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CHAPITRE IV:

LE CONTRÔLE BUDGÉTAIRE

1
Objectifs
1. Procéder au contrôle budgétaire en calculant les écarts
(prévisions VS réalisations)
2. Analyser les écarts et proposer les solutions adéquates

Plan
Section I : Les coûts STANDARDS
Section II: Les préalables à l’analyse des écarts n
Section III: L’analyse de l’écart sur CA
Section IV: L’analyse De l’écart sur Charges directes
Section V: L’analyse de l’écart sur charges indirectes
Section VI : L’analyse de l’écart sur charges de structure

2
INTRODUCTION

En 2014, une étude de Deloitte intitulée Integrated Performance Management


constatait que 45% des entreprises avait un écart inférieur à 5% entre l’estimation
budgétaire faîte en début de cycle concernant leurs revenus et la réalité .
Autrement dit 55% des sondés avaient un écart supérieur à 5% sur leurs prévision de
revenus!
Si on part du principe que le résultat net cible se situe dans une fourchette de 5 à 10%
du chiffres d’affaires on voit immédiatement l’enjeu d’être précis dans ses prévisions.
Ceci vaut d’ailleurs à la hausse comme à la baisse: une croissance non-maîtrisée peut
être aussi dangereuse qu’un ralentissement de l’activité.

A travers une analyse minutieuse des écarts entre les hypothèses et le réel, des
corrélations vont se révéler

3
INTRODUCTION

La mise en place de l’ensemble des budgets est une étape importante mais pas
suffisante.
En effet, ces budgets sont appelés à servir d’outils de pilotage s’il leur est adjoint
un système de contrôle budgétaire cohérent et régulier.

Il s’agit de mettre en évidence les écarts qui doivent permettre la réflexion sur
les causes de ces divergences et initier des actions correctives.

La mise en évidence d’écarts entre le « réel » et le « prévu » devient un moyen


d’alerte des responsables sur la qualité de leur gestion.

Le contrôle budgétaire nécessite alors le calcul de coûts prévisionnels???

4
Notions clés

Le calcul des coûts standards nécessite au préalable des informations relatives


aux caractéristiques du produit

Coûts directs (MP, HM, ..)

Coûts de MOD

Frais généraux

5
Introduction: processus d’analyse
L’analyse des écarts commence par la mise en place d’un écart sur le
résultat

contrôle de la
fonction
• l’écart sur chiffre production
d’affaires • Le suivi de cette fonction • On s’intéressera aux
• l’écart de marge sur s’étudie en référence à la charges de structure
coûts préétablis structure de coûts des produits
Le contrôle en distinguant
• les charges directes et le contrôle relatif
de la aux services
fonction • les charges indirectes.
fonctionnels
commerciale

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Section I: Les coûts STANDARDS

La méthode des coûts standards est apparue aux USA dans les années
20. Elle s’est rapidement étendue aux grandes entreprises américaines,
puis après guerre, aux entreprises françaises.

Le Plan Comptable français (1982) a reconnu la méthode en lui


préférant le terme de « méthode des coûts préétablis ». Par ailleurs,
il a défini les coûts préétablis dans une acception plus large : « C’est
un coût évalué à priori, soit pour faciliter certains traitements
analytiques, soit pour permettre le contrôle de gestion par
l’analyse des écarts ».

7
Section I: Les coûts STANDARDS

• des coûts
• de simples • des coûts standards
coûts prévisionnels obtenus après une
prévisionnels établis dans le étude technique.
cadre des budgets
qui pourront servir
de référence, on
parle aussi de
coûts budgétés,

NB: seront appelés coûts préétablis les coûts obtenus au moment du


réajustement des prévisions sur la base de la production réelle, mais à
partir des données standards. 8
Section I: Les coûts STANDARDS

le standard Quantités


le préétabli

le réel. Coût

Plusieurs raisons peuvent expliquer ces différences telles que : le


marché, la réglementation, les différences de qualité de matières
premières, les effets d’apprentissage (productivité et rendement) et le
bon fonctionnement et l’entretien du matériel.
9
Section II : les préalables à l’analyse des Ecarts
A l’issue de ces informations, il devient possible d’établir la fiche de
coût standard (voir ci-dessous) qui est un tableau récapitulatif des
composants et de coût de production unitaire standard d’un produit
donné.
Exemple
Produit A Produit B
Quantité Coût Montant Quantité Coût Montant
unitaire unitaire
Matières 0,50 30 15 0,80 30 24
premières
Main 0,20 96 19,2 0,4 96 38,4
d’œuvre
directe
Charges 0,25 40(1) 10 0,30 40 12
de centre
Total 44,2 74,40
(1) dont 37,5% sont des charges variables
Tableau 1. Exemple de fiche de coûts standards des produits 10
Section II : les préalables à l’analyse des Ecarts

