Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
a
Radiologie ostéoarticulaire, hôpital Lariboisière, AP—HP, 2, rue Ambroise-Paré, 75475 Paris
cedex 10, France
b
Imagerie médicale Léonard-de-Vinci, 43, rue Cortambert, 75016 Paris, France
c
Centre d’imagerie Bachaumont, 6, rue Bachaumont, 75002 Paris, France
MOTS CLÉS Résumé Les calcifications ou ossifications intéressant les parties molles ou la surface des os
Calcification ; du poignet, de la main ou des doigts peuvent correspondre à des diagnostics difficiles à établir,
Ossification ; plus particulièrement en l’absence de traumatisme évident et peuvent conduire à des exa-
Poignet ; mens ou à une surveillance inutiles. Bien qu’il s’agisse principalement de pathologies bénignes
Main ; qui connaissent une évolution favorable, certains cas nécessitent une résection chirurgicale
Doigt et/ou peuvent récidiver. En pratique, seules les périostites engainantes paranéoplasiques (syn-
drome de Pierre-Marie-Bamberger) peuvent révéler une pathologie tumorale maligne, le plus
souvent thoracique. Nous proposons d’orienter le diagnostic en fonction de la présentation
clinique initiale (douleur aiguë, douleur chronique, tuméfaction ± douloureuse) et de l’aspect
radiologique.
© 2014 Éditions françaises de radiologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.jradio.2014.05.009
2211-5706/© 2014 Éditions françaises de radiologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
© 2023 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 20/04/2023 par NESSIM ZOUARI (512881). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
1026 S. Touraine et al.
© 2023 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 20/04/2023 par NESSIM ZOUARI (512881). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
Diagnostic des calcifications/ossifications non traumatiques 1027
Figure 1. Dépôts aigus de cristaux d’hydroxyapatite dans les tissus mous chez trois patients différents. A. En radiographie standard à
hauteur de la base de P1 du 2e rayon (flèche) ; B. En coupe axiale de scanner à hauteur de l’insertion distale du muscle long extenseur radial
du carpe sur la base du 2e métacarpien (flèche) ; C. En radiographie standard (flèches) ; D. échographie ; E. échographie doppler à proximité
du triquetrum et de l’insertion distale de l’extenseur ulnaire du carpe. Notez la masse échogène avec piqueté calcique sans cône d’ombre
postérieur en échographie (D-étoile) et l’hyperhémie doppler témoignant de l’inflammation locale (E).
© 2023 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 20/04/2023 par NESSIM ZOUARI (512881). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
1028 S. Touraine et al.
Figure 3. Lésion de Nora. A—B. Aspect TDM (A) et en rendu volumique (B) de la construction périostée sur la face radiale de P2 du 4e
doigt. C. Coupe coronale IRM en T2 STIR montrant la lésion dont la matrice cartilagineuse apparaît en hypersignal (flèche). D. Coupe axiale
TDM montrant la lésion partiellement ossifiée à sa périphérie raccordée au périoste de la phalange. E—F. Coupes axiales IRM montrant la
lésion dont la composante cartilagineuse est en signal intermédiaire en T1 (E) et hypersignal T2 (F) (courtoisie du Dr Anne Miquel, hôpital
Saint-Antoine, Paris).
© 2023 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 20/04/2023 par NESSIM ZOUARI (512881). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
Diagnostic des calcifications/ossifications non traumatiques 1029
Contexte de douleur chronique Ces efflorescences osseuses ne doivent pas être confondues
avec les petites excroissances osseuses parfois visibles aux
Tendinose et enthésopathie mécanique insertions tendineuses sur les faces latérales des phalanges
proximales, qui sont des variantes de l’aspect normal [15]
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une entité nosologique à part et n’ont pas de traduction clinique significative.
