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CONTRÔLE DE GESTION

CHAPITRE 1 :

L’APPROCHE PRÉVISIONNELLE DES COÛTS

LA METHODE DES COUTS PREETABLIS

F. Z. Achour

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Exemple

Soit un atelier de montage dans lequel on envisage d’employer 10 ouvriers


travaillant en moyenne 160 heures par mois.
Compte tenu de l’équipement à fournir, on estime que les charges
mensuelles de l’atelier seront les suivantes:
Charges variables 6 900
Charges fixes 1 580
Total 8 480

L’unité d’œuvre est l’heure d’emploi,

Calculez le coût standard de l’unité d’œuvre de l’atelier de montage?.

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I. Définition des coûts standards.

Le coût standard constitue un coût de référence auquel on rapporte


les réalisations effectives de production.
Le coût standard est un coût préétabli : il est calculé avant le
commencement des opérations de production et de vente.

II- Rôle des coûts et des prix de revient standards.

1. Les coûts standards permettent une évaluation rapide de la production.

2. Les coûts standards servent aussi à l’établissement des devis.

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3. Considérés comme des normes d’exploitation, les coûts standards

permettent une comparaison entre :


FCe qui devait se produire dans une fabrication ou dans une
section;
FCe qui s’est réellement produit.
La comparaison donne des écarts.

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III— Les stades de calcul des coûts standards.

1. Le coût standard de production sera constitué, comme le


coût réel :
• de charges directes
• de charges indirectes
2. Le coût standard est établi en fonction d’une hypothèse
d’activité; il peut être calculé à partir :
• d’une activité normale : le standard est dit « normal ».
• d’une activité tenant compte de la conjoncture de la
période pour laquelle le coût standard doit être utilisé : le
standard est dit «Coût budgété », ou « standard courant
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».
Exemple:
Un atelier dispose de moyens qui permettent d’envisager une
activité normale de 1600 heures de main-d’œuvre. Mais, pour
l’exercice considéré, on prévoit que l’atelier ne pourra
travailler que 1200 heures, en moyenne.

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Le calcul des coûts standards met en œuvre les quatre analyses
fondamentales :
Ø Analyse des consommations de matières;
Ø Analyse des temps de travail et des coûts
correspondants;
Ø Répartition des charges par sections;
Ø Répartition des charges en frais fixes et frais variables.

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Section 2 : Les coûts standards de matières et de main d’œuvre

La détermination des coûts standards se fait en deux temps:


1. Etablissement de standards techniques qui définissent les
quantités de matières et les temps de travail nécessaires pour
exécuter une unité de la fabrication à entreprendre.
2. Etablissement des prix à appliquer aux quantités standards.

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A. Établissement des standards techniques

1. Standards matières.

2. Standards main- d’œuvre.

Les standards techniques sont définis par le Bureau de fabrication ou,


à défaut par un ingénieur ou un organisateur.

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Standards matières.

Ils sont établis à partir de formules de composition qui déterminent:


• Le dosage des matières à mettre en œuvre ;
• Le rendement des produits à obtenir.

Nécessité de tenir compte des déchets et des pertes diverses provenant


:
a. des restes de matières non employées;
b. des pertes résultant de la fabrication.

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2° Standards main-d’œuvre :
La base des standards de temps est l’analyse du travail.

La détermination du standard est obtenue par addition :

üDu temps théorique de l’opération;

üDu temps de mise en train réparti sur l’ensemble des unités à


fabriquer;

üD’un certain temps de relâche, correspondant au repos physique.

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B. Établissement des prix et des coûts standards

1. Prix et coûts des matières

2. Coût standard de la main- d’œuvre productive.

Les prix standards sont établis par le service des achats, le service
financier ou comptable.

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B. Établissement des prix et des coûts standards : Matières
Le prix standard peut être :

—Soit le prix de la dernière période, compte tenu des frais d’achat;

—Soit un prix prévisionnel tenant compte de la conjoncture.

Le coût standard est le produit de ce prix par la quantité

standard.

Il faut souvent tenir compte de la valeur des déchets et des rebuts

qui se déduisent de la valeur des matières pour obtenir le coût


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standard.
2° Coût standard de la main-d’œuvre productive :
Le calcul du coût dépend du système de rémunération.

ü Dans le cas de salaires aux pièces.

ü Dans le cas de salaires horaires,.

ü Dans le cas de salaires à prime,.

On tient également compte des charges sociales par une majoration


en pourcentage.

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Section 3 :
Les budgets de sections et les coûts standards d’unité
d’œuvre.

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Notion de budget

Un budget est l’expression quantitative et financière d’un

programme d’action envisagé pour une période donnée. Il fixe :

§ Les objectifs à atteindre, exprimés en unités physiques : quantités à

vendre ou à produire, nombre d’heures de travail…

§ Les moyens d’exécution nécessaires et leur mise en place dans le

cadre des objectifs à atteindre.

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Établissement d’un budget de section

Le budget d’une section de production s’établit en déterminant :

Þ La production à obtenir

Þ L’activité à fournir

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Les budgets flexibles
Un budget flexible est un budget calculé pour divers niveaux

d’activité.

Sachant que les variations d’activité influent sur le coût de l’unité

d’œuvre en raison de l’incidence des charges fixes, on construit

généralement le budget pour plusieurs niveaux d’activité de

manière à obtenir le coût de l’unité d’œuvre pour chaque niveau.

