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ARCHIVES DE LA

VILLE

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Félicitations pour la retraite de votre premier personnage! Je sais à quel
point il a été difficile de le laisser partir, mais la retraite est une étape
vitale dans votre voyage à travers ce jeu. Souvenez-vous que, à moins
qu’il vous soit indiqué de faire autrement, vous devez ajouter les
événements de ville et de route de la classe partie en retraite aux paquets
d’événements. Et n’oubliez pas d’ajouter un point de prospérité à la ville.

A la page suivante, vous êtes encouragés à garder trace des détails des
personnages partant en retraite au cours du jeu, enregistrant le nom du
joueur, du personnage, leur classe, niveau et nombre de bénéfices.

Après l’enregistrement de votre premier personnage partis en retraite,


sentez-vous libre de tourner la page et de poursuivre la lecture.
Cependant, vous arriverez à des lignes jaunes vous indiquant d’arrêter
votre lecture jusqu’à ce que certaines conditions soient remplies.
Assurez-vous de ne rien lire au-delà de ces lignes jusqu’à ce que vous
remplissiez les conditions.

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"Donc vous voulez commencer une sorte de registre de tous les
mercenaires qui ont quitté Havrenuit ?", vous demande un homme barbu
et court sur patte avec un air renfrogné. “Cela me semble un peu arrogant,
mais je suis sûr que j'ai un livre vide en réserve quelque part dans ces
piles."

Il pose sa plume dans la tranche du livre sur lequel il était en train


travailler et sort de derrière le comptoir de l’entrée des Archives de la
Ville. "Je reviens rapidement, ne volez rien!"

Il se renfrogne encore une fois avant de se retourner et de marcher vers


l'arrière du bâtiment, manquant de trébucher à maintes reprises sur sa
robe trop longue.

Alors qu’il se glisse derrière une de ses nombreuses étagères, votre


attention se porte vers le bâtiment lui-même.

Le bâtiment des Archives de la Ville est une grande structure circulaire à


l’ouest du quartier de la Monnaie. Construit comme un symbole de statut
social pour la ville des riches marchands, n'importe qui entrant dans
l’immense bibliothèque se rend vite compte que celle-ci est largement
délabrée.

Certaines sections, telles que les enseignements et les philosophies du


Grand Chêne, sont assez bien garnies, mais beaucoup d'autres ne
disposent plus que d’une poignée de livres occupant de longues étagères
désespérément vides. Peut-être est-ce la raison pour laquelle certains de
vos amis commerçants étaient si catégoriques à propos de votre voyage
aux Archives de la Ville. Enregistrer les exploits de votre groupe ne
pourra que créer du contenu nouveau pour remplir ces salles vides.

Ayant cela à l’esprit, vos pensées se tournent désormais vers le livre


ouvert directement en face de vous - celui sur lequel travaillait le greffier.
Il y a deux textes sur le comptoir, et il semble que le greffier était en train
de retranscrire le texte de l'un d’eux dans le livre.
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En regardant de plus près, cependant, vous remarquez que les titres sont
différents. Le livre complet s'intitule «L'ascension de la civilisation
humaine», tandis que l'autre s'intitule «L'histoire de Havrenuit, par
Dominic Scrim». Intrigué, vous commencez à lire ce qu'il écrivait.

A un certain moment, il y a de ça des milliers d'années, les humains


cessèrent de se cacher dans des grottes et commencèrent à former des
sociétés à l’extérieur, érigeant de modestes villages agricoles qui finirent
par devenir les grandes villes tentaculaires que nous connaissons
aujourd'hui.

Vivre à l’extérieur n'était pas simple, cependant. Des guerres éclatèrent, à


la fois intestines et avec d’autres races telles que les Valraths au sud. Plus
inquiétantes, cependant, étaient les incursions constantes des races les plus
barbares du monde - les tribus Inox et Vermlings qui ne connaissaient pas
la notion de paix et voulaient seulement semer mort et destruction.

Les murs étaient indispensables, tout comme les hommes armés qui les
gardaient. Pour cette raison, la civilisation humaine grandit et se développa
sous une domination militaire. Les plus habiles à l’art de la guerre
détenaient les postes les plus élevés dans la société et gouvernaient dans la
perspective de garder leurs villes à l'abri des attaques extérieures.

Mais alors que ce régime de force assurait la survie et le fonctionnement de


la race humaine, il provoquait aussi l’immobilisation du développement des
autres facettes culturelles de la société. Cependant, ce qui manquait de
culture à la civilisation était compensé par une expansion rapide et des
colonies s'étendaient à tous les coins du continent. Cette extension
garantissait un fort ancrage et assurait aux humains la prospérité la
certitude de ne plus jamais avoir à retourner se cacher dans les grottes.

