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Revue du rhumatisme monographies 88 (2021) 340–343

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Mise au point en chirurgie des maladies inflammatoires du rachis


cervical supérieur
Update on surgical management of upper cervical spine lesions in inflammatory
spinal diseases
M.-A. Rousseau
DMU Locomotion, service de chirurgie orthopédique et traumatologique Bichat–Beaujon, Université de Paris, Assistance Publique–Hôpitaux de Paris, 75018
Paris, France

i n f o a r t i c l e r é s u m é

Historique de l’article : Le rachis cervical supérieur (occiput-atlas-axis) est un système ostéo-ligamentaire qui peut faire l’objet
Accepté le 1er juin 2021 de lésions spécifiques dans les maladies inflammatoires chroniques de la colonne vertébrale. Polyar-
Disponible sur Internet le 17 juin 2021 thrite rhumatoïde, rhumatisme psoriasique, spondyloarthrite ankylosante, chondrocalcinose articulaire
peuvent entraîner la destruction ou la calcification des éléments ostéo-ligamentaires et aboutir à des
Mots clés : situations d’instabilité biomécanique et/ou de compression du névraxe, dont le traitement est alors chi-
Rachis cervical rurgical. Le but de cet article est de récapituler les indications courantes et de présenter les considérations
Polyarthrite rhumatoïde
les plus récentes sur de la prise en charge chirurgicale. On retiendra que si les indications ont tendance
Rhumatisme psoriasique
Spondyloarthrite ankylosante
à diminuer pour les atteintes inflammatoires au rachis cervical supérieur, les principes chirurgicaux de
Chondrocalcinose articulaire décompression/stabilisation restent globalement classiques, adaptés à la situation anatomique. Pour la
Rhumatisme à cristaux de pyrophosphate décompression, une innovation technique est celle de l’abord antérieur par voie endoscopique nasale
de calcium mais elle est très peu répandue. Pour la stabilisation, les travaux les plus récents favorisent les montages
les plus courts et montrent l’intérêt pour le concept d’équilibre sagittal rachidien au niveau cervical.
© 2021 Société Française de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

a b s t r a c t

Keywords: The upper cervical spine (occiput-atlas-axis) is an osteo-ligamentary system that may be subject to speci-
Cervical spine fic lesions in chronic inflammatory diseases of the spine. Rheumatoid arthritis, spondyloarthritis, psoriatic
Rheumatoid arthritis arthritis, and articular chondrocalcinosis can lead to destruction or calcification of the osteo-ligamentary
Spondyloarthritis elements and result in situations of biomechanical instability and/or compression of the neuraxis. The
Psoriatic arthritis
purpose of this article is to summarize the current indications and to present the most recent considera-
Articular chondrocalcinosis, calcium
tions regarding surgical management. It should be noted that the indications for inflammatory diseases of
pyrophosphate deposition disease
the upper cervical spine tend to decrease. The surgical principles of decompression/stabilization remain
broadly classical, adapted to the anatomical situation. For decompression, a technical innovation is the
anterior approach by nasal endoscopy, but it is not very widespread. For stabilization, the most recent
work favors the shortest fixtures and shows the interest for the concept of sagittal spinal balance at the
cervical level.
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1. Introduction mobilité : le couple C1-C2 permet à lui seul l’essentiel de la rotation


axiale de la tête avec une amplitude qui peut atteindre 140◦ dans le
Les lésions du rachis cervical supérieur sont les atteintes de plan horizontal. Mobilité rime avec risque d’instabilité car la biomé-
l’ensemble C0-C1-C2 (occiput-atlas-axis). Il s’agit d’un complexe canique à ce niveau ne repose pas sur l’emboîtement osseux qui est
spécifique qui est caractérisé physiologiquement par sa grande peu contraint, mais sur un système ligamentaire. Celui-ci est parti-
culièrement robuste [1] mais il est de fait est exposé aux atteintes
inflammatoires. Outre les douleurs locales de nature inflammatoire
Adresse e-mail : marc-antoine.rousseau@aphp.fr et/ou mécanique, le retentissement neurologique est le facteur

