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Journal de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle (2014) 95, 1025—1035

MISE AU POINT / Ostéoarticulaire

Diagnostic des calcifications/ossifications


non traumatiques de la surface des os et
des tissus mous du poignet, de la main et
des doigts夽
S. Touraine a,∗, M. Wybier a,b, E. Sibileau a, I. Genah a,
D. Petrover a,c, C. Parlier-Cuau a, V. Bousson a,
J.-D. Laredo a

a
Radiologie ostéoarticulaire, hôpital Lariboisière, AP—HP, 2, rue Ambroise-Paré, 75475 Paris
cedex 10, France
b
Imagerie médicale Léonard-de-Vinci, 43, rue Cortambert, 75016 Paris, France
c
Centre d’imagerie Bachaumont, 6, rue Bachaumont, 75002 Paris, France

MOTS CLÉS Résumé Les calcifications ou ossifications intéressant les parties molles ou la surface des os
Calcification ; du poignet, de la main ou des doigts peuvent correspondre à des diagnostics difficiles à établir,
Ossification ; plus particulièrement en l’absence de traumatisme évident et peuvent conduire à des exa-
Poignet ; mens ou à une surveillance inutiles. Bien qu’il s’agisse principalement de pathologies bénignes
Main ; qui connaissent une évolution favorable, certains cas nécessitent une résection chirurgicale
Doigt et/ou peuvent récidiver. En pratique, seules les périostites engainantes paranéoplasiques (syn-
drome de Pierre-Marie-Bamberger) peuvent révéler une pathologie tumorale maligne, le plus
souvent thoracique. Nous proposons d’orienter le diagnostic en fonction de la présentation
clinique initiale (douleur aiguë, douleur chronique, tuméfaction ± douloureuse) et de l’aspect
radiologique.
© 2014 Éditions françaises de radiologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.diii.2014.07.004.


夽 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Diagnostic and Interventional
Imaging, en utilisant le DOI ci-dessus.
∗ Auteur correspondant.

Adresses e-mail : sebastien.touraine@lrb.aphp.fr, s.touraine@gmail.com (S. Touraine).

http://dx.doi.org/10.1016/j.jradio.2014.05.009
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1026 S. Touraine et al.

À l’extrémité du membre supérieur, les calcifications et Contexte de douleur aiguë non