"Mieux vaut commencer au début, n’est-ce pas ? Dominic se tient


maintenant devant vous avec un petit morceau de parchemin relié par
une bande de cuir. "J'ai trouvé ça à l'arrière - cela devrait vous être utile -
mais je vois que vous avez vous aussi trouvé quelque chose."
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Il tourne ses pieds légèrement et vous tend le parchemin. "La plupart des
gens voient Havrenuit comme un simple terminus pour les caravanes",
dit-il d'un ton accusateur. "Un mal nécessaire au milieu d’étendues
sauvages mortelles. Mais je ne suis pas d'accord, j'aime Havrenuit, et je
pense que son histoire mérite d’être documentée. Je pense que cette ville
joue un rôle plus important dans l'histoire du continent que ce que les
gens se plaisent à croire, et je vais le prouver."

Dominic esquisse un bref sourire nerveux puis attrape les deux livres sur
le comptoir. "Mais ce n'est pas encore fini. Loin de là. Revenez plus tard,
et je pourrais avoir plus d'histoire à partager."

Arrêtez votre lecture jusqu’à ce que Havrenuit ait atteint le niveau


3 de prospérité.

Vous entrez dans les Archives de la Ville et êtes immédiatement frappés


par le changement par rapport à votre dernière visite. C'est peut-être
juste l'éclairage, mais il semble y avoir plus de livres sur les étagères et le
visage de Dominic semble moins renfrogné. Le petit homme barbu vous
approche.

"Ah, comme c'est bon de vous revoir," dit-il. "Sans doute pour enregistrer
les nouveaux exploits de vos amis. Je me moquais complètement des
raisons qui vous amenaient lorsque vous êtes venus ici pour la première
fois, mais je dois dire que votre idée a fait du chemin dans mon esprit."

Dominic vous tape le dos, puis commence à déambuler derrière le


comptoir. "Que vous le vouliez ou non, vous devenez des éléments
importants de cette communauté. Et je suis sûr que je dois vous
remercier, au moins dans une moindre mesure, pour le nombre accru de
livres qui bordent les étagères."

Il agite les bras, les mains à peine visibles sous les longues manches de sa
robe. "Ce ne sont pas de bons livres, figurez-vous, mais ce sont des livres
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tout du moins”.
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"En plus", dit-il avec un petit sourire, "j'ai eu plus de temps pour travailler
sur mon propre tome."

Dominic ouvre la petite collection de parchemin sur laquelle il a travaillé


et vous la transmet. "Je suis toujours concentré sur l’histoire générale en
ce moment, mais je devrais en avoir plus bientôt. Je pensais que vous
pourriez être intéressés d'y jeter un œil "

Bien que l'expansion humaine n'ait pas toujours été accueillie avec
bienveillance et courtoisie par les autres races, les humains sont
actuellement majoritairement en paix avec leurs voisins. Après un traité de
paix coûteux avec les Valraths au sud et une entente avec les principales
tribus Inox, les seules menaces principales sont les sauvages Vermlings qui
continuent d'attaquer les villes humaines, parfois sans raison apparente.

Les humains sont restés la plupart du temps à l'écart du territoire des


Flagelleurs par peur, et les Flagelleurs semblent leur rendre la pareille.

Il en va de même pour les Savvas, qui vivent sous terre dans les régions
montagneuses largement inhabitables du nord.

Les Orchids et les Quatryls viennent tous deux de continents lointains de


l'autre côté de la mer et semblent bien plus intéressés par le commerce et
l'échange culturel que par la conquête.

C’est ainsi que la société humaine a certainement bénéficié culturellement


de ses interactions avec les autres races. Nombre des plus belles structures
de la civilisation humaine n’auraient pu voir le jour sans la technologie des
Quatryls, la maîtrise élémentaire des Savvas et les concepts architecturaux
des Valraths. La méditation Orchid a même influencé un certain nombre de
religions humaines, bien que les fidèles du Grand Chêne - un groupe
rigoureux qui croit qu’un arbre géant logé dans le centre de la capitale
veille et protège sur tout le monde - restent inchangés.
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Et tandis que l'armée humaine maintient la civilisation en vie, c’est

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réellement le commerce avec les autres races qui permet finalement à la
civilisation de s'épanouir. Il semblait donc, à mesure que les environs
sauvages étaient de plus en plus apprivoisés, qu'un changement de
paradigme d’une règle militaire vers une règle marchande n'était qu'une
question de temps.

