : elle consiste à séparer par vaporisation deux produits (solutés) qui ont
des points d’ébullition différents . Une des applications est la distillation d’alcool à partir de fruits
fermentés ;
• B3.2 : l’opération de cristallisation : elle consiste à séparer par solidification un ou plusieurs solutés
contenus dans un produit. C’est le cas de la production de sucre (saccharose) où l’on force le saccharose à
➢ O.U. de mélange :
On distingue le mélange des produits secs (pulvérulents), des produits humide (produits charcutiers) et des
liquides (cuve avec agitateur, mélangeur statique, homogénéisateur, émulsionneurs…)
➢ O.U. de texturation :
l’objectif est de modifier la texture du produit de départ ; C’est la cuisson/extrusion (qui permet de fabriquer
des snacks apéritifs à partir d’une base amidonnée), le filage des protéines (de poisson, protéines à base de
soja pour fabriquer le Tofu, etc…) et le foisonnement (incorporation de gaz pour donner du corps à des
mousses au chocolat, à des crème glacée ou sorbet…).
Le génie de procédés alimentaires/ opérations unitaires
C)LES O. U. DE STABILISATION
Ce sont les opérations de conservation du produit. Elles visent à maintenir le produit dans son état optimal jusqu’à
la remise au consommateur. Elles regroupent :
Elles ont pour but de diminuer l’humidité et par conséquent l’activité de l’eau (a.w.) des produits pour inhiber le
développement des micro-organismes et de diminuer les réactions physicochimiques d’altérations :
➢ l’évapo-concentgration permet d’augmenter l’extrait sec en préservant les qualités du produit (cas du
concentré de tomate, des concentré de fuit ou légumes…).
➢ Le séchage est une concentration encore plus poussée afin de stabiliser au maximum le produit (cas des
flocons de pomme de terre, de la poudre de lait).
➢ Enfin la lyophilisation est le procédé de déshydratation qui préserve le mieux les qualités du produit puisqu’il
se fait à froid (sublimation= glace—>vapeur) à -20°C sans jamais excéder +20°C ; l’inconvénient en est le cout
élevé de fonctionnement et la faible productivité ! (cas du café soluble, …).
Le génie de procédés alimentaires/ opérations unitaires
C)LES O. U. DE STABILISATION
C4- Les opérations de stabilisation par d’autres moyens :
❖les moyens physiques : ionisation (onde radioactive) et pascalisation (traitement par haute
pression) ;
❖les moyens chimiques :c’est l’addition d’ingrédients (vinaigre, citron, sel, sucre) mais aussi d’additif
comme par exemple l’utilisation de conservateurs (nitrite de potassium couramment appelé
salpêtre en salaison, sorbate de potassium…) ;
❖les moyens biologiques : les fermentations lactiques (fromages frais, saucissons,..) les
fermentations alcooliques (vins, bière…) .
Le génie de procédés alimentaires/ opérations unitaires
INTRODUCTION
L'eau, de formule chimique H2O, est le constituant majeur de la plupart des aliments. Bien
qu'elle n'apporte aucune valeur énergétique aux aliments, son existence joue un rôle très
important. Elle influence la structure, l'apparence, le goût des aliments et leur susceptibilité
à la dégradation.
Eau dans les aliments
INTRODUCTION Teneur en eau de certains aliments
• Nécessité technologique : La connaissance de la teneur en eau des aliments est nécessaire pour la
conduite rationnelle des opérations de récolte, de séchage, de stockage ou de transformation
industrielle. C'est un paramètre essentiel pour l'évaluation et la maîtrise des risques d'altération
pendant l'entreposage des denrées alimentaires.
• Nécessité réglementaire : Dans le cas où des textes réglementaires fixent la teneur limite en eau de
certains aliments pour des raisons d'hygiène ou pour garantir la loyauté des transactions
commerciale.
• Nécessité contractuelle : Dans le cas où des contrats commerciaux exigent une teneur limite en eau
dans un aliment.
• Nécessité analytique : Les résultats d'analyse des produits alimentaires sont souvent exprimés par
rapport à une base fixe (matière sèche ou teneur en eau standard).
Eau dans les aliments
PROPRIÉTÉS FONCTIONNELLES DE L'EAU DANS LES ALIMENTS
L'eau a trois fonctions principales dans les aliments. Ces fonctions sont :
• Fonction de solubilisation (ou dispersion) : L'eau dans les aliments est le solvant des
constituants hydrophiles.
• Fonction de structuration : L'eau joue un rôle essentiel dans la configuration des
macromolécules alimentaires, notamment les protéines et les glucides. L'eau
détermine également la structuration de certains constituants en micelle. C'est le
cas, par exemple, des caséines dans le lait.
• Fonction de mobilisation : L'eau, par rapport aux autres fluides, est le facteur de
mobilité le plus répondu dans les produits alimentaires.
Eau dans les aliments
▪ La valeur de l'activité de l'eau varie entre 0 (produit sec au point que toute l’eau
est liée à l’aliment, et donc sans qualité réactive) et 1 (eau pure et sans soluté,
difficile à atteindre et surtout à maintenir).
aw = n1/(n1 + n2)
Aw NaCl Saccharose
0,99 1,75 11
0,96 7,01 25
0,94 10,34 93
0,92 13,5 120
0,90 16,5 144
0,85 23,6 208
Eau dans les aliments
• Zone 1 (aw<0,3) : correspond à l'eau « fortement liée », dite aussi « de constitution ». L’eau est
intimement liée aux composants biochimiques par des liaisons covalentes et ne peut être séparée
que par des techniques très sévères. Cette eau n’est pratiquement pas disponible comme solvant ou
réactif et correspond à la première couche (monocouche) qui entoure la matière sèche d'aliments.
• Zone 2 (0,3<aw<0,7) : correspond à l'eau « faiblement liée», sous forme de couches polymoléculaires
(multicouche) recouvrant partiellement la surface du substrat sec. Bien qu’elle soit aussi disponible
tant comme solvant que réactif, elle est moyennement réactive.
• Zone 3 (aw>0,7) : correspond à l'eau « libre » ou « eau liquide » qui n’est retenue à la surface du
substrat sec que par des liaisons hydrogène. Cette eau est disponible tant comme solvant que réactif.
C’est uniquement sous cette forme que l’eau est utilisée par les microorganismes et peut permettre
les réactions enzymatiques.
Eau dans les aliments
On distingue deux types d'isothermes de sorption :
• Isotherme d’adsorption si elle a été déterminée expérimentalement en partant d’un produit sec.
• Isotherme de désorption si elle a été déterminée expérimentalement en partant d’un produit
saturé en eau.
Les deux courbes sont en général différentes car le séchage d’un produit entraîne des modifications
de structure et de porosité irréversibles.
Eau dans les aliments
Relation entre isotherme de sorption et entreposage d'un aliment
Les isothermes de sorption permettent de prévoir et de comprendre le comportement d'un aliment lors de
l'entreposage. La première information fournie par l'isotherme de sorption c'est l'hygroscopicité d'un aliment.
Cette hygroscopicité mesure l'influence qu'aura une variation de l'humidité relative ambiante sur la teneur en eau
du produit lorsque celui-ci n'est pas protégé par un emballage étanche.
Le saccharose amorphe est beaucoup plus hygroscopique que le saccharose cristallisé à de faible activité de l'eau
(a w <0,5), ce qui explique pourquoi il est si difficile de conserver le sucre glace, alors que le saccharose cristallisé
se conserve bien.
Lorsqu'un produit, ayant une isotherme de sorption à hystérésis, a été déshydraté à une teneur en eau M, si celui-
ci reprend un peu d'eau parce qu'il est mal entreposé, il passe de l'isotherme de désorption à l'isotherme
d'absorption et son activité de l'eau peut augmenter dangereusement.
• Pour les variations de température lors de l'entreposage ou du transport, l'effet est surtout important pour les
produits sucrés et les produits dont l'activité de l'eau est inférieure à 0,5.
• Lorsqu'un produit est entreposé à une humidité relative en équilibre avec l'aw, HRE=a w x 100, une
augmentation de température à T + ”T va entraîner une déshydratation du produit qui se remettra en équilibre
avec l'air ambiant. En fait la déshydratation pourra être supérieure si, comme c'est souvent le cas, l'humidité
relative de l'air diminue lorsque la température augmente.
Eau dans les aliments
Activité de l'eau et conservation des aliments
L’importance de l’activité de l’eau pour la stabilité des denrées alimentaires lors de traitements et
entreposage est illustrée de manière très évidente ci-après. D'une manière générale, une stabilité
optimale est obtenue lorsque l'aw est située entre 0,2 et 0,3.
Eau dans les aliments
• Le rancissement est une des principales réactions de détérioration des aliments à faible ou
moyenne teneur en eau ; il s’observe même pour des activités d’eau comprises entre 0 et
0,2 environ (courbe en rouge).
• Tout comme l’oxydation des lipides, le BNE est souvent le facteur limitant de la conservation des
aliments à teneur moyenne en eau. C’est aussi une réaction de détérioration gênante lors des
opérations de déshydratation où il faut s’efforcer de traverser la zone critique le plus rapidement
possible et à une température minimale.
Eau dans les aliments
• Pour éviter l'effet indésirable de l'activité enzymatique qui peut avoir lieu lors de l’entreposage des aliments
même à l’état déshydraté ou congelé, on pratique généralement un blanchiment, avant la déshydratation
ou la congélation, qui a pour but principal la destruction des enzymes.
Eau dans les aliments
• Dans un aliment, une activité de l'eau de 0,7 est considérée comme une limite inférieure présentant
toutes les garanties de stabilité microbienne. Cependant 0,91 est une limite en dessous de laquelle
le développement des microorganismes est très fortement freiné. C'est cette limite qui a été
retenue par la directive communautaire de 1977 pour la conservation des aliments à température
ambiante ; elle est même relevée à 0,95 à condition toutefois qu'elle s'accompagne d'un pH
inférieur ou égal à 5,2.
Eau dans les aliments
Activité de l'eau et les activités microbiennes
• Le développement des microorganismes dans les aliments est lié étroitement à l'activité de l'eau, en raison de
l'influence de la pression osmotique qui agit sur les échanges entre les microorganismes et le milieu. On peut
dire qu'en général, la valeur optimale pour la croissance des microorganismes est située entre 0,92 et 0,99. En
dessous, la croissance est retardée ou inhibée, ce qui explique la bonne conservation de certains aliments
traditionnels, tels la confiture, certains fromages et certaines charcuteries.
• Si l'on considère les bactéries responsables de l'empoissonnement alimentaire, on peut dire que pour une
aw inférieure à 0,95, les bactéries du genre Shigella, les salmonelles, Echerichia coli et
les clostridium responsables de la production de toxines ( botulinum type A, B et C) sont inhibées. Par
contre, Staphylococcus aureus dans les conditions aérobies peut pousser jusqu'à une a w de 0,86.
• En ce qui concerne les levures, elles sont capables dans le cas des levures osmophiles de se développer jusqu'à
des activités de l'eau de 0,65. Elles peuvent croître dans des milieux liquides contenant de 50 à 60% de sucre ou
10 à 15% de NaCl. En général, plus la aw sera bas, plus la croissance de ces levures sera inhibée donc plus le
temps de conservation sera augmenté.
Eau dans les aliments
Mesure de l’activité de l’eau
• Auparavant, la mesure de l’activité de l’eau était longue et frustrante. Les nouvelles technologies de mesure ont grandement amélioré la
rapidité, la précision et la fiabilité des mesures.
• L’activité de l’eau dans un produit est le rapport entre la pression de vapeur d’eau à la surface du produit (pv) et la pression de vapeur de
l’eau pure (vapeur saturée, ps) à la température T du produit. aw = HRe/100.
• L’activité de l’eau dans un produit est donc aussi l’humidité relative d’un air en équilibre (HRe) avec ce produit. L’intérêt de cette grandeur
(HRe) est qu’elle varie faiblement avec la température alors que la pression de vapeur d’eau en surface (pv) varie fortement.
• La valeur d’humidité relative est importante en génie des procédés, plus particulièrement dans les opérations unitaires faisant intervenir
l’air comme agent séchant. En effet, c’est la valeur d’humidité relative de l’environnement, qui comparée à l’activité de l’eau d’un produit
solide ou liquide va permettre de connaître le sens des échanges d’eau entre l’air et le produit ainsi que la valeur d’équilibre.
Classiquement, l’air ambiant sera chauffé (diminution de son humidité relative et donc augmentation de son pouvoir séchant) avant d’être
mis en contact avec le produit à sécher.
• La mesure rapide de l’activité de l’eau par le point de rosée mesure l’équilibre de la phase liquide de l’eau d’un échantillon avec la phase
vapeur, dans une chambre hermétique. Un échantillon est placé sur une coupelle insérée dans un bloc contenant des capteurs. Le capteur
du point de rosée mesure la température du point de rosée de l’air alors que le thermomètre infrarouge mesure la température de
l’échantillon. A partir de ces mesures, l’humidité relative est calculée en tant que rapport entre la température du point de rosée et la
température de conservation de l’échantillon.
• Cette méthode de mesure par le point de rosée présente deux atouts majeurs : la vitesse et la précision puisqu’on se base sur la
détermination de la température (nota : une précision de 0, 01aw est généralement suffisante pour les applications liées au domaine
alimentaire). Pour certaines applications, les lectures rapides permettent aux fabricants d’effectuer un contrôle en ligne de l’activité de l’eau
d’un produit, en vue de réaliser les changements de traitement nécessaires en cours de production.
Opérations Unitaires de
préparation des aliments
Opérations Unitaires de préparation des aliments
➢d‘extraire, séparer, purifier les constituants des produits naturels (sucrerie, huilerie, minoterie,
beurrerie, etc.) ;
➢d‘effectuer des mélanges pour obtenir les goûts et/ou les textures voulues (par exemple, en
biscuiterie, charcuterie, etc.).
➢de stabiliser les produits de l‘agriculture et de la pêche (par séchage, traitements thermiques ou
frigorifiques, salage, fumage, confisage, etc.)
1- Opérations à température
ambiante
Opération de Préparation de la matière première
1- Etape du pré-processus
Manipulations (exemples):
• Récolte manuelle/mécanique
• Transport
• Convoyage
• Pompage
• Stockage
Opération de Préparation de la matière première
1- Etape du pré-processus
1- Etape du pré-processus
Considérations à prendre en compte:
• Maintenir des conditions sanitaires
• Minimiser les pertes
• Maintenir la qualité du produit cru
• Minimiser la croissance bactérienne
Opération de Préparation de la matière première
2. Nettoyage
Lavage
• Brossage
• Filtration
• Vapeur
• Aimants
• Criblage
Opération de Préparation de la matière première
3. Séparation
Triage, criblage, tamisage…
• Triage manuel d‘unités individuelles
• Triage mécanique selon calibre
• Triage photoélectrique selon couleur
• Epluchage, désossage, plumage…
• Séparation peau du fruit
• Séparation feuilles abimées
II. Procédés d’ajustement de la taille
1. Réduction de la taille
Les matières premières se présentent souvent dans des tailles trop grandes pour être
employées.
Deux catégories:
Les émulsions sont des suspensions plus ou moins stables de fines gouttelettes d'un liquide dans un autre, les deux
liquides étant non-miscibles.
C’est un mélange macroscopiquement homogène, mais microscopiquement hétérogène de deux liquides non-miscibles,
dont l'un forme des gouttes en suspension dans l'autre grâce à l'action d'un ''émulsifiant'' ou ''tensioactif'' qui stabilise ce
mélange. Le tensioactif est un composé qui modifie la tension superficielle entre deux surfaces
(Phosphatidylcholine, ou Lécithine).
II. Procédés d’ajustement de la taille
b. Aliments liquides
Emulsions
b. aliments liquides
Émulsification
Procédé consistant à augmenter l'aptitude d'un liquide à former une émulsion avec un
autre et donc à favoriser la stabilité de l‘émulsion résultante.
➢ température
II. Procédés d’ajustement de la taille
b. aliments liquides
Emulsion temporaire
Emulsion semi-permanente
Emulsion permanente
b. aliments liquides
dans les deux sens (fluide dans gel, gel dans fluide)
Hydratation
Gonflement dû à l‘absorption de l‘eau (diffusion)
Pourquoi séparer?
➢Isoler une fraction utile à partir d‘un mélange
➢Concentrer une fraction utile dans un mélange
➢Eliminer une fraction indésirable d‘un mélange
Décantation
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
a. Décantation
La décantation est une opération de séparation mécanique, sous l'effet de la gravitation, de plusieurs phases non- miscibles
dont l'une au moins est liquide.
• La décantation est une opération unitaire, parmi les techniques de séparation liquide-solide basées sur le phénomène de
sédimentation, qui consiste à séparer d’un liquide les particules en suspension en utilisant les forces gravitaires. Les
procédés mis en œuvre diffèrent selon que l’on recherche seulement à augmenter la concentration des solides
(épaississement) ou que l’on vise à obtenir un liquide clair à partir d’une suspension diluée (clarification).
• La sédimentation est réalisée sur différents types de matières solides en suspension, parmi lesquelles on peut distinguer
deux comportements opposés : celui des particules grenues, qui décantent indépendamment les unes des autres, et celui
des particules plus ou moins floculées, qui ont des vitesses de chute variables, fonction de la taille des flocs et de leur
abondance.
• La théorie de la décantation et la procédure de dimensionnement des appareils tiennent compte de ces considérations.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
a. Décantation
La décantation est une opération de séparation mécanique, sous l'effet de la gravitation, de
plusieurs phases non-miscibles dont l'une au moins est liquide. On peut ainsi séparer soit plusieurs
liquides non-miscibles de densités différentes, soit des solides insolubles en suspension dans un
liquide.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
a. Décantation
Définitions :
Procédé de séparation par gravité des matières solides sédimentables : élimination de solides en
suspension de densité supérieure à celle de l'eau par l'action exclusive de la force de la gravité.