Les coûts standards directs (matières)


=
coût unitaire standard * quantité standard

Les coûts standards directs (MOD) = taux horaire standard * temps


standard en heures

Les coûts standards indirects = coût de l’unité d’œuvre (CUO)* activité


standard du centre (nombre des unités d’œuvre NUO)

Le coût d’unité d’œuvre standard est calculé comme un coût complet, à partir
d’une estimation des dépenses du centre concerné pour une production «
normale ».

11
SUITE EXEMPLE

La fiche de coûts standard ci-dessus est estimée pour une production


normale mensuelle de 10 000 unités de produits A et 8 000 de produits B.
L’activité normale de l’atelier est de 4 900 unités d’œuvre (UO) pour une
telle production.

Cela correspond à
(10 000 x 0,25) + (8 000 x 0,30) =2500+2400=4900 UO
(selon le tableau précédent 0,25 UO pour A et 0,30 UO pour B).

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La fiche des charges indirectes de centre pour une
activité normale de 4900 UO se représente, ainsi :
Charges variables
* Entretien 23 500
* énergie 50 000

Charges fixes
* main d’œuvre 102 500
* amortissement 20 000
Tableau 2. Charges indirectes du centre pour une activité de 4 900 UO
Total 196 000
De ce fait 196 000/4900 = 40 le coût de l’UO du centre d’atelier
(voir fiche de coût standard).
Les quantités d’UO de 4 900 représentent le niveau d’activité de
l’atelier.
L’activité d’un atelier est souvent valorisée par les heures de travail (HMOD) ou bien les
heures machines (HM).
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L’activité est « normale » quand elle correspond à des
conditions normales de fonctionnement. Elle est calculée sur
la base de la production dite « normale ».

En revanche, l’activité préétablie est calculée sur la base


de la production réelle, laquelle peut être constatée à
posteriori, c'est-à-dire une fois les chiffres connus ou à priori,
sur la base des commandes effectivement passées.

Quant à l’activité réelle, elle est constatée à posteriori sur la


base de la production achevée.

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Production réelle Production
standard
Niveau Activité réelle Activité préétablie Activité normale
d’activité ou standard
Type Activité constatée après Activité calculée sur la Activité calculée sur
d’activité la réalisation base de la production la base d’une
réelle, mais à l’aide production
des standards, dans considérée comme
une optique normale
prévisionnelle.
Calcul de Quantité réelle de facteurs Quantité standard de Quantité standard de
l’activité * facteurs facteurs

Production réelle * *
= Activité réelle (Ar) production réelle production normale
= Activité préétablie = activité normale
(Ap) (An)

Tableau 3. Typologie des différents niveaux d’activité


15
Remarque : Il faut bien distinguer entre activité et
production.

Les prévisions sont établies sur la base d’une activité


dite normale pour une certaine production.

En exprimant le rendement en nombre d’unités d’œuvre par


produit, on peut écrire :

Activité = production x rendement

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Exemple :

L’activité d’un centre d’analyse de production est


mesurée en heures machines c'est-à-dire en nombre
d’unité d’œuvre (NUO) soit 1000 HM.

 Le rendement est de 0,25 HM/produit.

 La production est alors de 1 000/0,25 = 4 000


produits.

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Production réelle Production
standard
Niveau d’activité Activité réelle Activité Activité standard
préétablie ou normale
Type de coût de Coût réel Coût Coût préétabli Coût standard
l’UO déterminé sur préétabli calculé sur la
la base de la calculé sur la base de l’activité
production base de préétablie et des
réelle l’activité coûts standards
réelle et des
coûts standards
Mode de calcul (Ar) (Ar) (Ap) (An)
* * * *
coût réel des coût standard coût standard des coût standard des
facteurs des facteurs facteurs facteurs
Montant total des Frais réels Budget Budget Budget standard
charges préétabli pour préétabli pour
l’activité l’activité
réelle préétablie
Tableau 4. Typologie des différents coûts 18
Une fois les standards établis, les niveaux d’activité
retenus et le budget flexible de production réalisé, il
devient possible d’analyser les écarts.
L’analyse des écarts a pour objectif de déceler des dérives
ou des gains d’efficience dans les processus de
distribution et de production. La finalité étant de mettre
en œuvre des mesures correctives.
Il revient d’apprécier au cas par cas les écarts, de
relativiser leur importance et enfin de s’interroger sur
leurs causes profondes.
19
NOTATION :