"Comme je le disait, je travaille toujours sur les faits les plus généraux"
précise Dominic, “Mais mes recherches m’ont conduit vers
d’intéressantes informations. Tout reste très vague cependant. J'ai besoin
de trouver de meilleures sources. Pas seulement des poèmes Savvas. "

Il reprend le livre et fronce les sourcils. "Les Savvas écrivent la pire


poésie, et elle est incroyablement difficile à traduire."

Arrêtez votre lecture jusqu’à ce que Havrenuit ait atteint le niveau


4 de prospérité

“J’espère que nous nous comprenons bien, Monsieur Scrim.” Un soldat


fort décoré se tient au centre des Archives de la Ville alors que vous
entrez. L’archiviste, Dominic, à l’air plutôt petit en comparaison, mais il
ne semble pas intimidé pour autant.

“Oh, je vous comprends parfaitement,” répond Dominic, “mais je ne pense


pas que vous compreniez ma position. Je tente de trouver la vérité.”

Le soldat lève les yeux vers vous alors que vous approchez, puis son
regard se porte à nouveau sur l’homme barbu. “Pensez simplement à ce
que j’ai dit.” Il se met à gesticuler alors qu’il marche vers la porte. ”Je
détesterais devoir détruire ce lieu.”

Dominic vous adresse un salut sinistre. “Tiens donc ! Heureux de voir que
vous avez pris le temps de vous arrêter. Qui sait quelle sorte de méthode
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de butor ce voyou aurait utilisée pour me faire adhérer à son opinion.”

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Il remue la tête avant d’arranger sa barbe. “C’est juste une différence de
point de vue. Dans mes recherches, j’aurais apparemment posé les
mauvaises questions aux mauvaises personnes. Incroyable de voir à quel
point certaines personnes à la tête dure peuvent être réactionnaires à
propos de ce qui se trouve être écrit sur un morceau de parchemin.

“Ce n’est même pas comme si quelqu’un allait prendre la peine de lire
mon petit texte.” Toussote Dominic. “Oui, enfin, à part vous bien sûr. C’est
pour ça que vous êtes venu ? J’en ai fini avec l’histoire générale si vous
voulez y jeter un œil.”

Alors que la civilisation humaine s’étendait sur le continent, deux


changements majeurs apparurent. Le premier fut que les marchands
atteignirent des postes de choix au sein des villes du fait des richesses
obtenues par les lucratives routes commerciales aussi bien avec les humains
qu’avec les autres races. Le second changement fut que les étendues
sauvages, autrefois si dangereuses, le devinrent de moins en moins,
principalement au centre du continent, à mesure qu’elles étaient
transformées en terres agricoles et que la paix se construisait avec les races
environnantes, d’une façon ou d’une autre.

Les militaires se mirent alors à taxer lourdement le commerce à travers le


continent, provoquant l’aigreur des marchands qui constataient qu’une
large portion de leurs revenus était réquisitionnée sans que l’on ne se soit
embarrassé de justifications. Les militaires ne faisaient rien et
s’enrichissaient simplement du travail des autres.

Cette situation dégénéra finalement dans la capitale lorsque le leader de la


ligue des marchands, Simon Wainwright, organisa un coup d’état contre
l’armée de la ville en engageant une armée essentiellement composée de
mercenaires avec l’argent de la guilde et prit ainsi le contrôle du donjon de
la ville. Il n’y eut finalement besoin que de très peu de violence, tant la garde
de la ville était dépassée par le nombre et largement sous entraînée. Le
siège du donjon dura moins de deux jours - trop peu pour laisser le temps
aux renforts d’arriver des cités environnantes.
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Une fois au pouvoir, la guilde des marchands obtint rapidement les faveurs
des citoyens en mettant en œuvre des changements sociaux radicaux,
accordant au plus grand nombre quantité de libertés et les soulageant de
la lourde imposition des militaires. Une fois la plus grande partie de la
capitale du côté des marchands, l’armée n’avait plus que peu d’espoirs d’en
reprendre un jour le contrôle, au point tel que l’armée de mercenaires
n’était plus nécessaire et que l’armée régulière se vit offrir un salaire décent
pour poursuivre la surveillance de la ville.

Une fois la capitale réformée, la Révolution Marchande s’étendit


rapidement hors des murs, remplaçant rapidement la loi martiale à travers
le continent. Au moment de la rédaction de ce document, une seule cité reste
sous gouvernance militaire : Havrenuit.

