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et réanimation
chirurgicale
pédiatrique
N e ck T a r
iatrique
Péd
Recueil de bonnes pratiques
et Techniques en Anestésie & Réanimation
Edition 2014
TABLE DES MATIERES
1 LISTE TELEPHONIQUE, BIP ET DECT
2 PHYSIOLOGIE PEDIATRIQUE
2.1. Classification selon âge et poids 9
2.2. Paramètres physiologiques 9
Paris, le 10 septembre 2014 2.3. Formules 9
2.4. Horaires de jeûne 10
2.5. Accessoires de ventilation 10
2.6. Apport liquidien de base 11
2.7. Prise en charge en néonatologie 12
2.8. Scores d’évaluation 19
Madame, Monsieur, Cher(e)s Collègues,
3 PHARMACOLOGIE
Nous avons l’honneur de vous présenter la nouvelle version du 3.1. Agents inhalés 24
Carnet de Protocoles du service d’Anesthésie Réanimation de 3.2. Posologie et Dilution 3.1.1. Hypnotiques 24
l’Hôpital Universitaire Necker-Enfants Malades. 3.1.2. Curares 24
3.1.3. Morphiniques 25
3.1.4. Drogues d’urgence 25
Il s’agit d’un ouvrage collectif, qui est le fruit de la collaboration 3.3. La douleur et les analgésiques 26
de nombreux praticiens du site (chirurgiens, anesthésistes- 3.4 Morphine 3.4.1. chez le Nouveau-né 34
réanimateurs, biologistes …). Il a également bénéficié des ajouts, 3.4.2. PCA-Morphine 37
3.4.3. MEOPA 39
commentaires et suggestions d’infirmiers de salle de réveil, de
3.5 Antibiotiques : Prophylaxie en chirurgie pédiatrique 41
réanimation, d’infirmiers anesthésistes et de cadres Prophylaxie d’Endocardite 46
paramédicaux. 3.6 Sédation-analgésie 51
3.7 Nutrition péri-opératoire chez l’enfant 55
L’objectif était de réunir dans un livre au format de poche les
4 ANESTHESIE LOCO-REGIONALE
principales procédures de prise en charge périopératoire des
pathologies chirurgicales de l’enfant traitées sur le site. 4.1. Généralités ALR 63
4.2. Blocs nerveux périphériques 67
4.2.1. Bloc axillaire 67
Il faut donc remercier chaleureusement toutes celles et tous
4.2.2. Bloc fémoral 67
ceux qui ont contribué à cet ouvrage et encourager les lecteurs à 4.2.3. Bloc ilio-fascial 68
faire des critiques constructives, afin de continuer de l’améliorer 4.2.4. Bloc sciatique 68
au fil des années. 4.2.5. Bloc ilio-inguinal ilio-hypogastrique 69
4.2.6. Transverse abdominal Plane Block 70
4.2.7. Bloc pénien 70
4.2.8. Bloc pudendal 71
4.2.9. Bloc infra-orbitaire 72
4.3. Blocs centraux 73
4.3.1. Caudale 73
Professeur Gilles ORLIAGUET 4.3.2. Rachi-anesthésie 74
4.3.3. Rachi-analgésie morphine 75
4.4. Blocs centraunx 76
4.5. Accident ALR 81
Sommaire à actualiser
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 2 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 3
5 CHIRURGIE PEDIATRIQUE
7 CARDIOLOGIE
7.1. Cardiochirurgie
7.1.1. Définitions des cardiopathies congénitales 176
7.1.2. Préparation de la salle cardiochirurgie 177
7.1.2.1.
7.1.2.2.
Préparation du matériel
Déroulement d’une intervention « Type »
177
185
Sommaire à actualiser
7.1.2.3. Listing du matériel nécessaire 187
Accueil
Poste de soins
Neurochirurgie
94249
94244/96591
2.1. Classification selon âge et poids
Poste de soins 96594/96595 Prématurité sévère ! 24 à 30 semaine de gestation
Salle d’urgences 98806
Fax accueil 98306 Prématurité modérée ! 31 à 36 semaine de gestation
Cadre 94248
Orthopédie Nouveau-né ! premier jour à 28 jours
Accueil 94238
Poste de soins 94229/96628 petit poids < 2500 g très petit poids < 1500 g
Bureau des internes 96626
Fax 94240
ORL Nourrisson ! 1 mois à 2 ans
Petit enfant ! 2 à 5 ans
Accueil ORL 94696
Fax 92573 Enfant scolaire ! 6 à 13 ans
Poste de soins 94693/96597 Adolescent ! dès 14 ans
Viscérale
Accueil 94135 La prématurité s’associe à un risque d’apnée postopératoire accru jusqu’à 60 semaines d’âge post-
Poste de soins 94143/94144 conceptionnel ; il est encore majoré si l’enfant
Fax
Cadre
94180
94145
- a du être ventilé après la naissance
Réanimation et USC médico-chirurgicale - a déjà présenté des apnées
Réa Hubert 94219
- est anémique au moment du geste chirurgical.
Ligne Urgence 97060
Bureau Médecin Réa
Bureau Médecin USC
Fax
94213
96842
94217
2.2. Paramètres physiologiques
Cadre 95652
Préma. NN 1 an 3 ans 5 ans 8 ans 10 ans
Médecine
FC /min 150 140 120 110 100 90 80
USC Robert-Debré 95869
Unité Immuno-Hemato 94827 PA mmHg 50/30 70/40 85/60 95/65 95/65 100/60 100/60
UIH – Nourrissons 97517 Volume sanguine estimé
UIH – moyens 97515 100 90 80 75 75 70 70
UIH – grands 97518 ml/kg
Aviragnet 94425 Hémoglobine g/l 160 110-160 100-120 110-130 120-140
Gillette (neuro) 97520
Marfan 95214
Hématocrite % 47-60 33-42 33-42 33-42
94450 Fréquence respiratoire
Mery (nephro)
94451 40 25-30 20 20 20 18
Netter (pneumo) 94849
cycle/min
Ophtalmo 97254 Volume courant ml/kg 8 6-8 6 5-7 5-7 5-7 5-7
Parrot
94886
94879
Espace mort ml/kg 2,5 2,5 2 2 2 2 2
CRF ml/kg 27 30 30 30 30 30 34
Laboratoire
Volume résiduel ml/kg 20 20 20 25-30
Banque du sang 95269
Ventilation alvéolaire
Fax 95210 100-150 60
Biochimie B 94278 ml/kg
Hémato
Bacterio
94937
94968
VA/CRF ml/kg 5 5 4 1-2
Diurèse ml/h 1-3
Radiologie
Manip Radio Bip570/573
Scan
IRM
IRM
97854
97846
97846
2.3. Formules
R. Poincaré - Garches
Poids normal d’un enfant (kg) : ! [âge (en années) x 2] + 8
Accueil Hôpital 7044
Réa péd
Surface corporelle cutanée (m2) : !
Secrétariat 0147107884
Fax Réa 0147107893 3600
ou !
TYPE A
• Le patient a-t-il saigné plus de 24 heures ou a-t-il nécessité une transfusion sanguine à la
suite d’un acte chirurgical tel qu’une circoncision, une amygdalectomie, une
appendicectomie ou une suture de la peau ?
• Y a-t-il eu un saignement de plus de 12 heures ou nécessité d’un traitement inhabituel après
0 10 section du cordon ombilical ?
Pas de douleur douleur épouvantable • Une extraction dentaire a-t-elle été suivie d’un saignement prolongé toute la nuit ou d’une
récidive hémorragique après 24 heures ayant nécessité une nouvelle consultation pour un
traitement dentaire ou médical ?
• Existe-il des antécédents d’hématurie inexpliqués ?
• L’examen clinique met-il en évidence des ecchymoses anormales, des pétéchies, des signes
de malnutrition ou de malabsorption, des signes de maladie hépatique, rénale ou
hématologique ?
• Le patient a-t-il consommé au cours des 2 semaines précédentes des salicylés ou des
AINS ?
TYPE B
• Les incidents précédents se sont-ils produits chez des parents ou des hommes du côté
maternel ?
• Existe-t-il des ecchymoses faciles sans cause apparente ?
• Une épistaxis a-t-elle nécessité un tamponnement chirurgical pour assurer l’hémostase ?
• Est-ce que les sites de ponction veineuse saignent plus de 15 minutes après l’application du
pansement ?
• A-t-on déjà signalé au patient une tendance anormale au saignement ?
Tiemonium (Visceralgine®)
Per os 6 mg/kg /j en 3 prises
CI glaucome
VISAGE
1 Grimace ou froncement occasionnel des sourcils, retrait, désintéressé [semble triste ou inquiet]
Antalgique 2 Froncements fréquents à permanents des sourcils, mâchoires serrées, tremblement du menton
Nom [visage affligé ; expression d’effroi ou de panique]
Signe Evaluation à l’arrivée Evaluations suivantes
Signe Signe Evaluations après antalgique3
Signe faible moyen
0 Position habituelle ou détendue
JAMBES
fort 1 Gêné, agité, tendu [trémulations occasionnelles]
ou ou environ ou quasi au repos1 à l’examen ou R
2
absent R R R 2 Coups de pieds ou jambes recroquevillées [augmentation marquée de la spasticité, trémula-
passager la moitié permanent au calme (R) la mobilisation M M M M
tions ou sursauts permanents]
du temps (M) 0 Allongé calmement, en position habituelle, bouge facilement
ACTIVITÉ
1 Se tortille, se balance d’avant en arrière, est tendu [moyennement agité (ex. : bouge sa tête
Expression vocale ou verbale d’avant en arrière, agressif) ; respiration superficielle, saccadée, soupirs intermittents]
2 Arc-bouté, figé, ou sursaute [agitation sévère, se cogne la tête, tremblement (non rigide) ;
pleure et/ou crie et/ou gémit et/ou retient sa respiration, halète ou inspire profondément ; respiration saccadée importante]
dit qu’il a mal 0 1 2 3 0 Pas de cris (éveillé ou endormi)
CRIS
1 Gémissements ou pleurs, plainte occasionnelle [explosion verbale ou grognement occasionnel]
Mimique 2 Pleurs ou cris constants, hurlements ou sanglots, plaintes fréquentes [explosion verbale
répétée ou grognement constant]
a le front plissé et/ou les sourcils
0 1 2 3
CONSOLABILITÉ
0 Content, détendu
froncés et/ou la bouche crispée 1 Rassuré occasionnellement par le toucher, l’étreinte ou la parole. Distrayable
2 Difficile à consoler ou à réconforter [repousse le soignant, s’oppose aux soins ou aux gestes
Mouvements de confort]
chez le nouveau-né
La pharmacodynamie et la pharmacocinétique des médicaments chez le nouveau-né sont
différentes de celles des enfants plus âgés. Ces modifications pharmacocinétiques très
importantes existent surtout au cours des premières semaines de vie chez le nouveau-né à
AMM IV : dès la naissance, en perfusion continue (20 µg/kg/h). terme, en raison notamment de l’immaturité des systèmes enzymatiques.
AMM per os : dès 6 mois. Très peu de données pharmacodynamiques précises sont disponibles chez l’enfant. Les
posologies proposées ne sont données qu’à titre indicatif pour commencer un traitement, et
Par voie IV : doivent être adaptées à chaque patient selon sa condition clinique et l’intensité de sa douleur.
Les conditions d’administration sont radicalement différentes selon que l’enfant est sain ou non
• Nouveau-nés âgés de 0 à 4 semaines (insuffisance rénale ou hépatique), qu’il est ventilé ou non-ventilé, le lieu d’administration et la
(Risque important d’accumulation de la morphine et de ses dérivés actifs M3G et M6G. Il formation des personnes assurant la surveillance de l’enfant.
faut réduire les doses de morphine administrées). La principale préoccupation est de définir des conditions de sécurité permettant une
analgésie correcte sans risque de dépression respiratoire, voire d’apnée.
! IV : 7 µg/kg/h, après une dose de charge de 100 µg/kg.
Les nouveau-nés âgés de 0 à 4 semaines présentent, du fait d’une élimination rénale
• Les enfants de plus de 4 semaines insuffisante et d’un métabolisme hépatique immature, un risque important d’accumulation de la
(Ils ont un métabolisme morphinique voisin des enfants plus âgés et même des adultes. morphine et de ses dérives actifs M3G et M6G. Ils nécessitent donc de réduire les doses de
L’âge de 3 mois étant sûrement la limite de sécurité à retenir) morphine administrées. En cas d’administration par voie IV, il faut privilégier la perfusion
continue de préférence à une administration discontinue, pour une meilleure efficacité.
! IV : 10 µg/kg/h, après une dose de charge de 100 µg/kg, et en l’absence
d’insuffisance rénale.
Posologies proposées pour la titration de morphine chez l’enfant :
Par voie orale :
Dose initiale Bolus
Délai
• les marges de sécurité sont plus grandes : (µg/kg) (µg/kg)
> 4 semaines : débuter à la dose de 200 à 300 µg/kg/jour, en 6 prises. VIDAL 25 à 100 25
< 4 semaines : débuter à la dose de 100 à 200 µg/kg/jour, en 6 prises.
Nouveau-né 50 15
Consignes de sécurité :
Conférence Consensus
Nourrisson et 10’
SFAR 2000 100 25
enfant
1. Evaluation avant chaque administration de :
- l’état de conscience, et recherche d’une somnolence, Robert Debré
50 à 100 25 5 à 7’
- de la fréquence respiratoire, MAPAR
- de l’intensité de la douleur sur une échelle adaptée à l’âge. Necker > 45 Kg 2 mg 2 mg
5’
2. Surveillance après chaque administration, du pic plasmatique, selon les mêmes paramètres :
(Etude MORPHIT 2013) < 45 Kg 50 25
- 20 minutes après une administration IV,
- 45 minutes après une prise orale,
- surveillance prolongée pendant 6 heures après la dernière administration.
3.4.3. MEOPA
Surdosage à partir de S2 et R2 et patient non algique.
Attention si patient somnolent avec bonne respiration et éveillable facilement, il peut s’agir d’une
récupération sur un patient soulagé et non d’un surdosage.
1. INDICATIONS ET DESCRIPTION (Cf. PROCEDURE MEOPA 2010 INTRANET NECKER)
Conduite à tenir en cas de surdosage :
- Stimuler le patient L’administration du MEOPA (Mélange Équimolaire d’Oxygène et de Protoxyde d’Azote) se
- Oxygéner le patient et / ou ventilation au masque fait sur prescription médicale nominative après avoir pris connaissance du dossier de l’enfant
- Arrêt de la PCA et de tout morphinique ou de l’adulte, vérifier l’absence de contre-indication, et préciser que le MEOPA est bien adapté
- NALOXONE (NARCAN®) : 5 à 10 µg/kg au geste à effectuer.
o Diluer une ampoule de 0,4 mg dans 9 ml de sérum physiologique puis injecter Le but de l’administration est de délivrer une sédation consciente, encore appelée
lentement en IVD ml par ml jusqu’à la levée de la dépression respiratoire. sédation-analgésie, permettant au patient de tolérer des actes déplaisants ou modérément et
o La ½ de la Naloxone étant plus courte que celle de la morphine relayer par brièvement douloureux sans retentissement sur la fonction cardio-respiratoire, tout en gardant la
une perfusion de Naloxone dose équivalente sur 4 heures. faculté de répondre à un ordre simple ou à une stimulation tactile. Le contact doit être maintenu
pendant l’administration.
Gestion des effets secondaires de la morphine : En pratique, cela peut convenir à toute une série d’actes brefs et douloureux pratiqués sur
• La constipation : à prévenir systématiquement, par Lactulose (Duphalac®) des patients ASA 1 ou 2 en situation stable.
Macrogol (Forlax®) associé à des règles hygiéno-diététiques (le syndrome
occlusif est une CI à la morphine).
• Les nausées, vomissements s’estompent généralement au bout de quelques Indications :
jours : traités par Métoclopramide (Primpéran®) Ondansétron (Zophren®) voir # Réalisation d’actes douloureux de courte durée : ponction lombaire, myélogramme,
du Dropéridol (Droleptan®) dans la PCA 1 à 2,5 mg pour 50 mg de morphine. petite chirurgie superficielle, pansements, réduction de fracture simple, réduction
• Rétention urinaire : bolus de Naloxone 0,25 à 0,50 µg/kg répétés toutes les 5 de certaines luxations périphériques, ponction veineuse, toilette, mobilisation…
minutes jusqu'à une miction (ne sonder que si inefficace) mais attention à la # Soins bucco-dentaires chez les patients anxieux
réapparition de la douleur. # Analgésie obstétricale dans l’attente d’une analgésie péridurale ou en cas de refus
• Prurit, hypersudation peuvent se voir plus rarement. ou d’impossibilité de la réaliser
# Analgésie lors de l’aide médicale d’urgence : traumatologie, brûlés, transport de
Prévention des effets secondaires : Naloxone à la dose de 0,1 à 1µg/kg/heure.
patients douloureux.
La prescription de morphine doit :
• Journalière sur une feuille spécifique ainsi que la surveillance Pour toute autre indication qu’un acte douloureux, contacter un médecin de l’Unité
• Sur une tubulure anti-reflux obligatoire d’Evaluation et de Traitement de la Douleur (UETD).
• Connexion directe à l’abord veineux
• L’ampoule de Naloxone doit être dans la chambre
2. CONTRE-INDICATIONS ET PRECAUTIONS D’EMPLOI
Dilution : Soit 1 mg/ml chez le plus de 10 kg.
Soit 100 µg/ml chez les moins de 10 kg.
A. Contre-indications
• Patients nécessitant une ventilation en oxygène pur
• Hypertension intracrânienne
• Etat de conscience empêchant la coopération du patient
• Pneumothorax, Bulles d’emphysème, Embolie gazeuse
• Occlusion abdominale
• Patient ayant reçu récemment un gaz ophtalmique (SF6, C3F8, C2F6) utilisé dans la
chirurgie oculaire tant que persiste une bulle de gaz à l’intérieur de l’œil et au minimum
pendant une période de 3 mois (des complications post-opératoires graves peuvent
survenir en rapport avec l’augmentation de la pression intraoculaire)
3.5. ANTIOBITIQUES
B. Précautions d’emploi
SURVEILLANCE RENFORCEE :
Programmée
Avec matériel ou
Ventriculo ou kysto- II Kéfandol® 25 mg/kg 24 h
cisternostomie pas d’ABP durée > 3 h
à l’induction
Pose de PIC
Rocéphine® 50 mg/kg/j IVL Rachis, prothèse
Kyste dermoïde intra-cranien 36 h III puis 12,5 mg/kg/6 h
ou intra-médullaire + Vancocine® 15 mg/kg en 2h (résultats Intervention majeure 48 h
après la 2ème heure
(avec ou sans pertuis) puis 60 mg/kg/j IVSE bactério)
Traumatologie : Iu Fracture fermée Pas d’ABP
Plaie cranio-cérébrale Rocéphine® 50 mg/kg/j 48 h Plaie peu souillée
+ Tibéral® 30 mg/kg/j en 1 h Augmentin®
Urgence
II u Articulation ouverte
48 h 50 mg/kg IV 24 h 24 h
® Fracture ouverte type I
Plaie d’organe creux Augmentin IV 50 mg/kg/6 h à l’induction
+ Gentalline® 3 mg/kg x 1/j Plaie souillée puis 25mg/kg/6h
III u Délabrement important puis per os 50 mg/kg/j 48 h 4j
TC isolé ± fracture fermée de voute ou pas d’ABP Fracture ouverte 2,3
fracture du rocher ou base ± ®
Vancomycine
liquorrhée
15 mg/kg en 2h
Immunodéprimé puis 10 mg/kg/8 h
Fracture ouverte ou plaie voire orthopédie
+ Gentalline® 48 h
Cas 5 mg/kg en 30’ x1/j
Cas particuliers : particuliers
Vancomycine®
Reprise chirurgicale
- Allergie avérée aux β-lactamines : 15 mg/kg en 2 h
< 1 mois 12 h
puis 10 mg/kg/ 8 h
• valves et drains : Vancocine® 15 mg/kg en perfusion de 2 h
• chirurgie trans-sphénoïdale : Vancocine® 15 mg/kg en perf. 2 h Redon : leur présence ne modifie pas la durée de l’ABP
• craniotomie et laminotomie : Vancocine® 15 mg/kg en 2 h puis 15 mg/Kg IVSE de 6h
- Reprise chirurgicale du malade hospitalisé ou reprise cicatrice septique < 1 mois 1) Facteurs aggravants: reprise à distance, polyblessé, antécédents de sepis local général, etc.
• Vancocine® 15 mg/kg en perf. de 2 h + 15 mg/Kg IVSE de 6h
• Immuno-dépression : Rocéphine® 50 mg/kg 1 fois IV Tout facteur aggravant fait passer le patient en catégorie supérieure.
+ Vancocine® 15 mg/kg
CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE
Soin dentaire
Risque modéré Risque nul
Soins bucco-dentaires
INFECTIEUSE Chirurgie
Bucco-dentaire
invasif/risque de
saignement
- sans risque de
saignement
IOT, INT,
Amygdalectomie,
Masque laryngé,
Rappel anatomo-pathologique : Chirurgie ORL Végétation, sinus, Bronchoscopie souple
Dilatation de
bronchoscopie rigide
trachéostomie
1) Pathologie rare mais grave Chir. oesophage,
• Atteinte valvulaire par greffe infectieuse, d’origine septicémique et cholangiographie,
Ligature de VO
développement de végétations entravant la fonction valvulaire. Chirurgie digestive et colonoscopie SSI
Colonoscopie SANS
• Germes principaux : streptocoques endobuccaux (en baisse), staphylocoques urologique biopsie, pose/ablation
biopsie, lithotritie
de sonde urinaire en
cutanés, ….. milieu infecté
• Personnes à risque : sujets > 65 ans et toute valvulopathie (surtout valves
mécaniques), souvent ignorée avant l’endocardite. Ttt lésion cutanée
ulcérée ou non
Autre Ttt de furoncle, abcès
2) Quelques chiffres Accouchement voie
basse
• Environ 1500 cas/an en France
• Mortalité encore élevée et stable : 15 à 25 % malgré l’amélioration de la PEC ;
hospitalisation longue et coûteuse. N.B : Si le geste est hémorragique de façon non prévue, une antibiothérapie pourra être réalisée
de façon prophylactique.
3) Base de réflexion
• L’endocardite est grave mais RARE et très liée au type de cardiopathie sous- B - Cardiopathies à risque
jacente. • Définition de grands ensembles comparables en termes de risque
• Aucune preuve formelle n’existe affirmant l’efficacité de l’antibioprophylaxie : elle • groupes, selon le risque relatif de faire une endocardite postopératoire :
doit être réservée à des cas PRECIS, pour lesquels le risque est majeur ; la - groupe A : risque élevé => RR x 50 à 100
bactériémie en cause dans la chirurgie ne suffit pas à définir le risque - groupe B : risque modéré => RR x10 à 50
d’endocardite, car de nombreux gestes quotidiens (brossage des dents, …) - pour les autres : le risque est comparable à celui de la population générale, aucune
provoquent des bactériémies plus importantes. antibioprophylaxie n’est recommandé
• Il convient de réduire les indications d’antibioprophylaxie aux seules
populations à fort risque, définies comme suit. Groupe A Groupe B Autres
Valvulopathies RM pur
Prolapsus de valve mitrale Chir > 6 mois plastie, CIA,
Bilan pré-anesthésique : Valves
Prothèse valvulaire
(PVM) si IM ou épaississement CIV, pontages …
(mécanique ou bioprothèse)
valvulaire Régurgitation écho,
Le but de la consultation est d’identifier les patients devant réellement bénéficier d’une Bicuspidie aortique souffls fonctionnel
antibioprophylaxie, et d’éliminer ceux qui ne font pas partie de cette population.
cardiopathie cyanogène non
A - Chirurgie à risque opérée, dérivation systémico-
• Traitement de dents à pulpe non vivante, implants, comblements, traitement de dents pulmonaire, CIA, patch > 6 mois
Transposition des gros Cardiopathie congénitale non Cardiomyopathie (CMP)
incluses : toute dent doit plutôt être extraite. vaisseaux (TGV), Ventricule cyanogène (SAUF CIA) dilatées
• Geste non obligatoire sur urines infectées : cystoscopie, RTUP Cardiopathie
unique (VU), Atrésie Fallot, Transposition des gros Sténose pulmonaire
• Pose de stérilet pulmonaire à septum ouvert vaisseaux (TGV) réparés, isolée
N.B : la pose de pacemaker nécessite une antibioprophylaxie, mais pas le porteur de pacemaker (APSO), Canal atrio- RM, IM sans Prolapsus
ventriculaire (CAV) partiel,
par la suite, sauf geste à haut risque de staphylococcémie. Fallot palliatif …
Pathologie mineure 0
Chirurgie mineure
Bilan diagnostic
Pathologie infectieuse mineure (GEA, bronchiolite…)
Pathologie modérée 1
Maladie chronique non décompensée
Chirurgie modérée
Infection modérée, fracture, escarre, maladie inflammatoire de
l’intestin
Autres gastro-entéropathies
Pathologie sévère 3
Décompensation aigue d’une maladie chronique
Polytraumatisme, blessures multiples, brûlures étendues, escarres
multiples et profondes, infection sévère, affection maligne,
hémopathie, chirurgie viscérale majeure, chirurgie cardiaque,
dépression sévère
Facteurs associés
Douleur moyenne ou intense (FLACC ou EVA > 3) 1
Ingesta insuffisants (< ½ ration habituelle) 1
Facteurs Niveau de
Risque lié à la
pathologie
de risque risque du
Risque
nutritionnel
Schéma de
prise en charge
NUTRITION ORALE ET ENTERALE
associés patient
Aucun 0 FAIBLE Rien de spécifique Ces techniques de soutien nutritionnel sont à privilégier absolument.
Pathologie La prescription de ce soutien nécessite 2 préalables :
0 1à2
mineure 1 - Surveillance poids (1) établir les besoins caloriques de l’enfant
facteurs
2 - Surveillance ingesta (2) calculer avec la diététicienne, après relevé des ingesta, les apports de l’alimentation orale.
- Prescription
MOYEN diététique médicale - Enrichissement de l’alimentation
0à1 1 - CS diététique Il s’agit d’augmenter l’apport calorique d’une alimentation normale. Cette prescription se fait en
Pathologie général avec l’aide d’une diététicienne et la préparation est faite à la biberonnerie ou à la cuisine.
1 facteur 2 - Optimisation des
modérée
apports oraux
Nom
2 facteurs 3 A titre indicatif, liste Protides Lipides Glucides Energie
Informations
- Evaluation de l’état non exhaustive, variant (g) (g) (g) (kcal)
nutritionnel selon le marché
- Mesure précise des Composition pour 100g ou 100ml
ingesta, enquête Epaississants
0, 1 ou 2 alimentaire Gélopectose 2 60,8 311 Cellulose/pectine
3
Pathologie facteurs ELEVE - Prise en charge Gumilk 2 91 256 Caroube
3 4
sévère risque orale voire entérale Magic mix 0,55 0,1 92,4 373 Amidon de maïs
5
associés - Discuter un soutien Supplément nutritionnel du lait féminin
parentéral si la voie
Eoprotine 18,7 70,3 356
digestive est
impossible > 5 jours Compléments
Maltodextrine 0,15 95 381 Maltodextrine de maïs
Emulsion de TCM
Liquigen 50 450
saturés
BESOINS NUTRITIONNELS (A TITRE INDICATIF) Protifar+ 89 1,6 1,2 375
A base de protéines
de lait
Cerise
Cassis - Voies d’abords
Fresubin juicy Ananas 200 ml 300 Les solutions de nutrition entérale s’administrent sur des sondes gastriques d’alimentation,
Orange exclusivement prévues à cet effet. La tolérance de cette sonde est améliorée si l’on utilise des
Pomme sonde en silicone ou en polyuréthane, du calibre le plus petit possible (maximum Charrière 10,
Fraise quel que soit l’âge). Idéalement, avant l’utilisation, la position de la sonde doit être vérifiée par un
Fortimel jucy Orange 200 ml 300 cliché d’abdomen sans préparation (test à la seringue ou mesure du pH sont insuffisants).
Tropical
€ Solutions lipidiques
NUTRITION PARENTERALE
Nom Composition pour 100 ml Informations
- Solutés de nutrition parentérale 100 ml,
16 g d’huile d’olive raffinée
Clinoléic 20% 250 ml,
4 g d’huile de soja raffinée
€ Solutés binaires (à associer à un soluté lipidique) 500 ml
Convient particulièrement :
Pediaven® Pediaven® Pediaven® Pediaven® Pediaven® - aux NP au long cours ou
6 g d’huile de soja raffinée
AP-HP AP-HP AP-HP AP-HP AP-HP ® 100 ml, exclusive,
SMOFlipid 6 g de TCM
NN1 NN2 G15 G20 G25 250 ml, - aux plus petits
200 mg/ml 5 g d’huile olive raffinée
Volume ml 250 250 1000 1000 1000 500 ml - aux patients présentant déjà
3 g d’huile de poisson riche en ω3
Acides aminés g 3,75 4,25 15 20 25 des complications hépatiques
Azote g 0,54 0,61 2,14 2,85 3,56 (cholestase biologique)
Glucose g 25 (10%) 25 (10%) 150 200 250
Calories totales kcal 115 118 660 880 1100 € Solutés ternaires tricompartimentés
Calories non
kcal 100 100 600 800 1000
protidiques
Na mmol 1,13 5 30 30 40 SMOFKABIVEN®E
PERIKABIVEN®
K mmol 0 4,25 25 25 40 avec électrolytes
Ca mmol 2,35 1,9 6 6 8 Formule 1100 1600 900 1200
Mg mmol 0,53 0,4 4 4 6 Volume ml 986 1477 1440 1920
Cl mmol 1,25 6,5 39 39 60 Acides aminés g 50 75 34 45
P mmol 0 2,3 8 8 10 Azote g 8 12 5,4 7,2
Oligo-éléments oui oui oui oui oui Glucose g 125 187 97 130
Osmolarité mOsmol 715 790 1173 1549 1971 Lipides g 38 56 51 68
Voie veineuse Calories totales kcal 1100 1600 1000 1400
Voie ombilicale, Calories non protidiques kcal 900 1300 900 1200
Voie veineuse centrale
d’administration périphérique, Na mmol 40 60 32 43
centrale K mmol 30 45 24 32
Ca mmol 2,5 3,8 2 2,7
Mg mmol 5 7,5 4 5,3
NP 100 NP 2 Cl mmol 35 52 47 62
Composition
Prématurés Enfants P mmol 12 19 11 14
pour 1L
AP-HP AP-HP Oligo-éléments oui oui oui oui
Volume ml 500 500 Osmolarité mOsmol 1500 1500 750 750
Acides aminés g 20 20 Voie d’administration Voie centrale Voie périphérique
Azote g 2,9 2,6
Glucose g 150 200 - Voies d’abord
Calories totales kcal 680 880 Certains solutés de nutrition parentérale nécessitent l’utilisation d’un cathéter veineux central
Calories non dont la pose doit être anticipée au bloc opératoire.
kcal 600 800
protidiques Le choix du type de dépend de la durée prévisible de la nutrition (cf. chapitre cathéter veineux
Na mmol 20 25 centraux).
