Vous êtes sur la page 1sur 1

symptomatologie masque la fracture coracoïdienne.

L’atteinte du nerf sus-scapulaire dans les


fractures de la base doit être recherchée mais demeure exceptionnelle. Au traitement orthopédique
fait suite une rééducation qui devra s’abstenir de solliciter le petit pectoral, le court biceps et le
coraco-brachial. La complication essentielle est la pseudarthrose, qui ne semble pas avoir de
conséquences fonctionnelles. Si les conséquences immédiates d’une fracture de la scapula semblent
minimes, il n’en est pas de même des suites à long terme. En effet, sur le plan rééducatif, et ce quel
que soit le siège de la fracture scapulaire, une attention toute particulière doit être portée à la
restauration de la cinétique de la scapula dans les différents mouvements de l’épaule car il existe une
relation directe entre une dyskinésie scapulaire et les pathologies gléno-humérales. Les dyskinésies
scapulaires sont définies comme étant une altération de la position ou des mouvements normaux de
la scapula lors des mouvements scapulo-huméraux. Cette altération du placement scapulaire peut
prendre deux formes, qui sont l’une et l’autre délétères : soit la scapula n’est pas assez stabilisée,
comme c’est le cas dans le tableau caricatural de paralysie du dentelé antérieur (figure 2.3), soit au
contraire elle n’est pas assez mobile (cyphose dorsale raide, raideur des articulations sterno-costo-
claviculaire ou acromio-claviculaire) (figure 2.4). Cette dyskinésie scapulaire, avec dysharmonie du
rythme scapulo-huméral, induit une compensation gléno-humérale pouvant engendrer à terme soit
une épaule conflictuelle, soit une épaule douloureuse et instable.

Vous aimerez peut-être aussi