Procédé physique de séparation des matières en suspension dans un liquide, faisant appel à l'action
de la pesanteur pour les rassembler en totalité ou en partie et pour les collecter au fond d'un
réservoir (décanteur) procédé de séparation d'un mélange hétérogène après la sédimentation qui
consiste à verser une des couches dans un autre contenant (séparer l'eau de la boue, séparer l'huile
de l'eau, etc.
III. Opérations séparatives et de concentration
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
a. Décantation
Principe
Si on laisse reposer une suspension solide dans une phase liquide, on observe que les particules sous l'action de la
pesanteur et de la poussée d'Archimède, tendent à tomber vers le fond ou à remonter à la surface selon leur densité et
leur taille. Cette décantation peut cependant être relativement lente pour les très fines particules (sensibles à l'agitation
thermique) et les liquides particulièrement visqueux. Toutefois, il est possible d'agir sur plusieurs paramètres pour
augmenter la vitesse de sédimentation :
➢ la différence de densité.
Si on laisse reposer un liquide contenant des particules en suspension, on observe que sous l'effet de la
gravitation et de la poussée d'Archimède les particules tombent vers le fond ou remontent à la surface selon
leur densité et leur diamètre.
On nomme alors le plus souvent le liquide «surnageant» et le solide tombé au fond «dépôt».
Cette technique de séparation est en particulier utilisée pour le traitement des eaux usées : dessablage,
déshuilage, récupération des boues...
III. Opérations séparatives et de concentration
• Quand la décantation est complexe ou quand on veut accélérer le processus on peut utiliser la centrifugation
qui utilise la force centrifuge au lieu de la gravitation.
• Un mélange liquide qui ne décante pas, quoique composé de liquides non miscibles ou de solides insolubles,
se nomme un colloïde. Par exemple dans le lait pasteurisé, contrairement au lait frais, la crème ne surnage
pas sur le lait. Les particules de gras trop fines sont émulsionnées. Fréquemment la centrifugation
suffisamment poussée permettra tout de même de forcer la décantation.
III. Opérations séparatives et de concentration
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
a. Décantation et sédimentation
Paramètres de la décantation :
Lorsqu’on laisse tomber une petite bille d’acier dans une éprouvette remplie d’huile, on s’aperçoit qu’elle descend (décante) à une vitesse
constante notée Vs (vitesse de sédimentation)
Au départ, la vitesse de la bille augmente de façon constante sous l’effet de l’accélération de la pesanteur (G) puis elle se stabilise pour rester
à une vitesse constante (notée Vs) à cause des forces de frottement (dus à la viscosité du liquide) qui augmentent avec la vitesse.
La vitesse de chute des particules va donc être proportionnelle aux diamètres, à la masse volumique (de la particule et du liquide) et à
l’accélération de la pesanteur tandis qu’elle est inversement proportionnelle à la viscosité dynamique du liquide selon l’équation de stokes.
Avec g : accélération de la pesanteur , delta ρ masse volumique de la particule - masse volumique du liquide, d : diamètre apparent de la
particule, η : viscosité dynamique du liquide.
III. Opérations séparatives et de concentration
➢ la taille des particules : on peut l’augmenter en ajoutant des agents floculant (sels d’aluminium en station
d’épuration ou gélatine pour les jus de pommes)
Centrifugation
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Définition
Il s’agit d’une opération unitaire de séparation de particules (solides ou liquides) dispersées dans un
liquide grâce à la force centrifuge obtenue par une rotation rapide du bol qui contient le produit.
Processus durant lequel une force centrifuge est appliquée à un fluide de manière à provoquer sa
séparation en deux phases plus ou moins riches en un constituant donné
Principe
Soumises à la force centrifuge (Fc= m*G), les particules vont être projetées vers la périphérie du bol
(si elles sont plus denses ou lourdes que le liquide) ou vers l’axe du bol (si elles sont plus légères que la
phase liquide).
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Principe
Force centrifuge (Fc)
Fc = m*G
Nombre de G (Nb G) :
Pour mesurer l’efficacité d’une centrifugeuse, on compare l’accélération centrifuge (G) avec
l’accélération de la gravité (g= 9.81m.s-2)
Nb G=G/ g = G /9.81
Centrifugation
Vitesse de séparation (vs ou vz)
La vitesse de séparation (Vs ou Vz) de la particule sera proportionnelle à :
R : le rayon du bol
η : la viscosité du liquide.
On peut augmenter le débit de produit à séparer en augmentant la surface de séparation qui correspond à la
surface latérale du bol. On rajoute dans le bol des cloisons obliques appelées disques ou assiettes.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Centrifugation
Les paramètres de la centrifugation
Principaux paramètres concernant le produit
• viscosité ;
Certaines techniques peuvent être employées pour modifier les caractéristiques du produit (réchauffage,
utilisation d’agents floculant, d’ agents mouillants…)
• Clarifier un liquide trouble (suspension) comme l’épuration des eaux usées ou la clarification des boissons.
• Séparer les phases légères (huile) et lourdes (eau) d’une émulsion. C’est le cas de l’écrémage du lait.
• Concentrer ou épaissir la phase solide d’une suspension (même principe que la clarification sauf qu’on récupère
la phase solide). C’est le cas de la fabrication de pâte fraiche en fromagerie (carré frais) ou de la levurerie
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
▪ par l’ouverture du bol pendant un instant très court. La fréquence d’ouverture du bol est un
paramètre qui peut limiter la capacité de la machine, le volume de boue étant généralement faible
(de 1 à 25 L suivant les capacité de la machine).
La taille des particules éliminée peut descendre jusque 0.5 µm, la concentration initiale peut varier de
1 à 8% et les débit peuvent atteindre 30-60 m3/h.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Utilisation
• Séparation huile/eau/solide
• Industrie alimentaire: laiterie
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
➢Séparation de la crème
Le lait est récupéré en deux parties:
Une partie riche en matière grasse (crème) et une partie pauvre en matière grasse (lait écrémé).
Clarification
Lait bactérie et spores, cellules mammaires /sédiments (particules solides)
Jus de fruits pulpe/sédiments
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Bilan matière : 1 entrée (jus trouble) + 2 sorties (jus clarifié : bleu + boues marron)
Les particules (appelées sédiments ou bourbes ou boues) sont souvent éliminées en continues par ouverture
périodique du bol (système hydraulique qui abaisse le fond du bol amovible pendant 1 à 3 sec.) ; on parle
d’appareil auto-débourbeur (self-cleaning).
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
1-Séparateur centrifuge à disque
L’objectif est de clarifier un liquide trouble (exemple d’une boisson trouble)
Bilan matière : 1 entrée (jus trouble) + 2 sorties (jus clarifié : bleu + boues marron)
Les particules (appelées sédiments ou bourbes ou boues) sont souvent éliminées en continues par ouverture
périodique du bol (système hydraulique qui abaisse le fond du bol amovible pendant 1 à 3 sec.) ; on parle
d’appareil auto-débourbeur (self-cleaning)
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
1-Séparateur centrifuge à disque
Le bol est dit clarificateur s’il permet de séparer un solide en suspension dans une phase liquide ; il est
dit séparateur s’il permet de séparer deux phases liquides d’une émulsion comme le lait entier qu’on envoi dans
une écrémeuse.
Dans ce cas présent, la centrifugeuse doit séparer les deux phases liquides (lourdes et légère) d’une émulsion.
• Bilan matière : 1 entrée (lait entier= blanc)= 2 sorties phase légère (=crème= jaune) + phase lourde (= lait
écrémé= bleu clair)
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
1-Séparateur centrifuge à disque
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
2-Centrifugeuse épaississante (ou concentrateur)
Le produit concerné est toujours une suspension comme dans le premier cas de la
centrifugeuse clarificatrice, mais ici la phase noble est le sédiment appelé encore concentrât.
L’objectif est de concentrer la phase solide c.à.d. de l’essorer (éliminer de la phase liquide de
la phase solide ) ; c’est le cas de l’égouttage du caillé de fromagerie ou de la production de
levure.
Bilan matière : 1 entrée (suspension de levure ou lait caillé)= 2 sorties : phase liquide= eau ou
Le cyclone de séparation est un dispositif permettant de séparer un gaz des fines particules solides qui y sont
mélangées. Il impose au gaz une rotation rapide qui projette les particules sur les côtés du cyclone par force
centrifuge. Ces dernières tombent ensuite dans un bac grâce à la force de frottement. Le gaz propre,
maintenant libéré d'une partie de sa charge de poussière, s'échappe par le tube de sortie (le gaz ne remonte
qu'au moment où le diamètre du cône est égal à celui du tube de sortie). Il forme un second vortex au centre du
premier, de sens contraire. Les particules les plus fines ne sont toutefois pas séparées du gaz, leur masse étant
trop faible.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
5-Les cyclones
Description
Le fluide à traiter est obligé de prendre un mouvement circulaire par son alimentation tangentielle.
• Un circuit primaire qui entraîne les particules plus lourdes vers le bas de l’appareil
• Un circuit secondaire qui entraîne les particules plus légère vers le haut de l’appareil
L’appareil nécessite une pompe (ventilateur) qui est placé en amont ou en aval de l’appareil pour vaincre les pertes de charge qui se
crée dans l’appareil.
Pas de pièce en mouvement: appareil bon marché, compact. Cependant, à cause des court-circuit qui se créent dans l’appareil, il n’y
a pas de séparation parfaite.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
5-Les cyclones
Les cyclones sont utilisés surtout pour la séparation gaz/solide (cyclones) et plus rarement pour la séparation
liquide/solide (hydrocyclones) de petites particules (1 à 100 µm). Ils sont de construction simple (pas de pièce
mobile) et n'impliquent qu'un faible coût d'opération. Enfin ils permettent de travailler à haute température
(jusqu'à 1000°C) et/ou pression (jusqu'à 500 bar). Ils sont utilisés pour le dépoussiérage (pour épurer un gaz ou
récupérer le solide), mais également pour le dévésiculage (récupération de gouttelettes). Comme illustré sur la
Figure 16, la plupart des cyclones ont une admission tangentielle (avec des vitesses de quelques dizaines de
mètres par seconde) ; les évacuations sont axiales.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
5-Les cyclones
Utilisation
Classification solide/solide suivant la taille
• Pas d’agglomération / formation de gâteau grâce aux forces de cisaillement existant dans l’appareil
• Utilisation pour la séparation de sable de différentes tailles
• Utilisation dans les circuit de broyage ou cristallisation
Filtration
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Certains mélanges solides/liquides sont hétérogènes (jus de fruit frais, infusions, cuisson de
légumes, etc.). Il est possible de séparer les particules solides les plus denses du reste du
mélange par décantation mais qu'en est-il du liquide qui surnage ? De fines particules solides
s'y trouvent encore. Il est possible d'utiliser le principe de la passoire ou du filtre à café, c'est-
à-dire filtrer le mélange au travers un matériau poreux dont le maillage est suffisamment fin
pour retenir ces particules solides en suspension.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Définition
La filtration est une technique de séparation physique qui permet de séparer un constituant solide mélangé à un
constituant liquide contenus dans un mélange liquide hétérogène, par passage à travers un milieu filtrant.. La
filtration n’est donc utile que pour les mélanges hétérogènes liquide / solide.
On peut utiliser la filtration dans deux cas :
- si l’on veut récupérer un solide et se débarrasser du liquide : ainsi, on utilise la filtration pour récupérer le riz et
laisser filer à l’évier l’eau de cuisson.
- si au contraire, c’est le liquide que l’on veut débarrasser du solide : par exemple lors de la préparation du café, le
filtre sert à éliminer le marc.
C’est une opération beaucoup plus rapide que la sédimentation: elle est donc plus utilisée.
La filtration est une technique très utilisée dans le domaine de l'agroalimentaire, de la chimie, de la pharmacie et
par de nombreuses espèces animales, principalement aquatiques. Chez les animaux filtreurs (éponges, bivalves...),
c'est un mode actif d'alimentation. Le rein assure également une fonction de filtration.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Définition des principaux termes liés à la filtration:
Suspension : solution contenant le liquide et le solide alimentant l’unité de filtration
filtre : un filtre se compose d’un milieu filtrant poreux et d’un support qui permet la réalisation
de l’opération. Du point de vue technique, on distingue la filtration frontale, la plus courante,
dans laquelle l’ensemble du fluide traverse le milieu filtrant.
Filtrat : solution contenant le liquide sans les particules solides retenues lors de la filtration.
Certaines particules de petite taille peuvent néanmoins traverser le filtre, selon les cas.
Gâteau : solide accumulé sur le filtre support lors de la filtration. Ce gâteau contient également
entre les particules solides du liquide constituant la suspension.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Définition des principaux termes liés à la filtration:
Colmatage : se dit d’un filtre lorsque les particules finissent par boucher les pores du filtre,
conduisant à une baisse importante de débit de filtration. Le colmatage peut être réversible ou
irréversible.
Lavage du gâteau : opération consistant à éliminer le liquide qui imprègne le gâteau, en le
remplaçant par une solution de lavage (par exemple de l’eau) en fin d’un cycle de filtration.
Contre-lavage : opération consistant à séparer le gâteau ou le solide retenu du média filtrant par
circulation de liquide (ou de gaz) à contre courant au travers du filtre.
Essorage : opération de mise en rotation du gâteau afin d’éliminer le liquide qu’il contient (liquide
de lavage ou suspension d’alimentation), avant une éventuelle opération de séchage.
Séchage : opération consistant à éliminer le liquide résiduel contenu dans le solide par circulation
d’un gaz, en générale de l’air.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Définition des principaux termes liés à la filtration:
Perméat :correspond au filtrat ; c’est la fraction du liquide traité qui traverse la membrane filtrante.
Rétentat : on parle encore de concentrat ; c’est la fraction du liquide traité qui ne traverse pas la
membrane filtrante.
Seuil de coupure : poids moléculaire des molécules retenues à 90% par la membrane dans des
conditions opératoires données. Il s’exprime en Dalton (Da) ou g/mol.
Taux de rétention : proportion de molécules retenues par la membrane par rapport à la concentration
de ces molécules dans l’alimentation.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Principe
Elle repose sur l’utilisation d’un filtre qui est une structure constituée de mailles plus ou moins resserrées
laissant s’écouler le liquide mais retenant les particules solides dont les dimensions sont supérieures à celle des
mailles.
L’efficacité d’une filtration repose donc en partie sur la taille des mailles du filtre, plus les interstices sont étroits
et plus les particules retenues peuvent être petites avec cependant comme inconvénient de ralentir
l’écoulement du liquide.
• le filtre contient l’ensembles des particules initialement présentes dans le mélange hétérogène, elles
constituent le résidu de la filtration.
• le liquide passé au travers du filtre constitue le filtrat, il s’agit d’une phase homogène qui peut être soit un
liquide pur (en l’absence de soluté) soit une solution.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
La filtration frontale, la plus connue, consiste à faire passer le fluide à filtrer perpendiculairement à la surface
du filtre. C'est la technique employée par exemple pour les filtres à café. Les particules étant retenues par le
filtre, cette technique est limitée par l'accumulation des particules à sa surface, qui finissent peu à peu par le
boucher (colmatage).
La filtration tangentielle, au contraire, consiste à faire passer le fluide tangentiellement à la surface du filtre.
C'est la pression du fluide qui permet à celui-ci de traverser le filtre. Les particules, dans ce cas, restent dans le
flux de circulation tangentiel, et le bouchage s'effectue ainsi beaucoup moins vite. Cependant, cette technique
est réservée à la filtration des très petites particules, d'une taille allant du nanomètre jusqu'au micromètre.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
On parle de filtration stérilisante lorsque le diamètre des pores est inférieur à 0,22 µm (220 nm), permettant la
rétention des micro-organismes.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
C- Les media filtrants
Un media filtrant peut être caractérisé par les caractéristiques suivantes :
• La porosité : c’est le volume du vide du milieu filtrant par rapport à son volume total ; la porosité s’exprime en %.
• La perméabilité : c’est la propriété d’un milieu filtrant à laisser passer plus ou moins facilement un liquide.
• Seuil de filtration : correspond à la taille des plus petites particules (ou microorganismes) retenues par le milieu
filtrant avec un degré d’efficacité spécifié. Il est généralement indiqué en micromètres (µm). On parle de seuil de
coupure quand on filtre au niveau moléculaire (il s’exprime alors en poids moléculaire)
• L’efficacité : C’est le % des particules retenues par le milieu filtrant qui ont une taille supérieure au seuil de
filtration.
Le seuil de filtration et l’efficacité sont deux paramètres liés importants à connaitre pour choisir un medium
approprié au produit à filtrer.
Exemple : un medium de 5µm de seuil de filtration qui a une efficacité de 80% signifie que 20% de particules
ayant une taille supérieures à 5 µm ne seront pas arrêtées !
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
C-Media filtrants
Les principales substances qui servent à faire des filtres rigides, souples ou pulvérulents
sont les suivantes.
➢Fibres de cellulose : fibres de coton, tissus de coton, plaques, disques et papiers filtrants
de toutes formes et épaisseurs, choisis en fonction de la nature ou de la quantité des
produits à filtrer.
Les principales substances qui servent à faire des filtres rigides, souples ou pulvérulents sont les suivantes.
➢ Filtres de matières plastiques : les matières plastiques filables et tissables sont utilisées pour la confection de
filtres : polyamides, polyuréthannes, polyester. Les tissus obtenus sont très résistants et cèdent peu de fibres
par entraînement.
➢ Membranes organiques : sont des membranes d’esters de cellulose qui prennent actuellement une place très
importante dans le domaine de la filtration, du fait que ces filtres peuvent avoir des pores de diamètre assez
bien défini et ceci jusqu’au centième de micromètre. Ces filtres sont très poreux. Ils peuvent assurer un débit
très élevé puisque les pores peuvent occuper près de 80 % du volume total du filtre, ils sont stérilisables par la
chaleur humide à 120 °C. Pour ces différentes raisons, ils sont très utilisés pour la filtration stérilisante comme
pour la filtration clarifiante.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
C-Media filtrants
➢Bougies : ce sont des filtres rigides dont deux types:
• les bougies type Chamberland, en porcelaine dégourdie, sont constituées plus précisément
par une matière céramique poreuse préparée par coulée, dans un moule de plâtre, d’un
mélange de kaolin, d’eau et de matières organiques.
