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€ Le point d’angle postéro-latéral du genou (PAPL)

joue un rôle essentiel dans la stabilité statique et


dynamique du genou.

€ Les lésions du PAPL sont le plus souvent post-


traumatiques et quasi systématiquement associées a
une atteinte des ligaments croises. Les lésions isolées
du PAPL étant rares.

€ Les mécanismes lésionnels les plus fréquents sont


comparables à ceux des atteintes du pivot central:
› Flexion - rotation externe - valgus forcé
› Choc direct, genou en flexion
€ L’évaluation clinique de l’atteinte du PAPL peut être
difficile en raison des douleurs et des très fréquentes
lésions associées (ligaments croisés ++). La
manœuvre principal est le « dial test ».

€ L’imagerie, et principalement l’IRM,


L’imagerie l’IRM a ainsi un rôle
centrale afin d’établir un bilan lésionnel complet et
précis orientant au mieux la thérapeutique.

€ En effet, en l’absence de traitement adapté, la


pathologie du PAPL peut être responsable:
› de douleur et d’instabilité chronique.
› de gonarthrose secondaire.
› de dysfonctionnement de l’éventuelle plastie des ligaments
croises.
€ Les lésions du PAPL sont classées en 3 grades
cliniques selon la gravité et le degré de laxité.
› Grade 1: lésions minimes, sans rupture.
› Grade 2: lésions modérés, avec rupture(s) partielle(s)
› Grade 3: lésions sévères avec rupture(s) complète(s)

€ Schématiquement, les lésions de grade 1 et 2


relèveront d’un traitement orthopédique tandis
que les lésions de grade 3 d’une réparation ou
d’une reconstruction chirurgicale.
€ L’imagerie devra donc s’attacher à décrire:
› Pour chaque structure anatomique lésées, selon la
sévérité de l’atteinte:
x Entorse simple
x Rupture partielle
x Rupture complète (avec ou sans rétraction
musculaire pour les tendons)
› Lésions associées:
x Contusions et avulsions osseuses
x Œdème et hématome
› Etats des autres structures ménisco-ligamentaires,
notamment le pivot central.
€ Le PAPL présente une anatomie complexe avec
une grande variabilité inter-individu.

€ Il est constitué classiquement de 8 structures:


› le muscle poplité é et son tendon,
› le ligament collatéral latéral,
› le tendon du muscle biceps fémoral
› le tractus ilio-tibial,
› le ligament popliteo-fibulaire,
› le ligament fabello-fibulaire,
› le ligament arqué,
› la capsule articulaire (dans sa portion postéro-latéral).
• FCL: ligament
collatéral latéral
• BF: biceps fémoral
• FF: ligament fabélo-
fib l i
fibulaire
LA
• PF: ligament
LA
poplitéo-fibulaire
• PM: muscle poplité
• LA: ligament arqué
€ Le LCL s’étend depuis le condyle fémoral latéral jusqu’à la
face latérale de la tete fibulaire, avec un trajet oblique en
bas et en arrière.
€ Rupture partielle du LCL à son insertion
proximale (grade 2)
BF