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1. L’emploi du budget flexible permet un meilleur ajustement des
charges à chaque niveau d’activité.
2. Le budget flexible permet de choisir le standard en fonction d’un
niveau d’activité prévisionnel :
a) Le standard normal : le coût de l’unité d’œuvre est toujours pris pour
l’activité normale, quelle que soit l’activité prévisible pour la période
d’exploitation.
b) Le standard courant ou coût budgété : le coût de l’unité d’œuvre est
pris pour l’activité escomptée pour la prochaine période
d’exploitation.
3. le budget flexible s’emploie pour comparer les conditions
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d’exploitation prévues et les conditions réelles.
C. Le coût standard unitaire de production

Le coût standard unitaire de production est obtenu par totalisation à

chaque stade de production des éléments standards suivants :

• Coût des matières premières

• Coût de la main-d’œuvre directe

• Coût des unités d’œuvre de section.

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Section 4 : Le calcul et l’analyse des écarts

A. Les écarts sur les éléments imputés directement au coût

B. Les écarts sur frais de section

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A. Les écarts sur les éléments imputés directement au coût:

I. Les écarts sur matières premières

1. L’écart sur quantité

2. L’écart sur prix

II. Les écarts sur main d’œuvre

1. L’écart sur temps

2. L’écart sur taux horaire

III. Les causes des écarts 22


A. Les écarts sur les éléments imputés directement au coût:

I - Les écarts sur matières premières :

On détermine deux écarts:

Ø L’écart sur quantité. Il est donné par la formule suivante :

(Quantités standards — Quantités réelles) x Prix unitaire Standard

Ø L’écart sur prix. Il est donné par la formule suivante :

(Prix unitaire standard — Prix unitaire réel) x Quantités réelles.

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I - Les écarts sur matières premières

Exemple :

La fabrication d’un produit a exigé 12 000 kg de matières


premières à 1,20 dhs le kg pour une production de 10.000 unités.

La fiche de prix de revient standard prévoyait par unité de produit


fini 1 kg de matière première à 1 dh le kg.

Analyser la différence de coût.

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II. Les écarts sur main d’œuvre

La différence entre le coût standard et le coût réel de la main-d’œuvre

peut provenir soit d’une variation dans les temps de travail, soit

dans les taux de salaires. On peut donc calculer deux écarts :

Ø L’écart sur temps :

(Temps standard — Temps réel) x Taux horaire standard..

Ø L’écart sur taux horaire :

(Taux standard — Taux réel) x Temps réel.

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Application :

Dans un atelier, la fabrication de 10 pièces a exigé 80 heures de

travail payées à 5,40 dh l’heure (charges sociales comprises)

La fiche de prix de revient standard prévoyait pour chaque pièce 6

heures de travail à 6 dhs l’heure.

Analyser la différence de coût.

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III- Les causes des écarts
Les écarts sur quantités des matières ou sur temps de travail
peuvent tenir à la qualité des matières, à la qualification du
personnel, aux procédés d’exécution.

Les écarts de prix ou de taux ont généralement pour causes des


variations résultant des fluctuations du marché des prix ou du
marché du travail.

Les écarts ayant été calculés, on procède alors à une enquête qui
met en lumière leurs causes et situe ainsi les responsabilités.

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B. Les écarts sur frais de section

L’écart global :

En fin de période, pour chaque atelier ou section, on obtient :

— Les frais réels enregistrés par la comptabilité;

— Le total des imputations aux productions obtenues par le calcul suivant

Coût standard de l’unité d’œuvre x Nombre d’unités d’œuvre standard

La différence globale ou écart global E est donc donnée par la formule :

E = Frais réels — Frais imputés à la production 28


B. Les écarts sur frais de section

Budget Budget Budget Budget Budget


standard Réel Flexible Imputation Préétabli
rationnelle

Activité Activité Activité Activité


Activité
normale réelle réelle prévue
réelle

C. Fixes C. Fixes C. Fixes


C. Fixes C. Fixes
C. Variables C. Variables C. Variable
C. Variables C. Variables

A B C D E29
L’écart global :

En appelant :

R : le montant des frais réels,

C : le coût de l’unité d’œuvre standard

N : le nombre d’unités d’œuvre standard correspondant aux

productions obtenues,

la différence ou écart global peut s’écrire : E = R – CN

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L’analyse de l’écart global.

L’écart global peut se décomposer en trois écarts :

1) Un écart sur budget

2) Un écart d’activité

3) Un écart de rendement

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1) L’écart sur budget : la différence entre les frais réels de la section et son
budget pour l’activité réelle qu’elle a eue ;

2) L’écart d’activité : la différence entre le budget pour l’activité réelle de


la section et le coût standard de ses unités d’œuvre réelles ;

3) L’écart de rendement : la différence entre le coût standard de ses unités


d’œuvre réelles et le coût standard imputé à la production.

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Généralisation et formules d’écarts.

En désignant par :

R : les frais réels ;

B : le budget de la section pour son activité réelle ;

C : le coût standard de l’unité d’œuvre ;

N : le nombre standard d’unités d’œuvre imputé à la production ;

n : le nombre d’unités d’œuvre correspondant à l’activité réelle ;

On peut présenter le tableau suivant d’écarts et de formules


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correspondantes.
Formules d’écarts.
Nature de Formule
l’écart Définition

Écart de Frais réels – Budget E1 = R – B


budget

Écart Budget – Coût standard des U.O. réelles E2 = B – C n


d’activité

Écart de Coût standard des U.O. réelles – Coût E3 = C n – CN


rendement imputé à la production

Les trois écarts vérifient la relation suivante :


(E étant l’écart global) : E = E1 + E2 + E3

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APPLICATION N° 1

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