entière, l’enthésopathie mécanique peut s’accompagner de
calcification et/ou d’une périostose. Elle est rare à la main Ostéochondromatose
ou aux doigts. Elle concerne plus fréquemment l’insertion
des extenseurs radiaux du carpe et du fléchisseur radial du L’ostéochondromatose synoviale correspond à une méta-
carpe respectivement sur les bases dorsales et ventrales du plasie ostéocartilagineuse du tissu synovial, primitive ou
2e et 3e métacarpe. Au poignet, elle concerne le fléchis- secondaire (Fig. 6). Elle peut concerner l’articulation ou
seur ulnaire du carpe, seul muscle extrinsèque du poignet à la gaine synoviale d’un tendon ou d’une bourse. À la main
s’insérer sur le carpe (pisiforme). L’atteinte des extenseurs et au poignet, l’ostéochondromatose touche préférentiel-
radiaux est favorisée par la présence d’un carpe bossu, lui- lement les articulations des doigts ou la gaine des tendons
même en rapport avec la présence d’un ossicule accessoire fléchisseurs [16,17]. L’ostéochondromatose intra-articulaire
(os styloïdeum) ou la présence d’ostéophytes affrontés dans est plus rare au poignet ou à la main comparativement au
le cadre d’une arthrose des 2e et 3e bases métacarpiennes genou, hanche, coude, épaule ou cheville. En revanche,
avec le trapèzoïde et le capitatum [12]. L’enthésopathie du fait de l’importance du territoire synovial à la main,
distale du fléchisseur radial du carpe est le plus souvent l’atteinte des gaines tendineuses y est fréquente [18]. Le
associée à une arthrose trapézo-métacarpienne ou scapho- bilan radiographique recherche une tuméfaction des par-
trapézo-trapézoïdienne. ties molles et la présence de corps étrangers ± calcifiés.
Il peut exister une érosion de la corticale osseuse (sca-
lopping) au contact des corps étrangers. Le traitement
Rhumatisme psoriasique consiste en une synovectomie et l’exérèse des corps étran-
gers libres. La récidive postopératoire est fréquente, peut
Le rhumatisme psoriasique est une mono-, oligo- ou poly-
être tardive et peut se situer à distance du site initiale-
arthrite asymétrique atteignant les petites articulations,
ment opéré le long du trajet d’une gaine ténosynoviale
typiquement les articulations interphalangiennes des mains
[19].
et des pieds (Fig. 5). Dans 25 % des cas, il existe une
atteinte radiaire d’un ou plusieurs doigts, atteignant les
différentes articulations (MCP, IPP, IPD) d’un même rayon Maladie à dépôts de cristaux de
digital. Cliniquement, il existe une dactylite. Un psoriasis de pyrophosphate de calcium dihydratés (PPCD)
la peau, du cuir chevelu ou de l’ongle est un critère diagnos-
tique important. Néanmoins, le rhumatisme peut précéder Elle présente un grand polymorphisme clinico-radiologique,
l’atteinte cutanée dans 10 % des cas. Le facteur rhumatoïde allant des calcifications articulaires et para-articulaires
est toujours négatif. L’atteinte radiographique est caracté- isolées à une véritable arthropathie avec dégradation arti-
risée par l’association de résorption osseuse et de réactions culaire. Rappelons que la chondrocalcinose se définit par
hyperostosantes. Celles-ci se manifestent par une périostose la présence de calcifications du cartilage hyalin et des
étendue et des efflorescences osseuses qui accompagnent fibrocartilages sans préjuger de la nature du cristal bien
les érosions articulaires marginales, les érosions associées qu’elle fasse référence le plus souvent aux cristaux de PPCD.
aux enthésites [13] et peuvent même apparaître à distance La majorité des maladies à dépôts de PPCD correspond à
de l’articulation, par exemple sur la styloïde radiale [14]. des formes sporadiques et concerne plus fréquemment les
Figure 5. Rhumatisme psoriasique. A. Radiographie des doigts montrant des réactions hyperostosantes intéressant les diaphyses et houppes
phalangiennes (flèches) associées à des érosions osseuses (tête de flèche) ; B. Constructions périostées intéressant l’articulation radio-ulnaire
distale (flèches).