• les filtres Berkefeld (Allemagne) et Mandler (États-Unis) sont constitués par une masse
poreuse de silice obtenue par mélange d’eau, d’amiante, de matières organiques et de terre
d’infusoires puis calcination.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
C-Media filtrants
➢Verre fritté : Il est employé en filtration du fait de son inertie chimique. Il s’agit d’un réseau
rigide poreux de charge électrique négative, constitué par soudure entre elles de particules
de verre dont le calibre conditionne la porosité.
➢Poudres filtrantes : les filtres précédents fibreux ou rigides peuvent être surmontés par une
couche poreuse de poudre qui facilite le dépôt des impuretés, et qui évite le colmatage des
filtres et retient par adsorption des impuretés diverses.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
I- La filtration frontale
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
1-Généralités
1-1- Définition
C’est une opération unitaire de séparation de particules en fonction de leur taille. Cette séparation est obtenue
en forçant le produit liquide à traverser un milieu poreux chargé d’arrêter les particules en fonction de leur
taille.
La filtration frontale ou filtration classique est une opération unitaire de séparation sans changement d’état
utilisée en industries alimentaire, pharmaceutique et cosmétiques.
La filtration classique qui existe depuis des centaines d’années est encore appelée filtration frontale car le
liquide à filtrer circule perpendiculairement (ou frontalement) par rapport au milieu poreux (appelé médium
filtrant) chargé d’arrêter les particules.
On oppose cette filtration frontale à la filtration tangentielle récemment apparu où le liquide à filtrer circule
parallèlement à la surface filtrante (encore appelée membrane).
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Le produit débarrassé des particules récupéré à la sortie du filtre est appelé filtrat.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
On peut obtenir une filtration +/- fine en fonction de la taille des pores (ou seuil de filtration) du
milieu filtrant ( filtration clarifiante jusqu’à filtration stérilisante).
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
1-3- Domaines d’application Principe de fonctionnement
En fonction de la finesse de la filtration, c’est à dire de la taille des pores du milieu filtrant, la filtration
va avoir différentes fonctions :
Pour cette filtration où les particules sont arrêtées en surface du milieu filtrant, on parle
de tamisage ou criblage.
C’est un phénomène mécanique, autrement appelé filtration en surface. Le filtre est une membrane
perforée par des pores calibrés et de diamètres voisins. Le filtre retient toutes les particules dont le
diamètre est supérieur au diamètre des pores. On parle de filtre écran ou de filtre membrane.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
➢Réseau poreux chargé électriquement, constitué par de longs et fins canalicules fortement
contournés.
• Absorption de liquides.
I- La filtration tangentielle
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Comme la filtration classique qui est une filtration frontale, la filtration tangentielle plus récente est
une opération unitaire de séparation « Liquide/Solide ».
La filtration tangentielle est connue dans le monde entier comme étant une étape importante dans les
lignes de process des industries agro-alimentaires, pharmaceutiques, biotechnologiques ainsi que
dans les industries d’amidon et d’édulcorant. La filtration tangentielle en étant beaucoup plus sélectif
à des températures modérées arrive à remplacer les technologies classiques des filtres rotatifs sous
vide ou filtres à plaques.
Définition : la filtration tangentielle est un procédé physique de séparation de particules solides
dispersées dans une phase liquide. La séparation ce fait en forçant le produit liquide à traverser un
milieu poreux chargé d’arrêter les particules en fonction de leur taille.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
3- La filtration tangentielle :
Dans le cas de la filtration tangentielle, le fluide circule parallèlement à la membrane
filtrante qu’il traverse sous l’effet de la pression. Une partie du liquide, le perméat (filtrat),
traverse la membrane sous l’effet d’un gradient de pression. Les particules les plus grosses se
concentrent dans le liquide qui n’a pas traversé la membrane, appelé rétentat.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
3- La filtration tangentielle :
Le cisaillement, créé par la circulation tangentielle du fluide, s’oppose au dépôt des particules sur
minimes par rapport à ce qui se produit en filtration frontale. La filtration tangentielle permet donc
de filtrer, avec un seuil de coupure très bas, des liquides relativement chargés en particules sans perte
de charge. Elle permet de maintenir une qualité de filtration constante tout au long de l’opération.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
3- La filtration tangentielle :
La filtration tangentielle peut s'utiliser de deux manières, selon la fraction du fluide que l'on
conserve, et celle que l'on élimine.
Elle peut permettre de filtrer la solution en éliminant les particules les plus grosses : on s'intéresse
alors au perméat.
Elle peut au contraire être mise en œuvre pour éliminer du fluide les particules ou les molécules les
plus petites : on s'intéresse alors au rétentat, demeuré en amont de la membrane filtrante.
On peut même, dans certains cas, et contrairement à la filtration frontale, valoriser ces 2 fractions, si
elles présentent toutes deux un intérêt industriel.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
I- La filtration tangentielle
2- Seuils de coupure et applications
On distingue 3 grandes familles de membrane en fonction de leur seuil de coupure : la microfiltration,
l’ultrafiltration, et l’osmose inverse, auxquelles il faut ajouter la nanofiltration, domaine à cheval sur
l’ultrafiltration et l’osmose inverse.
Dans leur globalité, les membranes peuvent être vues en première approximation comme des milieux
poreux qui permettent le passage de certaines matières et en interdisent d’autres, se comportant
comme des filtres dont les pores ont une taille décroissante lorsque l’on passe de
la microfiltration à l’ultrafiltration puis à la nanofiltration et enfin à l’osmose inverse.
Il faut cependant noter que les membranes d’osmose inverse ne sont pas microporeuse, mais dense
sans porosité apparente et dont la sélectivité résulte d’un mécanisme de solubilisation-diffusion.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
I- La filtration tangentielle
2- Seuils de coupure et applications
La microfiltration (MF) met en œuvre des membranes dont le diamètre des pores est compris entre
0,1 et 10µm. Ces membranes stoppent les particules de taille relativement élevée comme les
particules en suspension et les bactéries. Elles peuvent également stopper certains ions ainsi que des
colloïdes si ces derniers se fixent sur des particules plus grandes par complexation, précipitation ou
floculation. Toutefois, l’objectif principal de la microfiltration est une séparation solide-liquide.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
I- La filtration tangentielle
2- Seuils de coupure et applications
Dans le cas de l’ultrafiltration (UF), les pores des membranes ont un diamètre compris entre
1 et 100nm. De telles membranes laissent passer les petites molécules comme les sels et
arrêtent les molécules de masse molaire élevée (polymères, protéines, colloïdes). Les
applications sont multiples.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
I- La filtration tangentielle
2- Seuils de coupure et applications
La nanofiltration (NF) permet la séparation de composés de taille voisine à celle du
nanomètre. Les sels ionisés de masse molaire inférieure à environ 300 g/mol ne sont pas
retenus par ce type de membranes. Les sels ionisés multivalents (calcium, magnésium,
aluminium, sulfates…) et les composés organiques non ionisés de masse molaire supérieure à
environ 300 g/mol sont, par contre, fortement retenus.
Enfin, la dernière de ces filtrations est l’osmose inverse (OI).
Ce sont des membranes qui ne se laissent traverser que par l’eau. L’OI est donc très utilisée
pour la désalinisation de l’eau de mer et concentrer des produits alimentaires.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
I- La filtration tangentielle
3- paramètres de fonctionnement et limites
On assimile en général les membranes de filtration tangentielle (FT) à des milieux poreux
incompressibles, c’est-à-dire que le flux de filtrat (ou perméat) J est proportionnel à la différence de
pression appliquée de part et d’autre de ce milieu poreux. Ces techniques de FT obéissent donc aux
mêmes lois de filtration classique ou frontales déjà étudiées.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
I- La filtration tangentielle
On utilise donc la loi de Darcy ou la loi du milieu poreux.
Qp : débit de perméat
∆Pm : différence de la pression transmembranaire
µ : viscosité du perméat (Pa.s)
Rm : résistance de la membrane filtrante
S : surface de la membrane
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
I- La filtration tangentielle
On peut écrire la loi de Darcy sous forme du flux de perméat( J)
On peut encore écrire cette loi de Darcy en prenant en compte la perméabilité de la membrane filtrante (Lp) :
la perméabilité hydraulique LP n’est pas une caractéristique intrinsèque de la membrane car elle dépend du
solvant via la viscosité du perméat qui est fonction de la température et du fluide (il est nécessaire de préciser la
température à laquelle sont réalisées les mesures en raison de l’influence de celle-ci sur la viscosité du fluide.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
I- La filtration tangentielle
3- paramètres de fonctionnement et limites
3-1- Les paramètres de la FT :
Le débit de perméat (noté QP) est le paramètre qu’on cherche à maximiser (l/h)
➢la perméabilité Lp : elle dépend de la membrane filtrante ; elle doit être élevée.
➢La vitesse de circulation doit être élevée, car cela limite la formation d’un dépôt de rétentat à la
surface de la membrane filtrante.
cela correspond à la sélectivité du procédé : un taux de rejet de 1 signifie que le soluté est parfaitement
retenu par la membrane (la concentration dans le perméat CP=0) alors qu’un taux de rejet de 0
correspond à un soluté non retenu, concentration identique dans le perméat CP et le rétentat
CR(CP=CR).
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
3-2- Les limites de la FT :
On observe dans tous les procédés de filtration tangentielle à des degrés divers, un phénomène
d’accumulation de particules ou molécules au voisinage de la surface membranaire ; cette augmentation de
concentration de particules ou solutés au voisinage de la surface membranaire va entrainer une multitude de
désagréments qui vont baisser le flux de perméat (réversible) voire colmater (irréversible) la membrane:
▪ Augmentation de viscosité
▪ Ralentissement de la vitesse d’écoulement
▪ Augmentation de la pression osmotique (en OI)
▪ Formation d’un gel irréversible colmatant (en UF)
Ce phénomène est appelé phénomène de polarisation de concentration.
Les solutions pour limiter les effets négatifs de cette polarisation de concentration sont :
➢Utiliser une vitesse de circulation suffisamment élevée (balayage tangentiel)
➢Limiter la concentration en rétentat
➢Utiliser une température suffisamment élevée du produit pour diminuer la viscosité
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Il en existe trois :
-la production de jus de pomme clarifié se fait à 50 °C par microfiltration (0,1 à 0,2 μm) ou
ultrafiltration (0,5 bar) à des flux voisins de 100 L · h–1 · m–2 .
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
L’ultrafiltration (UF) est utilisée depuis près de 40 ans sur tous les sites de transformation pour
la standardisation du lait en protéines (on utilise le rétentat pour enrichir le lait de fromagerie en en
protéines) pour les laits de fromagerie (1,8 < FCV < 4). Des membranes organiques spirales ou
tubulaires de seuil de coupure < 10 kg.mol–1 pour limiter la transmission des protéines solubles sous
200 à 400 kPa produisent des rétentats, avec des flux dans la plage 70 à 120 L · h–1.m–2.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
L’ultrafiltration (UF) est utilisée depuis près de 40 ans sur tous les sites de transformation pour
la standardisation du lait en protéines (on utilise le rétentat pour enrichir le lait de fromagerie en en
protéines) pour les laits de fromagerie (1,8 < FCV < 4). Des membranes organiques spirales ou
tubulaires de seuil de coupure < 10 kg.mol–1 pour limiter la transmission des protéines solubles sous
200 à 400 kPa produisent des rétentats, avec des flux dans la plage 70 à 120 L · h–1.m–2.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
4-2- L’ultrafiltration (UF)
L’ultrafiltration peut être utilisée pour la confection de préformage liquide :
Le FCV peut atteindre 7 pour préparer ces préformages liquides dont l’extrait sec permet la
transformation en fromage sans égouttage.
L’ultrafiltration est aussi utilisée pour confectionner du fromage frais lissé avec un meilleur
rendement de 3 à 25 % supérieur que la technologie classique de centrifugation.
L’ultrafiltration (150 kg · mol–1) permet de concentrer du coagulum (lait entier ou écrémé
préalablement acidifié et coagulé) jusqu’à des FCV dans la plage 2,6 à 6,5. Le rétentat est un fromage
frais lisse qui représente plus de 80% de la production de fromage frais lisse dans le monde.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
L’osmose est le transfert de solvant à travers une membrane sous l’effet d’un gradient de
concentration. Si on considère un système à deux compartiments séparés par une membrane semi-
sélective et contenant deux solutions de concentrations différentes, l’osmose se traduit par un flux
d’eau dirigée de la solution diluée vers la solution concentrée.
Si on applique une pression sur la solution concentrée, la quantité d’eau transférée par osmose va
diminuer. Avec une pression suffisamment forte, le flux d’eau va même s’annuler : cette pression est
nommée la pression osmotique π (en faisant l’hypothèse que la solution diluée est de l’eau pure). Si
on dépasse la valeur de la pression osmotique π, on observe un flux d’eau dirigé en sens inverse du
flux osmotique : c’est le phénomène d’osmose inverse.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Π est exprimée en pascals. Cette relation est valable pour des solutions diluées.
Exemple : la pression osmotique de l’eau de mer (3 % en masse de chlorure de sodium) à 25 °C est
environ de 25 bars.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
4.4.2/ Mécanisme diffusionel
En osmose inverse les transferts de solvant et de soluté se font par solubilisation - diffusion : toutes les espèces
moléculaires (soluté et solvant) se dissolvent à travers la membrane et diffusent à l’intérieur de celle-ci comme dans
un liquide sous l’action d’un gradient de concentration et de pression. Le transfert ne dépend donc plus de la
dimension des particules mais de leur solubilité dans le milieu membranaire. Les séparations sont donc d’origine
chimique et sont liées au pouvoir solvant de la membrane.
Le flux de perméat traversant la membrane est de la forme :
J = k*S*( ΔPm - ΔΠ)
où
• k est une constante qui prend en compte la perméabilité de la membrane au solvant (eau par ex),
• S= surface membranaire,
• ΔPm= différence de pression transmembranaire
• et ΔΠ= différence de pression osmotique de part et d’autre de la membrane.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
4.4.3/ Applications de l’OI
Les applications principales de l’osmose inverse sont l’élimination de sels organiques ou inorganiques
ou de molécules dans l’eau (dessalement d’eau de mer) ou bien la concentration de jus sucrés, par
exemple
• L’osmose inverse (OI) sous 4 MPa permet de réaliser plus économiquement la préconcentration du
lait entier ou écrémé jusqu’à FCV 2,5 à 3,0 (Δp : 4 MPa) que par évaporation sous vide, avant
concentration finale et séchage.
L’œuf est une source de protéines à propriétés fonctionnelles remarquables. L’osmose inverse (FCV 2,0
à 2,3) et surtout l’ultrafiltration (FCV 2,0) du blanc d’œuf sont des opérations industrielles utilisées
préalablement au séchage.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
4-4- Dialyse
Le dialyse est un procédé de séparation par membrane des molécules ou des ions en solution au
même titre que l’osmose inverse, l’ultrafiltration et l’électrodialyse. Ces techniques diffèrent par la
force utilisée pour que les espèces chimiques ou les ions puissent traverser la membrane semi-
perméable, c’est-à-dire la barrière relativement mince séparant deux milieux liquides. Ces forces
sont :
Les techniques électromembranaires voient depuis quelques années leur champ d'applications
potentielles s'élargir de façon importante. Ceci s'explique par l'apparition sur le marché de nouvelles
générations de membranes, notamment anioniques et bipolaires, présentant une résistance chimique
améliorée. Ces techniques sont aujourd'hui au nombre de trois :
• Le terme dialyse désigne la diffusion d'un soluté à travers une membrane qui lui est perméable ;
l'électrodialyse désigne le transfert d'ions à travers une membrane qui leur est perméable sous l'effet
d'un champ électrique.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
4-4- L’électrodialyse
L'électrodialyse à membranes bipolaires
Les membranes bipolaires sont constituées d'une face perméable aux anions et d'une face perméable aux
cations. Sous l'effet d'un champ électrique, l'eau présente au cœur de la membrane est dissociée en ions H+ et
OH- générés respectivement par les faces cationiques et anioniques. On peut ainsi dissocier un sel en l'acide et la
base correspondante.
L'électrodialyse à membranes
L'électrolyse à membranes est la technique électro-membranaire dans laquelle on couple les effets d'une
électrodialyse (migration d'ions au travers d'une membrane semi-perméable) à ceux d'une électrolyse (réactions
aux électrodes).
Le point commun de ces techniques est la mise en œuvre de membranes échangeuses d'ions permettant de
transférer des ions de façon sélective sous l'effet d'un champ électrique.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
4-4- L’électrodialyse
Ces techniques d'électrodialyse ont deux types d'applications principales : le dessalement des eaux
saumâtres dont le taux de salinité est supérieur à 500 mg.L-1 (au dessus de ce taux, l'osmose inverse
est plus intéressante) et le traitement des sous-produits de l'industrie laitière : les principaux produits
L'électrodialyse est une technique de séparation membranaire qui impose un courant continu à deux
électrodes plongées dans une solution de sel ou dans l'eau pour déplacer des ions, les cations ( ions
positifs comme le sodium Na+ par exemple) vers la cathode (électrode négative) et les anions
(chlorure Cl- par exemple, de charge négative) vers l'anode (électrode positive). Si on considère un ion
potentiel électrique, à sa valence et à sa mobilité. De mobilité différente selon leur taille, leur
concentration, leur charge, leur encombrement et selon la température de l'eau, les ions ne migrent
pas de la même façon à travers les membranes. Les nitrates, chlorures et ions monovalents sont très
5- Les installations de FT
5-2- Les modules membranaires
Il existe différentes façons d’agencer les membranes pour en faire un procédé de séparation :
membrane plane : la couche sélective étant déposée sur un support, la membrane n’a pas de
résistance mécanique lorsque la pression est appliquée en sens inverse. Le rétro-lavage n’est donc pas
possible et la membrane finit par se détériorer. Elles sont rigides et ne peuvent être enroulées, elles
ne sont donc utilisables que dans des dispositifs de type filtre presse (membranes en feuille montées
de part et d’autre de cadres rigides, empilés).
