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jusque dans sa propre vie.

 »
p.96
« [Mallarmé] se fait le chantre du mystère et de l’allusion. »
p.97
« La simple narration doit être bannie… Il est urgent pour Mallarmé… de placer au premier rang la
suggestion et le mystère… Mais le poète symboliste est prisonnier du vocabulaire et de la grammairre
de sa langue d’origine. Les mots sont usés et suspects de vulgarité.Ces artistes pensent que les objets
de l’univers immédiatement perceptibles ,e possèdent pas de vérité propre… ils ne sont que le pâle
reflet d’une Vérité, d’une Idée infiniment supérieure. Le poète se trouve investi d’une lourde tâche :
déduire le sens de cette symbolique universelle et lever le voile du mystère afin de permettre au
lecteur d’apercevoir une parcelle d’Absolu.
C’est par une refonte de la syntaxe traditionnele que Mallarmé tente de faire pressentir le mystère. Ses
formuels poétiques, dont le sens est volontairement brouillé, sont proches de certaines incantations
mystiques. C’est au prix d’un véritable travail d’alchimie qu’il tente d’atteindre un Idéal.
Debussy, de la même façon, considère que le langage tonal galvaudé n’a plus le pouvoir de suggestion
et de mystère suffisant. Les spectacles de danse javanais, par leur atmosphère poétique intense,
l’emploi des timbres, d’échelles, de rythmes inouïs jusqu’alors, et surtout une conception du temps et
de l’espace radicalement différente, lui indiquent un autre chemin possible et lui donnent la force de
rompre avec une conception musicale suranée. »
p.98
« Debussy [« certains accords dont la sonorité s’était banalisée… ont perdu en même temps leur
essence symbolique ») se donne la lourde tâche de retrouver cette essence symbolique ternie… [son]
œuvre est, pour une grande part, le fruit de cette quête quasi mystique. »

LA POSITION DE SPÉCIALISTES DE DEBUSSY

p.105
« Boulez… souligne… que [« la rupture du cercle d’occident »] est en partie fondée sur une certaine
méconnaissance des règles du jeu de cette musique. Mias si Debussy ignore tout des codes qui en sont
le fondement, il en savoure les échelles, les rythmes, les timbres. La poésie qui en résulte, sur laquelle
Boulez a raison d’insister, est faite d’envoutements mystérieux et de réitérations incantatoires; cette
« influence corrosive » est de nature symboliste. »
p.106
Selon Barraqué, « Debussy n’imite jamais de façon naïve les musiques exotiques qu’il apprécie. Ses
œuvres sont le résultat d’un long travail de maturation ; il ne cède jamais à la facilité qui consiste à
reproduire de façon à peine modifiée une musique exotique et évite systématiquement tout analogie
trop immédiate. »

NATURE DE LA FASCINATION

P.114
« Avec Boulez, nous pensons qu’avant toute analyse technique de la musique, Debussy est doute
touché par l’intense poésie qui s’en dégage. Plus que quiconque, il souhaite une musique teinté de
rêve et de mystère. La nostalgie générée par les formules mélodico-rythmiques inlassablement
répétées par le gamelan, instille chez Debussy une nouvelle perception du temps et de l’espace qui va
bouleverser sa musique. »
p.115
«   les sonorités raffinées du gamelan correspondent à sa recherche d’une musique «   faite pour
l’inexprimable »
p.117
« La panthéisme de Debussy est une donnée indispensable à al compréhension de son esthétique.

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