© 2023 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 20/04/2023 par NESSIM ZOUARI (512881). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
1030 S. Touraine et al.
Goutte
Figure 7. « Pseudo-tophus » composé de cristaux de pyrophosphate de calcium dihydratés. A. Aspect TDM en coupe coronale ;B. Axiale
d’une masse calcique (flèches) ayant érodé la corticale métacarpienne et pénétré le canal médullaire.
© 2023 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 20/04/2023 par NESSIM ZOUARI (512881). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
Diagnostic des calcifications/ossifications non traumatiques 1031
correspondent à des dépôts tissulaires uratiques dont le avec érosions épiphysaires, pincements articulaires et acro-
volume est corrélé au taux d’hyperuricémie et à la durée ostéolyse [24].
d’évolution sans traitement. Leur densité est variable et La dermatomyosite est une myopathie inflammatoire dif-
leur calcification tardive. Les tissus sous-cutanés, tendons, fuse affectant l’enfant dans 50 % des cas et l’adulte autour
tissus mous para-articulaires et tissus ostéoarticulaires sont de 40 ans avec une prédilection masculine. Il existe un
atteints alors que l’articulation est longtemps préservée. déficit moteur bilatéral et symétrique prédominant aux
À la main, l’atteinte des articulations interphalangiennes racines des membres associé à des manifestations cuta-
(proximale et distale) est plus fréquente que celle des nées, dont la calcinose sous-cutanée. Cette calcinose est
articulations métacarpo-phalangiennes. L’atteinte est asy- particulièrement fréquente dans la forme juvénile de la
métrique, associant érosions et constructions osseuses maladie. Il existe des dépôts linéaires et curvilignes pré-
(entésophytose et ostéophytose) [22]. dominant aux genoux, coudes et doigts associés parfois à
L’association d’une atteinte goutteuse et de dépôts para- des niveaux liquides laiteux et à une résorption des houppes
articulaires de cristaux de pyrophosphate de calcium est phalangiennes. Les calcifications musculaires sont observées
possible, en particulier aux doigts. Les calcifications sont principalement aux racines des membres et dans les fascias
alors en rapport avec la maladie à dépôts de cristaux de intermusculaires [25].
PPCD et non la conséquence de la calcification des tophus
goutteux.
Insuffisance rénale
Les dépôts de calcifications apatitiques dans les tissus
Connectivite mous sont observés dans l’insuffisance rénale chronique
(Fig. 9). Leur fréquence semble plus importante avec la
La calcinose des tissus mous (calcinosis cutis) s’observe fré- durée d’évolution et chez les patients hémodialysés. Ils
quemment en association avec les connectivites et, plus sont la conséquence de l’hyperparathyroïdie secondaire, de
particulièrement, en cas de sclérodermie systémique et de l’augmentation du produit phosphocalcique et de l’alcalose.
dermatomyosite [23] (Fig. 8). Ces dépôts forment des agrégats radio-opaques ronds ou
La sclérodermie est une affection du tissu conjonctif, des ovalaires, de densité homogène, qui siègent le plus sou-
artérioles et des microvaisseaux conduisant à une fibrose et vent en para-articulaire aux épaules, aux poignets, aux
à une oblitération vasculaire. Elle se caractérise par la pré- articulations interphalangiennes des doigts, aux hanches et
sence d’anticorps anti-centromère ou anti-topoisomérase chevilles [26]. Ils sont le plus souvent asymptomatiques
I. Il existe une forme diffuse et progressive et une forme mais peuvent être associés à des douleurs articulaires
plus limitée aux tissus cutanés ou CREST syndrome (acro- et à une ostéodystrophie. Des cristaux d’oxalate de cal-
nyme pour calcinose, syndrome de Raynaud, dysfonction cium peuvent également être visibles dans le cartilage,
oesophagienne, sclérodactylie et télangiectasie). Les deux la membrane synoviale, la capsule articulaire, les tissus
formes peuvent présenter une calcinose des tissus mous, mous péri-articulaires et sous-cutanés [27]. Les calcifica-
fréquente à la main, qui correspond à des agrégats de cris- tions sont nuageuses, réticulées ou ponctuées en fonction
taux d’apatite, parfois volumineux et pseudo-tumoraux. La du tissu dans lequel elles se situent. L’oxalose secon-
physiopathogénie de ces dépôts est débattue. Ils sont indo- daire est favorisée par la supplémentation en vitamine
lores, peuvent s’ulcérer et extériorisent alors du matériel C, dont l’oxalate est un catabolite. Enfin, les calci-
crayeux. Il existe une atteinte ostéoarticulaire associée pou- fications vasculaires sont fréquentes dans l’insuffisance
vant se traduire par des arthrites érosives et destructrices rénale chronique en rapport avec une médiacalcose
Figure 8. Multiples calcifications des tissus mous des doigts dans un contexte de sclérodermie (CREST syndrome) (A) et de dermatomyosite
(B).