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
module spiralé membranes composées d’un matériau organique. Elles sont très
utilisées pour la nanofiltration. Les modules sont composés d’un tube sur lequel
sont enroulés successivement une membrane, une grille fine, une autre
membrane et une grille plus grossière. Les membranes doivent donc être
suffisamment flexibles pour être enroulées. Le rétentat circule à travers la grille
moins fine tandis que le filtrat va aller jusqu’à la grille plus fine où il passera
dans le creux central du tube.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
fibres creuses : elles sont composées d’un ensemble de fibres creuses regroupées dans
une enveloppe (formant le module). Elles sont uniquement de nature organique et ne
possèdent pas de support textile (autosupportées). De même, elles ne sont souvent
composées que d’un matériau, bien que des fibres creuses composites existent. La couche
active (peau) et la sous couche poreuse sont intimement solidaires, ce qui permet de filtrer
dans les deux sens. Ce système est peu coûteux mais permet de filtrer des fluides peu
visqueux présentant de faibles risques de colmatage.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
I- La filtration tangentielle
5- Les installations de FT
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Définition des principaux termes liés à la filtration:
Filtration sur support : une toile filtrante (ou membrane poreuse) possédant des orifices de taille inférieure aux particules
solides à filtrer assure la retenue du solide, qui forme ainsi un gâteau. Le liquide traverse le gâteau et le média, et donne un
filtrat plus ou moins exempt de particules solides.
Filtration sur précouche : le média filtrant a dans ce cas des orifices de taille supérieure aux particules à filtrer. Néanmoins
certaines particules (tailles et formes diverses) sont retenues et après une courte période, une couche de solide se forme
assurant la filtration à la taille requise. On parle alors de filtration sur précouche. La solution ayant servi à former la précouche,
non complètement clarifiée, peut-être recyclée.
Filtration sur masse poreuse, ou filtration en profondeur : la filtration des particules solides s’effectue au travers d’un lit assez
épais, par exemple de sable, de papier ou de feutre. Au cours de leurs trajet forcément sinueux, les particules en suspension
heurtent celles du lit et s’y accroche progressivement. Il y a alors accumulation de solide en profondeur, sans formation de
gâteau. Lorsque le lit est saturé, soit il y a perçage (des particules solides finissent par traverser le lit, soit il y a colmatage. Dans
le cas d’un filtre à sable, un contre-lavage avec mise en fluidisation du lit permet de recommencer un cycle de filtration.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Définition des principaux termes liés à la filtration:
Filtration sous pression, sous vide, par gravité : pour traverser le lit filtrant, la suspension a besoin
d’une différence de pression de part et d’autre du média filtrant. Cette différence de pression (qui est la
perte de charge au travers du filtre), peut être assurée soit par mise sous pression du filtre côté
suspension, soit par mise sous vide en aval du filtre (côté filtrat), soit encore par gravité.
Filtres clarificateurs : leur objectif est de clarifier le liquide dont la teneur initiale en solide est en
général inférieure à 0.15%. Les débits traités sont important devant la quantité de solide retenu.
Filtres pour extraction de solides, ou filtres épaississeurs : leur objectif est récupérer le solide, qui peut
être en proportions importantes dans la suspension d’alimentation. L’accumulation de solide dans le
gâteau ou le filtre est alors importante, nécessitant des volumes et des surfaces adaptés à l’épaisseur
du gâteau obtenu.
1- Séparations mécaniques (de nature physique)
Définition des principaux termes liés à la filtration:
Filtration sous pression, sous vide, par gravité : pour traverser le lit filtrant, la suspension a besoin
d’une différence de pression de part et d’autre du média filtrant. Cette différence de pression (qui est la
perte de charge au travers du filtre), peut être assurée soit par mise sous pression du filtre côté
suspension, soit par mise sous vide en aval du filtre (côté filtrat), soit encore par gravité, la hauteur du
lit et de la suspension donnant un certain rgh.
Filtres clarificateurs : leur objectif est de clarifier le liquide dont la teneur initiale en solide est en
général inférieure à 0.15%. Les débits traités sont important devant la quantité de solide retenu.
Filtres pour extraction de solides, ou filtres épaississeurs : leur objectif est récupérer le solide, qui peut
être en proportions importantes dans la suspension d’alimentation. L’accumulation de solide dans le
gâteau ou le filtre est alors importante, nécessitant des volumes et des surfaces adaptés à l’épaisseur
du gâteau obtenu.
1- Séparations à l’équilibre (de nature chimique)
Extraction
Introduction
L’extraction est une opération de séparation très utilisée dans les industries agroalimentaires. Elle
permet une séparation sélective dans laquelle on retient l’une des phases (généralement l’extrait) pour
rejeter l’autre phase (le résidu ou le sous produit). Ces sous produit subissent souvent une valorisation.
Exemple: extraction des protéines des tourteaux oléagineux; extraction des pectines à partir des marcs
de pommes, séchage de nombreux sous produits (pulpe de betterave….
Introduction
Il existe deux types d’extractions:
- Extraction par pression; la compression entraine une réduction de volume des pulpes ce qui entraine
une expulsion des jus. Le mécanismes mis en jeu est alors un transfert de quantité de mouvement.
- Le mécanisme mis en jeu est un transfert de matière. L’extrait sec soluble ou soluté migre par
diffusion de la phase solide à la phase liquide à une vitesse proportionnelle au gradient de
concentration entre les deux phases.
Dans de nombreux cas, huileries de tables et sucreries de cannes, l’extraction par pression et par
solvant sont couplées; une extraction par pression permet de récupérer la majeur partie de la
substance à extraire, suivie par une extraction par solvant destinée à épuisé le résidu.
I- extraction par pression
C’est une opération unitaire de séparation qu’on retrouve dans de nombreux process de fabrication : jus
de fruit, vinification, sucrerie (canne), huilerie (olive).
On peut définir l’extraction par pression comme étant une opération de séparation d’un liquide
emprisonné dans un solide qu’on obtient par l’application d’une force (pression) sur la matière
première solide pour en expulser la phase liquide.
Lorsqu’on se prépare un jus d’orange ou un jus de citron à la maison on réalise une extraction par
pression : la compression du fruit entraine la diminution du volume de la pulpe (cellules végétales qui
emprisonnent le jus) qui expulse le jus.
Le mécanisme mis en jeu est un transfert de quantité de mouvement qui est engendré par une
différence de pression qui provoque un différentiel de vitesse au niveau d’une masse de fluide. On se
situe bien ci au niveau d’une échelle macroscopique (quantité de jus) et non pas au niveau moléculaire
comme c’est le cas dans l’extraction par solvant.
I- extraction par pression
Exemples de produits extraits par pression et/ou par solvant :
oui (canne)
sucre oui (betterave & canne)
oui (betterave)
Arômes non oui
pectines non oui
I- extraction par pression
1/ Paramètres de l’extraction
On cherche ici à maximiser le rendement d’extraction qu’on peut définir comme étant la quantité (Qté)
de jus obtenue (en Kg ou Litres) pour 100 kg de matières premières (MP) pressées.
Légendes
R= Rendement d’extraction en %
Qté de jus extrait : quantité en Kg ou Litres
Qté de MP utilisée=quantité de matière première utilisée en Kg
I- extraction par pression
1/ Paramètres de l’extraction
Toutes extraction par pression est précédée d’une ou plusieurs opération préparatoires, mécaniques
ou thermiques (broyage, râpage, conditionnement thermique…). Ces opérations visent à la fois à diviser
la matière première et à facilité la sortie de la phase liquide par altération de la paroi et des tissus
cellulaires. Les deux facteurs importants résultants de la phase préparatoires sont donc:
Il faut savoir que l’extraction par pression implique à la fois une expulsion du jus à travers les surfaces
des éléments solides, d’où intérêt de moutures ou râpure fines, et une extraction de jus à travers le
sédiment de solide poreux d’où l’intérêt au contraire de mouture et de râpure grossière. Ces deux
tendances sont contradictoires d’où la nécessité de chercher la taille optimale des éléments solides
divisés.
I- extraction par pression
1/ Paramètres de l’extraction
Pression:
Le rendement maximum qu’on note Rdt∞ ( quand le temps tend vers l’infini)augmente avec la pression.
La pression appliquée influe largement la composition de l’extrait ( exemple dans le cas de jus de raisin,
une augmentation de la pression entraine un augmentation du pH ainsi qu’une augmentation de sa
teneur en phénol).
A ces critères qualitatifs s’ajoute des critères économiques (couts d'énergie) dont il faut tenir compte
dans le choix de la pression.
I- extraction par pression
1-2/ Pression et temps
Temps:
Par exemple pour le jus de pomme à une pression = 8,3 bar, Rdt∞ =0,76, a=0,26 et b=0,02 min-1
Selon ces valeurs, il faut 48 min de pressage pour atteindre un rendement de 90% du rendement
maximal alors qu'il faudrait 94 min pour atteindre 90% du rendement maximal. Ceux-ci montre
l’inéfficacité de la phase finale du pressage. C’est la raison pour laquelle on presse souvent la matière
première en deux étapes: après un premier pressage, on réduit la pression de façon à ce que la matière
première reprenne sa forme initiale puis on effectue une deuxième pression.
Le chauffage à 50°C du broyat va augmenter le rendement d’autant plus si le produit a été enzymé, car
l’activité enzymatique augmente avec la température (50°C est la T°C optimale) ; la chaleur diminue en
plus la viscosité du jus qui s’écoulera plus facilement de la masse de broyat.
l’épaisseur du broyat :
une épaisseur importante diminue le rendement d’extraction en ralentissant la sortie du jus ; cela a
surtout une influence sur la durée de l’extraction. Certains pressoir disposent d’éléments drainant pour
faciliter la sortie du jus.
I- extraction par pression
1-3/ Paramètres liés au process et/ou matériel :
Le multi-pressurage :
Afin d’arriver plus rapidement au rendement d’extraction prévu, il peut être intéressant d’effectuer un
double pressurage ; exemple= [50 bars-20 min] relâchement (0 bar-10 min) [80 bars-20min]
le relâchement permet au broyat de se décompacter pour permettre au jus résiduel de s’écouler plus
rapidement.
Ces différentes phases peuvent être programmer sur les pressoirs modernes.
I- extraction par pression
2/ Types de presses
a/ Presses à plateau
Ces appareils très simples comportent deux plateaux parallèles horizontaux entres lesquels le produit à
traiter est réparti. Le serrage des plateaux peut être effectué par divers moyens.
Dans ces presses le pressage peut être améliore en divisant la masse à presser en plusieurs couches au
moyen de toiles ou de matériaux fibreux intercalaires(pailles, fibres de cellulose..). Le pressage est
souvent effectué en plusieurs fois; pression, relâchement; pression, relâchement pression ce qui accroit
le rendement.
I- extraction par pression
2/ appareils discontinus
b/ Presses à paquets
C’est une presse artisanale discontinue très utilisée dans les exploitations agricoles pour les fruits.
Il s’agit d’enfermer les fruits broyés (râpure)dans des toiles pour confectionner des paquets de 5 à 8cm
d’épaisseur.
Chaque paquet est empilé l’un sur l’autre séparé par une plaque en inox ou en bois (claie) pour
constituer une sorte de mille feuilles.
L’ensemble est déposé verticalement sur un bac inox réceptacle (maie inférieure) du jus qui va s’écouler.
Cette maie inférieure est poussée grâce à un vérin hydraulique contre la maie supérieure fixe. Le jus
s’écoule à travers la toile et est récupéré dans la maie inférieure.
I- extraction par pression
2/ appareils discontinus
Ces presses sont constituées d’une cages cylindriques en tôle perforée ou en barreaux métalliques. Le
produit déversé dans cette cages est pressé par le gonflement d’une membrane.
I- extraction par pression
2/ appareils continus
a/ Presses à vis
Une ou deux vis sans fin coniques pressent le produit contre une cage en tôle perforée ou constituée de
barreaux métalliques. La pression s’accroit progressivement tout au long de l’avance du solide. La
pression maximale peut être ajustée au besoin en faisant varier les dimensions de l’orifice d’évacuation
du solide pressé. ce système est très largement utilisé pour le pressage du raisin, des fruits, et en
huileries. Les presses à vis couvrent une gamme de débits allant de quelques dizaines de kg/h à
plusieurs dizaines de tonnes/h.
Leur avantage principal est la grande productivité, et permettent de traiter les fruits et surtout l’huile.
L’inconvénient est l’échauffement du produit par friction et le risque d’oxydation des lipides avec l’acier
constitutif.
I- extraction par pression
2/ appareils continus
a/ Presses à vis
Une ou deux vis sans fin coniques pressent le produit contre une cage en tôle perforée ou constituée de
barreaux métalliques. La pression s’accroit progressivement tout au long de l’avance du solide. La
pression maximale peut être ajustée au besoin en faisant varier les dimensions de l’orifice d’évacuation
du solide pressé. ce système est très largement utilisé pour le pressage du raisin, des fruits, et en
huileries. Les presses à vis couvrent une gamme de débits allant de quelques dizaines de kg/h à
plusieurs dizaines de tonnes/h.
Leur avantage principal est la grande productivité, et permettent de traiter les fruits et surtout l’huile.
L’inconvénient est l’échauffement du produit par friction et le risque d’oxydation des lipides avec l’acier
constitutif.
II- extraction solide-liquide
L’extraction solide liquide ou bien extraction par solvant est une opération de transfert de matière
destinée à séparer des solutés ou substances se trouvant dans une matière première solide grâce à
l’utilisation d’un solvant liquide dans lequel la substance à extraire est soluble et ceci par leur diffusion
dans un solvant.
Généralement, la phase noble est constituée par la solution d’extrait (exemple jus de betterave,
miscella d’huile) tandis que la phase insoluble constitue le résidu (tourteaux, marcs …)
Cependant, dans certain cas c’est le résidu qui est recherché (lavage de caséine du lait pour éliminer
lactose et sel minéraux, élimination de la caféine ou de la théine dans le cas du thé).
II- extraction solide-liquide
Ce procédé d’extraction solide/liquide est très utilisé depuis l’antiquité dans de nombreux domaines :
• Extraction du sucre (saccharose) de la betterave ou de la canne à sucre
• Extraction de l’huile végétale (sauf huile d’olive)
• Extraction d’additifs (colorants naturels, pectines des fruits, gélifiants d’algues…)
• Extraction de principes actifs par macération, décoction ou infusion en phytothérapie, parfumerie…
• Macération en œnologie (vinification en rouge) et en brasserie
II- extraction solide-liquide
Exemples d’extraits et de résidus
D’autres considérations interviennent dans la technologie mise en œuvre : on distingue les processus
continus ou discontinus, avec la phase solide en lits fixe, mobile ou dispersé.
II- extraction solide-liquide
Les unités de grandes capacités comportent deux étages de cellules. Le solide partiellement épuisé
passe de l’étage supérieur à l’étage inférieur où il poursuit son traitement. Les réservoirs à solvant et à
miscella et les pompes de transfert sont disposés de façon que la solution circule à contre-courant avec
le solide dans les deux étages.
L’extracteur à compartiments fixes applique le même principe que l’extracteur compartiments mobiles,
à la différence près que ce sont les cellules qui sont fixes et le système de chargement et de
déchargement qui pivote. Il comporte 12 à 20 cellules mais, seulement 5 boucles d’arrosage par pompe.
Ces extracteurs permettent d’obtenir un excellent effet de clarification du miscella grâce à leur
épaisseur de lit.
II- extraction solide-liquide
3.3.2 Extracteurs à paniers mobiles
L’extracteur à paniers mobiles BOLLMAN est un dispositif imité de la chaîne à godets. Il est constitué
par une série de paniers à fond perforé (30 et plus), contenant le solide à traiter, qui se déplacent d’un
mouvement vertical descendant puis ascendant au moyen d’une chaîne sans fin (longueur de 15 à
21m). Les paniers sont chargés automatiquement à la partie supérieure puis, en descendant, sont
arrosés par une solution semi-concentrée (demi-miscella) qui percole à travers toute la série de charges
verticales descendantes. La solution recueillie à la base constitue la solution forte (miscella). L’extraction
de ce côté de l’appareil s’effectue à co-courant.
Les paniers contenant le solide partiellement extrait remontent et sont arrosés, à contre-courant, par le
solvant frais alimenté au voisinage du sommet de l’appareil. Le solvant recueilli en pied dans cette zone
constitue le demi-miscella. Le solide épuisé est déchargé par basculement des paniers et est évacué à
l’aide d’une goulotte.
II- extraction solide-liquide
3.3.2 Extracteurs à paniers mobiles
L’extracteur à paniers mobiles BOLLMAN est un dispositif imité de la chaîne à godets. Il est constitué
par une série de paniers à fond perforé (30 et plus), contenant le solide à traiter, qui se déplacent d’un
mouvement vertical descendant puis ascendant au moyen d’une chaîne sans fin (longueur de 15 à
21m). Les paniers sont chargés automatiquement à la partie supérieure puis, en descendant, sont
arrosés par une solution semi-concentrée (demi-miscella) qui percole à travers toute la série de charges
verticales descendantes. La solution recueillie à la base constitue la solution forte (miscella). L’extraction
de ce côté de l’appareil s’effectue à co-courant.
Les paniers contenant le solide partiellement extrait remontent et sont arrosés, à contre-courant, par le
solvant frais alimenté au voisinage du sommet de l’appareil. Le solvant recueilli en pied dans cette zone
constitue le demi-miscella. Le solide épuisé est déchargé par basculement des paniers et est évacué à
l’aide d’une goulotte.
II- extraction solide-liquide
Les extracteurs horizontaux sont actuellement préférés et ont supstitués l’extracteur BOLLMAN. Une
grande variété de dispositifs de paniers, d’égouttage et de circulation des solutions est rencontrée dans
ces extracteurs.
Dans l’appareil Bernardini, les paniers circulent sur une boucle en double épingle formant quatre
cheminements horizontaux. Les solutions d’égouttage issues du cheminement supérieur percolent à
travers les paniers des trois cheminements inférieurs.
