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Vendredi 22 février 2019
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MANIFESTATIONS CONTRE LE 5e MANDAT

Pour la dignité
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PHOTO : DR

L’HUMORISTE HAROUN

Ce soir,
je traiterai de
sujets sociétaux
PHOTO : DR

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2 7 jours
Formation
professionnelle :
nouvelles spécialités à
Relizane
La prochaine session de la Formation
professionnelle sera marquée, à Relizane,
par l’introduction de neuf nouvelles
spécialités, a-t-on appris hier du directeur du
secteur. «Les nouveaux parcours de formation
renforcent l’employabilité des futurs diplômés
sachant que les cursus dispensés sont en
adéquation avec les attentes des entreprises
économiques», a précisé Rabah Bouhafs.
Les spécialités créées offrent aux stagiaires
la possibilité d’acquérir un métier dans les
domaines de la dinanderie (travail du cuivre),
l’aquaculture, la topographie, la conduite
de travaux en bâtiment, l’industrie textile
et l’hôtellerie (réception, hébergement
et gestion). Pour cette nouvelle session
dans la wilaya de Relizane, le secteur
de la formation et de l’enseignement
professionnels dispose de 2936 postes
pédagogiques répartis entre parcours
diplomants (2261) et qualifiants (675). Afin
d’encourager les jeunes à s’inscrire dans
la filière de leur choix, plusieurs journées
d’information et de sensibilisation ont
été organisées à travers les centres de
formation. La wilaya de Relizane compte
26 établissements d’une capacité totale de
5600 places pédagogiques et 1000 lits, dont
trois instituts nationaux spécialisés et un
centre régional pour personnes aux besoins
spécifiques, à Oued Djemâa. APS
Tissemsilt : coupure
d’eau dans dix
communes
Dix communes de la wilaya de Tissemsilt
enregistrent une coupure de l’alimentation
en eau potable à cause de la rupture de la
canalisation d’amenée à partir du barrage
de Koudiet Rosfa suite à un glissement de
terrain, a-t-on appris hier de l’Algérienne
des eaux (ADE). Cette coupure survenue
mercredi touche les communes de Tamlaht,
Lardjem, Sidi Lantri, Maacem, Ammari, Sidi
Abed, Tissemsilt, Ouled Bessam, Khemisti
et Layoune. Un glissement de terrain a
provoqué une brèche dans la conduite
d’eau de 800 millimètres de diamètre du
barrage de Koudiet Rosfa au niveau de la
localité de Ouled Aïcha, dans la commune
de Lardjem. Des équipes d’intervention
relevant de l’ADE, acompagnés d’éléments
de la direction des ressources en eau ont
entamé des travaux de réparation. L’unité de
wilaya de l’ADE a fait part que l’alimentation
en eau potable reprendra incessamment. Ce
glissement de terrain récurrent affecte cette
adduction et les stations reliées. APS
Sonatrach : la raffinerie de Sidi R’zine
est un «énorme acquis»
La réception hier de la raffinerie de Sidi
R’zine (Alger) constitue un «acquis
énorme» pour l’Algérie dans la mesure où
elle pourrait passer du statut d’importateur
de produits raffinés à celui d’exportateur
à partir de 2021, a affirmé le P-DG de
Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour.
La raffinerie de Sidi R’zine constitue un
«acquis pour l’Algérie qui ne recourra plus
à l’importation de produits raffinés, mais
pourra, par contre, en exporter à partir
de 2021», a indiqué M. Ould Kaddour,
lors de la cérémonie d’inauguration de
la raffinerie qui a subi une opération de
modernisation. «Nous avons mis du temps
pour relever le défi de réaliser ce projet,
cependant, nous avons appris beaucoup de
choses en termes de respect des délais de
réalisation, de coûts et de qualité», a-t-il
ajouté. A une question de la presse relative
à l’échéance de l’ouverture des plis du
projet de réalisation d’une raffinerie à Hassi
Messaoud, M. Ould Kaddour a indiqué que
«cela se fera bientôt», sans donner plus
d’information. S’agissant des changements
opérés dernièrement au sein de Sonatrach,
le ministre a expliqué que cela s’inscrivait
dans le cadre du rajeunissement des effectifs
du groupe, déplorant l’interprétation
négative que certains médias ont donnée à
ces changements : «C’est une spéculation
qui n’a aucun sens.» A noter que le coup
d’envoi de cette nouvelle infrastructure a
été donné par le ministre de l’Intérieur, des
Collectivités locales et de l’Aménagement
du territoire, Noureddine Bedoui, le
Barrage Mexa : transfert de l’excédent d’eaux brutes
aux unités industrielles de l’est du pays
Le ministre de l’Industrie et des Mines,
Youcef Yousfi, a indiqué jeudi à El Tarf
que «l’excédent des eaux brutes du barrage
Mexa, dans la commune de Bougous,
sera transféré prochainement aux unités
industrielles implantées dans les wilayas
de l’est du pays». S’exprimant lors d’un
point de presse tenu au siège de la wilaya,
le ministre a précisé que ce transfert d’eau
est destiné à l’industrie de transformation
du phosphate et à la production d’acides
d’ammoniac dans les wilayas de Skikda,
Tébessa, Annaba et Souk Ahras. Et de
préciser que la démarche s’inscrit dans la
ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni
et le P-DG de Sonatrach, et ce, en présence
du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh et
du wali délégué de la circonscription de
Baraki. D’un coût de 1,5 milliard de dollars,
cette raffinerie permettra d’augmenter les
capacités de production de carburant de 3,6 à
5,4 millions de tonnes par an, a précisé le vice-
président de l’activité commercialisation
à Sonatrach, Ahmed Mazighi. Selon ce
responsable, la réhabilitation de la raffinerie
d’Alger s’inscrit dans un programme de
réhabilitation des raffineries du Nord, a
souligné M. Mazighi. Ainsi, pour répondre
aux besoins nationaux en produis dérivés,
dont le gasoil, Sonatrach avait lancé en 2008
un vaste programme de développement de
l’industrie du raffinage. Ce programme
est scindé en deux axes, à savoir la
réhabilitation des vieilles raffineries pour
augmenter les capacités installées, ainsi que
la réalisation d’autres, afin de rehausser les
capacités de production et de traitement des
produits dérivés pour répondre aux besoins
nationaux et en exporter les excédents.
Le plan de réhabilitation qui concerne les
raffineries du Nord (Alger, Arzew et de
Skikda) vise à fiabiliser la capacité existante,
augmenter la capacité de traitement
primaire de plus de 3,8 millions de tonnes
par an entre 2012 et 2019. Il vise également
à accroître la part relative de la production
de carburants (essence et gasoil) par rapport
aux produits primaires (naphta et fuel) et à
adapter l’outil de production aux normes
de consommation européenne (Euro V),
stratégie de diversification de l’économie
nationale, conformément aux orientations du
président Abdelaziz Bouteflika. M. Yousfi a
déclaré que ce transfert de l’excédent des
eaux brutes évitera également à la région
d’El Tarf toute éventuelle inondation.
Rappelant la décision du gouvernement de
créer 50 zones d’activité dans la wilaya d’El
Tarf, le ministre a souligné la concrétisation
dans cette wilaya de 686 projets pour un
investissement global de 265 milliards de
dinars ayant créé 12 000 emplois dans divers
secteurs, notamment de l’agroalimentaire,
les produits pharmaceutiques et le bâtiment.
Hadj : le coût sera annoncé
cette semaine
«Le coût du hadj sera officiellement
annoncé en début de semaine et
avoisinera le quorum de la zakat»,
a annoncé le ministre des Affaires
religieuses précisant que «la
hausse prévue ne dépassera pas les
50 000 DA». Par ailleurs, le ministre
a souligné que les coûts du hadj et
du billet d’avion seront payés en
une seule tranche au niveau de la
Banque d’Algérie, ajoutant que les
services d’Air Algérie «recouvreront
leurs droits directement auprès de la
Banque». Pour sa part, le directeur de
Tiaret : un mort et 13 blessés
dans un accident de la route
Une personne a trouvé la mort et
13 autres ont été blessées dans une
collision entre un bus de transport
de voyageurs et un camion, survenu
hier dans la wilaya de Tiaret, a-t-on
appris auprès de la Protection civile.
L’accident, qui s’est produit au niveau
de la RN 40 entre Si Haouès et Mahdia,
a coûté la vie à une femme âgée de
34 ans et fait 13 blessés parmi les
El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019
aux normes de sécurité industrielles et
aux normes environnementales, a ajouté
M. Mazighi. Expliquant la réhabilitation de
la raffinerie d’Alger, le même responsable
a d’abord rappelé que le français Technip
avait remporté en décembre 2010 le contrat
pour la réhabilitation de la raffinerie de Sidi
R’zine. D’une durée de 38 mois et d’un
montant d’environ 963 millions de dollars
hors taxes, il était prévu que le groupe
français réhabilite en partie l’installation
pour augmenter de 35% sa capacité de
production et lui permettre de produire
des carburants aux normes internationales.
Toutefois, le groupe Sonatrach a résilié en
juin 2015 de façon unilatérale ce contrat,
mettant en cause le français Technip qui n’a
pas respecté ses engagements. La compagnie
Sonatrach avait ensuite attribué le projet
au groupe China Petroleum Engineering
& Construction (CPECC) en 2016, dont le
contrat est estimé à 45 milliards de dinars.
Cette raffinerie permettra ainsi de résorber
quasiment le déficit en essence, estimé à
1,4 million de tonnes, à partir du deuxième
semestre 2019. «L’ Algérie n’importera
plus d’essence à partir du second semestre
2019», a indiqué M. Mazighi, soulignant
qu’à partir de cette échéance, l’outil de
production sera adapté aux normes de
consommation européennes (Euro V)
et aux normes de sécurité industrielle et
environnementales. Outre la réhabilitation
de la raffinerie d’Alger, l’Algérie compte
réaliser de nouvelles raffinerie à Hassi
Messaoud et Batna. APS
Accompagné du wali, le ministre a inspecté
les travaux d’aménagement de la plaine d’El
Tarf dans la localité de Bougous ainsi que
ceux de la zone industrielle de Metrouha,
avant de rencontrer des investisseurs de
la wilaya. Le ministre de l’Industrie et des
Mines poursuivra sa visite de travail en
inspectant, entre autres, une briqueterie
dans la commune de Bouteldja, en plus
d’une unité spécialisée dans les production
pharmaceutique dans la commune de
Zerizer. APS
l’Office national du hadj et de la omra
(ONHO), Youcef Azzouza, a rappelé
«qu’une délégation ministérielle s’est
rendue récemment en Arabie Saoudite
pour examiner certaines questions
relatives aux récentes augmentations
des tarifs de transport à La Mecque et à
Médine», ajoutant qu’elle avait apporté
«des réponses favorables», rappelant
«la réunion interministérielle tenue
récemment pour l’examen de certains
aspects relatifs au coût du hadj». APS
passagers du bus âgés entre 25 et 65
ans, a-t-on précisé. Les agents de la
Protection civile sont intervenus pour
transporter le corps de la victime à
la morgue de l’hôpital de Mahdia et
évacuer les blessés vers les urgences
de cet hôpital, a-t-on ajouté. APS
El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019 7 jours 3

Un mandat de trop sur fond

de contestation populaire
Meziane Abane
mabane@elwatan.com
Les marches prévues aujourd’hui dans
toutes les wilayas du pays font peur
au pouvoir. L’appel, lancé de façon
anonyme sur les réseaux sociaux, a été
énormément partagé par les internautes
algériens qui promettent d’envahir le
terrain dans toutes les régions du pays.
Qu’elles se tiennent ou pas, ce qui est
sûr, c’est que la vague d’indignation et
de contestation populaire, notamment
depuis la confirmation de la candidature
L’état de santé du blogueur
Merzoug Touati très
à Maghnia, puis à Oran
et à Aïn Témouchent. critique
Depuis, le phénomène Les nouveaux rebondissements dans l’affaire
du blogueur Merzoug Touati, notamment après
ne cesse de s’amplifier.
Pour ne citer que l’annonce de la Cour suprême d’annuler sa
condamnation de 7 ans de prison ferme et de
quelques-unes des villes
programmer un nouveau procès le 4 mars prochain
qu’il a visitées, des raz-
près la cour de Skikda, n’ont pas changé grand-
de-marée humains l’ont
chose à l’état psychologique de ce prisonnier
attendu à Khenchela,
d’opinion. Rencontré dans sa prison à Skikda par
à Annaba, à Batna,
deux de ses avocats, en l’occurrence Mes Salah
à Guelma comme à
Skikda et Constantine, Dabouz et Chadi Abdelmoumen, «Merzoug Touati
hier. se trouve dans un état très critique après avoir
décidé d’entamer une grève de la faim le 10 février

de Bouteflika, n’arrange pas les affaires
des tenants du pouvoir. Les actions
lancées par Mouwatana, le mouvement
qui s’oppose au 5e mandat du président,
a été suivi aussi. Le mouvement présidé
par Djilali Soufiane a rendu public hier
la liste des lieux où devront se tenir les
rassemblements prévus pour dimanche
24 février, dont celui d’Alger-Centre au
niveau de la place Audin. Le seul match
prévu aujourd’hui dans la capitale,
qui devait opposer les voisins l’USM
Harrach avec le RC Kouba au stade
du 1er Novembre d’El Harrach, a été
reporté à mardi prochain par la Ligue de
football professionnel. Cette dernière n’a
donné une explication, mais les raisons
sont claires. Les Algériens ne cessent
d’occuper l’espace public pour signifier
leur refus catégorique du 5e mandat de
Bouteflika. Les protestations organisées
à Chlef, Oran, Bordj Bou Arréridj, Jijel
et la méga-marche à Kherrata (dans la
wilaya de Béjaïa) puis celle de Tichy hier
matin, confirment la donne. Abdelmalek
Sellal s’est juste contenté, hier, de dire
que «Bouteflika a pu rassembler plus de
signatures qu’en 2014 et qu’il est plus
populaire qu’il était», évitant ainsi de
commenter le sujet des contestations
populaires contre son candidat. Ajouter
à cela, le phénomène Nekkaz accueilli,
contrairement à toute attente, par
des bains de foule où qu’il aille. Son
agression par des pro-Bouteflika dans la
wilaya de Tlemcen a généré une grande
vague de solidarité autour de sa personne.
Sa persévérance a donné ses fruits. Le
jour même de cette agression, Rachid
Nekkaz a été accueilli comme un héros
Bouira : 2000 imprimés
légalisés «illégalement»
EXCÈS DE ZÈLE
Le président de l’APC
de Khenchela, qui a
promis d’empêcher
Nekkaz de tenir son rassemblement et de
collecter ses signatures devant sa mairie, a
fini par être limogé par le wali. Ce dernier
a estimé que ce sont les déclarations
provocatrices de ce dernier qui ont incité
les gens à venir par centaines pour soutenir
Nekkaz. Un immense portrait banderole
de Bouteflika a été même été arraché du
bâtiment et a été piétiné par la foule. La
même chose est survenue à Annaba. Le
nombre des sympathisants de Nekkaz ne
cesse d’augmenter. Ils sont des milliers
aujourd’hui à braver la peur et à sortir dans
les rues. «Bouteflika, le marocain, pas de
cinquième mandat», scandent-ils à chaque
reprise. Ce déferlement humain peut se
joindre à l’appel lancé sur les réseaux
sociaux pour manifester aujourd’hui dans
toutes les wilayas du pays. Certains n’ont
pas attendu le 22 février pour le faire ; ils
ont réussi à organiser des manifestations
pacifiques qui ont même fini par des
campagnes de nettoyage à la fin de leur
action, comme cela a été le cas à Kherrata.
Un exemple qui peut être suivi, comme
l’ont fait hier les citoyens qui ont manifesté
à Tichy. Plusieurs institutions de l’Etat,
dont le ministère de la Défense nationale,
ont appelé au calme et à la préservation
6Bouteflika dimanche à Genève
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, se rendra dimanche prochain
à Genève, en Suisse, pour y effectuer ses «contrôles médicaux périodiques», a
annoncé hier un communiqué de la Présidence de la République. Ce déplacement
sera de courte durée, précise le communiqué.
Ath Laâziz (Bouira) :
les conférences du
PHOTO : DR
de la stabilité du pays. Le ministre des
Affaires religieuses et des Waqfs a même
instruit ses imams de recentrer la prêche
d’aujourd’hui sur la nécessité de préserver
la stabilité du pays. Dans cette instruction,
dont une copie a été partagée hier sur les
réseau sociaux, la direction des waqfs a
exigé des imams «de parler de l’avantage
de la stabilité d’un pays en s’appuyant sur
des versets coraniques, de rappeler aux
gens ce qu’a enduré l’Algérie pendant la
décennie noire, de mettre en doute l’origine
des appels aux manifestations lancées
sur les réseaux sociaux et la religion de
leurs initiateurs et enfin de rappeler que
seule une élection peut déterminer deux
adversaires, en parlant de la prochaine
élection présidentielle». Beaucoup se
disent vigilants sur l’origine de ces appels à
marcher aujourd’hui, à la fin de la prière du
vendredi ; ils craignent que les initiateurs
soient islamistes. Pour contrecarrer cette
hypothèse, certains appellent à manifester
dans la matinée, d’autres conseillent de
sortir sans habits religieux, tandis que
d’autres encore partagent carrément un
autre avis : «Si vous voulez qu’il n’ai pas
de récupération, impliquez-vous au lieu de
rester inactifs», conseillent-ils. ■
APS
dernier», confie Me Dabouz, joint par téléphone.
«Touati Merzoug entame ainsi sa onzième grève
de la faim depuis son arrestation en janvier 2017.
Il se plaint du mauvais traitement qu’il a subi à
la prison de Blida, où il était très mal traité par
un des gardes», explique l’avocat. Et d’ajouter :
«L’un des gardiens de la prison de Blida a utilisé
un langage grossier envers Merzoug. Il lui a
même refusé un traitement conforme aux règles
de procédure dans les prisons. En réponse à
sa grève de la faim décidée à Blida, ce gardien
a osé, par exemple, dire au blogueur de ne pas
arrêter sa grève de la faim jusqu’à sa mort s’il
était réellement un vrai Kabyle.» Le procès de
Merzoug Touati est très attendu par les militants
et les défenseurs des droits humains, ici en Algérie
comme ailleurs dans le reste du monde. Son
affaire est devenue internationale. Ses défenseurs
et soutiens n’espèrent qu’une chose : qu’il soit
libéré après plus deux années passées injustement
dans les différentes prisons du pays. Quant à
cette nouvelle injustice subie par le blogueur, son
avocat affirme que Merzouk l’a chargé «de porter
plainte contre l’officier de détention en question
devant la direction générale des établissements
pénitentiaires». Meziane Abane
Arrestation de deux
éléments de soutien aux
groupes terroristes à Oran
et Tissemsilt
Deux éléments de soutien aux groupes terroristes
ont été arrêtés mercredi à Oran et Tissemsilt par
un détachement de l’Armée nationale populaire,
indique hier un communiqué du ministère de
la Défense nationale (MDN). «Dans le cadre
de la lutte antiterroriste, un détachement de
l’Armée nationale populaire a arrêté, le 20
février 2019, deux (02) éléments de soutien aux
groupes terroristes à Oran et Tismssilt/2e Région
militaire, tandis qu’un autre détachement de
l’ANP a découvert et détruit, lors d’une opération
de fouille et de ratissage, menée dans la localité

pour le candidat Abdelaziz RCD sont interdites de Beni Bouatab, wilaya de Chlef/1re RM, deux
(02) bombes de confection artisanale», précise la

