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Hélène Hatzfeld
2014/4 n° 8 | pages 25 à 36
ISSN 0042-5605
ISBN 9782749246352
DOI 10.3917/vsoc.144.0025
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-2014-4-page-25.htm
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Au nom de quoi ?
Les revendications de légitimité,
expressions de mutations
sociales et politiques
Hélène Hatzfeld
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hélène hatzfeld est docteur d’état en science politique, agrégée de lettres classiques. Elle
est membre du Laboratoire architecture ville urbanisme environnement (LavuE).
Hélène Hatzfeld
II TOUS LÉGITIMES ?
Chacun peut s’en rendre compte facilement : les débats autour de la
légitimité sont de plus en plus fréquents, qu’il s’agisse d’en revendiquer
ou d’en contester une. pas une réunion publique sans que des membres
d’associations reprochent aux élus ou aux experts, venus présenter une
enquête ou un projet, leur manque de légitimité, et que les élus rétor-
quent que telle ou telle association n’a pas de légitimité à s’exprimer
au nom des habitants ou des usagers, parce qu’elle n’est pas représen-
tative ou parce qu’eux seuls, élus, ont la capacité de dire l’intérêt géné-
ral. plus largement, c’est la demande de justifications de décision ou de
prise de position qui devient de plus en plus fréquente : « au nom de
quoi… faites-vous, dites-vous, pensez-vous… ceci ? » Ces constats
que chacun peut faire dans sa vie professionnelle ou citoyenne sont
mesurables.
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254 à 549 par an, soit d’un emploi deux jours sur trois à un emploi tous
26 les jours. Et il continue de rester à un niveau élevé. il est aussi possible
de voir la grande diversité des sujets auxquels le terme de légitimité est
accolé. si les faits internationaux sont de loin les plus concernés, la légi-
timité est également invoquée à propos d’individus (qui ne sont pas
seulement des hommes politiques mais aussi des personnalités des
médias, artistes, journalistes, dirigeants d’entreprise…), de questions
éthiques (suicide assisté, mariage pour tous…), de culture (critiques de
films ou de livres…), d’économie, d’histoire ; apparaissent encore le
sport ou des objets de consommation. on pourrait voir dans cette bana-
lisation une perte de sens et la regretter, voire la dénoncer (mais au nom
de quoi ?). prenons donc le parti inverse et demandons-nous de quoi
cette extension et cette diversification de la légitimité sont le signe. La
question que posent toutes ces références si diverses à la légitimité n’est
pas : est-ce un « bon » emploi ? mais, qu’apporte le fait de recourir à la
notion de légitimité ? que permet-il de dire sur la situation concernée et
plus largement sur les représentations de la société, ses valeurs, ses
hiérarchisations ? que nous apprennent ces revendications ou dénéga-
tions de légitimité sur la façon dont notre société produit ce qui peut
être considéré comme légitime : aux yeux de qui ? au nom de quoi ? par
quels processus ? que nous disent ces « légitimités ordinaires », des
transformations des rapports aux pouvoirs, aux normes, au politique ?
1. hélène hatzfeld, Les légitimités ordinaires. Au nom de quoi devrions-nous nous taire ?,
paris, L’harmattan-adels, 2013.
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ne revêtent pas le même degré de formalisme ; elles sont plus incons-
cientes, plus enfouies dans les structures sociales. si elles sont parfois 27
formalisées dans des lois écrites, elles sont toujours l’objet de diffé-
rends sur leurs fondements. Enfin, aux lois humaines ont souvent été
opposées les « lois divines ». Celles-ci sont supposées transcender le
caractère imparfait, souvent empreint de partialité, voire franchement
injuste et oppresseur, des lois fabriquées par les hommes. alors que la
légalité renvoie seulement aux lois humaines, la légitimité renvoie aussi
aux lois transcendantes, à des valeurs, à une éthique.