K mmol 20 35
Ca mmol 9 7,5
Mg mmol 2 3
Cl mmol 20 25
P mmol 11 11
Oligo-éléments non non
Osmolarité mOsmol 1407 1472
2.3. fièvre :
• cathéter péridural : retrait immédiat du cathéter et mise en culture 4.2. BLOCS NERVEUX PERIPHERIQUES
• cathéter périphérique : démarche diagnostique de la fièvre, le retrait du cathéter peut être
temporisé 4.2.1 BLOC AXILLAIRE
2.4. retrait du cathéter Rappel anatomique
• sur prescription médicale Branches terminales du plexus brachial C5 à T1 dans la gaine, autour de l’artère axillaire
• avec traitement antalgique de relais Indications
• au plus tard à J3 si cathéter périmédullaire, J4 ou J5 si cathéter périnerveux et indication
justifiant maintien prolongé (kinésithérapie) Chirurgie avant-bras, coude, main
• si HBPM à dose préventive, retrait du cathéter périmedullaire > 12 H après la dernière Technique de mise en place du catéther
injection. - Installation du patient
Le patient monitoré est installé en décubitus dorsal, membre supérieur en abduction.
- Cathéter : asepsie chirurgicale obligatoire
- Injection dans l’espace après test d’aspiration, lente et fractionnée.
Posologie
Posologie
Posologie
4.2.6 TRANSVERSE ABDOMINAL PLANE (TAP) BLOCK
Rappel anatomique Anesthésique local Posologie
Racines nerveuses issues de T9 à L1, organisées en plexus en arrière du fascia profond et en ROPIVACAINE
avant du muscle transverse abdominal. 0,1 ml/kg par côté
ROPIVACAINE 0,2 A 0,5 %
max 5 ml
Indications
LEVOBUPIVACAÏNE
Laparotomies
0,1 ml/kg par côté
lévobupivacaïne 0,25 %
Matériel max 5 ml
Aiguille à biseau court
+/- échographe (recommandé)
Vascularisation terminale : contre indication
Technique des solutions adrénalinées, mais pas de
Ponction au niveau du triangle de Jean-Louis Petit, patient en décubitus dorsal. la ropivacaine
Ponction à l’aveugle : ponction perpendiculaire à la peau, sensation de 2 ressauts
Guidage échographique : injection entre l’aponévrose profonde de l’oblique interne et le muscle
transverse
Posologie
4.2.8 BLOC PUDENDAL
Anesthésique local Posologie
Indications
ROPIVACAINE
Chirurgie de l’hypospadias antérieur (technique de DUPLAY modifiée)
ropivacaine 0,2 à 0,5 % 0,3 à 0,4 ml/kg par côté
Technique
- Matériel : aiguille à biseau court (45°) de 25 mm (ex : Plexufix B-Braun®)
- Installation du patient
4.2.7 BLOC PENIEN L'enfant est installé en décubitus dorsal, jambes fléchies et plantes des pieds plaquées l’une
contre l’autre, en « position de grenouille ».
- On palpe la tubérosité ischiatique (cf. photo). On introduit l'aiguille perpendiculairement à la
Rappel anatomique peau en rasant la face médiale de la tubérosité, puis on la pousse en direction céphalique
Branches terminale du nerf pudendal : nerf dorsal du pénis jusqu'à ce qu'un craquement très net indique le franchissement de l’aponévrose obturatrice.
On injecte 2 ml de solution anesthésique, en éventail, en sous aponévrotique. On retire
Indications ensuite l'aiguille jusqu'à ce qu'un craquement indique qu'on est repassé au dessus de
Chirurgie du pénis : phimosis, circoncision, hypospade anterieur l'aponévrose. On injecte 1 ml de solution anesthésique, en éventail, en sus aponévrotique.
On réitère de l'autre côté.
Technique
- Installation du patient
Le patient monitoré est installé en décubitus dorsal.
- Ponction paramédiane bilatérale, sous la symphyse pubienne, aiguille perpendiculaire en
direction médio-caudale, en tirant sur la verge pour tendre le fascia
- Injection dans l’espace après test d’aspiration.
Posologies
Anesthésique local
4.3.1 CAUDALE
ROPIVACAINE
Pour le nouveau-né, la position assise est possible. Délai d’installation : environ 2 heures
- Asepsie chirurgicale Eviter toute co-administration de morphinique par une autre voie
- Technique de ponction
Hospitaliser en SSPI ou en Unité de Surveillance Continue pendant 24 heures en raison du
Ponction en L3-L4 ou L4-L5 ou L5-S1.
risque de dépression respiratoire
Progression de l’aiguille jusqu’à perte de résistance (franchissement de la dure-mère).
Injection lente après vérification d’un reflux de LCR.
! ne jamais surélever les membres inférieurs de l’enfant après la réalisation de la rachianesthésie Organiser un relais antalgique efficace sous couvert d’une surveillance scopée continue, le plus
(risque de rachi totale). souvent par PCA morphine sans débit continu.
Posologie
- Insertion du cathéter
4.4 BLOC CENTRAUX avec cathéter : En cas de difficultés de progression du cathéter à travers l’aiguille de Tuohy, ne jamais retirer
le cathéter seul, mais retirer solidairement cathéter et aiguille.
PERIDURALE - Injection au travers du cathéter dans l’espace péridural
Après test d’aspiration, une dose test peut être injectée lentement (0,1 ml/kg de lidocaïne
Indications adrénalinée au 1/200 000ème), à la recherche :
Chirurgie extensive ou multisite responsable de douleur postopératoire intense et prolongée. → d’un passage vasculaire
Préférer un cathéter tronculaire périphérique à chaque fois que possible Une dose test négative ne garantit pas l’absence de passage vasculaire, mais une modification
Le cathéter doit être placé au centre des métamères à bloquer de l’onde T ou du segment ST et l’augmentation de la FC de 10 bpm dans les 60-90 secondes
suivant l’injection ne s’accompagne jamais de faux positifs et doit donc faire interrompre l’injection.
Intervention Niveau de ponction
Thoracotomie, lobectomies, Nuss, cathéter
T4-T5 → d’un passage sous-arachnoïdien
sup rachis
Œsophage, Nissen T6-T7 (T7-T8)
Un bloc moteur profond et rapide ne peut être mis en évidence que chez le patient éveillé.
Foie et voies biliaires T8-T9
Rein, jonction pyelo uretérale, Posologie
T11-T12 (T12-L1)
néphroblastome La dose de charge de l’AL est injectée lentement, de manière fractionnée.
Membres inférieurs L3-L4
Urètre, organes génitaux externes L5-S1
Le volume initial peut être estimé par :
V (ml) = (M x âge) / 10 où M = nombre de métamères à bloquer et l’âge est en années.
Le matériel
• Cathéter mono-perforé ou multi-perforé ou
• Filtre
• Aiguille de Tuohy graduée (/ 5 ou 10 mm) V (ml.kg-1) = 0,05 à 0,07 M
Enfant Aiguille de Tuohy Le volume initial est habituellement compris entre 0,5 et 0,7 ml.kg-1, sans dépasser 20 ml.
< 2 ans ou < 15 kg 20 G 50 mm L’entretien peropératoire repose sur la réinjection d’1/2 dose après 90 min (ropivacaine ou
> 2 ans ou > 15 kg 19 G ou 20 G 50 mm levobupivacaine) ou sur le démarrage de la perfusion continue d’entretien à H1 après le bolus
$ 10 ans 18 G 80 mm initial.
0,1-0,2 ml.kg-1.h-1
* Un repérage échographique préalable est souhaitable chez le nourrisson < 10 kg 1,25 mg/ml 0,5-0,7 ml.kg-1 0,2-0,3 ml.kg-1.h-1
grands enfants
Formule espace péridural thoracique : 18 + 0,5 x Poids (kg) 0,2-0,3 ml.kg-1.h-1 0,1-0,2 ml.kg-1.h-1
0,625 mg/ml NA
(l’espace est plus superficiel mais le trajet est plus oblique) nourrisson < 10 kg
ropivacaïne 0,2% 0,1 ml/kg/h 0,1 ml/kg 30 min 0,8 ml/kg Gestion postopératoire :
Hospitalisation en Unité de Surveillance Continue
SOIT 1,6 mg/kg (autorise • nourrisons de moins de 12 mois
0,2 mg/kg/h 0,2 mg/kg
seulement 4 bolus en 4 h) • mélange AL + sufentanil
lévobupivacaïne • enfants non communicants et chez lesquels l’extension du bloc est impossible à évaluer
0,1 ml/kg/h 0,1 ml/kg 30 min 1,2 ml/kg Les autres patients peuvent être hospitalisés en chirurgie
0,125% Maintien du cathéter jusqu’à J3, au maximum
SOIT
0,125 mg/kg/h 0,125 mg/kg
1,6 mg/kg (autorise 1. défaut d’analgésie :
jusqu’à 8 bolus en 4 h) • extension insuffisante du bloc : refaire le test au froid après un bolus de la dose
d’entretien ou après un bolus manuel de xylocaine 1 % (0,1 – 0,2 ml/kg, maximum 5 ml),
optimiser le volume (la dose d’entretien)
• latéralisation du bloc : demander au patient d’éviter le décubitus latéral, réinjecter un
Adjuvants
bolus après avoir éventuellement retiré le cathéter de 5 à 10 mm
• déplacement du cathéter : vérifier le repère
A éviter chez le nourrisson de moins de 12 mois • autre problème mécanique : (défaut de connexion, fuite, surpression, dysfonction de la
NB l’adjonction de sufentanil contre-indique toute co-administration de morphinique par une pompe…)
autre voie et impose l’hospitalisation en Unité de Surveillance Continue en raison du risque de • douleur située en dehors du territoire du bloc : renforcer l’analgésie multimodale
dépression respiratoire • nouvelle douleur dans le territoire du bloc : ATTENTION il peut s’agir d’un premier signe de
lésion nerveuse ou de syndrome compartimental (plâtre)
4. hypotension :
• diminuer la perfusion continue 1 ou 2 heures
4.5 ACCIDENT ALR :
• objectiver une extension trop importante du bloc ± un bloc moteur faisant évoquer une
migration intrathécale ou sous durale du cathéter Toxicité des anesthésique locaux
(protocole intralipide)
5. retrait du cathéter
• sur prescription médicale
Contexte
• avec traitement antalgique de relais L’injection intra-vasculaire accidentelle d’un anesthésique local (AL) expose à l’arrêt cardiaque
• au plus tard à J3 par trouble du rythme ventriculaire. Malgré les nouvelles molécules lévogyres (Ropivacaine et
• si HBPM à dose préventive, retrait du cathéter > 12 H après la dernière injection. Chirocaine), ayant une plus grande marge de sécurité, la toxicité systémique des AL n’a pas
totalement disparue.
Le traitement de l’arrêt cardiaque est la priorité absolue, suit les règles habituelles de
réanimation cardiopulmonaire (RCP) et ne doit pas être retardé par l’injection d’intralipide. La
RCP peut s’avérer longue et nécessiter la prolongation du massage cardiaque au dela de 30
minutes de réanimation.
- Il faut éviter les fortes doses d’adrénaline qui risquent de renforcer le bloc de conduction
induit par l’AL.
- Il faut réaliser un choc électrique externe en cas de fibrillation ventriculaire
- Il ne faut pas injecter de Cordarone qui surajouterait son effet à celui des AL.
Injection initiale
- dès l’apparition des signes annonciateurs de toxicité
- injection intraveineuse d’un bolus de 1,5 ml/kg, suivi d’une perfusion continue de 0,5 ml/kg/min
Réinjections
- des bolus de 1,5 ml/kg peuvent être renouvelés en cas d’instabilité hémodynamique
persistante, jusqu’à une dose totale de 10 ml/kg.
Vérifier le dossier d’anesthésie situé a l’USC médicale Laennec (classeur « enfants sur
liste ») : Les dossiers d’anesthésie des futures transplantés foie et grêle sont au : R1 (premier
étage), aile B. Dans le PC médical de l’USC médico-chirurgicale. Dans le premier tiroir du petit
meuble sous le frigo prés de la fenêtre.
• Drogues d’urgence (à préparer pour en disposer à tout moment) : Correction de troubles éventuels pré-opératoires (pose de KTC…, incision) :
o Adrénaline, Atropine, Bicar 4,2%, CaCl2, MgSO4
Nos téléphones importants : gaz urgence 95134, hémato 94278, Banque sang 96269
Objectifs : Hb > 10 g/dl Dextro 5,5 -11 mmol/l
MISE EN CONDITION, INSTALLATION : de l’induction jusqu'à l’incision (prevoir 1h30) Plaquettes > 50 000/mm3 Diurèse > 0.5-1 ml/kg/h
Base Déficit 8-10 mmol/l TP >50 %
Position : Décubitus dorsal avec billot sous l’abdomen, 2 bras en croix Ca ionisé > 1,0 mmol/l
2- Traitements :
Induction : inhalatoire (Sévoflurane + O2/air) si estomac vide
induction séquence rapide si estomac plein / ou ascite important • ANTIBIOPROPHYLAXIE :
En l’absence de BMR documenté :
Piperacilline /tazabactam 75 mg/kg x 4/24h (dose calculé sur la piperacilline)
3 Voies veineuses périphériques (idéalement φ≥20 G) :
2 voies de remplissage, initialement Sérum physiologique puis macromolécules ou produits En cas de BLSE :
sanguins (membre sup obligatoire) Si sensible à la Piperacilline /tazabactam :
1 voie d’apports de base + rampe pour : Piperacilline /tazabactam 75mg/kg x 4/24h dose calculé sur la piperacilline)
- antibiothérapie Si résistante ou allergie à la Piperacilline /tazabactam :
- Immunosuppression Imipénème 20 mg/kg x 4/24h (ordonnance nominative)
- entretien de l’anesthésie (sufentanil IVSE, curare IVSE +/- hypnotique)
Intubation : Orotrachéale, sonde ballonnet En cas de SAMR :
Monitorage de la pression du ballonnet. Piperacilline /tazabactam 75 mg/kg x 4/24h dose calculé sur la piperacilline)
Aspiration gastrique : Sonde double courant + Vancomycine : 15 mg/kg en dose de charge sur 60 minutes puis 30 mg/kg/24h
IVSE continue
BIS, T°, TOF, sonde urinaire (chirurgien) ANTIFUNGIQUE :
Patient à risque :
Entretien : halogéné (Sévoflurane)
o Quasiment tous
Analgésie : sufentanil
o Sauf pas d’antibiothérapie depuis 1 an, jamais connu colonisé à candida,
Curarisation : Tracrium + monitorage (objectif : TOF<2)
chirurgie facile
Pas de N2O
Fluconazole (Triflucan®) (6 mg/kg) IVSE 1 heure
KTC : voie jugulaire interne (selon écho des vaisseaux du cou si nombreux KTC antérieurs)
Présence en pré-op de C. krusei, C. glabrata ou souche résistante au
Taille adaptée selon l’enfant, 2 ou 3 voies
fluconazole :
Voie proximale : PVC
Amphotéricine B (Ambisome®) (1 mg/kg/j IV 1 heure)
Artère : KT artériel radial (Seldicath), indispensable membre sup
Fixation soigneuse (car peut être conservé longtemps) • IMMUNOSUPPRESSEUR :
Solumédrol : poursuivre injection débutée dans les étages, à défaut débuter
Monitorage hémodynamique : Se discute si fonction cardiaque très effondrée sur écho Solumédrol (25 mg/kg) IVSE 45’ à l’induction
cardiaque : Thymoglobulines : poursuivre injection débutée dans les étages, à défaut
- Vigileo débuter juste après le solumédrol, 1 mg/kg IVSE sur 12 heures (voie veineuse
dédiée) UNIQUEMENT si patient a des Ac antiHLA+
Verification du Beth Vincent (contrôle du groupe sanguin du malade), appel de la Simulect : 10 mg si Pds<35 kg, 20 mg si Pds>35 kg, lors de l’induction
banque du sang. Penser à prévenir la Réa médico-chirurgicale 94210 anesthésique
Diluer la poudre avec le solvant, puis ramener à 20 ml avec du
Durant cette phase sérum physiologique et administrer en 30 min
1- Perfusions :
Base pour 1L : G 2,5% + 2g NaCl/l + 2 g CaCl/l 3- Examens :
débit 10 ml/kg/h pendant 2 heures Radio thorax : vérifier la position de toutes les prothèses en fin d’installation
puis 5 ml/kg/h GDS, NFS, iono, glycémie, hémostase
Autre:
Autre:
H0 : _ _h _ _
H0 : _ _h _ _ ®
Fluconazole (Triflucan® ) (6 mg/kg) IVSE 1 heure
Fluconazole
H0 : _ _h _(Triflucan
_ ) (6 mg/kg) IVSE 1 heure
H0 Ou
: _ Amphotéricine
_h _ _ B (Ambisome®) (1 mg/kg/j IV 1 heure)
Ou H0
Amphotéricine
: _ _h _ _ B (Ambisome®) (1 mg/kg/j IV 1 heure)
H0 : _ _h _ _
IMMUNOSUPPRESSEUR :
IMMUNOSUPPRESSEUR :
Solumedrol 25 mg/kg
Solumedrol
H : _ _h _25
_ mg/kg
H : Thymoglobulines
_ _h _ _ 1 mg/kg IVSE sur 12 heures
H : _ _h _ _
Thymoglobulines 1 mg/kg IVSE sur 12 heures
Simulect
H : _ _h _ _ +/- Inmunoglobulines anti -D :
H : _ _h _ _
Simulect H
+/-: _Inmunoglobulines
_ h_ _ anti -D :
H : _ _h _ _ H : _ _ h_ _
Remplissage (total) : Cristalloïdes :_ _ _ _ _ ml
CG : _ _ _ _ ml Macromolécules :
Remplissage (total) : Cristalloïdes :_ _ _ _ _ ml
PFC : _ _ _ _ ml Voluven : _ _ _ _ ml
CGCUP
: _ _: __ __ ml Macromolécules
_ _ ml Albumine : _ _ _ _ :ml
PFC : _ _ _ _ ml Voluven : _ _ _ _ ml
CUP : _ _ _ _ ml Albumine : _ _ _ _ ml
Catécholamines :
Adrénaline : Noradrénaline : Dobutamine :
Catécholamines
Bilan :
Adrénaline : Noradrénaline : Dobutamine :
Hb
Bilan plus base _____ Hb fin intervention _______
Lactate plus élevé ______ Lact fin intervention _______
Ph plus
Hb plus base base ______
_____ pH finintervention
Hb fin d’intervention ______
_______
K+ fin intervention
Lactate plus élevé ____________ Lact fin intervention _______
Ca++ fin intervention ______
Ph plus base ______ pH fin d’intervention ______
Mg++ fin intervention_______
K+ fin intervention ______
Diurèse par heure ______ diurèse total ______ diurèse dernière heure _______
Ca++ fin intervention ______
Mg++ fin intervention_______
Diurèse par heure ______ diurèse total ______ diurèse dernière heure _______
* Remplacer la nutrition parentérale par un soluté glucosé à 5%. Verification du Beth Vincent (contrôle du groupe sanguin du malade), appel de la banque du
sang. Penser à prévenir la Réa médico-chirurgicale 94210
PREPARATION : SALLE ET MEDICAMENTS :
Durant cette phase
4- Perfusions :
• 2 têtes de pressions (Artère + PVC)
Base pour 1L : G 2,5% + 2g NaCl/l + 2 g CaCl/l
• 1 perfusion de base (1L) : G2.5% + 2g NaCl/l + 2 g CaCl/l avec rampe de robinets pour
débit 10 ml/kg/h pendant 2 heures
administration des médicaments (attention : si Insuffisance hépatocellulaire sévère, utiliser
puis 5 ml/kg/h
G5%)
• 2 voies de remplissage : sérum physiologique, Macromolécules sur accélérateur Remplissage (en plus de la base) 5-7ml/kg/h en moyenne: Sérum physiologique,
(TGV/FLUIDO) Macromolécules, PFC, CG, plaquette : ajuster selon PVC, ΔPP et diurèse, TP, Hb,
• Système de réchauffement de perfusion (au moins sur les 2 voies de remplissage) plaquettes
• Couverture chauffante et réchauffement de la salle Correction de troubles éventuels pré-opératoires (pose de KTC…, incision) :
• BIS, T°, dextro, hemocue, TOF watch
• Kit de pose de KTC (2-3 lumières) + kit artère Seldicath
• Exacyl (sauf < 10kg), antibiothérapie selon protocole
• Drogues d’urgence (à préparer pour en disposer à tout moment) : Objectifs : Hb > 10 g/dl Dextro 5,5 -11 mmol/l
o Adrénaline, Atropine, Bicar 4,2%, CaCl2, MgSO4 Plaquettes > 50 000/mm3 Diurèse > 0.5-1 ml/kg/h
Base Déficit 8-10 mmol/l TP >50 %
Nos téléphones importants : gaz urgence 95134, hémato 94278, Banque sang 96269 Ca ionisé > 1,0 mmol/l
Risques lors de cette phase : hémorragie, refroidissement, hypovolémie, hypoglycémie, troubles PHASE III : REVASCULARISATION ET ANASTOMOSES DIGESTIVES
hémodynamiques lors du clampage (si fonction cardiaque altérée).
Cette phase débute lors du déclampage et se termine avec la fermeture abdominale. Risques lors
Objectifs : Hb > 10 g/dl Dextro 5,5 -11 mmol/l de cette phase :
Plaquettes > 50 000/mm3 Diurèse > 0.5-1 ml/kg/h Syndrome de revascularisation : chute de la pression artérielle survenant dans les 5 minutes
Base Déficit 8-10 mmol/l TP >50 % après le déclampage, associée à une chute des résistances vasculaires systémiques plus de 5 min
Ca ionisé > 1,0 mmol/l PVC 10-12, ΔPP <10 Syndrome de défibrination : TCK↑, TT↑, PDF↑, Plaquettes ↓
Embolie gazeuse au declampage
5. Perfusions : Hypokaliemie (solution de purge sans K+) : liquide de purge alb 5% (< 2 mmol/L de K+)
Oligoanurie : du au fait du clampage prolongé
Base glucosé: 5 ml/kg/h (à partir de la 3ème heure)
Remplissage (en plus de la base) 5-7ml/kg/h en moyenne: Sérum physiologique, Objectifs : Hb ≈ 8-10 g/dl Diurèse > 0.5-1 ml/kg/h
Macromolécules, PFC, CG, plaquettes : ajuster selon PVC, ΔPP et diurèse, TP, Hb, Plaquettes ≈ 50 000/mm3 PAM >55
plaquettes TP ≈ 50%
(Ne pas surcompenser l’anémie et/ou la thrombopénie afin de ne pas favoriser la thrombose de
6. Traitements : l’artère hépatique)
Penser à la réinjection de l’antibiotique à H+6
Exacyl : 30 mg/kg IVSE en 30 min puis 3 mg/kg/h IVSE 4. Perfusions :
A débuter dès l’incision (sauf chez le moins de 10kgs) Poursuivre perfusion de base : 5 ml/kg/h
Arrêter 15’avant de declampage Transfusion CG/PFC et plaquettaire : à adapter selon :
le saignement
7. Bilan : En fin de dissection : GDS, NFS, Glycémie, iono. Hémostase (si besoin) l’hémodynamique
8. En fin dissection : faire le cross match avec le tube cristal
BilanBilan
Hbbase
Hb plus plus base _____ _____ Hb Hbfin fin intervention _______
intervention _______
Lactate
Lactate plus élevé
plus élevé ______ LactLact
______ fin intervention
fin intervention _______
_______
Phbase
Ph plus plus base ______ ______ pH fin
pH d’intervention
fin d’intervention _______
_______
K+ finK+ fin intervention
intervention ______
______
Ca++ fin intervention
Ca++ fin intervention ______ ______
Mg++Mg++ fin intervention_______
fin intervention_______
Diurèse par heure ______ diurèse total ______ diurèse dernière heure _______
Diurèse par heure ______ diurèse total ______ diurèse dernière heure _______
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Transplantation rénale Transplantation rénale
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5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Laparoschisis et Omphalocèle
o cardiaques : tétralogie de Fallot, dextrocardie
5.1.5 Laparoschisis et Omphalocèle o métaboliques : syndrome de Wiedemann-Beckwith (croissance excessive "
macrosomie, macroglossie,
! Pathologies congénitales avec absence de fermeture de la paroi abdominale visceromégalie et anomalie de
! Origine embryologique différente mais prise en charge anesthésique développement)
similaire o génito-urinaires : extrophie vésicale,
anomalies rénales
Laparoschisis : o crânio-faciales : fente labiale,
- Urgence néonatale immediate (risque infectieux, déperdition palatine, hémangiome, anomalies
hydroélectrolytique et thermique) phtalmiques
- 1/10000 naissances vivantes o chromosomiques : Trisomie 12, 15,
- Absence de sac enveloppant les 18
viscères (suite à un défect pariétal - taux de prématurité élevé (30%)
dû à l’occlusion de l’artère
omphalo-mésentérique pendant la Diagnostic :
gestation) • échographie anténatale
- Defect de la paroi abdominale situé • prématurité
latéralement à la base du cordon
ombilical (non concerné par la Prise en charge chirurgicale :
lésion) entre ombilic et appendice • Laparoschisis :
xiphoïde - Réintégration et fermeture en un temps. Risque : syndrome du
- Incidence atrésie intestinale compartiment abdominal lié à une
associée (Apple peel syndrome ou hyperpression intra-abdominale avec
atrésie jéjunale) déplacement céphalique du
- Malformations associées : rares diaphragme s’accompagnant de
- Taux de prématurité : élevé (60%) difficultés ventilatoires, diminution
- L’intestin qui a baigné dans le des flux sanguins en particulier rénal
liquide amniotique hypoprotéinique et hépatique avec oligo-anurie,
et a été soumis à une véritable péritonite chimique, est inflammatoire et diminution de la clairance hépatique
oedématié : sa vitalité est compromise. des médicaments avec augmentation
- Les viscères herniés (intestin, foie, rate) sont directement exposés au milieu de leur demi-vie plasmatique.
extérieur après la naissance - Alternative : fermeture sur plaque (voir
photo) de Goretex ou Schuster pour
Omphalocèle : réintégration progressive (4-7 jours).
- Urgence néonatale relative
- 1/5000 naissances vivantes • Omphalocèle :
- Présence d’une membrane enveloppant les viscères et implantation du - réintégration directe si petit volume
cordon ombilicale au sommet de la poche (résultat de l’absence de migration - si volumineux : pansement compressif avec réintégration progressive et
de l’intestin du sac vitellin vers l’abdomen) fermeture sur plaque à J8-J10.
- Ampleur du defect pariétal abdominale : très variable
- Organes herniés : grêle, foie, rate, vessie, l’estomac, gonades et parfois le Bon pronostic à long terme : 93% (omphalocèle), 88 % laparoschisis
cœur)
- Associé à d’autres malformations congénitales ou chromosomiques chez 2/3
des nouveau-nés :
o digestives : mal rotation, atrésies intestinales, agénésies, diverticule de
Meckel, imperforation anale, AVB
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5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Laparoschisis et Omphalocèle
Préparation préopératoire Apports hydro-électrolytiques
Mise en condition en salle de naissance ! Apports de base
! Accouchement par césarienne ou voie basse o Pediaven NN 2 ml/kg/h sur VVP
! L’enfant est immédiatement placé dans 2 sacs à grêle o à adapter selon glycémie capillaire,
! Sonde gastrique pour vidange gastrique car iléus paralytique ! Compensations des pertes digestives : NaCl 9°/oo : 20 à 40 ml/kg/h
! Apport systématique de vitamine K1 (0,5 à 1 mg IM) ! Remplissage vasculaire : albumine humaine (1 à 2 g/kg) 20 ml/kg en cas d’instabilité
! Bilan sanguin : prélèvements bactériologiques périphériques +/- hémoculture si suspiçion hémodynamique (PAM < Age gestationnel).
d’IMF, glycémie capillaire, pH au sang du cordon ! Contrôler les pressions de ventilation pendant la réintégration et la fermeture. Accepter une
augmentation de 15 à 20 % des pressions de ventilation initiale (si hémodynamique stable),
! Perfusion intraveineuse initiée dès la salle de naissance afin de débuter la compensation des
pertes digestives sinon fermeture partielle en shuster.
! Analgésie par morphine : en bolus de 10 à 15 µg/kg/4h si nécessaire Complications peropératoires
! Lutte contre la déperdition thermique : installation sur table radiante ! Ventilatoires :
o Ascension de la coupole diaphragmatique liée à une fermeture abdominale sous
Si omphalocèle recherche de malformations cardiaques : échographies anténatales ou tension,
périnatales. o Extubation accidentelle, obstruction de sonde, intubation sélective, pneumothorax
! Hémodynamiques : hypotension, bradycardie, tachycardie, hypertension,
Bilan préopératoire et pré-transfusionnel ! Autres : hypothermie, oligurie, coagulopathie
! Prélèvements sanguins au cordon : NFS, plaquettes, coagulation, RAI + groupe de la mère,
Groupe du nouveau-né, Na+, K+, CL-, Ca2+, pH, BE/Bicarbonates
! Commande de sang (30 ml/kg) si Hb < 10 g/dl Phase postopératoire
! Transfert intubé-ventilé sur table radiante en réanimation
! Surveillance tolérance hémodynamique, ventilatoire et apparition du syndrome du
Anesthésie compartiment abdominal (monitorage pression intravésicale)
Préparation salle/ Spécificités ! Nutrition parentérale prolongée (laparoschisis ++)
! Protocole chirurgie néonatale : réchauffement salle, monitorage (SpO2, EtCO2 et analyseur
de gaz +/- CO2 et O2 transcutanée, monitorage pression du ballonnet, ECG, PANI, débit
urinaire, température oesophagienne ou rectale, contrôle glycémique horaire, matériel
d’intubation et de ventilation, médicaments anesthésiques et d’urgence)
! Lavement préalable sur table radiante afin d’éliminer le méconium.