© 2023 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 20/04/2023 par NESSIM ZOUARI (512881). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
1032 S. Touraine et al.
Figure 9. Dépôts calciques chez un patient insuffisant rénal chronique, hémodialysé. Masses calciques nuageuses grossièrement ovalaires
(flèches) à hauteur des phalanges des orteils (A) et des doigts (B).
détectable radiographiquement et précocement en écho- existe une périostite engainante atteignant les phalanges,
graphie [28]. les os du carpe/tarse et la diaphyse des os longs.
Tuméfaction ± douloureuse
Ostéoarthropathie hypertrophiante
pneumique (syndrome de Pierre-Marie) Chondromes
Ce syndrome est généralement associé à une affec- Les chondromes osseux (enchondromes, chondromes sous-
tion thoracique cyanogène, tumorale ou non (Fig. 10). périostés) intéressent fréquemment les doigts (Fig. 11).
Parmi les causes non tumorales, on retient les cardiopa- Ils apparaissent solitaires ou multiples dans le cadre
thies cyanogènes, l’insuffisance respiratoire chronique, la d’une enchondromatose (maladie d’Ollier). Ils peuvent être
mucoviscidose. Cependant, ce syndrome est fréquemment asymptomatiques ou révélés par une fracture pathologique.
paranéoplasique, associé à l’existence d’un cancer broncho- Ils peuvent souffler l’os et présenter un développement
pulmonaire dont il peut révéler l’existence [29]. Le VEGF extra-osseux s’exprimant cliniquement par une tuméfaction
(Vascular Endothelial Growth Factor) et le PDGF (Platelet- ou déformation du doigt. Le chondrome, dont l’épicentre est
Derived Growth Factor) sont probablement impliqués dans dans les tissus mous, est rare si sont exclus les chondromes
la pathogènie de cette affection. Le VEGF est sécrété de l’arbre respiratoire et les vestiges cartilagineux cervi-
en cas d’hypoxie chronique ou par la tumeur elle-même. caux des fentes brachiales. Il concerne alors les extrémités
Cliniquement, il existe fréquemment une raideur articu- dans la grande majorité des cas, affectant les mains dans
laire, des arthralgies, parfois de véritables arthrites (liquide 54 à 64 % et les pieds dans 20 à 28 % des cas. Cette tumeur
mécanique) associées à une hypertrophie des poignets et bénigne, le plus souvent solitaire se manifeste comme une
des mains avec hippocratisme digital. Radiologiquement, il masse de croissance lente, parfois douloureuse, ferme et
Figure 10. Ostéoarthropathie hypertrophiante pneumique (syndrome de Pierre-Marie) dans un contexte de carcinome broncho-
pulmonaire. Périostite engainante diaphysaire radio-ulnaire (flèches) (A) et métacarpienne (B).
© 2023 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 20/04/2023 par NESSIM ZOUARI (512881). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
Diagnostic des calcifications/ossifications non traumatiques 1033
Figure 11. Enchondromatose (maladie d’Ollier) affectant les doigts (amputation du 5e doigt droit et 3e gauche). Les chondromes sont
responsables d’images lacunaires multiples soufflant particulièrement les phalanges des 3e et 4e doigts de la main droite et les phalanges
du 2e doigt de la main gauche (A). Le développement extra-osseux des chondromes des phalanges du 2e doigt gauche (B) est responsable
de tuméfaction et calcifications des parties molles (flèches).
mobile bien que parfois adhérente à une capsule articulaire lobulée. Les chondromes des doigts seraient moins souvent
ou à la gaine d’un tendon [30]. En IRM, la lésion est en franc calcifiés, ce qui peut être la conséquence d’une traduction
hypersignal T2, hypo ou isosignal T1 ± hétérogène en fonc- clinique plus précoce.
tion de la minéralisation [31]. La prise de contraste après
injection de gadolinium est typiquement périphérique et
septale, dessinant l’architecture lobulée de la tumeur [32].