L’extracteur ne comporte que trois pompes :
▪ pompe d’alimentation en solvant frais ;
▪ pompe de soutirage du miscella alimentée par une bâche de réception placée au niveau de l’entrée
des solides dans l’appareil ;
▪ pompe de circulation du demi-miscella alimentée par la bâche de réception occupant les deux tiers
du fond de l’extracteur.
II- extraction solide-liquide
Les extracteurs horizontaux sont actuellement préférés et ont supstitués l’extracteur BOLLMAN. Une
grande variété de dispositifs de paniers, d’égouttage et de circulation des solutions est rencontrée dans
ces extracteurs.
Dans l’appareil Bernardini, les paniers circulent sur une boucle en double épingle formant quatre
cheminements horizontaux. Les solutions d’égouttage issues du cheminement supérieur percolent à
travers les paniers des trois cheminements inférieurs.
L’extracteur ne comporte que trois pompes :
▪ pompe d’alimentation en solvant frais ;
▪ pompe de soutirage du miscella alimentée par une bâche de réception placée au niveau de l’entrée
des solides dans l’appareil ;
▪ pompe de circulation du demi-miscella alimentée par la bâche de réception occupant les deux tiers
du fond de l’extracteur.
II- extraction solide-liquide
Le procédé DIREX est conçue pour l’extraction directe de l’huile des graines oléagineuses à haute teneur
(sans expression mécanique préalable de l’huile) dont les séquences de traitement sont les suivantes :
➢extraction partielle des graines décortiquées (jusqu’à 10 à 15 % d’huile résiduelle) dans l’extracteur à
percolation ;
➢floconnage humide dans un aplatisseur spécialement adapté ;
➢extraction finale dans l’extracteur à immersion ;
➢désolvantisation du solide épuisé (tourteaux).
II- extraction solide-liquide
3.3.3 Extracteurs à chaîne de convoyage
Les modèles types appliquant ce principe sont les extracteurs Crown et BMA. Le solide circule dans une boucle
fermée au moyen d’une chaîne de convoyage placée à l’intérieur d’un carter étanche. Cette boucle comporte
deux longs tronçons horizontaux, le tronçon supérieur étant légèrement incliné, et deux éléments de
raccordement semi-circulaires courts. Les fonds des parties horizontales sont constitués par un tamis permettant
la récolte des solutions. Le solide est introduit au sommet de la partie descendante et est arrosé par un demi-
miscella récolté au milieu de la partie horizontale inférieure. Le miscella est recueilli à l’entrée de cette ligne et
évacué hors de l’appareil. Les solutions peu chargées, récupérées à l’extrémité de sortie du tronçon horizontal
inférieur, sont recyclées sur le lit de solide. Après avoir traversé la partie ascendante, le solide est arrosé tout
d’abord par une solution recyclée peu chargée puis par le solvant d’alimentation. Le dernier secteur du tronçon
horizontal supérieur assure la fonction d’égouttage du solide avant son passage devant la trémie de
déchargement.
II- extraction solide-liquide
3.3.3 Extracteurs à chaîne de convoyage
Les modèles types appliquant ce principe sont les extracteurs Crown et BMA. Le solide circule dans une boucle
fermée au moyen d’une chaîne de convoyage placée à l’intérieur d’un carter étanche. Cette boucle comporte
deux longs tronçons horizontaux, le tronçon supérieur étant légèrement incliné, et deux éléments de
raccordement semi-circulaires courts. Les fonds des parties horizontales sont constitués par un tamis permettant
la récolte des solutions. Le solide est introduit au sommet de la partie descendante et est arrosé par un demi-
miscella récolté au milieu de la partie horizontale inférieure. Le miscella est recueilli à l’entrée de cette ligne et
évacué hors de l’appareil. Les solutions peu chargées, récupérées à l’extrémité de sortie du tronçon horizontal
inférieur, sont recyclées sur le lit de solide. Après avoir traversé la partie ascendante, le solide est arrosé tout
d’abord par une solution recyclée peu chargée puis par le solvant d’alimentation. Le dernier secteur du tronçon
horizontal supérieur assure la fonction d’égouttage du solide avant son passage devant la trémie de
déchargement.
II- extraction solide-liquide
La circulation des solutions est réalisée à contre-courant au moyen de six boucles de pompage. Le solide n’est
jamais totalement recouvert par le solvant dans les secteurs horizontaux mais, malgré ce défaut, l’efficacité de
l’extracteur est bonne. Des unités de petites tailles peuvent être réalisées et permettent un fonctionnement à
l’échelle du pilote ou de l’atelier de recherche et développement. Ce type d’appareil est aussi utilisé pour le
traitement des betteraves sucrières, tel l’extracteur Olier dont la chaîne est constituée par des secteurs perforés,
de section circulaire ou elliptique, circulant dans une série de boucles en U. Les sommets de chaque boucle sont à
des hauteurs décroissantes dans la direction du flux des solutions. Cette différence d’élévation totale (de l’ordre
de 10 m) conduit à une charge hydrostatique suffisante pour que la solution circule gravitairement à contre-
courant du solide. Analogue à l’extracteur Olier, on citera l’extracteur à chaîne Silver, qui utilise jusqu’à 21
boucles verticales fonctionnant à co-courant. L’extrait est récupéré au sommet de chaque boucle et alimente la
boucle suivante dans le sens du contre-courant, ce qui permet de considérer globalement cet extracteur comme
un appareil à contre-courant.
II- extraction solide-liquide
La circulation des solutions est réalisée à contre-courant au moyen de six boucles de pompage. Le solide n’est
jamais totalement recouvert par le solvant dans les secteurs horizontaux mais, malgré ce défaut, l’efficacité de
l’extracteur est bonne. Des unités de petites tailles peuvent être réalisées et permettent un fonctionnement à
l’échelle du pilote ou de l’atelier de recherche et développement. Ce type d’appareil est aussi utilisé pour le
traitement des betteraves sucrières, tel l’extracteur Olier dont la chaîne est constituée par des secteurs perforés,
de section circulaire ou elliptique, circulant dans une série de boucles en U. Les sommets de chaque boucle sont à
des hauteurs décroissantes dans la direction du flux des solutions. Cette différence d’élévation totale (de l’ordre
de 10 m) conduit à une charge hydrostatique suffisante pour que la solution circule gravitairement à contre-
courant du solide. Analogue à l’extracteur Olier, on citera l’extracteur à chaîne Silver, qui utilise jusqu’à 21
boucles verticales fonctionnant à co-courant. L’extrait est récupéré au sommet de chaque boucle et alimente la
boucle suivante dans le sens du contre-courant, ce qui permet de considérer globalement cet extracteur comme
un appareil à contre-courant.
II- extraction solide-liquide
L’extracteur SATURNE mis au point par la Société des Sucreries est utilisé à l’extraction du sucre à partir de canne
à sucre pré-pressée. Son mode de fonctionnement est analogue à celui de l’extracteur Olier, excepté pour les
secteurs, qui sont liés à un anneau vertical mobile. Un extracteur similaire est appliqué à l’extraction du sucre des
cossettes de betteraves. Il peut traiter plus de 1000 t de canne à sucre par jour, avec un temps de séjour du
liquide de l’ordre de 30 min. Ses dimensions sont en général de 12 m de diamètre, 13 m de longueur, 13 m de
hauteur.
II- extraction solide-liquide
3.3.4 Extracteurs à bande transporteuse
L’extracteur à bande transporteuse perforée De Smet est très utilisé à la fois pour l’extraction du sucre de canne
ou de betterave et pour l’extraction de l’huile des graines oléagineuses.
Les solides sont distribués en continu sur une bande transporteuse perforée. Les solutions percolent à travers le
lit, sont récupérées dans des bâches, puis reprises par la pompe pour alimenter la section suivante du lit à l’aide
de distributeurs à rampe d’arrosage, à contre-courant du déplacement du solide. De 15 à 20 boucles d’arrosage
sont mises en œuvre sur la longueur de l’appareil. Dans certains cas, les secteurs de la bande sont différenciés
afin de prévenir le mélange en retour des solutions.
II- extraction solide-liquide
L’extracteur rotatif TIRLEMONT est utilisé pour l’extraction du sucre de betterave. C’est un cylindre
horizontal tournant sur des galets. Il est équipé d’une spirale évidée au centre qui agit comme une vis
d’Archimède pour faire progresser la solution à travers l’extracteur. Un baffle perforé, placé en travers
du cylindre, capte et fait monter les cossettes en laissant la solution s’égoutter au travers des
perforations, puis les relâche, en position verticale, dans le compartiment suivant à contre-courant de la
solution. Il comporte 27 compartiments et pivote à la vitesse de 18 à 27 tr/h. La spirale est une double
hélice qui déplace la solution deux fois plus vite que le solide ; ainsi, le temps de séjour de l’extrait est
deux fois moins long que celui du solide. Il permet le traitement d’une grande variété de cossettes en
terme d’épaisseur et de qualité, mais présente l’inconvénient d’un investissement lourd en raison de sa
complexité de construction.
II- extraction solide-liquide
L’extracteur Bernardini à immersion est un appareil dérivé des extracteurs Hildebrand et Olier.
L’extracteur est divisé en trois parties :
-la tête, qui constitue une zone de décantation où la matière à extraire est introduite par un système
doseur ;
-la colonne équipée d’un agitateur à vis, qui assure un contact intime et homogène du solide et du
liquide ;
-l’équipement d’évacuation du solide, constitué d’une vis sans fin qui conduit le solide au pied d’un
élévateur à godets immergé.
Le solvant est introduit en tête de l’élévateur à godets sous le secteur de déchargement de l’inerte et
circule à contre-courant du solide. Le niveau de liquide est maintenu constant par une surverse
naturelle placée dans la zone de décantation.
II- extraction solide-liquide
L’extracteur Bernardini à immersion est un appareil dérivé des extracteurs Hildebrand et Olier.
L’extracteur est divisé en trois parties :
-la tête, qui constitue une zone de décantation où la matière à extraire est introduite par un système
doseur ;
-la colonne équipée d’un agitateur à vis, qui assure un contact intime et homogène du solide et du
liquide ;
-l’équipement d’évacuation du solide, constitué d’une vis sans fin qui conduit le solide au pied d’un
élévateur à godets immergé.
Le solvant est introduit en tête de l’élévateur à godets sous le secteur de déchargement de l’inerte et
circule à contre-courant du solide. Le niveau de liquide est maintenu constant par une surverse
naturelle placée dans la zone de décantation.
II- extraction solide-liquide
La colonne pulsée, est une application particulière de ce type d’appareil couramment utilisé en
extraction liquide-liquide. Les solides sont introduits dans la tête de l’appareil qui constitue une zone de
décantation, puis traversent la colonne remplie d’un garnissage spécialement adapté au produit à
traiter. Un mouvement périodique de pulsation est maintenu dans le mélange solide-liquide afin
d’assurer le mélange intime des deux phases et de maintenir le solide en suspension.
Le solvant est introduit en pied d’extracteur et circule à contrecourant du solide. L’extrait est évacué en
tête par une pompe. L’inerte est évacué en suspension en pied de colonne. Cet appareil est utilisé pour
des applications les plus diverses telles que le traitement de plantes pharmaceutiques ou de graines
protéagineuses et le lavage de boues issues de procédés chimiques.
II- extraction solide-liquide
La colonne pulsée, est une application particulière de ce type d’appareil couramment utilisé en
extraction liquide-liquide. Les solides sont introduits dans la tête de l’appareil qui constitue une zone de
décantation, puis traversent la colonne remplie d’un garnissage spécialement adapté au produit à
traiter. Un mouvement périodique de pulsation est maintenu dans le mélange solide-liquide afin
d’assurer le mélange intime des deux phases et de maintenir le solide en suspension.
Le solvant est introduit en pied d’extracteur et circule à contrecourant du solide. L’extrait est évacué en
tête par une pompe. L’inerte est évacué en suspension en pied de colonne. Cet appareil est utilisé pour
des applications les plus diverses telles que le traitement de plantes pharmaceutiques ou de graines
protéagineuses et le lavage de boues issues de procédés chimiques.
III- extraction liquide-liquide
Définition
L’extraction liquide-liquide parfois appelée extraction par solvant est une opération de séparation qui
fait intervenir un transfert de matière d’un soluté entre deux phases liquides non ou partiellement
miscibles entre elles, puis à séparer par décantation les deux liquides obtenus.
III- extraction liquide-liquide
Principe
Soient B et S les deux solvants et A le soluté qui se distribue entre ces deux phases. Avec B le diluant
(solvant de base) et S le solvant (solvant d’extraction). Ces phases sont misent en contact pour favoriser
le transfert du soluté. La densité des deux phases son différentes donc séparées par décantation. Ces
étapes sont réalisées dans un bac mélangeur-décanteur.
III- extraction liquide-liquide
La concentration finale du soluté dans chaque phase dépend de sa solubilité dans les liquides mis en jeu
(B et S). Le solvant s’enrichi en soluté et est alors appelé Extrait (E), qui est une solution composée
essentiellement de S+A extrait avec des traces de B. La solution de départ s’appauvrit en soluté, elle est
alors appelée Raffinat (R), qui est une solution composée essentiellement de B+ reste de A avec des
traces de S. Si la densité de S est inférieure à celle de B alors E constitue la phase légère et R la phase
lourde.
Remarque : Pour une bonne séparation, il faut non seulement que le soluté présente une plus grande
affinité pour le solvant d’extraction S que pour le diluant B mais aussi que B et S soient de masses
volumiques différentes et qu’ils soient non ou partiellement miscibles.
III- extraction liquide-liquide
cette technique de séparation est largement utilisée à l’échelle industrielle, dans des domaines aussi
variés que l’hydrométallurgie classique, l’industrie nucléaire, la pétrochimie, l’industrie pharmaceutique
ou encore l’industrie agroalimentaire.
Bien que le principe de cette technique soit relativement simple, on met en contact intime une solution
d’alimentation, contenant les constituants à séparer (solutés) avec une seconde phase liquide appelée
solvant qui extrait préférentiellement un ou plusieurs des solutés. Le solvant qui contient alors le ou les
solutés est désigné sous le terme d’extrait, la solution d’alimentation ayant perdu la majeure partie de
ces mêmes constituants est appelée raffinat.
III- extraction liquide-liquide
En pratique, l’utilisation d’un procédé d’extraction liquide-liquide requiert deux opérations successives :
-une mise en contact intime des deux phases liquides durant un temps suffisant à l’obtention de
l’équilibre ou d’un état proche de l’équilibre et pendant lequel le ou les solutés sont transférés de la
phase d'alimentation dans le solvant.
-après leur contact, une séparation ultérieure des deux liquides (extrait et raffinat) sous l’effet de la
gravité naturelle auquel peut s'ajouter dans certains cas la mise en œuvre d’autres forces : force
centrifuge, champ électrique, etc.
III- extraction liquide-liquide
Les bases physiquo-chimiques : Un mélange peut être sous deux forme, hétérogène lorsqu’il forme
deux ou plusieurs phase, L’autre homogène lorsqu’il forme une seul phase, le premier mélange
hétérogène sa séparation effectuée dans un appareillage à décantation, le second mélange homogène
nécessite la mise en œuvre de procédés parfois complexes. Ces procédés de séparation doivent mettre
en œuvre une opération ou un ensemble d’opérations permettant de concentrer de manière sélective
certains constituants dans une fraction donnée. La sélectivité recherchée peut être d’origine
thermodynamique ou cinétique. Les opérations de séparation basées sur une sélectivité d’équilibre
peuvent être classées selon l’agent de séparation utilisé ainsi que la nature des phases en présence : la
distillation, la cristallisation, l’extraction liquide-liquide, la distillation extractive.
III- extraction liquide-liquide
La séparation peut être également basée sur une sélectivité cinétique, c’est à dire
sur une différence de vitesse de migration des constituants en présence. Ce
principe est mis en œuvre dans le cas d’une opération de séparation par
membrane, cristallisation l’absorption gaz-liquide, l’extraction liquide-liquide.
III- extraction liquide-liquide
Caractéristiques du solvant :
Le choix des propriétés des solvants d’extraction est primordiale dans l’industrie pour assurée
l’efficacité et la compétitivité économique d’un procède, elles doivent présenté plusieurs de ses
propriétés suivant:
- une forte capacité d’extraction pour les solutés recherchés, associée à des valeurs élevées des
rapports de distribution;
- une grande sélectivité de l’extraction du soluté A vis-à-vis d’un autre soluté B, caractérisée par le
facteur de séparation.
III- extraction liquide-liquide
➢Bonne sélectivité: en général, c'est le premier facteur auquel on s'intéresse. La séparation de B d'un
mélange A-B est d'autant plus facile que la sélectivité S-A est importante.
➢Bon coefficient de partage: plus m est élevé, moins de solvant est nécessaire à la récupération du
soluté.
➢Facilité de régénération du solvant: il faut pouvoir récupérer le solvant dans le courant d'extrait (et
parfois dans le courant de raffinat). On utilise la distillation, la cristallisation.
➢Faible solubilité du solvant dans le diluant: cela minimise les pertes de solvant dans la phase raffinat.
➢Différence significative des densités des phases: tout procédé d'extraction comprend une étape de
décantation permettant la séparation des phases extraite et raffinat. Celle-ci est d'autant plus rapide
que ces phases ont des densités différentes (variation d'au moins 2% et mais préférablement de 5%).
III- extraction liquide-liquide
➢Tension interfaciale modérée: celle-ci doit être suffisamment bonne pour permettre la coalescence
des gouttes mais elle ne doit être trop élevée car cela réduit l’aire interfaciale d’échange au travers de
laquelle le soluté passe de la phase raffinat dans la phase extraite :
- une tension interfaciale élevée, engendre la formation de grosses gouttes et réduit la surface
d'échange.
- une tension trop faible va engendrer la formation d'une émulsion stable: on ne peut plus séparer les
deux phases.
➢Faible viscosité: en général, on préfère opérer avec des viscosités inférieures à 10, afin de minimiser la
résistance au transfert de matière et d’augmenter les débits à traiter dans l’équipement.
➢Solvant peu corrosif: le solvant ne doit pas être plus corrosif que la solution à traiter.
➢Faibles inflammabilité et toxicité Faible coût du solvant et facilité d'approvisionnement.