“J’aimerais vraiment poursuivre avec le développement de Havrenuit et


cette confrontation entre les marchands et l’armée dans la ville,”
commence Dominic. “Mais comme vous pouvez le constater, cela ne plait
pas du tout à l’armée.” Dominic hésite. “J'espérais que, hum, vous
pourriez tous me faire une faveur. Afin de continuer à coucher les mots
sur le papier, j’ai pensé que je ferais sûrement mieux d’obtenir le soutien
d’un marchand puissant pour me protéger. Ils me sont tous sympathiques
à l’idée que j’écrive cette histoire, bien sûr, mais ils sont un peu hésitants
à soutenir publiquement ce projet. J’espérais que vous pourriez en
convaincre quelques-uns pour moi. Vous pourriez avoir du succès avec le
Conseiller Greymare.”

Débloquez le scénario : “Le bosquet suintant” (72) (H-12).

Arrêtez votre lecture jusqu’à ce que Le bosquet suintant ait été


réalisé.

“Ah, mes très chers mécènes!” Dominic vous accueille sur le pas de la
porte des Archives de la Ville. “Je ne saurais jamais assez vous remercier
d’avoir assuré le soutien du Conseiller Greymare.”
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Il vous conduit à travers des étagères à moitié remplies de livres vers une
petite pièce à l’arrière du bâtiment. “Lorsque j’ai entendu la bonne
nouvelle, je me suis immédiatement remis au travail.”

Dominic s'assoit à une grande table, son livre devant lui. D’un signe, il
vous invite à vous asseoir également. “Il a toujours besoin de plus de
détails, de recherches, mais j’en suis plutôt fier jusqu’ici. Pourquoi ne
jetteriez-vous pas un œil à ce que j’ai pu produire?”

Nichée dans les eaux calmes de la Baie des Marchands, Havrenuit fut fondée
il y a plus de 300 ans comme un port pour les navires de commerce
voyageant à travers la Mer de Brume. Bien que plus récente que la plupart
des autres implantations humaines, elle se développa rapidement du fait sa
position stratégique comme centre névralgique du commerce entre les
humains et les autres races.

Havrenuit est essentielle à l’économie humaine car elle reste le seul


emplacement viable de la côte orientale pour l’accueil d’un grand nombre
de navires. Le fait que la ville soit sous contrôle militaire ne cesse pourtant
d’aggraver la situation des marchands à travers le continent. Tous les
imports et exports étant lourdement taxés.

La preuve la plus flagrante de ce problème est que Havrenuit reste


principalement une ville fort dangereuse. Là où d’autres cités se sont
développées de manière plus sûre tout au long de leur expansion,
l’insécurité ne cesse de se développer à Havrenuit, malgré les efforts
incessants pour dompter les régions sauvages environnantes. C’est comme
si une présence sombre rôdait hors des murs, déterminée à détruire la ville
et ses citoyens.

Bien sûr, tous ne partagent pas cette opinion. Certains marchands pensent
que l’armée soutient activement les éléments dangereux au-delà des
murailles - incitant les tribus de Vermlings à attaquer la ville, par exemple
- dans le but de rappeler à tout le monde à quel point la présence militaire
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est essentielle à la survie de Havrenuit. Il pourrait s’agir d’une bien cynique


opinion, mais avec la Révolution Marchande renversant tous les autres
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régimes militaires à travers le continent, il devient difficile de nier que la

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seule présence des militaires subsiste à Havrenuit du fait des menaces
extérieures persistantes.

Dominic se tord les mains. “Je sais. Vous espériez sûrement plus, mais je
vous assure que ce n’est que le commencement.

“Au cours de mes recherches, j’ai trouvé un certain nombre de sources


faisant allusion à la Guerre Démoniaque - la guerre entre les humains et
les Valraths au sud ayant eu lieu il y a des centaines d’années - comme
étant une des principales causes ayant mené à la fondation de Havrenuit,
mais tout cela ne me paraît pas très clair.”

Dominic commence à se caresser la barbe. “Ce que je veux dire par là, c’est
que cette guerre s’est produite bien avant que Havrenuit ait jamais existé,
je n’arrive pas à voir en quoi cela est lié.

“Mais je dois le trouver. Il y a une explication bien plus profonde à tout


ceci, et la Guerre Démoniaque doit en être la clé. J’ai fait demande de
quelques ouvrages aux libraires Valrath du sud qui, je l’espère,
m’aideront à apporter un éclairage supplémentaire à cette histoire, mais
je n’ai pas les moyens d’en financer le transport. A vrai dire nous n’avons
pas de moyens pour beaucoup de chose.”

Dominic s’éloigne de la table et vous raccompagne vers la porte.


“Continuez à faire ce que vous faîtes, je suis certain qu’un peu d’argent
finira bien par ruisseler vers moi d’une manière ou d’une autre.”

Débloquez l’événement : “Ajoutez l'Événement de Ville 80 au


paquet.”