CAr : chiffre d’affaires réel ;

CA b : chiffre d’affaires budgété

CP : coût de production global (r pour réel et b pour


budgété)

AC : autres charges de structure (r pour réel et b pour


budgété)

CPp : coût de production préétabli, c’est le coût de


production standard adapté à la production réelle.
20
La structure des écarts est la suivante:

21
Section III: L’ANALYSE DE L’ECART SUR CA

La responsabilité des services commerciaux peut être


analysée en termes d’objectifs de marge (écart de marge sur
coûts préétablis).
Mais, il se peut, dans le cadre d’une activité commerciale
érigée en simple centre de recettes, que les objectifs soient
exprimés uniquement en termes de chiffres d’affaires.

22
Section III: L’ANALYSE DE L’ECART SUR CA
L’écart total sur chiffre d’affaires se définit de la manière suivante :

• E/CA = chiffre d’affaires réel – chiffre d’affaires budgété = pr Qr – pb Qb


• E/CA = pr Qr – pb Qr + pb Qr – pb Qb
• E/CA = Qr (pr – pb) + (Qr – Qb) pb
• E/CA = écart/prix + écart/volume

 L’écart sur chiffre d’affaires est donc décomposé en deux sous écarts.

E/prix= E/P = (pr-pb) Qr E/V : E/V= (Qr-Qb) pb


E/P= (pr Qr)-(pb Qr) E/V = (Qr pb –Qb pb)
E/P= CA réel – CA préétabli. E/V = [CA préétabli –CA budgété]

•Cet écart renseigne sur la capacité des


• Cet écart permet de juger l’évolution du
services commerciaux à négocier les prix de chiffre d’affaires due à des données
vente avec les clients, à l’avantage de communes à l’ensemble des produits
l’entreprise. (croissance du marché, état de la
•Quand l’écart est positif, il est favorable. concurrence) qui entraînent des variations
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dans les quantités vendues.
APPLICATION
Il s’agit dans cet exemple de la prestation de trois types de services.
Les prévisions de vente par produit:

Éléments Études Direction travaux Conduite


opérations
Nombre de services 80 160 300
vendus
Prix de vente 4 775 9 000 9660
moyen

Les ventes réelles par produit

Éléments Études Direction travaux Conduite


opérations
Nombre de services 100 150 280
vendus
Prix de vente 4 700 9050 9 500
moyen

TAF/ Calculer et analyse de l’écart de chiffre d’affaires


24
CORRECTION
Calcul de l’écart de chiffre d’affaires total

Réel budgété ECART


Qr Pr CAr Qb Pb CAb
Etudes 100 4700 470 000 80 4775 382 000 88 000 fav
Direction 150 9050 1 357 500 160 9000 1 440 000 -82 500 défav
des
travaux
Conduite 280 9500 2 660 000 300 9660 2 898 000 -238 000 dévaf
opératio
ns
Total 4 487 500 4 720 000 -232 500 Défav

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Écart sur prix = (Pr − PB) × Qr
Ecart /prix ECART
Etudes (4 700-4775)*100 -7500 défav
Direction des (9050-9000)*150 +7 500 fav
travaux
Conduite (9500-9660)*280= -44 800 dévaf
opérations
Total - 44 800 Défav

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ÉCART SUR VOLUME = (QR − QB) × PB

Ecart /volume ECART


Etudes (100-80)*4 775 95 500 fav
Direction des (150-160)*9 000 -90 000 défav
travaux
Conduite (280-300)* 9660 -193 200 dévaf
opérations
Total -187 700 Défav

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Section IV : L’ANALYSE DE L’ECART SUR
CHARGES DIRECTES

NOTATION :

Cr : Coût réel ;
Cs : Coût standard
Qr : quantité réelle ;
Qs : quantité standard ;
Qp :quantité préétablie= Quantité standard unitaire * production réelle

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Section IV : L’ANALYSE DE L’ECART SUR
CHARGES DIRECTES

Les charges directes peuvent être les consommations de matières et


composants et les charges de main d’œuvre directe.