Malformation vasculaire
La radiographie ou tomodensitométrie cherche des calcifica-
tions évocatrices d’une matrice chondroïde, présentes dans Les malformations vasculaires sont ubiquitaires avec une
33 à 77 % des cas [33]. Ces calcifications sont typiquement prédilection pour le pelvis, les membres et le crâne (Fig. 12).
en arc, anneaux ou « pop-corn » mais peuvent être puncti- Aux membres, 50 à 66 % des lésions sont des malformations
formes en fonction du degré de maturité de la lésion. Elles veineuses. Aux extrémités, seulement 10 % des malforma-
sont centrales ou périphériques délimitant l’architecture tions vasculaires sont artério-veineuses [34].
Figure 12. Pluie de phlébolithes en rapport avec une malformation vasculaire veineuse étendue de l’avant-bras à la face palmaire de la
main visible sur les radiographies de face (A) et de profil (B) (courtoisie du Dr Annouk Bisdorff, hôpital Lariboisière, Paris).
© 2023 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 20/04/2023 par NESSIM ZOUARI (512881). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
1034 S. Touraine et al.
Les malformations veineuses ou à composante veineuse [5] Murphey MD, Choi JJ, Kransdorf MJ, Flemming DJ, Gannon FH.
principale (car il peut s’associer une composante lympha- Imaging of osteochondroma: variants and complications with
tique ou capillaire) de la main sont de diagnostic souvent radiologic-pathologic correlation. Radiogr Rev Publ Radiol Soc
clinique en raison de la tuméfaction ± coloration bleutée N Am Inc 2000;20(5):1407—34.
[6] Dhondt E, Oudenhoven L, Khan S, Kroon HM, Hogendoorn PC,
lorsqu’elles sont superficielles. Ces malformations veineuses
Nieborg A, et al. Nora’s lesion, a distinct radiological entity?
présentent fréquemment des phlébolithes (visibles radiogra-
Skeletal Radiol 2006;35(7):497—502.
phiquement) qu’il ne faut pas confondre avec des vides de [7] Kransdorf MJ, Meis JM. From the archives of the AFIP. Extra-
signal à l’IRM (flow void), stigmates de flux rapides et d’une skeletal osseous and cartilaginous tumors of the extremities.
composante artérielle [35]. Radiogr Rev Publ Radiol Soc N Am Inc 1993;13(4):853—84.
[8] Nuovo MA, Norman A, Chumas J, Ackerman LV. Myositis ossifi-
Fibrome aponévrotique calcifiant cans with atypical clinical, radiographic, or pathologic findings:
a review of 23 cases. Skeletal Radiol 1992;21(2):87—101.
[9] Kusuma S, Lourie GM, Lins RE. Myositis ossificans of the hand.
Le fibrome aponévrotique calcifiant est rare (< 1 % des
J Hand Surg Edinb Scotl 1999;24(1):128—30.
tumeurs bénignes des tissus mous) et se développe le
[10] Jayasekera N, Joshy S, Newman-Sanders A. Myositis ossifi-
plus souvent chez l’enfant ou l’adulte jeune avec un pic cans traumatica of the thenar region. J Hand Surg Edinb Scotl
d’incidence entre 8 et 14 ans et une prédominance mascu- 2005;30(5):507—8.
line (sex ratio de 2 hommes pour 1 femme). Dans 70 % des [11] Goto H, Hatori M, Kokubun S, Makino M. Myositis ossificans
cas, il se développe au contact des aponévroses, fascias et in the tip of the thumb: a case report. Tohoku J Exp Med
tendons de la face palmaire des mains. La seconde localisa- 1998;184(1):67—72.