Arrêtez votre lecture jusqu’à ce que Havrenuit ait atteint le niveau


5 de prospérité.
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Dominic trottine vivement depuis l’arrière du comptoir pour vous
rejoindre alors que vous pénétrez dans les Archives de la Ville. “Ah,
justement les mercenaires que j’espérais voir ! J’ai quelque chose à vous
montrer.”

Après vous avoir vigoureusement serré la main, il se retourne et vous


exhorte à le suivre alors qu’il se déplace vers l’arrière salle. “Les textes du
sud du continent sont finalement arrivés, et ils se sont montrés fort utiles.
Ils dépeignent une image bien plus précise de la Guerre Démoniaque.”

Dominic ouvre la porte de derrière et vous invite à vous asseoir devant


son livre. “J’aimerais que vous lisiez mes dernières notes puis nous en
parlerons plus en détail.”

Dans les jeunes années de l’expansion humaine, il devenait inévitable que


l’armée finirait par rentrer en conflit avec la toute nouvelle nation des fiers
Valraths au sud. Les deux races avaient soif de pouvoir, et tout cela prit une
nouvelle ampleur dans les verts pâturages de Stormbrew. Les deux nations
réclamaient le contrôle de la région et de petites escarmouches entre clans
escaladèrent rapidement en une guerre bien plus générale.

Les combats firent rage pendant six ans. Et toute l’attention des deux
civilisations était tournée vers ces plaines gorgées de sang. Les deux races
étaient aussi féroces l’une que l’autre, toutes deux bornées et emplies d’une
rage insatiable.

Après six ans, la guerre avait fait payer un lourd tribut aux deux nations.
Toutes leurs ressources ayant été déversées dans la guerre, les deux races
se retrouvaient confrontées à de nombreuses menaces, aussi bien intestines
que par-delà leurs frontières - famine, maladie, et crime grandirent
rapidement. D’ici peu, les deux factions s’écrouleraient sous le poids du
conflit.
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C’est alors qu'apparut entre les deux armées, juste avant ce qui aurait pu

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être la bataille la plus importante et la plus coûteuse entre les deux grands
commandeurs de cette guerre, un Esther, offrant un ultime chemin pour la
paix. Cet Esther était le premier du genre qu’aucun dans les armées
humaine et Valrath ait jamais vu, et lorsqu’il présenta son offre, les
commandeurs furent terriblement sceptiques. En dernier recours,
cependant, ils s’accordèrent à laisser une chance à l’Esther.

Aucun des commandeurs n’avait ni confiance en l’autre, ni en l’Esther. Ainsi,


lorsque ce dernier leur demanda de le suivre vers l’est, les deux leaders
amenèrent un bataillon avec eux. Après quelques jours de marche,
cependant, un grand brouillard s’étendit à travers les plaines, et bientôt les
deux commandeurs se retrouvèrent isolés de leurs hommes. Ils émergèrent
du brouillard seuls - simplement deux commandeurs et l’Esther se tenant
au centre d’une immense ruine, la cité de pierres immenses d’une
civilisation depuis longtemps éteinte.

Se tenant parmi les ruines, l’Esther se retourna et raconta aux deux


commandeurs une histoire. Il leur parla du grand Soulèvement et de la
véritable histoire de leurs deux peuples. Quand l’histoire fût terminée, les
deux commandeurs firent la paix sur le champ.

Les Valraths renoncèrent à leur nature vicieuse et expansionniste et les


deux races travaillèrent ensemble pour construire une civilisation basée sur
la force et le commerce. L’histoire du Soulèvement ne fut racontée
qu’oralement, transmise de leader en leader. C’est ainsi que, plusieurs
générations après que le traité de paix fut signé, les descendants des deux
commandeurs commencèrent à travailler à ériger une nouvelle cité comme
un monument à ce traité. Une cité bâtie à l’endroit précis où l’Esther
raconta son histoire. La cité de Havrenuit.

Vous levez les yeux du livre pour apercevoir le regard intense de Dominic
porté sur vous. Un sourire se dessine sur son visage.

“Alors ?” Dit-il. “Vous vous posez sûrement les mêmes questions que moi,
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je veux dire, pour commencer, qu’est-ce que ce Soulèvement ?“


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Il se met à tourner autour de la pièce, trébuchant plusieurs fois sur sa
robe. “Une sorte de catastrophe ? Qu’est-ce que l’Esther a bien pu dire
pour arrêter totalement une guerre ? Et Havrenuit a été construite sur les
restes d’une ancienne cité ? Nous sommes tous au courant des ruines se
trouvent sous nos pieds, mais j’ai toujours pensé qu’il s’agissait des restes
d’un village rasé par des pillards. Les ruines auraient précédé l’humanité
elle-même ? Est-ce le Soulèvement qui a détruit la ville originelle ?”