ossifications développées à la surface de l’os et dans les tis- traumatique
sus mous sont principalement la traduction de pathologies
bénignes. En pratique, seules les périostites engainantes Dépôt d’hydroxyapatite
paranéoplasiques (syndrome de Pierre-Marie) peuvent éven-
tuellement révéler une pathologie tumorale maligne, le plus L’hydroxyapatite est une des formes les plus stables parmi
souvent thoracique et cyanogène. Les tumeurs primitives les sels basiques de phosphate de calcium (Fig. 1). Il
malignes des tissus mous ou para-ostéales sont exception- est naturellement présent dans l’os, l’émail et la dentine
nelles au poignet, à la main et aux doigts. Les métastases où il représente la composante minérale principale. De
acrales sont rares et surviennent le plus souvent dans les façon aiguë et unifocale, un dépôt péri-articulaire, péri-
formes évoluées de pathologies tumorales déjà connues. tendineux, voire intra-articulaire d’hydroxyapatite peut se
L’aspect morphologique des calcifications est moins dis- produire, possiblement en rapport avec des phénomènes
criminant que la structure anatomique sous-jacente qu’elles d’hypoxie locale, favorisant la précipitation cristalline.
soulignent, structure anatomique elle-même non spéci- Un traumatisme récent ou semi-récent est retrouvé à
fique de la pathologie responsable. L’expression clinique l’interrogatoire de façon inconstante.
(indolence, tuméfaction, douleur aiguë, chronique) est un Ce dépôt aigu est théoriquement ubiquitaire mais
critère diagnostique essentiel (encadré 1) à rapprocher de la quelques sites sont affectés préférentiellement (« maladie
localisation et de la morphologie des calcifications ou ossi- des calcifications tendineuses multiples »), telles que les
fications. En l’absence de traumatisme évident et face à insertions tendineuses apophysaires trochitériennes ou tro-
l’ensemble polymorphe des pathologies bénignes possibles, chantériennes, l’insertion diaphysaire humérale du deltoïde
il convient d’orienter au mieux le clinicien vers celles qui (V deltoïdien), l’insertion du grand glutéal sur la ligne âpre
peuvent répondre d’une prise en charge chirurgicale (ostéo- du fémur ainsi que le rachis cervical au contact de l’insertion
chondromatose, lésion de Nora, malformation vasculaire, du muscle long du cou ou en péri-odontoïdien. La calcifica-
chondrome, fibrome aponévrotique calcifiant), celles qui tion peut siéger dans le tendon, sa gaine ou dans une bourse
peuvent révéler un désordre métabolique ou une maladie séreuse adjacente. La réaction inflammatoire brutale asso-
systémique (dépôts de cristaux de pyrophosphates de cal- ciée à la résorption partielle ou totale de cette calcification
cium, goutte tophacée, insuffisance rénale, connectivite, est responsable de la clinique explosive ainsi que d’un syn-
rhumatisme psoriasique) et celles qui bénéficieront d’un drome inflammatoire biologique. Ces dépôts calciques, bien
traitement symptomatique (dépôts d’hydroxyapatite, ten- que moins fréquents, ne sont pas exceptionnels au poignet,
dinose). à la main ou aux doigts où ils peuvent en imposer pour une
arthrite ou un phlegmon des gaines tendineuses [1]. Au poi-
gnet, ils intéressent fréquemment l’insertion du fléchisseur
ulnaire du carpe sur le pisiforme [2]. Quelle que soit la
localisation, les calcifications apparaissent le plus souvent
uniques ou fragmentées, grossièrement rondes ou ovalaires,
Encadré 1. Orientation diagnostique des de densité hétérogène, laiteuses, sans trabéculation ou cor-
calcifications et ossifications des tissus mous et de la ticale, ce qui les distinguent des processus d’ossification. La
surface des os du poignet, de la main et des doigts présence d’érosion corticale en regard de la calcification,
en fonction de la présentation clinique initiale. voire de pénétration intra-médullaire avec œdème osseux
est parfois visible, plus particulièrement sur les diaphyses
Douleur aiguë non traumatique
fémorale ou humérale. L’évolution est favorable en quelques
Dépôt d’hydroxyapatite
jours. À la main ou au doigt, la persistance de la calcifica-
Périostite floride - lésion de Nora - exostose en
tion peut conduire à sa résection chirurgicale en raison de la
tourelle
gêne, de la tuméfaction ou d’un conflit avec les structures
Myosite ossifiante circonscrite
anatomiques adjacentes.
Douleur chronique
Tendinose - enthésopathie mécanique
Rhumatisme psoriasique Périoste floride - lésion de Nora - exostose en
Ostéochondromatose tourelle
Maladie à dépôts de cristaux de pyrophosphate de
calcium dihydratés (PPCD) Ces trois entités s’inscrivent possiblement dans un même
Goutte tophacée spectre lésionnel. Elles traduiraient des lésions périostées,
Connectivite (sclérodedermie/CREST - dites réactionnelles, dont elle serait l’expression variable
dermatomyosite) ou observée radiographiquement à des temps différents
Insuffisance rénale chronique [3]. L’origine traumatique ou microtraumatique reste dis-
Ostéoarthropathie hypertrophiante pneumique cutée tant l’identification d’un traumatisme précis est
(syndrome de Pierre-Marie-Bamberger) inconstante. Ces différentes lésions affectent de façon pré-
Tuméfaction ± douleur férentielle les extrémités et en particulier les doigts au
Chondrome contact des premières phalanges.
Malformation vasculaire La périostite floride (Fig. 2) débute par une tuméfac-
Fibrome aponévrotique calcifiant tion douloureuse des parties molles (dactylite) associée à
une réaction périostée progressant en quelques semaines

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Figure 1. Dépôts aigus de cristaux d’hydroxyapatite dans les tissus mous chez trois patients différents. A. En radiographie standard à
hauteur de la base de P1 du 2e rayon (flèche) ; B. En coupe axiale de scanner à hauteur de l’insertion distale du muscle long extenseur radial
du carpe sur la base du 2e métacarpien (flèche) ; C. En radiographie standard (flèches) ; D. échographie ; E. échographie doppler à proximité
du triquetrum et de l’insertion distale de l’extenseur ulnaire du carpe. Notez la masse échogène avec piqueté calcique sans cône d’ombre
postérieur en échographie (D-étoile) et l’hyperhémie doppler témoignant de l’inflammation locale (E).