https://doi.org/10.1016/j.monrhu.2021.06.001
1878-6227/© 2021 Société Française de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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clé du pronostic fonctionnel global, qui fait de cette pathologie marchants) vs 58 % chez 79 patients de grade IIIA. Les auteurs plus
d’origine rhumatismale une pathologie chirurgicale. Nous allons récents [16] insistent sur le bien-fondé d’intervenir dès les premiers
aborder dans cet article l’état de l’Art concernant le traitement signes neurologiques (grade II) [17] malgré l’évolution secon-
chirurgical des atteintes du rachis cervical supérieur pour la poly- daire des discopathies sous-jacentes à l’arthrodèse [18]. Celles-ci
arthrite rhumatoïde (PR), la spondyloarthrite ankylosante (SpA), le concernent principalement les arthrodèses occipito-cervicales avec
rhumatisme psoriasique (Rh PSO) et la chondrocalcinose articulaire 36 % à 2,6 ans contre 5,5 % à 9 ans pour les montages atloïdo-
(CCA). À noter d’emblée que les rapports et les variations anato- axoïdiens [19]. Les discopathies adjacentes dans ce contexte ne
miques font nécessairement réaliser pour toute chirurgie du rachis constituent que très rarement un motif de ré-intervention [20].
cervical supérieur une imagerie scanographique avec injection des
artères vertébrales. 3. Rhumatisme psoriasique (Rh PSO)

L’atteinte du rachis cervical supérieur est rare dans le rhu-


2. Polyarthrite rhumatoïde matisme psoriasique mais est similaire à celle des atteintes
rhumatoïdes avec érosion de l’odontoïde et instabilité atloïdo-
Il s’agit principalement des subluxations atloïdo-axioïdiennes. axoïdienne par destruction du ligament transverse. Le traitement
Elles sont antérieures (75 %) par destruction du système ligamen- chirurgical repose sur les principes de décompression/arthrodèse
taire, latérales (20 %) ou postérieures (5 %) par destruction de [21] évoqués précédemment.
l’odontoïde [2]. Sur l’imagerie [3], la subluxation antérieure est défi-
nie sur une radiographie de profil dynamique en flexion par une
translation de plus de 4 mm entre l’arc antérieur de l’atlas et le 4. Spondyloarthrite ankylosante (SpA)
bord antérieur de l’odontoïde ou par la mesure du PADI (canal spi-
nal restant) inférieure à 14 mm. L’impression basilaire (subluxation Les lésions inflammatoires de la jonction cranio-vertébrale dans
verticale) est une entité spécifique rare associée à la destruction la SpA ont été décrites au scanner [22] et à l’IRM [23]. Celle-ci peut
des masses latérales de C1. L’index de Ranawat sur la radiographie montrer une prise de contraste des ligaments (apical et alaires)
de profil (distance plan principal de C1/pédicule de C2) est patholo- et une synovite occipito-atloïdienne. Cependant la problématique
gique lorsqu’il est inférieur à 15 mm chez l’homme et 13 mm chez la de la SpA au niveau cervical concerne principalement le rachis
femme. Les facteurs de risque d’atteinte du rachis cervical supérieur cervical inférieur. Cette problématique est double [24] : celle de
dans la PR sont la sévérité [4], l’ancienneté, la prise de corticoïdes au l’équilibre sagittal rachidien sur une colonne vertébrale enraidie
long cours [5] mais les lésions cervicales peuvent être révélatrices voire spontanément fusionnée, et celle de la survenue d’une frac-
de la maladie. ture qui peut être spontanée et qui représente un tournant évolutif
Les biothérapies sont particulièrement efficaces dans la préven- majeur par surmortalité [25]. Si la déformation principale est celle
tion de l’apparition des atteintes du rachis cervical supérieur [6] du rachis thoraco-lombaire en cyphose, dont le traitement chirur-
et le traitement chirurgical est de moins en moins utilisé [7,8]. gical s’adresse le plus souvent à la colonne lombaire, les progrès de
Pour autant, les atteintes constituées restent des indications chi- prise en charge ont permis d’évoluer vers une stratégie chirurgi-
