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2009/3 n° 87 | pages 7 à 20
ISSN 0295-2319
ISBN 9782804105228
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https://www.cairn.info/revue-politix-2009-3-page-7.htm
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Résumé – Les contributions rassemblées dans ce numéro mettent en évidence la fécondité pour les
sciences sociales de la notion de « gestion différentielle des illégalismes », proposée il y a trente ans par
Michel Foucault. Elle est conçue ici avant tout comme une contribution aux sociologies contemporaines
de l’action publique : dans un contexte d’accentuation de la contrainte étatique pesant sur certaines popu-
lations, elle invite à étudier l’application différentielle des normes juridiques par les fonctionnaires char-
gés de qualifier et de sanctionner l’illégalité, sans se cantonner aux acteurs de la seule sphère judiciaire.
L’analyse de la mise en œuvre différenciée du droit suppose alors la prise en compte des dispositions et
de l’ethos professionnel des agents de l’État. Mais elle implique également d’envisager la gestion des
illégalismes comme un phénomène relationnel et collectif : l’action des fonctionnaires se déploie au sein
d’arènes locales ou d’autres acteurs sont susceptibles de se saisir du droit pour en négocier l’application.
Dans la même perspective, il est nécessaire de penser les pratiques de gestion des illégalismes et les
pratiques illégales elles-mêmes comme mutuellement constitutives, en les analysant conjointement.
L
e recentrage des activités de l’État et de ses agents autour des missions liées
au contrôle des populations incite à revisiter le programme de recherche
proposé en 1975 par Michel Foucault qui, pour rompre avec la catégorie
juridique d’« infraction » et avec la notion criminologique de « délinquance »,
eut recours au concept d’illégalisme, entendu comme l’ensemble des prati-
ques illicites associées chacune à des groupes sociaux distincts 1. L’originalité de
cette approche consiste à considérer l’illégalisme non comme un accident mais
comme un élément indispensable du fonctionnement social. Analysant les réfor-
mes de l’appareil judiciaire et de la pratique pénale tout au long du XVIIIe siè-
cle, Foucault entend lire l’évolution de la régulation des illégalismes comme une
fonction coextensive à la société. Sous l’Ancien Régime, chaque couche sociale
bénéficiait d’une marge d’impunité qui pouvait prendre deux formes : l’une,
statutaire, se matérialisait par l’existence de privilèges accordés à certains grou-
pes, l’autre, imposée par la pratique, consistait à octroyer un espace de tolérance
résultant soit de l’incapacité du pouvoir à réprimer les auteurs de délits, soit d’un
« consentement muet » destiné à préserver l’ordre social (l’illégalisme populaire
des paysans cherchant à éviter l’impôt était par exemple toléré par la bourgeoi-
sie qui s’efforçait, elle aussi, d’échapper aux règles fiscales). Avec le développe-
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1. Foucault (M.), Surveiller et punir. Naissance de la prison, Paris, Gallimard, 1975, p. 84-89.
2. Ibid, p. 104.
3. Foucault (M.), « Des supplices aux cellules », in Dits et écrits (1954-1975), Paris, Quarto Gallimard, 2001,
t. 1, p. 1587.
4. Herpin (N.), L’application de la loi. Deux poids, deux mesures, Paris, Le Seuil, 1977 ; et quelques années plus
tard, Lévy (R.), Du suspect au coupable. Le travail de la police judiciaire, Paris, Méridien Klincksieck, 1987.
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5. Lascoumes (P.), Les affaires ou l’art de l’ombre. Les délinquances économiques et financières et leur contrôle,
Paris, Le Centurion, 1986, p. 65 et s.
6. Lascoumes (P.), « Les poursuites en matière fiscale : du contrôle administratif à la sanction pénale »,
Gazette du Palais, 19-20 (1), 1983, p. 2-9 ; Lascoumes (P.), « Sanction des fautes ou gestion des illégalismes :
l’hétérogénéisation du droit pénal », Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2, 1983.
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minelles, si celles-ci ne sont pas étiquetées en tant que telles par les tribunaux 7. À
partir d’une base de données de 980 décisions de justice prononcées à l’encontre
de soixante grandes firmes industrielles et commerciales, il parvient à montrer
la faiblesse voire l’absence de répression qui touche ce type de délinquance. Il
attribue trois causes principales à la démultiplication de tels délits : la perception
qu’ont les hommes d’affaires de la légalité, la tendance à l’adoucissement des
peines en matière de criminalité en col blanc et enfin l’absence de manifestation
hostile de l’opinion publique à l’égard de ces infractions, en raison de leur carac-
tère complexe et opaque. L’apport de Sutherland est non seulement de mettre
en lumière la très faible visibilité de la délinquance des dominants mais aussi de
montrer que lorsqu’elle est sanctionnée, elle bénéficie de procédures différentes
de celles prévues par la justice pénale, comme par exemple des transactions, des
arbitrages ou encore des sanctions administratives et civiles.