III- extraction liquide-liquide
Applications
L’extraction liquide-liquide a pour but de concentrer, de séparer et de purifier. Parmi les nombreuses
applications, on cite :
• Industries pharmaceutiques: - extraction de la pénicilline et d'autres antibiotiques - extraction des
vitamines A, B12 et C.
• Industries alimentaires: - extraction des lipides, de la caféine, des arômes.
III- extraction liquide-liquide
Principaux avantages d'un procédé d'extraction:
• permet de travailler à basse température (séparation de produit thermo-sensible)
• permet la séparation de produits ayant des volatilités très proches (cas des isomères)
• les équipements peuvent être compacts et très performants
• les expérimentations au laboratoire sont faciles.
• il demande moins d'énergie que la distillation dans le cas de la récupération de produits lourds (à
point d'ébullition élevé).
Inconvénients:
• procédé plus récent que la distillation et la littérature est moins abondante.
III- extraction liquide-liquide
- Il s’agit du procédé le plus récent d’extraction à froid des matières premières végétales
utilisant le gaz carbonique ou CO2. Sous pression et à température supérieure à 31°C, le gaz
carbonique se trouve dans un état dit «supercritique», intermédiaire entre le gaz et le
liquide. Dans cet état, le CO2 présente la particularité de dissoudre de nombreux composés
organiques.
- Cette propriété a été mise à profit pour extraire des matières premières végétales
intéressantes pour la parfumerie. Pour cette application, l’extraction au CO2 supercritique
présente de nombreux avantages par rapport aux procédés d’extraction traditionnels. Les
matières premières ainsi obtenues sont proches du produit naturel d’origine.
IV- L’extraction au CO2 supercritique
Principe :
1/ La matière végétale est chargée dans l’extracteur, puis le CO2 introduit sous pression et réfrigéré.
2/ Le mélange est recueilli dans un vase d’expansion. La pression y étant réduite, le CO2 reprend sa
forme gazeuse et est complètement éliminé. L’extrait végétal est isolé.
3/ Les matières premières ainsi obtenues sont proches du produit naturel d’origine et sans solvant
résiduel.
IV- L’extraction au CO2 supercritique
Principe :
IV- L’extraction au CO2 supercritique
Principe :
Technique d’élimination d’eau
I- les objectifs d’élimination de l’eau
Toutes éliminations d’eau est accompagnée par deux types de problèmes majeurs:
- Altération de la qualité nutritionnelle et organoleptique; par exemple pertes de vitamines,
réaction de brunissement enzymatique, perte d’aromes, insolubilisation de protéines…
- Consommation d'énergie considérable: surtout dans le cas d’élimination totale de l’eau(
séchage).
III- Mécanismes d’élimination d’eau
1/Définition
Un corps pur est une substance (solide, liquide ou gaz) qui n’est constituée que d’une seule sorte de
molécule.
Exemples :
L’eau distillée est un corps pur car elle n’est constituée que de molécules d’eau.
Le dioxygène est un corps pur car il n’est constitué que de molécules de dioxygène.
Un corps pur peut se présenter sous l'une ou plusieurs des trois phases solide, liquide ou gazeuse, l'état
solide pouvant même comporter plusieurs variétés dites allotropiques, qui traduisent les différents
arrangements possibles du réseau cristallin.
Introduction
Chacune des courbes correspond à un équilibre diphasique. Par exemple, la courbe la plus à droite est
l'ensemble des points figuratifs de l'équilibre d'un liquide avec sa vapeur. L'équilibre diphasique
suppose donc que la pression et la température vérifient une relation caractéristique de la nature du
fluide.
Introduction
Pour que chacun de ces changements de phase puisse se réaliser, il est nécessaire de fournir ou de
retirer de l'énergie, appelée chaleur latente de changement d'état. Au cours du changement d'état, on
observe des variations importantes du volume spécifique, sauf pour la fusion-solidification. C'est
notamment le cas lors de la vaporisation, la vapeur étant de l'ordre de 600 à 1000 fois moins dense que
le liquide. Cette modification de volume spécifique se fait à pression et température constantes.
Evaporation
I- Introduction
L’évaporation est une des opération unitaire du génie de procédés qui fait partie aussi bien au groupe
des opérations de séparation et du groupe des opérations de conservations. Son but réside en une
concentration des solutions par vaporisation plus ou moins poussée du solvant. Elle permet de séparer
dans un système liquide, tout ou partie du constituant le plus volatil du reste du système.
La solution concentré obtenue constitue le produit recherché. Et parfois le produit recherché peut être
le solvant débarrassé des matières fixe et le résidu dans ce cas n’a aucune valeur (Préparation de l’eau
distillée).
L’évaporation implique à la fois un transfert de chaleur et un transfert de matière.
Vapeur de solvant
Solution Solution
Evaporateur
diluée concentrée
Energie thermique
I- Introduction
Dans l’industrie agroalimentaire, l’évaporation peut avoir trois applications principales qui sont:
- La concentration des solution avant certains traitement; en particulier la cristallisation (saccharose,
lactose) et le séchage (lait en poudre, tomates en poudres, café solubles en poudre..)
- Réduction du poids et du volume du liquide; afin de diminuer les couts de stockage, d’emballage et de
transport (concentration du laits, jus concentré).
- Stabilisation des liquides alimentaire vis-à-vis des altérations d’origine microbienne ou enzymatiques;
grâce aux pressions osmotiques élevées atteintes dans les solutions concentrées; concentrés du laits.
I- Introduction
Les limites de l’évaporation :
- concernent les produits liquides seulement, à l’exclusion des produits solides qui seront séchés ou
lyophilisés. Tous les paramètres du produits qui limitent les transferts thermiques seront aussi des
facteurs limitant de l’évaporation (ex : viscosité…)
- l’humidité résiduelle du produit concentré ne suffit pas à conserver seule le produit concentré ;
l’évaporation doit être associée à d’autres facteurs ou opérations de (stabilisation) conservation ;
exemples : pasteurisation , séchage, sucrage, salage, congélation, acidité,…
I- Introduction
L’évaporation et la conservation
L’évaporation fait partie des opérations de stabilisation microbiologique comme toutes les opérations
de déshydratation ; en effet, en diminuant l’activité de l’eau (aw) des produits, ceux ci se conserveront
plus facilement.
Bien qu’utilisant la chaleur pour éliminer l’eau par ébullition, l’évaporation n’a aucun effet
pasteurisateur, d’où la nécessité d’y associer souvent la pasteurisation ou la stérilisation
On voit bien que l’évaporation ne se suffit pas à elle seule pour assurer la conservation du produit fini.
Elle devra forcément associer d’autres facteurs et/ou d’autres opérations de stabilisation comme :
Bien qu’utilisant la chaleur pour éliminer l’eau par ébullition, l’évaporation n’a aucun effet
pasteurisateur, d’où la nécessité d’y associer souvent la pasteurisation ou la stérilisation
On voit bien que l’évaporation ne se suffit pas à elle seule pour assurer la conservation du produit fini.
Elle devra forcément associer d’autres facteurs et/ou d’autres opérations de stabilisation comme :
Ce sont les facteurs liés au produit, au process et au matériel qui vont affecter l’efficacité de
l’évaporation, c’est à dire la valeur de la CE de l’installation.
➢L’écart de température entre la vapeur de chauffe et la température d’ébullition du produit ; cet écart
doit être suffisant pour ne pas limiter l’évaporation.
➢L’épaisseur de la paroi de l’échangeur de chaleur de l’évaporateur : elle doit être la plus faible
possible pour ne pas limiter les transferts de chaleur.
II- Méthodes d’évaporation
4- Les paramètres de fonctionnement
➢La viscosité du produit : plus elle est faible, plus elle favorise les transferts de chaleur et augmente la
CE ; l’agitation (convection forcée) des produits visqueux améliore les transferts thermiques et par
conséquent la CE.
➢l’aw : plus la concentration progresse, plus l’aw diminue, plus la CE diminue (l’eau qu’il reste à
évaporer est de plus en plus liée)
➢le mode de circulation du produit dans l’échangeur de chaleur : en couche mince et avec agitation, on
améliore les transferts de chaleur et donc la CE.
II- Méthodes d’évaporation
4- Les paramètres de fonctionnement
➢Retard à l’ébullition:
La pression de vapeur saturante d’un mélange (soluté-solvant) diminue. Il en résulte que, à pression
donnée, la température d’ébullition augmente légèrement par rapport à celle du solvant pur quand la
concentration du soluté augmente. On appelle retard à l’ébullition ou élévation du point d’ébullition cet
écart de température DTeb. Physiquement, cela vient de ce que la présence du soluté gêne l’évaporation
du solvant, qui ne peut être faite qu’à température plus élevée.
II- Méthodes d’évaporation
5- Constitution d’un évaporateur
- L’échangeur de chaleur encore appelé cors de chauffe ou réchauffeur ; L’échangeur peut être
tubulaire, à plaques, à surface raclée ou sous forme d’une double paroi. La vapeur de chauffe (ou
vapeur primaire provient de la chaudière à vapeur) va céder ses calories au produit se trouvant de
l’autre coté de la surface d’échange. Il se forme alors des buées (ou vapeur secondaire = l’eau
évaporée du produit). Les buées et le produit concentré se retrouvent en bas du dispositif pour être
séparés dans la deuxième partie de l’installation.
II- Méthodes d’évaporation
5- Constitution d’un évaporateur
- Le séparateur :
Le deuxième élément important de l’appareil est le cyclone ou séparateur : c’est un caisson dans
lequel arrive la buée, chargée de gouttes de concentré. Le liquide s’écoule par le fond alors que les
buées sont expulsées par le haut. L’ensemble réchauffeur + séparateur constitue un effet .
- Le condenseur : c’est un échangeur de chaleur refroidisseur qui permet de condenser les buées ; on
obtient ainsi une dépression dans l’ensemble de l’effet et une diminution de la température
d’ébullition.
II- Méthodes d’évaporation
6- L’économie d’énergie
L’évaporation est une opération très énergivore. En effet, l’évaporation d’un kilogramme d’eau du
produit nécessite un peu plus d’un kilogramme de vapeur de chauffe.
L’évaporation d’un kilogramme d’eau à 100°C nécessite 2257KJ ; cela correspond à la chaleur latente de
vaporisation de l’eau : L= 2257KJ/Kg, ce qui représente une dépense d’énergie beaucoup plus
importante que l’énergie à fournir à 1 kg d’eau pour l’amener de 0°C à 100°C = 418 KJ ; cela correspond
à la chaleur sensible de l’eau : Ceau = 4.18KJ/kg/°C
Pour une installation d’évaporation, le cout énergétique représente 95% du cout total
d’exploitation hors main d’œuvre.
Les prérequis de l’économie d’énergie : d’abord calorifuger l’ensemble de l’installation, puis pour
optimiser les surface de chauffage, penser à alimenter les évaporateurs avec le liquide alimentaire
préchauffé à sa température d’ébullition.
II- Méthodes d’évaporation
7- Simple effet et multiple effet
Ainsi, avec 1kg de vapeur vive, on peut générer +/-1kg de vapeur (de solvant) dans le premier effet, lui-
même générant +/-1kg de vapeur (de solvant) dans le deuxième effet, et ainsi de suite jusqu'au dernier
effet, en général sous vide. Dans une évaporation à n effets, 1 kg de vapeur de chauffe peut ainsi
évaporer +/-n kg de vapeur d'évaporation. En pratique, le débit évaporé par évaporateur est plus
faible.
II- Méthodes d’évaporation
Évaporateur multiple effet
Ainsi, avec 1kg de vapeur vive, on peut générer +/-1kg de vapeur (de solvant) dans le premier effet, lui-
même générant +/-1kg de vapeur (de solvant) dans le deuxième effet, et ainsi de suite jusqu'au dernier
effet, en général sous vide. Dans une évaporation à n effets, 1 kg de vapeur de chauffe peut ainsi
évaporer +/-n kg de vapeur d'évaporation. En pratique, le débit évaporé par évaporateur est plus
faible.
II- Méthodes d’évaporation
7- Simple effet et multiple effet
L’évaporateur classique est chauffé par de la valeur qui se condense sur une surface d’échange et celle-ci
transmet son enthalpie de vaporisation à la solution en ébullition qui se trouve de l’autre côté de la surface
d’échange. La solution émet à son tour de la vapeur qui peut :
— soit être condensée dans un condenseur (simple effet) ;
— soit être utilisée au chauffage d’un autre évaporateur identique au premier et fonctionnant à une température
inférieure (multiple effet).
On peut ainsi associer en série un nombre théoriquement illimité d’évaporateurs pour former un multiple effet.
Pratiquement, le nombre d’effets est limité par la pression de la vapeur initiale de chauffage, par des problèmes
de construction et par la température d’ébullition de la solution sous la pression choisie.
II- Méthodes d’évaporation
— les différents effets sont habituellement numérotés dans le sens du circuit de vapeur, compte non tenu du
mode de circulation adopté pour le liquide. Sur les figures, le premier effet est toujours représenté à gauche.
Par exemple, si une solution est concentrée successivement dans deux appareils chauffés tous deux par la vapeur
de chaudière, on a affaire à deux simples effets et en aucun cas à un double effet.
II- Méthodes d’évaporation
On peut généraliser : une installation à n effets permet d’évaporer un peu moins de n kg d’eau du
produit à l’aide d’1kg de vapeur de chauffe provenant de la chaudière.
Une installation à multiple effets ne peut fonctionner que s’il existe un gradient de température
(T1>T2…>Tn) et de pression (P1>P2…>Pn) ; il faut donc installer une pompe à vide au niveau du
dernier effet pour créer ce gradient de pression.
• Le choix du nombre d’effet et une optimisation entre le cout des énergies fossiles (chaudière) et le
cout d’investissement de l’installation.
- Evaporateur à plaques
- Evaporateurs rotatifs
II- Méthodes d’évaporation
1- Evaporateur à faisceau tubulaire
Le corps de chauffe de ces appareils est tubulaire et disposé verticalement. Le produit à traiter circule à
l'intérieur des tubes chauffés extérieurement. On en distingue les évaporateurs à flot grimpant et ceux
à flot tombant.
Le fluide de chauffe circule suivant un mouvement ascendant. Ils sont employés surtout en sucrerie ou
les quantités d’eau à évaporer nécessitent des surfaces d’échange énormes.
- À circulation naturelle
- À circulation forcée.
II- Méthodes d’évaporation
a/ Evaporateur à flot grimpant
Circulation naturelle
Ces appareils peuvent fonctionner en circulation naturelle ou circulation forcée. L'ébullition du produit
commence dans la partie inférieure du corps de chauffe. La force ascensionnelle des bulles de vapeur
entraîne le liquide le long des tubes où l'ébullition se poursuit.
La séparation liquide-vapeur, favorisée par un mouvement centrifuge du produit, a lieu dans une partie
supérieure de l'évaporateur. Une partie du concentrat est alors recyclée vers la partie inférieure.
Ces évaporateurs présentent la particularité de nécessité des écarts de températures entre la vapeur
de chauffe et le produits élevés, à cela deux raisons :
la circulation du produit par convection nécessite un gradient de température suffisant entre vapeur et
produit.
II- Méthodes d’évaporation
a/ Evaporateur à flot grimpant
Circulation naturelle
Ces appareils peuvent fonctionner en circulation naturelle ou circulation forcée. L'ébullition du produit
commence dans la partie inférieure du corps de chauffe. La force ascensionnelle des bulles de vapeur
entraîne le liquide le long des tubes où l'ébullition se poursuit.
La séparation liquide-vapeur, favorisée par un mouvement centrifuge du produit, a lieu dans une partie
supérieure de l'évaporateur. Une partie du concentrat est alors recyclée vers la partie inférieure.
Ces évaporateurs présentent la particularité de nécessité des écarts de températures entre la vapeur
de chauffe et le produits élevés, à cela deux raisons :
la circulation du produit par convection nécessite un gradient de température suffisant entre vapeur et
produit.
II- Méthodes d’évaporation
a/ Evaporateur à flot grimpant
Circulation forcée
Certains produits ne peuvent être traités dans un évaporateur à circulation naturelle: les produits de
masses volumiques élevées ou à hautes viscosités. Les produits corrosifs ou tendant à incruster ne
doivent pas bouillir dans le corps de chauffe.
Pour tous ces produits, on utilise des évaporateurs à circulation forcée, c'est à dire assurée par une
pompe centrifuge ou à hélices.
Le liquide est surchauffé dans le corps de chauffe qui n'est pas forcément tubulaire.
On maintient dans le corps de chauffe une pression hydrostatique suffisante pour que l'ébullition ne
puisse avoir lieu à ce niveau.
L'évaporation se produit ensuite par détente dans le séparateur appelé détendeur et le produit
refroidit à la température correspondante à la pression de vapeur saturante régnant dans le détendeur.
II- Méthodes d’évaporation
a/ Evaporateur à flot grimpant
Circulation forcée
Le principal avantage de ce genre d'évaporateurs est que la circulation du liquide dans l'appareil ne
dépend plus du ΔT, ce qui entraîne les conséquences suivantes :
• plus grande souplesse dans la détermination des surfaces de chauffe.
• plus grande souplesse dans la conception des corps de chauffe qui ne sont plus forcément verticaux.
• En contrepartie, la circulation forcée comporte les inconvénients suivants :
• plus grande consommation d'énergie en raison de la pompe de circulation.
• moins bonne souplesse de fonctionnement en raison d'un volume mort important.
• recirculation du liquide dans le corps de chauffe. Ce qui signifie temps de séjour important, donc ne
convient pas aux produits fragiles.
II- Méthodes d’évaporation
a/ Evaporateur à flot grimpant
Circulation forcée
Le principal avantage de ce genre d'évaporateurs est que la circulation du liquide dans l'appareil ne
dépend plus du ΔT, ce qui entraîne les conséquences suivantes :
• plus grande souplesse dans la détermination des surfaces de chauffe.
• plus grande souplesse dans la conception des corps de chauffe qui ne sont plus forcément verticaux.