Bouteflika à Haïzer par le président d’APC même source. APS

Décidément, les pouvoirs publics sont décidés à

L’Assemblée populaire
communale de Haïzer, une
localité située à 10 km au nord-
est de Bouira, est au cœur d’un
scandale. Son secrétaire général
est cité dans une affaire d’une
extrême gravité pour avoir
légalisé et d’une manière illégale
et frauduleuse quelque 2000
imprimés en faveur du candidat
Abdelaziz Bouteflika. C’est le
président de l’Association, pour
la promotion du travailqui a
posté cette information sur sa
page Facebook en indiquant avec
beaucoup de «fierté» que c’est le
secrétaire général de l’APC qui
a «supervisé cette opération» et
«sans la présence des citoyens».
Pourtant, la loi régissant la
collecte et la légalisation de
ces imprimés en faveur des
candidats à la présidentielle est
claire. La présence du citoyen est
obligatoire, a-t-on confirmé à la
direction de la réglementation et
des affaires générales (DRAG)
de la wilaya de Bouira. Le
président de la même association,
vraisemblablement proche des
relais des soutiens au président
Abdelaziz Bouteflika, a aussi
orné sa publication de photos
des imprimés signés et légalisés
en présence du secrétaire général
de l’APC. Ce dernier que nous
avons contacté par téléphone a
estimé que le nombre d’imprimés
légalisés en faveur du président-
candidat est «exagéré». Il a nié
avoir légalisé ces documents en
l’absence des citoyens. De son
côté, le maire de Haïzer Akli
Abdoun, d’obédience FLN, a
déclaré dans une conversation
téléphonique qu’il a procédé à
l’ouverture d’une enquête sur
cette affaire. «L’administration
est neutre. Notre rôle est de
veiller au respect des lois de
République», a-t-il indiqué.
Amar Fedjkhi
faire barrage à toute initiative émanant des partis
de l’opposition, boycottant ou rejetant les élections
présidentielles. Dans la commune d’Ath Laâziz, au nord
de Bouira, le président de l’APC d’obédience RND s’est
opposé à une demande formulée par les militants du
rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), de
leur octroyer une salle pour organiser une conférence au
quelle des députés et de cadres du parti ont été invités, a
déclaré Slimane Chabane, militant du parti qui stupéfait
devant la position prise par le maire, pourtant, dit-il
«la conférence s’inscrit dans le cadre d’un programme
mis en place par la direction», qui vont à la rencontre
de la population, et qui s’inscrit dans la cadre de la
célébration du 30e anniversaire de la naissance du RCD.
«Le président d’APC a refusé catégoriquement de mettre
à notre disposition une salle à la maison de jeunes du
chef-lieu communal», a-t-il précisé en rappelant que c’est
le même élu qui avait refusé, en juillet de l’année passée,
l’organisation d’une manifestation initiée par le parti.
Toutes nos tentatives de joindre le maire «incriminé»
sont restées vaines. L’attitude du maire intervient après
que le président de l’APC de Khenchela a été limogé par
le wali en raison de son geste provocateur. Le wali de
Bouira réagira-t-il de la même manière en rappelant l’élu
du RND à l’ordre ? A. F.
Tiaret : décès de deux
officiers dans le crash d’un
avion de combat
Un avion de combat de type SU24 relevant de
la base aérienne de Aïn Ouessara s’est écrasé,
mercredi soir, dans une zone agricole inhabitée,
aux environs de la commune de Rechaïga (Tiaret),
a indiqué hier le ministère de la Défense nationale
dans un communiqué, déplorant le décès de deux
officiers membres de l’équipage. «Suite à un vol
d’instruction de nuit planifié, un avion de combat
de type SU24 relevant de la base aAérienne de
Aïn Ouessara /1re Région militaire, a fait l’objet
d’un crash, dans une zone agricole inhabitée, hier
(mercredi, ndlr), aux environs de la commune de
Rechaïga dans la wilaya de Tiaret. On déplore
dans cet incident deux martyrs en service
commandé. Il s’agit de deux officiers membres de
l’équipage de l’aéronef, le pilote et le copilote»,
a précisé le MDN. La même source souligne
que «suite à ce tragique événement, le général
de corps d’armée, vice-ministre de la Défense
nationale et chef d’état-major de l’armée a
ordonné l’ouverture d’une enquête pour élucider
les causes et les circonstances du crash». APS
4 7 jours El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019

PHOTOS : DR
Ghani Mehdi, Fethu Ghares, Abdelamel Sella et Rachi Nekkaz

# Présidentielle 2019 :
la contestation populaire
La bataille contre le 5e mandat est lancée. Les contestataires sont de plus en plus la collecte des signatures, sont des
milliers aujourd’hui. Nekkaz a réussi
nombreux. Les manifestations s’amplifient. Nekkaz capitalise. Ali Ghediri plaide pour une l’impensable à l’aide de sa persévérance,
nouvelle indépendance de l’Algérie. Ghani Mahdi et Tahar Missoum sont opprimés. Fethi d’un téléphone portable et d’une volonté
inouïe. Il a, surtout, réussi cet exploit
Ghares relance sa campagne et convainc par son projet progressiste et socialiste. Retour sans faire de discours politiques ou
sur cette campagne de collecte des signatures qui s’annonce mouvementée. presque. Seule une déclaration a été
retenue lors de son passage à Batna,
Meziane Abane au profit de Bouteflika. Le sentiment du algérienne établie dans l’hexagone, lors d’un où il avait assuré qu’«il effacerait les
mabane@elwatan.com réchauffé y est. La déclaration de Ghoul meeting organisé en France en faveur de dettes des bénéficiaires de l’Ansej».
n’a rien d’inédit. Le président du Front Bouteflika. Amar Tou, de son côté, a vécu la D’ailleurs, c’est la même déclaration
La bataille pour un 5e mandat a commencé.
démocratique libre (FDL), Rabah Brahimi, même chose à Khenchela. Le maire de cette faite par le candidat et général à la
Le clan Bouteflika, qui se prépare comme
l’avait fièrement déclaré en 2014 lors ville a été limogé par le wali au lendemain du retraite, Ali Ghediri. Cette dernière lui
à chaque quinquennat avec les mêmes
d’un débat télévisé sur une chaîne privée passage de Nekkaz, accueilli par une foule a coûté la démission de son directeur
outils, doit, d’abord, se convaincre cette algérienne. Les partisans du 5e mandat ont
fois-ci avant de chercher les stratégies immense devant l’enceinte de la mairie dont de communication, le romancier et
même qualifié Bouteflika d’«envoyé de le premier responsable, le maire en question,
possibles pour tenter d’étouffer la rue journaliste Hmida Ayachi. Nekkaz,
Dieu aux Algériens». L’un d’eux a même a juré de lui barrer la route et de faire barrage
qui ne cesse de gronder. Cela a toujours tendu, lors d’un meeting, un microphone l’homme controversé, notamment par
été sa politique. Mais ce n’est pas gagné aux opposants du 5e mandat. L’auteur de le camp progressiste, qui lui reproche
au portrait du président ! Il est, désormais, la fameuse phrase :«Choufou, choufou ya
d’avance. Si, en 2014, des artistes ont sacralisé. Mais ce n’est pas suffisant. Les entre autres ses positions régressives
soutenu un 4e mandat de Bouteflika en djazaïriyin (Algériens regardez, regardez)», sur les droits de la femme ou la place
campagnes de dénigrement des gens qui Rachid Nekkaz est en train de déjouer tous
chantant pour lui, en 2019, ce sont eux tentent d’occuper l’espace public contre de la religion dans l’éducation et les
qui ont été les premiers à le dénoncer. Les les pronostics. Ce dernier, qui était traité de établissement scolaires, est qualifié de
un mandat de trop ont été lancées. Même
sorties médiatiques de ses soutiens sont tous les noms d’oiseaux, notamment sur les «populiste» par ce dernier. Le camp
stratégie adoptée en 2014. Il leur a fallu
du moins catastrophiques, notamment au des chaînes télé, des journaux acquis et des réseaux sociaux il y a quelques semaines, de l’opposition pense même que sa
niveau communication. Le lancement du sites électroniques nouvellement créés, est accueilli aujourd’hui par des bains de candidature est éligible, ce qu’il nie
marathon des déclarations burlesques a été comme ceux qui qualifient les marches foule où qu’il soit dans les wilayas du pays, catégoriquement.
donné. Et c’est Amar Ghoul qui ouvre le prévues pour aujourd’hui, 22 février, de notamment après l’agression dont il a été
bal. «Les gens nous disent que le président victime il y a quelques jours à Tlemcen. Sur OPPOSITION
complot commandité par le Mossad pour
de la République est déjà mort et que nous déstabiliser l’Algérie ! sa page Facebook, les réactions des gens Mais Nekkaz n’est pas le seul a
sommes en train de leur mentir ! Qu’ils qui commentent ses actions sont passées de être classé dans cette catégorie. Les
sachent que nous lui restons fidèles. Nous le PRONOSTICS l’insulte aux acclamations. Les internautes partisans du 5e mandat le sont aussi.
soutenons, mort ou vivant», clame-t-il lors Amar Ghoul et Amara Benyounes ont été qui suivaient ses directs étaient de quelques Ces derniers ne cessent de ressasser les
de l’une ses sorties médiatiques récentes hués, selon certains sites de la diaspora centaines de personnes avant le début de mêmes déclarations qui justifieraient,
El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019
selon eux, un 5e mandat d’un président
«inapte à assurer ses fonctions», selon
beaucoup d’Algériennes et d’Algériens
qui contestent aujourd’hui sa candidature.
Mouwatana, avec la direction de Djilali
Soufiane, après le ralliement de Zoubida
Assoul du camp d’Ali Ghediri, serait le
Barakat II et appelle à un rassemblement
ce dimanche, 24 février, à Alger-centre.
Les positions de président de Jil Jadid
n’ont pas bougé d’un cran, contrairement
à celles de Louisa Hanoune ou de Mohcine
Belabbas qualifiées par les observateurs
«de floues et pas claires du tout». Le
président du RCD qualifie l’élection
présidentielle d’«opération de désignation
d’un chef d’Etat à la suite d’un consensus
au sein du système» et affirme que son parti
«ne présentera pas de candidat et n’en
soutiendra aucun du système». Le FFS,
quant à lui, boycotte clairement le scrutin
et décide que ce soit actif. D’ailleurs,
trois de ses militants ont été interpellés,
mercredi à Alger, lors d’une distribution
de tracts appelant au boycott du 5e mandat.
Les partis d’opposition qui se sont réunis
dans la semaine n’ont pas pu trancher
la question du candidat unique. Entre
Abdallah Djaballah, l’initiateur du projet,
Ali Benflis, Abderrazak Makri et les autres,
il semblerait que chacun souhaite être cet
heureux élu plébiscité par les siens pour
être le seul candidat de l’opposition. Mais
Ali Ghediri, le candidat qui plaide pour une
nouvelle indépendance de l’Algérie ainsi
que Rachid Nekkaz et Mahdi Ghani, visage
connu de la chaîne privée Al Magharibia
basée à Londres, ne sont pas de la partie.
GENDARMERIE
Contrairement aux autres candidats, dont
Rachid Nekkaz, les meetings de Ghani
Mahdi, qui attirent aussi beaucoup de
jeunes, sont tout le temps interrompus ou
empêchés par la police. Mahdi a même
dénoncé cet acte arbitraire à plusieurs
reprises, lui qui n’en a pas fini avec les
critiques, notamment des islamistes basés
à l’étranger, qui lui reprochent, entre
autres, sa participation à cette élection et
par conséquent, sa volonté de légitimer,
selon eux, le système en place. Lui qui a
longtemps travaillé pour cette chaîne du
fils de l’ex-leader du FIS dissous, Abassi
Madani, a fini par avouer la responsabilité
de ce parti islamiste dans la décennie
noire, contrairement à ce que présume
et défend à la longueur de journée El
Magharibia. Ghani Mahdi, qui axe ses
discours sur son expérience et les capacités
de la diaspora à sortir le pays de la crise,
a été aussi critiqué pour avoir accepté
d’apparaître sur la chaîne privée Ennahar
qu’il a longtemps désapprouvée. L’un
des points défendus par ce dernier est
l’abrogation des articles de la Constitution
qui interdisent aux algériens binationaux et
résidents à l’étranger de prendre de hautes
responsabilités dans l’Etat, dont celle de
président de la République.
«SPÉCIFIQUE»
Un candidat qui fait aussi parler de lui
durant cette période est certainement
Tahar Missoum, appelé «spécifique»,
qui a affirmé, il y a quelques jours, avoir
rassemblé 43 800 signatures. Dans une
vidéo diffusée sur sa page Facebook,
Missoum affirme avoir été convoqué par la
Gendarmerie nationale de sa région natale,
Ksar El Boukhari. Il a été, selon ses dires,
condamné par contumace «à deux mois de
prison ferme pour une histoire en lien avec
la qualité du lait qu’il produit». Sans nier
les faits qui lui sont reprochés, Missoum
affirme qu’il n’est plus le gérant de son
entreprise depuis son élection à la dernière
législative. Sur sa page Facebook, il affirme
avoir «été entendu par la gendarmerie puis
libéré, sans donner d’autre détail sur cette
affaire».
PROGRESSISTES
L’autre visage qui a marqué cette campagne
notamment par ses discours séduisants
et ses positions claires et progressistes
n’est autre que le candidat du Mouvement
démocratique et social et porte-parole
du parti, Fethi Ghares. Il est le premier à
avoir annoncé sa candidature, il y a huit
mois, et c’est lui qui a déclaré vouloir
«réhabiliter le mot combat en Algérie».
7 jours 5
En compagnie de sa femme, Messaouda,
Fethi Ghares sillonne le pays dans le but
de convaincre et d’inviter les Algériens à
adhérer dans son parti de gauche. Il est l’un
des rares à produire un discours cohérent et
à défendre sur les plateaux télé le projet du
MDS et l’idéal du progrès social défendu
par feu Hamid Ferhi, coordinateur national
du parti, décédé le 5 février dernier. Les
sorties médiatiques de Gheras suscitent de
la sympathie, mais il part avec un retard
d’un mois, durant lequel il n’a pas pu faire
de terrain ou de travail de proximité à
cause de la maladie du coordinateur de son
parti. La bataille est bel et bien entamée.
L’engouement populaire contre le 5e
mandat serait peut être le nouvel élément
dans l’équation de cette campagne. Le
phénomène Nekkaz l’est aussi, mais pas
que. L’absence de la gent féminine que ce
soit dans les contestations ou même dans
les meetings improvisés par les candidats,
dont Nekkaz, est flagrante. Plusieurs
manifestations ont été organisées dans
différentes régions du pays ; d’autres sont
à venir. La rue promet d’autres surprises.
Ceux qui ont longtemps critiqué «la
passivité du peuple» sont certainement
en train de se mordre les doigts. Mais la
question qui s’impose est : qui pourra
capitaliser autour de toutes ces dynamiques
populaires ? ■
6 contrechamp
El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019

Une première en
Algérie : une journée de
concertation organisée par
la commission «habitat,
urbanisme, hydraulique
et travaux publics» de
l’Assemblée populaire
nationale avec un panel de
10 experts algériens sur le
thème de la «Politique de la
ville et de l’aménagement
du territoire en relation
avec le développement dans
les domaines du logement,
des travaux publics et de

PHOTOS : DR
l’hydraulique» a eu lieu le
31 janvier dernier.
D’ici 2030, le rapport entre population urbaine et rurale sera de l’ordre 80/20

Sofia Ouahib

La ville face aux

ouahibsofia@gmail.com

Etablir une feuille de route, c’est l’objectif

que s’est fixé la sous-commission constituée
de cinq experts et cinq élus. Cette dernière
est chargée de la rédaction d’un guide
didactique destiné à la vulgarisation des
problématiques ciblées, ainsi que l’étude
des projets de loi et règlements proposés par
les départements gouvernementaux dans les
domaines concernés. «Cette commission
veut défendre l’intérêt du peuple au lieu du
gouvernement et sera chargée de publier des
textes dans le sens de la rationalisation»,
explique Jamel Chorfi, architecte urbaniste,
expert international et coordinateur de la
commission. Selon lui, il faut reconnaître
que dans l’urgence, on a mal réalisé. De
plus, en termes de rationalisation, il faut
dire que l’Algérie en a grandement besoin
surtout en ces temps de crise économique
profonde. «151 milliards de dollars, c’est
la somme dépensée depuis le premier
plan quinquennal jusqu’à 2014. A titre
comparatif, le budget de la Tunisie est de
13 milliards de dollars. Il est donc grand
temps de rationnaliser nos dépenses», a
déclaré M. Chorfi. Afin que le travail soit
méthodique, la commission a décidé de
travailler sur des axes, partant du macro au
micro.
La ville
«Dans le premier axe, nous avons
concentré nos efforts sur la définition de
la ville de manière générale ainsi que les
problématiques qui y sont liées. On s’est
rendu compte que nous avons un ministère
de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville
mais qu’il est en réalité un ministère dédié
normes et à l’exode
rural
presque exclusivement à l’AADL», confie
l’architecte Jamel Chorfi. Dans le rapport
élaboré par la commission, les experts
s’accordent à dire que «nous avons ignoré
la notion d’urbanisme». Selon eux, la ville
algérienne, «gérée» selon les nécessités du
moment, les urgences et les pressions de
tous ordres, doit passer aujourd’hui à une
autre étape de prise en charge qualitative.
D’autant plus que d’ici 2030, le rapport entre
population urbaine et rurale sera de l’ordre
80/20. En effet, selon les estimations, 15
millions d’Algériens iront vers les villes et
les centres urbains dont le réseau se densifie,
à la faveur de la progression du phénomène
d’agglomération et l’émergence de villes
secondaires à potentiel élevé et de nouvelles
villes. «Ce déséquilibre territorial est dû au
phénomène d’exode rural pour le travail,
à cause du terrorisme…», explique Jamel
Chorfi. Si cet étalement urbain de la ville
n’a pas pu être géré mais a plutôt créé le
chaos urbain c’est, selon les spécialistes,
car le processus d’urbanisation n’a pas suivi
le même cheminement partout. Autre raison :
les stratégies de gestion de la croissance
urbaine et de la ville ont été déployées en
fonction des contextes nationaux différents,
de leur histoire, de la nature des relations
entre les échelons locaux et nationaux. En
effet, alors que d’ordinaire, c’est la ville qui
devrait produire l’habitat, «on se rend compte,
impuissants, que c’est le contraire qui se
passe chez nous». Pis, selon l’expert, «nous
avons typifié un modèle commun pour tout
le territoire national : de Tébessa à Tlemcen
et de Tizi Ouzou à Tamanrasset». «Même au
Sahara, où régnaient les ksour et l’habitat
saharien à l’aide de l’architecture de terre qui
s’inscrit dans le développement durable, nous
avons réussi à exporter du béton», explique-
t-il. Et passer d’un système constructif
bien étudié au béton a un coût ! En juillet
dernier, une nouvelle manifestation contre la
facturation de l’électricité pour les populations
du Sud durant la période estivale a eu lieu à
Ouargla. Une conséquence directe du fait
d’avoir opté pour un mode constructif
défavorable à cette région du pays. Pour
les experts, la ville doit être considérée
comme un levier de développement
territorial et du développement humain
et doit figurer parmi les priorités de la
politique nationale. A cet effet, une action
ordonnée et graduelle doit être mise en
œuvre permettant d’asseoir une stratégie
pérenne et durable de développement de
la ville et concertée avec l’ensemble des
acteurs concernés.
Habitat et politique de
logement
Pour les experts, le constat est amer.
«On ne construit que des logements, des
toits… Une architecture de contenairs…
Des cages humaines», se désole Jamel
Chorfi. A cet effet, le spécialiste tient à
établir la différence entre le logement
El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019 contrechamp 7