! Antibioprophylaxie : Claforan 30mg/kg/8h IVL en 30 min (50 mg/kg)
! Abords vasculaires : 2 VVP
Induction
! Lutte contre la déperdition thermique
! Aspiration gastrique
! Pré-oxygénation 60-90 sec, pour obtenir FeO2 > 90%
! Induction en séquence induction rapide : Diprivan 3 mg/kg ou Kétamine 4 mg/kg +
Succinylcholine 2 mg/kg
! N2O contre-indiqué
Entretien
! Mélange Air/O2
! Agents halogénés (Sevoflurane)
! Morphinomiétique : Sufentanil (0,5 µg/kg en bolus)
! Curarisation non recommandée car peut interférer avec la fermeture abdominale
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5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Sténose du pylore
Préparation préoperatoire
5.1.6 Sténose Hypertrophique du Pylore
! Bilan sanguin et urinaire : NFP, Iono sanguin et urinaire, TP, TCA
Généralités ! Protocole de réhydratation : quantité à perfuser sur 24h (somme perte de poids
• 2,4 sur 1000 naissances caucasiennes + besoins de base) :
o 50 % de la perte de poids au cours des 6 premières heures
• sex ratio : H/F = 4/1
o 50 % associés aux besoins de base au cours des 18-20 h suivantes
• Anomalie digestive la plus fréquente de la période néonatale
! Solutés de réhydratation
• Symptomatique entre la 2e et la 8e semaine de vie o Apports de base (4 ml/kg/h) par G 5% + NaCl 2 à 4 g/l + KCl 2 g/l dès
reprise diurèse
Clinique o Correction de la déshydratation et des pertes digestives (résidus
• Vomissements à la fin des biberons gastriques) par NaCl 9 ‰ volume à volume
• Déshydratation, perte de poids
• Désordres métaboliques Anesthésie
- déshydratation extracellulaire puis intracellulaire avec alcalose Induction
métabolique hypochlorémique par perte d’ions H+, CL-, K+ ! Monitorage standard (protocole néonat)
- acidose respiratoire (excrétion NaHCO3, urine alcaline) provoquée ! Aspiration pour vidange gastrique
par les vomissements o Préoxygenation
- si persistance : réabsorption de NaCl, NaCOH3 et excrétion K+ o Induction en séquence rapide
acidurie paradoxale Chlorurie < 20 mEq/l o Anesthésie loco-régionale : Bloc para-ombilical ou infiltration chirurgicale
! Urgence médicale puis chirurgicale Naropeine 2 mg/ml : 0,5 ml/kg (dose maxi 3 mg/kg)
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 108 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 109
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Appendicite aiguë
DESCRIPTION Remarque : si une appendicite suspectée simple s’avère compliquée après les constatations
Bactériologie des péritonites appendiculaires de l’enfant peropératoires, il est recommandé de commencer aussitôt le traitement "appendicite compliquée"
Les liquides péritonéaux sont rarement prélevés dans le contexte des appendicites compliquées, et (cefotaxime-gentamycine-ornidazole).
il n’y a pas de consensus sur l’antibiothérapie optimale à administrer.
Entre Mars 2006 et Mai 2008, 137 patients ont bénéficié en peropératoire d’une culture du liquide Durée du traitement
péritoneéal à l’hopital NEM: 83 appendicites compliquées (AC) et 54 appendicites simples (AS). La Lorsque l’évolution clinique est favorable, la durée totale du traitement des appendicites
culture était positive dans 88 % des AC et 3,5% des AS, confirmant l’inutilité du prélévement dans compliquées avec épanchement localisé ne dépassant pas la fosse iliaque droite et le cul-de-sac
les cas d’AS. Les espèces les plus freéquemment retrouvées étaient Escherichia coli (71%), de douglas ne doit pas excéder 5 jours, dont 48 heures minimum par voie parentérale.
Streptococcus du groupe milleri (34%), les bactéries anaérobies (20%) et Pseudomonas A l’inverse, toute évolution défavorable ou l’existence d’une péritonite généralisée doit amener à
aeruginosa (19%). La culture était plurimicrobienne dans 61 % des cas. une réevaluation clinique, biologique et parfois morphologique du patient en maintenant les
Parmi les antibiotiques testés, l’imipeneme, le meropeneme et l’association piperacilline- antibiotiques (leur durée dépendant de l’évolution).
tazobactam étaient les plus intéressantes car actives sur > 97% des bactéries aéro-anaérobies Le relais per os peut etre envisagée dès la 48e heure (donc pour une durée de
isolées, suivies de l’association ticarcilline/clavulanate (88%) et des céphalosporines de 3e 3 jours) à condition de répondre aux critères suivants :
génération (81%). ! Apyrexie > 48 h
Cependant, compte tenu du risque d’émergence de résistances (spectre très large), nous ! Reprise de l’alimentation et d’un transit normal
recommandons d’utiliser plutot l’association cefotaxime, aminoside et metronidazole, au prix Antibiotiques per os conseillés
cependant d’une monothérapie sur P. aeruginosa. ! En cas d'évolution favorable
amoxicilline-acide clavulanique (Augmentin®) 80 mg/kg/J en 3 prises, quel que soit le résultat de la
CRITERES DIAGNOSTIQUES culture.
L’antibiothérapie probabiliste est fonction des critères diagnostiques préopératoires ! En cas d'évolution défavorable, il est préconisé d'adapter le traitement IV et PO à la
clinico-biologiques permettant d’identifier les appendicites simples des appendicites compliquées, sensibilité de la culture.
notamment :
• Evolution des symptômes > 2 jours Prélèvements
• Signes cliniques : ! Plasmatiques
- Mauvais état général, deshydratation, signes de sepsis sévère Un prélévement plasmatique (NFS, CRP) doit être réalisé au 5e jour pour évaluer l’évolution (il ne
- Fiévre > 38.5°C doit pas être réalisé avant sauf indication clinique). En cas de fièvre persistante au 5e jour, ne pas
- Signes cliniques d’abcés (masse palpable) ou de péritonite généralisée (contracture abdominale, faire ce prélévement et ne tester ces paramètres que 48H après l’apyrexie.
syndrome occlusif…) ! Microbiologiques
• Forte augmentation des leucocytes : Ne les réaliser qu’en cas d’appendicite compliquée. Ils permettent de faire un suivi épidémiologique
Chiffre > 18 000 (vers 7 ans) et 15 000 leucocytes /mm3 (après 12 ans), ce chiffre diminuant de la résistance et d’adapter le traitement en cas d’évolution défavorable. Cette antibiothérapie sera
progressivement avec l’âge ; predominance de neutrophiles (> 8000/mm3). alors discutée au cas par cas.
• CRP > 50mg/l
La réalisation d’hémoculture dans les 48 premières heures n’est pas indiquée.
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5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Pancréactectomie pour hyperinsulinisme
Anesthésie
5.1.8 Pancréactectomie pour hyperinsulinisme ! Contrôle dextro à l’arrivée au bloc
congénital ! Induction et entretien de l’anesthésie intraveineuse si possible. Si pas de VVP induction
inhalatoire.
(Nésidioblastose) ! Pancréatectomie ! Pose d’une sonde naso-gastrique
! Pose d’un cathéter central (si non présent)
! Sonde urinaire
Clinique :
• Cause la plus fréquente d’hypoglycémies récurrentes du nouveau-né et du nourrisson
! Arrêt Sévo dès que possible car entraine des perturbations des résultats histologiques per-
• Dysrégulation avec sécrétion inappropriée d’insuline
opératoires
! Anesthésie rachidienne à la morphine
• Forme focale : mutation récessive constitutionnelle ! Antibiothérapie après l’induction avec
(disomie monoparentale avec perte d’allèle maternel) o Claforan® (100 mg/kg/jour en 3 prises)
! pancréatectomie partielle o Tiberal® (30 mg/kg 1x/jour en 30min)
! Surveillance dextro / 30 min
• Forme diffuse : autosomal récessif ou dominant o Si dextro < 3 mmol/l : contrôle immédiat de la glycémie. Régler le débit de glucose en
(risque de récidive familiale) fonction du dextro et du débit initial de glucose
! pancréatectomie subtotale o Attention aux manipulations tumorales qui peuvent entraîner une hypoglycémie
brutale par libération d’insuline
• Dans 60% des cas, le début est néonatal avec une hypoglycémie sévère avant 72h de vie o Réduction progressive de l’apport glucosé pour maintenir 5< glycémie <10 mmol/l
• 35 % présentent des symptômes après un mois (forme infantile précoce) ou après un an (forme ! Surveillance de l’hémocue et remplissage/transfusion en fonction des pertes
infantile tardive) avec convulsions ou équivalents convulsifs (absences, pertes de connaissance …)
! Dès la fin des biopsies : perfusion d’Octréotide (10 µg/kg/jour à fractionner en 3 doses/jour
• Certains cas font partie d’un syndrome polymalformatif comme le syndrome de Beckwith-
ou en continue/24h). La sécrétion du pancréas peut être responsable d’une fuite de liquide
Wiedemann
pancréatique.
• Le risque majeur est l’atteinte cérébrale par répétition des épisodes d’hypoglycémie
Diagnostic
• Besoin de glucose > 10 mg/kg/min pour maintenir une normoglycémie
Phase postopératoire
• PET-Scan avec 18-Fluoro-Dopamine + recherche de mutations génétiques ! Surveillance pendant 24h en USC
• Confirmé par les biopsies extemporanées per-opératoires ! Antibiothérapie par Claforan® et Tiberal® pendant 48 heures
! Contrôle glycémique avec dextro toutes les 1 à 4 heures. Débuter toutes les heures pendant
Traitement : 4 heures minimum puis en fonction de la stabilité glycémique, passer à toutes les 2 heures
• Administration de glucose per os ou intraveineux puis à toutes les 4 h.
• Médication supplémentaire souvent nécessaire : ! Contrôle sucre et acétone dans les urines toutes les 2 à 4 h (acidocétose)
1) Diazoxide per os (thérapie au long cours : 2 à 5 mg/kg x3/jour) ! Bilan J0 : NFS, Iono-Sang
2) Octréotide (Somatostatine) : intraveineuse (0,5-3,5 µg/kg/heure) ou ! Perfusion de base: débit 4 ml/kg/h
sous-cutanée (3-20 µg/kg/jour en 3 à 6 doses) o si glycémie < 3 mmol/l ! G15% avec électrolytes (Pediaven G15)
o si 3 < glycémie < 12 mmol/l ! P4G5 % (Bionolyte G5)
o si glycémie > 12 mmol/l ! Ringer Lactate (pas de sucre)
Préparation préopératoire
! Surveillance de la diurèse, des drains et de la sonde gastrique
! Arrêt du traitement spécifique (pourrait interférer avec les études histo-enzymologiques de
! Une acidose doit être corrigée très lentement (sur 10 heures)
biopsies faites en peropératoire)
! Compensation des pertes/réhydratation avec une perfusion de cristalloïde éventuellement
! Calculer les apports glucidiques nécessaires pour maintien dextro à 5 mmol/l.
contenant du potassium (selon la kaliémie)
! Si possible abord veineux avant 18h (si Ø KTc) pour apport glucidique adapté. Début
! Bilan J1 : NFS Plaquettes, Iono-Sang, Amylase dans le sang et dans le drain, Amylase dans
perfusion de glucose (mg/kg/min)
l’urine de 24h
! Surveillance dextro / 2 heures (� débit de perfusion si dextro < 3 mmol/l)
! Si glycémie < 3 mmol/l : penser à une récidive de l’hyperinsulinisme (chirurgie incomplete) et
! 1 heure avant l’arrêt de l’alimentation et/ou du gavage, modifier perfusion par G15% ou
à un manque d’apport de sucre (diagnostiqué par un test au Glucagon)
G10% + électrolytes
! Il peut exister une hyperglycémie (jusqu’à 20 mmol/l) pendant 36 heures ! réduction des
! Si voies veineuses impossible maintien apport glucidique par sonde gastrique débit continu
apports de sucre
de G20 à G30 jusqu’au bloc + électrolyte.
! En cas de pancréatectomie totale uniquement : l’insuline peut être nécessaire à très faibles
doses (1/3 des besoins physiologiques). Pas d’introduction d’insuline sans avis des
endocrinologues.
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 112 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 113
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Atrésie de l’oesophage
Diagnostic :
Test au Glucagon • Anténatal suspecté devant hydramnios,
(en cas d’hypoglycémie dans l’hyperinsulinisme)
défaut d’absorption digestive, dilatation
de l’œsophage
1. si le dextro est inférieur à 3 mmol/l, prélever une glycémie et une insulinémie
• ou en post-natal lors de l’examen
2. sans attendre les résultats, injecter 1 mg de glucagon en SC ou IV
systématique par la recherche d’un
3. contrôler le dextro 5 min, 15 min et 30 min après l’injection
blocage de la sonde gastrique dans
l’œsophage (à 10 cm des arcades
! le test est positif lorsque la valeur du dextro est au minimum doublée.
dentaires)
• ou lors de complications :
encombrement bronchique,
Quelques chiffres sur les besoins moyens physiologiques hypersalivation, dilatation gastrique
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 114 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 115
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Atrésie de l’oesophage
Prise en charge chirurgicale en fonction des différents types Préparation préopératoire
Type Clinique
Prise en charge
Chirurgie Mise en condition en salle de naissance
per opératoire ! Prévention de l’inhalation par la mise en place d’une sonde Replogle en aspiration douce
Type 1 (5%) continue (-20 cmH2O) dans le cul-de-sac supérieur
! Aspirations rhinopharyngées si nécessaire
! Installation proclive +45°
! Mise à jeun
Gastrostomie +/- ! Transfert en réanimation
Diagnostic parfois tardif
oesphagostomie puis
Micro estomac associé Chirurgie précoce
rétablissement 2aire Réanimation
Extrémités éloignées
lorsque poids > 5kg ! Recherche clinique de complications liées aux fistules éventuelles,
! Radiographie avec injection d’air (5 ml) pour préciser la hauteur du cul-de-sac supérieur.
! Recherche de malformations associées : Echocardiographie trans-thoracique si possible
AVANT l’intervention : éliminer une aorte descendante droite
! Kinésithérapie respiratoire
Type 2 (2%) ! Bilan préopératoire et prétransfusionnel standard
! Très faible risque transfusionnel
Anesthésie
Encombrement Voir protocole « Néonatologie » pour les généralités et le monitorage
Intubation précoce
broncho-pulmonaire majeur
quasi-systématique
Installation
! en décubitus latéral gauche (abord thoracique droit)
Antibioprophylaxie
! Claforan 50 mg/kg/8h + Gentamicine 3 mg/kg/j
Abords vasculaire
Type 3 (90%) ! 2 voies veineuses périphériques
Chirurgie différée de
quelques heures Induction/ Entretien
Fermeture des ! Eviter de ventiler manuellement à travers une fistule car risque de dilatation gastrique et
fistules avec d’inhalation imposant la présence du chirurgien en salle pour effectuer une gastrostomie en
Dilatation gastrique anastomose en 1 urgence en cas de dilatation gastrique brutale.
(surtout lors de ventilation) temps ou ! Induction en séquence rapide (doute diagnostic ou en cas de type 3 ou 4) afin d’éviter la
gastrostomie puis ventilation manuelle
rétablissement 2aire ! Entretien : sevoflurane et sufentanil (0,5 à 1 µg/kg/h)
selon éloignement ! Alternative : anesthésie totale intraveineuse (ex : midazolam) en cas de difficulté ventilatoire
des culs de sac
! + curarisation pour faciliter le geste chirurgical
Intubation au
Ventilation
Type 4 (3%) bloc opératoire
! NE PAS VENTILER L’ESTOMAC A TRAVERS LA FISTULE : risque de dilatation gastrique
aiguë.
! Positionner la sonde d’intubation trachéale en dessous de la fistule (type 3 et 4), juste en
sus-carénaire, voire sélectivement à droite, en attendant la cure de fistule est parfois
proposé mais rarement necessaire si on ventile a faible pression.
Problèmes liés ! Une intubation nasotrachéale est recommandée afin d’éviter tout déplacement secondaire et
aux types 2 et 3
faciliter la ventilation prolongée en réanimation.
! Mise en place d’une ventilation « protectrice » : haute fréquence/bas volume, éventuellement
manuellement lors des difficultés ventilatoires dues à la position et de la voie
d’abord chirurgicale.
! En fin d’intervention : manœuvres de recrutement alvéolaire lors de la fermeture chirurgicale
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 116 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 117
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Hernie diaphragmatique
Apports hydro-électrolytiques
! Apports de base (voir protocole Neonat.) 5.1.10. Hernie Diaphragmatique Congénitale
! Besoins de remplacement : NaCl 9 ‰, à 6-8 ml/kg/h
! En cas de de saignement ou d’instabilité hémodynamique, le soluté de remplissage est Généralités
l’albumine
! Transfusion réalisée pour maintenir une Hb > 10 g/dl (rare) • Incidence : 1/5000 naissances vivantes, G
(postéro-latérale, 79 %) >>>D (20 %), bilatéral
Complications peropératoires 1%
! Ventilatoires : vérification positionnement de la sonde, absence de coudure de la sonde, • Fermeture incomplète du canal pleuro-
débranchement, sélectivité, obstruction par caillot, compression trachéale péritonéal
• Malformations ou anomalies chromosomiques
associées dans 40 % des cas: malformations
Prise en charge postopératoire cardiaques (CIV, coarctation aortique,
! Transfert en réanimation intubé-ventilé sur table radiante ou couveuse tétralogie de Fallot, canal artériel ou foramen
oval), syndrome de Wiedemann-Beckwith
! Complications précoces : lachage de sutures (à suspecter devant sepsis, troubles
(visceralomégalie, hypoglycémie néonatale)
hémodynamiques), épanchement pleural ou pneumothorax (difficultés ventilatoires)
• Physiopathologie complexe et imparfaitement
! Complications tardives : difficultés de reprise alimentaire, sténose de l’anastomose connue : hypoplasie pulmonaire bilatérale,
œsophagienne immaturité pulmonaire, altération vasculaire pulmonaire (HTAP, shunt Droit-Gauche,
! Sonde œsophagienne trans-anastomotique siliconée posée en per op sous contrôle visuel : hypoxémie importante +/- réfractaire), hypoplasie du cœur gauche
ELLE DOIT RESTER EN PLACE JUSQU'A LA CICATRISATION (environ 10 jours) et • Prématurité fréquente
permettra l’alimentation trans-anastomotique si les suites sont simples, et en l’absence de
gastrostomie ; au mieux positionnée en trans-pylorique. Diagnostic
! Sonde Replogle peut rester utile, en aspiration buccale en postopératoire lors de l’extubation
notamment • Diagnostic anténatal ou post-natal
! Cathéter veineux central percutané ou épicutanéocave type cathéter Jonathan • Evaluation pré-natale : valeur prédictive du Lung Heart ratio < 1 (survie à 10%) et du
! Drain thoraciques en aspiration douce ; jamais clampés : retirés vers J5. volume pulmonaire mesuré en IRM
Traitement :
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5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Extrophie vésicale
Préparation préopératoire
Mise en condition en salle de naissance 5.1.11. Extrophie Vésicale
! Pas de ventilation au masque facial en pression positive pour éviter d’insuffler l’estomac en
position intra-thoracique
! Intubation d’emblée et mise en ventilation mécanique en HFO ou en ventilation
Extrophie vésicale classique (la plus
conventionnelle (Objectifs : limiter le volo- et baro-traumatisme en limitant les pressions fréquente)
d’insufflation < 25 cmH2O ; Fi02=1, FR élevées) +/- ECMO
• Coelosomie inférieure concernant :
! Transfert en réanimation pour stabilisation Garçon
- la vessie et l’urètre exposés,
Réanimation préopératoire
ouverts et béants au centre de la
! Surveillance de la SpO2 sus et sous ductales avec comme objectifs de SpO2 sus ductale paroi abdominale sous le cordon
> 90 % sans acidose métabolique, ombilical
! surveillance HTAP par échocardiographie - organes génitaux externes :
! Sédation (midazolam/morphine) +/- curarisation épispadias, verge courte, clitoris
! Sonde gastrique en aspiration bifide, pas de sphincter urinaire
! Maintien hémodynamique : expansion volémique, amines pressives, éviter dopamine - paroi abdominale : diastasis des
muscles droits sous le cordon
Anesthésie - bassin : diastasis inter pubien
Antibioprophylaxie : • Haut appareil urinaire normal sauf reflux vésico-
! Claforan 50 mg/kg/ 8h urétéral habituel après fermeture de la vessie
! Gentamicine 3 mg/kg/j en 1 injection IV en 30 min • Malformations extra-urinaires très rares
• Anomalies chromosomiques : exceptionnelles
Induction/ Entretien • Fréquence environ 1/45 000 naissances
! Induction sur table (patient transféré intubé-ventilé). Chirurgie souvent réalisée en • Sex ratio H/F = 3/1
réanimation. • Pronostic fonctionnel :
! Entretien : morphiniques (sufentanil 0.5 à 1 µg/kg/h) + hypnovel - continence urinaire
! Mélange air-O2 (Protoxyde d’azote contre-indiqué) - problèmes géni taux chez le garçon
(verge courte)
! Surveillance SpO2 sus et sous ductale avec comme objectifs de SpO2 sus ductale 90-95 %
! Capnographie peu fiable à haute fréquence
Extrophie cloacale Fille
Ventilation (ou fissure entéro-vésicale)
! Ventilation conventionnelle à fréquence élevée ou HFO (selon équipes) et faible volume afin • Extrophie vésicale associée à une extrophie digestive caecale, une atrésie du colon gauche et une
de limiter volo- et baro-traumatisme avec hypercapnie atrésie ano-rectale
• Le tube digestif s’ouvre à la paroi abdominale antérieure entre 2 hémi-vessies extrophiées.
Apports hydro-électrolytiques • Fréquence 1/350 000
! Besoins de base (cf. protocole neonat.) • Pronostic fonctionnel urinaire digestif et génital gravissime
! Besoins de remplacement : perfusion de NaCl 9 °/oo : 20 ml/kg/h
Diagnostic
! Remplissage vasculaire préalable selon hémodynamique ou systématique : NaCl 9 °/oo 10 à
• Echographie anténatale : vessie non visualisée
20 ml/kg et /ou albumine humaine 10 à 20 ml/kg ou 1g/kg
• Evident à la naissance
! Complications peropératoires
o Ventilatoires : HTAP, dilatation gazeuse des viscères intra-thoraciques, pneumothorax Prise en charge néonatale non urgente
homo ou controlatéral, shunt sur cardiopathie • Protection stérile de la région exposée
o Hémodynamiques : hypovolémie absolue (diurétiques, cardiopathie) ou relative (plicature • Alimentation orale conventionnelle
veine cave, gêne au retour veineux par hyperpression intra-abdominale, pneumothorax
sous tension), dépression anesthésique, hypothermie Prise en charge chirurgicale
• Prévention Latex dès la première intervention
Prise en charge postopératoire • Le but est de reconstruire le bas appareil urinaire : vessie, urètre, verge et le sphincter urinaire
! Transfert en réanimation intubé-ventilé
! Complications cardiorespiratoires:
o ↑ DES besoins ventilatoires postopératoires
o sevrage difficile de la ventilation mécanique
o poussée d’HTAP
! Survie : 67%
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 120 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 121
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Extrophie vésicale
• La chirurgie reconstructrice se fait en 1, 2 voire 3 temps selon les cas Phase postopératoire
• 1ére intervention à la naissance, semi-urgente entre J0 et J3 de vie : Installation
o fermeture de la vessie et reconstruction de l’urètre
! Dans couveuse
o fermeture de la paroi abdominale avec couverture musculaire avec réduction du diastasis
pubien (sans ostéotomie) ! Traction des membres inférieurs au zénith (par
o fermeture cutanée le chirurgien ou kinésithérapeute ortho)
o plus éventuelle réparation de l’épispade et de la verge (si en 1 temps)
Surveillance
• Durée opératoire : fille ~3 h et garçon 5-6 h
• Drainages : 2x sondes urétérales + sonde vésicale + cystostomie ! Surveillance pendant 24h en SSPI ou USC
• Ostéotomie bi-iliaque nécessaire si intervention tardive ! Antibiothérapie par Claforan 50 mg/j/8 h et
(fixateur externe pour contention du bassin) Gentalline® pendant 48 heures
• Même après reconstruction en 1 temps, des interventions ! Bilan J0 : NFS, Iono-Sang
complémentaires sont souvent nécessaire ; des reprises plus ! Radio-Thorax pour contrôle du KTc
tardives pour reflux vésico-urétéral, des infections urinaires ! Surveillance de la diurèse (sondes urétérales et
répétitives et des problèmes d’incontinence sont fréquents. vésicale) et des drains
• Si reconstruction programmée en plusieurs temps : ! Compensation des pertes/réhydratation par
o fermeture de la vessie et de la paroi à la naissance cristalloïde (syndrome post-occlusif possible)
o garçon : correction de l’épispade pénien à l’âge de 1 an
! Bilan J1 : NFS Plaquettes, Iono-Sang
o sphinctéroplastie et anti-reflux vésico-urétéral entre 3 et 6 ans
! Prise en charge calorique optimale (nutrition parentérale souvent nécessaire, car difficultés
alimentaires liés à la traction permanente)
! voire protocole « Néonatologie » concernant les particularités du Nouveau-né ! Risque d’infection élevé
Préparation préopératoire
! NFS, Jono-sang, CRP, TP, TCA, groupe + RAI
! Commande de sang (réserve à la banque)
Anesthésie
! Prévention de l’allergie au Latex pour toutes les manipulations
! Induction et intubation trachéale, sonde gastrique
! Pose 2 VVP (membres supérieurs ou tête seulement car abdomen, bassin et les 2 membres
inférieurs seront isolés dans le champ opératoire)
! Anesthésie rachidienne à la morphine ou péridurale
! Antibiothérapie après l’induction avec
o Claforan 50 mg/kg/8h
o Gentalline 3 mg/kg 1x/jour en 30 min
! Surveillance de la diurèse avec des petits réservoirs (ex : des seringues) à chaque drain
urétéral
! Surveillance de l’hémocue et remplissage/transfusion en fonction des pertes (saignement
toujours plus important si chirurgie du garçon, avec correction de l’épispade ou ostéotomie
dans le même temps)
! Pose cathéter central (epicutané type Jonathan si possible)
! Extubation selon stabilité hémodynamique/respiratoire/température et la durée de
l’intervention
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 122 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 123
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Canal artériel
! Bilan pré-opératoire (protocole standard) et pré-transfusionnel : attention à la thrombopénie
5.1.12. Canal artériel fréquente chez ces prématurés, optimisation Hb > 12 g/dl chez le grand prématuré, plaquettes >
100000/mm3.
(Fermeture chirurgicale) ! Toujours prévoir la possibilité d’une transfusion en cas de difficulté opératoire : Commander 30
ml/kg de sang à avoir à proximité du site chirurgical
Rappels anatomiques et embryologiques
Le canal artériel permet, lors de la circulation fœtale, le passage direct du sang de l’artère pulmonaire à Anesthésie
l’aorte et à la circulation systémique, en shuntant le poumon non aéré ; le sang est oxygéné lors du
passage placentaire. Induction et Installation
A la naissance, sa fermeture est fonctionnelle en 10 à 15h par augmentation de la PAO2 et l’inhibition ! Dépendant de la fonction cardiaque avec souvent nécessité d’un remplissage vasculaire
des prostaglandines et devient anatomique en 2 à 3 semaines. initial du fait de et de l’installation en décubitus latéral
! Conditionnement : 1 VVP afin d’éviter les manipulations sur le micro catheter ne permettant
• incidence : 1/3000 naissances pas les injections bolus.
• d’autant plus fréquent que : ! Monitorage spécifique
o l’âge gestationnel est faible (prématurité) o SpO2 : à positionner en amont et aval du canal artériel (Mb Sup Droit et Mb Inf)
o s’y associe un facteur favorisant : sepsis, acidose, MMH, inhalation méconiale, ! Attention aux dilutions (utiliser seringues à insuline)
hypothermie, cardiopathie congénitale. ! Induction intraveineuse : sufentanil 0,3-0,5 µg/kg), curare, midazolam 50 à 100 µg/kg+/-
atropine 20 µg/kg
Clinique
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 124 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 125
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Chirurgie maxillo-faciale
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 126 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 127
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Orthopédie
Anesthésie
Principaux problèmes liés au geste 5.3. Orthopédie
! Difficultés d’intubation
! Difficultés ventilatoires à l’extubation : pour Syndrome de Pierre Robin 5.3.1 Antibiothérapie des Infections Ostéoarticulaires
! Douleur postopératoire majeure pour les urano
Induction
du Nouveau-Né
Infection ostéoarticulaire
Ostéite Drépanocytaire
Ostéomyélite aiguë
Ostéoarthrite, Ostéite,
Arthrite
ostéoarticulaire
Type d’infection
! Inhalatoire (sévoflurane)
! Intubation par un opérateur entrainé : difficulté d’exposition dans les formes bilatérales (gêne
due au bourgeon central) ; risque de laryngospasme++
! ATTENTION : prévoir intubation sous fibroscopie dans les formes associées au Syndrome
de Pierre Robin de forme sévère.
! Sonde préformée orale de diamètre adapté (à ballonnet si le diamètre le permet) + packing
(pour CPP)
Préparation- analgésie
! Protection oculaire et fixation renforcée de la sonde d’intubation
! CPP : bloc infra-orbitaire bilatéral (chirocaïne 2% : 0,5 ml de chaque côté)
! Urano : proposer un bolus peropératoire de kétamine (0,15 mg/kg), voire un relais continu
Rocéphine
Gentalline
Gentalline
Clamoxyl
Kefandol
Claforan
peropératoire (0,1-0,2 mg/kg/h)
(1-2-4)
Ciflox
I.V.
Antibiotique probabiliste de
+
+
Peropératoire
! Entretien halogéné + morphinique (sufentanil ou rémifentanil)
première intention
! Antibioprophylaxie : Clamoxyl (CPP) ou Augmentin (Urano) : 50 mg/kg
! Analgésie : paracétamol + dexaméthasone (0,5 mg/kg) pour les urano.
mg/kg/j
Dose
(1 prises)
(4 prises)
(2 prises)
(2 prises)
(4 prises)
(1 prises)
(4 prises)
! Surveillance du saignement +/- Hémocue
100
200
100
150
30
! Durée de l’anesthésie : CPP : environ 40 min et Urano : 60 à 90 minutes
5
Réveil et période postopératoire
! Laisser le packing quelques minutes pour assurer l’émostase, puis le retirer doucement
Durée
3 ou 8
10
10
avant extubation
(j)
3
3
! Extubation sur table chez un enfant bien réveillé : saignement, risque d’inhalation, ptose
linguale et risque d’hypoventilation
Augmentin
! Réinjection d’antibiotique à H8 (à la même dose)
Augmentin
Augmentin
Voie orale
! Supplémentation en fer systématique voire Venofer si Hémocue < 9 g/dl en SSPI,
Rifadine
(1-3-4)
notamment pour les CPP (en prévision du 2e temps chirurgical).
Ciflox
+
+
! Urano : spécificités
o Décubitus latéral pour le transport
probabilistes relais
o Douleur importante : titration morphine systématique : prévoir 200 mcg/kg +/-
Antibiotiques
Dexaméthasone (0,5 mg/kg/8H pendant 24H)
(3 prises)
(2 prises)
(3 prises)
(3 prises)
(2 prises)
mg/kg/j
o Morphine per os pendant 48H puis sortie sous Codenfan
Dose
80
80
30
30
80
o Risque de déstabilisation ventilatoire (Sd Pierre Robin surtout) : surveillance prolongée
en SSPI ; installation en DL ou DV
! Réalimentation habituelle à H3 si ventilation correcte
! Sortie à H24 pour CCP et H48 pour urano.