€ Rupture complète du LCL à hauteur de son


tiers distal
€ Le tendon du muscle biceps € Il peut présenter une insertion
fémoral s’insert sur la face commune ( ) avec le
latérale de la tete de la fibula LCL ( )
(chef long et chef court).
€ Rupture partielle de la jonction myo-tendineuse,
avec oedeme musculaire et péri-lésionnel.
€ Le tendon du muscle poplité s’insert dans la fossette poplitée du
condyle fémorale latérale. Noter la jonction myo-tendineuse
(flèche rouge)
€ Désinsertion complète du tendon poplitée à
son insertion proximale.
€ La bandelette ilio-tibiale est l’insertion tendineuse
du muscle tenseur du fascia lata. Elle s’insert sur le
tubercule de Gerdy.
€ Distension ou entorse simple (grade 1) de la
bandelette ilio-tibiale.
€ Lésion partielle (grade 2) de la bandelette ilio-
tibiale à hauteur de son insertion sur le tubercule
de Gerdy.
€ Noter l’oedeme osseux et des parties molles en
regard
€ Avulsion sans rétraction de la bandelette ilio tibial. Œdème
des parties molles adjacentes et discret œdème osseux
€ Il s’établit entre la fabella et la tete
de la fibula.
€ Il est inconstant et pas toujours
visible en IRM. Il peut être présent
en l’absence de fabella, s’insérant
alors sur le condyle fémoral latéral
€ Il s’établit entre la
jonction myo-
tendineuse poplitée
(fleche rouge) et la
face médiale de la
tête fibulaire.
€ Il n’est pas toujours
visible en IRM, bien
que présent chez la
plupart des
individus.
LCL

BF

TPop TPop

€ Le ligament arqué (fleche orange) est considéré comme un


renforcement de la capsule articulaire, à hauteur du hiatus
poplitée.
€ Il est en forme de Y, s’insérant en distalité sur l’apex de la tete
fibulaire. Ces deux bras s’inserts en proximal l’un sur le condyle
latéral, l’autre plus médialement, sur le ligament poplitée oblique.
TPop

Tendon
poplité
intègre

€ Œdème des parties molles en arrière du condyle fémorale


latérale témoin d’une entorse du ligament arqué +/- de la
capsule articulaire. L’atteinte du ligament arqué étant souvent
mal visible.
€ Une rupture de la capsule articulaire peut aussi se traduire par
une faible quantité de liquide intra-articulaire, comparativement
à l’importance des lésions et de l’oedeme extra-articulaire.
€ Les lésions des ligaments courts (ligament popliteo-
fibulaire, le ligament fabello-fibulaire, et le ligament
arqué) sont rarement visible directement en
imagerie.
€ L ‘« arcuate sign » correspond à une avulsion de la
styloïde (apex) fibulaire et traduit une avulsion d’un
ou de plusieurs de ces ligaments (lésions grade 3).
€ Une fracture-avulsion plus étendue de la tête
fibulaire témoigne d’un arrachement des insertions
du LCL et/ou du biceps fémoral .
€ Fracture-
avulsion de la
tete fibulaire
avec
arrachement
des insertions du
LCL et du
biceps fémoral
€ La présence de contusions osseuses
de la partie antérieure du condyle
fémorale médiale doivent orienter vers
la recherche de lésions du PAPL, et ce
en raison du mécanisme lésionnel, en
hyper-extension.
€ La présence d’une
fracture +/-
enfoncement de la
partie antérieure du
p
plateau tibiale
médiale doit
également orienter
vers la recherche de
lésions du PAPL.
€ Le PAPL joue un rôle essentiel dans la stabilité
du genou.
€ La connaissance de son anatomie et de
l’aspect les principales lésions en IRM est
indispensable afin d’orienter au mieux la
thérapeutiques, dans un contexte fréquent de
lésions multiples (pivot central et ménisques)
€ En l’absence de traitement adapté, la
pathologie du PAPL peut être responsable
d’instabilité chronique, de gonarthrose
secondaire ou encore de dysfonctionnement
de la plastie des ligaments croises
€ Boutry N, Bourges M, Dupont S, Budzik J, Demondion X, Cotten A.
Value of imaging in posterolateral corner injuries of the knee. J
Radiol. 2009
€ Vinson EN, Major NM, Helms CA. The posterolateral corner of the
knee AJR Am J Roentgenol.
knee. Roentgenol 2008
€ Bolog N, Hodler J. MR imaging of the posterolateral corner of the
knee. Skeletal Radiol. 2007
€ Juhng SK, Lee JK, Choi SS, Yoon KH, Roh BS, Won JJ. MR evaluation of
the "arcuate" sign of posterolateral knee instability.AJR Am J
Roentgenol. 2002

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