Après avoir été publié une première fois en 1949 dans une version expurgée
par l’éditeur qui craignait la réaction de grandes entreprises mises en cause, le
livre de Sutherland a finalement été présenté au public dans sa version inté-
grale 8 et a exercé une influence considérable sur la sociologie américaine des
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7. Sutherland (E.), « Is White collar criminality a crime? », American Sociological Review, vol. 10, 1945.
8. Sutherland (E.), White Collar crime, the uncut version, New Haven, Yale University Press, 1983.
9. Lemert (E.), Human Deviance, Social Problems and Social Control, Englewood Cliffs, Prentice Hall, 1967.
10. Cicourel (A.), The Social Organization of Juvenile Justice, New York, Wilney, 1968.
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11. La fonction attribuée à la gestion des illégalismes prend un tout autre sens dans les pays où l’émergence
de l’État est plus récente. Pour une analyse stimulante de la singularité du pouvoir dans les sociétés ancien-
nement colonisées, cf. Bayart (J.-F.), L’État en Afrique. La politique du ventre, Paris, Fayard, 1989, p. 281 et s.
12. Soysal (Y.), Limits of Citizenship: Migrants and Postnational Membership in Europe, Chicago, University
of Chicago Press, 1994.
13. Sassen (S.), The Global City: New York, London, Tokyo, Princeton, Princeton University Press, 1991.
14. Pour une comparaison entre différents espaces nationaux, on pourra se reporter au numéro spécial
« Contextualising Immigration Policy Implementation in Europe » du Journal of Ethnic and Migration Stu-
dies, 29 (2), 2003.
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15. Voir Roussel (V.), Affaires de juges. Les magistrats dans les scandales politiques en France, Paris, La Décou-
verte, 2002.
16. Voir Sieder (R.), Scholden (L.), Angell (A.), eds., Judiciarization of Politics in Latin America, New York,
Palgrave Macmillan, 2005.
17. Voir Briquet (J.-L.), Mafia, justice et politique en Italie. L’Affaire Andreotti dans la crise de la République
(1992-2004), Paris, Karthala, 2007.
18. Jobard (F.), Névanen (S.), « La couleur du jugement. Discriminations dans les décisions judiciaires en
matière d’infractions à agents de la force publique », Revue française de sociologie, 48, 2007/2.
19. Lipsky (M.), Street-Level Bureaucracy: Dilemmas in the Individual in Public Services, New York, Russel
Sage Fundation, 1980.
20. Dubois (V.), La vie au guichet. Relation administrative et traitement de la misère, Paris, Economica, 1999 ;
Siblot (Y.), Faire valoir ses droits au quotidien. Les services publics dans les quartiers populaires, Paris, Presses
de Sciences-Po, 2006.
21. Spire (A.), Accueillir ou reconduire. Enquête sur les guichets de l’immigration, Paris, Raisons d’agir, 2008.
22. Combessie (P.), Prisons des villes et des campagnes, Paris, Éditions de l’Atelier, 1996.
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23. Agamben (G.), Homo Sacer, I : Le pouvoir souverain et la vie nue, Paris, Le Seuil, 1997 ; État d’exception,
Paris, Le Seuil, 2003 ; et plus récemment Le règne et la gloire, Paris, Le Seuil, 2008.
24. Sur la fécondité de cette approche, cf. Hansen (T.B.), Stepputat (F.), « Sovereignty Revisited », Annual
Review of Anthropology, 35, 2006.
25. Pour une présentation de ces approches, cf. Feeley (M), Simon (J.), « The New Penology: Notes on the
Emerging Strategy of Corrections and its Implications », Criminology, 30, 1992.
26. Voir Mary (P.), « Pénalité et gestion des risques : vers une justice “actuarielle” en Europe ? », Déviance et
société, 25 (1), 2001.