et l’habitat. Le logement, c’est l’entité
sèche. Autrement dit, un logement sans
aucun équipement, ce qui ne répond
pas aux normes internationales. Quant à
l’habitat, c’est l’ensemble des équipements
et infrastructures d’accompagnement :
écoles, hôpitaux, espaces verts et de loisirs,
parkings... qui accompagnent un logement
répondant à un certain confort architectural
et environnemental. De plus, ce qui est
désolant est que chaque ministre efface
la politique de son prédécesseur. Pour les
spécialistes, «nous avons échoué dans
toutes les politiques». «On n’a pas pu faire
un constat positif. Le programme AADL
de 2001 toujours pas achevé en est un bel
exemple», soutient Jamel Chorfi.
Infrastructures
Ce volet englobe tout ce qui concerne la
réalisation de travaux de voirie et réseaux
divers en plus des aménagements extérieurs.
Autrement dit, toute surface aménageable
qui comprend les espaces verts et de jeux,
les parkings et les trottoirs. «Apres constat,
on s’est rendu compte que nos cités ne
répondent pas aux normes», affirme Jamel
Chorfi. Exemple : les normes mondiales
entre espaces verts et espaces de jeux sont
de l’ordre de 10 mètres carrés par habitant.
«Chez nous, nous en sommes à 4,3 m2. Dans
de nombreuses cités, les espaces verts sont
inexistants.» Idem pour les parkings, qui
constituent un problème majeur dans nos
cités. Et cela cause des dégâts. «Récemment,
une femme en a poignardé une autre pour
une place de parking à la cité AADL de Aïn
Benian. C’est fou mais nous ne sommes
pas à l’abri de ce genre d’incident tant
qu’on continue à construire des cités de
2000 logements avec uniquement 300
places de parking», explique Jamel Chorfi.
Par ailleurs, les experts notent qu’Alger
est la seule capitale au monde faite de
social, excepté le patrimoine. «Hormis les
17 communes qui comptent le patrimoine
colonial, dans le reste (57 communes)
c’est l’anarchie et l’informel», confie M.
Chorfi. Le spécilaiste se désole du fait que
nous sommes dépourvus de la culture des
espaces verts, de la cohabitation avec l’autre
et encore moins du partage des charges.
Selon lui, il faut forger les mentalités :
«De plus, dans le cadre du relogement, des
études de sociologie urbaine devraient être
faites au préalable afin d’éviter tout conflit
à l’intérieur des cités. Malheureusement,
tout ce qui importe aux yeux de l’Etat est
le relogement, d’où la hausse des crimes
et l’apparition du phénomène des gangs.»
Autre contestation majeure : l’absence
de toilettes publiques. «Nous avons
comptabilisé, à Alger, 13 toilettes publiques
pour 5 millions d’habitants». A ce stade,
on ne peut pas dire que nous sommes en
dessous des normes, mais nous en sommes
très loin ! «A titre d’exemple, les Sablettes,
où le nombre de visiteurs dépasse les
80 000 le week-end, ne compte pas de blocs
sanitaires à proprement parler», affirme-t-
il.
Refonte des textes de
loi
En matière de législation, tous les
spécialistes s’accordent à dire que de
nombreuses lois doivent être mise à jour.
Dans le rapport, ils appellent à harmoniser
et adapter le cadre légal et réglementaire
lié à la gestion et à la promotion de la ville.
Selon les experts, il existe des textes qui ne
sont pas applicables. La raison : parfois, on
publie des textes de loi, mais pas les textes
d’application. Exemple : la loi 06-06 du
20/02/2006 portant orientation de la ville
qui vise à définir la politique de la ville dans
le cadre de la politique d’aménagement
du territoire et du développement durable.
Cependant, aucun texte d’application n’a
suivi. Concrètement, elle ne sert pas à
grand-chose. Autre exemple : la loi 90-
29 relative à l’aménagement et l’urbanisme,
qui gère les instruments de planification
urbanisée via le PDAU. Elle fixe les règles
générales visant à organiser la production
du sol urbanisable, la formation et la
transformation du bâti dans le cadre d’une
gestion économe des sols, de l’équilibre
entre la fonction d’habitat, d’agriculture
et d’industrie ainsi que la préservation de
l’environnement, des milieux naturels,
des paysages et du patrimoine culturel et
historique. Il faut savoir que le PDAU n’a
pas été révisé depuis 1990. Par ailleurs, les
experts s’accordent à dire qu’il est nécessaire
d’abroger définitivement la loi 08/15
portant régularisations des constructions
et leur mise en conformité afin de mettre
un terme a la politique de la gestion par
report imposée par une situation illégale,
néanmoins exceptionnelle. Pour eux, cette
situation ne doit en aucun cas prendre
en otage les acteurs (pouvoirs publics et
citoyens) ni hypothéquer les chances de voir
cette situation résorbée dans un cadre légal.
Gouvernance et gestion
des villes
«La gouvernance est un art. On estime
que ce n’est pas du ressort du wali ni du
président d’APC de gérer la ville», confie
Jamel Chorfi. Selon lui, le wali représente
le pouvoir exécutif ; il gère le budget et
des programmes, mais pas l’espace urbain.
C’est pour cette raison que la commission
aproposé de créer un «Monsieur Ville» qui
serait indépendant.
Les bureaux d’études
Les experts s’accordent à dire qu’ils ne sont
pas contre un échange avec les étrangers
en matière d’études. Cependant, il faut
savoir qu’on ne manque de compétences
Algériennes. Preuve en est : les Algériens
réussissent à l’étranger et ont supervisé la
réalisation de grands ouvrages : «D’ailleurs,
lors de la visite de Abdelmalek Sellal, en
2015 à Doha, il a été stupéfait quand il a
su que l’aéroport était l’œuvre d’un jeune
algérien qui a suivi toute sa formation
en Algérie. Ce dernier lui a confié que
l’étranger lui a ouvert grand les bras, mais
malheureusement pas son pays.» Selon
Jamel Chorfi, cela pousse les spécialistes du
secteur à se demander pourquoi les projets
tels que la Grande Mosquée, la réhabilitation
de La Casbah, le siège du Parlement, le CIC
sont confiés à des étrangers de gré à gré
et même pas en concours d’architecture.
De plus, «il faut savoir que les étrangers
exerçant ici, toutes nationalités confondues,
exercent en transgressant la réglementation
en vigueur», soutient M. Chorfi. En effet,
afin de pouvoir exercer sur le sol algérien, il
est impératif d’être titulaire d’un agrément
délivré par le conseil de l’Ordre des
architectes. A en suivre la réglementation
en vigueur, ce dernier ne peut délivrer cet
agrément que lorsque le bureau d’études
en question a rempli tous les critères
nécessaires à cette délivrance. D’ailleurs,
le décret législatif 94/07, qui définit les
modalités d’obtention de l’autorisation
d’exercer son métier sur le sol algérien,
met en évidence deux cas : dans le cadre
d’un avis d’appel d’offres ou de concours
international ; ou alors on délivre des
agréments aux bureaux d’études venus de
pays avec lesquels l’Algérie a un rapport de
réciprocité. Sauf que l’Algérie, représentée
par son Ordre des architectes, n’a pas
signé, depuis la création de cet organisme
en 1994, d’accord de réciprocité avec qui
que ce soit. C’est-à-dire qu’elle ne peut
délivrer d’agrément à un bureau d’études
alors qu’il n’y a pas de reconnaissance
d’agrément des deux parts. «Aujourd’hui,
la situation nous oblige à nous demander
à quoi sert l’université algérienne si on ne
reconnaît pas le savoir qu’elle produit»,
ajoute-il. Par ailleurs, l’expert international
s’interroge : «Qu’ont-ils à offrir de plus que
nos propres experts ? Rien !» Selon lui, il
est grand temps de reconnaître l’expertise
algérienne et donner leur chance aux enfants
du pays de faire leurs preuves. On ne sera
qu’agréablement surpris...

6Priorités d’action selon la commission

❖ Stopper la dégradation du cadre urbain
et améliorer la qualité de vie et du service
rendu aux citoyens de la ville ; solutionner
prioritairement les dysfonctionnements
particuliers de chaque ville ou quartier
(maintenance des espaces collectifs, des
espaces de promotion et de rayonnement
de la culture, de la fluidité de la circulation
automobile et du stationnement, la sécurité
et la tranquillité, la relation de proximité
avec les citoyens). Cette démarche, en
s’inscrivant et en s’articulant dans la
démarche à moyen et long termes de la
politique nationale de la ville, permettra
de construire une ville unifiée à la place de
quartiers déséquilibrés. Elle luttera contre
les inégalités sociales par une politique
d’implantation des administrations, des
services publics et des équipements
urbains dédiés à la culture, aux loisirs
et aux sports, dans la perspective d’un
aménagement équilibré du territoire.
❖ Donner une image attractive de la ville,
pour les citoyens, les entreprises et les
touristes venant de l’extérieur et rendre
la fierté à ses habitants ; se positionner
dans un environnement compétitif par
rapport aux autres villes situées dans les
espaces de rayonnement à plus grande
échelle (maghrébine, nord-africaine et
euroméditerranéenne).
❖ Promouvoir l’authenticité de chaque
ville, notamment des lieux au caractère de
mémoire ou de patrimoine, devenant un
attrait pour les visiteurs mais surtout une
source de fierté pour ses habitants.
❖ Cultiver l’amour de la ville par
ses habitants en les aidant à une
réappropriation de l’identité de leur
cité, par une relecture de son histoire
et une requalification de ses lieux les
plus emblématiques et les plus chargés
de mémoire. Cela passe aussi par la
consécration de ses résidants «prestigieux»
(figures du monde la science, de la culture
ou de la politique, vivantes ou décédées),
conférant à l’identité de la ville ses
référents et à la majorité de ses habitants la
fierté de l’appartenance partagée.
❖ Promouvoir une économie urbaine de
qualité, axée sur des critères et normes
de modernité qui doivent permettre aux
villes de satisfaire de façon régulière une
demande sociale et économique de plus en
plus forte et diversifiée.
❖ Conférer a cette économie urbaine,
quand cela est possible, une spécificité
aux caractères particuliers de la ville,
permettant ainsi l’émergence d’une ou de
plusieurs identités économiques propres
à l’identité de la ville ou de certaines
de ses aires les plus représentatives :
industrielle, scientifique, culturelle et/ou
artisanale, touristique, à caractère saharien,
balnéaire et/ou forestier..., permettant
ainsi l’émergence des particularismes
économiques, souvent retrouvés comme
sédiment prouvé d’une relance d’une
économie urbaine efficiente.
❖ L’Etat devra exercer ses prérogatives
de puissance publique en proposant des
solutions de partenariat aux propriétaires
privés afin d’intégrer les surfaces
construites non exploitées dans le cadre
d’actions d’harmonisation urbaine et
de création des fonctions de soutien à
vocation administrative, commerciale,
culturelle ou sportive.
❖ Atténuer les inégalités territoriales
tout en développant la mixité sociale,
par la mise en place d’une politique de
solidarité administrative, financière et
sociale entre les collectivités locales,
traduite par le lancement de projets
d’intérêt pluriterritoriaux. Cette démarche,
bien entends, peut être menée à toutes les
échelles territoriales, depuis le quartier
jusqu’aux régions.
❖ Lutter contre l’économie informelle
et ses effets pervers. Cette économie a
accompagné l’apparition et l’extension du
chaos urbain. Des quartiers sont apparus en
marge des zones d’urbanisation planifiées
par les pouvoirs publics et représentent
aujourd’hui, pour certaines, de vraies
«zones franches» au sens de zones
d’exclusion, dans les faits, par l’absence
de l’autorité de l’Etat. Ces «quartiers»
concentrent une proportion importante
du commerce informel. L’éradication de ce
phénomène passe par la réappropriation
de ces zones d’exclusion et de l’ensemble
de l’aire par les pouvoirs publics. De même
que la garantie de non-prolifération de
nouvelles zones d’exclusion passe par
une reprise en main, par les gestionnaires
des villes, de l’ensemble de l’aire
métropolitaine dont ils ont la charge.
8 cqfd El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019

DANS LES COULISSES DE LA QUESTION DE LA SEMAINE

50 000
La hausse prévue du coût
du hadj pour cette saison
ne dépassera pas ce montant.

Samedi
Début d’une semaine de colère et de
manifestation contre le 5e mandat. Au
moment où des centaines de citoyens
marchaient contre le 5e mandat de
Bouteflika à Kherrata, d’autres se sont
rassemblés à Aïn Beïda, à Oum El Bouaghi.
Les forces de l’ordre ont procédé à des
arrestations. Six participants ont été
arrêtés, dont le coordinateur du Comité
national de défense des droits des
chômeurs.

Dimanche

L
a ministre de l’Education nationale affiche son attachement à la La ministre de l’Education nationale,

PHOTO : H. LYES
valorisation des dimensions culturelle, intellectuelle et littéraire Nouria Benghebrit, a indiqué que
algériennes dans le cursus scolaire des élèves, affirmant que certaines revendications des syndicats
ce sont là des éléments fondateurs de la société algérienne et ne relèvent pas des compétences
de son identité. Le département de l’Education «a pris des mesures de son département. La nature de
la demande syndicale a changé. Les

L
concrètes pour la valorisation de la dimension culturelle, la conception
sociétale et la littérature orale et écrite, en tant qu’éléments fondateurs
a grève des 26 et 27 est maintenue», assure Meziane
Meriane, coordinateur national du Syndicat des
professeurs de l’enseignement secondaire et technique
syndicats évoquent la loi sur la retraite,
l’augmentation des salaires et la hausse
du niveau de vie, qui ne relèvent pas de la
compétence du ministère de tutelle. Les

Valorisation des
(Snapest). Reçu hier par la ministre de l’Education syndicats de l’éducation annoncent une
Nouria Benghabrit, le syndicaliste affirme que la rencontre grève les 26 et 27 février. Depuis lundi,
n’a pas apporté de changement quant à leurs revendications plusieurs syndicats ont été reçu par la

dimensions culturelle, et préavis de grève, prévue les 26 et 27 février. «Nous avons

été reçu par la ministre mais il n’y a pas eu de nouvelle
ministre.

intellectuelle et littéraire décision. Le ministère a tenu le même discours que lors de Lundi
la dernière rencontre et insiste sur ses promesses sans date Le ministre de l’Enseignement
limite d’application», affirme-t-il. Même constat établi par supérieur, Tahar Hadjar, a donné une

algériennes à l’école Sadek Dziri, président de l’Union nationale du personnel

de la société algérienne, sa référence sociale et son identité», a
précisé Nouria Benghabrit à l’ouverture d’une Journée d’étude et de
formation au profit des coordinateurs du prix Plumes de mon pays
de l’éducation et de la formation (Unpef) qui a, lui aussi,
rencontré Nouria Benghabrit hier. Selon ce dernier, aucun
série d’instructions à l’ensemble des
directeurs des œuvres universitaires pour
«l’activation des dispositifs de sécurité
internes» as sein des cités universitaires,
point positif n’a abouti lors de cette entrevue, et le préavis en les dotant de tous les moyens humains
de grève sera donc et techniques pour assurer la sécurité
des étudiants. Une déclaration qui vient
respecté. Pour

Rencontres
rappel, le ministère quelques jours après l’assassinat d’Assil,
(Aklam Biladi), coïncidant avec la Journée internationale de la langue mais peu de temps avant la nouvelle
de l’Éducation tentative d’assassinat à Tébessa (voir
maternelle, célébrée le 21 février de chaque année. Le concours en nationale avait

Benghabrit/
question s’inscrit, à la fois, dans le cadre de cette approche et des journée de mercredi). On apprend aussi
annoncé sur son que le Premier ministre présentera la
efforts visant à valoriser les pratiques innovantes dans le processus compte Twitter des déclaration de politique générale de son

d’enseignement/apprentissage des lettres et des langues, a ajouté Mme
Benghabrit. Et de souligner les mesures prises dans ce sens, notamment
l’octroi d’une place plus importante au patrimoine littéraire algérien,
dans toute sa diversité vocable linguistique, dans le processus scolaire
des élèves. Affirmant que «l’intérêt porté au patrimoine national et
à la littérature algérienne n’est pas de simples paroles», la ministre
de l’Education nationale a fait état du déroulement de trois ateliers au
niveau de l’Institut national de recherches en éducation (INRE) portant
exclusivement sur la valorisation de la langue maternelle en Algérie.
Ces ateliers portent sur l’«Elaboration de la deuxième partie du recueil
de textes littéraires algériens», la «Contribution de l’Algérie dans
l’élaboration de recueils maghrébins de littérature» en collaboration
avec des partenaires tunisiens, et le troisième sur l’«Elaboration d’une
nomenclature d’œuvre littéraires algériennes de référence dans les deux
langues nationales et en langues étrangères». «Loin d’être du folklore,
la célébration de la Journée mondiale de la langue maternelle se veut,
en Algérie, un travail culturel scientifique et pédagogique à la fois»,
a-t-elle poursuivi.
syndicats
rencontres bilatérales gouvernement devant les députés ce
avec l’Intersyndicale lundi.
du secteur, qui a
déposé un préavis Mardi
de grève nationale pour les 26 et 27 février prochains. Le prétendant à la candidature à
«Suite à l’envoi par les syndicats Unpef, Satef, Cnapeste, l’élection présidentielle Rachid Nekkaz a
rassemblé des milliers de sympathisants
Snapest, SNTE et CLA de leur préavis de grève prévue dans la ville de Khenchela. Il rassemble
les 26 et les 27 février, reçu dans l’après midi du lundi de plus en plus de monde à chacun
18 février, le ministère de l’Éducation a programmé des des déplacements qu’il effectue pour
rencontres bilatérales, à compter de mardi 19 février après collecter les signatures nécessaires à la
midi jusqu’au jeudi 21 février», note le communiqué. Parmi validation de son dossier de candidature.
les revendications des syndicats : la promulgation du statut Il s’est heurté à la porte fermée de
la mairie de Khenchela qu’il finit par
particulier, respect des libertés syndicales, les dernières faire ouvrir. D’ailleurs, Kamel Hechouf,
décisions au sujet des congés de maladie des fonctionnaires, président de l’APC de Khenchela, a été
la demande portant diminution du volume horaire des suspendu par le wali après les incidents
enseignants, la gestion des œuvres sociales et le fait de ne survenus à proximité de la mairie. On
pas être associés aux chantiers des réformes. apprend aussi ce projet de création d’un
Ryma Maria Benyakoub Orchestre symphonique amazigh dédié
exclusivement aux sonorités berbères.