4 semaines
8 semaines
1 à 2 mois
2 à 6 mois
Durée
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 128 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 129
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Orthopédie
Particularités du nouveau-né
! Pathologie très rare chez le nouveau-né (< 1 mois) 5.3.2 Thromboprophylaxie en Orthopédie
! Prendre en compte le risque d’infection materno-fœtale
! Adaptation secondaire si un germe est trouvé Généralités
Pose d’emblée d’un cathéter central percutané La prophylaxie de la thrombose veineuse profonde n'est réalisée qu’après l’âge de la puberté
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– o Apparition des premières règles chez la jeune fille
Si allergie Pénicilline et/ou Céphalosporine o Association d’une pilosité pubienne et axillaire chez le garçon.
! en probabiliste ou si K. kingae : Parfois AVANT dans les cas suivants : un facteur de risque personnel : Lupus, infection, tumeur,
o Ciflox IV (30 mg/kg/j en 2 injections) + Rifadine IV (30 mg/kg/j en 2 injections) amputation, syndrome néphrotique, thrombophilie (déficit en AT3, en protéine S ou C, facteur V
o puis relais per os : Ciflox po (30 mg/kg/j en 2 prises) + Rifadine per os (30 mg/kg/j en 2 Leiden), maladie inflammatoire, NPE, antécédents familiaux de TVP et/ou une gène au retour
prises) ou Rifadine - Bactrim per os (60 mg/kg/j en 3 prises) veineux des membres inférieurs : immobilisation plâtrée, marche sans appui, position couchée
! si Staphylococcus aureus sensible :
Elle fait appel en première intention à l’héparine de bas poids moléculaire (HBPM).
o Dalacine IV (40 mg/kg/j en 3 injections sur 30 mn)
+ Gentalline IV (5 mg/kg/j x 1 /j en 30 min)
! Elle débute en post-opératoire et se poursuit tant que persistent les facteurs de risque. Le
o puis relais per os : Fucidine per os (60 mg/kg/j en 3 prises)
rapport bénéfice/risque est en défaveur des AVK chez l'enfant (éducation, respect du régime,
Rifadine per os (30 mg/kg/j en 2 prises)
compliance au traitement, adaptation du traitement).
Si intolérance digestive à l’Augmentin ! Elle fait aussi appel aux méthodes physiques complémentaires (drainage de posture,
! Oracéfal (150 mg/kg/j en 4 prises) contention, mobilisation active et passive).
! Le retrait d'un cathéter de péridurale doit se faire à distance de la dernière injection d’HBPM et
Lorsqu’un germe est identifié (culture ou PCR) à distance de l’injection suivante (mini 2 heures)
! Stapylococcus. aureus : si antibiogramme disponible
o privilégier si sensible : Orbénine IV (200 mk/kg/j en 4 injections)
+ Gentalline IV (5 mg/kg/j en 30min, 1 injection) Prescription
puis relais per os Fucidine-Rifadine ! Poids < 40 kg : LOVENOX 20 mg (2000 UI anti Xa : 0,2 ml)
! K. kingae en PCR seulement : protocole probabiliste (cf + haut); ! Poids > 40 kg : LOVENOX 40 mg (4000 UI anti Xa : 0,4 ml)
o si antibiogramme disponible, privilégier si sensible : à H+12 puis toutes les 24 heures en SC.
Clamoxyl IV (150 mg/kg/j en 4 injections) + Gentalline IV (5 mg/kg/j en 30 min)
puis relais per os Clamoxyl - Rifadine
! Streptococcus pyogenes : si antibiogramme disponible, privilégier :
Clamoxyl IV (100 mg/kg/j en 4 injections) + Gentalline IV (5 mg/kg/j en 30 min) puis relais
Surveillance du traitement
per os Amoxicilline (100 mg/kg/j en 3 prises) - Rifadine ! Numération plaquettaire : pré-op, J+2, deux fois /semaine pendant 21, puis 1
! Streptococcus pneumoniae : comme pour S. pyogenes mais adapter la dose d’Amoxicilline à fois/semaine.
la CMI de la souche (voir avec les bactériologistes) ! Si le patient a déjà reçu de l'héparine : numération plaquettaire dès J1.
! Activité anti-Xa : recommandé pour les enfants < 40 kg ou insuffisants rénaux.
Conditions de passage par voie orale à J3 :
! Hémoculture négative Ne pas oublier les bas de contention !
! Examen clinique : disparition des signes initiaux
! Sortie avec RDV de consultation à J10 + examens biologiques (NFS, CRP, VS, Fibrine) +
Radio + prescription ASAT, ALAT tous les 15 jours.
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 130 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 131
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Orthopédie
5.3.3. Scoliose 3/Evaluation neurologique
! Corticale
o Niveau intellectuel ; scolarité, coopération
Etiologies des scolioses ou cyphoscolioses o Dépendance
Scoliose neuromusculaire ! Somatique
• Souffrance néonatale, séquelles de prématurité… o Continence
• Encéphalopathie (génétique, malformative, métabolique, convulsivante…) o Motricité/Sensibilité : Niveau sensitif et moteur pour les spina p.e.
• Traumatisme médullaire, ou atteinte tumorale ; Tétra ou paraplégie… o Troubles de la déglutition
• Dégénérescence médullaire ; ASI, Freidreich… o Contractures, spasticité et rétractions
• Myopathie cf tableau ! Troubles neuro-végétatifs ;
Scoliose malformative : syndromique ou non o Dysrégulation thermique
• Hémivertèbre, synostoses costales … o Sudation (pertes hydro-électrolytiques)
• Cardiopathie congénitale (scoliose post thoracotomie) o Dysautonomie médullaire (ECG et/ou Holter) Myopathe et Amyotrophie Spinale
Scoliose essentielle ou idiopathique Infantile
! IRM médullaire : recherche d’une contre-indication à la rachi morphine (lipome, moelle
A part ; Spondylolisthésis qui n’est pas une scoliose amarée, syringomyélie…)
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 132 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 133
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Orthopédie
Visite pré-anesthésique (la veille de la chirurgie) Facteurs de risque médullaire
! NFS, plaquettes ! Réduction trop importante de la courbure de la scoliose
! Groupe et RAI ! Anémie + Hypotension artérielle prolongée (PAM< 55 mini)
! Voir dernier ECBU (stérile) et la cartographie demandée ! Pour les éviter : Monitorage médullaire
! Prévoir la prophylaxie : Décontamination des SARM et SAMS avec Mupirocine o Enregistrement des PES (une référence pré-opératoire a été recueillie), explorent le
! Verifier commande de CGR et PFC cordon postérieur de la moelle, associés aux potentiels évoqués moteurs
! Eventuellement dernière injection d’Eprex (prescription PHEDRA) neurogéniques (PEMN), explorant la corne antérieure, nécessitant curares per-op
! Confirmer place en Réa ou USC selon les cas (en cas de forte intensité de stimulation).
! Descendre au bloc le protocole prévu pour les IADE o Le réveil sur table éventuel si PES effondré et PEMN défaillants.Conditions de
réalisation : Il n’est pas souhaitable d’en parler directement à l’enfant en CS mais les
Au bloc opératoire parents doivent en être informés. Agents anesthésiques compatibles : Propofol,
Rémifentanil, Patient réchauffé, stabilité hémodynamique. La Mobilité des membres
Induction inférieurs est recherchée. Inconvénients :
! IV (si inhalatoire, revenir en AIVOC dès la pose de la perfusion) • Tachycardie, hypertension = ↑ saignement
! Intubation • Mobilisation du patient
' nasale si ventilation prolongée prévue + packing • Risque de mémorisation : limité par midazolam après la procédure
' si vidéochirurgie thoracique : exclusion pulmonaire par Bronchocath
! 2 VVP (Ringer Lactate et Voluven - accélérateur/réchauffeur de perf sur la perfusion de Injection intra-thécale de morphine
base) • But : 18 à 24 heures d’analgésie en postopératoire
! Cathéter central, inutile dans les scolioses idiopathique sauf … • Faite par le MAR avant la chirurgie (AVA ou AVP) ou le chirurgien lors de la dissection
! Cathéter artériel (Sedlinger cousu, si séjour en réa prévu) (AVP)
! Sonde vésicale, naso-gastrique et thermique • <10 µg/kg de morphine sans conservateur
! Kétamine (en PSE 1 mg/ml) : 0,15 mg/kg en bolus puis 1-4 µg/kg/min • Risques :
! Antibioprophylaxie pendant 48 h : o Rétention urinaire, prurit, nausées et vomissements
' Simple : Cefamandol 25 mg/kg puis 12.5 à H2 et toutes les 6H o Apnée = première nuit en SSPI ou USC
' si absence de cartographie pré-op: pendant 48 H
+ Céfamandol (idem ci-dessus)
+ Vancomycine (15 mg/kg en 2 h puis 10 mg/kg/8h) Séjour en SSPI :
+ Gentamycine (5 mg/kg/j en 30 minutes) ! CR d’anesthésie (dans le DAR_Commun: orthopédie)
' si BMR retrouvée ! Réchauffer
# SARM et SAMS décontamination par Mupirocine* ! Bilans biologiques : GdS, NFS, hémostase si saignement > 1 masse sanguine
# BLSE demander avis Equipe infectiologie ! Radio-Thorax (contrôle KTC et drains occlus…)
! Antifibrinolytiques : Exacyl® 50 mg/kg en 30 minutes puis 10 mg/kg/h jusqu’à la fermeture ! Titration morphine complémentaire (Attention si Rachi Morphine), brancher la PCA-
cutanée. Morphine en mode bolus soignant
! Sédation si ventilation postopératoire prolongée ou/et transfert à Garches
Installation ! Si transfer Réa-Garches : confirmer place et prevenir le Samu
! Retournement : remplissage préalable pour compenser l’hypovolémie relative due à la
position opératoire en proclive, membres déclives si AVP Prescriptions postopératoires
! Traction de la tête +/- des pieds : Attention la tête ne doit jamais être en flexion sous le plan ! Surveillances USC (ou Réanimation)
du cœur (risque de cécité post-op) ! Perfusion de base
! Compression abdominale à éviter : Vérification des pressions d’insufflation en (DV = DD ! Antibiotique(s) pendant 48h
+10% max) ! Analgésie multimodale
! Vérification des points d’appui (scarpa libres) o PCA-Morphine
! Vigilance sur la fixation de la sonde d’intubation o Kétamine IV continue en PSE
! Réchauffement par Bair Hugger ( full underbody) et perfusion o Paracétamol
o Profénid 1 m/kg x 3 / j
Temps opératoires o (+/- Acupan IV continue sur 48h en PSE)
Dissection au BE rend l’interprétation du BIS impossible ; saignement
! Protection gastrique (ex : Inexium 1-2 mg/kg/j)
Poses des vis pédiculaires et des crochets (risques médullaires)
! Thromboprohylaxie : Lovenox et Bas-de-contention
Poses des tiges et distraction risques médullaires) et DTT
! Zophren
Avivement des arcs postérieurs ; saignement
! Kinésithérapie respiratoire (2x /jour ± BIRD)
Fermeture cutanée (saignement occulte se poursuit)
! Kinésithérapie motrice x1 / jour
Radio F+P
! Radio-Thorax si drain thoracique : contrôle tous les jours
Retournement (attention à la volémie )
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 134 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 135
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Orthopédie
J1 et les jours suivants Précautions pour les patients porteurs de défibrillateur implantable (DAI) et ou de pace
! Alimentation : reprise progressive (ou début nutrition parentérale) maker :
! Risque de constipation : Forlax dès médication orale possible
! Contrôle NFS-plaquettes x 2 /semaine systématique (HBPM) Pour les DAI : désactiver le DAI systématiquement par un aimant pendant l’intervention (application
! PCA : re-évaluation quotidienne en continu pour la plupart des DAI) car le DAI tres sensible aux stimulations électromagnetique
peut se déclencher de façon inappropriée
Pose d’électrode de défibrillation externe en antéro post
Protocole de préparation digestive Utiliser un bistouri bipolaire
Objectif Faire controler le dispositif en post op
• Obtenir un tube digestif le plus propre possible En cas de trouble du rythme interruption du geste operatoire enlever l’aimant pour remettre en
• Faciliter la reprise du transit intestinal après l’intervention fonction le DAI .Si non efficace redésactiver le DAI avec l’aimant et choquer en externe
Règles générales Pour les pace maker
• A suivre scrupuleusement les 8 jours précédant la chirurgie En urgence : Utilisation du bistouri bipolaire si le pace maker n’est pas reprogrammer
• Poursuivre à l’arrivée à l’hôpital en informant le personnel infirmier
en mode asynchrone
En pratique Disposer d’un aimant à utiliser en cas de dysrythmie (désactive le pace maker et le
• De J-8 à J-5 : Régime pauvre en fibres met en mode fixe asynchrone)
o Aucun légume vert cuit ou cru
o Aucun fruit cru sauf bananes En chirurgie réglée Réglage en fréquence fixe asynchrone par le cardiologue
o Aucun fruit sec ou céréales complètes permettant d’utiliser le bistouri mono polaire
o Aucun fromage fermenté (bleu, roquefort…) La fonction du pace maker est identifiée par des lettres
• De J-5 à J-3 : Régime sans résidus Lettre 1 : stimulation : 0 aucune ; A auriculaire ; Vventriculaire ; D double
o Même chose Lettre 2 : detection : 0 aucune ; A auriculaire ; V ventriculaire ; D double
o Exclure les pommes de terre Lettre 3 reponse a la detection 0 absente ; I inhibé ; T declenché ; D double
• De J-3 à J-1 : poursuivre le régime sans résidus strict L’application de l’aimant met le pace en VOO
o Même chose
o Exclusion du pain blanc (biscottes possible)
Aliments à donner sans restriction
• Lait et laitages aromatisés
• Fromages cuits : gruyère, comté, babybel, pâtes de fromage
• Viande poissons, œuf, jambon
• Pâtes, riz, semoule
• Farines infantiles sans fruits ni légumes
• Biscuits sec, bonbons, sucettes
• Compotes de fruits, glaces
• Sirop de fruits, gelée de fruits
• Beurre, margarine, huile
• Thé, café
Conseils
• Sans matière grasse pendant la cuisson. Celles-ci seront rajoutées crues après
• Limiter les boissons gazeuses
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 136 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 137
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Adénoïdectomie
Atrésie de choanes
Intervention relativement peu hémorragique, sur un enfant généralement de moins de 1 an. Une Consultation pré-anesthésique- spécificités
NFS et un bilan d’hémostase sont souhaitables. Pas de bilan systématique (sauf point d’appel à l’examen ou absence de renseignements) pour les
malades ayant acquis la marche ou ayant déjà subi une intervention chirurgicale.
Implant choléaire, kyste du tractus thyréoglosse, Nagata, Otoplastie, Pour les autres, une numération et un bilan d’hémostase sont nécessaires.
Tympanoplastie et Cholestéatome
Intervention non hémorragique : pas de bilan systématique pour les patients ayant acquis la Prémédication
marche (sauf point d’appel à l’examen ou absence de renseignements). ! Règles de jeûne habituelles
! Ronfleur : Atarax 1 mg/kg per os H-1
! Non ronfleur : Hypnovel 0,3 mg/kg per os ou IR 30 min avant le bloc
Nasofibrome
C’est une intervention potentiellement très hémorragique: demande systématique d’un groupe, RAI,
NFS et bilan d’hémostase. Anesthésie
! Pas d’antibioprophylaxie systématique
! Apports hydroélectrolytiques peropératoire : isotonique en sel
Résection de margelle
Intervention peu hémorragique, sur un enfant généralement de moins de 3 mois, une numération et
un bilan d’hémostase sont souhaitables. Méthode SANS protection des VAS
Technique actuellement très discutée
Aérateur transtympanique (ATT), Endoscopies, Potentiel évoqué auditif (PEA): ! Possible uniquement si
Aucun bilan n’est nécessaire, pour ces examens/interventions non hémorragiques. o enfant < 5 ans (volume des végétations), moins de 20kg
o adénoïdectomie simple : pas d’autre geste associé
o technique chirurgicale : curetage à l’aveugle
o parfaite coordination entre chirurgien et anesthésiste
! Technique
o enfant installé en décubitus dorsal (billot sous les épaules) et léger déclive
o induction inhalatoire
o dès que l’enfant est en stade III de Guedel : pose VVP, couper le Sévoflurane et rincer le
circuit en O2 pur
o on attend FeSévo < 0,5% et l’apparition de signes de réveil pour proposer l’enfant au
chirurgien (reprise VS, mouvements des membres supérieurs lors d’une stimulation
douloureuse)
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 138 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 139
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Amygdalectomie
o
o
le chirurgien attend la récupération du réflexe du voile pour réaliser son geste
aspiration continue des débris et du sang
5.4.3. Amygdalectomie
o enfant placé en décubitus latéral dès la fin de l’intervention
o l’hémostase spontanée est facilitée au réveil par la contraction des muscles pharyngés Indications reconnues
postérieurs lorsque l’enfant crie.
• SAOS en rapport avec une hypertrophie amygdalo-adénoïdienne chez l’enfant
• Hypertrophie amygdalienne bilatérale obstructive avec retentissement sur la croissance
Avantages : évite la morbidité associée à l’intubation d’enfants souvent enrhumés, geste très court ;
staturo-pondérale, troubles du développement oro-facial, dentaires, troubles de la
Inconvénients : risque d’obstruction des voies aériennes, d’inhalation de sang, qualité du geste, pas mastication et du langage
de morphinique • Amygdalite aigue récidivante, amygdalite chronique ne répondant pas au traitement
médical bien conduit
Méthode AVEC protection des VAS • Tuméfaction unilatérale de l’amygdale, suspecte de malignité
• Récidive d’abcès péri-amygdalien
Méthode de référence dans l’avenir
o Induction : inhalatoire au Sevoflurane le plus souvent ; IV si obstruction sévère ; morphinique Technique chirurgicale :
IV possible à faible dose
• Dissection = technique de référence
o Intubation oro-trachéale avec sonde préformée orale à ballonnet
o Entretien : Sevoflurane ou IV, O2 / N2O
Consultation pré-anesthésique - spécificités
Les principales complications primaires (avant H24) sont les complications respiratoires,
Phase postopératoire l’hémorragie et les NVPO.
L’objectif de la consultation est d’évaluer ces différents risques.
Surveillance
! Facteurs de risque de complications respiratoires : Evaluation du risque respiratoire
o Identiques à l’amygdalectomie
o adapter la durée de surveillance en SSPI au terrain ! Evaluation de l’obstruction des voies aériennes supérieures
! Reprise des boissons à H3 et de l’alimentation à H4 o examen gorge = taille des amygdales, eventuelle gène pour l’intubation
o signes de SAOS = ronflements, fréquence et intensité apnées, troubles du sommeil,
Analgésie respiration bouche ouverte, sueurs, troubles du comportement
o Enregistrement nocturne SpO2 pré-op (non nécessaire au diagnostic)
Douleur postopératoire modérée
o Sur signes d’appel uniquement : RxP, ECG, échocardiographie (HTAP)
! Paracétamol systématique pendant 24 heures (1ère dose IV) : souvent suffisant
! Critères de ventilation au masque / d’intubation difficiles :
! Traitement de recours : Nalbuphine en SSPI, codéine après reprise boissons
Sd obstructif, dysmorphie cranio-faciale, trismus (abcès)
! Principaux facteurs de risques de complications respiratoires : gravité du SAOS +
Conditions pour l’ambulatoire importance de la désaturation artérielle préopératoire
! Âge > 6 mois ! En cas de SAOS, 70 % des complications respiratoires majeures surviennent la 1ère h
! Classe ASA 1 ou 2 postop. ; les complications mineures surviennent avant la 6e h
! Absence d’anomalie de l’hémostase
! Absence de SAOS sévère Evaluation du risque hémorragique
! Milieu social adapté
! Pas de bilan d’hémostase systématique après l’âge de la marche en cas d’interrogatoire
! Proximité géographique d’un hôpital avec compétences pédiatriques
fiable et d’examen clinique négatifs
! Analgésie anticipée, relais antalgique par voie orale
! Dans le cas contraire : TCK, plaquettes (± groupe rhésus-RAI)
! Accord de sortie signé par chirurgien ORL et anesthésiste
Informations à délivrer
Elles concernent : ambulatoire, douleur, NVPO, surveillance post-op, le risque d’hémorragie
primaire et de saignement tardif
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 140 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 141
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Amygdalectomie
Prémédication Analgésie
! en cas d’apnées du sommeil sévère : PAS DE PM La douleur postopératoire est forte, inflammatoire et persiste ~ 5 jours
! Ronfleur : Atarax 1 mg/kg (per os à H-1) + EMLA ! Paracétamol débuté à l’induction
! Non ronfleur : Hypnovel 0,3 mg/kg (per os ou IR 30 min avant bloc) ! Nalbuphine ou titration morphine IV, relais per os par codéine
! AINS : contre-indiqués car ils augmentent le risque de reprise chirurgicales pour saignement
Anesthésie
Conditions pour l’ambulatoire
Induction
Possible après une surveillance postopératoire d’au moins 6 heures, en l’absence douleurs
! Inhalatoire au Sévoflurane le plus souvent + morphinique IV incontrolables, de NVPO et sous réserve de :
! pas d’antibioprophylaxie systématique ! Âge > 3 ans
! Intubation ! Classe ASA 1 ou 2
o oro-trachéale avec sonde préformée à ballonnet ! Absence d’anomalie de l’hémostase
o positionnée de façon médiane, fixation solide ! Absence de SAOS sévère
o monitorage de la pression du ballonnet ! Milieu social adapté
o Surveillance peropératoire de l’EtCO2 et des pressions d’insufflation ! Proximité géographique d’un hôpital avec compétences pédiatriques
o Risques : écrasement de la sonde par de l’ouvre-bouche et extubation accidentelle possible ! Analgésie multimodale anticipée avec relais antalgique par voie orale
lors des manipulations ! Accord de sortie signé par l’ORL et l’anesthésiste
PS : Habituellement pas d’ambulatoire chez l’adolescent en raison de l’importance des douleurs
Entretien postopératoires nécessitant la mise sous morphinique pendant 48 h.
Sévoflurane ou IV, O2 / N2O
Hémorragie post-amygdalectomie
Apports hydroélectrolytiques
Isotoniques en sel
Epidémiologie
! Prévalence : 0,5 à 3% des patients
Prévention NVPO et douleur postopératoire ! Hémorragies primaires : 80% avant H6
! Secondaire le plus souvent : de J5 jusqu’à J18, par chute d’escarre
! Dexaméthasone 0,1 à 0,5 mg/kg : systématique en peropératoire
! Zophren® 0,1 à 0,15 mg/kg : en cas de risque élevé ou en rescue
! Paracétamol systématique : 1ère dose IV à l’induction Facteurs de risque
! Prise d’AINS en postopératoire : controversé
Post-opératoire ! Âge > 6 ans
! Antécédents d’amygdalite chronique
! Saignement per-opératoire estimé > 50 ml
! PA post-opératoire élevée
Surveillance ! Technique chirurgicale à l’amygdalotome
! Vérification systématique de l’absence de saignement au niveau des loges amygdaliennes
par l’ORL avant la sortie de SSPI Conduite à tenir
! Respiratoire ! Variable selon l’importance du saignement, la clinique (durée, importance) et les résultats du
o en cas de SAOS, la normalisation des fonctions respiratoire et cardiaque est un bilan biologique
processus lent ! Moins de 0,5% seront transfusés
o En cas de SAOS grave : prévoir un séjour en USC après la SSPI ! ~25% (1-3% des amygdalectomies) vont nécessiter une reprise chirurgicale
o En cas de dyspnée laryngé : aérosol de Célestène + Adrénaline en SSPI ! En cas de reprise chirurgicale : estomac plein => induction en séquence rapide
! Reprise des boissons à H3 et de l’alimentation à H4 : pâteuse froide (laitage, glace vanille,
compote froide)
! Perfusion
o limitée à quelques heures, jusqu’à la reprise des boissons
o Soluté isotonique en sodium (RL)
o en cas de non reprise de l’alimentation : apport glucidique IV
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 142 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 143
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Corps éranger intra-bronchique
Complications
5.4.4. Anesthésie pour extraction d’un CORPS ! Inhalation de liquide gastrique (exceptionnelle)
! Laryngospasme, bronchospasme
ETRANGER INTRABRONCHIQUE ! Perforation bronchique
! Pneumothorax, pneumomédiastin, emphysème sous-cutané
! Hémorragie intra-bronchique (CE ancien avec réaction inflammatoire)
Généralités ! Œdème laryngé
• Accident grave pouvant engager le pronostic vital
• Responsable de 40% des décès accidentels chez les enfants de 1 an.
• Le décès lorsqu’il a lieu survient avant l’arrivée à l’hôpital, si bien que la mortalité intra-hospitalière
est quasi nulle. Anesthésie
• Population concernée : petits entre 1 et 3 ans, avec un pic d’incidence au cours de la 2e année de
vie.
Il n’y a pas de technique d’anesthésie de rérérence pour cette procédure. Les complications sont
• Nature du corps étranger : variable, le plus souvent alimentaire, noix et fruits secs en tête.
secondaires au CE lui-même ou à la bronchoscopie, mais très rarement à l’anesthésie.
• Localisation : voies aériennes proximales le plus souvent L’objectif est de permettre la bronchoscopie tout en assurant une ventilation satisfaisante sans
- larynx, trachée : rare efforts de toux et sans spasme bronchique. Ceci nécessite une profondeur d’anesthésie rarement
- bronche souche le plus fréquemment, droite > gauche (60%/40%) compatible avec le maintien d’une VS. Les myorelaxants sont rarement utiles ; l’anesthésie locale
des zones réflexogènes (glotte, carène) suffit dans la majorité des cas.
Diagnostic
• Signes cliniques : sensibles mais peu spécifiques; l’association de plusieurs signes renforce leur Evaluation et préparation préopératoire
spécificité.
! Evaluation du degré d’urgence
Présentation précoce :
o signes de détresse respiratoire ?
Syndrome de pénétration (identifié dans environ 80% des cas), diminution du murmure
vésiculaire ou ronchi dans le champ pulmonaire concerné. La persistance de quintes de toux o Signes d’obstruction laryngée ?
après un syndrome de pénétration avec période de latence témoigne de la mobilité intra ! S’il n’y a pas de signe de détresse : règles de jeun et prémédication habituels
trachéale du CE et d’un risque de blocage intra-laryngé.
Présentation tardive : Phase peropératoire
Fièvre, toux chronique, signes de pneumopathie
Evaluation de la gravité et du degré d’urgence de l’extraction du CE :
Induction
- Toux à la mobilisation : CE mobile dans l’arbre trachéo- ! Monitorage standard (NB : EtCO2 peu fiable du fait des fuites de gaz expiratoires)
bronchique ! Inhalatoire ou IV avec locale de glotte à la Xylocaïne spray 5%
- Signes de détresse respiratoire ! Matériel d’intubation immédiatement disponible
- Stridor, extinction ou modification de la voix, toux aboyant en faveur d’un CE laryngé. ! Pas d’antibioprophylaxie, sauf CE extrait tardivement avec signes infectieux
! Signes radiologiques : le corps étranger est rarement visualisé car rarement radio-opaque. On Entretien : inhalatoire (Sévoflurane) ou IV (Propofol)
peut observer : un trapping (CE qui fait « clapet ») en comparant les clichés en inspiration et en
expiration, une atélectasie (CE totalement obstructif), une déviation médiastinale, plus tardivement Premier look au fibroscope souple
une condensation alvéolaire voire une image d’abcès. ! ventilation au masque facial troué type Fibroxy
! Diagnostics différentiels : infection virale des voies respiratoires, asthme, pneumopathie … la ! maintien en VS possible
bronchoscopie est négative dans 15 à 20% des cas quand un vrai syndrome de pénétration a été
Pour la bronchoscopie
retrouvé.
! ventilation manuelle assistée au ballon (valve de Digby-Leigh) sur le canal latéral du
bronchoscope avec un raccord souple
Conduite à tenir ! Prévention des efforts de toux, bronchospasme et laryngospasme : recours possible aux
Une Endoscopie est indiquée devant toute suspicion de CE des voies aériennes car les CE de « petits » moyens :
diagnostic tardif sont associés à un taux plus élevé de complications. o Pulvérisation de Xylocaïne par l’opérateur au niveau de la carène, sans dépasser la dose
Dans la majorité des cas, on débute par une fibroscopie souple pour un « premier look ». Si un CE max de 7 mg/kg
est visualisé, le geste est converti en bronchoscopie. o Profondeur d’anesthésie adaptée
La bronchoscopie rigide sous anesthésie générale est la technique de référence pour o Morphinique : Rémifentanil, Alfentanil ou Sufentanil au choix
l’extraction des CE des voies aériennes. Elle permet une bonne visualisation des voies NB : Le geste est en soit peu douloureux, mais hautement réflexogène.
respiratoires et surtout une évacuation des secrétions et du (des) CE plus aisée qu’avec un
fibroscope souple (taille des pinces). Elle permet en outre de ventiler le patient au travers du canal
latéral.
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 144 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 145
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Corps étranger oesophagien
Réveil et période postopératoire
La phase postopératoire est toujours marquée par une dégradation temporaire mais marquée de 5.4.5. Anesthésie pour Extraction de Corps Etranger
l’hématose liée à la levée de la vasoconstriction hypoxique du poumon obstrué, mais sans restitutio
ad integrum de la ventilation alvéolaire de celui-ci. Le retour à la normale demande 1 à 2 heures. ŒSOPHAGIEN
! Analgésie : paracétamol
! Oxygénothérapie selon la SpO2
! Aérosols corticoïdes + adrénaline en cas de dyspnée laryngée Généralités
! Kinésithérapie respiratoire selon les besoins ! Population concernée : la même que pour les CE des voies aériennes
! Radio de contrôle au réveil indispensable en cas de CE de présentation tardive (à la recherche ! Nature du corps étranger : variable, le plus fréquent est la pièce de monnaie.
de complications) ! Les piles boutons constituent une grande urgence vitale.
! Corticothérapie par voie générale et poursuite de l’antibiothérapie en cas de CE extrait ! Localisations préférentielles : sphincter supérieur de l’œsophage, bouche œsophagienne, crosse de
tardivement l’aorte (rétrécissements).
Diagnostic
• Signes cliniques :
- Ingestion passée souvent inaperçue, bien que des signes voisins d’un syndrome de pénétration
puissent être présents.
- L’enfant peut être totalement asymptomatique.
- Le tableau peut comporter : dysphagie, hypersialorrhée, vomissements, douleurs cervicales ou
thoraciques, stridor et signes de détresse respiratoire signant un corps étranger pharyngé (en face
du larynx).