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Section IV : L’ANALYSE DE L’ECART SUR
CHARGES DIRECTES

L’écart est égal à la différence entre les coûts standards correspondant à une
activité standard (ou dite normale).
Il se décompose en:

L’écart économique
représente la différence entre les coûts L’écart sur volume
réels et les coûts préétablis pour la d’activité.
production réelle.
E/économique = QrCr - QpCs.

E/coût = (Cr-Cs)Qr E/quantité= (Qr-Qp)


Cs
30
Le tableau suivant présente, selon la nature des écarts, leurs causes et
les éventuelles actions correctives à adopter.

31
Tableau 5. Causes des écarts et éventuelles corrections

32
SECTION IV : L’ANALYSE DE L’ECART SUR
CHARGES DIRECTES

* L’écart sur volume d’activité = E/ vol = QpCs- QsCs.

Il représente la différence entre les coûts préétablis adaptés à la production


réelle et les coûts standards.

Il signale uniquement un déphasage entre les prévisions normatives (le


standard) et les réalisations.

Cet écart mesure, en fait, les erreurs dans la prévision des quantités de
produit qui ne peuvent être imputées aux responsables opérationnels de la
production.

L’écart de volume d’activité sert de clignotant alors que toutes les


données comptables n’ont pas été traitées par la comptabilité analytique et
peut permettre des réajustements en termes de stocks ou de trésorerie. 33
BUDGET FLEXIBLE

Les charges indirectes ne peuvent être affectées directement aux produits


fabriqués.
Généralement ces charges sont de deux natures:
 Celles, variables qui évoluent en fonction du niveau d’activité comme
l’électricité, les fournitures, le petit outillage, etc.,
 les autres sont fixes et indépendantes du niveau d’activités comme les
charges de main d’œuvre (chef d’atelier, contremaîtres, magasinier),
l’amortissement du matériel et les frais d’assurance ou d’entretien.
En conséquence, toute prévision des frais indirects de production
nécessite une décomposition des charges, en frais fixes et frais
variables, pour ensuite spécifier une équation du type :
Budget Flexible = frais fixes standards + (frais variables standards
par unité d’œuvre * nombre d’unités d’œuvre (Activité ).

34
35
Si le niveau d’activité réel s’établit à 4000 heures et 23 000 pièces fabriquées, les
charges réelles seront comparées au budget correspondant à 4000 heures et au
budget correspondant à 23 000 pièces (il ne figure pas dans le budget flexible ci-
dessus car l’unité d’œuvre est l’heure et non la pièce).

Les charges réelles sont égales à 1 543 100 D, comparées au budget de l’activité
normale (1 845 000 D), on constate une bonne performance de l’atelier estimée
en valeur monétaire à 1845 000 –1 543 100 = 301 900 D.

Or cela ne correspond pas à la vraie performance de l’atelier qui est plutôt de 1 553
000 – 1 543 100 = 9 900 D.

En réalité, il faut comparer les charges réelles aux charges budgétées relatives à
4000 heures d’activité.

36
Section V: L’ANALYSE DE L’ECART
SUR CHARGES INDIRECTES

NOTATION :
Cs = coût standard (complet) ;
Cu : coût variable unitaire (selon le budget flexible) ;
FF : frais fixes (selon le budget flexible).
An : Activité normale (standard) ;
Ar : Activité réelle ;
Ap : Activité préétablie (activité unitaire standard * production réelle)
Budget flexible pour une activité donnée A* = Cu.A*+FF
Budget standard pour une activité donnée A*= Cs. A*

37
38
Section V: L’ANALYSE DE L’ECART
SUR CHARGES INDIRECTES

Pour élaborer les écarts sur charges indirectes, il faut


disposer des informations suivantes :

 la fiche de coût standard ou le budget flexible,


 les productions normale et réelle,
 les activités normale et réelle des centres d’analyse.

39
Section V: L’ANALYSE DE L’ECART
SUR CHARGES INDIRECTES

Rappelons
La production s’exprime en unités de production
(nombre de chemises, nombre de chaises, etc.)
l’activité s’exprime en nombre d’unités d’œuvre
Ainsi pour :
• produire 100 chemises (Production)

il faut 25 heures de main d’œuvre. De ce fait, il


faut 0.25 heures (15 minutes) pour faire une chemise
(rendement) Activité= production *rendement

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Section V: L’ANALYSE DE L’ECART
SUR CHARGES INDIRECTES

La décomposition de l’écart sur charges indirectes fait


appel à deux notions :

 le budget flexible pour une activité donnée : BF (A*) :


C’est une prévision du coût total d’un centre d’analyse
qui distingue les charges prévisionnelles selon leurs
comportements;
BF (A*) = Cu x A* + FF ;

 le budget standard pour une activité donnée : BS


(A*) : Tous les coûts d’un centre d’analyse sont
proportionnels à l’activité ; BS (A*) = Cs x A*.
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Section V: L’ANALYSE DE L’ECART
SUR CHARGES INDIRECTES

L’écart économique se décompose en trois sous-écarts

L’écart sur coût


variable (ou sur
budget)
l’écart sur coût fixe l’écart sur rendement
flexible = Cu*Activité
+ frais fixes
BF(Ar) = Cu Ar + FF.