Mercredi
La réunion de l’opposition à laquelle avait
appelé le président du FJD, Abddallah
Djaballah,a eu lieu en présence de
18 personnalités nationales et chefs
de parti. Djaballah a appelé les chefs
de parti présents à se conformer à la
«volonté du peuple algérien qui rejette
l’option du 5e mandat et qui s’active
pour faire échouer cette option». Et puis
Mokri dit, dans la même journée : «Que
ceux qui le soutiennent abandonnent
ce projet pour l’intérêt du pays car la
situation est grave (…) L’Algérie n’est pas
stérile pour n’enfanter que Bouteflika.
Il y a des hommes qui sont capables de
diriger le pays. J’en suis un.» Et encore une
«tentative d’assassinat» d’une étudiante
par deux individus, à la résidence
universitaire Boukoffa Abdelhamid à
Tébessa.

Jeudi
On se réveille sur une triste nouvelle : un
Sukhoï 24 (SU24) s’est crashé mercredi
soir dans une zone agricole, dans la
commune de Rechaïguia, dans la wilaya
de Tiaret, tuant le pilote et le copilote.
Une équipe d’enquêteurs militaires
est sur la zone de chute des débris de
l’appareil de combat de l’ANP.
El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019
Décès du docteur Benmalek à la
clinique Les Oasis de Ghardaïa : son
médecin monte au créneau
L’affaire du décès du médecin Hacène
Benmalek dans une clinique privée
à Ghardaïest loin de connaître son
épilogue. Une campagne est lancée pour
la collecte de témoignages. Retour sur
le dossier.
Houria Alioua
weekende@elwatan.com
Un collectif dirigé par le Dr Salim Abadou, médecin
praticien à Ouargla, a lancé une campagne via les réseaux
sociaux pour la collecte de témoignages et le recueil de
dossiers médicaux concernant des patients ayant transité
par la clinique médico-chirurgicale Les Oasis de Ghardaïa.
Faisant suite au décès du Dr Benmalek Hacène, doyen de
la faculté des sciences économiques de l’université Kasdi
Merbah, remontant à trois semaines, cette campagne, qui
a enflammé les réseaux sociaux en remontant à la surface
des cas de malades dont le décès prématuré a suscité à la
fois l’émoi et la suspicion d’erreur médicale, ne cesse de
prendre de l’ampleur avec la collecte d’une vingtaine
de dossiers à ce jour, selon le Dr Abadou, ami et
médecin traitant de feu Benmalek Hacène
qui, fort de l’ouverture par le tribunal de
Ghardaïa d’une instruction judiciaire sur
un décès dans des conditions similaires
d’un patient de Saïd Otba, demande une
enquête ministérielle, la suspension des
opérations cardiologiques dans cette clinique
et des conventions la liant à la CNAS et à la Casnos. La
femme du Dr Benmalek, encore sous le choc, explique que
la famille était tellement rassurée sur la bénignité de l’acte
chirurgical que «ni moi ni les enfants n’avions fait le trajet
pour l’assister, il était accompagné d’un ami et je lui ai parlé
tout au long de cette journée avant et après l’opération et sa
voix rassurante me parvenait au bout du fil». Aujourd’hui,
Mme Benmalek s’en tient aux démarches entreprises par le
médecin traitant de son mari et envisage tout à fait le recours
à la justice «pour comprendre ce qui s’est passé et éviter
que cela ne se reproduise», affirme-t-elle. Dr Salim Abadou
estime, quant à lui, que «le ministère de la Santé, ainsi que
les services de sécurité compétents sont tenus d’ouvrir une
enquête sur l’augmentation croissante du nombre de décès
inexpliqués dans cette clinique, où trois jeunes personnes
sont décédées dans les mêmes circonstances sans être
atteintes de maladies chroniques ou invalidantes».
INSPECTION
Il ajoute : «Il est étrange que l’acte de décès de Benmalek
indique que la mort soit naturelle, s’agissant d’un sujet jeune
et en bonne santé ? Nous avons consulté trois cardiologues,
deux à Ouargla et un en Tunisie, qui ont traité la victime et
convenu de la probabilité d’une anomalie dans la pose du
stent dans l’artère ou de la qualité même du ressort utilisé,
car la qualité affecte grandement les résultats, d’autant plus
qu’on ne sait pas s’il y a une traçabilité du produit ou bien
a-t-il été acquis sur le marché noir. Abadou souligne qu’une
surveillance médicale accrue et un suivi rapproché après
l’opération et la fourniture d’anticoagulants pour éviter
un nouveau blocage ont probablement été mal maîtrisés,
conduisant à des complications ayant causé la mort du Dr
Benmalek, et chose aberrante, l’opéré a été placé non pas
dans une salle d’observation, mais dans la même pièce où
elle se trouvait avant l’acte chirurgical jusqu’à son décès.»
Pour apporter plus d’éclairage sur les causes et circonstances
du décès du défunt Benmalek Hacène, après son opération
chirurgicale à la clinique Les Oasis de Ghardaïa, El Watan
week-end s’est rapproché du directeur de la santé (DSP) de
la wilaya de Ghardaïa, de la direction de la clinique des
Oasis et du chirurgien en cardiologie qui a opéré le défunt.
Le directeur de la santé a tout de suite confirmé avoir été
saisi par une lettre émanant de l’épouse du défunt, à travers
laquelle elle exige que toute la lumière soit faite sur les
circonstances du décès de son mari et qu’une enquête soit
ouverte au niveau de la clinique Les Oasis. Un inspecteur
de la santé, le seul qui existe au niveau de la direction de la
santé de la wilaya de Ghardaïa, a d’ailleurs été chargé de
procéder à une inspection pour tirer au clair cette affaire et
remettre un rapport circonstancié à sa hiérarchie. ■
aujourd’hui 9
DR HIBA HADJ RAMDANE. Chirurgien en
cardiologie à la clinique Les Oasis à
Ghardaïa
“ La coronographie
est banale mais reste à
risque
Le Dr Hiba, chirurgien ayant
effectué l’opération, a bien
voulu répondre à nos questions.
Notamment sur l’état de santé
du défunt Benmalek Hacène,
l’origine et la qualité des stents
et des documents attestant de la
connaissance du défunt des risques
qu’il encourait.
# Peut-on considérer la mort d’un sujet jeune, qui avait un
bon état général, en post-opération, comme mort naturelle et
établir un certificat en ce sens ?
Oui, tout à fait. On peut considérer que la mort d’un sujet
jeune, après intervention chirurgicale soit naturelle quand
il y a une cause évidente à cela. C’est-à-dire un substrat
anatomique ou une complication qui peut expliquer la
mort de ce sujet jeune. Il faut expliquer que lorsqu’on
dit un sujet jeune, cela ne veut absolument pas dire
qu’il est en bonne santé.
# Est-il est normal de laisser un malade opéré du
cœur dans une chambre, seul et sans moyens de
réanimation ?
Il faut souligner que le patient n’était pas un sujet en
bonne santé, il avait des antécédents, il a été suivi par
son cardiologue, envoyé et exploré en Tunisie. Il a ensuite été
admis chez nous pour faire un geste chirurgical au niveau des
artères du cœur. Il faut préciser que ce n’est pas un opéré du
cœur, car en général quand on dit opéré du cœur, cela suppose
intervention chirurgicale, c’est soit à cœur ouvert ou par ouverture
du thorax. Dans son cas, c’est tout à fait autre chose. Car pour une opération à cœur ouvert ou du thorax, ce n’est qu’après
deux jours de réanimation que le patient est transféré dans sa chambre. Ici, c’est autre chose, c’est une intervention en
super cutanée, une coronagraphie, plus une angioplastie coronaire, c’est-à-dire l’ouverture des artères et la mise en place
des stents à l’intérieur du coronaire, chose qui a été faite pour ce patient. Dans tous les services de cardiologie, CHU et
hôpitaux, dès la sortie du patient de la salle de cathétérisme, qu’il soit instable ou souffrant de complications, il est transféré
dans une unité spéciale de réanimation, mais comme dans la plupart des cas, ça se passe normal, ils passent directement à
la chambre. Et pour en revenir au geste chirurgical en tant que tel, les cardiologues démystifient et simplifient de telle sorte
qu’ils présentent la coronographie comme un geste très facile voire anodin, sans aucun problème, qui se passe rapidement,
etc. C’est vrai dans la mesure où l’expérience, l’ancienneté et les équipements de pointe en font un geste banal, mais ça
reste toujours un examen invasif et partout dans le monde, des patients décèdent sur la table pour une simple coronographie.
# Quelle est la qualité des stents que vous utilisez ? Et quelle est l’influence de cette qualité sur le devenir du
patient ?
Nous avons deux marques, à savoir Matronic et Biosensor. La première est américaine et la seconde suisse. Pour ce
patient, nous avons utilisé la marque suisse, Biosensor, et en effet, l’impact de ce stent est d’une façon générale important
sur le patient. Oui, surtout quand on utilise une marque qui n’est pas connue ou qui n’a pas de recul, qui n’a pas d’études
et qui n’a pas de grande valeur. Oui, ça peut, je dis ça peut influencer sur les complications après. C’est possible, ce n’est
pas tout le temps le cas, mais c’est possible. Pour ce patient, la complication qui est précisément survenue, c’est une
complication qui peut survenir pour tous les types de stents, quelle que soit la marque. Mais avec un pourcentage infime
pour les deux marques de stents que nous utilisons.
# Avez l’habitude de le signaler au malade et prendre leur consentement sur la personne de l’opérateur ?
Oui, le patient est informé du nom du chirurgien qui va l’opérer, mais dire qu’il n’y a que le Dr Hiba qui sait faire ce type
d’opération est faux. Nous sommes trois cardiologues, à savoir Dr Maten, Dr Lassakeur et moi-même. Mes collègues
sont très qualifiés pour ce type d’opération. Ensuite, jamais une opération chirurgicale en cardiologie n’est exécutée
par un seul cardiologue. On est toujours deux dans la salle d’opération, et ce justement pour augmenter les chances de
succès, et être prêts à faire face aux éventuelles complications qui peuvent survenir au niveau du cœur, car des risques
de complications existaient, existent et existeront toujours. Et même des cas de décès peuvent survenir, c’est des choses
prévisibles.
# D’habitude, si vous faites ce type d’opération, combien, de voies utilisez-vous ? Car il est bizarre, selon la famille
du regretté, de trouver que le défunt saignait de trois orifices...
En général, on prend deux voies, mais c’est possible d’en prendre d’autres, quand on n’arrive pas à passer. Pour ce patient
précisément, parce qu’il a compliqué, il a fallu trois voies. Et pour ce qui est du saignement des trois voies, c’est tout à fait
normal, car après le décès, le sang ne coagule pas, il continue à saigner. Je voudrais ajouter que nous sommes des humains,
avant d’être des médecins et chaque patient qui décède devant nous est un événement triste et pour sa famille et pour
nous. Ce qui est sûr pour ce patient, c’est qu’il a été pris en charge d’une façon très correcte et que pendant l’opération il a
compliqué et a été rapidement pris en charge pour ce problème de complication, mais malheureusement, malgré tous nos
efforts, nous ne sommes pas parvenus à le sauver. Allah yerrahmou oua ayssabar amaoualih. Djamel Kachemad
10 monde El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019

TCHAD Attaques de Boko

Haram
Des membres du groupe djihadiste
nigérian Boko Haram ont tué cinq
personnes et en ont enlevé neuf autres,
dont six femmes, au cours de deux attaques
de villages dans la région du Lac Tchad,
a-t-on appris hier de source officielle
tchadienne. Ces attaques se sont produites
dans la nuit de mardi à mercredi, selon
Dimouya Soiapebé, secrétaire général de
la province du Lac Tchad. Dans le premier
village attaqué, Bouboura, «cinq personnes
ont été tuées et cinq blessées», tandis que
les enlèvements ont eu lieu dans une autre
attaque menée contre le village de Ngasia,
selon M. Soiapebé. Il a précisé que les

PHOTO : D. R.
militaires recherchaient activement depuis
mercredi les assaillants et les personnes
enlevées.

NIGERIA Pas moins de 60

criminels tués au Nigeria
PÉKIN Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, est arrivé hier
en Chine, où il doit rencontrer le président Xi Jinping. Il espère des
retombées diplomatiques, après des mois de crise suite à l’affaire
Une soixantaine de «criminels» ont Khashoggi.
été tués dans un affrontement avec des
villageois et des miliciens dans l’Etat de
Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria,
ont rapporté hier des responsables de la
sécurité et des habitants. «Nous avons tué
59 des bandits et avons perdu sept hommes
dans le combat qui a duré près de quatre

SYRIE Le calvaire sans fin

heures», a dit Bube Shehu, un habitant du
village de Danjibga.

SOUDAN Militants
arrêtés lors d’une marche
dispersée
Des militants et membres de l’opposition
soudanaise ont été arrêtés hier par les
services de sécurité, tandis que des
centaines de manifestants tentaient de
marcher en direction du palais présidentiel
à Khartoum avant d’être dispersés, ont
indiqué des témoins et un responsable.
Aux cris de «Liberté, paix, justice», des
manifestants, emmenés par des militants
de la contestation antigouvernementale
qui secoue le Soudan depuis deux mois et
par des opposants, ont convergé vers le
centre de la capitale. Rabah Al Mahdi, du
principal parti d’opposition Al Oumma, a de
son côté affirmé qu’au moins 26 membres,
dont des cadres, de l’opposition avaient
été arrêtés dans le centre de Khartoum.
IRAN La Marine entamera
des manœuvres annuelles
La Marine iranienne entamera aujourd’hui
des manœuvres annuelles sur un périmètre
courant du Golfe à l’océan Indien, a
rapporté hier l’Etat iranienne. «L’exercice se
déroulera dans les eaux du détroit d’Ormuz,
au large de la côte du Makran (région à
cheval sur le Sud-Est de l’Iran et le Pakistan),
en mer d’Oman et dans le nord de l’océan
Indien sur une surface de 2 millions de
kilomètres carrés et pendant trois jours», a
déclaré le contre-amiral Hossein Khanzadi,
commandant en chef de la Marine
nationale. Le but de ces manoeuvres
à grande échelle est «d’évaluer les
équipements, de tester les armes et de
permettre aux troupes de se préparer à une
bataille véritable», a ajouté l’officier.
JAPON Séisme de
magnitude 5,5 à Hokkaido
Un tremblement de terre de magnitude
5,5 a secoué hier soir l’île septentrionale
de Hokkaido au Japon, ont annoncé les
agences de surveillance japonaise et
américaine, sans faire état de victime ni
dégâts dans l’immédiat. Aucun risque
de tsunami n’était à craindre, a précisé
l’Agence japonaise de météorologie. Le
séisme est survenu à 21h22 (12h22 GMT)
à une profondeur de 41 kilomètres, à
quelque 24 kilomètres à l’est de Chitose,
selon l’US Geological Survey (USGS),
l’Institut américain de géophysique. Le
Japon est situé à la jonction de quatre
plaques tectoniques et subi chaque année
quelque 20% des séismes les plus forts
recensés sur Terre.
des habitants des logements
insalubres
La situation est particulièrement précaire à Alep. Des habitants racontent le calvaire
et la précarité des habitations dans lesquelles ils vivent, où de nombreux immeubles
menacent de s’effondrer. Reportage
Dans la ville syrienne d’Alep, Ezzat Al
Dahane gravit le cœur lourd l’escalier
qui mène à son appartement au sixième
étage. Il vient annoncer à sa famille leur
éviction de leur immeuble insalubre, dont
la façade porte encore les stigmates de la
guerre. Poussant la planche de bois qui
fait office de porte de fortune, il balaie
du regard son logement sombre et froid.
Indécis, le quinquagénaire ne sait pas
s’il doit commencer par faire ses valises
ou prévenir ses enfants. «Aujourd’hui,
alors que la guerre est finie ici, on m’a dit
que je devais partir», lâche M. Dahane.
Plus de deux ans après leur reconquête
par le pouvoir de Bachar Al Assad, les
anciens quartiers rebelles d’Alep, la
deuxième ville du pays, sont quasiment
abandonnés à leur sort. Les initiatives
de reconstruction sont principalement
menées par des particuliers, tandis que
les autorités s’occupent uniquement de
rétablir les infrastructures. La situation est
particulièrement précaire à Salaheddine,
où de nombreux immeubles menacent
de s’effondrer. Quatre années durant,
le district se trouvait sur la principale
ligne de front séparant les quartiers ouest
tenus par le pouvoir et la partie est par
les rebelles. D’ailleurs, tous les voisins
de M. Dahane ont abandonné les lieux.
Certaines parties de l’immeuble qui porte
les traces d’un incendie se sont effondrées.
Ezzat, sa femme et leurs sept enfants
sont les seuls résidents. «Après la fin des
combats et des bombardements, on a cru
que nous n’aurions plus jamais besoin
d’être déplacés», déplore M. Dahane, déjà
contraint de déménager à quatre reprises au
cours du conflit. A quelques rues de chez
lui, 11 personnes dont quatre enfants sont
mortes début février dans l’effondrement
d’un immeuble.
NULLE PART OÙ ALLER
Face à la multiplication de ces drames, la
municipalité de Salaheddine a mis sur pied
il y a deux mois un comité d’inspection
pour déterminer la salubrité des bâtiments.
Une fois un immeuble jugé insalubre, les
habitants ont 48 heures pour partir avant sa
démolition. Et M. Dahane n’a pas échappé
au verdict. Le dos courbé sous un long
manteau d’hiver, il désigne un mur qu’il
a récemment retapé dans son séjour, avant
de poursuivre son chemin vers un balcon,
protégé par une bâche de l’ONU. «Nous
avons quitté cet appartement une première
fois en 2012, nous déplaçant d’un quartier
à l’autre pour échapper aux combats»,
raconte-t-il. «On est revenus en 2016
avec toutes nos affaires. On a commencé
à rénover et à réparer ce qui pouvait
l’être, dans l’espoir de pouvoir rester»,
lâche-t-il. Derrière le tissu modeste qui
sépare le salon de la cuisine, au milieu
du bruit des casseroles et assiettes, les
pleurs de son épouse, Oum Mohamed, se
fait entendre. «Nous savons que l’endroit
est dangereux et que le bâtiment peut
s’effondrer à tout moment», confie-t-elle,
«mais nous n’avons nulle part où aller».
L’entrée du quartier a été bouclée alors
que des bulldozers démolissent une série
de bâtiments. Au pied d’un immeuble,
des ouvriers installent des blocs de
pierre pour empêcher toute personne
d’y accéder. C’est en décembre 2016
que le pouvoir de Bachar Al Assad avait
annoncé la reconquête totale d’Alep,
poumon économique du pays, au terme de
plusieurs mois d’une offensive soutenue
par la Russie et l’évacuation de milliers de
rebelles et de leurs sympathisants vers un
autre bastion.
«LA MORT NOUS POURSUIT»
«Il y a deux mois, nous avons réussi à
évacuer un bâtiment. Quatre jours plus
tard, il s’était effondré», raconte le maire de
Salaheddine, Hassan Al Jok. «Ce n’est pas
facile d’annoncer aux gens qu’ils doivent
abandonner leurs maisons. C’est un choc
pour eux», poursuit le responsable. «Mais
nous devons les sensibiliser afin que ces
catastrophes ne se reproduisent plus». Il y
a des centres d’accueil pour héberger ceux
qui abandonnent leurs maisons, précise
le responsable. Mais la plupart préfèrent
louer des logements plus petits pour rester
dans leur quartier, reconnaît-il. Le comité
d’inspection de Salaheddine n’a pas publié
de chiffres sur les constructions menacées
d’effondrement, mais selon le maire, plus
de 20 bâtiments ont déjà été évacués.
M. Jok fait état d’un plan intégral de
reconstruction en gestation pour certains
quartiers. «Il existe de nombreuses zones
à Alep où des logements modernes sont
prévus», dit-il. Fumant le narguilé sur une
chaise devant sa maison, Abed Al Monem
Omar, 50 ans, observe les passants.
«Lorsque la zone a été libérée, les gens ont
commencé à rentrer chez eux rapidement,
avant la moindre inspection du secteur»,
explique-t-il. Il dit qu’un bloc de pierre
est tombé récemment sur une passante,
qui est morte sur le coup. «La mort nous
poursuit», déplore-t-il, assurant qu’il
connaissait les victimes du drame qui a
frappé le quartier début février. «Ils sont
allés dormir, et le lendemain c’étaient des
cadavres sous les décombres». Agences
 Vendredi 22 février 2019