- Tardivement, on peut observer un syndrome infectieux, une toux chronique, une dysphagie voire
aphagie, un amaigrissement…
• Signes radiologiques :
On recherche un corps étranger radio-opaque (pièces, boutons).
On peut parfois faire la distinction entre une simple pièce et une pile bouton (présence d’un liseré plus
clair de face correspondant au joint isolant de la pile).
Conduite à tenir
Dans tous les autres cas ou après échec de retrait à la pince de Magyll
Œsophagoscopie rigide sous AG pour retirer le CE et faire un bilan des lésions muqueuses
associées (recherche de fistule).
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 146 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 147
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Lavage broncho-alvéolaire
Deux cas particuliers consituent des urgences vitales
! CE pharyngé, massif, souvent enclavé, pouvant entrainer une asphyxie ; 5.4.6 Protéinose Alvéolaire :
! Ingestion de pile bouton : taux de complications élevé (lésions électriques, nécrose de la paroi
par pression, brûlures). En particulier, les piles au lithium occasionnent des lésions de nécrose Lavage Broncho-Alvéolaire Thérapeutique
en quelques heures. Dans ce cas l’œsophagoscopie est une urgence vitale.
NB : si le CE tombe dans l'estomac à l'induction anesthésique (ce qui arrive souvent par
relâchement des sphincters), il n’est pas nécessaire de le retirer sauf s’il s’agit d’une pile.
Pathologie
• Pneumopathie interstitielle chronique chez l’enfant
• Maladie rare, d’origine génétique probable puisque la plupart des patients sont originaires de l’île
de la réunion
Complications (rares)
• Caractérisée par l'accumulation de lipoprotéines dans les alvéoles
! Inhalation de liquide gastrique
! Perforation œsophagienne Clinique
! Fistule oeso-trachéale • Difficultés respiratoires et toux persistante au décours d’un épisode infectieux avec des râles
! Rares cas de fistules oeso-aortiques crépitants à l'inspiration
! Détresse respiratoire • Parfois hypoxie nécessitant une oxygénothérapie
! Plus tardivement : sténose œsophagienne (lésions circonférentielles)
Signes radiologiques
• Radiographie pulmonaire : opacités alvéolaires bilatérales (caractéristiques, mais non spécifiques)
Evaluation et préparation préopératoire • Tomodensitométrie en haute résolution révèle des opacités en verre dépoli, généralement
accompagnées d'un épaississement des cloisons inter-lobulaires
! Evaluation du degré d’urgence :
o patient symptomatique ? Diagnostic
o nature du CE ? • Repose sur le lavage broncho-alvéolaire (LBA) diagnostique
o signes de détresse respiratoire ? • Ce LBA met en évidence un liquide laiteux, composé de dépôts extra- et intra-macrophagiques,
! S’il n’y a pas de signe de détresse ni de suspicion de pile : règles de jeûne et prémédication prenant la coloration à l'acide périodique de Schiff (PAS) et des débris cellulaires
habituels.
Formes cliniques et signes de gravité
• Plus l’enfant est jeune et rapidement O2-dépendant, plus la maladie est grave
Anesthésie • Les formes à révélation immédiate, évoluant rapidement vers le décès dans un tableau
d'insuffisance respiratoire, seraient liées à un déficit en protéine B du surfactant.
! Induction :
• Les formes à révélation postnatale peuvent être primitives ou associées à d’autres affections
o Monitorage standard
o inhalatoire ou IV, induction séquence rapide si vomissements ou patient non à jeun Traitement :
o pas d’antibioprophylaxie (sauf CE extrait tardivement avec signes infectieux
• le LBA itératif des poumons est actuellement le seul traitement efficace des formes sévères
! Entretien : inhalatoire (Sévoflurane) ou IV (Propofol) • Il nécessite de laver avec jusqu'à 200 ml/kg de NaCl 9‰ chaud
! Tentative de retrait à la pince de Magyll : ventilation au masque facial. En cas d’échec : IOT. • On ne lave qu’un seul poumon à la fois
! Œsophagoscopie : IOT sonde placée sur le côté, ballonnet peu gonflé car pouvant gêner la • Les lavages sont réalisés par série de 4 à 8, espacés de 2 à 3 jours
progression de l’œsophagoscope • Le NaCl 9‰ est injecté par le fibroscope, à la partie la plus distale possible des bronches, par
seringues de 10, 20 ou 50 ml choisies en fonction de la taille de l’enfant et de sa tolérance clinique
au lavage.
Réveil et période postopératoire
! Analgésie : paracétamol
! Oxygénothérapie selon la SpO2 Préparation préopératoire
! Kinésithérapie respiratoire selon les besoins
Le plus souvent pas de prémédication pour ces enfants fragiles, polypnéiques et oxygéno-
dépendants, qui doivent pouvoir tousser au réveil.
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 148 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 149
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Lavage broncho-alvéolaire
Anesthésie Réveil et période post-opératoire
! conditionnés par l’élimination du surplus de liquide de lavage : le délai d’extubation et la
Principaux problèmes liés au geste durée du séjour en SSPI en dépendent
! avant que le patient ne soit parfaitement réveillé, il faut aspirer au maximum le sérum par le
! La « noyade thérapeutique » : il faut donc maintenir l’hématose puis assurer l’élimination du fibroscope, de façon répétitive en exerçant sur le malade des manœuvres de kinésithérapie
liquide de lavage restant dans les alvéoles respiratoire « agressive s», type mucoviscidose
! L’hypothermie induite (la surface alvéolaire représente 60-80 fois de la surface corporelle) ! certaines patients (fatigués et dénutris) vont bénéficier d’une ventilation artificielle avec un
PEP+4 de façon transitoire en SSPI (en générale < 1 h)
Induction ! Pour les patients les plus petits, les plus fragiles et oxygéno-dépendants, il est illusoire
! Elle peut être longue et difficile chez ces patients aux échanges gazeux perturbés d’envisager l’extubation : ils vont nécessiter une ventilation mécanique de 24 h en
! Réalisée le plus souvent en oxygène pur avec du sevoflurane réanimation pédiatrique => il faut vérifier la disponibilité d’une place avant de débuter le
! Mise en place d’une voie d’abord fiable avec entretien secondaire souvent au propofol geste.
! Pas de curare en per-opératoire
! Sufentanil à l’induction anesthésique, habituellement non renouvelé (l’enfant doit être le plus
tonique possible au réveil)
Intubation et ventilation
! Chez l’enfant de plus de 6-9 mois
o intubation trachéale avec une sonde d’intubation de diamètre interne > 3,5 pour autoriser
le passage du fibroscope le plus petit (Ǿ externe de 2,7)
o Il est alors possible de ventiler et laver en même temps
! Chez l’enfant plus petit
o intubation avec une sonde 2 à 2,5 sans ballonnet, poussée sous contrôle du fibroscope,
de manière sélective dans le poumon non lavé (si possible) ; le fibroscope étant introduit à
coté de la sonde d’intubation;
o en fin d’anesthésie, l’enfant sera ré-intubé avec une sonde de taille normale pour son âge
jusqu’au réveil complet
! Compte tenu : des modifications de compliance pulmonaire dues à la protéinose, des
modifications de pression intra-pulmonaire dues au lavage et de la présence du fibroscope, la
ventilation sous machine est quasi impossible : seule la ventilation manuelle permet de
maintenir une SpO2 correcte (objectif : SpO2 > 90 % en oxygène pur)
! Mise en place d’une sonde naso-gastrique et d’une sonde naso-pharyngée qui permettront
d’aspirer régulièrement les « excès » de lavage
Installation
! en décubitus latéral: on ne lave qu’un poumon à la fois, le poumon déclive
Entretien de l’anesthésie
! soit sous sevoflurane, mais souvent insuffisant par insuffisance de diffusion alvéolo-capillaire
! soit par propofol au PSE
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 150 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 151
5. CHIRURGIE PEDIATRIQUE Nagata
5.4.7. Reconstruction auriculaire selon Nagata ! Signes de microsomie hémifaciale: dysmorphie orbite / mandibule / oreille / nerfs / tissus
mous
ou Brent ! Aucun bilan préopératoire systématique n’est nécessaire
Généralités Anesthésie
• Correction de microtie ou hypoplasie congénitale de l’oreille externe
• Il s’agit d’une chirurgie plastique, impliquant une demande personnelle et une parfaite adhésion
du patient, mais néanmoins indispensable pour la mise en place ultérieure d’une prothèse Induction et Installation
auditive. ! Monitorage et induction standard
• Nécessite au moins 2 temps opératoires ! 1 VVP avec prolongateur suffisamment long
• Consiste en la création d’une maquette de cartilage avec un cartilage costal autologue, ! intubation orotrachéale (éventuellement sous fibroscopie) et sonde gastrique
reproduisant les reliefs d’une oreille et recouverte de peau.
! sondes fixées du côté opposé à l’oreille à reconstruire et protégées des champs
! décubitus dorsal, léger proclive, tête tournée du côté opposé
Prise en charge chirurgicale ! Antibioprophylaxie : Orbénine 50 mg/kg à l’induction, puis 25 mg/kg 2 heures après puis
toutes les 6 heures
1er temps chirurgical
o Prélèvement de cartilage costal autologue (~ 90 min)
• 2 ou 3 segments d’arcs costaux sont prélevés sur les dernières côtes du côté homolatéral à 1er temps chirurgical
l’oreille reconstruite ! Prélèvement de cartilage costal : risque d’effraction pleurale pendant le geste et de
• Incision en regard du bord inférieur du grill costal, 1 Redon laissé en place décollement secondaire (douleur thoracique intense per- et postop)
• Risque d’effraction pleurale pendant le geste et de décollement secondaire ! Préparation du greffon : pas de stimulation nociceptive pour le patient ! alléger l’anesthésie
o Préparation du greffon (~ 90 à 120 min) : ! Temps de pansement assez long : 15 à 20 min
• Sculpture extemporanée du greffon tridimensionnel reproduisant les reliefs de l’oreille
• Les différents fragments de cartilage constituant la maquette sont réunis par des fils
métalliques transfixiants pour augmenter leur cohésion 2ème temps chirurgical
o Implantation du greffon sous la peau de la région auriculaire (~ 90min) ! Prévoir de tourner la tête pour l’otoplastie controlatérale
• 1 Redon laissé en place, aspiratif : l’aspiration permet au revêtement cutané d’être bien ! Prélèvement de la greffe de peau provenant de la région inguinale
appliqué au cartilage sculpté
! Douleur thoracique peu importante
2ème temps chirurgical
• 6 mois à 1 an plus tard : élévation du pavillon
• But : Décoller l’oreille reconstruite en créant le sillon rétro-auriculaire
Réveil et période post-opératoire
• Un greffon de cartilage (mis en nourrice sous la peau thoracique lors du 1er temps) est placé
Prévention systématique des NVPO
derrière l’oreille pour l’élever du plan cutané. La solution de continuité cutanée est recouverte
d’une greffe cutané (Pour toute chirurgie utilisant le bistouri électrique à proximité de l’oreille)
• Une otoplastie controlatérale est parfois associée dès ce 2e temps pour que l’écartement des
2 oreilles soit symétrique.
Spécialement pour le 1er temps chirurgical
1. Prélèvement cartilage en nourrice (pas de risque d’effraction pleurale)
2. Prélèvement greffe de peau mince provenant de la région inguinale homolatérale, infiltration avec ! Radio de thorax au réveil (effraction pleurale ?)
un anesthésique local ! Douleur thoracique ± intense pendant ~ 48h : titration morphine IV en SSPI, puis relais par
3. Elévation du pavillon et greffe de peau PCA Morphine
! Alternatives : Nubain 0,2 mg/kg x 6/j ou morphine per os 0,2 mg/kg x 6/j
3ème temps chirurgical : Retouches ± otoplastie controlatérale ! Poursuite antibioprophylaxie jusqu’à l’ablation des fils
Evaluation préoperatoire
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 152 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 153
6. NEUROCHIRURGIE Tumeurs cérébrales
ANESTHESIE
6.1. Tumeurs Cérébrales Généralités
! HTIC = estomac plein permanent => induction en séquence rapide
Généralités et Clinique : ! Installations très diverses et complexes : rigueur et attention extrêmes
• Hypertension intracrânienne (HTIC) : céphalées et vomissements parfois au long cours, yeux en ! AG profonde et stable, PPC préservée par PAM > 60 mmHg
coucher de soleil chez les jeunes enfants ! Compenser les pertes sanguines
• Troubles de l’équilibre, paralysie oculomotrice, diplopie, troubles de déglutition ! Suivi ++ des temps opératoires
• Troubles endocriniens pour certaines (ex : craniopharyngiome +++) ! Pas d’extubation sur table en principe
• Fréquence des tumeurs : fosse postérieure (TFP) > craniopharyngiome et voies optique >
pinéale > supra-sellaire Prémédication
! Tranxène 1-2 mg/kg per os une heure avant l’intervention sauf si HTIC
Induction
! Intraveineuse ou par inhalatoire en l’absence d’abord veineux
! Intubation nasotrachéale en évitant de mobiliser le rachis cervical
! Sonde naso-gastrique et thermique
! Voies veineuses de remplissage
! Cathéter central avec PVC
! Cathéter artériel (PAM et gazométries répétées)
! Sonde urinaire avec diurèse horaire
! Protection oculaire
Antibiothérapie
Bilan préopératoire ! Rocéphine 50 mg/kg IVL (max : 2,5 g)
! Simple et sans spécificités si HTIC modérée
! Après chimiothérapie : échographie cardiaque avec étude de la fonction systolique et Installation
diastolique +++ Deux situations très différentes:
! Anomalies de fonction diastolique après chimiothérapie : attention aux halogénés ! Décubitus ventral
o Risque faible d’embolie gazeuse (EG)
Préparation à l’intervention o Saignement plus important
! HTIC par gêne à l’écoulement du LCR ( hydrocéphalie o Risque de compression jugulaire par flexion-rotation de la tête : à prévenir
o avant l’exérèse tumorale : ventriculocysternostomie ou DVP ! Position assise pour les TFP
! Traitement médical : Solumédrol (2 mg/kg) poursuivi en postopératoire
! Engagement cérébral : très haut risque chirurgical et anesthésique, Complications per-opératoires
o Mannitol ou SSH préopératoire ! Instabilité hémodynamique : complication la plus fréquente en dehors de l’EG. Sa prévention
o Hyperventilation de sauvetage au besoin repose sur le remplissage préalable à l’installation en position assise. Le PAC et la
o Monitorage PAM au minimum surélévation des jambes favorisent le retour veineux. Le passage en position assise entraîne
une élévation de la diurèse (rôle possible de l’ANF).
! HTIC aiguë : anti-œdémateux, hyperventilation, ponction de LCR
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 154 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 155
6. NEUROCHIRURGIE Tumeurs cérébrales
! Stimulations chirurgicales du tronc cérébral ou du plancher ventriculaire : HTA,
bradycardie => arrêt immédiat de la stimulation La position assise
! Extubation accidentelle sur table : redoutable en raison de la difficulté de l’intubation dans Généralités
• Avantages
cette position
% Meilleure exposition chirurgicale, meilleur drainage du LCR
% Meilleur drainage du sang veineux réduisant le saignement peropératoire
Période postopératoire % Accès plus facile aux voies aériennes supérieures, thorax et extrémités
! Passage en réanimation, en position demi-assise % Observation possible de la stimulation des nerfs faciaux
! Ventilation ajustée de manière à avoir une légère hypocapnie
.
• Inconvénients
! Pas d’anticonvulsivant sauf si ATCDs d’épilepsie % Risque majeur d’embolie gazeuse
2
! Perfusion sur la base de 1000 ml/m /24h % Instabilité hémodynamique possible
! PCA morphine à faibles doses % Ischémie médullaire avec tétraplégie si hyperflexion de la tête
! Corticothérapie poursuivie pendant 4 jours puis arrêt progressif % Œdème bucco-laryngé
! Réveil progressif en cas de tumeur extra-axiale % Aérome postopératoire (arrêt à la fermeture si N2O)
! En cas de tumeurs du tronc cérébral : % CI théorique : patent foramen ovale (embolie artérielle paradoxale)
o enfant maintenu sous sédation après avoir vérifié l’absence de déficit moteur. Physiopathologie de la position assise
o Ventilation contrôlée prolongée en cas de stimulations chirurgicales peropératoires • � retour veineux et volume éjection systolique: ↓ débit cardiaque
à retentissement sévère • Pression dans les veines du cou infra-atmosphérique : embolie gazeuse
o Installation secondaire en DLD et DLG car troubles de déglutition fréquents • � pression de perfusion cérébrale
• Troubles du rapport ventilation/perfusion secondaires à ↓ perfusion de l’apex pulmonaire
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 156 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 157
6. NEUROCHIRURGIE Craniopharyngiome
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 158 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 159
6. NEUROCHIRURGIE Craniosténose
Diabète insipide (DI) périopératoire
! Peut apparaître en pré- per- ou post-opératoire
! Polyurie > 2 ml/kg/h avec hypernatrémie > 145 mEq/l et Osmo P > Osmo U
6.3. Craniosténose
! A distinguer d’une polyurie après surcharge hydrique ou d’une hyperosmolarité induite
(mannitol, SSH, hyperglycémie etc.) Formes cliniques
! Surveillance : natrémie, natriurése et osmolarités plasmatique et urinaire au minimum 4 fois • Forme non syndromique = habituellement ASA 1 voire ASA 2
par jour, et au déclenchement de la polyurie • Syndromique = malformations associées, HTIC, hypoxie chronique
! Bilan entrées/sorties toutes les 3 heures
! Perfusion de base postopératoire : NaCl 9‰ 2 ml/kg/h Diagnostic
! Pas de compensation de diurèse en postopératoire immédiat • Précoce sur la dysmorphie pour la plupart, tardif pour l’oxycéphalie
! Traitement médicamenteux en post-opératoire immédiate : • HTIC sévère et exophtalmie sévère dans les faciosynostoses
! Deux cas de figure
o DI connu et traité en préopératoire Traitement
− Donner la dose usuelle à la prémédication • Chirurgical
− Surveillance biologique systématique, reprise du traitement per os dès la reprise de • Préparation respiratoire ± trachéotomie pour les formes syndromiques
l’alimentation
− Si polyurie > 2 ml/kg/h pendant 3 h et Na sang > 145 mEq/l avec Osmo sang> osmo Particularités
urinaire : Minirin IV en attendant le relais per os possible iv. • Pertes sanguines majeures obligatoires (difficiles à évaluer et à compenser en temps réel)
• Interventions précoces sur petit poids
− Cs et relais par les endocrinologues à la sortie d’USC • Peu ou pas de difficultés d’intubation
o DI non traité en pré-opératoire • Monitorage invasif quelle que soit la forme
− Surveillance biologique et critères de traitement : idem • Prise en charge péri-opératoire complexe pour les syndromiques
− Posologie initiale du Minirin® : 0,25 à 0,5 µg IV en 2 administrations en principe à 12 h
d'intervalle, mais adaptée aux besoins de l'enfant ; ajustement possible si polyurie
persistante par fractions de 0,1 µg IV jusqu’au blocage effectif de la diurèse, si critères
biologiques persistants
− Relais oral quand besoins journaliers définis et rythme régulier
! En cas de blocage de la diurèse > 12 h : diminuer la posologie précédente de moitié puis
adapter progressivement pour obtenir 2 injections par 24 heures
! Diagnostics différentiels et autres troubles hydroelectrolytiques post-opératoires possibles :
Diurèse osmotique, SIADH, Salt Wasting Syndrom
! Cs d’endocrinologie et prise en charge au long court dès sortie d’USC
Scaphocéphalie
Installation
! Têtière 1/2 lune ± billot sous les épaules
! Position quasi 1/2 assise pour les scaphocéphalies
Monitorage
! Standard + pression artérielle sanglante et PVC
! Sonde urinaire si craniosténose complexe
! Accélérateur de perfusion purgé avec colloïdes
(si poids < 10 kg transfuseur de précision en amont du montage de l’accélérateur)
! Seringues électriques (2) et pompe à perfusion
! Sonde thermique (œsophagienne ou rectale) et Bair Hugger®
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6. NEUROCHIRURGIE Craniosténose
Anesthésie Problèmes postopératoires - 24èmeheure
! Sédation / Eveil
Induction ! Saignement : compensation de l’hémorragie (utilisation du redon récupérateur jusqu’à
! Sevoflurane + Sufentanil (0,3-0,5 µ/kg) H6), qui se peut se poursuivre durant les 12 premières heures imposant surveillance en
! Curares courts si besoin réanimation
! Analgésie
Intubation o Paracétamol systématique
! Oro-trachéale + sonde oro-gastrique o Titration morphine si FLACC > 4 avec relais morphine per os
! Fixation sans dépasser une ligne commissure des lèvres – tragus o Nifluril® 40 mg/kg/j pendant 5 jours
! Reprise de l’alimentation 6 h après extubation
Antibioprophylaxie ! Ablation du cathéter artériel le lendemain matin et du cathéter central à J3
! céfamandole : 25 mg/kg ! Venofer
! ou Augmentin 50 mg/kg + gentamycine 3 mg/kg (chirurgie cranio-faciale avec ouverture de o le lendemain matin si Hb < 13 g/dl
cavités) o sous surveillance hémodynamique
o 0,3 ml/kg à diluer dans du NaCl 9 ‰ pour ramener à 20 ml
Réduction du saignement et de la transfusion o passer 5 ml en 15 min sur le cathéter central
o passer les 15 ml restant en 60 min si RAS après la dose test (urticaire,
! Discussion en cours sur l’intérêt de l’acide tranexamique (Exacyl®)
hypotension, érythème)
! Apport de fer préopératoire
o Venofer à passer seul sur le KTc
Entretien o Rincer la ligne avant et après
! NFS à J1 et J3
! Sufentanil IVSE ! à J3 si Hb < 10 g/dl reprise
o dilution - si enfant < 5 kg ( 1 ml = 2,5 µg o Ferrostrane® = 1 ampoule/jour
- si 5 < enfant < 10 kg ( 1 ml = 5 µg # 1 cac/j si < 10kg
- si enfant > 10 kg ( 1 ml = 10 µg # 2 cac/j si 10-15kg
o posologie : 0,5 µg/kg/h puis 0,3 µg/kg/h après les craniectomies # 3 cac/j si > 15kg
! Halogénés (Sévoflurane) o Foldine
! Perfusion : NaCl 9 ‰ - si enfant < 10 kg => 5 ml/kg/h # 1/2 cp/j si < 10kg
- si enfant > 10 kg => 3 ml/kg/h # 1 cp/j si 10-15kg
! Surveillance hémodynamique et saignement # 2 cp/j si > 15kg
! Périodes à risque : temps de découpe osseuse, fermeture
Compensation de l’hémorragie
! Volume estimé sur la quantité du saignement surtout, valeur PVC et courbe de PA
! Qualité
o Colloïdes (sans dépasser 30 ml/kg)
o CGR
o PFC et plaquettes si > 1 masse sanguine (ratio 1/1.5< PFC/CGR< 1/2, ratio en cours
d’évaluation)
! Quantité : volume à transfuser (ml) = [Hbsouhaitée] - [Hbobservée] x 3 poids (kg)
Réveil
! Craniosténose non syndromique : extubation rapide
en SSPI
! Craniosténose syndromique
o Chirurgie lourde et très hémorragique
(volontiers > 2 masses sanguines)
o Douleur postopératoire sévère (distraction,
traction transfaciale etc.)
o Sédation procurant le calme et le confort
du patient mais permettant l’évaluation
neurologique => risque d’HED
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6. NEUROCHIRURGIE Urgences neurochirurgicales
Monitorage
! Standard + pression artérielle sanglante au minimum
! Mise en place pendant l’installation du malade au bloc au besoin
! Accélérateur de perfusion purgé avec colloïdes
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6. NEUROCHIRURGIE Traumatisme crânien
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6. NEUROCHIRURGIE Hématomes sous-duraux
Apports hydroélectrolytiques et nutritionnels
Perfusion de base
6.6 Hématomes sous-duraux aigus
! 2 ml//kg/h de NaCl 9‰, sauf si hypoglycémie (P4G5%), dans les 24-48 premières heures Clinique / causes fréquentes
! Apports d’électrolytes (Na, K, Cl, Ca), d’oligo-éléments et polyvitamines dès J1 • Hématome sous-dural < 6 mois = BB secoué jusqu’à preuve du contraire
Nutrition • Rarissimes causes métaboliques et troubles d’hémostase (bilan complet)
Débuter dès que possible une nutrition entérale continue ou une nutrition parentérale en cas
d’échec. Diagnostic
• HSD récent
Autres traitements • HTIC : fontanelle tendue, irritabilité, somnolence, malaise, crises convulsives, yeux en couché de
! Anomalies de l’hémostase soleil
o Reflètent la sévérité du TC • Anémie aiguë si très volumineux
o Correction si manifestations cliniques : PFC, fibrinogène, • Lésions associées osseuses d’âges différents (radio de squelette)
o Place à définir : Exacyl®, Novoseven® • Hémorragies rétiniennes (perles Jacobines) au fond d’œil
o Objectifs : Plaquettes > 100 000, TP > 60%, fibrinogène > 1,5-2 g/l
! Diabète insipide Traitement
o Traduit une souffrance cérébrale majeure ou une atteinte directe de la tige pituitaire, • Prophylaxie des crises convulsives
de la post-hypophyse ou de l’hypothalamus • Drainage-évacuation si DTC altéré
o Il peut être temporaire
! SIADH, Cerebral salt wasting : traitement symptomatique Particularités
! Otorragies-otorrhée-rhinorrhée • Risque majeur d’état de mal convulsif
o Pas d’antibiothérapie systématique • Pronostic fonction de la gravité des convulsions
o Drainage lombaire externe si persistance > 24 heures ! Enquête médico-sociale systématique
! Urgences neurochirurgicales : plaies craniocérébrales, embarrures ouvertes, CE intra- ! Bi-thérapie anti convulsivante systématique
cérébral, HED aigu ! Pronostic catastrophique si EMC réfractaire Hématome sous-dural
! Si urgence chirurgicale autre chez un polytrauma avec TC grave
o Mesure préalable de la PIC
o Geste a minima Protocole Hématomes sous-duraux chez l’enfant de moins de 2 ans
o Assurer la stabilité hémodynamique +++ (PPC) ! Si manifestation convulsive antérieure ou onde lente à l’EEG avec petits épanchements sous-
duraux ou image d'ischémie au scanner
o J1 - Dilantin dose de charge (15 mg/kg en 30 min)
puis 5 mg/kg/8h les 24 premières heures
- Gardenal 15 mg/kg en 30 min
o J2 - Dilantin : 2,5 mg/kg/8 h
- Gardenal : 5 mg/kg iv ou per os
- contrôle EEG le matin
o J3 Gardenal seul si EEG OK
! Dosage dilantinémie :
o A réaliser 8 heures après la dose de charge puis toutes les 8 heures pendant 24
heures, et enfin 48 heures après l'arrêt du Dilantin
o Prélèvements réalisés juste avant l'injection du Dilantin (taux résiduel)
! si état de mal convulsif ou intubé-ventilé à l'arrivée : Pentothal
! si crise convulsive après 24 heures de Dilantin : Pentothal
! Pentothal
o Dose de charge de 10 mg/kg puis 2-5 mg/kg/h pendant 48 h
o Puis diminuer à 1/2 dose avec relai par Gardenal 10 mg/kg en 30 min
o au 4ème jour : arrêt du Pentothal et poursuite du Gardenal seul
o Si pentothal : Dopamine 10 µg/kg/min, restriction hydrique à 2 ml/kg/h ± diurétiques
! Tenir compte des apports en seringue électrique et purge PVC et PA (6 ml/h) pour calculer le
bilan entrée-sorties qui doit être négatif
! Tous les patients doivent être vus par le neurologue avant leur sortie du service
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6. NEUROCHIRURGIE Abcès et empyèmes intracrâniens
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6. NEUROCHIRURGIE Chirurgie cardiaque
! Les molécules à large spectre d’action type C3G comme le Céfotaxime (200mg/Kg/j en 4
prises), ou la Clindamycine (40 mg/Kg/j en 4 prises), associées à la Rifampicine (30 mg/Kg/j 7.1. CARDIOCHIRURGIE
en 2 prises) et à un agent anti-anaérobie comme l’Ornidazole (30 mg/Kg/j ; relai oral par
flagyl) sont le plus utilisés en association. La fosfomycine et les fluoroquinolones peuvent
aussi trouver une indication.
7.1.1 Chirurgie cardiaque – Définitions
Traitement médical associé CIA communication inter auriculaire
! Antiœdémateux (corticoïdes voire mannitol dans les formes graves) CIV communication inter ventriculaire
! Anticoagulant à dose préventive ou curative efficace si thrombophlébite cérébrale associée RVPA retour veineux pulmonaire anormal
(HBPM)
! Anti-convulsivant TGV transposition des gros vaisseaux, synonyme de discordance artério veineuse
Le tout prescrit systématiquement dans les abcès et fréquemment dans les empyèmes. double discordance. Contrairement à la TGV, les vaisseaux sont en place mais
DD les ventricules ne sont pas concordants.
Traitement chirurgical Cœur tri atrial présence d’une membrane dans l’OG
! Pour les abcès cérébraux : il consiste le plus souvent en une ponction-aspiration prudente et DCPP dérivation cavo pulmonaire partielle
précise du pus lésionnel (par ponction stéréotaxique ou micro volet de craniotomie),
accompagnée parfois de petits lavages au sérum physiologique chaud bétadiné et doux, pour
DCPT dérivation cavo pulmonaire totale
ne pas majorer l’œdème et risquer la rupture hémorragique dans l’abcès voire l’engagement APSO atrésie pulmonaire à septum ouvert
cérébral. SWITCH intervention consistant à dé transposer les gros vaisseaux (date de 1975)
! Pour les empyèmes cérébraux : il consiste au contraire en une évacuation la plus exhaustive remplacement de la valve aortique par la valve de l’AP. Cette dernière est
possible de l’ensemble des lésions inflammatoires septiques intracrâniennes constatées au ROSS remplacée par une homogreffe ou synthétique.
scanner, par un large volet de craniotomie permettant d’explorer largement le cortex cérébral remplacement de l’aorte hypoplasique par l’artère pulmonaire. Tube VD/AP pour
atteint. Ce geste chirurgical invasif doit être répété sans hésitation selon l’évolution NORWOOD refaire la circulation pulmonaire
iconographique des lésions. RASHKIND création d’une CIA par voie vasculaire sous contrôle radiologique
! On surveillera l’efficacité du traitement (clinique, scanner hebdomadaire, évolution bi- FONTAN anastomose mono-cavo-pulmonaire entre la veine cave supérieure et l’AP droite
hebdomadaire de CRP, leucocytose) et la tolérance du patient au traitement (clinique des KONNO résection du VG car hyperplasie sous aortique
effets secondaires, NFS, BHC…).