Dominic toussote et ajuste sa barbe. “Il y a trop de questions. Je ne peux


pas poursuivre sans en obtenir les réponses.

“J’ai exploré tous les textes des bibliothèques Valrath, mais cette histoire
racontée par l’Esther n’est dans aucun d’entre eux. Les livres racontent
seulement qu’elle a été transmise oralement, mais il est difficile de le
croire. Il doit bien en exister un enregistrement écrit quelque part.”

Il se retourne vers vous et marmonne. “J’aurais sûrement besoin de votre


aide dans un futur proche, mais pour l’instant je dois me faire de
nouveaux contacts et tenter de rassembler plus d’informations sur
l’emplacement d’un écrit sur le Soulèvement. Vous entendrez parler de
moi quand j’en saurai plus.”

Arrêtez votre lecture jusqu’à ce que Havrenuit ait atteint le niveau


6 de prospérité.

“Ah ! Heureux de voir que vous avez reçu mon courrier,” Dominic vous
serre la main puis redevient silencieux jusqu’à ce que vous pénétriez dans
l’arrière salle et que la porte soit fermée et verrouillée.

“Je pense avoir la réponse que nous cherchions,” commence-t-il. “J’avais


raison. Il y a un écrit à propos de l’histoire de l’Esther. Elle apparaît dans
le Codex des Directives, un ouvrage qui ne devrait être lu que par le plus
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haut dignitaire de chaque région.


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“Une copie devait être fournie à Havrenuit. Mais ne vous inquiétez pas,
vous n’aurez pas à assaillir la Forteresse Fantomatique pour l’obtenir.
Puisqu’elle n’est jamais arrivée.”

Dominic vous regarde attentivement. “Ca a demandé pas mal de travail,


mais j’ai finalement tiré les vers du nez d’un garde de la ville qui
protégeait la caravane censée livrer le manuscrit depuis la capitale il y a
quelques années. Apparemment, la caravane a été attaquée par une
bande d’Inox près de la pointe Sud de la Forêt des Dagues.”

“Le garde a été emmené jusqu’au campement Inox avant de réussir à


s’enfuir et retrouver son chemin jusqu’à Havrenuit. Assez curieusement,
personne n’a été envoyé pour retrouver le camp et récupérer les biens de
la caravane. Ils ne voulaient sûrement pas attiser davantage la colère des
Inox.”

“Donc le livre pourrait bien toujours être là-bas, et, en insistant un peu, le
garde m’a donné l’emplacement exact du campement.”

Débloquez le scénario : “La Crête de l’Éboulement” (73) (N-5)

Arrêtez votre lecture jusqu’à ce que La Crête de l’Éboulement ait été


réalisé.

Dominic s’approche de vous avec un air maussade alors que vous entrez
dans les Archives de la Ville.

“Cela me fait bizarre de vous revoir après un délai si court. Bien entendu,
vous m’avez livré le Codex des Directives, et j’aurais besoin de plus de
temps pour étudier et transcrire totalement l’histoire de l’Esther, mais…
eh bien nous avons un problème de taille.”
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Comme à l’ordinaire, vous vous dirigez vers l’arrière salle, mais alors que
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Dominic ouvre la porte, vous constatez une scène de chaos et de
destruction. La table est retournée et des livres déchirés jonchent le sol.

“Ils ont tout pris,” soupire Dominic. “Ils ont pris le Codex; ils ont pris mon
livre… Les barbares.”

Il constate votre air confus et ennuyé et poursuit. “Il se font appeler la


Vigie. Ils m’ont dit que je m’occupais de choses dont je ne devrais pas. Ils
ont fait irruption en armures alors que j’étais en train de regarder le
Codex quelques minutes après que vous soyez partis. Ils ont proclamé
être chargé de garder le Codex des Directives en sécurité, et ont
commencé à chercher toute copie que j’aurais pu en faire, finissant par
simplement dérober l’histoire de Havrenuit que j’étais en train d’écrire.”

Dominic jette un livre détruit au sol. “C’est rageant! La Vigie? Qui au nom
du Chêne est la Vigie? Des primitifs c’est ce qu’ils sont! Regardez
comment ils ont traité mes livres!”

Dominic ferme ses yeux et prend une profonde inspiration. Finalement,


un petit sourire se dessine sur son visage. “Deux choses sont en notre
faveur cependant. L’une est que je pense que nous sommes tous
incroyablement déterminés à récupérer cet ouvrage. Je vais prendre
contact avec mes connaissances, peut-être faire quelques recherches. Je
vais m’échiner à trouver qui est cette Vigie et où la trouver, puis je vous
enverrai là-bas pour tuer chacun d’entre eux, jusqu’au dernier.