Ouverture des inscriptions pour

la formation «design en permaculture»

Nous apprenons, suite à un communiqué qui nous est
parvenu, que l’entreprise AgroPerma, fondée par Fayçal
Anseur et spécialisée dans la formation, le conseil, le design
et l’installation en permaculture, organise à l’ITMAS de
Aïn Témouchent un stage en immersion de 12 jours de
«design en permaculture». Assurée par un permaculteur, une
écologue et un écologique, l’objectif de cette formation est
«d’enseigner aux participants les bases de la conception
en permaculture et de les accompagner dans une démarche
holistique». Aussi, il sera question de cours théoriques,
travaux pratiques, sorties sur le terrain, mises en situation,
activités de groupe, projections/débats, etc. «La permaculture
est une science», explique le communiqué. Cela dit, «c’est
avant tout un état d’esprit, un art de vie, une boîte à idées
qui cherche à apporter des solutions durables et efficaces
aux problèmes de l’humanité et de la planète». Et d’insister
sur le fait que la permaculture repose sur une éthique, avec
trois principes fondateurs : «prendre soin (ou être attentif)
de la nature ; prendre soin (ou être attentif) des hommes ;
partager équitablement les ressources (ou la distribution
des surplus de production)». De fait, la permaculture
s’inspire des fonctionnements des écosystèmes naturels
(les forêts par exemple) «pour développer une agriculture
saine, performante et résiliente, conjuguant savoir-faire des
anciens (empirisme) et avancées scientifiques (botanique,
pédologie, biologie, etc.)». D’où l’intérêt de se former
à la permaculture, car «c’est réfléchir à une alternative
équitable et pérenne pour répondre aux défis écologiques et
socio-économiques nationaux, continentaux et mondiaux».
Notons enfin que cette formation aura lieu à l’école
d’agriculture de Aïn Témouchent (ITMAS) du 1er au 12
avril prochain. «Elle est ouverte à tous (agriculteurs, métiers
de l’agriculture, personnes en reconversion professionnelle,
jardiniers amateurs, toutes personnes intéressées par les
questions de l’écologie et du développement durable...)».
Le prix pour les inscriptions s’élève à 65 000 DA (ce
prix comprend : la formation, l’hébergement en pension
complète, le matériel), avec une réduction de 30% pour les
retraités, les étudiants et les demandeurs d’emploi. Quant à
l’équipe pédagogique, elle est composée de trois personnes.
PHOTOS : DR
Un permaculteur en la personne de Fayçal Anseur, ancien
journaliste et diplômé d’Etat en maraîchage biologique
à Paris), ancien chef de culture et formateur à la ferme du
Bec Hellouin (référence mondiale en permaculture) ; il
est le créateur du premier potager en permaculture dans la
banlieue parisienne et fondateur d’AgroPerma ; il compte
parmi ses clients des associations, des mairies, des écoles,
etc. L’équipe pédagogique est également composée d’une
écologue en la personne de Nesrine Rouini, doctorante en
écologie végétale, qui est designer en permaculture certifiée
par le Sonoran Permaculture Guild, en Arizona (USA). En
2015, elle a participé au forum des jeunes experts du Comité
du patrimoine mondial de l’Unesco. Et enfin, pour le volet
écologique, la formation comptera sur Karim Tedjani, cet
expert de l’environnement et de l’écologie, créateur, en
2010, de «www.nouara-algerie.com», premier portail web
totalement dédié à ces sujets en Algérie. Il est également
éditorialiste, conférencier et consultant.
Akram El Kebir

Fériel Gasmi Issiakhem : au La fête de La Casbah

Sommet du Design de Paris
C’est aujourd’hui, à la Grande
Arche de la Défense de Paris, que
la designer algérienne, Feriel
Gasmi Issiakhem, intervient au
Sommet du Design qui réunit
4500 professionnels et un
demi-millier d’entreprises du
monde. Elle présentera deux
communications liées à des
projets sélectionnés par cette
rencontre. Le premier porte sur la
réhabilitation du liège. L’Algérie
fait partie des sept producteurs
de ce matériau rare et, alors
qu’elle avait connu une position
prépondérante sur le marché
mondial, elle ne serait qu’en 3e
position aujourd’hui avec un
montant de 4,5 millions de dollars
d’exportation, bien loin de ses
potentialités. Le projet de Fériel
Gasmi Issiakhem a été lauréat en
2018 du 1er Prix du Challenge de
l’innovation dans la construction
porté par le CNERIB et soutenu
par le gouvernement. La designer
envisage toutes les possibilités
de sa discipline pour appuyer
le plan de développement de
la filière par la conception et la
réalisation d’objets finis. Elle
présentera également son travail
qui a abouti à la création des
Ateliers Sauvages, lieu d’art lancé
par Wassyla Tamzali à Alger. On
reparlera de tout cela à son retour.
A. F.
Alger. Demain samedi. L’Association de la Fondation
Casbah en collaboration avec la Cinémathèque
algérienne, hommage au poète Himoud Brahimi dit
Momo, à Mohamed Zinet, réalisateur du film Tahia
Ya Didou et à La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo.
Abdelhakim Meziani présentera son film La Casbah
Ma Raison. au Musée du Cinéma, Rue Larbi Ben M’hidi.
A 18h. En collaboration avec l’APC d’Alger-Centre,
une vente-dédicace du livre Les Chansons de La
Casbah, en présence de l’auteur Ahmed Amine Dallai.
Au théâtre Alger-Centre, rue Larbi Ben M’hidi
A 19h. Hommage au Mouloudia d’Alger et à Mahmoud
Bensiam avec la participation d’El Djazaïria El
Mossilia et un ensemble de musique chaâbie.
Projection du court-métrage La Casbah Ma raison.
A la salle salle Ibn Khaldoun. Evénement organisé
en collaboration avec les Etablissements Arts et
Culture de la wilaya d’Alger, le Centre national
de documentation pour la presse et l’information
(CNDPI) et l’Enag.
R. C.
 El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019

lecteurs. A la librairie Point-

22
VENDREDI
PLEIN AIR
ALGER. Aujourd’hui et demain.
A 10h. Plus de place pour
ranger ses affaires  ? Solution    :
un vide-grenier, c’est le bon
plan  ! Pour les autres, c’est
l’occasion de faire de bonnes
affaires et d’acheter des objets,
vêtements... à moindre coût. A
Bouchaoui. Contact  : 0556 51
42 39
EXPO
ALGER. 15h. Vernissage de
l’exposition «Le soleil se
lève à l’Ouest». Jusqu’au 14
mars. Wakai Mayuka. Une
artiste venue du Soleil Levant.
Graveuse japonaise, elle
appartient à cette nouvelle
génération «mondiale» des
artistes japonais de talent.
Diplômée de l’université d’art
de Nagoya au Japon et l’Ecole
supérieure des beaux-arts
de Dijon en France. Elle a
participé à plusieurs expositions
collectives et individuelles dans
plusieurs grandes métropoles
(Serbie, Allemagne, Paris, Japon),
artiste sélectionnée au Mini-
print international de Cadaques
en 2015 et Exposition annuelle
internationale d’Estampe
Miniature du Lessedra en
2016. Fraîchement installée en
Algérie, accueillie dans l’atelier
de gravure à l’Ecole des beaux-
arts d’Alger. A la galerie le Paon.
Le Salon des bijoux
virgule.
ORAN. A 14h. A l’occasion de
la Journée nationale du Livre,
Agora Livre accueille l’auteur
et universitaire oranais Ahmed
Amine Dellai pour une vente-
dédicace de son livre Les
Chansons de La Casbah. Ce sera
aussi l’occasion de permettre
aux architectes, historiens,
écrivains, poètes et journalistes
de parler de La Casbah. A la
Librairie Media Book (26 rue
Akmed Zabana).
MUSIQUE
ALGER. A 20h. Concert de
musique avec Nacer Eddine
Galizz, Noureddine Allam,
Youcef Laazizi, Didine Kharoum
et Reda Lallal. A la salle Ibn
Khaldoun.
CINÉ
BÉJAÏA. A 14h. Projection de
Maintenant, ils peuvent venir.
Elle se déroulera en présence
du réalisateur Salem Brahimi
avec qui un débat aura lieu
après la séance. L’intrigue de
Maintenant, ils peuvent venir
ALGER. Du 28 février
au 2 mars. La 3e
Sab
nous emmène dans le chaos des
années 1990 où le personnage
édition du Salon du
bijou fait main par des
artisans algériens. A la
le fa
de Noureddine tente de ALGER. De
galerie d’art couleur et
dénouer les problèmes de son savon mou
patrimoine. El Biar.
passif avec les siens, dans un Medjoubi (
contexte social tendu.
LUNDI 25
You want

MUSIQUE
ALGER. A 19h30. Concert de
musique avec Fateh Amari. A
l’école de musique Abdelkrim
Dali. Kouba.
ALGER. Concert de musique
avec Abdelkader Cherchem. Au
centre culturel Magharia.
SAMEDI 23
RENCONTRE
JIJEL. A 14h. L’association
culturelle Jijel Antique organise,
en collaboration avec le Centre
culturel islamique de Jijel, une
conférence sous le thème  :
«Jijel ancienne, la cité perdue»,
reconstitution tridimentionnelle
de l’ancienne cité de Jijel,
présentée par Mustapha
Blibli. Enseignant-chercheur à
l’université de Jijel. Au centre
culturel islamique Cheikh
Ahmed Hammani de Jijel.
ALGER. A 14h. Rencontre avec
le réalisateur Mustapha Ayed.
Organisée par Arts et Culture.
A l’espace culturel Bachir
Mentouri.
VENTE-DÉDICACE
BÉJAÏA. A 14h. Amine Zaoui
présentera et signera son
roman, L’enfant de l’œuf, publié
aux éditions Barzakh, 2018. A la
librairie Gouraya Culture, Béjaïa.
Entrée libre.
TIZI OUZOU. A 14h. L’historienne
Saphia Arezki présentera et
signera son essai De l’ALN
à l’ANP. La construction de
l’armée algérienne (1954-1991)
(éditions Barzakh). Au centre
culturel Ferrat Ramdane de
Bouzeguene.
ALGER. A 12h. Hedia Bensahli,
lauréate du prix Yamina
Mechakra 2019 en langue
française, avec son roman
Orages paru aux éditions Frantz
Fanon, sera en tournée en
Algérie pour rencontrer ses
Associations, organisations et autres,
pour toutes vos activités, événements
et rendez-vous, contactez-nous à
weekend@elwatan.com
RENCONTRE
TIZI OUZOU. A 8h. Symposium
d’une journée sur la cognition
et l’apprentissage des langues.
A la faculté des lettres et des
langues, université Mouloud
Mammeri.
MARDI 26
PLEIN AIR
ALGER. A 16h. Une caravane
culturelle. Spectacle chaâbi,
animation, zorna et même
animation pour enfants. A la cité
Zerhouni Mokhtar. Bab Ezzouar.
VENTE-DÉDICACE
TIZI OUZOU. A 13h. Hedia
Bensahli, lauréate du prix
Yamina Mechakra 2019 en
langue française, avec son
roman Orages paru aux éditions
Frantz Fanon, animera une
rencontre et vente-dédicace. A
l’université Mouloud Mameri.
MERCREDI 27
RENCONTRE
ALGER. A 14h. Une rencontre
avec Raouia Yahioui sur la
thématique «Littérature
algérienne contemporaine».
JEUDI 28
CINÉ
ALGER. A 18h. Lettre à ma sœur,
présenté par Latifa Lafer. Habiba
Djahnine, dans le documentaire
Lettre à ma sœur, dix ans après
l’assassinat (le 15 février 1995)
de sa sœur Nabila, présidente
de l’association Thighri
N’tmettouth (Cri de femme),
revient sur ses traces et ses
luttes. Le récit de la réalisatrice
prend naissance dans une
lettre que lui avait adressée
Nabila au plus fort de la montée
de la violence islamiste. EIle
fait intervenir les témoins du
parcours et de l’engagement de
Nabila Djahnine. Aux Glycines.
Un piano,
to speak un monu-
english ? ment
ALGER. Demain. C’est le dernier ALGER. Jeudi 28. A 19h30.
samedi. De 10h à 12h. Groupe de Un spectacle et un concert
conversation en anglais pour un
meilleur apprentissage de l’oral.
avec Zaki Allal. Entrée libre. A 
Notre-Dame d’Afrique.
Au centre culturel universitaire.
Un peu d’air
pour les
enfants
ALGER. Plein air. A 10h. Animation
dédiée aux enfants. Le spectacle est
organisé chaque vendredi. A la salle
Ibn Khaldoun, école de musique
Chéraga et au centre culturel Oued
Koreich. A 16h, chaque vendredi. A la
Maison des arts Appreval.
TIPASA. Aujourd’hui. A 15h.
Représentation théâtrale Youbi de la
coopération Assdikaa El Fan - Chlef,
réalisation  : Missoum Laaroussi.
Complexe culturel Abdelouahab
Salim - Chenoua.
CONSTANTINE. Aujourd’hui. A 15h.
Représentation théâtrale Teryal du
théâtre régional El Alma, réalisation
Souhil Boukhedra. A la salle Ahmed
Bey - Constantine.
ORAN. Demain. A 14h.
Représentation théâtrale El chitan
el maghrour de la coopération
Moharedjoun bela hoddoud, de
Boumerdès, réalisation  : Hourou
Sulayman. A la salle Saâda.
ORAN. Mardi 26. A 14h.
Représentation théâtrale Assrar
el khodhar de la coopération El
Djawhara, Sidi Bel Abbès, réalisation   :
Madni Abdelhak. A la salle Saâda.
BOUMERDÈS. A 15h. Aujourdhui.
Représentation théâtrale El Thaalab
wa moghafaline, du groupe Masrah el
yaoum. A la salle Isser - Boumerdès.
BOUMERDÈS. Mardi 26. A 15h.
Spectacle éducatif et divertissant
El outtela, par le groupe Thoulati El
Bassma de Tipasa. A la salle Isser -
Boumerdès.
 El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019

boun dzaïr et si on
abriquait soi-même
main et dimanche 24. A 9h. Un atelier de la fabrication du
artisanal (saboune dzaïr ou beldi). Au centre culturel Azzedine
près de la salle Harcha). Contact  : 0557 33 91 20.
Mustapha Benfodil présentera son

PHOTOS : DR
roman Body Writing
A peine vécues, ALGER. Demain. A 15h. Rencontre-débat avec l’écrivain Mustapha Benfodil, animée par son éditrice Selma Hellal,
autour de son dernier roman Body Writing édité aux éditions Barzakh 2018. Samedi 23 février. A partir de 15h. A la
librairie L’Arbre à dires, bd Sidi Yahia.
signée Denis Martinez
Alger. Demain. A 14h. L’artiste-peintre Denis Martinez donnera
une conférence intitulée «A peine vécues». Il reviendra sur des
expériences artistiques qu’il a dirigées entre 1986 et 1987. Avant
d’être contraint à l’exil en France, où il vit encore, Denis Martinez a
encadré des étudiants de l’Ecole des beaux-arts d’Alger dans le cadre
«Le Lac des cygnes» pour la
de projets expérimentaux. A l’Ecole des beaux-arts d’Alger.
première fois à découvrir à Alger
ALGER. Mardi 26 et mercredi 27. A 19h30. Un événement exceptionnel et inédit. Pour la première fois en Algérie, «Le
Lac des cygnes», chef-d’œuvre de Piotr Ilitch Tchaikovsky, ballet en 4 actes, en version scénique, avec l’Orchestre
symphonique de l’Opéra d’Alger et le Ballet de Saint-Petersbourg, sous la direction du maestro Amine Kouider. A l’Opéra
d’Alger Boualem Bessaïh. Tarif  : 1500 DA.
 El Watan Week-end
14 en aparté Vendredi 22 février 2019

L’humoriste Haroun est à

Alger. Deux spectacles sont
prévus aujourd’hui à 17h et
20h30 à l’Opéra d’Alger.
En Algérie, il est surtout
connu pour son sketch
«Le monde arabe». Avant-
goût de la soirée.