Hélène Hatzfeld
II UN DROIT À…
Lorsqu’une légitimité est revendiquée (ou déniée), elle est souvent
associée à l’idée d’un « droit à… » : droit à exister (pour une personne
ou une pratique), à faire quelque chose ou d’une certaine manière…
Ces « droits de la pratique », pointés par Christoph Eberhard 5, ouvrent
le champ des légitimités par l’articulation qu’ils proposent entre deux
ordres, celui des droits et celui des pratiques, entre deux dimensions,
une construction collective et des comportements individuels. Le fait
de définir empiriquement la légitimité par un « droit à… » supposé
partagé par d’autres personnes lui donne d’emblée une dimension
concrète, tout en la reliant à l’univers juridique. Le droit n’est alors pas
entendu comme ensemble de règles existant dans un pays mais comme
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production traduisant l’état d’une société. L’argumentation en termes
28 de droits enlève aussi à la revendication de l’individu son caractère
subjectif et unique, et la fait entrer dans un groupe potentiel d’indivi-
dus semblables, qui sert de référent dont on peut se réclamer : les
usagers, les parents d’élèves, les professionnels diplômés… Ce groupe,
en effet, n’apporte pas simplement l’image du nombre mais également
celle d’une relation. ainsi, Jean-marc Coicaud montre que le droit,
parce qu’il « détermine ce qui revient à chaque individu », « crée une
relation de coexistence », « une coordination des actions entre indivi-
dus », « contribue à créer un réseau de sociabilité ». il peut donc
conclure que « la question de la légitimité est à la confluence du lien
social 6 ». Le fait que la revendication de légitimité s’exprime souvent
comme un « droit à… » ne traduit pas seulement l’extension des droits
dans une infinité de domaines, mais lui confère une signification
sociale : la légitimité exprimée en termes de « droits à… » produit de
la société.
II DE LA RECONNAISSANCE À LA LÉGITIMITÉ
de nombreux travailleurs sociaux, interrogés sur leur sentiment de
légitimité personnelle 7, répondent : « je ne suis pas reconnu » (sous-
entendu par ma hiérarchie). L’absence de reconnaissance, dans leurs
propos, se marque par le fait que leurs propositions ne sont pas acceptées,
leurs rapports ne sont pas lus, la spécificité et la qualité de leur travail ne
sont pas perçues par leur hiérarchie. de même, lorsque les inspecteurs et
contrôleurs du travail se plaignent de perdre leur légitimité, ils donnent
comme preuve « nous n’avons aucune reconnaissance 8 ». mais la recon-
naissance et la légitimité sont-elles identiques ? axel honneth voit dans
la reconnaissance le fondement des sociétés contemporaines parce
qu’elle permet la « réalisation de soi ». Elle est, selon lui, un élément
essentiel de la conquête d’autonomie des individus contre tout ce qui s’y
oppose : injustices, mépris, transformation des sujets en objets… L’inté-
rêt porté par honneth à la reconnaissance relève d’abord d’une « philo-
sophie sociale » : partant du présupposé que « nous devons d’abord nous
fonder sur les représentations que nous nous faisons d’une vie réussie
dans le cadre de la communauté 9 », elle vise à « mettre au jour les critères
éthiques d’une vie accomplie ou plus humaine ». mais honneth situe
aussi sa réflexion dans une philosophie de l’histoire, comme contribution
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critique à hegel, marx, sartre notamment ; il fait ainsi de la « lutte pour
la reconnaissance » le complément de la « lutte des classes » et, fonda- 29
mentalement, le moteur de la transformation des sociétés modernes.
Cette dimension politique des « luttes pour la reconnaissance » est parti-
culièrement développée par nancy fraser qui y voit un changement de
paradigme : en tant que principe de justice, la reconnaissance s’est substi-
tuée à la redistribution (des biens, des pouvoirs…) et s’est étendue à un
cadre transnational 10. mais les comportements par lesquels honneth
concrétise la reconnaissance, définis comme « trois types de relations à
soi 11 », inscrivent la reconnaissance dans le champ des rapports interper-
sonnels : l’amour qui lie la personne à un cercle restreint, le respect par
lequel elle est reconnue comme un sujet universel, porteur de droits et de
devoirs, et l’estime sociale qui lui permet d’avoir un rapport positif à ses
qualités particulières, à ses capacités concrètes ou à certaines valeurs
dérivant de son identité culturelle. il apparaît ainsi que si la demande
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chaque individu à être reconnu comme membre à part entière de la
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société ; la perte de sens des référents traditionnels du pouvoir tels que
le sacré, la représentation ou la généralité garante d’impartialité.