! Lorsque l’évolution est bonne, jugée selon un faisceau d’arguments cliniques, biologiques et
iconographiques, la poursuite du traitement par voie orale est possible pendant une durée
recommandée d’un mois au moins, et sous contrôle d’un suivi d’imagerie espacé.
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7. CARDIOLOGIE Chirurgie cardiaque
NB : en cas d’arrêt circulatoire ou de greffe poser en plus une sonde thermique œsophagienne
7.1.2. Préparation de la Salle en Cardio-chirurgie (gradient)
Plateau d’intubation
! manche de laryngoscope ! sonde gastrique
! lames ! 2 moustaches
! pince de Magill ! gouttes OPH
! sondes d'intubation ! sparadrap hypoallergique (occlusion
! sondes d'aspiration palpébrale)
! valve de Digby-Leigh™ ! seringue pour ballonnet
Monitorage
! régler l’électrocardioscope (patient, alarmes, zéros des pressions invasives)
! fouet à 5 brins mis en place par les IBODE
! pression artérielle non invasive avec brassard adapté
! pressions invasives (de gauche à droite) : PA réglée sur « optimale », POG réglée sur « 30 »,
PVC réglée sur « 30 »
! oxymètre de pouls avec capteur adapté
! sonde thermique rectale ou vésicale mise en place par les IBODE
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7. CARDIOLOGIE Chirurgie cardiaque
MONTAGES DES SOLUTÉS
RAMPE DE PRESSION POUR POIDS < À 20 KG
Tête de
Figure n°1 Figure n°1 bis Figure n°2 pression P1
Voluven Voluven G10%
500ml 250 ml Couleurs des rampes de robinets
500ml ou R : rouge - V : vert - W : blanc - J : jaune - B : bleu
P4 G5%
Vers KT artériel R
NaCl 0,9%
250 ml V
Tête de
pression P3
Vers ligne cardioplégie W
Vers ligne J
Seringue 2,5 ml POG
Rampe
4 robinets:
Vers KT
central (voie B
distale) B J W R
B B : bleu
J J : jaune
W : blanc
W R : rouge
Tête de
R pression P2
Figure n°3
Technique
! Purge de tout le système, y compris les robinets, pour éliminer toutes les bulles.
Rampe de tête de pression (Fig. 3, 4 et 5) ! Faire les zéros et changer les libellés P1 = PA; P2 = PVC et P3 = PAo
Matériel ! Régler les échelles : P1 = optimale, P2 = 30 mmHg, P3 = 240 mmHg pendant la cardioplégie
! sérum physiologique 250 ml + 10 mg Héparine (greffe) puis 30 mmHg ensuite
! si poids < 20 kg, rampe sans flush au niveau des têtes de pression ! Au moment de la purge du KTC (voie distale ou marron), tendre un connectub de 1,5 m à
! si poids > 20 kg, rampe avec flush au niveau des têtes de pression (sauf pour la tête P3) l’opérateur et le raccorder à la place du bouchon.
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7. CARDIOLOGIE Chirurgie cardiaque
! Rapifen® (Alfentanyl)
RAMPE DE PRESSION POUR POIDS > 20 KG o Induction : dose : 20 à 30 mcg/kg
Tête de pression - seringue de 10 ml
P1 avec Flush - dilution selon poids : 50 mcg (< 5 kg), 100 mcg (5-20 kg), 250 mcg (> 20 kg)
NaCl o Entretien : dose : 2 mcg/kg/min
0,9% - seringue de 10 ml
250 ml - dilution : 250 mcg/ml si < 8 kg à 500 mcg/ml si > 20 kg
- connectub de 1,50 m
Vers KT
artériel R
! Norcuron® (Bromure de vécuronium)
o dose : 0,08 à 0,1 mg/kg
Vers ligne V o seringue de 10 ml
cardioplégie o dilution : 0,4 (< 5 kg) à 0,8 mg/ml (> 5 kg)
Tête de pression
P3 sans flush
W ! Sufenta® (Sufentanil) pour les grands
o Induction : dose : 0,5 mcg/kg
- dilution à 5 ou 10 mcg/ml
J o Entretien : dose : 0,5 mcg/kg/h
Seringue 2,5 ml Vers ligne
POG ! Ultiva® (Rémifentanil)
o ramener 2 mg d’Ultiva® et 20 mg de Kétalar® dans 40 ml de G5%
B o Induction : 1 ug/kg en 30 s
o Entretien : 0,2 à 0,5 mcg/kg/min
Vers KT B J W R
central (voie ! Atropine
distale) o dose : de 10 à 20 mcg/kg
Tête de pression P 2 o seringue de 10 ml
avec flush
Figure n°4 o dilution: 50 mcg/ml
! Kéfandol® (Céfamandol)
o présentation : flacon de 750 mg
o dilution avec 7,5 ml de G5% = 100 mg/ml
Médicaments d’anesthésie et de réanimation o doses
La dilution des drogues se fait avec du G 5% - induction = 20 mg/kg
- début de CEC = 10 mg/kg
! Seringue de purge G5% - fermeture = 20 mg/kg
o seringue de 10 ml NB : Pour les petits poids (< 10 kg) : diluer d’abord à 100 mg/ml puis ne conserver qu’une quantité
o robinet égale à 10 fois le poids et compléter à 10 ml. Il suffira d’injecter 2 ml à l’induction et à la fermeture,
o connectub. de 1 m et 1 ml au départ en CEC.
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7. CARDIOLOGIE Chirurgie cardiaque
! Adrénaline
o amp. de 5 ml à 1 mg/ml
o dilution selon le poids : 1 mg/10 ml pour 3 kg, 2 mg/10 ml pour 6 kg etc.
o dose : de 0,1 mcg/kg/min à 1 mcg/kg/min maxi. Après on passe en assistance.
! Avlocardyl® (Propanolol)
à préparer pour les fallots
o amp. de 5 ml à 1 mg/ml
o dilution à 100 mcg/ml
! Autres drogues
o Régitine® (Phentolamine) : amp. de 1 ml à 10 mg, diluer dans 10 ml (vasodilatateur puissant)
o Noradrénaline : amp. de 4 ml à 2 mg/ml (vasoconstricteur puissant)
o Néosinéphrine® : amp. de 10 mg/ml. Diluer à 100 mcg/ml (vasoconstricteur artériel)
o Éphédrine® : amp. de 1 ml à 3 cg. Diluer dans 10 ml (3 mg/ml). (vasoconstricteur et
bronchodilatateur)
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7. CARDIOLOGIE Chirurgie cardiaque
7.1.2.2 Déroulement d’une Intervention « Type » ! Prélèvement GDS (Na, K, Ca++, Hb.), puis ACT et hémostase (Post-CEC, plaquettes sur
citrate, ± héparinémie) 15 à 20 min après Protamine
! Récupération du sang du Cell-Saver® et transfusion au patient
Préparation du patient ! Injection du Kéfandol® lors de la mise en place des fils d’acier (ou du Bex)
! Contrôle du dossier ! Transmission des différentes données à l’infirmière de réanimation
! Monitorage ! Dès la fin du pansement démonter les lignes excédentaires (remplissage si plus rien en cours,
! Veiller au calme (surtout si Fallot) G10%, flush si < 20 kg) et transférer le patient en réanimation sous monitorage et ventilation
! Début d’induction au Sévoflurane artificielle (transmettre les tuyaux du ventilateur à la réanimation).
! Prise d'une voie veineuse périphérique
! Induction (Hypnovel®, Rapifen®, Norcuron®) et mise en place immédiate de l'entretien
(Hypnovel®, Rapifen®)
! Intubation trachéale (nasale chez les petits) et ventilation
! Sonde gastrique, sonde thermique rectale ± œsophagienne si cardioplégie froide et nasale
(cérébrale) si arrêt circulatoire, protection oculaire
! Voie périphérique de gros calibre (remplissage)
! Artère radiale ou fémorale (dénudation pour petits poids et coarctation < 5 kg)
! Mise en place d'un cathéter central double ou triple voie (jugulaire ou fémorale)
! Injection du Trasylol® (sauf Redux : attendre la canulation car risque d’allergie fatale)
! Mise en place du BIS
! Installer le cadre, couvrir l’enfant en cachant les tubulures de perfusion périphérique et en
laissant accessibles celles du KT. L’accès à la sonde d’intubation doit être possible.
! Badigeonnage large par le chirurgien. Vérifier les fixations et veillez à bien couvrir l'enfant afin
de protéger toutes les tubulures et appareils de monitorage
! Injection du Kéfandol® (20 mg/kg)
! Imprimer un ECG complet
! Prélever le gaz du sang (avec Na, K, Hte, Hb, Ca++).
! Prévoir une troponinémie si intervention concernant les coronaires.
Chirurgie
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7. CARDIOLOGIE Chirurgie cardiaque
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7. CARDIOLOGIE Cardiologie interventionnelle
Mise en condition
! 2 voies veineuses
! Intubation orotrachéale et sonde gastrique
Antibiothérapie
! en cas de pose d’une prothèse (CIV, CIA, Stent, coils, PM …) :
o Kéfandol® 25mg/kg avant l’incision/ponction
o 2ème injection si intervention > 2 heures
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7. CARDIOLOGIE Cardiologie interventionnelle
Prescriptions post-opératoires
Analgésie Pose de Pacemaker
! Perfalgan® 15 mg/kg IVL
! soit Nubain® (0,2 mg/kg IV x4 /24h) soit Morphine (0,1-0,2 mg/kg per os x6 /24h) POSE DE PACEMAKER QUASI-EXCLUSIVEMENT CHEZ LE GRAND ENFANT DE PLUS DE
! +/- Antiémétiques type Zophren® (Odansetron) 30 KG.
Autres Sinon : pose par voie épicardique chirurgicalement par mini-sternotomie (notamment BAVIII
! Surveillance du site de ponction vasculaire et des pouls distaux néonatal…)
! Antibiotique : Kéfandol® (12,5 mg/kg x4/jour pendant 24 h)
! Héparinothérapie : 600 UI /kg/jour ; contrôle TCA 4 heures après La pose se fait par voie sous-clavière gauche par ponction percutanée, avec mise en place du
boitier de PM sus mammelonaire gauche.
! Prévoir infirmier pour la salle de réveil 30 min avant Douleur surtout lors de la pose de boitier (dissection de la loge).
Pose sous scopie + testing des seuils de détection et de stimulation jusqu’à avoir des seuils
satisfaisants (durée de mise en place variable).
Prophylaxie de l’endocardite infectieuse
Protocole anesthésique :
! Maladie à risque - Prémédication selon âge par midazolam 0,3 mg/kg ou hydroxyzine 2 mg/kg per os
o Valvulopathie et prothèse valvulaire - 2 VVP
o Cardiopathie congénitale
- IOT (pas de masque laryngé car mobilisation de la tête)
o Antécédent d’endocardite infectieuse
o Cardiomyopathie
- Prévoir de l’isuprel en salle (diluer 1 ampoule dans 50 ml ; vitesse adaptée selon la FC)
et/ou une sonde d’entrainement œsophagienne si le BAV et mal toléré.
! Gestes à risque - Kéfandol 25 mg/kg et pour 48H
o Intubation naso-trachéale - AG au sévoflurane ou propofol selon âge ; sufentanil.
o Endoscopie Extubation sur table au calme, sans toux pour éviter les déplacements d’électrodes.
o Chirurgie urogénitale, digestive et buccodentaire - L’AG est durée variable selon la facilité à obtenir des seuils électriques satisfaisants…
- Prévoir une analgésie post opératoire par titration de morphine puis relais Nubain le plus
! Antibiotiques souvent. RP de contrôle.
o Clamoxyl® 50 mg/kg IVL (sur 30 min) 1 heure avant ou 2h avant per os puis 25 mg/kg (IVL ou
per os) 6 heures après
o plus Gentalline® 1,5 mg/kg iv (lente sur 30 min)
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Patient cardiopathe 7. CARDIOLOGIE
Evaluation de la chirurgie envisagée
7.3. LE PATIENT CARDIOPATHE ! Durée, position et contraintes ventilatoires : à évaluer
! Risque hémorragique et objectifs d’hémoglobine
7.3.1 Anesthésie du Patient Cardiopathe pour une
Classification des cardiopathies congénitales et objectifs anesthésiques
Chirurgie non-Cardiaque
Ino- Pré-
Cardiopathie FC RVP RVS
Type de Cardiopathie tropie charge
à haut débit
→ ou ↑ ↓
Shunts gauche/droite : non cyanogènes pulmonaire :
(sinon ↑ shunt + (sinon ↑
CIA, CIV, → → ↑ ou →
Débit sanguin pulmonaire � par surcharge VD + ↑ travail du VG surcharge travail
CA, CAV,
Shunt G/D
! Extracardiaques : canal artériel persistant RVPAP
pulmonaire) cardiaque)
! ou Intracardiaques : CIV ; CIA ; CAV ; RVPA ↓
! Débit et direction du shunt dépendent de : à débit pulmonaire
(sinon risque
o calibre du shunt et aspect restrictif ou non (l’aspect restrictif de la fuite permet une protégé → → ↑ ↓
d’inversion du
certaine protection pulmonaire) (cerclage de l’AP)
shunt)
o rapport des résistances RVP/RVS : les RVP chutent dans les 6 premières semaines de → ou ↑
Dérivation
vie, avec ↑ du shunt. A l’extrême : majoration du DSPulm avec HTAP, puis IC, puis → → ↑ → (sinon
cavo-pulmonaire
inversion du shunt (gravissime syndrome d’Eisenmenger) cyanose)
! Degré d’insuffisance cardiaque variable Tétralogie Fallot
→ → ↑↑ ↓ ↑
Shunt D/G
Atrésie tricuspide
cyanogène
Shunts Droite/gauche : cardiopathies cyanogènes APSO
T.Fallot avec sténose
! Obstruction sur la voie de sortie du VD ↓ → ↑ ↓ ↑
infundibulaire
! Obstacle le plus souvent valvulaire : cyanose exacerbée par crises d’HTAP (ex : Tétralogie
de Fallot et sténose infundibulaire dynamique, atrésies pulmonaires) Eisenmenger → → ou ↑ = ↓ →
! Shunt et donc crises de cyanoses dépendantes de la PAP et PA systolique
! Existence ou non d’une dérivation systémico-pulmonaire pour améliorer la perfusion ↓ ↓
VU → → ou ↑
pulmonaire : Blalock/Glenn
Autres
TGV avec ↓ ↓
→ → ou ↑ ↑
Lésions obstructives Rashkind
! Modèle de rétrécissement aortique serré APSI → → → ↓ →
! Obstacle à l’éjection du VG : le maintien du débit cardiaque dépend du remplissage du VG
(bonne précharge et FC basse) et de l’inotropisme cardiaque
CMO
→
→ ↑ → ↓
ou ↓
Cardiopathies complexes
! Évaluer la part de chaque anomalie et l’équilibre trouvé
APSI : Atrésie pulmonaire à septum interventriculaire intact ; APSO : Atrésie pulmonaire à
PS : La prévention de l’endocardite d’Osler fait l’objet d’un chapitre spécifique septum intact ; TGV : transposition des gros vaisseaux ; VU : ventricule unique
Exigences anesthésiques et hémodynamiques pour chaque type de Moyens thérapeutiques
cardiopathie
Evaluation préopératoire : clinique et échographique récente Objectif Effet Action per-anesthésique
! Stabilité de la maladie : reporter toute intervention non urgente en cas de déséquilibre récent
de la cardiopathie/modification de traitement ↑ Remplissage vasculaire, PEP, vasoconstriction
! Evaluation du degré d’insuffisance cardiaque et de l’adaptabilité à l’effort : clinique (dyspnée Précharge
↓ Diurétiques, hypovolémie, veinodilatation (dérivés nitrés)
d’effort) +/- écho (FR, FE) et «épreuve d’effort » (scintigraphie myocardique ou échographie
Vasoconstricteur (noradrénaline), kétamine, compression
d’effort ou ventriculographie isotopique de repos, d’effort, puis de récupération). ↑
de l’aorte abdominale
! Retentissement potentiel du traitement en cours ; maintien et arrêt à envisager pour le bloc Résistances vasculaires
Isoflurane (+/-sévoflurane), vasodilatateurs (inhibiteurs
(antiagrégants plaquettaires, diurétiques…) systémiques
↓ calciques, nitroprussiate, inhibiteurs des
! Etat général du patient et atteinte d’organe (rein, poumon, sang-polyglobulie) phosphodiestérases III)
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 190 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 191
Patient cardiopathe Syndrome du QT-long
↑ Hypoxie, hypercapnie, acidose, PEP
Résistances vasculaires
pulmonaires ↓
FiO2 élevée, hypocapnie, alcalose, hématocrite bas, NO,
prostaglandines, amrinone
7.3.2 Syndrome du QT long acquis ou congénital
Atropine, +/- halogénés à CAM élevée (surtout isoflurane),
↑ Circonstances
dobutamine
Fréquence cardiaque
Morphiniques de synthèse, digoxine,
↓ Congénital : 2 entités
b-bloquants
Calcium, dobutamine, dopamine, adrénaline, inhibiteurs des ! Isolé : Syndrome de Romano-Ward, autosomique dominant
↑
Contractilité phosphodiestérases III ! Associé à une surdité : Syndrome de Jewel-lange-Nielsen, autosomique récessif
↓ Halogénés, inhibiteurs calciques
Idiopathique
Acquis
Conclusion ! Troubles du rythme: Bradycardie, bloc de haut degré
Pour chaque enfant atteint de cardiopathie nécessitant une anesthésie, il convient ! Troubles métaboliques: hypo K, Ca et Mg en particulier chez le cirrhotique
! de connaître la cardiopathie et son retentissement fonctionnel, au besoin en reposant des ! Médicaments et QT (voir liste complémentaire de médicaments)
questions précises au cardiologue, ! Hypothermie
! d’apprécier les risques de la chirurgie envisagée, pour préparer une anesthésie adaptée, ! Lésions myocardiques chez le drépanocytaire en crise
en ayant en tête des objectifs précis et les moyens de les réaliser.
Diagnostic
QT physiologique
! Du début de l’onde Q à la fin de l'onde T, mesuré en D2
! Fonction de la fréquence cardiaque ( le QT doit être corrigé
! Valeur seuil = 440 ms, non fiable pour évaluer le risque d'accident cardiaque
QT pathologique
! Difficile surtout s'il apparaît à l'accélération du rythme
! Certain si QTc > 440ms, associé à une bradycardie, ou une anomalie de la morphologie de
l'onde T, en cas d'antécédent de syncope, de torsade de pointe dans une famille atteinte
! QTc > 460 ms
! Le rechercher systématiquement lors d’une torsade de pointe.
! Bradycardie du nouveau-né = possible QT long
Conduite à tenir
! En consultation d'anesthésie :
o adresser l'enfant en consultation de rythmologie du service de cardiologie pédiatrique
! Corriger les troubles métaboliques
! Pour l'anesthésie
o Pas de succinycholine ni d'Atropine. Atarax déconseillé
o Ne pas arrêter les Béta-bloquants, ni vouloir accélérer le rythme
o Perfusion prophylactique de sulfate de magnésium à 15 % à la posologie de 30 mg/kg
dans l'heure précédant l'anesthésie. (NB ne pas faire pour une étude
électrophysiologique).
! En cas de Torsade de pointe
o Sulfate de magnésium à 15% : 0,2 mg/kg renouvelable jusqu'à l'arrêt
Une amp de 20 ml à 15% = 3 gr
! En cas de fibrillation : CEE suivi de lidocaïne IV (1 mg/kg en bolus)
Références utiles
! Troubles du rythme chez l'enfant: XX° séminaire de Cardiologie pédiatrique
! Liste jointe des médicaments autorisés, déconseillés ou interdits http://www.qtdrugs.org/
! http://www.torsade.org
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 192 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 193
Hospitalisation ambulatoire 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
Contraintes médicales
Sélection des patients Règles de jeune
! Chirurgie sans risque majeur de saignement ! Liquides clairs : en pratique eau, eau sucrée, et jus de pomme (aucun autre jus de fruit) : jusque
2 h avant intervention
! Douleur et vomissements doivent être gérables à domicile ! Lait de mère : jusque 3h avant intervention
! Acte de durée brève (< 2 h) ! Lait artificiel avec ou sans additif, autres liquides particulaires et aliments solides : 6h avant
! ASA 1, 2 ou 3 stabilisé intervention
! Age > 4 mois ou > 60 semaines d’âge corrigé pour les anciens prématurés
Prémédication
! Domicile situé à proximité d’une structure de soins prenant en charge des enfants
! Avoir à disposition téléphone et véhicule ! Non indispensable en particulier si délai avant bloc < 30 min
! Atarax de préférence 1 mg/kg 1h avant bloc
! Hypnovel 0,2 mg/kg maxi 30 min avant bloc
Parcours ambulatoire
Consultation d’anesthésie Programmation opératoire
! Dès que la date d’intervention est fixée et au plus tard une semaine avant l’acte pour les gestes ! Avant 14h (maxi 15 h) et en priorité
itératifs en ambulatoire avec un délai maximum de 3 mois.
! Sur le dossier d’anesthésie noter clairement la mention Ambulatoire ainsi que les consignes
données. Anesthésie
! Il faut s’assurer de la compréhension des consignes et des informations par les parents. Ces ! Sans particularité
informations doivent être précises. ! Pas de N2O (facteur de NVPO) sauf éventuellement pour l’induction
o l’enfant doit rentrer à jeun (cf. consignes de jeune) ! Pas de blocs centraux,
o la sortie ne peut être programmée avec un horaire précis (ne pas prévoir un rendez-vous ! Préférence l’ALR périphérique et les infiltrations
ou d’aller chercher d’autres enfants à l’école.) ! Prévention des NVPO
o la sortie peut être annulée par un des médecins ayant eu l’enfant en charge.
o le retour peut se faire
# Soit en voiture personnelle, il faut une 2e personne si l’enfant est petit (1 conduit et SSPI
l’autre s’occupe de l’enfant). ! Sans particularité
# Soit en taxi, il faut que les parents sachent qu’ils avanceront des frais et seront ! Analgésie IV puis relai per os rapide
remboursés ensuite. ! Traitement des NVPO
! Il faut vérifier les conditions de prise en charge au retour à domicile (un adulte responsable ! Déperfuser le patient dès la sortie de SSPI ; le cathlon peut être laissé en place avec obturateur
reste-t-il avec l’enfant la première nuit ?) si nécessaire (amygdalectomie, NVPO mal contrôlés)
! La visite préanesthésique doit être faite le matin à l’arrivée du patient ! Sortie de SSPI :
o si TVB (score d’Aldrète modifié > 9)
Transports o après contrôle de l’hémostase locale par un ORL pour les amygdales
! Transport aller-retour pour la consultation et aller pour l’hospitalisation ne sont pas pris en
charge (pas d’exception : ni pour distance ni pour convenances personnelles). Salle de « remise à la rue »
! Transport retour en véhicule particulier avec un accompagnant différent du conducteur, ou bon ! Reprise alimentaire
de taxi (pas de VSL) : position assise avec un accompagnant.
o Boissons : 2h après la chirurgie (horaire d’entrée en SSPI), sauf AA : 3h
o Alimentation : 3h après chirurgie, sauf AA (alimentation pâteuse et froide) : 5h
Pré-admission ! Miction avant sortie : non indispensable, sauf cure d’hypospade ou circoncision
! Idéalement réalisée au décours de la CA ! Analgésie et traitement NVPO : per os, avec les traitements ordonnés pour le domicile
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 194 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 195
Hospitalisation ambulatoire 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
Sortie
! Signatures
o Le chirurgien ou son représentant et l’anesthésiste responsable (maintien des 2 signatures Protocole analgésie UCA
en milieu pédiatrique même si 1 seule signature est acceptée en chirurgie adulte). EN SSPI
o Au moment de la sortie ou peu de temps avant (ni au bloc ni en SSPI)
! Heure de sortie : sortie possible dès 4h après la chirurgie, sauf pour AA : 6h après ! Poursuite de l'analgésie réalisée pendant l'intervention
! Ordonnance de sortie ! Par voie IV
o Rédigée si possible dès le bloc (pour simplifier la procédure de sortie) ! Produits :
o Analgésiques et antiémétiques + soins postopératoires - Paracetamol : 15 mg/kg (si l'administration n'a pas été réalisée au bloc)
! Conditions de sortie :
o Véhicule particulier de préférence, avec 2 adultes (un accompagnant autre que le chauffeur) - Antalgique palier 2 : Nubain (0,2 mg/kg)
o Bon de transport retour domicile possible : en taxi. Pas de retour en VSL.
! Score d’Aldrète à 10
RETOUR DANS LA CHAMBRE
Idéalement, l’enfant sort avec : ! Poursuite par l'analgésie prévue pour la sortie du patient
! le CRO ou le CR d’examen (ex : endoscopie), avec l’identification de l’opérateur ! Par voie orale
! le CR d’anesthésie et de SSPI avec l’identification du médecin anesthésiste. ! Produits
! un courrier pour le médecin traitant
- Paracetamol : 15 mg/kg, 6h après 1ère administration au bloc ou en SSPI
! une ordonnance, selon les cas, avec au besoin les heures de prises médicamenteuses
! des consignes écrites en cas de complications, à lister selon l’acte (ex : complications après - Antalgique palier 2 : délai de 6h si 1ère administration en SSPI
amygdalectomie). o Codenfan (sirop 1mg/ml) : 1 mg/kg toutes les 6h
! un ou des numéros de téléphone à joindre en cas de problème. o Tramadol : 1 gélule (50 mg) toutes les 6 à 8h (enfant de 15 ans et plus)
o Association paracétamol-codéine : délai : idem
- Codoliprane enfant : cp sécable, 400 mg paracetamol-20 mg codéine
- Dafalgan codéiné : cp pelliculé, 500 mg paracetamol-30 mg codéine
- Efferalgan codéiné: cp effervescent, 500 mg paracetamol-30 mg codéine
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 196 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 197
Laryngospasme 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
! Les signes tardifs, tels que désaturation en oxygène (61%), bradycardie (6%) et arrêt cardiaque
8.2. Laryngospasme en Pédiatrie (0,5%) peuvent survenir plus ou moins rapidement selon la gravité et les mesures prises par
l’équipe d'anesthésie.
Définition ! Un oedème pulmonaire à pression négative peut s’observer dans un second temps (4%).
Le laryngospasme est la fermeture glottique par adduction des cordes vocales. Il peut se ! Le registre américain des arrêts cardiaques péri-opératoires en pédiatrie (POCA) révèle que les
poursuivre après l’arrêt du stimulus comme conséquence d’une excitation anormale. Cette causes respiratoires sont la 2e étiologie d’arrêts cardiaques après les causes cardiovasculaires
fermeture peut être complète (laryngospasme vrai) ou partielle (stridor). (46%)
Physiopathologie
! Le mécanisme précis du réflexe est controversé. Facteurs de risque
o Les muscles cricoarytnoidiens latéraux jouent un rôle important car ils produisent une ! Les facteurs de risque peuvent être classés en 3 catégories, selon qu´ils sont liés au patient, à
adduction des cordes en même temps que le muscle cricothyroide les tend. l’acte et à l’anesthésie.
o Le réflexe qui contrôle les contractions des muscles laryngés protège les voies aériennes Facteurs de risque
durant la déglutition. Liés au patient Age < 5 ans
o Le laryngospasme est consécutif à la perte de l’inhibition du réflexe de fermeture laryngée Infection de voies aériennes supérieures
suite à une excitation anormale. Anomalies des voies aériennes supérieures
! Ce réflexe peut être provoqué Toux ++ et /ou sécrétions abondantes
o par la stimulation directe des fibres afférentes de la branche interne du nerf laryngé SAOS
supérieur : salive, sang, liquide gastrique, corps étranger (laryngoscope et sondes inclus) Asthme
o comme réponse aux autres stimuli distants (réflexe de Brewer-Luckhardt) : chirurgie, Tabagisme passif ou actif
mouvement cervical, stimulation anale, cervix ... Reflux gastro-oesophagien
! Il traduit un défaut de profondeur d’anesthésie Obésité
! Dans le cas d’un laryngospasme vrai ou complet, les cordes vocales sont occluses, la Ex-prématuré < 1 an
paraglotte se déplace postérieurement et les deux cartilages aryténoïdes ferment Liés à l’acte Actes sur le pharynx et le larynx
hermétiquement le larynx. Liés à l’anesthésie Stimuli pendant une phase légère d'anesthésie
! Dans le stridor ou spasme partiel, les deux cordes vocales sont fermement pressées l’une Induction inhalatoire > IV
contre l’autre, laissant une petite lumière ouverte à la commissure postérieure. Thiopental et Kétamine
! Le laryngospasme ne cesse normalement pas spontanément, en tout cas ratrement avant la Présence de sécrétions, sang, liquides, corps étrangers
survenue d’une hypoxie et/ou hypercapnie sévère. A ce stade, une bradycardie ou un arrêt Inexpérience de l’équipe d’anesthésie
cardiaque peuvent survenir.
! Aucun dispositif de protection des voies aériennes ne met totalement à l’abri (si l’on prend en
compte les phases d’induction et de réveil), mais on considère habituel que le risque est sonde Prévention
d’intubation > masque laryngé > masque facial ! La prévention repose sur l’identification et l’éviction des principaux facteurs de risque, lorsque
cela est possible, et l’absence de stimulation d’un enfant à une profondeur d’anesthésie
insuffisante.
Epidémiologie ! Phase préopératoire
L’incidence varie selon la population, le type de chirurgie et la technique anesthésique. Les enfants o Identifier les principaux facteurs de risque
(17.4/1000) sont plus exposés au laryngospasme que les adultes (8.7/1000). En fait, l’incidence du o Reporter les interventions non urgentes en cas d´infection des voeis aériennes (> 3
laryngospasm varie de 1/1000 à 20/100 en cas de chirrugie à haut risque (chirurgie ORL). Des semaines)
facteurs de risque ont été identifiés. o Préparation respiratoire par kiné respiratoire si besoin
o Prémédication avec un aérosol b-mimétique
Clinique et complications o Eviter le tabagisme passif au moins 1 mois avant l’intervention
! Si le laryngospasme est partiel : il persiste un certain degré d’entrée d’air avec mouvement de la ! Phase d’induction
poitrine, reconnu par un stridor inspiratoire. Il existe une discordance entre l’effort respiratoire et o Privilégier un management non invasif des voies aériennes
le petit volume de remplissage alvéolaire. o Induction inhalatoire avec sévofluorane ou IV avec propofol
! Si le laryngospasme est complet : le passage d’air est impossible et les bruits respiratoires o Perfuser l’enfant en phase profonde d’anesthésie (stade 3 Guedel) ou complètement éveillé
absents. o L’intérêt de la lidocaine en topique local est discuté
! Dans les 2 formes, on observe des signes d’obstruction des voies aériennes avec balancement o En cas d’intubation, préférer l’utilisation de curares
thoraco-abdominal paradoxal et tirage intercostal. o Eviter les stimuli tant que la protection voie aérienne n’est pas assurée
! Phase d’entretien
o Surveillance rapprochée si LMA ou masque facial et/ou chirurgie à risque
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 198 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 199
Laryngospasme 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
! Phase d’extubation
o Aspirer l’oropharynx
o Position en décubitus latéral si présence de sécrétions ou de sang
8.3. Syndrome d’Apnée Obstructive
o Eviter les stimulations (technique « no touch »)
du Sommeil (SAOS)
o Lidocaine iv 1-2 mg/kg 60-90 sec avant extubation : intérêt discuté
o Extuber uniquement un patient bien réveillé (ouverture des yeux, réflexe de déglutition, VS, Définition
volume et FR corrects), en pression positive, après une inspiration à la CV Survenue d’apnées (interruption du flux ventilatoire) ou d’hypopnées (diminution du flux ventilatoire)
o Si LMA : retirer en phase profonde au cours du sommeil, dues à une obstruction totale ou partielle des
! Traitement VAS et responsable d’hypoxémie, d’hypercapnie et de perturbations du sommeil.