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d’abord été appréhendée à l’aune des variations statistiques constatées dans les
condamnations pénales. À l’appui de ses analyses, Michel Foucault relève que
les « grands délinquants » représentent à peine 5 % de l’ensemble des prison-
niers, et pour le reste, il s’agit essentiellement de moyenne et petite délinquan-
ces concernant essentiellement les classes pauvres 31. C’est ce type de comptage
empirique qui a longtemps servi à étayer l’idée d’une variation des peines
selon les types de délits et l’appartenance sociale de leurs auteurs : à partir de
l’observation de 350 affaires au tribunal de grande instance (TGI) de Paris
en 1972 et 1973, Nicolas Herpin a par exemple pu montrer que les « prolétai-
res » sont plus fréquemment inculpés d’un délit grave que les « bourgeois »,
les jeunes que les plus âgés, les étrangers que les Français 32. En rapportant la
statistique des jeunes délinquants à celle des jeunes dans la population, Jean-
Claude Chamboredon fait également apparaître que les classes moyennes et
supérieures sont sous-représentées dans la population des jeunes délinquants,
phénomène qu’il explique par les effets différentiels de l’anomie familiale selon
les classes 33. Les données statistiques peuvent ainsi s’avérer éclairantes, surtout
si elles sont rapportées aux processus institutionnels qui ont présidé à leur éla-
boration. Dans son ouvrage sur les délinquances économiques et financières,
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31. Foucault (M.), « Enquête sur les prisons : brisons les barreaux du silence » in Dits et écrits (1954-1975),
Paris, Quarto Gallimard, 2001, t. 2, p. 1047.
32. Herpin (N), L’application de la loi, op. cit. p. 94.
33. Chamboredon (J.-C.), « La délinquance juvénile, essai de construction de l’objet », Revue française de
sociologie, 12, 1971, p. 339 et s.
34. Lascoumes (P.), Les affaires ou l’art de l’ombre, op.cit., p. 54.
35. Christin (A.), Comparutions immédiates. Enquête sur une pratique judiciaire, Paris, La Découverte, 2008,
p. 173 et s.
36. Jobard (F.), Bavures policières ? La force publique et ses usages, Paris, La Découverte, 2001, p. 25-29.
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37. Chauvenet (A.), Orlic (F.), Benguigui (G.), Le monde des surveillants de prison, Paris, PUF, 1994.
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représentations subjectives que se font les agents de leur mission. Dans le cas
des policiers chargés du contrôle de la frontière sud des États-Unis, Josiah
McHeyman met en évidence l’influence de la trajectoire sociale des agents sur
leur façon de réprimer des activités illégales 38 : la sanction des migrants irré-
guliers mexicains est perçue comme d’autant plus légitime que les policiers
occupent face à eux une position sociale dominante (Blancs, appartenant à un
milieu aisé et citoyens d’un pays développé dont ils se conçoivent comme les
protecteurs). À rebours, les chefs d’entreprise américains qui emploient illé-
galement les migrants seront d’autant moins fréquemment sanctionnés, qu’ils
sont considérés comme les égaux moraux et sociaux des fonctionnaires. Cette
évaluation différenciée peut toutefois varier d’un policier à l’autre, notam-
ment en fonction de l’origine nationale ou ethnique : les policiers étant eux-
mêmes d’origine mexicaine sont souvent plus volontiers indulgents envers ces
migrants 39. Reprenant ces différents éléments, la contribution de Josiah Hey-
man au présent numéro a pour objectif de proposer une analyse plus générale
du phénomène : la distribution différenciée de la confiance ou de la défiance
des policiers envers les migrants, incite à reformuler l’opposition entre risque
et confiance, en intégrant dans l’analyse les conditions sociales qui rendent
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38. Voir notamment Heyman (J.-M.), « Respect for Outsiders? Respect for the Law? The Moral Evaluation of
High-Scale Issues by US Immigration Officers », Journal of the Royal Anthropological Institute, 6 (4), 2000.
39. Sur ce point, Heyman (J.M.), « U.S. Immigration Officers of Mexican Ancestry as Mexican Americans,
Citizens, and Immigration Police », Current Anthropology, 43 (3), 2002.
40. Serre (D.), « La judiciarisation en actes : le signalement d’enfants en danger », Actes de la recherche en
sciences sociales, 136-137, 2001.
41. Contamin (J.-G.), Saada (E.), Spire (A.), Weidenfeld (K.), Le recours à la justice administrative. Pratique
des usagers et usages des institutions, Paris, La Documentation française, 2008.
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leur principal répertoire d’action 42. C’est cet usage militant du droit qu’ana-
lyse Nicolas Fischer dans notre dossier (« Une frontière “négociée”. L’assistance
juridique associative aux étrangers placés en rétention administrative »), en
décrivant le conseil juridique que les intervenants de la Cimade proposent aux
étrangers placés en rétention administrative. Au cœur même d’un lieu conçu
pour organiser la mise en œuvre des mesures d’éloignement du territoire, ces
acteurs indépendants mobilisent les voies de recours juridiques comme autant
de ressources pour contester les renvois forcés lorsqu’ils l’estiment possible.