rurgicales de stabilisation par arthrodèse et/ou décompression cale d’ostéotomies de corrections multiples étagées qui peut inclure
neurologique. la réalisation d’un geste chirurgical au rachis cervical. Récemment
Sur le plan technique, on retiendra que l’arthrodèse occipito- ont été décrites des interventions complexes de « dé-cyphose » par
cervicale reste le plus souvent la seule solution en cas d’impression fermeture postérieure [26] ou technique en trois temps [27] pour
basilaire. Cependant la morbidité de l’arthrodèse occipito-cervicale restaurer l’équilibre sagittal au niveau cervical.
fait retenir en première intention les montages courts atloïdo-
axoïdien pour les subluxations antérieures. À l’heure actuelle, les 5. Chondrocalcinose articulaire
fixations postérolatérales de type Harms (vis atloïdiennes dans les
masses latérales de C1 et vis axoïdiennes dans les pédicules de Les manifestions cervicales de la CCA au rachis cervical supérieur
C2, Fig. 1A) sont préférées au laçage de Brooks (cerclage des arcs sont les calcifications des structures ligamentaires : calcifica-
postérieurs de C1 et C2) d’un point de vue du résultat mécanique, tion des muscles long du cou (longus colli) typiquement à
de la fiabilité technique et de la possibilité d’associer un geste de l’insertion proximale à hauteur de C1-C2 en prévertébral dans
décompression médullaire [9,10]. Une innovation a récemment été l’espace rétro-pharyngé ; calcification autour de l’odontoïde (syn-
proposée par Lee et al. [11] qui ont utilisé des espaceurs à type de drome de la dent couronnée) incluant les calcifications dites
cage inter-somatique placés en inter-facettaire à droite et à gauche péri-odontoïdienne du fibrocartilage du ligament transverse. Les
entre C1 et C2 au sein d’une fixation de type Harms pour redonner la calcifications péri-odontoïdiennes seraient présentes chez 15 % de
hauteur intervertébrale. Lorsque la configuration anatomique des population générale à partir de 60 ans 25 % au-delà de 80 ans [28]. La
pédicules de C2 ne permet pas l’insertion d’une vis pédiculaire, une prévalence est multipliée par 6 par rapport aux contrôles en cas de
option à envisager est celle de croiser une vis dans l’épaisseur de CCA périphérique avec une localisation cervicale supérieure chez
la lame de C2 (si l’épaisseur est favorable), technique de Wright 2/3 des patients selon Finckh et al. [29] pouvant aller jusqu’à un
(Fig. 1B). Classiques, les vissages trans-articulaires C1-C2 (antérieur aspect de pseudo-tumeur à cristaux de pyrophospahte de calcium
de type Vaccaro ou postérieur de type Magerl, Fig. 1C) constituent (mijola).
une possibilité élégante et biomécaniquement fiable [12] mais qui Leur pathogénie dans les cervicalgies aiguës est sous-estimée,
n’est pas toujours possible en fonction du stock osseux restant et car l’association d’une douleur et raideur de nuque avec un
des variations anatomiques locales. Certains auteurs ont recours à syndrome inflammatoire biologique fait évoquer une origine
une mise en traction préopératoire par halo-veste [13]. méningée. Pour le diagnostic, le scanner est plus sensible que la
Les résultats fonctionnels montrent pour Uehara et al. une amé- radiographie et que l’IRM. Les AINS sont particulièrement efficaces
lioration neurologique significative à 2 ans avec une dégradation [30]. La place de la chirurgie se cantonne au traitement de la myé-
secondaire à 5 ans du score de Ranawat [14]. Il est classique lopathie par compression médullaire.
de proposer l’intervention avant l’installation d’un retentissement Feydy et al. [31] rappellent que l’inflammation associée au
neurologique sévère. Sur 134 patients Casey et al. [15] ont rapporté dépôt cristallin de pyrophosphate (ou d’hydroxyapatite) peuvent
20 % d’amélioration chez 55 patients de grade Ranawat IIIB (non aussi entraîner aussi l’érosion du tissu conjonctif ligamentaire et