12. max Weber, Économie et société, I. Les catégories de la sociologie, paris, plon, 1971,
plon-pocket, 1995 (chapitre 3) et Le savant et le politique, plon, 1959 (1re éd. 1919)
(conférence : « Le métier et la vocation d’homme politique »).
forte : « Est légitime une institution ou une action ou un usage qui est
dominant et méconnu comme tel, c’est-à-dire tacitement reconnu
comme légitime 13. » Cette domination, même si elle peut être exercée
par des individus, est l’expression d’une classe sociale (la bourgeoi-
sie) que Bourdieu appelle le plus souvent « dominante ». Les dominés,
dans cette conception, reconnaissent tacitement cette domination parce
qu’ils la méconnaissent comme telle, autrement dit parce qu’ils intério-
risent les intérêts et justifications de la classe dominante. Les revendi-
cations de légitimité s’inscrivent dès lors dans « la lutte pour le
monopole de la représentation légitime du monde social ».
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des êtres humains, ce que hans Joas appelle l’« agir créatif 15 ». En
faisant de l’action le principe moteur des individus et de la société, il 31
met l’accent sur ce qu’elle produit, sous différentes formes : l’« expres-
sion » est l’une des métaphores de la créativité. Elle est expression à la
fois d’un être humain, doté d’un corps et pas seulement d’une raison,
et d’un rapport au monde. L’expression est pouvoir de transformation.
13. pierre Bourdieu, « Ce que parler veut dire », Questions de sociologie, paris, éditions
de minuit, 1984.
14. hannah arendt, Condition de l’homme moderne, paris, Calmann-Lévy, 1983 (1re éd.
1961), p. 232.
15. hans Joas, La créativité de l’agir, paris, éditions du Cerf, 1999.
16. Jacques rancière, Aux bords du politique, paris, La fabrique éditions, 1998, p. 65.
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32 de nouveaux fondements de légitimité émergent. ils ne relèvent ni
de principes ou de valeurs, ni de procédures (telle que la délibération
ou la représentation), mais d’échanges en situation, d’interactions qui
modifient la donne de chaque acteur, comme c’est le cas lorsque
plusieurs acteurs sont confrontés à la résolution de problèmes qui
échappent à la maîtrise de chacun d’entre eux isolément. La circulation
d’idées ou d’œuvres entre internautes qui, en les modifiant, créent un
nouveau produit – article d’encyclopédie ou performance artistique –
est un exemple de ce processus dans lequel chacun peut gagner une
légitimité. La légitimité se distingue de la notoriété individuelle (qui
peut être acquise par ailleurs) par le principe, lui-même objet de débats,
sur lequel elle repose : une connaissance ou une œuvre peuvent acqué-
rir une valeur sociale en étant produites par une interaction ou une
succession d’interventions exercées selon certaines normes. Ce sont
ces processus que recouvrent les pratiques de plus en plus valorisées de
« coproduction de connaissances » ou de « partage des savoirs 18 ».
17. Jacques Lagroye, « La légitimation », dans madeleine Grawitz, Jean Leca, Traité de
science politique, t. 1, paris, puf, 1985.
18. Le sujet dans la Cité, n° 4, « partager les savoirs. Construire la démocratie »,
http://www.lesujetdanslacite.com
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successives sur ce qui la caractérise 19.
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Le sentiment de perte de légitimité de certains métiers est ainsi un
symptôme non seulement de la transformation de l’action publique
mais de rapports au monde, comme le montrent les métiers du travail
social, les bibliothécaires et les agriculteurs, mais aussi de nombreux
métiers en lien avec l’action publique 20.
19. voir les débats sur l’état animateur dans les années 1990 (Jacques donzelot, philippe
Estèbe, L’usage des quartiers, paris, L’harmattan, 2004) et actuellement sur « le retour de
l’état », renaud Epstein, Gouverner à distance. La rénovation urbaine, démolition-recon-
struction de l’appareil d’État, thèse de sciences sociales, sous la direction de patrice duran,
2008 ; pierre dardot et Christian Laval, La nouvelle raison du monde. Essai sur la société
néolibérale, paris, La découverte, 2009.
20. thomas Le Bianic, antoine vion (sous la direction de), Action publique et légitimités
professionnelles, paris, LGdJ, 2008. L’introduction générale de patrice duran et thomas Le
Bianic montre les relations qui existent entre les transformations de l’action publique et
celles des pratiques professionnelles. Cf. aussi John Clarke, Janet newman, The Manage-
rial State: Power, Politics and Ideology in the Remaking of Social Welfare, Londres, sage,
1997.
