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Envoyé par Audrey.

MALLARME, Crise de vers

Généralités sur Mallarmé :


recherche de l’absolu avec images clés, langage mystique  HERMETISME ; ne nomme
jamais (caractère sacré + suggestion)

Religion = poésie ; seul moyen d’accéder à idéel // inaccessible  seul espoir = Mort 
glorification du NEANT

Poésie PURE, COUPEE du monde Réel : ne se sacrifie pas au souci d’être compris

Texte :

« La littérature ici subit une exquise crise fondamentale »

1) historique
Hugo :
 vers = littérature toute entière ; l’emporte sur tout le reste
 « vers il y a sitôt que s’accentue la diction, rythme dès que style »
 disparition du « géant », forgeron  vers se rompt  vers se libère (Verlaine )

2) le vers libre

- INUTILITE des règles : < de soi ! (prosodie)


- alexandrin = « ce mécanisme rigide et puéril », « ce vieux moule fatigué »
- oreille apte à discerner seule toutes combinaisons possibles, entre eux, de douze timbres 

 emploi de l’alexandrin doit rester exceptionnelle (« cadence nationale » = idem


« drapeau »  beaucoup d’ironie !!!)
- // réminiscence du vers strict hante jeux de transgression et les alimente (appellent à
notre délicatesse)

Vers libre  XVIIe  fable, opéra (agencement, sans la strophe, de mètres divers
notoires)
= POLYMORPHE (dissolution du nombre officiel, euphonie fragmentée...)

« occasions amples » tradition solennelle (génie classique) // autres cas 


(« sentimentale bouffée », « récit ») « flûte et viole de chacun » (« Toute âme est une
mélodie qu’il s’agit de renouer »)

3) Les Mots et les choses


déplore distorsion entre langage et réalité : jour ; nuit ( timbres obscur et clair) ; idéal
d’un vers qui « rémunère le défaut des langues, complètement supérieur)
4) Programme

 jeu = à partir des fragments de l’ancien vers reconnaissable, plutôt que subite
découverte, trouvaille

 régularité continuera car 1) similitude entre les vers 2) vieilles proportions 3)


« acte poétique consiste à voir soudain qu’une idée se fractionne en un nombre de
motifs égaux par valeur et à les grouper ; ils riment : pour sceau extérieur, leur
commune mesure qu’apparente le coup final »

 MUSIQUE rejoint vers ; interaction « la symphonie ... approche la pensée ; qui
ne se réclame plus seulement de l’expression courante »

5) Suggestion et autonomie du discours poétique

 esthétique de la suggestion (/// se met à part des écoles qui s’en réclament) :
« instituer une relation entre les images exacte, et que s’en détache un tiers aspect
fusible et clair présenté à la divination ... »

 « Parler n’a trait à la réalité des choses que commercialement : en littérature,


cela se contente d’y faire une allusion ou de distraire leur qualité qu’incorporera
quelque idée »

= OEUVRE PURE « implique la disparition élocutoire du poëte, qui cède l’initiative aux
mots, par le heurt de leur inégalité mobilisés. »

 « Tout devient suspens, disposition fragmentaire avec alternance et vis-à-vis,


concourant au rythme total »

 Musique doit résulter « de l’intellectuelle pensée »

oppose « universel reportage » (narre, enseigner, décrire) : échange de la pensée humaine 


pièce de monnaie ; /// « la notion pure » : « Je dis  : une fleur ! et, hors de l’oubli où ma
voix relègue aucun contour, en tant que quelque chose d’autre que les calices sus,
musicalement se lève, idée même et suave, l’absente de tous bouquets »

« Au contraire d’une fonction de numéraire facile et représentatif, comme le traite d’abod la
foule, le dire, avant tout, rêve et chant, retrouve chez le Poëte, par nécessité constitutive d’un
art consacré aux fictions, sa virtualité »
 «Le vers qui de plusieurs vocables refait un mot total, neuf, étranger à la langue et
comme incantatoire, achève cet isolement de la parole » (négation du hasard entre
mot et choses  neuve atmosphère)  néologismes

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