le long de la diaphyse phalangienne, pouvant être circon-


férentielle et mimer un processus centro-osseux de type
infectieux (ostéomyélite) ou tumoral (ostéosarcome) [4]. La
réaction périostée est souvent compacte et irrégulière avec
un aspect crénelé pouvant conduire à un élargissement fusi-
forme de la phalange. L’érosion corticale en regard de la
réaction périostée n’est qu’occasionnellement décrite. La
lésion évolue vers la production d’un os plus mature sans
continuité visible avec la médullaire de l’os sous-jacent à la
différence d’une exostose. Histologiquement, sont visibles
dans des proportions variables du tissu fibreux, cartilagi-
neux et une matrice ostéoïde associés à une prolifération
de cellules fibroblastiques/myofibroblastiques.
La prolifération ostéochondromateuse parostéale bizarre
ou lésion de Nora (Fig. 3) se traduit cliniquement par
l’apparition d’une masse modérément douloureuse affec-
tant la main de façon prédominante (55 %), les os longs
(27 %) ou les pieds (15 %). La masse ossifiée peut se raccorder
au périoste sous-jacent de façon pédiculée ou sessile, sans
réaction périostée ni continuité médullaire. L’examen histo-
logique met en évidence du tissu fibreux, cartilagineux avec
parfois des foyers d’ossification enchondrale et une nette
coiffe cartilagineuse. La cellularité est élevée sans atypie.
Figure 2. Aspect radiographique d’une périostite floride du 5e
doigt à 3 mois d’intervalle. A. Construction périostée débutante sur
La résection chirurgicale est habituelle avec un risque de
la face radiale de P1 (flèche) ; B. Larges excroissances osseuses récidive.
(flèches) allongées suivant l’axe de la diaphyse phalangienne et L’exostose en tourelle (Fig. 4) correspond à une excrois-
responsables d’un élargissement de celle-ci (courtoisie du Dr Anne sance osseuse développée à la surface de l’os, le plus
Miquel, hôpital Saint-Antoine, Paris). souvent à la face dorsale de la phalange proximale ou

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Figure 3. Lésion de Nora. A—B. Aspect TDM (A) et en rendu volumique (B) de la construction périostée sur la face radiale de P2 du 4e
doigt. C. Coupe coronale IRM en T2 STIR montrant la lésion dont la matrice cartilagineuse apparaît en hypersignal (flèche). D. Coupe axiale
TDM montrant la lésion partiellement ossifiée à sa périphérie raccordée au périoste de la phalange. E—F. Coupes axiales IRM montrant la
lésion dont la composante cartilagineuse est en signal intermédiaire en T1 (E) et hypersignal T2 (F) (courtoisie du Dr Anne Miquel, hôpital
Saint-Antoine, Paris).

intermédiaire. Elle ferait suite à une lésion microtrauma-


tique à la face profonde du tendon extenseur du doigt
conduisant à un hématome sous-périosté lui-même évo-
luant vers l’ossification [5]. L’exostose en tourelle se
raccorde au périoste avec une base sessile et présente
à sa périphérie une coiffe cartilagineuse [6] dont la per-
sistance traduirait pour certains l’absence d’ossification
en raison de l’éloignement de la vascularisation périostée
[3].

Myosite ossifiante circonscrite


Le terme de myosite ossifiante circonscrite (MOC) corres-
pond à un processus hétérotopique d’ossification dont le
début brutal est précédé, de façon inconstante, d’un trau-
matisme le plus souvent mineur. Le terme est en réalité
inadéquat dans la mesure où cet « orage ostéogénique »
peut se produire en dehors du muscle, au contact des fas-
cias, des tendons et/ou dans le tissu adipeux. La MOC
Figure 4. Exostose en tourelle. A. Radiographie montrant survient le plus souvent dans les tissus profonds au contact
l’excroissance osseuse (flèche) développée sur la face ulnaire de des larges muscles des extrémités. En outre, ce processus
P1 du 2e doigt à raccordement sessile avec le périoste. B. Coupe n’implique pas, initialement, de cellules de l’inflammation
coronale IRM pondérée T1 montrant l’excroissance dont la base ossi- [7]. À l’examen histologique, la MOC prend une organisation
fiée est en net hyposignal T1 coiffée d’une matrice cartilagineuse
zonale avec une prolifération de cellules fusiformes pseudo-
de signal intermédiaire. C. Coupe coronale IRM pondérée T2 STIR
montrant la coiffe cartilagineuse périphérique en net hypersignal
sarcomateuses la première semaine avant l’apparition d’une
(flèche) (courtoisie du Dr Samir Benadjaoud, hôpital Saint-Joseph, ossification annulaire progressant de façon centripète. La
Paris). survenue d’une MOC au niveau de la main est très rare ;
quelques cas ont, cependant, été rapportés dans la littéra-
ture [8—11].