Nassima Oulebsir et Amina Semmar

weekend@elwatan.com

# C’est la première fois que vous vous

produisez en Algérie. Comment vous
sentez-vous ?
En effet, c’est mon premier spectacle en
Algérie. J’ai hâte de voir comment le
public algérien va réagir à mon humour et
à ce que je fais. Je sais que la communauté
algérienne est bien présente en France et
beaucoup suivent mes spectacles. Mais c’est
différent, je suis en Algérie ! C’est aussi une
découverte pour moi. Après avoir donné
plusieurs spectacles dans de nombreuses
villes françaises durant le mois de janvier,
je suis maintenant au Maghreb. Hier, je me
trouvais à Tunis, et aujourd’hui vendredi
je suis à Alger. J’ai d’ailleurs préparé des
petites choses sur l’Algérie et je suis pressé
de les faire découvrir à mon public. Il reste
que dans l’effervescence du sketch, on
va voir aussi ce que je trouverais comme
inspiration.
# On vous qualifie de «politiquement
correct». Etes-vous conscient que le
public algérien est très «in» en matière
de politique, surtout pendant cette
HAROUN
période de pré-présidentielle ? Humoriste français
De prime abord, je ne savais pas qu’on me
surnommait ainsi et surtout qui me qualifie
de la sorte. De plus, je ne sais pas vraiment
ce qu’il faut appeler «politiquement correct»
ou incorrect. L’important, c’est de me poser
En aucun cas je
les bonnes questions et puis d’aborder les
bons sujets de réflexion. Il y a matière à en
rire et à expérimenter des blagues en tout
genre.
ne souhaite
# A quoi devons-nous nous attendre, ce
soir ?
Dans le show de ce soir, je traiterai de
intervenir dans
sujets sociétaux qui sont plutôt d’actualité.
Toutefois, sans trop en révéler, j’aborderai la politique Haroun a grandi en région
Haroun

les sujets du terrorisme, de la politique parisienne. Il est né en 1984 ou

française, de l’écologie et de l’éducation.
Entre autres, j’évoquerai des questions que
je me pose sur monde. Finalement, je balaye
plein de sujets différents.
# Vous ête-vous mis des limites pour la
thématique de ce soir, vu la conjoncture
actuelle ?
Comme à mon habitude, je ne me suis pas
mis de limites. Par contre, je me pose la
question comment amener la discussion pour
que tout le monde puisse rire. Il est important
1985. A 17 ans, il se forme au break
dance avant de se passionner pour
pour l’humour ? l’improvisation. Il étudie dans une
école de commerce et obtient un
Depuis mon plus jeune âge, j’ai remarqué mastère en management. Il choisit
que l’on pouvait utiliser l’humour pour parler de créer une entreprise tournée
avec tout le monde. C’est très facile d’entamer vers la formation en entreprise au
ou de s’immiscer dans des conversations en travers de l’improvisation
théâtrale. Il écrit un one man show
utilisant la méthode humoristique. A partir
du moment où on arrive avec de l’humour, en parallèle de ses études : le
spectacle «Vous les humains». En
on peut se faire des amis un peu partout. 2013, il obtient un prix d’écriture
Néanmoins, tout en restant bienveillant et
et un prix d’interprétation aux
sans forcément se moquer méchamment des Scènes du souffleur avec «Tous
PHOTO : DR

pour moi que mon public soit sur la même
longueur d’ondes que moi. C’est avant tout
mon travail d’humoriste. Je cogite beaucoup
en ce qui concerne la manière d’amener les
problématiques.
# Vous êtes tout de même censuré à
Paris...
Je ne sais pas si cela est considéré comme
de la censure ou plus comme des contraintes.
Mais le résultat est le même.
# Vous faites de l’humour et des
sketches politiques, liés à la religion,
au racisme… Alors, faites-vous de la
politique ou du simple humour ?
Mon métier, c’est humoriste, donc forcément
je fais de l’humour et j’aime ça. M’attarder
sur ces sujets est mon choix de prédilection,
mais également ceux ayant d’autres objectifs.
Bien que les politiques soient très marrants.
# Quand vous est venue cette passion
gens. Ce que j’ai remarqué, c’est que le rire
permet d’ouvrir les gens. C’est le rire des
gens que je recherche. En sortant de la salle
de spectacle, si les gens se mettent à discuter
entre eux de certains sujets que j’ai abordés
dans mes sketchs et qu’ils se mettent à rire
une nouvelle fois, ma mission est accomplie.
Toutefois, il est important de préciser que ma
mission d’humoriste ne s’arrête pas là. Je me
dois de garder une certaine neutralité et une
transparence dans mes propos. En aucun cas
je ne souhaite intervenir dans la politique,
donner mon point de vue ou encore mon
avis particulier sur un sujet ou un autre. Mon
objectif est uniquement de faire rire les gens.
# Vous êtes très discret sur votre vie.
Vous êtes d’origine algérienne ?
Cette question, vous êtes nombreux à me la
poser. Mais justement, je ne le dis pas, car j’ai
envie de garder la réponse pour un sujet de
spectacle. J’espère qu’un jour je pourrais en
faire un sur les origines et leur signification.
Prochainement peut-être ! C’est incroyable
à quel point les origines peuvent influencer
notre manière d’être ou notre manière
de vivre. Les gens sont curieux et, pour
l’instant, je ne souhaite pas la révéler. En
fait, cela m’amuse. Mon âge également est
une question qui revient et soulève beaucoup
d’interrogations. En effet, je garde le mystère.
Il semblerait que beaucoup reprennent mes
dates d’anniversaire. J’aime bien jouer avec
ça. Souvent, les gens me disent «tu es jeune
pour ce que tu dis»... Peut-être qu’un jour
je leur dirais que finalement j’ai 45 ans et
que j’arrive à faire croire que j’en ai 25 ! La
discrétion est quelque chose que j’apprécie.
De plus, cela m’amuse de brouiller les pistes.
complices», ainsi qu’un prix Coup
de cœur de La Boîte à rire. En 2016,
il fait une apparition au «Jamel
Comedy Club». Dans des sketches
il se joue des erreurs et des propos
de politiciens ou encore de la
politique d’un pays, notamment la
France. Des erreurs qu’il ne peut
laisser passer. Cette jungle
politique devient un objet de
recherche humoristique, très
apprécié par le public. Il évoque
alors ces excès politiques avec
ironie, mais sans violence ni
vulgarité.
Sourire en coin, lunettes noires
imposantes et style sophistiqué,
Haroun a le look parfait pour un
rendez-vous professionnel. Mais
son travail n’est pas forcément
derrière un bureau. Il n’en a peut-
être pas l’air, mais le métier de
Haroun est bien humoriste.
El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019
N’est-ce pas un triste signe
que la Journée nationale
de La Casbah ne soit
célébrée qu’à Alger quand
ce site appartient à tous les
Algériens et Algériennes ?
Ameziane Ferhani
weekend@elwatan.com
CÉLÉBRATION.
Voilà 22 ans que le 23 février a été décrété
Journée nationale de La Casbah par Chérif
Rahmani, alors à la tête de l’éphémère
Gouvernorat d’Alger. Chaque année, elle
est célébrée, essentiellement à Alger, de
manière généralement discrète, sinon
confidentielle, à l’initiative souvent des
quelques associations qui se vouent à cette
cause. Car La Casbah a fini par devenir une
cause. Perdue pour beaucoup qui désespèrent
de la revoir revivre après tant d’errements,
de fausses promesses et de plans successifs
dont les lancements tardifs ne semblent
avoir d’autre but que de les décréter caducs
pour en adopter de nouveaux. Et les années
passent, ponctuées de cette date où les
lamentations nostalgiques et les vœux
pieux viennent accompagner les activités
culturelles de circonstance. Et chaque année,
les écroulements de maisons, toujours plus
rapides que les restaurations, viennent
accroître la décrépitude du site, creusant des
caries dans cette dentition urbaine, tandis
que quelques vieux viennent pleurer la
blancheur immaculée perdue en relatant les
rites oubliés de chaulage des façades. Cette
banalisation de la Journée nationale de La
Casbah, qui a pris l’allure d’un requiem à
épisodes, est venue s’ajouter à l’indifférence
ordinaire qui domine à son égard. Beaucoup
de discours, de déclarations et de soupirs.
Peu d’actes concrets bien que des efforts
aient été fournis mais sans clarté et grands
effets. Dans le brouillard de cette course
contre le temps, on a même oublié pourquoi
c’est le 23 février qui a été choisi. La seule
date approchante que nous avons trouvée est
celle du 23 février 1957, jour de l’arrestation
à Alger de Larbi Ben M’hidi, dirigeant de la
guerre de Libération nationale (?).
CÉLÉBRITÉ
La Casbah demeure une célébrité nationale
et internationale, même si l’historique diva
s’est gravement flétrie, plus sous l’effet
de la négligence que de sa vieillesse, le
monde entier offrant des exemples de
vestiges plus anciens mais se portant bien
par l’effort des nations qui les abritent. En
1992, lors du classement de La Casbah au
patrimoine de l’humanité, il est certain que
sa formidable notoriété a joué pour elle, en
plus des arguments concrets qui la rendaient
éligible à ce prestigieux statut. Durant des
siècles, elle a suscité tant de fantasmes,
notamment mais pas exclusivement à partir
de la période de la Course. Plus tard, de
nombreuses œuvres, et pas des moindres,
l’ont évoquée dans une vision orientaliste
mais une forme remarquable : l’Opéra de
Rossini, L’Italienne à Alger ;le tableau de
Delacroix, «Femmes d’Alger dans leur
appartement», réinterprété par Picasso ; le
film, Pépé le Moko où Jean Gabin hante
La Casbah, etc. Bien sûr, c’est d’abord son
histoire qui l’a rendue célèbre avec, entre
autres, son extraordinaire résistance en
1541 à l’attaque de l’Armada conduite par
l’empereur Charles Quint qui ne se remettra
jamais de son échec ou sa contribution à la
guerre de Libération nationale sublimée par
le film de Pontecorvo, La Bataille d’Alger.
La chanson algérienne s’est souvent emparée
du thème de La Casbah et l’on peut noter ici
le succès international, Rock the Casbah, du
défunt Rachid Taha. Enfin, la bibliographie
générale d’ouvrages consacrés à tout ou
partie de La Casbah devrait constituer une
liste astronomique (y aurait-il un archiviste
pour l’établir ?). En somme, le patrimoine
idées 15
Casbah d’Alger :
un requiem à épisodes
historique de La Casbah a donné lieu lui- nouvelles constructions d’Alger et embué dans un halo de confusion, manquant
même à un immense patrimoine artistique et d’ailleurs avec façades vitrées pourraient de visibilité et de communication, pêchant
livresque, telle une étoile qui s’éteint et dont être plus modernes qu’une maison de La déjà par l’incertitude des commanditaires,
la lumière brille plus que la source. Casbah du point de vue de l’adaptation au semble poursuivre cette longue et
climat, de la circulation de l’air et même insupportable litanie d’initiatives avortées.
DENOMINATIONS des principes du développement durable Sauver La Casbah et la revivifier ne peut se
Il est intéressant, voire amusant, de relever dans un pays à fort ensoleillement ? Après concevoir sans trois éléments constitutifs
que le mot «Casbah» est entré dans la les séismes de 1716 et 1922, La Casbah fut d’un véritable plan Marshall. D’abord
langue française à partir du XIXe siècle, presqu’entièrement reconstruite avec des de larges échanges d’idées (la dernière
suite à la colonisation de l’Algérie entamée mesures parasismiques qui ont fait leurs rencontre à Alger sous l’égide de l’Unesco
par la prise d’Alger en 1830. Sa première preuves quand des immeubles récents de le recommandait pourtant) et la pratique de
apparition date de 1735 sous la forme Boumerdès, trois siècles plus tard, se sont concours en sollicitant déjà les compétences
«alcassaba» dans les mémoires du Chevalier affalés comme des châteaux de cartes ? nationales multidisciplinaires (et elles
d’Arvieux qui fut, entre autres, consul Nous continuons à confondre modernité et existent). Ensuite une vision urbanistique
auprès de la Régence d’Alger. En arabe, imitation aveugle à des modèles importés. globale définissant le destin de métropole
ce mot signifie «fort » ou «château fort» Et c’est, dans le fond, l’une des raisons de d’Alger et de ses conurbations. Enfin, une
et La Casbah ne désignait à l’origine que l’incompréhension de La Casbah qui peut mobilisation nationale qui interpelle les
la Citadelle qui se trouve près de la porte nous livrer des leçons sur le passé mais consciences. Car enfin, n’est-ce pas un triste
supérieure d’Alger, Bab Ejdid. Comme aussi pour l’avenir. Le Corbusier, père de signe que la Journée nationale de La Casbah
elle était un objectif prioritaire de l’armée l’architecture moderne, l’avait compris en ne soit chichement célébrée qu’à Alger
coloniale (avec son fameux trésor !), ce nom s’inspirant de La Casbah. quand ce site emblématique appartient à tous
s’est étendu à toute la ville précoloniale. les Algériens et Algériennes ? On notera que
Ainsi quand on parle de Casbah, on parle DÉDALES le sort de La Casbah a été confié à la seule
en fait d’El Djazaïr dont les adaptations ont C’est celui, agréable, des ruelles et escaliers wilaya d’Alger quand il relevait auparavant
donné Alger en français, Algiers en anglais, de La Casbah dont le labyrinthe poétique a d’un ministère, celui de la Culture quand,
etc. Et comme le mot Casbah est devenu permis aussi à la ville de résister contre ses probablement, il faudrait la rattacher
commun, s’appliquant à toute citadelle ou agresseurs. Mais c’est aussi celui, angoissant, directement au gouvernement. La Casbah
fortification dans le monde musulman, on a des plans, projets et programmes successifs est une cause nationale qui, de plus, du fait
été obligé par la suite de préciser à chaque qui ne sont jamais menés à terme et, de plus, de son classement par l’Unesco, engage
fois «Casbah d’Alger». Ces évolutions sont adoptés de manière quasi-cavalière, la crédibilité internationale de l’Algérie.
toponymiques intéressantes sont riches de ceci dit sans préjuger des intentions de leurs C’est à notre profit aussi, par exemple,
sens, car le nom véritable de la ville a donné initiateurs. Le dernier épisode Jean Nouvel, que l’Espagne conserve admirablement
celui du pays, El Djazaïr, et par extension l’Alhambra… ■
celui de ses ressortissants. C’est donc là que
se situe la source des gentilés «Algérien»
et «Algérienne». C’est là un des aspects
de l’épicentre de la résistance culturelle
nationale que fut le cœur historique
d’Alger. Si par malheur La Casbah devait
disparaître un jour, nous n’aurions plus de
trace physique de ce qui a nommé le pays
et son peuple.
DIFFÉRENCIATIONS
On parle souvent d’architecture «ottomane»
à propos de La Casbah. Comme s’il existait
en Turquie des modèles originels de
maisons qui auraient été dupliqués dans La
Casbah. Rien n’est plus faux. On pourrait à
la limite parler d’architecture «de la période
ottomane», car les bâtisses du Vieil Alger
sont plus proches de l’architecture du M’zab
que de celles d’Istanbul. Les caractères
communs aux anciennes architectures
d’Algérie et de Turquie sont redevables
à l’influence méditerranéenne, comme le
«wast-eddar» ou patio qui s’inspire du
péristyle grec ou de l’atrium romain. Il
existe donc bel et bien à La Casbah une
architecture autochtone qui n’a pas encore
été assez étudiée du point de vue de son
originalité en dépit de travaux admirables
tels que ceux d’André Ravéreau. On parle
aussi d’architectures «traditionnelles»
en négligeant l’extraordinaire modernité
des maisons et édifices de La Casbah. La
modernité ne se réfère pas à la chronologie.
Tout ce qui est actuel n’est pas moderne
et ce qui est ancien peut être moderne.
En quoi par exemple les
16 planète El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019

Une proche cousine de la

belette, l’hermine, qui n’est
pas un animal africain,
a été aperçue, filmée et
photographiée près de Bordj
Bou Arréridj et dans le
Djurdjura

Slim Sadki.
weekend@elwatan.com

Il y aura bientôt deux ans, un naturaliste

passionné en vadrouille, très présent sur
Facebook, Mourad Harzalallah fait une
découverte dans la forêt de Ouled Brahem
à Ras El Oued (Bordj Bou Arreridj). Puis
dans le Djurdjura, un autre passionné
de photo publie aussi ses tableaux de
chasse sur Facebook. Des photos sur
lesquelles on arrive à voir suffisamment

PHOTOS : DR
le bout noir de la queue qui est un des
signes de reconnaissance indiscutable de
l’hermine. Depuis, il a fallu du temps pour

Une nouvelle espèce fait

confirmer la découverte de l’hermine par
deux scientifiques hollandais (Kless) et
belge (Libois). Et ce n’est pas fini car il
faudra encore capturer un individu pour
une comparaison de son ADN avec celle
de l’hermine européenne (voir ci-contre
l’interview de Koenraad De Smet).
L’aire géographique de répartition de
son apparition en Algérie :
l’hermine est vaste puisqu’elle englobe
l’Europe et l’Amérique du Nord. Elle
pullule aussi en Nouvelle-Zélande, où elle
a été introduite au XIXe siècle pour chasser
l’hermine
nivalis), l’un des 109 mammifères connus qu’elle emportait très probablement vers priori, il semble que génétiquement, les
les souris, apportées par les bateaux des en Algérie, est protégée par la loi, ce qui son terrier – et celle photographiée dans belettes nord-africaines sont plus proches
colons du XVIIe siècle, qui infestaient signifie qu’elle est en danger. Mais elle le Djurdjura posent un certain nombre des belettes du Proche-Orient que de celles
l’île et décimaient sa faune originelle. En est bien présente sous nos latitudes. Elle de questions. D’où viennent-elles et de l’Europe, du sud de la France, par
Europe et en Amérique du Nord, l’hermine est cependant mal connue si on considère comment expliquer qu’elles n’ont jamais exemple. On se demande donc, si la belette
a failli disparaître à cause de sa fourrure le peu d’intérêt que lui accordent les été observées auparavant ? Des questions n’est pas une introduction de l’homme en
très recherchée. chercheurs. Il est vrai que la belette est que nous avons posées à Koenraad De Afrique du Nord à partir de la Turquie. Il
difficile à observer, mais les techniques sur Smet, éminent spécialiste de la faune y a des introductions de ce genre faites par
UNE INTRODUCTION ? ce point ont considérablement progressé. algérienne, connu pour les nombreuses l’homme, autour de la Méditerranée, qui
L’hermine n’est pas connue en Afrique L’hermine observée près de Bordj Bou années qu’’il a passé en Algérie, de 1970 sont aujourd’hui bien connues, comme la
du Nord, contrairement à sa cousine la Arreridj – qu’on suppose être une femelle à 2000, en tant que professeur à l’Institut genette et la mangouste qui sont africaines
belette, qui lui ressemble beaucoup mais a avec des petits puisqu’elle avait dans ses national d’agronomie d’El Harrach (voir à l’origine. ■
un pelage plus foncé. La belette (Mustela mâchoires un mulot ou rat des champs l’interview ci-contre). Il nous a confié qu’a

MOURAD HARZALLAH. Le «zaïm» de la

photo animalière
«Le 14 août 2016, comme toujours, je vadrouille dans la nature
en compagnie de mon inséparable compagnon, l’ornithologue
Aimene Boulaouad. Ce jour-là, comme à chaque occasion que
nous offrent les week-ends, les jours fériés et les vacances, nous
nous sommes rendus dans la forêt de Ouled Brahem, près de Ras
El Oued, au sud-est de Bordj Bou Arréridj. Nous nous sommes
embusqués en tenue de camouflage à un endroit stratégique pour
guetter tout mouvement. Alors que nous cherchions à immortaliser
les évolutions de passereaux et de rapaces, notre regard a été
attiré par les mouvements vifs, à une dizaine de mètres, d’un
petit animal que j’ai pris pour une belette avec un mulot dans
la bouche. J’ai filmé la scène avec un Nikon P900, très pratique
pour les vidéos. Cela a duré à peine quelques secondes. M. Koen
De Smett a vu la photo postée sur Facebook et m’a contacté pour
me demander à voir la queue de plus près. Je lui ai envoyé la
vidéo et les photos. Après avoir contacté des spécialistes des
mammifères, il m’a confirmé que le petit carnivore était bel et
bien une hermine, un mustélidé de la famille de la belette.»
Celui qui parle ainsi est Mourad Harzallah, photographe animalier
très actif. C’est un enseignant du moyen de 45 ans, passionné
par la nature et la conservation de la biodiversité, à laquelle il
contribue en publiant de sublimes photos d’animaux, surtout des
oiseaux. Depuis 20 ans, il parcourt le pays de part en part à la
recherche d’espèces rares et inconnues. Il a ainsi pu emmagasiner
les clichés de 260 espèces d’oiseaux d’Algérie, dont l’avifaune
compte 356 espèces. Il a pu immortaliser pour la première fois
des oiseaux rares comme le bruant ortolan, le bruant jaune, l’aigle
ravisseur, la perdrix bartavelle et le roitelet huppé. Ses amis
Facebook l’appellent Zaïm (le chef). S. D.
El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019 planète 17