21. michel Chauvière, « travail social : le choc des légitimités », Le Monde diplomatique,
n° 370, janvier 1985.
Hélène Hatzfeld
Jean-Paul Tricart 22, le problème est suffisamment grave pour que l’As-
sociation nationale des assistantes sociales s’interroge dans un congrès
en 1992 : « Quelle légitimité pour quel travail social ? » À la fin des
années 1990, le « désarroi 23 » concernait plus particulièrement les
assistants sociaux travaillant dans les conseils généraux ou les munici-
palités ainsi que les éducateurs, et moins les assistants sociaux d’entre-
prise et les conseillers en économie sociale et familiale. Cette différence
tenait pour une large part à la différence des systèmes de référence :
alors que les assistants sociaux de secteurs dépendaient de l’État avant
la décentralisation de 1982 et inscrivaient leur action dans le référen-
tiel de l’État providence, ceux travaillant en entreprise ou avec une
orientation économique n’attendaient pas de l’État les mêmes garanties
ni les mêmes normes.
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l’économique − les logiques du marché − et le politique – les logiques
34 des élus locaux 24.
22. Jacques Ion, Jean-Paul Tricart (1984), Les travailleurs sociaux, Paris, La Découverte,
1992.
23. Hélène Hatzfeld, Construire de nouvelles légitimités en travail social, Paris, Dunod,
1998.
24. Cf. Youcef Boudjémaï (sous la direction de), Quel devenir pour le travail social ?
Nouvelles questions, nouvelles légitimités, Paris, L’Harmattan, université Lille 1, 2013.
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actuel. C’est moins la position qui fait sens que le mouvement, l’action,
l’interaction ou la confrontation de possibles différents. Cette valorisa- 35
tion des potentialités s’accompagne de celle de la pluralité et d’un
présupposé d’égalité : à un mode binaire d’interprétation (dont les
oppositions structurantes capitalisme/socialisme, classe ouvrière/bour-
geoisie furent emblématiques) se substitue un mode pluriel (en termes
d’individus, de communautés…), à un mode hiérarchique et exclusif
(aux deux sens du terme), un mode égalitaire et divers.
Hélène Hatzfeld
rapport au politique qui ont particulièrement marqué les années 1970 26.
En proclamant « l’environnement, c’est de la politique », les écolo-
gistes ont élargi le politique à un ensemble de domaines : le rapport de
l’homme et de la nature, la préservation des ressources, le mode de
développement, la société de consommation ; ils ont ainsi rendu
possibles d’autres logiques. La bataille menée par le mouvement de
libération des femmes pour démontrer que des problèmes personnels,
privés, tels l’avortement ou le viol, peuvent être politiques, a aussi
ouvert la voie à un changement de regard et à un ressourcement du
politique : du pouvoir, des institutions, vers les individus considérés
dans la globalité de leur vie et de leurs relations. L’extension des reven-
dications de légitimité au tournant du xxe siècle poursuit cette désins-
titutionnalisation du politique, qui s’est manifestée de multiples
façons 27. Elle en approfondit également la signification.
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les fondements reconnus de légitimité, le pouvoir, le statut, la compé-
36 tence, elles contribuent à refonder les raisons de vivre dans la Cité.
26. hélène hatzfeld, Faire de la politique autrement. Les expériences inachevées des
années 1970, presses universitaires de rennes, adels, 2005.
27. « sauf donc à réduire le politique à une simple modalité de gestion publique, ou à un
mode d’exercice du pouvoir, et donc à oublier qu’il est aussi surface d’expression des
contradictions sociales et lieu de projection du rapport du monde social à lui-même, on
peut se demander si le politique n’est pas de plus en plus en dehors des cadres institués de
la scène politique. » marion Carrel, Catherine neveu, Jacques ion (sous la direction de),
Les intermittences de la démocratie. Formes d’action et visibilités dans la ville, paris,
L’harmattan, 2009, p. 11. Cf. également Curapp, La politique ailleurs, paris, puf, 1998 et
Lionel arnaud, Christine Guionnet, Les frontières du politique. Enquête sur les processus
de politisation et de dépolitisation, presses universitaires de rennes, res publica, 2005.