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Contexte de douleur chronique Ces efflorescences osseuses ne doivent pas être confondues
avec les petites excroissances osseuses parfois visibles aux
Tendinose et enthésopathie mécanique insertions tendineuses sur les faces latérales des phalanges
proximales, qui sont des variantes de l’aspect normal [15]
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une entité nosologique à part et n’ont pas de traduction clinique significative.
entière, l’enthésopathie mécanique peut s’accompagner de
calcification et/ou d’une périostose. Elle est rare à la main Ostéochondromatose
ou aux doigts. Elle concerne plus fréquemment l’insertion
des extenseurs radiaux du carpe et du fléchisseur radial du L’ostéochondromatose synoviale correspond à une méta-
carpe respectivement sur les bases dorsales et ventrales du plasie ostéocartilagineuse du tissu synovial, primitive ou
2e et 3e métacarpe. Au poignet, elle concerne le fléchis- secondaire (Fig. 6). Elle peut concerner l’articulation ou
seur ulnaire du carpe, seul muscle extrinsèque du poignet à la gaine synoviale d’un tendon ou d’une bourse. À la main
s’insérer sur le carpe (pisiforme). L’atteinte des extenseurs et au poignet, l’ostéochondromatose touche préférentiel-
radiaux est favorisée par la présence d’un carpe bossu, lui- lement les articulations des doigts ou la gaine des tendons
même en rapport avec la présence d’un ossicule accessoire fléchisseurs [16,17]. L’ostéochondromatose intra-articulaire
(os styloïdeum) ou la présence d’ostéophytes affrontés dans est plus rare au poignet ou à la main comparativement au
le cadre d’une arthrose des 2e et 3e bases métacarpiennes genou, hanche, coude, épaule ou cheville. En revanche,
avec le trapèzoïde et le capitatum [12]. L’enthésopathie du fait de l’importance du territoire synovial à la main,
distale du fléchisseur radial du carpe est le plus souvent l’atteinte des gaines tendineuses y est fréquente [18]. Le
associée à une arthrose trapézo-métacarpienne ou scapho- bilan radiographique recherche une tuméfaction des par-
trapézo-trapézoïdienne. ties molles et la présence de corps étrangers ± calcifiés.
Il peut exister une érosion de la corticale osseuse (sca-
lopping) au contact des corps étrangers. Le traitement
Rhumatisme psoriasique consiste en une synovectomie et l’exérèse des corps étran-
gers libres. La récidive postopératoire est fréquente, peut
Le rhumatisme psoriasique est une mono-, oligo- ou poly-
être tardive et peut se situer à distance du site initiale-
arthrite asymétrique atteignant les petites articulations,
ment opéré le long du trajet d’une gaine ténosynoviale
typiquement les articulations interphalangiennes des mains
[19].
et des pieds (Fig. 5). Dans 25 % des cas, il existe une
atteinte radiaire d’un ou plusieurs doigts, atteignant les
différentes articulations (MCP, IPP, IPD) d’un même rayon Maladie à dépôts de cristaux de
digital. Cliniquement, il existe une dactylite. Un psoriasis de pyrophosphate de calcium dihydratés (PPCD)
la peau, du cuir chevelu ou de l’ongle est un critère diagnos-
tique important. Néanmoins, le rhumatisme peut précéder Elle présente un grand polymorphisme clinico-radiologique,
l’atteinte cutanée dans 10 % des cas. Le facteur rhumatoïde allant des calcifications articulaires et para-articulaires
est toujours négatif. L’atteinte radiographique est caracté- isolées à une véritable arthropathie avec dégradation arti-
risée par l’association de résorption osseuse et de réactions culaire. Rappelons que la chondrocalcinose se définit par
hyperostosantes. Celles-ci se manifestent par une périostose la présence de calcifications du cartilage hyalin et des
étendue et des efflorescences osseuses qui accompagnent fibrocartilages sans préjuger de la nature du cristal bien
les érosions articulaires marginales, les érosions associées qu’elle fasse référence le plus souvent aux cristaux de PPCD.
aux enthésites [13] et peuvent même apparaître à distance La majorité des maladies à dépôts de PPCD correspond à
de l’articulation, par exemple sur la styloïde radiale [14]. des formes sporadiques et concerne plus fréquemment les