“La seconde chose est que j’ai une mémoire très précise.” Dominic
récupère un petit paquet de papiers chiffonnés de ses robes. “J’ai eu le
temps de lire environ la moitié de l’histoire de l’Esther avant que ces
voyous entrent en brandissant leurs épées. Je pense en avoir fourni une
transcription assez précise.”

Voici l’histoire racontée par l’Esther Naaret aux commandeurs de la Guerre


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Démoniaque :
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Les ruines sur lesquelles vous vous tenez à présent furent autrefois la
capitale d’une riche et triomphante civilisation. Ils n’étaient ni Valraths ou
humains, juste une simple race, grandissant et se développant en harmonie
avec son environnement.

En ce lieu, un ancien homme eût nombre de nobles projets. Il regardait dans


l’immensité nous surplombant, contemplant les étoiles ainsi que dans les
plus petites choses qui font tout ce qui est sur cette terre. La quête de savoir
de l’ancien homme était immense, mais elle s’est étendue trop loin.

Avec une grande intensité, le regard de l’ancien s’est porté vers quelque
chose au-delà de ce monde - vers les dimensions infinies de l’existence qui
subsistaient au-delà de la sienne. Il désirait les explorer, et apprendre ce
qu’il pouvait d’elles.

Et c’est à cause de cela qu’une faille entre les mondes fut créée, et qu’une
grande calamitée put se répandre. Car cette nouvelle dimension n’abritait
pas les réponses aux questions infinies de l’ancien, mais seulement des
créatures de cauchemar - des démons voués à la destruction de tout ce qu’il
chérissait. Malgré tous les savoirs et outils de l’ancien, ses villes et son
peuple furent ravagés irrémédiablement. Les murs tombèrent en poussière
et sa famille fut brisée, dévorée et conduite dans des grottes, où ils
s’entassèrent dans l’obscurité, attendant la fin.

Cet épisode est connu sous le nom de grand Soulèvement…

“Ce n’est pas tout,” dit Dominic. “Mais c’est un début. Un début qui répond
à de nombreuses questions, mais j’en ai tant d’autres. Je vous ferai savoir
quand j’aurai plus d’éléments pour poursuivre.”

Arrêtez votre lecture jusqu’à ce que Havrenuit ait atteint le niveau


7 de prospérité.
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“Merci d’être venus,” Dominic vous accueille à la porte. “Je vais rester
concis, j’ai découvert que la Vigie est un groupe de violents pro-militaires
convaincus que leur unique devoir est d’empêcher le Soulèvement de se
produire à nouveau, mais ils le font en gardant toute preuve du
Soulèvement secrète de tous. Cela ne me semble pas être la manière la
plus productive d’aider.”

Il vous tend un petit morceau de papier. “Ils opèrent depuis le Quartier


du Voyageur. Suivez simplement la carte. Ecoutez, vous n’avez pas à tous
les tuer si vous ne le souhaitez pas, ramenez moi simplement le Codex et
mon livre.”

Débloquez le scénario : Le Caveau des Secrets (77) (B-17)

Arrêtez votre lecture jusqu’à ce que Le Caveau des Secrets ait été
réalisé.

“Oh, formidable, vous êtes revenus!” Dominic sautille d’excitation alors


que vous pénétrez dans les Archives de la Ville. Il trottine jusqu’à vous un
peu trop rapidement, trébuche sur sa robe avant de tomber la tête la
première.

“Aïe, oh, peu importe,” dit-il en s’époussetant. “J’imagine que vous avez
récupéré mes livres ? Pitié dîtes moi que vous me les avez ramenés !”

Alors que vous acquiescez, il se remet sur ses pieds, souriant largement.
“Venez alors ! Il est temps que nous allions au fond de tout cela - de
préférence en votre compagnie au cas où ces fous reviendraient.”

Une fois dans l’arrière salle, Dominic ouvre rapidement le Codex des
Directives puis tourne les pages jusqu’à la page où il s’était arrêté.
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“Finissons cette histoire !”


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La fin ne vint pas pour l’ancien alors recroquevillé dans l’obscurité de sa
grotte, fou et brisé. Les messagers du Soulèvement, une grande armée de
démons, avait réussi à mener une autrefois puissante et triomphante
civilisation à sa totale et complète fin.

Ce fût une épreuve, mais chasser ces misérables créatures qui s’entassent
maintenant comme des rats dans une cage n’était plus aussi amusant.