tion en fréquence est le pied (face plantaire). Il s’agit d’une [12] Park MJ, Namdari S, Weiss A-P. The carpal boss: review of diag-
tumeur se développant lentement, indolore, ne limitant pas nosis and treatment. J Hand Surg 2008;33(3):446—9.
la course de l’articulation. La masse est mal limitée, de [13] Bousson V, Vande Berg B, Lecouvet F, Maldague B, Malghem
J. Spondylarthrites- Rhumatisme psoriasique. In: Laredo JD,
signal hétérogène en IRM. Les calcifications ne sont pas tou-
et al., editors. Imagerie rhumatologique et orthopédique-
jours présentes initialement ; elles sont fines, punctiformes
affections générales. 2013. p. 625—35.
et de distribution plutôt centrale. Avant exérèse chirurgi- [14] Martel W, Stuck KJ, Dworin AM, Hylland RG. Erosive osteoarthri-
cale, il convient de procéder à une biopsie chirurgicale afin tis and psoriatic arthritis: a radiologic comparison in the hand,
d’éliminer le principal diagnostic différentiel qui est le syno- wrist, and foot. AJR Am J Roentgenol 1980;134(1):125—35.
vialosarcome [36]. [15] Keats TE, Anderson MW. Atlas of normal roentgen variants that
may simulate disease. 9th ed. Elsevier Health Sciences; 2012
[p. 475 figure 6-315].
[16] Wong SH-M, Salama S, Thoma A. Synovial chondromatosis of
Conclusion the hand: three case reports and literature review. Can J Plast
Surg J Can Chir Plast 2003;11(1):47—52.
Les calcifications et ossifications de la surface des os et [17] Kamath BJ, Bhardwaj P, Shriharsha K, Sharma C. Synovial chon-
des tissus mous recouvrent un vaste spectre d’affections, dromatosis of the proximal interphalangeal joint. J Hand Surg
essentiellement bénignes. Ces calcifications ou ossifications Eur Vol 2007;32(1):108.
peuvent révéler des affections métaboliques, systémiques, [18] Roulot E, Le Viet D. Primary synovial osteochondromatosis of
rhumatismales, tumorales bénignes ou pseudo-tumorales the hand and wrist. Report of a series of 21 cases and literature
conduisant à des investigations complémentaires, une résec- review. Rev Rhum Engl Ed 1999;66(5):256—66.
tion chirurgicale ou un simple traitement symptomatique. [19] Walker EA, Murphey MD, Fetsch JF. Imaging characteristics
L’expression clinique est déterminante pour le diagnostic, of tenosynovial and bursal chondromatosis. Skeletal Radiol
à rapprocher de la localisation anatomique et de l’aspect 2011;40(3):317—25.
[20] Deries B, Delfaut E, Cortet B, Boutry N, Paul C, Cot-
radiologique.
ten A. Arthropathies à microcristaux (à l’exception des
cristaux uratiques et d’hydroxyapatite de calcium) - EMI
consulte. radiodiagnostic-neuroradiologie-appareil locomo-
Déclaration d’intérêts teur; 2002 [13 p.].
[21] Chicheportiche V, Laredo J-D. Chondrocalcinose articulaire ou
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en maladie à dépôts de cristaux de pyrophosphate de calcium
relation avec cet article. dihydraté. In: Laredo JD, et al., editors. Imagerie rhumatolo-
gique et orthopédique-affection générales. Sauramps Médical;
2013. p. 603—22.
[22] Bardin T, Ottoviani S, Richette P, Laredo J-D. Goutte. In: Laredo
Références JD, et al., editors. Imagerie rhumatologique et orthopédique-
affection générales. Sauramps Médical; 2013. p. 632—53.