Figure 5. Rhumatisme psoriasique. A. Radiographie des doigts montrant des réactions hyperostosantes intéressant les diaphyses et houppes
phalangiennes (flèches) associées à des érosions osseuses (tête de flèche) ; B. Constructions périostées intéressant l’articulation radio-ulnaire
distale (flèches).

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femmes après 50 ans, typiquement après 70 ans. L’atteinte


du sujet jeune conduit à rechercher une forme familiale qui
s’exprime le plus souvent entre les 2e et 4e décennies (avec
en France une prédilection pour les familles alsaciennes)
ou une forme secondaire (révélatrice d’une hyperparathy-
roïdie, hémochromatose ou hypomagnésémie, notamment)
[20].
La maladie peut être asymptomatique (10—20 % des
cas) et de découverte fortuite lors d’une radiographie. La
maladie à cristaux de PPCD peut également mimer une
arthropathie dégénérative (aspect pseudo-arthrosique dans
35—60 % des cas) avec une atteinte polyarticulaire bila-
térale et symétrique. Plus rarement, l’aspect est celui
d’une arthropathie rapidement destructrice. Dans 10 à 20 %
des cas, l’aspect clinique est celui d’une arthrite aiguë
pseudo-goutteuse parfois fébrile avec d’importants signes
inflammatoires locaux.
Les calcifications des parties molles péri-articulaires
concernent la membrane synoviale, la capsule, les tendons
et ligaments. Elles sont fines, linéaires. Les calcifications
synoviales siègent de part et d’autre de l’interligne et
formes des plages opaques floues, peu denses et mal
limitées. À la main, elles intéressent plus fréquemment
les articulations métacarpo-phalangiennes. Au poignet, les
calcifications synoviales prédominent en radiocarpien, à
hauteur du complexe triangulaire fibro-cartilagineux du
carpe et à l’articulation radio-ulnaire distale. Les calcifi-
cations tendineuses s’orientent dans l’axe principal d’un
tendon et peuvent prendre un aspect stratifié. De véritables
masses calcifiées sont parfois visibles dans les parties molles
et peuvent mimer une goutte tophacée [21] (Fig. 7).

Goutte

Figure 6. Ostéochondromatose articulaire et ténosynoviale chez L’atteinte ostéoarticulaire de la goutte correspond à la


deux patients différents. A. Coupe TDM du pouce montrant de mul- présence de cristaux d’urate monosodique en intra- ou
tiples corps étrangers ossifiés intra-articulaires interphalangiens para-articulaire. Elle traduit une hyperuricémie chronique,
(flèches) ; B. Coupe sagittale du pouce en IRM et pondéra- supérieure au point de saturation de l’urate de sodium, ce
tion T2 montrant l’épanchement intra-articulaire interphalangien qui provoque la formation lente des cristaux. En dehors
(flèche) ; C—D. Coupes TDM sagittale et axiale montrant de mul- des formes secondaires et des enzymopathies, la goutte
tiples corps étrangers ossifiés dans la gaine du tendon fléchisseur
dite primitive affecte préférentiellement l’homme à partir
superficiel (flèches).
de la 4e décennie. Les tophus apparaissent en règle géné-
rale plusieurs années après les premiers accès goutteux et

Figure 7. « Pseudo-tophus » composé de cristaux de pyrophosphate de calcium dihydratés. A. Aspect TDM en coupe coronale ;B. Axiale
d’une masse calcique (flèches) ayant érodé la corticale métacarpienne et pénétré le canal médullaire.