KOENRAAD DE SMET. Docteur en sciences agronomiques en Belgique

“ Jusqu'ici, l'espèce n'a jamais été signalée

en Afrique du Nord
# La découverte confirmée de
l'hermine dans les régions de Bordj
Bou Arréridj et du Djurdjura doit-elle
que celles du Maghreb sont plus proches
des cousins du Nord-Est méditerranéen
que ceux de l’Espagne, d’Italie ou de
être considérée comme celle d'une France. Est-ce que l'homme l'a introduit
nouvelle espèce ? ? Pas sûr, mais pas à exclure non plus.
N’oublions pas que les genettes et
Non, ce n'est pas une nouvelle espèce mangoustes d’Espagne viennent aussi des
mais plus l'extension à Afrique de l'aire de introductions à partir d'Afrique du Nord
répartition l’hermine européenne. Jusqu'ici pendant la période musulmane. Donc, il
l'espèce n'a jamais été signalée en Afrique un travail à poursuivre ! Et la preuve aussi
du Nord. En Europe, elle est absente dans que le travail de terrain des naturalistes en
les régions méditerranéennes. En Afrique Algérie nous prépare encore pas mal de
du Nord, elle a été confondue avec la surprises ! Slim Sadki
belette, son petit neveu, par ailleurs bien
réparti en Algérie du Nord. Il ne faut pas
oublier, que, même en Algérie du Nord, la
faune est très mal connue ! est docteur en sciences

# Comment la confirmation s'est-elle
effectuée ? Quel est ce protocole qui a
exigé beaucoup de temps ?
Les premières images provenaient de
Mourad Harzallah, qui les a postées sur
Facebook. Après il a pu faire un beau film
qui montre le comportement de l’animal.
Ces images ont été montrées à plusieurs
spécialistes européens qui ont confirmé,
indépendamment les uns des autres, que
cet animal était une hermine. Un problème
restait : le bout de la queue noire. Les
images prises en Kabylie fournies par la
suite ont bien montré un autre individu
avec le bout de la queue bien noir. Ceci
n'est pas la fin de l'histoire parce qu'il faut
obtenir de l'ADN, c'est-à-dire le matériel
génétique de ces animaux et le comparer
avec les hermines européennes pour dire si
c’est une espèce à part ou pas, c’est-à-dire
une nouvelle espèce ou pas. Et jusqu'ici on
n'a pas réussi à en capturer pour avoir un
échantillon ni même trouver un exemplaire
mort. Il reste donc un grand travail à faire.
# Comment pourrait-on expliquer
cette réapparition ? Y a-t-il des mesures
urgentes à prendre ?
Koenraad De Smet
agronomiques de l’université
d’Etat de Gent (Belgique),
spécialisé sur le thème de la
distribution et du choix de l’habitat
des grands mammifères d’Algérie
dans le cadre de la protection de la
nature (1989). Directeur de
recherches à l’université
d’Antwerpen depuis 1998, il aété
Il n'agit pas de réapparition, mais d'une directeur de la nature en Flandre,
documentation sur la présence d'une de 1997 jusqu’à sa retraite, en
espèce dans une grande région. Il n'est pas 2012. Il a sillonné le pays de bout
en bout durant son séjour en
exclu qu'elle ait été introduite par l'homme Algérie comme enseignant à l’INA
en Afrique du Nord. Au nord de Bordj Bou tout en étant ingénieur des forêts
Arréridj, on trouve aussi, à proximité d'un de l’administration belge.
ancien cimetière, un arbre exclusivement Consultant et expert, il est le
spécialiste de la faune de l’Afrique
connu en Grèce et Turquie. Qu’est-ce qu’il du Nord.
fait là ? En plus, les analyses génétiques Koenraad.desmet@gmail.com
sur son petit cousin la belette montrent

AVIS D'APPEL Importante société mixte sise à Alger

D'OFFRES NATIONAL OUVERT N°01/2019 RECRUTE
M. TAKKA Amirouche lance un avis d'appel d'offres national ouvert pour la réalisation des travaux d'un centre commercial au
lieu-dit Azaghar Ouest, route d’Ighram, Akbou, w. Béjaïa, lots :
☛ Poste 1 : Un chef de département commercial (H/F)
- Climatisation centrale ☛ Poste 2 : Un cadre chargé du contrôle de gestion (F)
- Revêtements au sol
- F/P d’escalators et monte-charges ☛ Poste 3 : Une assistante ressources humaines (F)
Les entreprises qualifiées intéressées par le présent avis sont invitées à retirer les cahiers des charges auprès de :
BET BERRAKI, cité 42 logts LSP, Route Sidi Ali, Akbou, w. Béjaïa Conditions de recrutement
Tél. : 034 36 08 46 Mob : 0770 36 08 22 - Diplôme dans la filière - Age : 35 ans minimum
Les offres devront comporter : - Expérience de 03 ans minimum dans un poste similaire... (postes 2 & 3)
- Une offre relative aux capacités techniques avec dossier administratif de l’entreprise. - Expérience minimum 08 ans dans le domaine... (poste 1)
- Une offre financière. - Maîtrise des langues anglaise et française... (poste 1)
Lesdites offres doivent être contenues dans deux enveloppes distinctes. - Apte pour le déplacement sur le territoire national et à l'étranger... (poste 1)
L'enveloppe extérieure contenant les deux enveloppes devra être strictement anonyme et ne comporter que la seule mention : - Résider la wilaya d'Alger ou environs.
- Libre de suite.
APPEL D'OFFRES NATIONAL OUVERT N°01/2019
PROJET : RÉALISATION D'UN CENTRE COMMERCIAL À AKBOU, w. BEJAIA, LOT : .........
Avantages
"SOUMISSION À NE PAS OUVRIR"
- Salaire motivant
et déposée au niveau du BET BERRAKI
- Cadre de travail agréable
La durée de préparation des offres est fixée à quinze (15) jours à compter de la première parution du présent avis dans le Bomop
- Divers avantages sociaux
ou les quotidiens nationaux. La date et l'heure limites de dépôt des offres correspondent au dernier jour de la durée de préparation
des offres avant 12h.
Merci d'envoyer votre CV avec photo par :
Les soumissionnaires restent engagés par leurs offres pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours à compter de la date de dépôt
Fax n°: 023 935 740 / 41 ou par email : Contact@Catel-dz.com
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Pour tout renseignement, contactez-nous au M. Kentouri Mohand Coordonnées téléphoniques :
Améziane Tél. : 021 697 602 / 021 697 590 / 021 697 546 / 021697 587
Tél. : 0771.11.41.22 ou 0550.47.32.63 Fax : 021 697 604/ 021 697 595 / Mobile : 0561 640 025
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- Trésorier : M. Karous Omar
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18 idées
El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019

C’est encore mieux cette fois-ci, les chefs-d’œuvre de l’artiste plasticien Ammar
Bouras, nous pouvons les garder soigneusement chez soi. C’est un livre de
photos en noir et blanc : 1990-1995 –Algérie, chronique photographique».
Le livre, édité chez Barzakh, est en vente à 2800 DA.

AMMAR BOURAS. Artiste plasticien

J’aime cette période car tout le monde

était engagé pour une cause
Nassima Oulebsir
noulebsir@elwatan.com

C’est une rétrospective photographique de la décennie noire, des années de douleur

particulièrement, mais, paradoxalement, nous sommes envahis de plaisir en ouvrant ce
livre. C’est tout simplement un ouvrage splendide. Les captures sont originales et y a pas
photo. Dans sa préface, Malika Rahal le résume d’ailleurs très bien : «Ce qui frappe dans
les photographies, c’est l’ébullition et l’omniprésence des corps dans la rue. Elles nous
en font même entendre les voix. Ordonnée ou joyeuse, en deuil lors d’un enterrement, en
colère, la foule est partout... Mais ces archives que Ammar Bouras numérise patiemment
ne sont pas constituées pour le bon plaisir des historiens, fussent-ils désespérés. Elles sont
la matière première de son travail d’artiste plasticien. Dans ses œuvres, il utilise souvent
la photographie comme matière, support de peinture, objet de collage.» Il s’agit de photos
prises de 1990 à 1995. Des photographies prises dans le cadre de son travail – photographe
de presse –, mais aussi, dit l’artiste, des coups de cœur, des instants qu’il voulait mémoriser
et immortaliser. En prenant ces photos, l’artiste n’avait à aucun moment l’intention de
se lancer dans ce projet. Des petits plaisirs qu’il a fini par partager avec son public, mais
surtout grâce au journaliste et écrivain Adlène Meddi. Ce dernier, qui était à la recherche
d’une photo pour illuster son livre intitulé 1994 et farfouillant dans le trésor que Ammar
Bouras, est tombé sur une vraie caverne d’Ali Baba. Fasciné, ébloui, il finit par convaincre
Ammar d’éditer au moins un livre. «J’avais l’impression que pendant cette période tout le
monde était engagé pour une cause. Je ne suis pas nostalgique pour autant. J’ai toujours
préféré ici et maintenant», dit l’artiste. Ce qui frappe dans ces photographies, c’est surtout
l’humain, le visage des gens, la présence d’au moins une personne avec ses émotions et
expressions de joie, de peine, tristesse… il y a de tout. La rue est souvent très animée.
Au fil des images qui défilent, il y a une vraie chronologie. De lendemain des émeutes
d’Octobre 1988, puis la répression, le chaos, puis des personnalisés politiques à l’ouverture
démocratique. Il y a les leaders du FFS, du FIS... Nous sommes aussi attirés par l’éclat
de rire de Abdelhamid Mehri. De très beaux portraits de Fellag, Dilem, Saïd Mekbel ou
Ahmed Asselah. Dans ce livre, nous suivons la transformation politique en Algérie. Pour
les fans de ce genre de photographies, l’artiste donne rendez-vous en juin pour une expo de
quelque… 16 000 photos. Une exposition était prévue à la sortie de cet bel ouvrage, mais
elle a été rerportée car l’artiste manquait des finacements nécessaires. Terrible !

2 3
 El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019 idées 19

5
4

1 i3tirafat irhabi, octobre 1995

2 19 mai 1993 à l’Ecole des beaux-arts d’Alger
3 Défilé de mode 14-15 juillet 1993
4 Asselah 6 mars 1993
6 7
5 Visite de Boudiaf - Annaba. 29 juin 1992
6 Femme insomniaque, Senia, 27 janvier 1992
7 Marche 22 mars 1993
8 Abdelhamid Mehri. Mai 1990
9 Marche pro-Irak à Alger. 15 février 1991
10 Meeting FIS, 6-12-1991

est un artiste contemporain

Ammar Bouras

vivant et travaillant à Alger.

Ancien étudiant de l’Ecole
supérieure des beaux-arts d’Alger,
exposant en Algérie et à
l’étranger depuis une vingtaine
d’années, il a complété sa
formation par une activité de
photographie qui va donner une
nouvelle dimension et une 8
nouvelle impulsion à son travail.
Il fait évoluer sa peinture vers
l’intégration de la photographie
et sa manipulation pour produire
des photos-peintures métissées
au langage complexe et diversifié,
produisant des œuvres parmi les
premières de ce type en Algérie.
Ce travail a abouti aujourd’hui à
des installations multimédias,
hybrides, où la vidéo et la
photographie sont souvent
installées en murs d’images
animées, de vidéos
mouvementées ou de
mosaïques… Cette activité de
photographe, il la débute alors
qu’il est encore étudiant, puis
qu’il pratiquera dès les années
90’ sur le terrain d’une actualité
tragique. Il aborde de plain-pied
le réel. Il a aussi une approche
critique de la politique et ses
effets sociaux. Il compte ainsi des
œuvres dans des musées d’art
contemporain en Asie, en Afrique
et dans le monde arabe, comme
dans des collections privées
internationales.--- 9 10
20 petites annonces El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019

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Ouzou. Tél. : 0676 776 875

Fédération algérienne des donneurs de sang Pensée

52, boulevard Mohamed V - Alger -
Tél./Fax : 213 21 63.80.07 - Mob. : 0772 20 09 08
CPA Khelifa Boukhalfa n°143.4 18.01.242.11/12 - CCP n° 72372 70 clé 08
La fédération algérienne des donneurs de sang, en collaboration avec
l'Agence nationale du sang lancent un appel à l'ensemble de la population
âgée de dix-huit (18) à soixante-cinq ans (65) et en bonne santé, de répondre
en masse à l'appel du cœur et aller offrir un peu de son sang.
Ce geste banal rendra l'espoir et le sourire à des gens qui en ont besoin, et
c'est la meilleure aumône qu'on puisse offrir à un malade.
Le matériel de prélèvement est un matériel à usage unique et stérilisé, donc
aucune crainte de ce côté.
Comptant sur votre générosité à cette action hautement humanitaire, la
Fédération algérienne des donneurs de sang et l'ensemble des malades vous
remercient.
"Dieu vous le rendra"
Pour le bureau fédéral, le président
Gherbi Kaddour
Cela fait une année, le 22 février 2018, depuis que tu nous as
quittés à jamais, chère maman et grand-mère
Mme Vve Khitmane Khokha née Hamour
Laissant derrière toi un grand vide que personne ne pourra
combler. Tes enfants, tes petits-enfants ainsi que toute la
famille Khitmane et amis demandent à tous ceux qui t’ont
connue d’avoir une pieuse pensée pour toi. Je ne t’oublierai
jamais yemma. Ta fille Lila
«Tu es partie le cœur triste, mais Dieu est Grand.»
Repose en paix et qu’Allah t’accueille en Son Vaste Paradis.
“A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.”
SOS
Malade cherche médicament Rowasa 500 mg.
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El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019 Relax 21

Que voir à la télé

ce soir ?
Le boxeur
>> Action à 21h00
Après avoir purgé une peine de prison pour coups
et blessures, Ben Wilson décide de se racheter une
conduite. Il fait la connaissance de Joe Miller, un vieil
entraîneur de boxe qui le prend sous son aile et l’aide
à canaliser sa violence. Ben se révèle rapidement
très doué pour la boxe. Avec le soutien de Joe et de
Nathalie, sa nouvelle petite amie, il monte sur le ring
et défie les plus grands champions.

Croisière Unforgettable Kite

>> Voyage à 22h10
Découverte de l’Atlantique Sud en descendant le canal de Beagle et
en mettant le cap au nord-ouest en direction des îles Malouines.
>> 13e RUE à 20h55
Saison 1 - Episode 16 : La fille de l’air
Le cadavre d’un homme est trouvé par un couple dans un stade
de base-ball. Il s’agit d’un directeur de banque apparemment sans
histoire. Veuf depuis quelques années, il avait récemment rencontré
une jeune femme sur un site de rencontres. Celle-ci est dévastée
par la nouvelle. L’équipe découvre rapidement que le défunt a
participé à un vol dans la banque où il travaillait la veille de sa
mort.
>> RTL9 à 22h30
Le père et la mère de la petite Sawa, 12 ans, sont assassinés dans
la rue. Des années plus tard, devenue tueuse professionnelle, la
jeune fille se montre prête à tout pour se venger. Pour remonter
la piste du tireur mystérieux, elle peut compter sur Karl, l’ex-
partenaire de son père, ainsi que sur Oburi, un ami d’enfance.
Sawa est persuadée que les responsables sont les dirigeants d’un
terrible cartel qui exploite la misère et s’adonne au trafic d’êtres
humains pour le plaisir de la caste des plus riches...

A vous de jouer... AMAS DE

RUINES

AMAS
FAUVES
DES USA

LAME D'UN
NOBLE
DE CŒUR

ATHLÈTE
MANQUE
DE SALIVE
ANCIENNE
NOTE DE
ELLE SE
TERMINE
EN
TOUFFE
DE POIL
A B C D E F G H HORIZONTALEMENT
DIFFUS POILU DE POIDS MUSIQUE

1. De Sour ou de Saïda. 2. Avec lui, l’objet a une

1 âme. 3. Lointain principe. Lac de Syrie. 4. Pratique
de lingère. 5. C’est une torpille. Une petite minute. ANIMAL
2 6. Près de Windsor. Esperluette. 7. Il ne s’éloigne AQUA–
TIQUE
jamais du bord. Unité monétaire du Nigeria. 8. La ARTICULÉ
belle époque. Changement de quartier. 9. Degré
3 d’une échelle. Chaîne à péage. 10. Très amaigries.
CHEF
D'ATELIER
11. Divisions antiques. Aide à la reprise. 12. EAUX DE

4 S’entend dans la famille. Sorbet au champagne. TOILETTE

SE
VERTICALEMENT VILLE DE
CÔTE
BALANCE
PLATEAU
A. Pas en face. B. Il collectionne les images. Fils D'IVOIRE AUVER–
5 de Zilpah. On en donne pour détendre. C. Rodin GNAT

ou Gauguin. La Susiane des Grecs. D. Le matin BON CON–

SEILLER POIGNARD
6 sur l’horloge. Espagnol breton... Ils filent vite EN
AFFAIRES
MALAIS

à Wimbledon. E. Manquai de reconnaissance.