Consultation d’Anesthésie
Algorithme de traitement du laryngospasme en Pédiatrie : Anamnèse
Questions à poser aux parents
1. Identifier et arrêter le stimuli (aspiration si besoin) ! Votre enfant a-t-il des difficultes respiratoires pendant le sommeil ?
2. Appliquer CPAP et Oxygène 100% ! Avez-vous observé des apnées ?é ?
3. Ouvrir la bouche, bien positionner le masque facial, ! Votre enfant respire t’il par la bouche lorsqu’il se réveille ?
4. Extension du cou et subluxer la mandibule (compression du ! Etes-vous inquiet de la respiration de votre enfant la nuit ?
« laryn gosmpasm notch*»), canule de Guedel si besoin ! Existe-t-il des antécédents familiaux de SAOS, de mort subite du NRS, ou d’autres événements
5. Demander de l’aide à risque vital ?
! Votre enfant présente-t-il des troubles du comportement ?
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 200 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 201
SAOS 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
Investigations complémentaires
! Polysommnographie (PSG) Phase per-anesthésique
o Examen difficile à obtenir Induction
o L’index d’apnées-hypopnées (n/h) permet de caractérise la gravité : ! L’induction par inhalation est la plus fréquente mais l’induction IV est parfois préférée chez les
# < IAH < 15 = SAOS léger grands enfants ou en cas de SAOS grave.
# 15 < IAH < 30 = SAOS modéré ! Tous les agents (IV et inhalé) peuvent engendrer une obstruction par chute du tonus musculaire
# IAH > 30 = SAOS grave oropharyngé.
! Oxymétrie pulsée nocturne ! Des complications, à type d’obstruction supraglottique, de désaturation voire d’intubation difficile
o Peut se substituer à la PSG pour prédire le risque de complications respiratoires peuvent survenir à l’induction.
postopératoires. ! La lutte contre l’obstruction des VAS à l’induction repose sur :
o Le score MOS (McGill Oximetry Scoring) définit 4 classes de gravité croissante, en o PEP
particulier la classe MOS 4 haut risque de complications. o Elévation du menton
o Luxation de la mâchoire
o FiO2 100% en cas de désaturation
! Le contrôle des voies aériennes doit être assuré par une sonde d’intubation trachéale à
ballonnet.
Entretien
! Sans grande particularité, excepté le fait que les patients atteints de SAOS ont des besoins
réduits et une sensibilité augmentée aux morphiniques. Il faut réduire les doses et titrer l’effet
dès la phase peropératoire.
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 202 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 203
SAOS 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
! Une intubation difficile non prévue chez l’enfant est rare (0,6 à 2‰), sauf dans les centres
spécialisés. Les conséquences peuvent être sévères (Morbi-mortalité élevée; ID ~ 23% des
ACR péri-opératoires).
! Dans certains syndromes malformatifs la difficulté d’intubation peut varier avec l’âge (difficulté
croissante ou décroissante).
Analgésie postopératoire
! Les patients atteints de SAOS, notamment de forme grave (MOS 4), ont des besoins réduits en
morphiniques postopératoires. Il faut : Particularités anatomiques des voies aériennes chez l’enfant
o Privilégier les analgésiques non opiacés
o Réduire la posologie et titrer précisément l’administration de la morphine, si son ! Position et forme du larynx
administration est indiquée.
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 204 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 205
Intubation difficile 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
! Espace oropharyngé et langue ! Classification de Mallampati
o chez les petits : non validée
o à partir de 12 ans : Mallampati ≥ 3
! Ouverture de bouche
o petit enfant : < 3 travers de doigt
o grand enfant / adulte : < 35 mm
! Ronflement nocturne avec syndrome d’apnée du sommeil
! Mobilité de la mandibule (test de morsure de lèvre supérieure)
! Petit enfant : la langue est complètement dans la cavité buccale ! Mobilité du rachis cervical
! Adulte : 2/3 espace buccal, 1/3 oropharynx ! Dysmorphie et/ou pathologie cervico-faciale (anomalie / asymétrie faciale, oreilles)
! Forme trachéale et étroitesse maximale
Maladies/malformations concernées
! Syndromes avec hypoplasie de la mandibule :
o Pierre Robin (amélioration avec l’âge)
o Treacher-Collins (Franceschetti)
o Goldenhar (intubation de plus en plus difficile avec l’âge)
! Craniosténose syndromique
o Apert
o Crouzon
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 206 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 207
Intubation difficile 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
! Sondes d’intubation Formation
! Mandrin béquillé (Eschmann) ! L’enseignement de certaines techniques doit comporter un apprentissage initial sur mannequin
o pour exposition laryngée d’un Cormack 3 puis sur patient (l’utilisation d’un ML ou l’intubation avec un MLI).
o pour accès rétro-molaire gauche avec lame droite (ex : Sd. de Pierre-Robin) ! D’autres techniques comme l’oxygénation trans-trachéale et la fibroscopie ont des indications
! Mandrin échangeur long cliniques plus limitées.
o Pour échanger une sonde trachéale (taille, ballonnet défectueux,...) ! Il peut être fait appel à la collaboration d’autres spécialistes comme les pneumologues ou les
o Pour l’extubation difficile ORL.
! Fibroscope
o méthode de référence
o certains fibroscopes (Olympus Ultrathin) acceptent une sonde 2,5 Principes généraux
o pas de canal opérateur sur les plus petits ! Mise en place d’une voie veineuse avant l’induction
o expérience nécessaire ! Tous les patients doivent être pré-oxygénés (FiO2 = 1) avec un masque étanche, un débit de
! Masque laryngé (ML) (< 30 kg) gaz suffisant et un ballon de taille adaptée (pendant 1 min chez le petit enfant et 3 min chez le
o passage d’une sonde d’IT dans le ML grand enfant / adulte)
o bascule postérieure de l’épiglotte possible => à vérifier en fibroscopie ! Le nouveau-né et le nourrisson, l’enfant ronfleur, l’enfant classe ASA 3 ou 4, le bronchopathe
o tailles maximales de sondes passant par les ML chronique, l’enfant porteur d’une infection des VAS et l’insuffisant respiratoire peuvent désaturer
malgré une pré-oxygénation bien conduite.
Masque Laryngé 1 1½ 2 2½ 3 ! Après induction, la pose d’une canule oro-pharyngée est recommandée, car elle facilite la
poids de l’enfant < 5 kg 5-10 kg 10-20 kg 20-30 kg 30-50 kg ventilation au masque et diminue la pression d’insufflation, donc diminue le risque de distendre
sonde avec 3.0 3.5 4.0 5.0 6.5 l’estomac et le risque de régurgitation ou vomissement.
ballonnet (max) ! Il est recommandé de ventiler immédiatement un patient dont la SpO2 chute en dessous de
sonde sans 3.5 4.0 4.5 5.5 6.5 95%, même s’il est à estomac plein.
ballonnet (max)
! Fastrach (> 30 kg) Ne pas rendre difficile une intubation qui ne doit pas l’être !!!!
Poids de l’enfant Taille de l’enfant Fastrach™ Sondes trachéales ! Installation correcte ! Profondeur d’anesthésie adaptée
30-45 kg < 155 cm 3 6.0 – 7.5 ! Matériel adapté ! Expérience
45-70 kg 156-170 cm 4 6.0 – 7.5
> 70 kg > 170 cm 5 6.0 – 7.5 Installation correcte
! Abord transtrachéal / Cricothyrotomie ! Pour libérer les VAS
o L’oxygénation trans-trachéale et la cricothyroïdotomie ne sont pas conseillées chez le
très jeune enfant car le repérage de la membrane crico-thyroïdienne est difficile et il o L’ouverture buccale : lève l’effet de bascule de la langue
existe un risque élevé de séquelles laryngées. o La sniffing position : tête en extension, cou en flexion sur thorax (elle augmente le
o Membrane cricothyroïdienne du NN : 2,6 mm de haut, 3,0 mm de large diamètre nasopharyngé) son effet est marqué chez nourrisson
o Aiguille transtrachéale de Ravussin o Le lever de menton : il améliore la perméabilité des VAS à l’exception des enfants
o Set de cricothyrotomie d’urgence (méthode de Seldinger) porteurs d’une hypertrophie des végétations et des amygdales
# Melker-Set (Cook) : enfant (ID 4mm, longueur 4,2cm) o La luxation antérieure mandibulaire : augmente la traction sur la langue et les muscles
adulte (ID 6mm, longueur 7,5cm) supra-hyoïdiens, diminue l’asynchronie respiratoire, diminue avec l’ouverture buccale la bascule
o Manujet postérieure de l’épiglotte
# brancher à la prise murale d’O2 o Le décubitus latéral : prévient le déplacement postérieur des structures pharyngées et
# Insufflations manuelles prudentes jusqu’à ce que le thorax se soulève : la fermeture des VAS
1 insufflation manuelle pendant 1 sec toutes les 15 à 20 sec o La CPAP
# max. 3 insufflations par minute ! (pas de Jet-Ventilation traditionnelle) ! Pour améliorer l’exposition
# Risque de barotraumatisme : s’assurer que le patient peut expirer o La position de Jackson
# But = oxygéner (pas de ventilation classique) " hypercapnie obligatoire o La pression sur le cartilage thyroïde
Aiguilles trans-trachéales Pression maximale o La manoeuvre « BURP » (back upward right pressure)
de Ravussin (voir code couleur sur manomètre)
bébé 16 G 1,0 bar (vert)
enfant 14 G 2,5 bar (jaune) Intubation difficile prévue à Necker
adulte 13 G 4,0 bar (rouge) ! Consultation d’anesthésie : prévenir les ORL (date et horaire, geste …)
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 208 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 209
Intubation difficile 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
! Face à une ID prévue, il faut anticiper les difficultés d'oxygénation et s'assurer de la disponibilité
des moyens pour la maintenir pendant les manœuvres d'intubation : ventilation au masque et/ou
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 210 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 211
INTUBATION DIFFICILE IMPREVUE
Appel à l’aide
dans tous les cas
Ventilation Masque Facial + Chariot
+ Maintien
efficace inefficace anesthésie
Ventilation
ML / Fastrach
INTUBATION DIFFICILE
ventilation au masque efficace
Aide prévue
Apnée Ventilation Spontanée
échec
Laryngoscopie 2 essais
Optimisation exposition
long mandrin béquillé
lame droite en rétro-molaire G
8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
échec
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 213
Réveil Réveil
Réveil
Intubation Intubation ± Abord trachéal si
fibroscope Intubation réveil impossible
OXYGENATION
ventilation au masque inefficace – échec intubation
Appel à l’aide
dans tous les
Intubation > 30 kg < 30 kg cas
Fastrach ML
Réveil
O2 transtrachéal (Manujet) Echec
Déconseillé chez le nourrisson Contre-indication
Succès
échec
Autres techniques
d’intubation échec
UTILISATION DU MANUJET :
8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
! Réveil complet (ouverture spontanée des yeux) Check-List du chariot d’intubation difficile
! Critères respiratoires : - Respiration spontanée régulière sans tirage
- Volume courant = 5 à 8 ml/kg
- Fréquence respiratoire 12-25 /mn, régulière
- Pression inspiratoire négative < -20 cmH2O
- SpO2 > 95% en air
! Décurarisation complète avec un rapport T4/T1 > 90 %
! Réflexe de déglutition récupéré
! Critères cardio-vasculaires : - TA et FC ± 20% de valeur initiale
- Absence de vasopresseur ou d’inotrope
! Critères généraux : - Température centrale > 36°C
- Analgésie contrôlée
- Absence de complications chirurgicales
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 216 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 217
8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE Ventilation
Conseil anesthésique
! FiO2 ≥ 0,5%
! Eviter hypo- ou hypercapnie
! Pas de PEP pour le poumon ventilé
Vérification de sélectivité
! Fibroscopie
! Auscultation avec clampage alterne
! Test aux ≪bulles≫
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 218 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 219
8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE Voie veineuse centrale
8.6 Voie Veineuse centrale (KTc) Suspicion d'infection d'un dispositif veineux de longue durée : Conduite à tenir
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 220 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 221
8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE Voie veineuse centrale
Les hématomes après pose, sources d'infection et d'abcès de la loge, ne sont pas exceptionnels,
Utilisation des Chambres implantables c'est pourquoi nous recommandons d'allonger la durée de l'antibioprophylaxie par Céfamandole sur
24 heures.
Notions générales sur le matériel (4 injections: la première au bloc de 25 mg/kg puis les 3 autres à 6 h d'intervalle, à 12,5 mg/kg).
Le dispositif d’injection « Babyport » de Braun
! C’est la chambre implantable la plus posée en pédiatrie à Necker En cas d'allergie aux B-lactamines :
! La chambre pèse 2,5 g. Dalacine : 15 mg/kg en 30 min à l'induction puis 10 mg/kg 12h après puis stop
! La surface du septum ponctionnable est de 46 mm², ce qui autorise selon le constructeur + Gentalline: 3 mg/kg en 30 min au bloc puis stop.
environ 500 ponctions sans endommager la membrane.
! Son volume est de 0.15 ml
! Le cathéter est en polyuréthane. Son diamètre externe est de 1,5 mm (4,5 F). Son volume est Branchement de la chambre implantable
de 0,05 ml pour 10 cm de cathéter. Toute manipulation doit être effectuée « à 4 mains » : opérateur et aide, avec une asepsie
! Ces caractéristiques rendent ce dispositif adapté à l’enfant et au nourrisson de plus de 5 kg, « chirurgicale ».
mais aussi à l’adulte mince. Il ne provoque que peu de gène physique ou esthétique, mais n’en ! 2 heures avant la ponction, placer un patch EMLA en regard de la chambre implantable.
reste pas moins une prothèse et doit être, au plan médical et psychologique, considéré comme ! Installer le patient avec une bavette, sur le dos, thorax nu, maintenu éventuellement par un
tel. aide, parent ou soignant.
! Enlever l’EMLA
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 222 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 223
8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE Voie veineuse centrale
! Détersion cutanée avec Bétadine rouge ou Hibiscrub autour du site, rinçage au sérum Notions générales d’utilisation
physiologique et séchage de la peau.
La technique d’utilisation doit être stricte et rigoureuse pour éviter d’endommager, d’obstruer ou
! Première désinfection à la Bétadine jaune ou à l’Hibitane.
d’infecter le dispositif :
! Lavage des mains et avant-bras sans bijou, de l’opérateur et de l’aide.
! Toutes les injections successives de médicaments sont séparées par un rinçage au sérum
! « Habillage chirurgical » de l’opérateur, bavette et charlotte pour l’aide.
physiologique.
! L’aide ouvre et présente stérilement le matériel et le produit à injecter à l’opérateur.
! Jamais d’Héparine : le rinçage ne doit être fait qu’avec du sérum physiologique
! Deuxième désinfection cutanée, attente du séchage, mise en place du champ troué en
! Jamais de désobstruction « en pression ».
regard de la chambre implantable.
! Jamais d’injection avec une seringue < 10 ml ou de diamètre < 15 mm.
! Immobilisation du site par 3 doigts et ponction du septum. Pour les droitiers, la chambre
! Jamais de rinçage systématique en dehors des périodes d’utilisation.
implantable est immobilisée à ses 2 extrémités par le pouce et l’index gauches d’un côté et
! Réduire au maximum les prélèvements sanguins qui sont possibles mais doivent être suivis
par le majeur droit de l’autre ; l’aiguille est tenue par le pouce et l’index droit et enfoncée
d’un rinçage abondant (10 ml de sérum physiologique).
fermement jusqu’au contact métallique, bien perpendiculairement au septum.
! Vérification du reflux et rinçage avec 10 ml de sérum physiologique.
! Pour une injection unique : injection du produit préparé puis rinçage abondant MATERIEL DE BRANCHEMENT DU CATHETER
! Pour une perfusion continue : brancher stérilement le dispositif de perfusion puis poser un
Le matériel est réuni dans un set prêt à l’emploi. Tout matériel supplémentaire doit être ajouté
pansement perméable type Mepore.
stérilement au set de base.
! Lors d’utilisation « continue », changer la ligne de perfusion et l’aiguille toutes les 72 h.
Si possible, laisser le site sans ponction quelques heures puis faire glisser la peau sur la Il comporte :
chambre implantable de quelques millimètres afin de ponctionner « en peau saine ». ! un champ de table
! Toute intervention sur la « ligne de perfusion » installée, doit être réalisée en asepsie ! un champ troué
hygiénique (mains et avant-bras nus, sans bijou, après lavage, avec des gants stérile). ! 10 compresses stériles
! une aiguille « pompeuse » 19 G
! une tubulure raccord + robinet
Débranchement de la chambre implantable ! 1 seringue de 10 ml, 1 de 20 ml à embout luer-lok
! Il est réalisé avec gants stériles et champ troué, sans « habillage ». ! casaque et gants stériles pour l’opérateur
! Tout débranchement doit être précéder d’un rinçage abondant au sérum physiologique ! charlottes et bavettes pour l’opérateur, l’aide et le patient
(20-40 ml), ! un antiseptique
! Le retrait de l’aiguille doit se faire en fin du rinçage, en pression, le champ devant être ! des ampoules de sérum physiologique ou des seringues de sérum
arrosé de sérum physiologique par l’aiguille qui vient d’être retirée. ! physiologique pré remplies
! Nettoyage et pansement perméable pour quelques heures. ! les éventuels produits à injecter
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 224 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 225
8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE 8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
Débranchements du cathéter
!
!
Il est réalisé avec gants stériles et champ troué, sans « habillage »
La ligne de perfusion est remplacée par un bouchon antireflux sans volume de retrait 8.7 Hypnose Médicale en Anesthésie
!
purgé.
Tout débranchement doit être précéder d’un rinçage abondant au sérum physiologique pédiatrique
(20-40 ml).
! Le retrait de la seringue (purge en pression) doit se faire en fin du rinçage, le champ Définition
devant être « arrosé » de sérum physiologique. « Un processus relationnel accompagné d’une succession de phénomènes physiologique tels
! Protection de l’extrémité du cathéter par compresse stérile aseptisée (= poupée). qu’une modification de tonus musculaire, une réduction des perceptions sensorielles (dissociation),
! Immobilisation sûre de la poupée (tous les moyens sont bons). une focalisation de l’attention, dans le but de mettre en relation un individu dans sa totalité de son
! Il est INUTILE de vérifier le bon fonctionnement du dispositif en dehors des périodes existence et d’en obtenir des changements physiologique, des changements de comportement et
d’utilisation, si le rinçage est correctement réalisé en fin de traitement, si le depensée » Association Française pour l’étude de l’Hypnose médicale
débranchement est réalisé en pression. ! Une relation empathique et thérapeutique entre un professionnel de santé et une personne
! La longévité du dispositif et l’absence de complication, notamment septique ou obstructive, «demandeuse»
dépendent des précautions d’emploi et de la stricte asepsie de toute manipulation. ! C’est une forme de communication entre deux personnes qui permet d’accéder à des
ressources inconscientes
! Le thérapeute guide le processus hypnotique durant lequel il suggère une modification dans
l’expérience du sujet.
L’état hypnotique
! un état de veille calme et concentré !
! un état de conscience modifié / Dissociation
! un état naturel (contexte de fascination)
! permet une « ouverture » de l’esprit vers le corps
! accès aux propres ressources
Suggestions
! Suggestibilité mesurable par des échelles
! directes ou indirectes
! sont acceptées par le sujet !!! (pas de contrôle manipulateur)
! analgésie (dissociation, substitution sensorielle réinterprétation)
! post-hypnotique (p.e. une amnésie n’est pas spontanée)
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 226 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 227
Hypnose médicale 8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
Modulation de la douleur Réalisation au bloc pédiatrique
! Augmentation du seuil de sensibilité à la douleur ! Horaire de jeune habituel
! Réduction de l’angoisse ! Prémédication
! Amélioration du vécu subjectif de la douleur ! Tout le personnel agit de manière consensuelle
! Modification du flux sanguin corticale (IRMf) ! Atmosphère calme et adaptée
! Réduction de certains réflexes nociceptifs spinaux ! Combinaison avec toute sorte de technique d’anesthésie possible
! Activité électrique cérébrale : EEG - onde alpha (concentration), ondes thêta et delta
(méditation)
! Pas de rapport avec les endorphines Techniques anesthésiques
! Hypnose seule
! Avec protoxyde d’azote au masque facial
Indications ! Avec une analgo-sédation intraveineuse !!
! Plusieurs techniques mixtes
Indications médicales ! Induction d’une anesthésie générale
! Troubles psychologiques, du comportement, de l’alimentation, deuil pathologique, soins palliatifs
…
! Affections pulmonaires (asthme, mucoviscidose,…) Le «Signaling»
! Problèmes dermatologiques variés ! contact permanent du thérapeute avec son patient, de façon tactile, verbale ou visuelle
! Enurésie ! Patient et thérapeute se mettent d’accord sur un signal de communication non-verbal pour que
! Allergies le patient puisse indiquer (“signaling”) un moment d’inconfort (signe avec un doigt, les orteils
! Dysphagie, troubles gastro-intestinaux d’un pied ou serrer la main du thérapeute)
! Permet au patient de communiquer à l'anesthésiste son inconfort ou sa douleur sans devoir
parler et sans devoir sortir de son état agréable
Traitement de la douleur ! Possibilité de compléter une anesthésie locale par le chirurgien ou de rajouter un agent analgo-
! Douleurs chroniques et récurrentes sédatif par l'anesthésiste
! Maux de tête et migraine ! Les enfants aiment bien être pris à la main, pour une balade ou un voyage accompagné, par le
! Douleurs cancéreuses thérapeute et pour partir en toute sécurité “ailleurs”.
! Arthrite juvénile, …
Salle de réveil
! Anxiété est un facteur majeur
! Stress de séparation et de désorientation
! Diminution de l’intensité de la douleur
! Détente et récupération calme
! Rétention urinaire
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 228 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 229
Hypnose médicale Epidermolyse Bulleuse
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 230 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 231
8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE Epidermolyse Bulleuse
Généralités
! Toute l’équipe doit être informée et attentive pour prendre en charge ces enfants sensibles aux
regards et aux remarques.
! Tous les gestes, installation, déshabillage, mobilisation, contention doivent être effectués avec
douceur
! Tous les adhésifs sont proscrits
! Ne jamais frotter la peau à sec !
! Si possible: ALR avec sédation (kétamine ou propofol) en ventilation spontanée
Installation et monitorage
! désinfection cutanée par application douce d’une compresse détrempée sans frotter
! pose d’abord veineux facilitée par un aide qui bloque le retour veineux avec son doigt : tout
garrot est proscrit
! éviter tout adhésif, utiliser des bandes auto-adhésives, Mépitel®
! la saturation peut être posée sans être collée (pas de pince)
! les électrodes seront découpées au ras du gel de contact et maintenues par une bande auto-
adhésive ou collées par du gel
! l’application du masque se fait avec précaution et à fuites éventuellement
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 232 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 233
Enfant diabétique 8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
8.9. Prise en charge des enfants • Maintenir les glycémies entre 1 et 2 g/l.
• Poursuivre la perfusion jusqu’à ce que l’enfant tolère une alimentation.
diabétiques en cas d’intervention • Reprendre l’insuline sous-cutanée habituelle, ou de l’insuline d’action rapide, avant le
premier repas.
chirurgicale ou de jeûne • Arrêter la perfusion d’insuline 30 minutes après l’injection sous-cutanée d’insuline.
• Pour les petites interventions, l’enfant peut rentrer au domicile après le repas du soir
Les enfants diabétiques qui doivent avoir une intervention chirurgicale : s’il a complètement récupéré.
• doivent être hospitalisés si une anesthésie générale est prévue ;
• ont besoin d’insuline, même s’ils restent à jeun, pour éviter l’acidocétose ; Interventions dans l’après-midi
• doivent être perfusés en glucosé pendant le jeûne pour éviter l’hypoglycémie. • Injection sous-cutanée d’insuline : faire environ 1/3 de la dose d’insuline totale du
matin sous forme d’insuline d’action rapide ;
La chirurgie de l’enfant et de l’adolescent diabétique devrait donc être pratiquée dans des • Autoriser un petit déjeuner léger ;
centres qui ont les moyens de les prendre en charge, en collaboration étroite entre l’équipe de
• Commencer les perfusions d’insuline et de glucosé à midi au plus tard (cf annexe) ;
chirurgie, d’anesthésie et de diabétologie.
• Procéder ensuite comme pour une intervention dans la matinée.
Chirurgie sur rendez-vous
Recommandations La perfusion intra-veineuse peut être débutée dès le matin, si l’enfant doit rester à jeun.
• Programmer l’intervention en début de liste opératoire, de préférence le matin. Petites interventions nécessitant le jeune
• Admettre l’enfant la veille pour les interventions importantes en matinée, ou tôt le
Pour les interventions courtes (avec ou sans sédation ou anesthésie courte), un protocole
matin pour les petites interventions plus tard dans la journée.
simplifié peut-être appliqué par une équipe expérimentée en diabétologie/anesthésie :
• Admettre plus à l’avance en cas de déséquilibre métabolique.
• Admettre l’enfant de préférence dans une unité de diabétologie pédiatrique ou de • Report de l’injection d’insuline et du petit déjeuner après une intervention tôt le matin
chirurgie pédiatrique. qui permet la reprise rapide de l’alimentation (8-9heures) ;
• Les soins post-opératoires sont assurés dans le service de chirurgie en coordination Ou
avec les anesthésistes et les médecins du service de diabétologie pédiatrique. • Diminution de la dose d’insuline habituelle : environ la moitié de la dose sans rapide,
ou insuline basale (analogue ou pompe).
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 234 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 235
Enfant diabétique 8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
En cas de collapsus
1. Préparation d'une solution d'insuline à 1 Unité/ml : ! NaCl 9‰ ou colloïde (20 ml/kg en 15-30 minutes)
Insuline rapide
(Actrapid ou Umuline Rapide) 50 Unités soit 0,5 ml Dans tous les cas
! D'emblée ou après la correction du collapsus : NaCl 9‰ 10 ml/kg/h
Sérum physiologique 49,5 ml
! Contrôler la glycémie capillaire toutes les 15 minutes
____________ ! Interrompre la perfusion quand la glycémie est < 2,5 g/l
! Arrêter après 2 heures quelle que soit la glycémie
50 unités = 50 ml
La solution d’insuline doit être changée toutes les 8 heures (perte de stabilité de la solution) Si kaliémie corrigée < 2,5 mEq/l ou si ECG montrant un aplatissement des ondes T
! Ajouter 0,75 g de KCl/500 ml de NaCl 9‰ ou de B45 (en plus du supplément prescrit ci-dessus,
soit en tout 4,5 g KCl/l ou 60 mmol/l)
Débit initial : 0,05 Unité/kg heure ou 50% de la dose habituelle des 24 heures ! Ne jamais faire de potassium en IV direct.
! Kaliémie corrigée = [kaliémie mesurée - 6 (7,40 - pH mesuré)]
Adapter le débit d'insuline aux mesures de la glycémie capillaire
Maintenir la glycémie entre 1 et 2 g/l (5.5 et 11 mmol/l)
Insuline
$ Glycémie inférieure à 0,6 g/l (3.3 mmol) Ne pas interrompre la perfusion d'insuline
A débuter en même temps que la perfusion de NaCl.
Faire 0,3g/kg de glucose intraveineux sous forme de G30% (ex :
poids=20kg, faire 6g de sucre soit 2 ampoules de G30% de 10ml) Préparation d'une solution d'insuline à 1 Unité/ml
Diminuer le débit de 20% ! Insuline rapide
Surveiller la glycémie toutes les 15 minutes (Actrapid ou Umuline Rapide) 50 Unités, soit 0,5 ml
$ Glycémie entre 0,6 et 1g/l (3.3 et 5.5) Diminuer le débit de 20% Sérum physiologique 49,5 ml
Contrôler la glycémie toutes les 15 minutes 50 Unités = 50 ml
$ Glycémie entre 1 et 1,5 g/l (5.5 à 8.25) Diminuer le débit de 20%
$ Glycémie entre 1.5 et 2.5 g/l (8.25 a 13.5 mmol) Maintenir le débit Perfusion au pousse-seringue
$ Glycémie supérieure à 2,5g/l (13.75) Augmenter le débit de 20%
! Débit initial : 0,1 Unité/kg heure (0,05 Unité/kg heure avant 5 ans)
! Adapter le débit d'insuline aux mesures de la glycémie capillaire
Exemples : o mesurée après le début de la perfusion de G10% :
Dextro de 0,8 g/l avec débit d’insuline de 2 ml/h, passer à 1,6 ml/h (-20%) o puis toutes les heures pendant 6 heures, puis toutes les 2 heures
Dextro de 3,5 g/l avec débit d’insuline de 3 ml/h, passer à 3,6 ml/h (+20%)
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 236 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 237
Enfant diabétique 8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
1< Glycémie < 1,5 g/l
Interrompre la perfusion d'insuline
Contrôler la glycémie / 15 min
Glycémie < 0,6 g/l Reprendre la perfusion d'insuline quand la
ou malaise hypoglycémique glycémie > 1 g/l en diminuant le débit de 50%
Surveillance
! A l'admission : peser, faire les prélèvements, mettre en route les perfusions
! Prélèvements : NFS, glycémie, gaz du sang, ionogramme, urée, protides, Ca, P
! Ne recontrôler que les examens anormaux
! Ne pas alimenter. Donner très peu à boire.
! Débuter l'insuline sous-cutanée à 7 ou 19 heures, selon l'évolution de la glycémie.
! 30 minutes après l'injection, arrêter la perfusion et alimenter.
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 238 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 239
Hyperkaliémie 8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
Examen ECG
! troubles de la repolarisation, ondes T pointues et symétriques
! Diminution de l’onde P
! Augmentation de l’espace PR
! Elargissement des complexes QRS
Traitement
! Arrêter tout apport per os de potassium ou IV (B27 p.ex.)