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correspondent à des dépôts tissulaires uratiques dont le avec érosions épiphysaires, pincements articulaires et acro-
volume est corrélé au taux d’hyperuricémie et à la durée ostéolyse [24].
d’évolution sans traitement. Leur densité est variable et La dermatomyosite est une myopathie inflammatoire dif-
leur calcification tardive. Les tissus sous-cutanés, tendons, fuse affectant l’enfant dans 50 % des cas et l’adulte autour
tissus mous para-articulaires et tissus ostéoarticulaires sont de 40 ans avec une prédilection masculine. Il existe un
atteints alors que l’articulation est longtemps préservée. déficit moteur bilatéral et symétrique prédominant aux
À la main, l’atteinte des articulations interphalangiennes racines des membres associé à des manifestations cuta-
(proximale et distale) est plus fréquente que celle des nées, dont la calcinose sous-cutanée. Cette calcinose est
articulations métacarpo-phalangiennes. L’atteinte est asy- particulièrement fréquente dans la forme juvénile de la
métrique, associant érosions et constructions osseuses maladie. Il existe des dépôts linéaires et curvilignes pré-
(entésophytose et ostéophytose) [22]. dominant aux genoux, coudes et doigts associés parfois à
L’association d’une atteinte goutteuse et de dépôts para- des niveaux liquides laiteux et à une résorption des houppes
articulaires de cristaux de pyrophosphate de calcium est phalangiennes. Les calcifications musculaires sont observées
possible, en particulier aux doigts. Les calcifications sont principalement aux racines des membres et dans les fascias
alors en rapport avec la maladie à dépôts de cristaux de intermusculaires [25].
PPCD et non la conséquence de la calcification des tophus
goutteux.
Insuffisance rénale
Les dépôts de calcifications apatitiques dans les tissus
Connectivite mous sont observés dans l’insuffisance rénale chronique
(Fig. 9). Leur fréquence semble plus importante avec la
La calcinose des tissus mous (calcinosis cutis) s’observe fré- durée d’évolution et chez les patients hémodialysés. Ils
quemment en association avec les connectivites et, plus sont la conséquence de l’hyperparathyroïdie secondaire, de
particulièrement, en cas de sclérodermie systémique et de l’augmentation du produit phosphocalcique et de l’alcalose.
dermatomyosite [23] (Fig. 8). Ces dépôts forment des agrégats radio-opaques ronds ou
La sclérodermie est une affection du tissu conjonctif, des ovalaires, de densité homogène, qui siègent le plus sou-
artérioles et des microvaisseaux conduisant à une fibrose et vent en para-articulaire aux épaules, aux poignets, aux
à une oblitération vasculaire. Elle se caractérise par la pré- articulations interphalangiennes des doigts, aux hanches et
sence d’anticorps anti-centromère ou anti-topoisomérase chevilles [26]. Ils sont le plus souvent asymptomatiques
I. Il existe une forme diffuse et progressive et une forme mais peuvent être associés à des douleurs articulaires
plus limitée aux tissus cutanés ou CREST syndrome (acro- et à une ostéodystrophie. Des cristaux d’oxalate de cal-
nyme pour calcinose, syndrome de Raynaud, dysfonction cium peuvent également être visibles dans le cartilage,
oesophagienne, sclérodactylie et télangiectasie). Les deux la membrane synoviale, la capsule articulaire, les tissus
formes peuvent présenter une calcinose des tissus mous, mous péri-articulaires et sous-cutanés [27]. Les calcifica-
fréquente à la main, qui correspond à des agrégats de cris- tions sont nuageuses, réticulées ou ponctuées en fonction
taux d’apatite, parfois volumineux et pseudo-tumoraux. La du tissu dans lequel elles se situent. L’oxalose secon-
physiopathogénie de ces dépôts est débattue. Ils sont indo- daire est favorisée par la supplémentation en vitamine
lores, peuvent s’ulcérer et extériorisent alors du matériel C, dont l’oxalate est un catabolite. Enfin, les calci-
crayeux. Il existe une atteinte ostéoarticulaire associée pou- fications vasculaires sont fréquentes dans l’insuffisance
vant se traduire par des arthrites érosives et destructrices rénale chronique en rapport avec une médiacalcose

Figure 8. Multiples calcifications des tissus mous des doigts dans un contexte de sclérodermie (CREST syndrome) (A) et de dermatomyosite
(B).