[1] Doumas C, Vazirani RM, Clifford PD, Owens P. Acute calcific [23] Shahi V, Wetter DA, Howe BM, Ringler MD, Davis MDP. Plain
periarthritis of the hand and wrist: a series and review of the radiography is effective for the detection of calcinosis cutis
literature. Emerg Radiol 2007;14(4):199—203. occurring in association with autoimmune connective tissue
[2] Torbati SS, Bral D, Geiderman JM. Acute calcific tendinitis of disease. Br J Dermatol 2013.
the wrist. J Emerg Med 2013;44(2):352—4. [24] Dieudé P. Sclérodermie systémique. In: Laredo JD, et al.,
[3] Yuen M, Friedman L, Orr W, Cockshott WP. Proliferative per- editors. Imagerie rhumatologique et orthopédique-affections
iosteal processes of phalanges: a unitary hypothesis. Skeletal générales. Sauramps Médical; 2013. p. 772—7.
Radiol 1992;21(5):301—3. [25] Dieudé P, Dion E, Mercy G, Layouss W. Myopathies inflam-
[4] Jambhekar NA, Desai SS, Puri A, Agarwal M. Florid reactive matoires diffuses: dermatomyosite, polymyosite et syndromes
periostitis of the hands. Skeletal Radiol 2004;33(11):663—5. de chevauchement. In: Laredo JD, et al., editors. Imagerie
© 2023 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 20/04/2023 par NESSIM ZOUARI (512881). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
Diagnostic des calcifications/ossifications non traumatiques 1035
rhumatologique et orthopédique-affections générales. Sau- in tumor and tumor-like lesions of the fingers. Eur Radiol
ramps Médical; 2013. p. 785—96. 2003;13(4):672—85.
[26] Bardin T, Sigaux J, Laredo J-D. Complications ostéoarticulaires [32] Parlier-Cuau C, Bousson V, Ogilvie CM, Lackman RD, Laredo J-D.
de l’hémodialyse. In: Laredo JD, et al., editors. Imagerie rhu- When should we biopsy a solitary central cartilaginous tumor of
matologique et orthopédique-affections générales. Sauramps long bones? Literature review and management proposal. Eur
Médical; 2013. p. 267—86. J Radiol 2011;77(1):6—12.
[27] Lorenz EC, Michet CJ, Milliner DS, Lieske JC. Update on oxalate [33] Khedhaier A, Maalla R, Ennouri K, Regaya N. Soft tissues chon-
crystal disease. Curr Rheumatol Rep 2013;15(7):340. dromas of the hand: a report of five cases. Acta Orthop Belg
[28] Marinelli A, Pistolesi V, Pasquale L, Di Lullo L, Ferrazzano M, 2007;73(4):458—61.
Baudena G, et al. Diagnosis of arterial media calcification in [34] Railhac JJ, Ponsot A. Malformations vasculaires. Imagerie des
chronic kidney disease. Cardiorenal Med 2013;3(2):89—95. tumeurs des tissus mous. In: Railhac JJ, Ponsot A, editors. Ima-
[29] Yao Q, Altman RD, Brahn E. Periostitis and hypertrophic pul- gerie des tumeurs des tissus mous. Sauramps Médical; 2010. p.
monary osteoarthropathy: report of 2 cases and review of the 121—53.
literature. Semin Arthritis Rheum 2009;38(6):458—66. [35] Dubois J, Soulez G, Oliva VL, Berthiaume MJ, Lapierre C, The-
[30] Railhac JJ, Ponsot A. Tumeurs et pseudo-tumeurs d’origine rasse E. Soft-tissue venous malformations in adult patients:
cartilagineuse. In: Railhac JJ, Ponsot A, editors. Imagerie imaging and therapeutic issues. Radiogr Rev Publ Radiol Soc
des tumeurs des tissus mous. Sauramps Médical; 2010. p. N Am Inc 2001;21(6):1519—31.
321—3. [36] Murphey MD, Ruble CM, Tyszko SM, Zbojniewicz AM, Potter
[31] Horcajadas AB, Lafuente JL, de la Cruz Burgos R, Muñiz BK, Miettinen M. Musculoskeletal fibromatoses: radiologic-
SH, Roca SA, Ortega SG, et al. Ultrasound and MR findings pathologic correlation 1. Radiographics 2009;29(7):2143—83.
© 2023 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 20/04/2023 par NESSIM ZOUARI (512881). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.