NB: Si l’on admet l’hypothèse suivante : les frais fixes ne changent pas selon
l’activité, de ce fait, les frais fixes standards sont identiques aux frais
fixes réels. 42
SECTION V: L’ANALYSE DE L’ECART
SUR CHARGES INDIRECTES
L’équation de l’écart sur coût variable E/CV Interprétation
Il exprime les différences entre les coûts
variables unitaires d’unité d’œuvre pour
une structure donnée.
E/coût variable =FR – BF(Ar)
Les CV affectés à un centre d’atelier sont
E/coût variable =Frais réels – (Cu Ar +FF) notamment des frais d’entretien,
d’énergie ou de consommable
E/coût variable = (Cr Ar +FF) – (Cu Ar +FF)

E/coût variable = (Cr-Cu) Ar ; Un E/CV>0 est défavorables

une contre-performance liée à une


augmentation des coûts de ces facteurs

l’écart est favorable si l’écart est négatif

avec Cr : coût variable unitaire réel


Cu : coût variable unitaire standard.

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SECTION V: L’ANALYSE DE L’ECART
SUR CHARGES INDIRECTES
l’écart sur coût
L’écart fixe fixe:
sur coût E/CF
(ou sur Interprétation
activité ou sur imputation des charges fixes)
FF : frais fixes totaux standards = Fus
An ; Il s’agit donc de la valorisation de la ≠
Fus : frais fixes unitaires standards, d’imputation des CF provenant d’un écart
An (activité normale) égale aussi à As entre activité normale (standard) et activité
(activité standard) réelle.
Cs : coût standard unitaire. C’est un coût
complet.
- S’il est positif, il est défavorable car Ar <An.
Il se décompose à son tour comme suit :
Cela représente un coût de chômage de
Cs = Cu + Fus. l’atelier, car il n’a pas été utilisé en pleine
E/CF = BF (Ar) – BS (Ar) capacité
E/CF = (Cu Ar + FF) - Cs Ar
E/CF = (Cu Ar + FF) – (Cu + Fus) Ar
E/CF = Cu Ar +FF – Cu Ar –Fus Ar - S’il est négatif, il est favorable car Ar> An.
E/CF = Cu Ar + (Fus An) – Cu Ar – Fus Ar
E/CF = Fus An – Fus Ar Cela représente un bonus de sur-activité.
E/CF = (An-Ar) Fus

44
SECTION V: L’ANALYSE DE L’ECART
SUR CHARGES INDIRECTES
L’écart sur rendement Interprétation

E/R = BS (Ar) – BS (Ap)


E/R = Cs Ar-Cs Ap
E/R = ( Ar- Ap) Cs - Si Rr>Rs l’écart sur rendement est
 Cet écart mesure la productivité. défavorable. (plus UO consommés pour
fabriquer la même quantité)
En effet, le rendement = l’activité/
production. - En revanche, si le RR < RS, l’écart est
Ainsi : négatif mais favorable.
Ar = Production réelle*rendement réel
Ap = Production réelle * rendement standard
E/R=(rendement réel –rendement standard)*
production réelle *Cs.

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L’écart sur volume d’activité

(E/VA) = BS(Ap) – BS(An)

E/VA = (Ap – An) x Cs

E/VA = Cs x Rendement standard x (production réelle – production standard)

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Section VI : L’ANALYSE DE L’ECART SUR CHARGES
DE STRUCTURE

L’écart sur charges de structure (ACr-ACb) est la différence entre le montant


réel et budgété des « autres charges ».

Ces éléments représentent les frais de fonctionnement des services


administratifs et fonctionnels (salaires de la RH, les salaires des agents de
sécurité…) et sont globalement composés de charges fixes.
Leur suivi budgétaire se limite à faire apparaître les dépassements
budgétaires.

Dans ce cas, la performance serait de respecter la dotation budgétaire.