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Figure 9. Dépôts calciques chez un patient insuffisant rénal chronique, hémodialysé. Masses calciques nuageuses grossièrement ovalaires
(flèches) à hauteur des phalanges des orteils (A) et des doigts (B).

détectable radiographiquement et précocement en écho- existe une périostite engainante atteignant les phalanges,
graphie [28]. les os du carpe/tarse et la diaphyse des os longs.

Tuméfaction ± douloureuse
Ostéoarthropathie hypertrophiante
pneumique (syndrome de Pierre-Marie) Chondromes
Ce syndrome est généralement associé à une affec- Les chondromes osseux (enchondromes, chondromes sous-
tion thoracique cyanogène, tumorale ou non (Fig. 10). périostés) intéressent fréquemment les doigts (Fig. 11).
Parmi les causes non tumorales, on retient les cardiopa- Ils apparaissent solitaires ou multiples dans le cadre
thies cyanogènes, l’insuffisance respiratoire chronique, la d’une enchondromatose (maladie d’Ollier). Ils peuvent être
mucoviscidose. Cependant, ce syndrome est fréquemment asymptomatiques ou révélés par une fracture pathologique.
paranéoplasique, associé à l’existence d’un cancer broncho- Ils peuvent souffler l’os et présenter un développement
pulmonaire dont il peut révéler l’existence [29]. Le VEGF extra-osseux s’exprimant cliniquement par une tuméfaction
(Vascular Endothelial Growth Factor) et le PDGF (Platelet- ou déformation du doigt. Le chondrome, dont l’épicentre est
Derived Growth Factor) sont probablement impliqués dans dans les tissus mous, est rare si sont exclus les chondromes
la pathogènie de cette affection. Le VEGF est sécrété de l’arbre respiratoire et les vestiges cartilagineux cervi-
en cas d’hypoxie chronique ou par la tumeur elle-même. caux des fentes brachiales. Il concerne alors les extrémités
Cliniquement, il existe fréquemment une raideur articu- dans la grande majorité des cas, affectant les mains dans
laire, des arthralgies, parfois de véritables arthrites (liquide 54 à 64 % et les pieds dans 20 à 28 % des cas. Cette tumeur
mécanique) associées à une hypertrophie des poignets et bénigne, le plus souvent solitaire se manifeste comme une
des mains avec hippocratisme digital. Radiologiquement, il masse de croissance lente, parfois douloureuse, ferme et

Figure 10. Ostéoarthropathie hypertrophiante pneumique (syndrome de Pierre-Marie) dans un contexte de carcinome broncho-
pulmonaire. Périostite engainante diaphysaire radio-ulnaire (flèches) (A) et métacarpienne (B).

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Diagnostic des calcifications/ossifications non traumatiques 1033

Figure 11. Enchondromatose (maladie d’Ollier) affectant les doigts (amputation du 5e doigt droit et 3e gauche). Les chondromes sont
responsables d’images lacunaires multiples soufflant particulièrement les phalanges des 3e et 4e doigts de la main droite et les phalanges
du 2e doigt de la main gauche (A). Le développement extra-osseux des chondromes des phalanges du 2e doigt gauche (B) est responsable
de tuméfaction et calcifications des parties molles (flèches).

mobile bien que parfois adhérente à une capsule articulaire lobulée. Les chondromes des doigts seraient moins souvent
ou à la gaine d’un tendon [30]. En IRM, la lésion est en franc calcifiés, ce qui peut être la conséquence d’une traduction
hypersignal T2, hypo ou isosignal T1 ± hétérogène en fonc- clinique plus précoce.
tion de la minéralisation [31]. La prise de contraste après
injection de gadolinium est typiquement périphérique et
septale, dessinant l’architecture lobulée de la tumeur [32].
Malformation vasculaire
La radiographie ou tomodensitométrie cherche des calcifica-
tions évocatrices d’une matrice chondroïde, présentes dans Les malformations vasculaires sont ubiquitaires avec une
33 à 77 % des cas [33]. Ces calcifications sont typiquement prédilection pour le pelvis, les membres et le crâne (Fig. 12).
en arc, anneaux ou « pop-corn » mais peuvent être puncti- Aux membres, 50 à 66 % des lésions sont des malformations
formes en fonction du degré de maturité de la lésion. Elles veineuses. Aux extrémités, seulement 10 % des malforma-
sont centrales ou périphériques délimitant l’architecture tions vasculaires sont artério-veineuses [34].

