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Cours Economie de L'energie Chap II
Cours Economie de L'energie Chap II
Chapitre II
Chargée du Cours: Mme TEMIMI Souha
Sous certaines hypothèses fortes, les agents (entreprises et ménages) ont une
taille très réduite de sorte qu’ils ne peuvent agir sur les conditions de
fonctionnement du marché, les différents biens étant homogènes, l'information
étant parfaite et chaque acteur pouvant, à tout moment, entrer ou sortir du
marché, le marché résout le problème de la coordination de manière très efficace.
L'allocation des produits qui en résulte est alors dite «efficiente», dans le sens où
aucune autre ne paraitrait plus favorable aux acteurs.
Dans certains cas, les acteurs interfèrent entre eux sans passer par le marché et, les
décisions de l'un peuvent affecter la satisfaction d'un autre sans que le marché ne
repère ni, a fortiori, ne fasse payer ces interactions. Il s’agit des «externalités»
(favorables ou défavorables). C’est évidemment un domaine vaste et important en
économie de l'énergie et en économie de l'environnement.
• les coûts de transport: le gaz et le charbon ayant en commun d'être plus chers à
transporter que le pétrole.
Cette matière très complexe est du ressort du vaste domaine de la gestion des
risques. Nous en donnerons, plus loin, quelques principes de base utiles illustrés
par des exemples de marchés de l’énergie.
Le concept de «rente» n'est pas toujours bien connu et mérite donc de l’analyser,
notamment pour en définir la nature, la portée et même la licéité, au regard
notamment de certains aspects de la politique énergétique.
- La rente différentielle
- La rente de monopole
Une rente se définit en économie comme un surprofit qu’un acteur pourra dégager
par rapport à ses concurrents.
Mais il permet également d’expliquer les mécanismes qui, face à une demande
croissante d’énergies fossiles, incitent à rechercher et à mettre en exploitation
des gisements dont la production est plus coûteuse, engendrant ainsi des rentes
différentielles croissantes pour les détenteurs des ressources les plus aisément
exploitables.
𝒑 𝒕 = 𝑪′ 𝒕 + 𝝀(𝒕)𝒆𝒓𝒕
Avec 𝝀(𝒕): les variables de coût du hamiltonien (ces variables peuvent être interprétées comme des
multiplicateurs de Lagrange associés aux contraintes du problème d’optimisation)
Ce qui implique que le prix d’une ressource épuisable est composé de deux
éléments, le coût d’extraction (y compris le coût d’usage), et le taux de croissance
de la valeur de la ressource.
On constate que, même en situation de CPP, le prix diffère du coût marginal et
qu’il y a persistance de rente, ici de rareté absolue.
ce
• Malgré ces limitations, le modèle de Hotelling est toujours utilisé pour analyser
les marchés de ressources naturelles épuisables tels que le pétrole, le gaz et les
métaux rares.
Dès lors,
Et puisque 𝜀 < 0 𝑒𝑡 𝑝 > 𝐶𝑚, il y aura pouvoir de marché: le monopole fixe son prix au-delà
du coût marginal, mais d'un montant qui dépend de l'inverse de l'élasticité.
Il faut noter que la structure de marché monopolistique ne postule pas nécessairement un
comportement prédatoire à stigmatiser. Dans certains cas, l'organisation en monopole est la
seule susceptible de réaliser l'allocation optimale des ressources.