! Traitement oral ou en lavement par Kayexalate ou calcium sorbisterit
(1 à 2 g/Kg)
! Si la fonction rénale le permet : Lasilix : 1 à 2 mg/kg
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 240 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 241
Insuffisance surrénalienne aiguë 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 242 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 243
IMC, IMOC et Polyhandicap 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
! Une étude du comportement douloureux habituel par l’échelle de « San Salvadour » Phase postopératoire
doit être réalisée par les soignant du centre d’origine en préopératoire. Elle guidera ! En SSPI, l’extubation doit être réalisée après réchauffement et optimisation de
l’analgésie. l’analgésie.
! Il faut prendre en compte l’aspect craintif et émotionnellement instable de ces ! Une analgésie multimodale doit être mise en place même avec ALR.
enfants. ! La titration morphinique doit tenir compte de l’absence de verbalisation et des
traitements associés (Diazepam, Baclofène etc.).
! La PCA classique est difficilement réalisable. Mieux vaut une analgésie contrôlée
Bilan préopératoire
par l’infirmière (NCA) associant un débit continu à faible posologie (10 µg/kg/h) à
Il est conditionné par l’état clinique de l’enfant et la chirurgie. des bolus soignants (20 µg/kg/h) espacés, basés sur une d’hétéro-évaluation
! Des prélèvements bactériologiques orificiels (nasal et anal) et urinaires renseignent adaptée (FLACC ou mieux « San Salvadour » dont la pré-évaluation doit se faire
sur le degré et le type de contamination bactérienne de ces enfants «hospitalisés par l’équipe soignante qui connait le mieux l’enfant.
chroniques». Ils guideront l’antibioprophylaxie périopératoire qui doit y être adaptée. ! Une prévention des hémorragies gastro-duodénales par ulcère de stress doit être
! Tous les traitements préopératoires sont colligés. systématique (ex : Inipomp® 1 mg/kg IV puis Ulcar®)
! Le traitement habituel (en particulier les antiépileptiques et les décontracturants) ! Le traitement anticoagulant est applicable après la puberté.
sont donnés jusqu’au matin de l’intervention, avec ajout d’un anxiolytique selon l’état ! Associer des anticontracturantd en postopératoire : Diazepan® 0,5 mg/kg/j en 6
d’anxiété du patient. prises, et reprise orale du Baclofène (Liorésal®) le plus rapidement possible.
! Il n’y a pas de bilan biologique ni radiologique spécifique à réaliser. ! A distance veiller à arrêter progressivement les benzodiazépines.
Phase opératoire
Prémédication
! Elle est avant tout anxiolytique pour des enfants multi-opérés craintifs et anti
acide dans les reflux gastro-œsophagiens avérés.
! Une prévention primaire de l’allergie au latex s’impose chez ces enfants multi-
opérés.
Anesthésie
! Les abords veineux seront choisis en dehors des zones de flexion.
! Les techniques d’induction n’ont rien de spécifique. Elles sont adaptées à la
pathologie:
o RGO : séquence rapide à privilégier
o Epileptiques : préférer les barbituriques. Précaution avec le Sévorane®.
! Le contrôle des voies aériennes doit être sûr (intubation) chez les patient présentant
des troubles oro-pharyngés ou des reflux même pour les gestes simples.
! L’installation sur la table d’opération doit tenir compte des déformations des
membres et des rétractions tendineuses.
! Il faut prévenir l’apparition d’une hypothermie particulièrement rapide.
! L’entretien de l’anesthésie : la curarisation est possible ; son monitorage est
essentiel.
! Il faut associer le plus souvent possible les techniques d’ALR avec cathéter : c’est le
meilleur moyen pour rompre le cercle vicieux « douleur, spasticité, douleur ».
! L’antibioprophylaxie est guidée par les prélèvements préopératoires.
o Pour les gestes majeurs elle associe volontiers Vancomycine., Fosfocine. et
Gentalline pendant 48 h.
! Les traitements antiépileptiques sont donnés en IV pendant l’intervention et tant
qu’une gastroparésie persistera (Dépakine 15 à 25 mg/kg en dose de charge relayé par
1mg/kg/h).
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 244 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 245
Maladies neuromusculaires 8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
Atteinte cardiaque - Tableau 1.2
8.14. Maladies Neuromusculaires
Type de Maladies Atteinte cardiaque Fréquence Examens spécifiques*
habdomyolyse
Risque d’HM
Pas de risque
CI :
Halogené
Possible
HyperK
Duchenne de Boulogne Fréquente
d’HM
Dystrophies hypokinétique, dilatée. Scintigraphie + test Dobu
Par
Musculaires
Becker
Progressives Tb.conductifs Echo Doppler + Holter
CI :
Steinert Fréquents
−
Tb.conductifs (adulte) Holter
Echo doppler
CMP
Risque d’HM
déclencher une
Mérosine négatif Inconstante ± Scintigraphie
yl-choline car
succin
CI Succinyl-
depolarisant :
Dystrophies
Curares non
CI
Echo Doppler
Succinyl-
myotonie
choline :
choline :
d’action
Curare
hyperK
congénitales
↑ durée
CMP dyskinétique.
Mérosine positif Fréquente
peut
± Scintigraphie
CI
+ Tb conductifs
Holter
Multicore CMP Fréquente
−
Myopathies Echo Doppler
−
Central core CMP Rare
Congénitales ± Scintigraphie
A batonnets CMP Inconstante
Myopathies à Echo Doppler
A
CMP sévère
L
p
o
e
s
s
i
Exceptionnelle
Risque
Faible
centronucléaires ± Scintigraphie
toire
Non
Oui
CMP Echo Doppler ±
Werdnig-Haufmann Exceptionnelle Scintigraphie
Amyotrophies CMP Echo Doppler
Charcot-Marie-Tooth Exceptionnelle
neuropathiques ± Scintigraphie
Oui TDR/TDC)
Oui (TDR)
du VD
cardiaque
± Scintigraphie
Oui +++
Risque
Faible
Echo Doppler
Mie de Pompe CMP ± Scintigraphie
Constante Echo Doppler
Myopathies métaboliques
Autres glycogènoses
Métab. Glucidique ± Scintigraphie
CMP Fréquente
Anomalie métabolique Echo Doppler
insuffisance de
CPK élevées +
dystrophine
± Scintigraphie
anormale du
relâchement
musculaire.
musculaire
l’enfance.
Faiblesse
Clinique
Lenteur
Idem
Myocardiopathie CMP Fréquente Echo Doppler
mitochondriale ± Scintigraphie
autosom.domina
autosomique
autosomique
autosomique
dominant ou
dominant
dominant
Herédité
récessive
nt
Dystrophies musculaires progressives
Myopathies congénitales
ne prédominant pas aux ceintures
prédominant aux ceintures
- scapulo-huméro-péronéal ...
TYPE DE MYOPATHIE
- Duchenne de Boulogne
- facio-scapulo-huméral
Sarcoglycanopathies
Myotonies
Minicore disease
Schwarz-Jampel
Myotubulaire ...
A bâtonnets
Thomsen
- Becker
Steinert
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 246 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 247
Maladies neuromusculaires 8. PRISE EN CHARGE SPECIFIQUE
Signes physiques
! Tachycardie
! Râles crépitants
! Hépatomégalie
! Souffle, Galop, Arythmie
Radio thorax
! Cardiomégalie
! Stase lymphatique
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 248 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 249
Déficit G6PD1 8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES
8.15. Déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase Circonstances pouvant induire des accidents hémolytiques chez les sujets déficients en
G6PD
(G6PD)
Généralités
! Affection fréquente héréditaire récessive liée au sexe qui n’atteint que les hommes.
! Elle se traduit par une hémolyse, transmise par des femmes qui ont peu ou pas de
manifestations cliniques malgré une activité enzymatique d’environ 50%.
! Liée à un déficit en G6PD, enzyme de la voie des pentoses, nécessaire à la réduction du
glutathion et à la protection contre les peroxydes.
! Très repandue chez les Noirs américains ou africains, les Moyen-orientaux (juifs sépharades),
les méditerranéens (Italiens, Grecs) ;
! Quelques cas ont été observés chez des européens non méditerranéens.
Diagnostic
! Il repose sur la recherche de corps de Heinz et le dosage de l’activité enzymatique.
! Une activité enzymatique non abaissée lors de l’accès hémolytique n’exclut pas le diagnostic,
étant donné la richesse en G6PD des réticulocytes.
! Les dosages doivent donc être faits à distance de l’accès.
Traitement
! Il repose sur la prévention, le malade devra éviter les agents oxydants et en posséder la liste.
! Le traitement des crises hémolytiques consiste à assurer une bonne diurèse et à transfuser si
nécessaire.
! La splénectomie est inefficace.
! L’enquête familiale doit permettre la prévention des accidents par abstention des médicaments
oxydants chez les autres personnes atteintes.
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 250 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 251
8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES Porphyrie
Médicaments Médicaments
Maladie héréditaire liée à un déficit enzymatique de la synthèse de l’hème. Les manifestations autorisés interdits
cliniques sont liées à l’accumulation de métabolites intermédiaires dans les tissus et à leur
Alfentanil Rémifentanil (1)
excrétion.
Morphinique Fentanyl
Sufentanil
Classification
Morphine
! Elle tient compte de l’enzyme déficitaire, de la localisation de production de porphyrine Propofol (2) Pentothal
anormale (hépatique ou érythropoïétique) et surtout du risque de développement de crise aiguë Hypnotique Etomidate
ou non. Kétamine
! Seules les porphyries hépatiques aiguës posent un problème particulier avec Atracurium Mivacurium (1)
l’anesthésie. Curare Vécuronium
! Les porphyries hépatiques Pancuronium
* Les porphyries hépatiques aiguës Rocuronium
- Porphyrie aiguë intermittente Succinylcholine
- Coproporphyrie héréditaire Isoflurane Sévoflurane (1)
- Porphyrie variégata Halogéné Desflurane (1)
* La porphyrie cutanée Flunitrazepam Diazépam
- Porphyrie cutanée de type familiale Benzodiazépine Midazolam
- Porphyrie cutanée sporadique Autre Ephédrine Hydroxyzine
! Les porphyries érythropoïétiques Atropine Paracétamol
* Porphyrie érythropoïétique congénitale (maladie de Günther) Adrénaline
* Protoporphyrie érythropoïétique Dobutamine
Pour en savoir plus : La liste exhaustive des médicaments autorisés et interdits peut être
consultée sur internet : www.porphyries.com.fr ou en contactant le Centre Français des
Porphyries : CHU Louis Mourier – 178 rue des Renouillers – 92700 Colombes –
01 47 60 63 34 ou 35 – Fax : 01 47 60 67 03.
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 252 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 253
8. PRISES EN CHARGE SPECIFIQUES NVPO
8. 17. Nausées & Vomissements Post-Opératoire Stratégie de prise en charge des NVPO
(NVPO)
Score de risque de NVPO de l’’enfant (VPOP)
Prophylaxies possibles
! Ondansétron (Zophren®) : 0,1-0,15 mg/kg IV à l’induction
! Dexaméthasone : 0,15 mg/kg IV à l’induction
! Dropéridol (Droleptan®): 0,02 à 0,05 mg/kg IV 30 min avant la fin de la chirurgie (sans depasser
1,25mg)
Traitement curatif
! En cas d’échec ou d’absence de prophylaxie
! Utiliser anti-émétique diffférent de celui administré en prophylaxie
o Ondansétron ré-utilisable 6 h après la première injection
o Dexaméthasone ne se réadministre pas
o Dropéridol : en cas d’échec des autres agents, patient hospitalisé
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 254 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 255
9. URGENCES 9. URGENCES
9.1. Hémovigilance et Procédure Transfusionnelle 9.2. Prise en charge d’un choc Allergique
Modalités particulières de la prescription de Produit Sanguins Labiles (PSL) pour le bloc opératoire. Signes cliniques
Grade Signes
Signes cutanéo-muqueux généralisés :
Règle générale Grade I
érythème, urticaire ± œdème angioneurotonique
Atteinte multiviscérale modérée :
! Prescription des examens habituels : groupe, RAI < 3 jours Grade II signes cutanéo-muqueux, hypotension et tachycardie inhabituelles,
! Les PSL sont récupérés au CTS le jour de l’intervention en fonction des besoins. hyperactivité bronchique (toux, difficulté ventilatoire).
! Les PSL doivent être transfusés dans les 6 heures suivant la délivrance. Passé ce délai, les Atteinte multiviscérale sévère :
produits non transfusés retournés au CTS seront détruits. menaçant la vie et imposant un traitement spécifique
! Dans la mesure du possible, commander le sang en volume fractionné. Possibilité de culot de collapsus, tachycardie ou bradycardie, troubles du rythme cardiaque,
Grade III
50 ml minimum. bronchospasme.
! Les PSL peuvent être gardés à disposition au CTS Les signes cutanés peuvent être absents ou n’apparaître qu’après la remontée
tensionnelle.
Grade IV Arrêt circulatoire et/ou respiratoire
Logistique ! L’absence de tachycardie ou de signes cutanés n’exclut pas le diagnostic.
! Pour toutes les demandes de sang, l’AS est joignable au bip 659 Traitement
! Pour les premières interventions de neurochirurgie (craniosténose), l’AS livre les CGR vers ! Arrêt de l’injection du produit suspecté
9 h 30. ! Appel à l’aide
! Si vous les souhaitez plus tôt et pour les enfants suivants, biper l’AS. ! Information de l’équipe chirurgicale (abstention, accélération ou arrêt du geste)
! Oxygène pur
! Contrôle rapide des voies aériennes
Cas particulier ! Pose d'une 2ème voie veineuse
! ADRENALINE IV par titration, toutes les 1 à 2 min, en fonction du grade
! Pour certaines interventions potentiellement très hémorragiques (ex. : chirurgie thoracique sur o Grade I : pas d’adrénaline
patient < 1 an, tumeur de plexus choroïde), mais sans obligation de transfusion, les PSL seront o Grade II : bolus de 0,2 µg/kg
prescrits avec demande d’enregistreur de température. o Grade III : bolus de 2 µg/kg
! Ces PSL seront distribués avec un enregistreur de température (thermo-bouton) et dans un (La tachycardie ne contre-indique pas l’utilisation d’adrénaline)
containeur spécifique. o Grade IV : arrêt circulatoire
! Retour des PSL dès fin de l’intervention si non utilisés ou dès que la phase de risque # massage cardiaque externe
hémorragique passé. # ADRENALINE BOLUS de 10 µg/kg toutes les 1 à 2 min puis 50 µg/kg à partir de la 3e
! La reprise des PSL par le CTS est possible si la courbe de température est conforme. injection, à renouveler
# Mesures habituelles de réanimation d’un arrêt cardiaque
# Les doses d’adrénaline doivent être augmentées rapidement, relayées par l’adrénaline en
COMITE DE SECURITE TRANSFUSIONNELLE ET D’HEMOVIGILANCE perfusion continue : 0,05 à 0,1 µg/kg /min
# Remplissage vasculaire concomitant : cristalloïdes isotoniques (20 ml/kg) puis
Président Pr. B. VARET amidons (20 ml/kg)
# Collapsus cardiovasculaire réfractaire à l’adrénaline : Noradrénaline (0,1 µg/kg/min)
®
Docteur M. REVIRON
Site Transfusionnel # Hémisuccinate d’hydrocortisone en deuxième intention: 2 mg/kg/6 h
Téléphone : 01 44 49 52 17 # Surveillance intensive pendant au moins 24 heures
Hémovigilants
Docteur H.CUTTAREE
Secteur Pédiatrique
Téléphone : 01 44 49 54 98
Cas particuliers
Bronchospasme
! Salbutamol (Ventoline)
! Si résistance au traitement ou si forme d’emblée sévère
o Salbutamol (Salbumol ) bolus 1,5 à 3 µg/kg iv puis en perfusion continue
®
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 256 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 257
9. URGENCES 9. URGENCES
Patient traité par β-bloquant
! Augmenter la posologie d’adrénaline ! Rappel : c’est le médecin anesthésiste qui
! Si inefficacité de l’adrénaline : glucagon (Glucagon ) bolus 100 µg/kg iv sans dépasser
® - informe le patient (ou ses parents)
2 mg puis 70 µg/kg/heure - assure le suivi du dossier
- contacte l’allergologue
- fait la déclaration de pharmacovigilance
Prélèvements biologiques immédiats
Quoi ? dosage histamine et tryptase
IgE spécifiques (si exposition aux curares, thiopental, ! Concernant le Latex : la déclaration n’est à faire que si l’objet au contact duquel a eu lieu
protéines du latex; seulement 1er prise de sang) l’accident contenait du Latex non signalé par le fabriquant (matériovigilance).
! Si la tryptase est peu élevée, il faut faire un dosage à distance pour connaître la valeur de base
Quand ? 1er : le plus vite possible, dès que le risque vital est du patient et pouvoir en tirer des conclusions.
maitrisé ! La valeur de certaines IgE, notamment celles spécifiques des protéines du latex, peut être
refaire un dosage de tryptase à la 24ème heure basse au moment de l'accident, car elles ont été utilisées. Raisons pour lesquelles on fait le
(pour suivre la cinétique de l’histamine et de la tryptase) bilan à 6 semaines et qu’il est très important que l'anesthésiste discute avec l'allergologue.
Envoi des 2 tubes étiquetés plus 4 étiquettes supplémentaires au laboratoire Peau Gastro Cardio-
Grade Respiratoire
local dans les 2 heures ou stockage réfrigérateur à 4°C pendant 12 h Muqueuses -intestinal vasculaire
maximum. Ne pas secouer le tube EDTA, pas d’envoi par pneumatique.
Erythème
Documentation ? Voir le classeur bleu spécifique dans la pharmacie : généralisé
- Ordonnance et Demandes d’examens externes Urticaire
- Fiche de «renseignements concernant le patient», destinée au laboratoire, I
en mettre un double dans le dossier destiné à l’allergologue. Œdème facial
Aucun Aucun Aucun
- « Dossier à compléter lors d’une réaction allergique per-anesthésique » Œdème des
destiné à l’allergologue muqueuses
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 258 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 259
9. URGENCES 9. URGENCES
9.3. Hyperthermie Maligne (HM) ! Dose supplémentaire de 1 mg/kg jusqu’au contrôle des signes cliniques (tachycardie,
rigidité, hyperthermie)
! Une dose supérieure à 10 mg/kg peut être nécessaire
Définition 4) Monitoring et Bilan
! Complication sévère de l’anesthésie générale ! Monitorer l’etCO2 et les gaz du sang (cathéter artériel avantageux)
! Détermination génétique ! Administrer du NaHCO3 selon les gaz
! Dysrégulation de l’équilibre du calcium myo-plasmatique (dihydropyridin-ryanodin-receptor- ! Prélever : - Ionogramme sanguin (K, Ca, CPK)
complex, RyR1) - Myoglobinémie
- Hémostase complète
Diagnostic - Hémoculture
! Anamnèse familiale 5) Refroidir en cas d’hyperthermie grave
! Test de contracture in-vitro (biopsie musculaire: test avec Halothane et caféine) ! Perfusion de NaCl 9 ‰ glacé
! Recherche des mutations génétiques du récepteur à la ryanodine (RyR) ! Refroidissement de surface («chauffage 32°C»; sacs de glace pilée)
! Peut être associé avec certaines maladies (ex : Dystrophie musculaire de Duchenne, Central ! Irrigation de l’estomac, la vessie et de la cavité opératoire abdominale
Core Desease,…) ! Arrêter le refroidissement quand température centrale atteint 37,5°C pour éviter une
hypothermie secondaire
6) En cas d’hyperkaliémie aiguë
! Administrer du Ca2+ (2-5 mg/kg de CaCl2)
Symptômes
! Hyperventilation
! Tachycardie ! Si hyperkaliémie progressive: administrer un mélange de glucose et insuline (10 UI dans
! Hypercapnie (EtCO2 ↑ ↑) 50 ml G30%) : à titrer
! Arythmies (TSV, TV) 7) Troubles du rythme cardiaque
! Tachypnée ! L’arythmie répond normalement au traitement de l’acidose et de l’hyperkaliémie
! Instabilité hémodynamique ! Antiarythmique usuel sauf les anticalciques
! Acidose mixte 8) Assurer la normovolémie
! Cyanose et marbrures 9) Diurèse
! Rigidité musculaire généralisée ou spasme des masséters isolés ! Pose d’une sonde urinaire (risque d’insuffisance rénale aigue et rhabdomyolyse)
! Myoglobinurie ! Assurer une diurèse > 2 ml/kg/heure (le mannitol est déjà administré avec le Dantrolène)
! Hyperthermie ou température anormalement élevée
Quand une tachycardie inexpliquée est associée à une augmentation de l’etCO2 et/ou une Localisation du Kit : pharmacie du réveil
augmentation de température corporelle et survient chez un patient qui reçoit des agents (pharmacien de garde: BIP 620)
possiblement déclenchant de l’HM, il faut rapidement faire le diagnostic différentiel entre MH
débutante et
- anesthésie trop légère Poursuite du traitement et surveillance
- réponse métabolique à la levée d’un garrot (réaction de courte durée)
! Surveiller le patient en SSPI/Réanimation au moins 24 heures (une récidive de la crise étant
- réchauffement excessif de l’enfant
possible, surtout après une crise fulminante résistante au traitement)
- sepsis per-opératoire
! Pose d’un cathéter central si nécessaire (instabilités hémodynamique et administration
- hypoventilation alvéolaire due à un dysfonctionnement du respirateur (réinhalation,
liquidienne/médicamenteuse)
chaux sodée saturée)
! Possibles complications tardives : hémolyse, CIVD, insuffisance rénale, rhabdomyolyse
- réaction hypermétabolique (ostéogenèse imparfaite, myotonie méconnue).
! Surveillance jusqu’au retour aux valeurs normales :
Au moindre doute, le traitement de la crise d’MH sera instauré
# température centrale - diurèse (≥ 2ml/kg/h)
# gaz du sang - Hémostase
# potassium et calcium - CK, LDH, lactate, transaminases,
Chronologie du traitement d’urgence de l’HM # Créatinine - Myoglobinémie et -urie
! Donner du Dantrolène (1 mg/kg/6 h) pendant 24-48 heures en IV, puis la même dose per os
1) Demander de l’aide (le pronostic vital immédiat est en jeu)
pendant 24 heures
2) Arrêt immédiat de l’administration de tout agent halogéné et de la SCh
! Informer le patient et sa famille en ce qui concerne l’HM et les précautions anesthésiques (!
! Hyperventilation en O2 pur (> 10 l/min)
carnet de santé)
! Retirer l’évaporateur du circuit (risque de fuite)
! Référer le patient à l’Association des familles
! Changer la chaux sodée et les tuyaux du ventilateur
! Remplir le formulaire de déclaration de la crise pour le registre HM national
3) Administration initiale de Dantrolène : 2 à 3 mg/kg iv
! Chaque flacon contient 20 mg de Dantrolène et 3 g de Mannitol et doit être dilué avec
60 ml d’eau stérile
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 260 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 261
9. URGENCES 9. URGENCES
Localisations à risque
• brûlure de la face et du cou : risque d’inhalation de fumée, de compression des voies aériennes par
l’œdème, de lésions oculaires (rares) ou palpébrales (fréquentes)
• mains, pieds, plis de flexion : risque fonctionnel
• périnée : obstruction urétrale, risque infectieux
Complications initiales :
Inhalation de fumée
• rechercher une intoxication par le CO ou le cyanure devant tout incendie en espace clos
• signes cliniques de brûlure des voies aériennes : toux rauque, présence de suies dans les narines
et le pharynx, extinction ou modification de la voix
• la bronchoscopie rigide sous anesthésie générale est l’examen de référence pour le diagnostic et le
traitement des brûlures des voies aériennes chez le jeune enfant. Elle permet une bonne
visualisation des voies respiratoires, et surtout un lavage et une évacuation des suies plus aisée
qu’avec un fibroscope souple. Elle permet en outre de ventiler le patient au travers du canal latéral.
• oxygénothérapie prolongée
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 262 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 263
9. URGENCES 9. URGENCES
• hydroxocobalamine 50 mg/kg, renouvelable si instabilité hémodynamique persistante
Syndrome compartimental Anesthésie pour pansement de brûlure
• à redouter devant une brûlure profonde et circonférentielle des membres ou du tronc
• apparaît en quelques heures, chez un patient réanimé Au-delà de 48 heures les brûlures graves s’accompagnent d’un syndrome inflammatoire généralisé
• incisions de décharge avec des modifications importantes des volumes de distribution, du métabolisme et des interactions
Hypovolémie, Insuffisance rénale oligo anurique ligand récepteur.
• la brûlure induit des pertes plasmatiques massives au sein des tissus brûlés et des tissus sains Il existe une hyperalgésie d’origine centrale. Cette hyperalgésie est aggravée par l’utilisation de
(hyperperméabilité capillaire) fortes doses de morphiniques, d’où l’idée d’introduire précocement :
• compensation par cristalloïdes : Ringer lactate ou sérum physiologique
• la kétamine à doses antihyperalgésiques (1 à 4 µg/kg/min),
• calcul (formule de Carvajal) 2000 ml.m-2 de surface cutanée + 5000 ml.m-2 de surface brûlée entre
H0 et H24
• le protoxyde d’azote,
• la moitié des apports calculés doit être perfusée entre H0 et H8 • et/ou les nouveaux anticonvulsivants comme la gabapentine ou la pregaballline,
• objectifs : TA normale pour l’âge, diurèse ≥ 1 ml.kg-1.h-1, diminution des lactates et normalisation du à visée d’épargne morphinique pendant les soins.
pH, SvcO2 > 70 %.
Chez l’enfant moins gravement brûlé, le principal écueil est une sous-médicalisation initiale qui peut
Traitement : être à l’origine de phénomènes de mémorisation et/ou de douleurs chroniques.
Le traitement médical initial associe La réalisation d’un pansement de brûlure implique donc le plus souvent une anesthésie générale
• restauration de la volémie et compensation des pertes plasmatiques, chez l’enfant, au moins les premiers jours.
• support nutritionnel, On peut envisager par la suite :
• analgésie, • une prémédication orale par morphine et benzodiazepine,
• lutte anti infectieuse, • l’administration de mélange protoxyde d’azote/oxygène
• kinésithérapie respiratoire et articulaire (posture et mobilisations passives). • l’administration de kétamine à faible dose.
Le traitement chirurgical est le plus souvent conservateur à la phase initiale : pansements itératifs en
attendant la régénération épithéliale. Les excisions et les greffes sont généralement réalisées à partir du
• l’hypnose, la relaxation ou les techniques de distraction avec ou sans supplément
10e jour. pharmacologique
Dans tous les cas, le caractère hautement répétitif des soins justifie :
Anesthésie en urgence dans les premières heures de la brûlure • prémédication et anesthésie « à la carte » selon les préférences du patient
Les indications peuvent être une bronchoscopie, la réalisation d’incisions de décharge, ou l’examen • interruption la plus courte possible des apports nutritionnels et respect des horaires de
des brûlures et le premier pansement. programmation
• évaluation systématique de la douleur pendant et au décours des pansements
Les pertes caloriques sont considérables au bloc opératoire (larges surfaces exposées, détersion
humide, vasoplégie induite par l’AG). Anesthésie pour excision ou excision greffe de brûlure
Le monitoring de la température est impératif
La protection contre l’hypothermie doit associer : élévation de la température de la salle (neutralité Il s’agit d’une chirurgie de surface très hémorragique : ½ masse sanguine pour 10-15 % de surface
thermique 20-25°C), matelas chauffant, lampe radiante et réchauffeur de perfusion excisée. Lorsque la surface brûlée est importante, les excisions doivent être réalisées en plusieurs
temps.
Il s’agit de situations anesthésiques à haut risque : Après excision, le recouvrement cutané peut faire appel :
• difficultés d’accès aux voies aériennes si brûlure de la face, • à des autogreffes dermo-épidermiques de peau mince (continues ou en filet),
• estomac plein, • à des substituts de recouvrement temporaire : homogreffes provenant de banques de tissus
• instabilité hémodynamique, humains, xénogreffes ou derme artificiel Integra®,
• lésions pulmonaires en cours de constitution (inhalation de fumée) ou méconnues du fait • ou encore aux cultures de kératinocytes.
d’un bilan lésionnel incomplet. Le site donneur de greffe privilégié chez l’enfant de plus de 9 mois est le cuir chevelu.
L’option la plus sécurisante est une AG avec induction en séquence rapide. La succinylcholine peut Evaluation préopératoire
être utilisée sans risque d’hyperkaliémie jusqu’à H 24 de la brûlure. Difficultés d’intubation : microstomie ou brides cervicales, rarement à ce stade, concernent plutôt la
chirurgie des séquelles de brûlures
Les tissus brûlés ne saignent pas chez un patient hypotherme et hypovolémique. Attention à la Etat nutritionnel
profondeur des incisions de décharge (≠aponévrotomies) Colonisation cutanée
Hémoglobine : le plus souvent anémie inflammatoire. La supplémentation martiale et l’utilisation
Les enfants qui n’ont pas de lésions pulmonaires peuvent être extubés sur table ou après une d’érythropoïétine aux doses usuelles augmentent très peu la masse globulaire chez le patient brûlé.
ventilation de courte durée jusqu’au réchauffement en salle de réveil
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 264 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 265
9. URGENCES
Pendant l’intervention
Induction inhalatoire ou iv selon préférence du patient
Entretien : halogéné et sufentanil, généralement pas d’indication à utiliser un myorelaxant.
2 voies veineuses de bon calibre SITES INTERNET UTILES
Anticiper plusieurs installations et changements de position : fixation soigneuse des prothèses et
des cathéters SFAR : http://www.sfar.org/accueil/
Antibioprophylaxie adaptée aux prélèvements cutanés ADARPEF: http://www.adarpef.org/
Réduction du saignement opératoire : GFRUP : www.gfrup.com/
• infiltration et/ou application de solutions adrénalinées sur les sites donneurs de greffe, Orphanet : www.orpha.net/consor4.01/www/cgi-bin/?lng=FR
www.porphyries.com.fr
• utilisation de garrots pour les excisions distales des membres,
• Exacyl® 50 mg.kg-1 à l’induction puis 10 mg.kg-1.h-1
Prévention de la douleur au site donneur de greffe : LISTE DES AUTEURS
• infiltration avec xylocaine ou ropivacaine des sites donneurs de greffe (attention aux doses
maximales) 1. Anesthésie pédiatrique NEM
2. Chirurgie pédiatrique viscérale NEM
• bloc tronculaire quand la chirurgie intéresse une surface réduite, par exemple au niveau d’un 3. Chirurgie pédiatrique orthopédique NEM
membre. Le bloc sympathique associé au bloc des fibres sensitives peut avoir des effets 4. Laboratoire – Bactériologie, Virologie, Parasitologie, Hygiène NEM
favorables sur la revascularisation de la greffe. Les indications sont néanmoins assez 5. Diabétologie de l’Enfant, Clinique des maladies du développement NEM
marginales. 6. Cardio-Rhymologie, NEM
Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 266 Hôpital NECKER - Anesthésie pédiatrique - 267