Figure 12. Pluie de phlébolithes en rapport avec une malformation vasculaire veineuse étendue de l’avant-bras à la face palmaire de la
main visible sur les radiographies de face (A) et de profil (B) (courtoisie du Dr Annouk Bisdorff, hôpital Lariboisière, Paris).

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1034 S. Touraine et al.

Les malformations veineuses ou à composante veineuse [5] Murphey MD, Choi JJ, Kransdorf MJ, Flemming DJ, Gannon FH.
principale (car il peut s’associer une composante lympha- Imaging of osteochondroma: variants and complications with
tique ou capillaire) de la main sont de diagnostic souvent radiologic-pathologic correlation. Radiogr Rev Publ Radiol Soc
clinique en raison de la tuméfaction ± coloration bleutée N Am Inc 2000;20(5):1407—34.
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lorsqu’elles sont superficielles. Ces malformations veineuses
Nieborg A, et al. Nora’s lesion, a distinct radiological entity?
présentent fréquemment des phlébolithes (visibles radiogra-
Skeletal Radiol 2006;35(7):497—502.
phiquement) qu’il ne faut pas confondre avec des vides de [7] Kransdorf MJ, Meis JM. From the archives of the AFIP. Extra-
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Le fibrome aponévrotique calcifiant est rare (< 1 % des
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tumeurs bénignes des tissus mous) et se développe le
[10] Jayasekera N, Joshy S, Newman-Sanders A. Myositis ossifi-
plus souvent chez l’enfant ou l’adulte jeune avec un pic cans traumatica of the thenar region. J Hand Surg Edinb Scotl
d’incidence entre 8 et 14 ans et une prédominance mascu- 2005;30(5):507—8.
line (sex ratio de 2 hommes pour 1 femme). Dans 70 % des [11] Goto H, Hatori M, Kokubun S, Makino M. Myositis ossificans
cas, il se développe au contact des aponévroses, fascias et in the tip of the thumb: a case report. Tohoku J Exp Med
tendons de la face palmaire des mains. La seconde localisa- 1998;184(1):67—72.
tion en fréquence est le pied (face plantaire). Il s’agit d’une [12] Park MJ, Namdari S, Weiss A-P. The carpal boss: review of diag-
tumeur se développant lentement, indolore, ne limitant pas nosis and treatment. J Hand Surg 2008;33(3):446—9.
la course de l’articulation. La masse est mal limitée, de [13] Bousson V, Vande Berg B, Lecouvet F, Maldague B, Malghem
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signal hétérogène en IRM. Les calcifications ne sont pas tou-
et al., editors. Imagerie rhumatologique et orthopédique-
jours présentes initialement ; elles sont fines, punctiformes
affections générales. 2013. p. 625—35.
et de distribution plutôt centrale. Avant exérèse chirurgi- [14] Martel W, Stuck KJ, Dworin AM, Hylland RG. Erosive osteoarthri-
cale, il convient de procéder à une biopsie chirurgicale afin tis and psoriatic arthritis: a radiologic comparison in the hand,
d’éliminer le principal diagnostic différentiel qui est le syno- wrist, and foot. AJR Am J Roentgenol 1980;134(1):125—35.
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des tissus mous recouvrent un vaste spectre d’affections, dromatosis of the proximal interphalangeal joint. J Hand Surg
essentiellement bénignes. Ces calcifications ou ossifications Eur Vol 2007;32(1):108.
peuvent révéler des affections métaboliques, systémiques, [18] Roulot E, Le Viet D. Primary synovial osteochondromatosis of
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conduisant à des investigations complémentaires, une résec- review. Rev Rhum Engl Ed 1999;66(5):256—66.
tion chirurgicale ou un simple traitement symptomatique. [19] Walker EA, Murphey MD, Fetsch JF. Imaging characteristics
L’expression clinique est déterminante pour le diagnostic, of tenosynovial and bursal chondromatosis. Skeletal Radiol
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radiologique.
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Diagnostic des calcifications/ossifications non traumatiques 1035

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