Influant directement sur le contrôle de l’immigration irrégulière, ils s’en font
alors simultanément les co-gestionnaires. Loin d’être une donnée statique, la
légalité se donne ici comme le produit d’un travail continu de qualification et
de traitement juridiques des populations déviantes.
Les arènes de gestion des illégalismes évoluent donc constamment dans leur
armature juridique et dans la manière dont les acteurs définissent et reprodui-
sent collectivement les modalités d’application du droit. À l’économie des rap-
ports de pouvoir entre les fonctionnaires et les autres acteurs de la gestion des
illégalismes répond alors symétriquement une économie de l’illégalité plus ou
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42. Fischer (N.), La rétention administrative dans l’État de droit. Genèse et pratique du contrôle de l’enfer-
mement des étrangers en instance d’éloignement dans la France contemporaine, thèse pour le doctorat de
science politique, IEP de Paris, 2007. Aux États-Unis, la dimension répressive des politiques d’immigration
est moins tempérée par un contrôle juridictionnel a posteriori, que par l’influence des groupes d’intérêts des
employeurs de main-d’œuvre étrangère agissant avant le vote de la loi au Congrès. Sur ce point, Joppke (C.),
« Why Liberal States Accept Unwanted Immigration », World Politics, 50, 1998.
43. Pour une présentation générale, cf. De Genova (N.), « Migrant Illegality and Deportability in Everyday
Life », Annual Review of Anthropology, 31, 2002.
44. Coutin, (S. B.), Legalizing Moves. Salvadoran Immigrant’s Struggle for US Residency, Ann Arbor, Univer-
sity of Michigan Press, 2000.
Nicolas Fischer et Alexis Spire 19
45. Susan Coutin souligne que ces règles pratiques reposent elles-mêmes sur un système de valeurs cohérent,
opposé à celui des fonctionnaires : aux yeux des migrants, ce sont les stratégies de séjour qui paraissent col-
lectivement légitimes, les pratiques « légales » des policiers ou des magistrats étant au contraire condamnées.
Voir Coutin, (S.B.), Legalizing Moves, op. cit., p. 79 et s.
46. Foucault (M.), « Crimes et châtiments en URSS et ailleurs… », Dits et Écrits, II, Paris, Gallimard, 2001,
p. 66-67.
47. Mouchard (D.), « Les mobilisations des sans dans la France contemporaine : l’émergence d’un radica-
lisme autolimité », Revue française de science politique, 52 (4), 2002, p. 433 et s.
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Nicolas Fischer est post-doctorant à l’IRIS- Alexis Spire est chargé de recherche au
EHESS. Il a soutenu en 2007 sa thèse de CNRS et membre du Centre de recher-
doctorat en science politique consacrée à la ches administratives politiques et sociales
genèse et à la pratique contemporaine de (Ceraps). Après avoir étudié le pouvoir dis-
la rétention administrative des étrangers en crétionnaire des agents chargés du contrôle
instance d’éloignement du territoire. Ces de l’immigration, il mène actuellement des
travaux actuels portent sur le contrôle de recherches sur le rapport des contribuables
l’immigration en Europe, et sur la sociologie à l’impôt et sur les pratiques des fonc-
du droit, notamment dans une perspective tionnaires de l’administration fiscale. Il a
ethnographique. Il a récemment publié « Le publié récemment Accueillir ou reconduire.
corps comme champ de bataille. Politiques Enquête sur les guichets de l’immigration,
de l’humanitaire dans un centre de réten- Paris, Raisons d’agir, 2008 et « L’entonnoir
tion français », in Makaremi (C.), Kobelinsky du contentieux fiscal », in Contamin (J.-G.),
(C.) (dir.), Enfermés dehors. Enquêtes sur Saada (E.), Spire (A.) et Weidenfeld (K.), Le
le confinement des étrangers, Paris, Le recours à la justice administrative. Pratiques
Croquant, 2009, et « Jeux de regards. Sur- des usagers et usages des institutions,
veillance disciplinaire et contrôle associatif Paris, La Documentation française, 2008,
dans les centres de rétention administra- p. 85-114.
tive pour étrangers éloignés du territoire », alexis.spire@univ-lille2.fr
Genèses, 75, 2009.
fischer_n@hotmail.com