• En contrepartie, la circulation forcée comporte les inconvénients suivants :
• plus grande consommation d'énergie en raison de la pompe de circulation.
• moins bonne souplesse de fonctionnement en raison d'un volume mort important.
• recirculation du liquide dans le corps de chauffe. Ce qui signifie temps de séjour important, donc ne
convient pas aux produits fragiles.
II- Méthodes d’évaporation
b/ Evaporateur à flot tombant ou film descendant :
Leur principal progrès par rapport aux appareils à flot grimpant réside dans une amélioration du
transfert thermique grâce à de meilleures conditions d'écoulement du liquide.
Le corps de chauffe est vertical et de type tubulaire, le liquide entre par le haut de l'appareil et s'écoule
gravitairement en formant des films contre les parois internes des tubes.
Le principal problème technique inhérent à ce genre d'appareil est l'écoulement uniforme du liquide le
long des tubes. Il est indispensable que toute la surface de chauffe soit en permanence en contact avec
le produit faute de quoi, il risque d'y avoir à l'endroit qui a été découvert une surconcentration
donnant lieu à une incrustation. Il faut donc que le « mouillage » soit correct.
Cette notion de mouillage, introduite par les constructeurs pour caractériser l'aptitude du produit à
recouvrir toute la surface de chauffe, correspond au débit d'alimentation de l'évaporateur, rapporté au
périmètre total des sections des tubes chauffants.
II- Méthodes d’évaporation
b/ Evaporateur à flot tombant ou film descendant :
Leur principal progrès par rapport aux appareils à flot grimpant réside dans une amélioration du
transfert thermique grâce à de meilleures conditions d'écoulement du liquide.
Le corps de chauffe est vertical et de type tubulaire, le liquide entre par le haut de l'appareil et s'écoule
gravitairement en formant des films contre les parois internes des tubes.
Le principal problème technique inhérent à ce genre d'appareil est l'écoulement uniforme du liquide le
long des tubes. Il est indispensable que toute la surface de chauffe soit en permanence en contact avec
le produit faute de quoi, il risque d'y avoir à l'endroit qui a été découvert une surconcentration
donnant lieu à une incrustation. Il faut donc que le « mouillage » soit correct.
Cette notion de mouillage, introduite par les constructeurs pour caractériser l'aptitude du produit à
recouvrir toute la surface de chauffe, correspond au débit d'alimentation de l'évaporateur, rapporté au
périmètre total des sections des tubes chauffants.
II- Méthodes d’évaporation
b/ Evaporateur à flot tombant ou film descendant :
Il est clair qu'à surface de chauffe égale, on obtiendra un meilleur mouillage en diminuant le nombre
de tubes et en augmentant la hauteur. Ceci explique la hauteur impressionnante de ces évaporateurs:
8 m et plus. Le flot tombant apporte essentiellement les deux avantages suivants :
bon coefficient de transfert thermique, ce qui signifie un temps de séjour court, donc meilleure qualité
du concentrat, et un faible ΔT, donc économie d'énergie et possibilité de multiplier le nombre d'effets.
faible volume de liquide, donc souplesse de fonctionnement, avec mise en service et arrêt rapide.
On peut cependant reprocher à ces appareils leur encombrement important surtout dans le sens
vertical et leur difficulté de démontage et d'entretien.
II- Méthodes d’évaporation
2 Evaporateur à plaques
Ces évaporateurs, nés à peu près à la même époque que les évaporateurs à flots tombants, diffèrent
de ces derniers dans la conception du corps de chauffe dérivée de celle des échangeurs de chaleurs à
plaques. La surface de chauffe est constituée d’un ensemble de plaques jointes, logées dans un bâti.
Le produit circule alternativement dans des sections grimpantes et des sections tombantes. Les
séparateurs concentrat/vapeur sont également de type cyclone mais sont généralement montés
horizontalement. Par ailleurs, le montage de ces appareils ne diffère pas des évaporateurs classiques.
On les retrouve ici les mêmes avantages que pour les évaporateurs à flots tombants avec en plus:
- La compacité: le rapport surface/ volume des corps de chauffe est très favorable et les appareils à
plaques sont les moins encombrants,
- La facilité de démontage et d’entretien, chaque plaque étant très facilement accessible.
II- Méthodes d’évaporation
2- Évaporateurs rotatifs ou à couches minces
Il existe plusieurs variantes de ces appareils dont la principale raison d'être est l'établissement d'un
excellent coefficient de transfert thermique.
Le corps de chauffe est constitué par un manchon cylindrique vertical. Le produit entrant par la partie
supérieure de l'appareil est projeté par un rotor à pales contre la paroi interne sous forme d'un film à
grande turbulence.
Le liquide coule par gravité vers le bas et subit une évaporation intense. Les vapeurs montent à contre-
courant et traversent le séparateur. Les gouttelettes sont projetées par le rotor contre les chicanes fixes
et retombent dans la zone d'évaporation.
II- Méthodes d’évaporation
2- Évaporateurs rotatifs ou à couches minces
Ces appareils rotatifs sont particulièrement aptes au traitement des produits thermosensibles en
raison de leurs coefficients d'échange thermique remarquables, et tolèrent des viscosités élevées grâce
à l'action centrifuge du rotor. Les temps de séjour des produits sont très courts (moins d'une seconde).
De plus, la capacité évaporatoire de ces appareils étant élevée par unité de surface de chauffe, ceux-ci
sont compacts et facilement accessibles.
II- Méthodes d’évaporation
2- Évaporateurs rotatifs ou à couches minces
En contrepartie, la présence d'un élément mécanique, le rotor, entraîne les inconvénients suivants :
• consommation d'énergie mécanique assez considérable.
• fiabilité moins bonne: les risques d'arrêts sont plus importants dans le cas des évaporateurs rotatifs,
d'autant plus que les paliers des rotors sont fragiles.
• D'autre part, ces appareils sont généralement conçus pour fonctionner à un seul effet, d'où une
consommation de vapeur élevée.
• En raison de leur coût de fonctionnement et d'investissement, les évaporateurs rotatifs ne se
justifient que pour le traitement des produits fragiles à valeur marchande suffisante.
• Cuves simple
• Évaporateur ordinaire fonctionnant sous vide
II- Méthodes d’évaporation
2- Évaporateurs rotatifs ou à couches minces
Appareils d'évaporation et domaine d'utilisation
• Évaporateur à longs tubes verticaux : lait
• Évaporateur à film tombant: jus de fruits
• Évaporateurs à films agité: Latex, gélatine, antibiotiques,
Séchage
I-Introduction
Définition
Le séchage est une opération unitaire qui a pour but d’éliminer par vaporisation l’eau qui imprègne un
produit (liquide ou solide) afin de le transformer en produit solide sec dont l’humidité résiduelle est
très faible.
Le séchage se distingue de l’évaporation qui ne traite que les produits liquides très humides (exemple :
lait). Les produits liquides qu’on veut sécher (poudre de lait) sont d’ailleurs toujours préconcentrés au
préalables par évapo-concentration qui est une technique de déshydratation moins couteuse en
énergie que le séchage.
I-Introduction
Quelques définition
Déshydratation: élimination partielle ou totale de l’eau de constitution sous l’action de la chaleur, d’où
modification de la structure moléculaire primitive.
Concentration: action d’augmenter la masse d’un produit dans l’unité de volume; ceci peut être réalisé
par déshydratation partielle.
Lyophilisation: ou cryodessication: déshydratation par sublimation à basse température et sous vide
que l’on fait subir à certaines substances pour les conserver
Humidité: présence d'eau ou de vapeur d'eau dans l'air ou dans une substance solide.
I-Introduction
Quelques définition
Corps humide: tout corps solide ou liquide contenant de l’humidité.
Corps hydraté: combinaison d’un corps solide avec l’eau, représentant une association moléculaire
appelée hydrate.
Corps séché: corps ayant perdu une partie ou la totalité de l’humidité.
Corps déshydraté: corps ayant perdu une partie ou la totalité de son eau de constitution.
Corps sec (ou à siccité) = corps débarrassé de toutes traces d’humidité
I-Introduction
Objectifs du séchage
Le séchage est largement utilisé dans l’industrie alimentaire où il vient souvent en complément
d’opérations comme l’évaporation, la décantation, la filtration ou l’essorage. Il se pratique dans
plusieurs cas :
➢le produit humide se conserve mal (hydrolyse possible, modification de l’aspect physique par
agglomération des grains)
➢le séchage permet outre l’élimination d’eau, la création de modifications de la structure interne du
solide comme par exemple l’apparition d’une structure poreuse.
I-Introduction
Objectifs du séchage
A cause du coût énergétique élevé du séchage, l’industriel cherche à avoir la plus basse teneur possible
en eau à l’entrée du sécheur. La tendance est à n’utiliser le séchage que lorsque les procédés de
séparation mécanique restent impuissants pour atteindre l’humidité résiduelle souhaitée. Le séchage
des liquides est toujours précédé d’une autre opération de déshydratation moins couteuse en énergie :
l’évapo-concentration.
I-Introduction
Exemples de produits séchés:
Une grande partie des aliments que nous consommons ont subi une opération de séchage. Le séchage
peut être une étape nécessaire à la production du produit ou un rôle dans la conservation de l’aliment .
On peut citer par exemple :
▪ les pâtes alimentaires
▪ la charcuterie : saucisson, jambon…
▪ les fromages : séchage dans une ambiance contrôlée
▪ les légumes (pois,…) et fruits secs (pruneaux, raisins, abricots…)
▪ certains biscuits apéritifs sont produits par séchage à l’air chaud à partir d’une pâte de maïs
▪ le sel (gisement minier) est concassé, dissout, épuré avant d’être essoré et enfin séché jusqu’à
devenir du sel raffiné.
I-Introduction
Exemples de produits séchés:
Une grande partie des aliments que nous consommons ont subi une opération de séchage. Le séchage
peut être une étape nécessaire à la production du produit ou un rôle dans la conservation de l’aliment .
On peut citer par exemple :
▪ la conservation de beaucoup de types de grains ou de végétaux est assurée par le séchage : café,
cacao, riz et autres céréales, feuilles de thé, épices…
▪ Certains produits liquides : lait, lactosérum…
▪ des coproduits de l’industrie alimentaire souvent destinés à l’alimentation du bétail, ou l’industrie
chimique (additifs…) : pulpe de betterave (sucrerie), tourteaux d’oléagineux (huilerie), drèches
(brasserie, jus de pomme)…
I-Introduction
Séchage et stabilité du produit :
Le séchage est souvent utilisé pour allonger la durée de vie du produit ; en effet en même temps
qu’on diminue l’humidité résiduelle du produit, on diminue l’eau libre disponible pour les réactions
d’altération, c’est-à-dire l’activité de l’eau (aw) qui diminue en dessous de l’activité minimale de
développement des microorganismes (c’est-à-dire aw<0.7) ; il faut néanmoins souvent descendre à des
aw beaucoup plus faibles afin d’inhiber les réactions d’altération d’origine chimique et enzymatique
(oxydation des lipides, réactions de Maillards,…)
I-Introduction
Objectifs du séchage
Le séchage n’est pas une opération de sanitation, c’est-à-dire que le séchage n’a aucune valeur
stérilisatrice ou pasteurisatrice. Le produit sec n’est donc pas stérile. En effet, même si le produit est
séché comme le lait en le mettant en contact avec de l’air chaud et sec à plus de 200°C, jamais la
surface du produit n’atteint des températures létales, car l’évaporation intense rafraîchit la surface du
produit. Il sera donc nécessaire de bien maitriser la qualité sanitaire du produit à sécher et surtout de
faire précéder l’opération de séchage par une opération de sanitation qui est classiquement
la pasteurisation, ou d’ajouter au produit des conservateurs chimiques (sel nitrité en charcuterie,
sulfites pour les fruits secs)
II- Les différents modes de séchage
On rencontre une grande diversité dans les modes de séchage :
a) Séchage conductif : le produit est mis en contact avec des surfaces chaudes (cas du sécheur tambour
rotatif). (le séchage de pommes de terre ou de fruit ou légumes en flocons, de lait, de fécule de pomme
terre, d’amidon…)
b) Séchage convectif : on envoie sur le produit à sécher un courant d’air chaud qui fournit la chaleur
nécessaire à l’évaporation de l’eau et entraîne la vapeur formée
Ce mode de séchage convient aux produits en plaques ou en films, donc de faible épaisseur. L’apport
d’énergie s’effectue par ondes électromagnétiques générées soit par des dispositifs électroniques
(micro-ondes) soit par élévation de la température d’un émetteur infrarouge.
En infrarouge le chauffage se manifeste sur des épaisseurs très faibles. Avec des micro-ondes on peut
sécher à des épaisseurs plus importantes. Le champ électromagnétique véhiculé par ces fréquences
excite les molécules d’eau :
l’agitation moléculaire qui en résulte provoque des chocs intermoléculaires. Cela entraîne un
échauffement du produit et donc la vaporisation des molécules d’eau.
Exemples : le séchage industriel des pâtes alimentaires ; la dessiccation des légumes, des fruits, …
II- Les différents modes de séchage
d) La lyophilisation : le produit est congelé (en dessous de -20°C) puis amené à très basse pression
pour en sublimer (et non évaporer car la glace va passer à l’état vapeur sans passer par l’état liquide) la
glace qu’il contient. Les produits de haute valeur ajoutée peuvent être lyophilisés ( café soluble,
ferments, rations alimentaires pour randonneurs,…) car la technique de lyophilisation est très peu
productive et très couteuse en énergie.
III- Ébullition ou entrainement
Le séchage est une opération unitaire mettant en jeu un transfert de matière (l’eau imprégnant le
produit passe à l’état de vapeur et est récupéré par l’air) et un transfert thermique (une fourniture de
chaleur permet le changement de phase du liquide).
Deux mécanismes peuvent être mis en œuvre pour évaporer l’eau d’un produit : l’ébullition ou
l’entraînement.
L’idée la plus simple consiste à porter le produit à la température d’ébullition de l’eau, qui alors se
vaporise. Mais pour obtenir une élimination poussée de l’eau sans altération excessive de la qualité des
produits, on préfère bien souvent opérer à température plus basse en utilisant l’air comme gaz
d’entraînement.
Quel que soit le mode de séchage, c’est la pression de vapeur d’eau dans le produit qui détermine les
échanges entre l’air et le produit.
III- Ébullition ou entrainement
a) Séchage par ébullition
L’ébullition a lieu lorsque la température du produit est élevée (par conduction sur une surface chaude,
par rayonnement, par de la vapeur d’eau surchauffée, par immersion dans de l’huile chaude) à une
valeur telle que la pression de vapeur d’eau de ce produit est égale à la pression totale ambiante :
p = pt
Il découle de cette définition que la température d’ébullition dépend de la pression totale (elle est plus
basse sous vide qu’à pression atmosphérique) et de l’activité de l’eau du produit (elle augmente
lorsque aw diminue).
Le séchage par ébullition est mise en œuvre dans le cas du séchage par conduction, comme le sécheur
cylindre (flocons de pomme de terre)
III- Ébullition ou entrainement
b) Séchage par entraînement
Lorsqu’un produit humide est placé dans un courant de gaz (air le plus souvent) suffisamment chaud et
sec, il s’établit un écart de température et de pression partielle tel que :
l’eau est évaporée sans ébullition sous l’effet du gradient de pression partielle d’eau. La vapeur d’eau
est transférée par conduction et convection du produit dans le milieu ambiant et est ensuite entraînée
par l’air. Le produit se met spontanément à une température telle que les transferts de chaleur
permettent l’évaporation d’un débit d’eau égal à celui capable de traverser la couche limite (compte
tenu de ce qu’une petite partie de la chaleur est utilisée à échauffer le produit).
IV- Types de séchoirs
La classification des appareils peut s’effectuer suivant le procédé (continu, discontinu), le mode de
séchage (convection, conduction, rayonnement, lyophilisation), ou le type de produits traités (solides
en blocs, poudre, pâte , pulpe, film…).
On signalera que l’utilisation d’un procédé continu se fera préférentiellement dans le cas d’une
fabrication importante. Les sécheurs discontinus présentent l’inconvénient majeur d’entraîner un coût
énergétique supplémentaire à chaque fin de cycle.
IV- Types de séchoirs
a) les sécheurs à cylindres
Ils sont constitués d’un ou deux cylindres creux animés d’un lent
mouvement de rotation et chauffés à l’intérieur par un fluide caloporteur (vapeur).
La matière à sécher est déposée à la surface du cylindre et encollée à l’aide de cylindres satellites qui
servent aussi à réduire l’épaisseur du produit.
Ils conviennent pour les produits pâteux tels que les fruits & légumes réduits en purée, les liquides
concentrés .
Exemple de produits : purée de pomme de terre, purée de fruits ou légumes, fécule de pomme de
terre, amidon pré-gélatinisé, lait, baby food,…
Ils sont constitués d’un ou deux cylindres creux animés d’un lent
mouvement de rotation et chauffés à l’intérieur par un fluide caloporteur (vapeur).
La matière à sécher est déposée à la surface du cylindre et encollée à l’aide de cylindres satellites qui
servent aussi à réduire l’épaisseur du produit.
Ils conviennent pour les produits pâteux tels que les fruits & légumes réduits en purée, les liquides
concentrés .
Exemple de produits : purée de pomme de terre, purée de fruits ou légumes, fécule de pomme de
terre, amidon pré-gélatinisé, lait, baby food,…
Le produit est posé ou accroché sur des chariot traversé par le courant d’air chaud et sec qui arrive par
des tuyères disposés sur le plafond. L’air usé chargé de l’humidité du produit est repris par le plafond
pour être recyclé.
IV- Types de séchoirs
c) Sécheur à lit fluidisé
Ce séchoir convient pour des poudres divisées ou des flocons de céréales qui sont placées sur un
support poreux. Un courant d’air chaud et sec est soufflé sous la couche de matière qui est mise en
suspension dans le courant d’air, et un lit fluidisé s’établit ; les échanges thermiques sont alors intenses
et l’efficacité du séchage est très grande. De plus cela permet d’éviter que les particules ne se collent
entre elles
IV- Types de séchoirs
d) Sécheur par atomisation
1- Principe
Principe
Intérêts / limites
On obtient une très bonne qualité gustative des produits car il n’y a que l’eau qui est partie : ceci est
marqué sur le café, si on compare du « café soluble atomisé » avec du « café lyophilisé ».