47
APPLICATION

Le contrôleur de gestion dispose déjà des informations :

Les fiches de coûts préétablis pour faire un lot de 100 pièces :


Matière première 1 : 50 m2 à 15,100 D le m2
Matière première 2 : 30 kg à 18,200 D le kg
Main d’œuvre directe : 160 heures à 1,700 D l’heure.

Pour produire un lot de 100 pièces, l’atelier fonctionne 20 heures à 4,000D


l’heure dont 2,500 D est un coût fixe

Cette fiche est établie pour une production standard de 1 500 pièces.

48
La production réelle pour le mois de Mai a été de 1600 pièces.

La consommation de matière première1 a été de 790 m2 à 15,200 D.

La consommation de matières première2 a été de 500 kg à 18,000 d ;

La Main d’œuvre directe a travaillé pour 2400 heures à raison de 1 ,750


D/ l’heure.

Enfin, l’atelier a travaillé de 340 heures et cela a coûté 1450,000 D.

Questions :

1) Faites une analyse des charges directes (matière première1 et matière


première2 ainsi que la main d’œuvre directe). Quelles sont vos
conclusions ?
2) Faites une analyse des charges indirectes. Quelles sont vos conclusions ?
49
CORRECTION

50
Calculs préliminaires
Les quantités standards unitaires
Matière première 1 50
Matière première 2 30
Main d'œuvre
directe 160
Centre 20
Production réelle 1 600
production standard 1 500
Les quantités de Q.
facteur: réelles Q.préétablie Q. standard (normale)
Matière première 1 790 800 750
Matière première 2 500 480 450
Main d'œuvre
directe 2 400 2 560 2 400

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1)L’analyse des charges directes

Les charges de matière premières 1


Rubriques formule Montant en D
Global QrCr -QsCs 683
E/ quantité (Qr-Qp)Cs -151
E/ coût (Cr-Cs)Qr 79
E/volume (Qp-Qs)Cs 755

52
D’après l’analyse des écarts sur matières ; il apparaît que l’écart global est
défavorable.
Cela est dû essentiellement à la mauvaise prévision (755 D) et en
deuxième lieu à une mauvaise gestion des achats (coût élevé faisant subir
un écart sur coût de l’ordre de 79 D.

En revanche, l’entreprise a réalisé de bonnes performances concernant


l’utilisation de la matière première1.

53
Les charges de matière premières 2

Rubriques formule Montant


global QrCr -QsCs 810
E/ quantité (Qr-Qp)Cs 364
E/ coût (Cr-Cs)Qr -100
E/volume (Qp-Qs)Cs 546

L’analyse des écarts sur matière première 2 présente un écart global


défavorable de l’ordre de 810 D.

Il est également dû à la mauvaise prévision (546 D) mais aussi à un gaspillage


dans l’utilisation de cette matière (346 D).

En revanche, l’entrepris réalise une bonne performance dans la gestion des


achats (gain de 100 D). 54
L’analyse des charges directes sur MOD.

Rubriques formule Montant


Global QrCr -QsCs 120
E/ quantité (Qr-Qp)Cs -272
E/ coût (Cr-Cs)Qr 120
E/volume (Qp-Qs)Cs 272

L’écart défavorable sur la MOD n’est pas aussi important que les précédents.

Tout de même, il est à constater le problème de prévision (e/vol : 272 D) qui


persiste.

Néanmoins, il faut signaler la bonne performance du rendement des ouvriers


(272 D).
55
2) L’analyse des charges indirectes de l’atelier.
Production réelle 1 600
Activité (U.O) Réel préétablienormale (standard)
340 320 300
Charge fixe unitaire 2,5
Coût fixe total 750
Coût tot unitaire (Cs) 4
FR (frais réels du
centre) 1 450
BF (Ar) = Cu*Ar+FF 1 260
BS (Ar) = Ar Cs 1 360
BS (Ap) = Ap Cs 1 280
BS (As) = As Cs 1 200
Formule Montant
E/ coût variable FR - (Cu Ar+FF) 190
E/ coût fixe (Cu Ar +FF)-Ar Cs - 100
E/rendement (Ar -Ap)Cs 80
E/vol activité (Ap-As)Cs 80
Ecart global R-AsCs 250 56
Comme les autres écarts, l’atelier n’a pas fait une bonne performance.
Cela est dû à un écart sur coût variable défavorable de 190 D, au
rendement du travail (plus élevé que le préétabli) de l’ordre de 80 D et
aussi de la prévision de 80 D.

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