Sur leur passage, le monde était anéanti et en ruine, et l’Ombre s’ennuyait


de plus en plus. Ses forces se retirèrent et furent envoyées à la destruction
d’autres mondes, puis l’Ombre décida qu’il serait bien plus intéressant et
difficile de manipuler les pauvres restes de cette ancienne race afin qu’ils se
détruisent eux-mêmes.

Un groupe d’anciens, ayant fui loin au sud, furent repris par l’Ombre, et leur
sang fût entaché de celui des démons. Le résultat fut méconnaissable - une
race animale féroce mi humaine, mi démoniaque.

Et l’Ombre regarda et attendit. Elle resta silencieuse alors que l’homme


émergea de sa grotte et commença à se reconstruire. Elle sourit au
renouveau de l’arrogance de l’homme alors qu’il recommençait à étendre
ses territoires et reprendre ses terres aux contrées sauvages. L’Ombre
attendit le jour où ses deux créations finiraient par se rencontrer sur le
champ de bataille et se détruiraient totalement.

“L’Ombre…” marmonne Dominic. “A chaque fois que j’ai l’impression


d’avoir atteint la fin de tout ça, quelque chose de nouveau apparaît.”

Il s’effondre dans sa chaise. “Ça n’a pas l’air bon. J’imagine que l’Esther a
convaincu les deux commandeurs de stopper la guerre afin d’éviter que
les attentes de l’Ombre s’accomplissent, mais la Vigie semble convaincue
que l’Ombre reviendra tout de même un jour pour tous nous détruire,
quoi qu’il arrive. Je ne sais pas quoi penser de tout cela.”
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Dominic hausse les épaules. “Je vais passer plus de temps à étudier le

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texte, mais je ne sais pas ce que je vais devoir faire pour avancer dans tout
ça. Dans tous les livres que j’ai lu, je n’ai jamais vu une seule mention de
l’Ombre jusqu’à maintenant. Je vous ferai savoir si je trouve quelque
chose.”

Arrêtez votre lecture jusqu’à ce que le scénario 51 ait été réalisé.

“Eh bien, quand je parlais “d’avancée” je n’espérais pas que vous alliez
chercher l’Ombre et la détruire,” dit Dominic alors que vous pénétrez
dans les Archives de la Ville. “En tout cas, rien d’aussi extrême, mais ça a
fonctionné”.

“J’ai été en mesure d’étudier certains des écrits des murs de la chambre
que vous avez trouvé sous le Néant, et j’ai découvert pas mal
d’informations sur l’Ombre.”

Dominic installe son livre devant vous. “Si vous le permettez, j’ai une
dernière entrée dans mon histoire de Havrenuit que j’aimerais que vous
lisiez.”

L’étude du voyage inter-dimensionnel fut l’idée d’un seul homme: Bastian le


Chercheur. Durant ses études sur ce qui existait au-delà de ce monde, un
être au pouvoir inimaginable appela Bastian depuis les dimensions infinies,
envahissant et corrompant ses rêves. L’être promis son savoir et un pouvoir
au-delà de ce que toute dimension pouvait contenir. Bastian commença son
travail afin d’ouvrir une faille entre sa propre dimension et celle de l’être
qui le tourmentait et qui l’appelait. Il était si dévoré et dépassé par l’avarice
et le vice, que, quand la faille s’ouvrit finalement, le Soulèvement
commença. Le mal innommable pu fusionner sans difficulté avec le corps de
Bastian, donnant naissance à ce qui fut ensuite connu sous le nom de
l’Ombre.
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Il a été par la suite conjecturé par les universitaires Esther que l’être

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maléfique n’a aucune forme propre, mais voyage simplement de dimension
en dimension, prenant le contrôle d’un corps et s’en servant pour semer
mort et destruction pour son propre plaisir. En tout état de cause, cet être
est immortel et éternel. Si son corps est détruit, il en trouvera simplement
un nouveau, dans cette dimension ou la suivante.

Dominic ferme le livre. “Je vous remercie pour toute l’aide que vous
m’avez apporté durant l’écriture de cette histoire, et j’espère sincèrement
que nous ne reverrons plus jamais l’Ombre.”

Le sourire de Dominic s’efface alors qu’il manipule nerveusement un


morceau de papier. “Bon, il y a bien une dernière chose qui m’a fait
m’arrêter, j’ai trouvé quelques écrits dans le Néant que je n’ai jamais pu
déchiffrer. Ils sont vaguement similaires à un langage runique que j’ai
autrefois rencontré dans le nord, mais sa structure exacte ne m’est pas
familière.” Il vous tend le papier en silence.

[RUNE INDECHIFFRABLES]

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