Le coût est très élevé car le procédé nécessite beaucoup d’énergie et est très long.
C’est pourquoi son usage est réservé aux produits « chers », comme le café ou les plats préparés
cuisinés « de l’extrême » pour les sportifs de hauts niveaux (montagne, désert ou bateau).
Cristallisation
Généralité -définition
La cristallisation est le changement d’état physique qui donne lieu dans un solide, un liquide ou un gaz à la
formation d’une phase cristallisée, possédant une structure géométrique bien définit et régulière. La
cristallisation peut se traduire sous différentes formes:
- Apparition des cristaux d’une substance à partir de cette même substance dans un état liquide en fusion
(inverse de la fusion). Exemple: cristallisation du miel.
- Apparition d’une ou plusieurs substances à partir d’une solution contenant ces substances à l’état dissout
(inverse de la dissolution).
- Formation de cristaux à partir d’une phase gazeuse (inverse de la sublimation).
- Apparition d’une phase cristallisée dans un composé solide et amorphe( congélation du pain).
Nous nous intéressons à la cristallisation dans une solution, ou elle représente un moyen de récupération de
substances dissoutes dans un solvants et aussi un moyen de purification de certains composés.
Cependant, elle est un phénomène parasite dans quelque cas comme la cristallisation du miel et dans les jus de
fruits.
Généralité
Rappels:
Isomorphisme: on dit que deux substances sont isomorphes si elles cristallisent dans le même système
cristallin. Exemple le saccharose.
Polymorphisme: une solution est polymorphe si elle cristallise dans plusieurs système cristallin ou les
propriété physique ne sont pas les même.
Un cristal est caractérisé par un arrangement de molécules, d’atomes suivant un modèle dit réseau
cristallin.
I- cristallisation à partir d’une solution
1- Saturation et solubilité
Une solution est saturée en soluté à une température et pression données lorsque la concentration a
atteint la valeur maximale qu’on peut obtenir par dissolution du soluté dans ces conditions.
La solubilité est la concentration du soluté à la saturation. Elle dépend de la température et très de la
pression. La solubilité s’exprime généralement:
Masse du soluté/ volume de solution= Brix du volume
masse du soluté/masse de solution = Brix de masse
I- cristallisation à partir d’une solution
2- Sursaturation
C’est quand on dépasse la saturation.
L’état de sursaturation peut être obtenue en refroidissant une solution saturé de sa température initiale
T1 à une température inférieure T2. la phase cristalline n’apparait immédiatement.
On distingue sur le diagramme ci-dessus deux courbes (concentration en g/100g de solvant en fonction
de la température) :
• courbe de solubilité (ou courbe de saturation): elle donne la limite de solubilité d'un soluté en
fonction de la température. C'est une courbe d'équilibre.
• courbe de nucléation spontanée (ou courbe de sursaturation): elle marque la limite au delà de
laquelle la solution donne naissance spontanément à des germes de cristaux, initiant ainsi la
cristallisation.
Figure: Courbes de solubilité et de saturation.
I- cristallisation à partir d’une solution
2- Sursaturation
C’est quand on dépasse la saturation.
L’état de sursaturation peut être obtenue en refroidissant une solution saturé de sa température initiale
T1 à une température inférieure T2. la phase cristalline n’apparait immédiatement.
On distingue sur le diagramme ci-dessus deux courbes (concentration en g/100g de solvant en fonction
de la température) :
• courbe de solubilité (ou courbe de saturation): elle donne la limite de solubilité d'un soluté en
fonction de la température. C'est une courbe d'équilibre.
• courbe de nucléation spontanée (ou courbe de sursaturation): elle marque la limite au delà de
laquelle la solution donne naissance spontanément à des germes de cristaux, initiant ainsi la
cristallisation.
Figure: Courbes de solubilité et de saturation.
I- cristallisation à partir d’une solution
1- Cristallisation simple
1-1 Procédés thermiques
a/ Refroidissement simple de la solution:
Si la solubilité du soluté dans le solvant varie beaucoup avec la température, on peut créer la sursaturation
et provoquer la cristallisation en refroidissant la solution. Ainsi quatre cas de figues se présentent:
- Refroidissement rapide sans amorçage: lorsqu’on refroidit rapidement une solution non ensemencées, on
atteint aussi tôt la région instable et la cristallisation est spontanée. Cette cristallisation est accompagnée
par un dégagement de chaleur qui induit une diminution de la concentration du soluté dans la solution.
- Refroidissement rapide avec amorçage: lorsqu’on refroidit rapidement une solution ensemencée, la
croissance des cristaux commence dans la zone métastable. Mais la nucléation spontané apparait dès que
la sursaturation limite est atteinte.
III- Procédés de cristallisation
a/ Refroidissement simple de la solution:
Ainsi quatre cas de figues se présentent:
- Refroidissement lent sans amorçage: lorsqu’on refroidit lentement une solution non ensemencées, la
solution cristallise spontanément dès que la limite de sursaturation est atteinte. La courbe est différente
que dans le cas de refroidissement rapide.
- Refroidissement lent avec amorçage: lorsqu’on refroidit lentement une solution ensemencée, la croissance
des cristaux de fait dans la zone métastable et la vitesse de cristallisation dépend de la vitesse de
refroidissement. La nucléation n’aura pas lieu seulement un grossissement des cristaux.
III- Procédés de cristallisation
1- Cristallisation simple
1-1 Procédés thermiques
b/ Cristallisation par concentration de la solution:
Elle se fait par évaporation du solvant en chauffant la solution afin d’avoir un solution sursaturée ou
hypersaturée. Cette méthode ne se justifie que lorsque la solubilité varie très peu avec la température.
c / Cristallisation par concentration de la solution sous pression
Dans ce cas on combine l’effet de la température et de la concentration en réduisant la pression.
L’évaporation du solvant ainsi provoqué entraine un refroidissement de la solution.
III- Procédés de cristallisation
1- Cristallisation simple
1-2 Procédés physicochimiques
a/ Ajout d’un soluté soluble:
En ajoutant un autre soluté soluble à la solution, on peut provoquer dans certain cas la précipitation d’un
soluté. C’est le relargage.
b/ Ajout d’un diluant:
Dans ce cas, on ajoute à la solution un autre solvant miscible avec celui sui constitue la solution mais dans
lequel le soluté n’est pas soluble, et par ceci on peut précipiter le soluté.
III- Procédés de cristallisation
2- Cristallisation fractionnée
C’est l’opération qui consiste à effectuer des cristallisation successives d’une solution contenant plusieurs
solutés. Le procédé est basé sur la différence de solubilité ou bien la différence de la vitesse de
cristallisation.
Procédés thermiques par ajout de
chaleur
Objectif du chauffage
Le traitement des aliments par la chaleur est aujourd’hui la plus importante technique de conservation
de longue durée. Il a pour objectif de détruire ou d’inhiber totalement les enzymes et les
microorganismes et leurs toxines, dont la présence ou la prolifération pourrait altérer la denrée
considérée ou la rendre impropre à l’alimentation humaine. On distingue la pasteurisation lorsque le
chauffage est inférieur à 100°C et la stérilisation lorsqu’il est supérieur à 100°C.
Objectif du chauffage
Désirables
– Destruction des microorganismes
– Inactivation des enzymes
– Amélioration de la couleur, de l’arôme, du goût, de la texture
– Amélioration de la digestibilité
Indésirables
– Dégradation des nutriments
– Dégradation des attributs sensoriels
Blanchiment
Définition et effets
•Traitement thermique destiné à inactiver les enzymes susceptibles de provoquer une détérioration au
cours du stockage
• Principalement contre le brunissement et le développement d’arômes indésirables
• Les traitements varient d’un produit à l’autre
Blanchiment
Avantages
• Le séchage de la plante ne suffit pas nécessairement à inactiver les enzymes qui peuvent être
réactivées par simple réhydratation.
• La congélation n’arrête pas les réactions enzymatiques.
• Dans un produit non blanchi, l’activité enzymatique peut avoir lieu même dans des conditions de
réfrigération, de congélation ou de déshydratation. Cette activité peut aussi avoir lieu durant la montée
en température des conserves.
Limites
• Applications limitées aux fruits/légumes et quelques fruits de mer
• Simple réduction de la population de cellules végétatives
• Nécessité d’une seconde barrière
• La sécurité dépend de la seconde barrière
Cuisson
La cuisson
On chauffe la viande pour la cuire. Nous éliminons les microorganismes en surface. C'est un traitement
thermique qui permet d'améliorer les qualités de certains produits, et qui permet de rendre
consommable un produit par modifications des constituants.
La cuisson entraîne des changement de goût, d'odeur...
Pasteurisation
La stérilisation est un traitement thermique (supérieur à 100°C) qui a pour finalité de détruire toute
forme microbienne vivante (pathogène + flore banale). (couple temps/température). Aliment stérile.
Elle peut être continu ou discontinu.
L’appertisation est un procédé de conservation qui consiste à stériliser par la chaleur des denrées
périssables dans des contenants hermétiques (boîtes métalliques, bocaux). Sont considérées comme
conserves les denrées alimentaires, d’origine animale ou végétale, périssables, dont la conservation est
assurée par un procédé associant le conditionnement dans un récipient étanche à l’eau, aux gaz et aux
microorganismes, à toute température inférieure à 55°C et un traitement par la chaleur.
Traitement UHT
Le traitement à ultra haute température (UHT) consiste à chauffer le produit à une température assez
élevée, entre 135°C et 150°C, pendant un temps très court, entre 1 à 5 secondes. Ce procédé met en
œuvre soit le chauffage indirect dans des échangeurs tubulaires ou à plaques soit le chauffage direct
par contact entre le produit et de la vapeur d’eau sous pression. Le produit stérilisé est ensuite refroidi
puis conditionné aseptiquement.
Ce process est utilisé pour la stérilisation des produits liquides (lait, jus de fruits, …) ou de consistance
plus épaisse (desserts lactés, crème, jus de tomate, soupes,…).
Traitement UHT
Pour stériliser ou pasteuriser, il est nécessaire de déterminer un barème. Ce barème est le couple
temps/ température, ce qui doit être appliquer pour le produit. Les éléments à prendre en compte pour
l'établissement du barème sont :
– La charge microbienne de départ
– microorganismes de référence
– température de référence
– nature du conditionnement
– nature du produit
– température initiale du produit
– effets de la chaleur sur le produit
Le cycle du traitement thermique se déroule en 3 phases :
– Chauffage
– Pallier de traitement thermique
Traitement UHT
Le traitement à ultra haute température (UHT) consiste à chauffer le produit à une température assez
élevée, entre 135°C et 150°C, pendant un temps très court, entre 1 à 5 secondes. Ce procédé met en
œuvre soit le chauffage indirect dans des échangeurs tubulaires ou à plaques soit le chauffage direct
par contact entre le produit et de la vapeur d’eau sous pression. Le produit stérilisé est ensuite refroidi
puis conditionné aseptiquement.
Ce process est utilisé pour la stérilisation des produits liquides (lait, jus de fruits, …) ou de consistance
plus épaisse (desserts lactés, crème, jus de tomate, soupes,…).
Distillation
Généralités
La distillation est l’un des procédés de séparation les plus fréquemment utilisés dans l'industrie
chimique, que ce soit pour éliminer les impuretés indésirables dans des alimentations des procédés, ou
pour obtenir des produits d'une pureté correspondant aux besoins du marché. Les plus grands
utilisateurs de ce procédé sont les industries du pétrole, agroalimentaire et pharmaceutique. Cette
opération nécessite des investissements importants en matériel et une grande consommation d'énergie
thermique.
Généralités
Une unité de distillation se compose de colonnes assurant un contact intime entre une phase vapeur et
un reflux liquide. Le contact entre les phases est favorisé par l'utilisation de plateaux (perforés, à
calottes ou à clapets) ou de garnissages.
La distillation permet, en exploitant les différences de volatilité des constituants d'un mélange, la
séparation ou le fractionnement de ces constituants en fonction de leur température d'ébullition.
Travaillant entre une source chaude (bouilleur) et une source froide (condenseur de tête), la distillation
met en contact à contre-courant le liquide et la vapeur, de façon discontinue dans le cas des colonnes à
plateaux, ou continue pour les colonnes à garnissage : les constituants plus volatils s'accumulent dans la
vapeur et sont éliminés au sommet de la colonne alors que les plus lourds passent en phase liquide et
sont soutirés en bas de colonne.
Généralités
Cette répartition des constituants entre les deux phases se traduit, entre la tête et le bouilleur, par un
gradient de température qui dérive directement du gradient de concentration. La distillation est une
technique visant à séparer deux constituants miscibles d’un mélange liquide. Il existe deux façons de la
réaliser : la distillation simple (rapide mais peu efficace) et la distillation fractionnée (bien plus
performante).
Distillation simple
L'appareillage de distillation simple se compose des éléments suivants :
• Un bouilleur : c'est un réservoir chargé au départ du mélange à distiller ;
• un dispositif de chauffage du bouilleur
• un condenseur pour condenser les vapeurs émises ; le condensat est ensuite dirigé vers une recette.
Le condensat constitue intégralement le distillat.
Les vapeurs émises sont aussitôt séparées du mélange : elles sont condensées et éliminées de l'appareil
sans retour au bouilleur. Il n'y a en fait qu’un seul contact entre le liquide et la vapeur, à la surface du
bouilleur.
IV- L’extraction au CO2 supercritique
Distillation simple
Montage :
Le montage se fait en partant du support élévateur puis du ballon de réaction et en déposant
successivement la tête de distillation, le réfrigérant, l’allonge puis le récipient. Le démontage se fera
dans l’ordre inverse.
IV- L’extraction au CO2 supercritique
Distillation simple
Montage :
Le montage se fait en partant du support
élévateur puis du ballon de réaction et en
déposant successivement la tête de distillation,
le réfrigérant, l’allonge puis le récipient. Le
démontage se fera dans l’ordre inverse.
Rectification discontinue
La réduction du pH des produits alimentaires peut être réalisée par deux méthodes. La première, est
une méthode directe, consiste à l’acidification du produit par l’ajout d’un ou plusieurs acides organiques
; les acides les plus utilisés sont l’acide acétique (vinaigre) et l’acide citrique. La deuxième est une
méthode indirecte qui repose sur l’utilisation des microorganismes de fermentation.
Acidification
L’acidification consiste à l’ajout d’un acide organique (comme l’acide acétique) ou un ingrédient acide
(comme le citron) à un aliment qui est initialement peu acide. L’acide ou l’ingrédient acide doivent être
ajoutés dans des proportions bien déterminées pour que le pH du produit fini soit inférieur à 4,5.
Réduction du pH
Fermentation
La fermentation peut être définie comme l’utilisation contrôlée de microorganismes sélectionnés dans
le but de préserver les aliments par production d’acides ou d’alcool, et de modifier leurs
caractéristiques organoleptiques. L’amélioration de la conservabilité des aliments fermentés repose sur
l’effet du pH ou d’un acide organique (pour la fermentation lactique) ou sur l’effet de l’alcool (pour la
fermentation alcoolique) sur les microorganismes.
Cette technique, exploitée par l’homme depuis des millénaires sur base empirique, n’est pas sans
risque si elle n’est pas maîtrisée. Il convient en effet que les microorganismes à l’origine des effets
recherchés ne soient pas pathogènes et ne génèrent pas d’altération.
Irradiation ou ionisation
L'ionisation ou irradiation des aliments repose sur l'exposition des denrées alimentaires à l'action de
rayonnements ionisants électromagnétiques (rayons et ) ou constitués d’émissions de particules et a
pour but d’assainir et/ou d’augmenter la durée de conservation des aliments en réduisant ou éliminant
les organismes pathogènes et d’altération (microorganismes, insectes, …).
Dans les aliments d’origine végétale, l’irradiation retarde également la germination et la maturation,
elle est également une alternative à la fumigation chimique dans le cas du cacao, du café, des herbes ou
des épices.
Pascalisation
La technique des hautes pressions consiste à exposer, à froid, des aliments à des pressions élevées (100
à 500 MPa) pendant des temps variables (5 à 20 min). Ce procédé, également connu sous le terme de
pascalisation, peut être utilisé pour améliorer la durée de vie du produit en réduisant le nombre de
microorganismes et l’activité de certaines enzymes ou être appliqué aux matières premières et aux
ingrédients pour modifier certains aspects de leur fonctionnalité. La mise en œuvre de ce procédé reste
aujourd'hui limitée en raison de son coût. Des applications industrielles existent toutefois pour les jus
de fruits en France, les confitures, gelées et purées au Japon et la crème d’avocat aux Etats-Unis.
La microfiltration
Elle repose sur l’utilisation de membranes poreuses (diamètre d’ouverture des pores compris entre 0,1
et 10 µm) qui retiennent les microorganismes et font de cette technique un procédé de stérilisation à
froid notamment pour les liquides comme le vin ou le lait . Ainsi, le lait, d’abord écrémé car la crème
colmaterait les pores du filtre, puis microfiltré est ensuite recomposé avec la teneur en matière grasse
voulue. Il se conserve au froid.
– La congélation rapide ou surgélation au cours de laquelle les denrées sont stabilisées par abaissement
rapide de la température jusqu’à -18°C à cœur.
Cette technique permet la formation de nombreux et petits cristaux de glace qui ne détériorent pas
l'aliment. Seul un faible exsudat se produit lors de la décongélation.
– La congélation lente qui s’applique à des produits qui, par leur aspect ou leur mode de récolte, ne
peuvent satisfaire à certaines exigences, par exemple vitesse de congélation à laquelle sont soumis les
produits surgelés. Le refroidissement de l'aliment s'effectue lentement ce qui entraîne la formation de
cristaux de glace de taille relativement importante par rapport à celle des cellules du produit. Les
aiguilles tranchantes des cristaux de glace peuvent percer et déchirer la paroi des cellules peu
résistantes et favoriser une certaine exsudation lors de la décongélation