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Fig. 1. Radiographies post-opératoires du rachis cervical de profil (montages courts : C1C2). A. Fixation C1C2 type Harms. B. Fixation C1C2 type Harms modifié Wright.
C. Vissage transarticulaire postérieur C1C2 type Margerl.

osseux : instabilité atloïdo-axoïdienne ; kyste sous-chondral et travaux les plus récents favorisent les montages les plus courts
fracture pathologique de l’odontoïde. De nouveau, le diagnostic dif- C1C2 plutôt que occipito-cervicaux autant que possible et montrent
férentiel de nature infectieuse est trompeur et fera pratiquer une l’intérêt pour le concept d’équilibre sagittal rachidien au niveau
biopsie en cas de doute [32]. Le traitement chirurgical reste celui cervical.
de l’instabilité en cas de destruction sévère.

6. Pseudotumeur retro-dontoidienne Déclaration de liens d’intérêts

Outre les lésions destructrices ostéo-ligamentaires pour- Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
voyeuses d’instabilité, les lésions hypertrophiques sont également
sources de compression neurologiques. Il s’agit de la formation du
pannus synovial qui peut être compressif sur la partie inférieure Références
du tronc cérébral (medulla oblongata). À noter que l’hypersignal
[1] Meyer C, Bredow J, Heising E, et al. Rheumatoid arthritis affecting the upper
T2 isolé témoigne du retentissement médullaire mais n’est pas un cervical spine: biomechanical assessment of the stabilizing ligaments. Biomed
facteur prédictif d’évolution [33]. Res Int 2017;2017:6131703.
Bien que classiquement assimilé à la PR, le pannus cervical est [2] Bouchaud-Chabot A, Lioté F. Cervical spine involvement in rheumatoid arthri-
tis. A review. Joint Bone Spine 2002;69:141–54.
plus fréquemment calcifié, associé à une CCA, celle-ci étant le plus [3] Joaquim AF, Ghizoni E, Tedeschi H, et al. Radiological evaluation of cervical
souvent méconnue initialement d’après Joyce et al. [34] sur une spine involvement in rheumatoid arthritis. Neurosurg Focus 2015;38:E4.
étude de 105 dossiers. Il n’y a parfois aucune étiologie inflamma- [4] Horita M, Nishida K, Hashizume K, et al. Prevalence of and Risk Factors for the
Progression of Upper Cervical Lesions in Patients with Rheumatoid Arthritis.
toire clairement identifiée. Pour Chikuda et al. l’association avec Acta Med Okayama 2019;73:235–40.
une ossification du ligament longitudinal antérieur (6 cas sur 10) [5] Sugita S, Chikuda H, Kadono Y, et al. Clinical characteristics of rheumatoid
participe d’une explication mécanique équivalente de syndrome arthritis patients undergoing cervical spine surgery: an analysis of Natio-
nal Database of Rheumatic Diseases in Japan. BMC Musculoskelet Disord
jonctionnel [35]. Un cas a été rapporté de décompensation par
2014;15:203.
hydrocéphalie aiguë par obstruction du foramen magnum par une [6] Kaito T, Ohshima S, Fujiwara H, et al. Predictors for the progression of cervical
pseudo-tumeur d’origine goutteuse [36]. lesion in rheumatoid arthritis under the treatment of biological agents. Spine
Il a été constaté que la rigidification C1-C2 favorise la résorp- (Phila Pa 1976) 2013;38:2258–63.
[7] Stein BE, Hassanzadeh H, Jain A, et al. Changing trends in cervical spine fusions
tion spontanée d’un éventuel pannus synovial associé [37], y in patients with rheumatoid arthritis. Spine (Phila Pa 1976) 2014;39:1178–82.
compris lorsque la pseudo-tumeur n’est pas associée à une maladie [8] Mallory GW, Halasz SR, Clarke MJ. Advances in the treatment of cervical rheu-
inflammatoire [38]. Concernant l’aspect technique d’une éventuelle matoid: less surgery and less morbidity. World J Orthop 2014;5:292–303.
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décompression par voie antérieure, il a été rapporté que type surgical management of the cervical spine. Spine J 2004;4:689–700.
d’intervention a pu être réalisé par voie endoscopique nasale en [10] Shlobin NA, Dahdaleh NS. Cervical spine manifestations of rheuma-
évitant la réalisation d’une arthrodèse [39]. toid arthritis: a review. Neurosurg Rev 2020, http://dx.doi.org/10.1007/
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7. Conclusion
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[12] Lapsiwala SB, Anderson PA, Oza A, et al. Biomechanical comparison of four
Les indications diminuent pour les atteintes inflammatoires C1 to C2 rigid fixative techniques: anterior transarticular, posterior transar-
au rachis cervical supérieur du fait des progrès de la prise en ticular, C1 to C2 pedicle, and C1 to C2 intralaminar screws. Neurosurgery
2006;58:516–21 [discussion -21].
charge médicale. Les principes chirurgicaux restent classiques de [13] Ogihara N, Takahashi J, Hirabayashi H, et al. Stable reconstruction using halo
décompression/stabilisation en fonction de la situation anato- vest for unstable upper cervical spine and occipitocervical instability. Eur Spine
mique. Pour la décompression antérieure, l’innovation technique J 2012;21:295–303.
[14] Uehara M, Takahashi J, Ogihara N, et al. Mid-term results of computer-
décrite d’endoscopie nasale pour décompression est d’utilisation assisted cervical reconstruction for rheumatoid cervical spines. J Orthop Sci
peu développée et on retiendra que la fixation C1C2 entraine 2013;18:916–25.
la réduction du pannus antérieur. Pour la décompression posté- [15] Casey AT, Crockard HA, Bland JM, et al. Surgery on the rheumatoid cervical
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rieure, l’abandon des techniques de laçage des arcs postérieurs pour 1996;347:1004–7.
les fixations postéro-latérales permet d’associer fixation stable [16] Wasserman BR, Moskovich R, Razi AE. Rheumatoid arthritis of the cervical
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