Traitement pour la peau. Un préfixe qui signifie PARES–
SEUX DE
ACRO–
NYME
7 égal. F. État de l’Inde. La Vilaine est sa voisine. G. NATURE
PORT DU
ÉNERGÉ–
TIQUE
Peintre du Moyen Âge. Laisse à d’autres. H. Faire JAPON PARCELLE
demeurer en un lieu fixe. LIGNE DE
8 PHOTONS QUAND LA
PATRONNE
Solutions des jeux précédents ACTIVITÉ
EST PRISE
DE COURT
DU CHAMP
A B C D E F G H

9 1

2
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LIBRE
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RIVIÈRE D'APPAR–
TENANCE

El Watan
Le Quotidien Indépendant
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22 sports El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019

CAN-2019 : la Gambie
déboutée par la CAF
Athlétisme : 21 nouveaux La Fédération gambienne de football (GFF) a été déboutée
athlètes russes autorisés par la Confédération africaine de football (CAF) dans
à concourir sous bannière l’affaire du joueur togolais James Olufade que la Gambie
soupçonnait d’être nigérian et ayant joué en octobre dernier
neutre en 2019 le match de la 4e journée des éliminatoires de la CAN-
Vingt-et-un nouveaux athlètes russes 2019, avec le Togo (0-1) à Banjul. Après ce second rejet, la
ont été autorisés par la Fédération Fédération gambienne de football se réserve le droit de
internationale d’athlétisme (IAAF) à saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne.
concourir sous bannière neutre en 2019
alors que leur Fédération est suspendue
depuis 2015 en raison d’un vaste
scandale de dopage institutionnalisé.
Ces athlètes, qui s’ajoutent aux 42 déjà
admis en janvier, ont reçu le feu vert de
l’IAAF dans l’optique des Championnats
LIGUE DES CHAMPIONS La
Juve coule, City s’arrache
d’Europe indoor (1-3 mars à Glasgow) et
de la Coupe d’Europe des lancers (9-10
mars à Samorin). L’IAAF avait décidé en
décembre de maintenir la suspension de
la Russie malgré la récente main tendue
par l’Agence mondiale antidopage (AMA),
qui a levé la suspension de l’Agence
russe antidopage en septembre 2018. Le
drapeau russe n’est plus apparu dans une
compétition internationale d’athlétisme
depuis les Mondiaux de Pékin en 2015.
Malgré la suspension de la Fédération
russe, l’IAAF a mis en place un mécanisme
de sélection d’athlètes considérés comme
irréprochables par un panel antidopage
et autorisés à participer aux compétitions
internationales sous bannière neutre.
Ainsi, 72 Russes ont pris part aux
Championnats d’Europe à Berlin en août
2018. AFP

Handball : l’Algérie
éliminée par la France en
U17 (28 – 9)…
La sélection algérienne de handball
U17 s’est inclinée face à son homologue
française sur le score de 28 à 9, en quart
de finale du Championnat méditerranéen
de la catégorie, disputé hier à Port-Saïd
(Egypte). L’Algérie avait terminé à la 4e
place du groupe A avec un bilan de deux
victoires devant l’Arabie Saoudite (20-19)
et la Libye (13-08), contre trois défaites
face au Monténégro (30-13), à la Tunisie
(26-22) et à la Roumanie (23-8). De son
côté, la France a terminé en tête de la

poule B qui a regroupé l’Egypte, l’Italie,
la Turquie, le Maroc et les Emirats arabes
unis. APS
…tirage au sort de la coupe
d’Algérie messieurs…
Programme des huitièmes de finale de
la coupe d’Algérie de handball seniors
messieurs, prévus le 8 mars, à l’issue du
tirage au sort effectué hier au siège de la
Fédération algérienne de la discipline :
ES Aïn Touta - CR Bordj Bou Arréridj
JSE Skikda - HBC El Biar
ES Arzew - CRB Baraki
IRB Madania - GS Pétroliers
CR El Harrouch - EHB Aïn Taya
CHT Oran - MB Tadjenanet
C Chelghoum Laïd - RC Arbaa
OM Annaba - MC Saïda .
…programme 1/8es de
La grande joie de Godin et les Colchoneros après avoir fait tomber la Juve
L’Atlético Madrid, vainqueur de la Juventus
(2-0), et Manchester City, renversant à
Schalke (3-2), ont pris une belle option pour
la qualification mercredi lors des derniers
huitièmes de finale aller de la Ligue des
champions, lors desquels l’assistance vidéo
à l’arbitrage (VAR) a encore beaucoup fait
parler. On attendait le Français Antoine
Griezmann ou le Portugais Cristiano
Ronaldo pour les retrouvailles entre
l’ex-vedette du Real et l’ancien ennemi
madrilène, on a eu les Uruguayens Jose
Gimenez (78’) et Diego Godin (83’).
Dans un match aussi intense que fermé,
les attaquants ont été muselés : Alvaro
la barre de Jan Oblak dès la 9e minute. Mais
ce sont bien les Colchoneros qui ont un pied
en quarts de finale. L’autre rencontre de la
soirée a également été pleine de suspense.
Deux penalties de l’Algérien Nabil Bentaleb
(38’, 45’), dont un obtenu après intervention
de la VAR, semblaient avoir placé Schalke
Résultats :
Atlético Madrid (Esp) - Juventus (Ita) 2 - 0
Schalke (All) - Manchester City (Ang) 2 - 3
Déjà joués :
mardi
Lyon (Fra) - Barcelone (Esp) 0 - 0
Liverpool (Ang) - Bayern Munich (All) 0 - 0
mardi 12 février
AS Rome (Ita) - Porto (Por) 2 - 1
PHOTOS : D R
dans le bon sens. Mais les Citizens, pourtant
réduits à dix après l’exclusion de Nicolas
Otamendi (68’), ont su renverser la vapeur
en toute fin de rencontre grâce à Leroy Sané
(85’) et Raheem Sterling (90’). Les matches
retour auront lieu le 12 mars AFP
Real Madrid - Ajax Amsterdam
Mercredi 6 mars
Paris SG - Manchester United
FC Porto - AS Rome
Mardi 12 mars
Manchester City - Schalke
Juventus Turin - Atlético Madrid
Mercredi 13 mars Barcelone - Lyon Bayern
Munich - Liverpool

finale dames
CH Adrar - CHB Bachdjarrah
GS Pétroliers - NRF Constantine
FS Constantine - NRF Meghaïer
USM Blida - AHB Oran
HC Mila - CS Mouloud Mammeri
CF Boumerdès - HBC El Biar
EC Ain Naadja - CM Biskra
CHT Oran - US Akbou.
Morata (70’) a vu un but justement refusé
après intervention de la VAR, Griezmann
a trouvé la barre (53’) et Diego Costa a
beaucoup gâché, à commencer par un duel
face à Wojciech Szczesny (51’). CR7,
copieusement sifflé par le Metropolitano à
l’annonce des équipes, avait lui commencé
fort, envoyant une frappe monstrueuse sur
Manchester United (Ang) - Paris SG (Fra) 0 -
2 mercredi 13 février
Tottenham (Ang) - Dortmund (All) 3 - 0
Ajax Amsterdam (Hol) - Real Madrid (Esp)
1-2
Programme des 8es de finale retour :
Mardi 5 mars
Borussia Dortmund - Tottenham
Calendrier :
15 mars : tirage au sort des quarts de finale
et demi-finales à Nyon
9/10 avril : quarts de finale aller
16/17 avril : quarts de finale retour
30 avril/1er mai : demi-finales aller
7/8 mai : demi-finales retour
1er juin : finale au stade Metropolitano à
Madrid.

Un téléthon pour financer Guardiola : «Je suis un fan de la VAR»

la Mauritanie lors de la CAN L’entraîneur de Manchester City, Pep Guardiola,
s’est déclaré «fan» de l’assistance vidéo à
Le ministère de la Jeunesse et des Sports mauritanien a décidé d’organiser un l’arbitrage (VAR) mercredi soir, bien que son
«Gala de levée de fonds» le 8 mars prochain, suivi d’un téléthon les 9 et 10 mars, équipe ait été sanctionnée d’un penalty contre
pour récolter des fonds qui pourront permettre aux Mourabitoune de participer Schalke après intervention de l’assistant. «C’était
dans les meilleures conditions possibles à la phase finale de la Coupe d’Afrique des effectivement un penalty», a-t-il reconnu à propos
Nations de football CAN-2019, prévue en Egypte du 19 juin au 21 juillet, rapporte de la main d’Otamendi en première période du
hier la presse locale, citant le ministère. Selon les médias locaux, cette campagne 8e de finale aller de Ligue des champions. «Je Grande a convoqué les deux capitaines pour leur
complète les nombreux efforts du gouvernement mauritanien et vise à permettre suis un grand fan de la VAR (...) Elle a besoin de expliquer qu’un problème technique l’empêchait
à l’équipe nationale d’avoir une préparation optimale. La sélection mauritanienne temps, ils vont s’améliorer, ce soir l’écran était de revoir lui-même l’action sur l’écran de
s’est qualifiée, pour la première fois de son histoire, avec une première place dans en panne, la prochaine fois ce sera mieux. Je contrôle, mais qu’il accordait le penalty sur la
le groupe I, avec 12 points, devant l’Angola (9 pts), le Burkina Faso (7 pts) et le suis partisan de cette technologie parce qu’elle foi de l’intervention de son assistant. Il a ensuite
Botswana (1 point). Lors de la 6e et dernière journée des éliminatoires, prévue le apporte une aide», a-t-il dit. Sur l’action du accordé un deuxième penalty à Schalke, pour
22 mars, les Mourabitoune seront en déplacement au Burkina Faso, alors que le penalty, les discussions entre l’arbitre de champ un ceinturage dans la surface, mais cette fois sa
Botswana accueillera l’Angola. Les deux premiers se qualifieront à la phase finale M. del Cerro Grande et son assistant vidéo décision a été instantanée, sans intervention de
de la CAN-2019 qui réunira, pour la première fois, 24 pays. APS ont duré plusieurs minutes. Puis M. del Cerro son assistant. AFP
El Watan Week-end
Vendredi 22 février 2019 foot 23

La CAF confirme les sanctions de Ligue 1 Mobilis

Bahloul et Fertoul Mise à jour aujourd’hui
La commission d’appel de la CAF confirme le maintien
la Confédération africaine des 4 matchs de suspension MCA 17h45 MCO
de football (CAF) a confirmé pour «mauvaise conduite»
CABBA 18h00 JSS
les sanctions infligées aux du chef de la délégation
membres du bureau fédéral algérienne Ammar Bahloul et
de la FAF, Amar Bahloul, Radia Fertoul, lors du match Ligue 1 Mobilis
ainsi que  l’ex-première perdu face au Mali (2-3) pour CLASSEMENT
responsable technique de le compte de la 3e journée de
l’équipe nationale dames. En la CAN-2018 dames. La FAF Pts J Diff
rejetant le recours de la FAF, devra aussi s’acquitter de la
la commission d’appel de somme de 10  000 dollars. A. C. 1 USMA 45 22 +20
2 JSK 37 22 +10

LIGUE 2 Magra veut 3

4
5
PAC
CSC
MCA
36
32
32
22
21
20
+11
+9
+2

prendre le large 6
7
8 NAHD
JSS
ESS
30
30
27
20
21
20
+8
+4
-3
Avantagé par le calendrier, qui lui
offre l’USM Blida, avec déjà les 9 MCO 24 21 -2
deux pieds en division amateur,
le leader, le NC Magra veut 10 CABBA 23 21 -4
prendre le large lors de cette 23e
journée de la Ligue 2. En effet, 11 ASAM 23 22 -9
les poulains de Abdelaziz Abbès 12 CRB 22 21 -3
tiennent là une bonne occasion
pour accentuer la pression sur 13 OM 22 22 -7
leurs poursuivants. Pour cela, il 14 DRBT 21 21 -8
leur suffit juste de s’imposer cet
après-midi à domicile devant leur 15 MOB 21 21 -12
public. Une mission parfaitement 15
dans les cordes des coéquipiers
USMBA 19 21 -16
de Boulanseur. Le MC El Eulma,
qui compte 36 points, mise sur LIGUE 2 Mobilis
la venue du mal classé, l’ASM 23e JOURNÉE
Oran, afin de se hisser sur le
aujourd’hui
podium. Il faudra tout de même se
méfier des Asémites qui semblent JSMS 15h00 ABS
avoir repris du poil de la bête, MCS 15h00 USB
comme le confirme leur dernier NCM 15h00 USMB
succès à domicile face à l’ES
MCEE 15h00 ASMO
Mostaganem sur le score de 5
buts à 1. L’US Biskra, quatrième demain
du classement avec 37 points en PHOTOS : DR
RCR 15h00 WAT
compagnie de l’ASO Chlef, sera mardi 26 février
en danger en se rendant à l’Ouest USMH 15h00 RCK
du pays où elle ira défier le MC
JSMB 15h00 ASO
Saïda. Les Biskris savent que Le NC Magra en favori devant l’ASMO
leur adversaire du jour a plus que demain
jamais besoin des trois points. ESM - USMAn
Ils espèrent mettre à profit cette été reoprtée à lardi prochain à dernière de passer devant son JSM Béjaïa et l’ASO Chlef
pression afin de tenter de revenir
15h. La dernière confrontation adversaire du jour. La journée se jouera mardi prochain en DN Amateurs - 22e JOURNÉE
avec le maximum de points de raison de l’engagement des
Saïda. L’autre affiche qui devait, de l’après-midi opposera la se poursuivra demain avec le EST
JSM Skikda à l’A Bou Saâda. prometteur derby de l’Ouest Béjaouis en coupe d’Algérie. demain
à coup sûr, retenir l’attention sera A. C.
le derby algérois entre l’USM Une victoire de l’équipe locale entre le RC Relizane et le WA HBCL 15h00 CRBAF
El Harrach et le RC Kouba, a pourrait permettre à cette Tlemcen. La rencontre entre la CAB 15h00 ABM
USC 15h00 ABCL
Ligue 1 : match à six points pour le Le joueur Bilel Naïli de l’USMH CRBK 15h00 USMAB
CRBOD 15h00 USMK
CABBA et la JSS suspendu pour dopage UST 15h00 EC
Une rencontre de mise à jour de la Ligue 1 opposera ce soir, à 18 heures
au stade du 20 Août 1955 de Bordj Bou Arréridj, le CA Bordj Arréridj à la mardi 26 février
JS Saoura. C’est un important rendez-vous pour les deux formations. Les
Le joueur de l’USM El Harrach MOC 15h00 ASK
poulains de Billel Dziri ne jurent que par la victoire afin de s’éloigner (Ligue 2 Mobilis), Bilel Naïli,
CRVM 15h00 JSD
encore un peu plus de la zone rouge. L’équipe de l’Est compte pour a été suspendu pour dopage et
l’instant 23 points, à 2 longueurs seulement du 14e au classement. Les sera auditionné lundi prochain, CENTRE
Criquets espèrent mettre à profit l’avantage psychologique sur leur a indiqué la Ligue de football
adversaire. En effet, il faut se rappeler que c’est le promu, le CABBA, qui aujourd’hui
avait réussi à mettre fin à la longue série sans défaite de son adversaire
professionnel (LFP). «Naïli ARO 15h00 h-c CRBT
du jour à domicile. Il s’était imposé au match aller sur le score d’un but a été contrôlé positif après le
demain
à zéro en fin de match. Cette rencontre ne sera pas sans importance prélèvement de ses urines effectué
pour la JS Saoura, bien que cette dernière vise la qualification en le 26 janvier dernier au stade 1er JSHD 15h00 ESMK
quarts de finale de la Ligue des champions africaine. Avec 30 points et Novembre d’El Harrach, lors de NTS 15h00 NRBT
deux matches en plus à jouer, les Sudistes aspirent toujours accrocher
le podium. Demain, il y aura un autre match de mise à jour avec la
la rencontre USM El Harrach IBL 15h00 CRBAO
confrontation MC Alger - MC Oran, deux formations en proie au doute et - RC Relizane comptant pour WAB 15h00 ESBA
qui ont plus que jamais besoin de points.  A. C. la 19e journée du championnat IBKEK 15h00 RCA
de Ligue 2», précise la LFP sur 15h00
WRM NARBR
son site officiel. «Le laboratoire
RCB 15h00 USBD
antidopage de Lausanne (Suisse)
accrédité par l’Agence mondiale OUEST
antidopage AMA a confirmé la aujourd’hui
présence de produits interdits Cherif El Ouzzani, contrôlé
positif et suspendu quatre ans ASBM 15h00 OMA
dans ses urines», ajoute la même
source. C’est le troisième joueur ferme de toutes compétitions CRBDB 15h00 IRBM
professionnel épinglé cette saison ou activités sportives à MCBOS 15h00 JSMT
pour dopage, après le gardien compter du 30 janvier 2019, demain
de but de l’US Biskra (Ligue 2) plus une amende de 200 000 15h00
USR RCBOR
Walid Gaha, contrôlé positif en DA. APS
CRBBB 15h00 MBH
décembre 2018 et suspendu pour SCMO 15h00 IRBEK
six mois dont trois mois avec
GCM 15h00 SAM
sursis, et le milieu de terrain du
MC Alger (Ligue 1), Hichem SKAF 15h00 USMMH
Projet de collaboration entre la FAF et la FASS
La Fédération algérienne de football (FAF) compte renforcer sa
collaboration avec la Fédération algérienne du sport scolaire (FASS).
C’est ce qui ressort de la réunion qui avait regroupé, mercredi, au
Centre technique national de Sidi Moussa, le Directeur technique
national, Ameur Chafik, et le DTN de la section de football de la
Fédération algérienne du sport scolaire, Mokhtar Deghmane. Les
deux hommes ont insisté notamment sur la réactivation de la Vendredi 22 février 2019
convention (FAF – MJS – ministère de l’Education nationale). A. C.

PHOTO : SAMI K.
Abid et ses coéquipiers du CSC concentrés sur leur virée égyptienne

COUPES AFRICAINES
Le CSC et le NAHD
en appel
Le CS Constantine et le Farouk Bouamama
fbouamama@elwatan.com
NA Hussein Dey seront Si la JS Saoura sera au repos ce
respectivement, demain week-end dans le groupe D, le
et après-demain, en CS Constantine devra batailler
ferme dans le groupe C afin de
appel pour le compte des pouvoir se qualifier aux quarts de
matches de la Ligue des finale de la Ligue des champions.
Pourtant, les Constantinois
champions, en Egypte étaient tout proches de valider
pour le 1er, et la Coupe leur ticket dans le groupe C après
de la CAF au Kenya l’exclusion de club égyptien d’Al
Ismaïly, à la suite des incidents qui
pour le second, afin d’y se sont produits lors du match qui
affronter Al Ismaïly SC avait opposé ce dernier au Club
Africain (1-2). A ce moment là, il
et Gor Mahia. ne manquait qu’un seul point aux
hommes de Denis Lavagne pour
se qualifier après deux succès
de suite, face au Club Africain
(1-0) et le TP Mazembe (3-0) et
aussi l’annulation des résultats
de la formation égyptienne. La
décision de la CAF de réhabiliter
Al Ismaïly va ainsi devoir forcer
les Sanafir à engranger d’autres
points. C’est justement avec
cet esprit que les coéquipiers
de Belkacemi se déplacent à
Alexandrie, au stade de Bordj
Al Arab afin d’affronter le club
égyptien, bon dernier du groupe
C avec 0 point. Les Vert et Noir
espèrent mettre à profit le fait
d’évoluer sur la même pelouse
que sur laquelle avait joué le NA
Hussein Dey devant le Zamalek
(1-1) afin de réaliser le meilleur
résultat possible. La JS Saoura,
elle, jouera son match comptant
pour la quatrième journée
du groupe D de la Ligue des
champions africaine le 9 mars
prochain à Béchar face au club
tanzanien de Simba SC. En Coupe
de la CAF, le NA Hussein Dey a
rendez-vous ce dimanche avec le
club Gor Mahia du Kenya, et ce,
pour le compte de la 3e journée
du groupe D. Les Nahdistes
se trouvent depuis hier matin
à Naïrobi afin de préparer leur
match de ce dimanche après
avoir réussi à s’imposer lors du
match aller des quarts de finale
de la coupe d’Algérie devant le
CR Belouizdad, mardi dernier (1-
0). Les poulains de Meziane Ighil
fouleront la pelouse du Kasarani
Stadium dans la peau de leader
du groupe D. Les Husseindéens
souhaiteraient bien confirmer
ce statut devant les tombeurs du
Zamalek sur la même pelouse sur
le score de 4 buts à 2. La crainte
des Algériens pour ce match
reste, toutefois, l’altitude (1800
mètres au-dessus du niveau de
la mer) et aussi la fatigue due au
cumul des matches. ■